Les Églises Chrétiennes de Dieu
[CB094]
Trouble dans la Famille de David
(Édition
1.0 20061214-20061214)
Même si David avait admis
son péché et s’était repenti et que Dieu lui avait pardonné,
néanmoins il devait encore subir les conséquences du fait
d’avoir enfreint la Loi de Dieu, tel qu’annoncé par Nathan, le
prophète.
Cette étude a été adaptée à partir des
chapitres 102 et 103 du Volume IV et le chapitre 104 du Volume V
de l’ouvrage The Bible Story
de Basil Wolverton, publié par
Ambassador College Press.
Christian Churches of God
Courriel :
secretary@ccg.org
(Copyright
ã
2006 Christian Churches of God, éd. Wade Cox)
(Tr. 2015, rév. 2023)
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Trouble dans la Famille de David [CB094]
Nous continuons ici à
partir de l’étude
Les Conquêtes
de David (No. CB093).
Amnon et Tamar
Les choses allèrent
assez bien pour David au cours des mois suivants. Alors, un
événement désagréable s’est développé. Comme d'habitude, c’était
à cause du bris de certaines Lois de Dieu
–
et faisait partie de la punition que Nathan avait prédite. Amnon, un des
fils de David, est tombé amoureux de Tamar, une des filles de
David, mais par une autre mère. Tamar était donc une demi-sœur à
Amnon. C’était un lien de sang qui était tellement proche que
c’était un péché pour l'un d'eux d’envisager le mariage ou pour
n’importe lequel de ses privilèges. Néanmoins, Amnon avait un
grand désir pour sa demi-sœur, et en a été tellement tourmenté
qu'il en est tombé malade.
Amnon avait un ami du
nom de Jonadab, qui était également son cousin. Jonadab était un
homme très astucieux et quand il a découvert ce qui tracassait
Amnon, il a suggéré un procédé malhonnête par lequel le fils de
David pourrait être seul avec Tamar.
"Va au lit et fait
semblant d'être malade", a dit Jonadab.
"Quand ton père
viendra pour te rendre visite, il va probablement te demander ce
qu'il peut faire pour toi. Dis-lui que tu aimerais que ta sœur
Tamar vienne et qu’elle prépare la nourriture pour toi. Il
demandera indubitablement à Tamar de réaliser ton souhait
(2Samuel 13:1-5).
Le désir d'Amnon
d’être avec Tamar était si grand qu'il a mis avec impatience en
action la suggestion de Jonadab. Quand le roi est venu voir son
fils, Amnon lui dit : "Je tiens à ce que ma sœur vienne me faire
quelques pains spéciaux en ma présence, pour que je les mange de
sa main."
David accepta et
envoya un message à Tamar afin qu’elle aille dans les quartiers
d'Amnon et lui préparer la nourriture. Alors, Tamar est allée
dans la maison de son frère où elle a pris un peu de pâte, l’a
pétrie, et a fait du pain en sa présence et l’a cuit au four.
Quand la nourriture a
été cuite, elle l’a sortie du moule et l’a mise sur un plat de
service. Mais Amnon refusa la nourriture.
Il grogna avec
colère : "Je veux que Tamar vienne ici et me serve ! Tous les
autres sortez de la maison !" (vv. 6-9).
Tamar entra dans la
chambre de son demi-frère avec la nourriture. Tandis qu’elle
posait le plateau devant lui, Amnon la saisit et lui dit :
"couche avec moi, ma sœur."
"Ne m’oblige pas mon
frère," lui dit-elle. "Tu sais à quel point c’est un crime grave
en Israël ! Où pourrais-je me débarrasser de ma honte ? Et tu
seras appelé un des plus grands imbéciles en Israël. Si tu me
veux pour être ton épouse, parles-en au roi, et il arrangera
notre mariage !" (vv. 10-13).
Tamar savait que
David ne le ferait pas. Mais c’était la seule chose qu'elle
pouvait penser à dire dans ces moments frénétiques pour essayer
de persuader Amnon de la libérer.
Mais il ne l’écouta
pas ; et comme il était plus fort qu'elle, il la viola. Puis,
subitement, son amour a tourné à la haine, et maintenant il la
détesta plus qu'il ne l’avait aimée.
Pour ajouter
l'insulte au préjudice, il a exigé qu'elle le quitte
immédiatement.
"Non !" a-t-elle dit.
"Le fait de me renvoyer est un crime plus grand que ce que tu
m’as déjà fait."
Mais Amnon ne
l'écouta pas, et il a crié à son serviteur de mettre Tamar
dehors et de verrouiller la porte derrière elle.
Dieu a mis cette
expérience dans la Bible comme une leçon pour que les jeunes ne
s’impliquent jamais et ne participent jamais à la fornication.
Tamar était vêtue
d’une robe richement ornée, selon la coutume en ces jours-là des
filles vierges du roi. Maintenant, elle déchira la robe et
répandit de la cendre sur la tête et partit en pleurant
bruyamment avec sa main sur sa tête.
Le frère de Tamar,
Absalom, lui a demandé : "Est-ce que ton frère Amnon t’a violée
? "Ne t’inquiète pas à ce sujet", a déclaré Absalom. "Et ne le
dis à personne. Si tu le fais, le scandale te porterait
préjudice aussi bien qu’à notre famille." Donc Tamar a vécu
comme une femme désolée dans la maison d'Absalom (vv. 14-20).
Un complot pour se venger
Son père, David,
était la dernière personne qu’Absalom aurait voulu qui soit au
courant de cette affaire. Mais les choses les plus secrètes ont
une façon de se révéler au grand jour. Il ne fallut pas
longtemps avant que le roi ne découvrît ce qu’avait fait Amnon.
Il était attristé et furieux, mais il n'a imprudemment appliqué
aucune punition à Amnon, car Amnon était son premier fils, et il
avait une affection spéciale pour lui. Une des faiblesses de
David était son échec à discipliner correctement ses enfants
(1Rois 1:6).
Quant à Absalom, il
n’a également rien dit à Amnon, bien qu'il le détestât pour ce
qu'il avait fait. Il a estimé qu’une occasion viendrait où il
pourrait faire en sorte qu’Amnon paie pour le crime contre sa
sœur (vv. 21-22).
Il a attendu deux ans
pour cette occasion. C’était lors de la saison de la tonte des
moutons, une époque où il y avait des réunions spéciales d’amis
et des membres de la famille pour célébrer la récolte de la
laine. Absalom voulait en faire une occasion très spéciale, il a
donc invité son père et tous ses frères à venir à un festin pour
célébrer l'occasion. David a décliné en expliquant que ce serait
trop un fardeau sur Absalom s’ils y allaient tous.
Absalom a
persisté, mais son père ne viendrait pas, bien qu’il lui eût
adressé ses remerciements.
"Si tu ne
peux pas être là, alors je voudrais qu’Amnon soit mon invité
spécial", a déclaré Absalom.
"Pourquoi Amnon ?" a
demandé David avec soupçon, en se souvenant de ce qui était
arrivé à Tamar.
Absalom ne cessa pas
d'inciter le roi à venir et finalement, il a accepté de laisser
tous ses fils pour y assister, y compris Amnon (vv. 23-27).
Plus tard, lorsque
tous les invités furent rassemblés à sa maison, Absalom a émis
une ordonnance horrible à ses serviteurs.
Absalom dit à ses
hommes : "Attendez jusqu'à ce qu’Amnon se saoule, puis lorsque je donnerai le
signal, tuez-le ! N’ayez pas peur. Je vais assumer la
responsabilité. Je donne les ordres ici, et c’est mon
commandement. Prenez courage et faites-le."
Ils ont donc
assassiné Amnon. Les autres fils étaient tellement choqués et
effrayés par ce meurtre qu'ils se sont enfuis de la maison
d'Absalom (vv. 28-29).
La Bible ne révèle
pas si Amnon a été tué par une lance, un poignard ou une épée,
mais il mourut subitement à la table, alors qu'il était trop
embrouillé pour être conscient de ses agresseurs.
Tandis que les fils
de David étaient sur leur chemin, une rumeur affreuse est
parvenue d’une façon ou d’une autre à David qu'Absalom avait
massacré tous ses fils. Il n'y avait aucun moyen de prouver ou
de réfuter ce rapport. David était enclin à craindre le pire. Il
est entré dans un état de deuil, ce qui comprenait le fait de
déchirer ses vêtements et de se coucher sur le sol et tous ses
serviteurs étaient là, les vêtements déchirés.
Au même instant,
Jonadab (le fils de Schimea, frère de David) est arrivé et a dit
: "Non, ce ne sont pas tous tes fils qui sont morts. C’est
seulement Amnon ! Absalom a planifié cela depuis qu’Amnon a
violé Tamar (vv. 30-33).
Pendant ce temps-là,
Absalom s’est enfui (v. 34). Il savait que ce ne serait pas
sécuritaire pour lui de rester à la maison, ni qu’il ne serait
le bienvenu pour très longtemps dans l'une des villes de refuge
en Israël. La seule sécurité possible était dans le pays de
Gueschur, une région située au nord-est de la Syrie (2Samuel
15:8). Talmaï, roi de Gueschur, était le grand-père d'Absalom du
côté de sa mère. N’ayant pas trop de sympathie envers Israël, il
a néanmoins accueilli Absalom parce qu'ils étaient membres de la
même famille. Pour les trois prochaines années, il était heureux
d'héberger son petit-fils de ceux qui seraient tentés de venger
la mort d'Amnon.
Maintenant, les
gardiens sur le mur de Jérusalem ont vu une grande foule venir
vers la ville le long de la route du côté de la colline.
"Vois !" a dit
Jonadab au roi. "Tes fils viennent comme je l'ai dit."
Les fils du roi
arrivèrent bientôt en gémissant bruyamment, et le roi et ses
officiers ont pleuré avec eux (vv. 35-36).
Pendant ce temps,
David ne s’est jamais tout à fait remis de la perte de son fils
premier-né. Mais comme sa douleur s’en allait en diminuant, il
pensait de plus en plus à Absalom, et lui pardonnant finalement
pour ce qu'il avait fait à Amnon, et il a même aspiré de façon
désespérée qu’Absalom revienne à Jérusalem (vv. 37-39).
Absalom revient à
Jérusalem
Joab, le fidèle général
de David, a appris que le roi avait très envie de voir Absalom.
Il a deviné que David voulait l’envoyer à Gueschur pour son
fils, mais qu'il craignait la réaction que le public aurait face
à son pardon à un meurtrier dans la famille royale. Joab avait
un plan par lequel il espérait inciter David à décider afin
d'avoir Absalom de retour à Jérusalem. Il a pris des
dispositions pour qu’une sage veuve âgée, étrangère à Jérusalem,
puisse obtenir une audience auprès du roi et l’instruise au
sujet de ce qu'il fallait dire. Quand elle est venue devant
David, elle lui a dit qu'elle était une veuve, une mère de deux
hommes qui étaient tombés dans un combat dans lequel l'un a été
tué. Elle a dit que les parents en colère réclamaient qu'elle
leur retourne son fils unique afin qu'ils puissent prendre sa
vie pour ce qu'il avait fait à son frère.
"S’ils tuent mon seul
fils survivant, alors le nom de mon défunt mari et de sa famille
viendra à son terme," murmura tristement la femme.
"Ne t’inquiète pas à
ce sujet," lui a dit David. "Je ferai attention pour que ton
fils soit gracié et que personne ne lui fasse de mal" (2Samuel
14:1-10).
La femme fit semblant
d’être très soulagée et reconnaissante. Puis elle dit qu'elle
aimerait que David lui explique quelque chose.
"Si tu es donc prêt à
facilement pardonner mon fils, pourquoi n’as-tu pas fait la même
chose pour ton fils, qui a été banni depuis si longtemps ?
Sauver mon fils est une chose essentielle seulement à moi et à
la famille de mon mari, mais sauver ton fils est important pour
le bien-être de tout Israël."
David a finalement
dit : "Joab n’a-t-il pas quelque chose à voir au fait que tu
sois ici ?"
"Oui", a dit la femme.
"C’est lui qui m’a dit ce qu’il faut dire pour que tu puisses
décider de prendre des mesures pour ramener ton fils à la
maison. Mais tu es sage comme un ange de Dieu, et tu sais tout
ce qui se passe" (vv. 11-20).
Alors, le roi envoya
Joab et lui dit d'aller et de ramener Absalom.
Quelques jours plus
tard Absalom était revenu à sa maison à Jérusalem, mais on ne
lui a pas permis de voir son père. David a estimé que c’était
suffisant, pour le moment, le fait qu'il devait être gracié.
Bien qu'il voulût voir son fils, il n'a pas choisi de permettre
de grandes et heureuses retrouvailles qui pourraient sembler
indiquer aux gens qu’Absalom était considéré comme
irréprochable, parce qu'il était le fils du roi (vv. 21-24).
Absalom était un
homme très beau dont l'apparence inhabituelle lui a acquis la
réputation d'être le plus bel homme en Israël. Il n'y avait
aucun défaut sur sa peau. Ses cheveux étaient si
exceptionnellement épais et lourds et tellement admirés qu'il en
est devenu très prétentieux. Il les a laissé pousser très longs
puis tous les ans il les faisait couper parce que c’était trop
une charge à porter. Il avait trois fils et une fille. Il a
nommé sa fille Tamar, d’après le nom de sa sœur qui avait été
impliquée dans la raison de son complot de la mort d’Amnon (vv.
25-27).
Deux années passèrent
sans qu’Absalom n’ait vu son père. Il a estimé Joab comme un ami
qui pourrait aider à construire les relations entre lui et son
père. Il a donc envoyé un message en lui demandant d'essayer de
le mettre en contact avec le roi. Joab ne répondit pas. Après
l'envoi d'un deuxième message, et de nouveau aucune réponse,
Absalom a décidé de recourir à une méthode plus efficace pour
attirer l'attention de Joab.
Absalom dit à ses
serviteurs : "Allez et mettez le feu à ce champ d’orge de Joab
qui est à côté du mien", et ils l'ont fait.
Joab dit alors à
Absalom : "Pourquoi tes serviteurs ont-ils mis le feu à mon
champ ?" (vv. 28-31).
Absalom répondit :
"J’ai dû faire cette chose afin que tu puisses être ici. S'il te
plaît, va vers mon père et demande-lui pourquoi j’ai été ramené
de Gueschur. Dis-lui que j’aurais préféré être toujours là-bas
si on ne m’autorise pas à le voir. S’il me considère toujours
comme un criminel, il aurait dû me tuer. Cela vaudrait peut-être
mieux que de vivre ici comme un exclu de ma propre famille."
Alors, Joab dit au
roi ce qu’Absalom avait dit. Alors, David fut plein de
compassion pour faire venir immédiatement son fils. Absalom est
venu avec joie au palais. Quand il a vu son père, il tomba à
genoux et se prosterna devant le roi, et David l'embrassa (vv.
32-33).
Il ne fallut pas
longtemps après qu’Absalom fût accueilli au palais pour qu'il
commence à changer. Parce que Absalom n’avait pas été
correctement discipliné, il était obstiné et égocentrique. Il a
commencé à convoiter le trône de son père. La mort d'Amnon a
conduit Absalom à croire qu'il serait le seul à succéder à son
père sur le trône d'Israël. La pensée même de vouloir prendre
possession de ce rang et de ce pouvoir l'a poussé avec
l’ambition d’essayer d’accélérer le temps où cela se produirait.
La vanité d’Absalom a
augmenté avec son ambition. Il s’est équipé d'un char et des
chevaux et cinquante hommes pour courir devant lui. Il se levait
tôt et se tenait aux côtés de la route menant à la porte de la
ville, et quand les gens venaient avec une plainte à déposer
devant le roi pour une décision, Absalom les appelait. Quand ils
répondaient, il les appelait de nouveau et exprimait son intérêt
pour leur problème.
Il a essayé de
prendre les décisions en faveur des partis auxquels il pourrait
chercher le soutien au jour où il aurait besoin du soutien
d'autant de personnes que possible. Il se préparait à une suite
qui serait nécessaire dans un proche avenir.
Bientôt le fils de
David est devenu très populaire en Israël. Dans le même temps,
il est devenu tellement impressionné avec cette popularité et de
la façon dont il était en mesure d’influencer les gens, qu'il a
rapidement décidé qu'il était temps pour lui de tenter
d'arracher la domination d'Israël de son père David ! (2Samuel
15:1-6).
Absalom mène une révolte
Pour ce faire, il a
dû s’en aller pour organiser ses forces politiques et
militaires. Comme une excuse pour quitter Jérusalem, il a dit à
son père qu'il avait fait un vœu, lorsqu’il était à Gueschur,
que si jamais il revenait à Jérusalem, il ferait une offrande
spéciale de remerciement et servirait par la suite Dieu.
"Je veux aller à Hébron, l'ancienne ville
sacrée des prêtres, pour offrir un sacrifice d'action de grâce",
a déclaré Absalom à David.
David a convenu,
heureux que son fils ait de telles aspirations. "Va en paix,"
lui dit le roi. Deux cents hommes de Jérusalem ont accompagné
Absalom à Hébron.
Faits inconnus du
roi, Absalom a pris de nombreux conspirateurs avec lui, outre
les deux cents qui n’étaient pas au courant qu'ils allaient se
révéler être quelque chose de plus que juste des gardes
impressionnants pour le fils du roi. Absalom s’était déjà
arrangé secrètement pour envoyer des hommes aux quatre coins de
la nation pour aider à faire balancer davantage de gens pour le
soutenir en tant que roi. Parce que David devenait vieux et
parce qu'il avait fait ce que les gens pensaient être des
mouvements imprudents et impopulaires, les aides de campagne
d'Absalom avaient quelques outils efficaces à utiliser dans la
promotion du fils de David pour être roi. Les gens devenaient de
plus en plus agités de jour en jour, et bien plus que ce qui
était dit à David ou ce qu’il soupçonnait (vv. 7-11).
Même Achitophel, le
principal conseiller de David, est allé du côté d’Absalom (v.
12). Peut-être sa raison d’abandonner le roi était qu'il était
le grand-père de Bath-Schéba (2Sam. 11:3 ; 23:34). Tant le père
de Bath-Schéba Eliam, fils d’Achitophel le Guilonite et son mari
Urie le Hittite étaient des Trente, des Vaillants Hommes qui
étaient les chefs de guerre d'Israël.
Il pourrait avoir
nourri une certaine malveillance secrète contre David à cause de
la façon dont il avait traité Bath-Schéba et son mari.
David contraint de fuir Jérusalem
Ce fut un choc grave
pour David quand il a été informé par un fidèle sujet que la
situation en Israël avait changé presque du jour au lendemain.
Ce n’est qu’à ce moment-là qu’il a appris qu’Absalom cherchait à
obtenir le trône et qu'il projetait de faire une attaque
surprise sur Jérusalem dans un effort inattendu pour prendre le
contrôle de la nation en prenant en charge le siège du
gouvernement (2Sam. 15:13).
David aurait pu
ordonner aux soldats d’occuper chaque pied du mur autour de
Jérusalem, mais il ne voulait pas faire de la ville le site
d'une bataille possible qui aurait gâché la capitale. Au lieu de
prendre des mesures défensives, il a seulement convoqué sa
famille, ses serviteurs et les gardes du palais.
"Préparez-vous à
quitter Jérusalem immédiatement !" a-t-il prévenu. "Absalom
s’est retourné contre moi, et pourrait nous attaquer avec une
armée qu'il a montée !"
Les serviteurs ont
déclaré leur loyauté à David, et lui ont assuré qu'ils étaient
désireux d'aller avec lui n’importe où.
En laissant dix
femmes pour prendre soin du palais, David et sa famille, les
serviteurs et les gardes ont pris la route. Le groupe incluait
les six cents hommes que David avait apportés de la ville
philistine de Gath quelques années auparavant, et qui étaient
toujours loyalement attachés à lui.
David a été très ému
que ces gens fussent résolus à rester avec lui à un moment où
tant de gens en Israël commutaient leur dévouement et allégeance
au roi Absalom. David a suggéré à Ittaï, qui commandait les
gardes du palais et autres de Gath, que lui et ses hommes et
leurs familles restent à Jérusalem, mais Ittaï lui a bien fait
comprendre qu'il voulait rester avec le roi, peu importe ce qui
allait se produire. Alors David a consenti à ce qu’Ittaï parte
avec lui.
Toute la population
rurale a pleuré à haute voix comme tous les gens passaient. Ils
ont traversé la vallée du Cédron, et toutes les personnes se
sont déplacées en direction du désert (vv. 14-24).
Abiathar et Tsadok et
les Lévites portèrent l'Arche de l'Alliance et la déposèrent à
côté de la route jusqu'à ce que tout le monde eût passé.
L’agent secret du roi David
David a été très
bouleversé quand il a vu l'Arche et il a dit : "Retournez
l'Arche où elle était. Nous devons compter sur Dieu, pas sur
l'Arche. Si le Seigneur le juge bon, il me fera voir l'Arche et
le Tabernacle de nouveau. Mais s’Il en a fini avec moi, alors
laissez-le faire ce qui Lui semble meilleur."
Tsadok et Abiathar
ont obéi en comprenant qu'en restant à Jérusalem, ils pourraient
aussi observer ce qui surviendrait là et informer David des
circonstances. David savait difficilement en qui d’autre faire
confiance dans ce temps où tant de ses sujets l’abandonnaient
(vv. 24-29).
David se dirigea vers
la route qui conduit à la montagne des Oliviers pour prier Dieu.
Ce qu'il a fait dans une attitude repentante, en couvrant sa
tête et en ne portant rien sur ses pieds. Beaucoup d'autres
l'ont accompagné, en pleurant comme ils s’en allaient. Il a été
dit à David qu’Achitophel, son conseiller, était avec Absalom.
David pria Dieu pour que les conseils d’Achitophel soient une
folie.
Lorsque David a
atteint le sommet du Mont des Oliviers, où les gens adoraient
Dieu, David a trouvé Huschaï qui l’attendait avec ses vêtements
déchirés et la poussière sur sa tête (vv. 30-32).
"Au lieu d'aller avec
moi," lui a dit David, "tu pourras m’aider davantage si tu
retournes à Jérusalem et rejoins Tsadok et Abiathar pour me
garder informé, par leurs fils, de la façon dont les choses ont
lieu à Jérusalem quand Absalom y sera. Peut-être que tu pourras
même avoir la confiance d'Absalom et contrebalancer avec sagesse
les conseils qui pourraient lui être donnés par Achitophel, qui
m'a abandonné pour mon fils." Huschaï revint docilement à la
ville, en s’y rendant juste à peine avant qu’Absalom fsoit
arrivé (vv. 33-37).
David et Tsiba
Sur le chemin en
descendant du mont des Oliviers, David a été salué par Tsiba, le
directeur de la maison de Mephiboscheth. Tsiba menait deux ânes
lourdement chargés de nourriture. Lorsque David lui demanda où
il l’apportait, Tsiba lui a répondu que les ânes étaient pour
porter David et les membres de sa famille, à tour de rôle, pour
qu'ils ne soient pas épuisés par la marche.
"Le pain et les
fruits sont pour maintenir la force des jeunes hommes, et
l’outre de vin en peau de chèvre est pour rafraîchir tous ceux
qui s’affaiblissent si tu dois aller dans le désert", a expliqué
Tsiba.
"Où est Mephiboscheth
?" a demandé David. "Je tiens à le remercier."
"Il est resté à
Jérusalem," répondit Tsiba. "Il estime qu'il devrait être le
nouveau roi parce qu'il est de la famille royale de Saül."
David a été surpris
et déçu d'entendre que celui qu'il avait pensé comme étant si
fidèle devenait presque aussi subitement ambitieux qu’Absalom.
Sous la pression de sa détresse, David a fait une erreur de
perception. Il a été trompé.
"Dans ce cas," a dit
le roi à Tsiba, "je vais te donner tout ce qui lui appartient."
"Merci," a répondu
Tsiba.
Tsiba venait de
mentir sur Mephiboscheth qui était toujours fidèle à David. Il
faisait tout son possible pour obtenir la bonne volonté et la
gratitude de David. Il était certain que cela en vaudrait la
peine, parce qu'il était convaincu que David reviendrait au
leadership d'Israël (2Sam. 16:1-4).
Les malédictions et la haine
Plus tard, comme
David et ses compagnons passaient Bachurim, un homme de la tribu
de Saül arriva en courant du village en jetant des pierres sur
David et sur ceux qui étaient avec le roi. C’était Schimeï, fils
de Guéra. Il a crié avec colère des insultes et des
malédictions, et a accusé David d'avoir assassiné Saül et sa
famille et d’avoir pris le trône d'Israël de Saül.
"Aujourd'hui, enfin,
tu paies pour tous les crimes sanglants que tu as commis !" a
crié le benjaminite. "Ton propre fils s’empare de ce que tu as
pris de Saül ! Partez d'ici !"
Abischaï, commandant
en second des forces militaires d'Israël, était parmi ceux qui
accompagnaient David. Lorsqu’il a remarqué ce que l'homme en
colère faisait, il est devenu furieux aussi.
"Pourquoi devrait-on
permettre à ce chien misérable de te traiter comme ça ?" a-t-il
demandé à David. "Permets-moi d’envoyer des hommes sur la berge
pour l'attraper et lui couper la tête !"
"Non !" a rapidement
répondu David, en tendant une main de rétention. "Ta manière
n’est pas la façon dont je tiens mener cette affaire. Qu'il me
maudisse. Dieu lui permet de me maudire. Dieu n'a pas empêché
mon fils de chercher ma vie, alors pourquoi devrait-Il empêcher
cet homme de montrer sa haine pour moi ? Cela pourrait être que
si j’endure patiemment l’offense, Dieu aura pitié de moi, et me
délivrera peut-être de ce temps de détresse."
Ainsi, le roi et ses
hommes ont poursuivi, et Schimeï a suivi le rythme avec eux sur
une colline voisine, maudissant et en jetant des pierres sur
David et en jetant de la poussière dans l'air tandis qu’il s’en
allait. Finalement, le roi et tous ses partisans sont arrivés à
leur destination, épuisés (vv. 5-14).
Pendant ce temps,
Absalom, ses soldats et ses partisans se sont déplacés à
Jérusalem en prenant le contrôle de la ville sans défense. Parmi
ceux qui ont accueilli le fils du roi se trouvait Huschaï, un
ami de David qui avait accepté de retourner à Jérusalem pour
tenter d'aider David de quelque manière que ce fût.
"Longue vie au roi !"
Huschaï a continué à crier, comme Absalom passa la rue avec ses
gardes.
Lorsque Absalom a
reconnu Huschaï, qu'il connaissait être un ami proche de son
père, il cria : "Que fais-tu ici ?
Qu'en est-il de votre fidélité à mon père ? Je suis surpris que
tu ne te sois pas enfui avec lui et ses quelques serviteurs
restants !"
Absalom demande conseil
"Celui qui est choisi
par Dieu pour être roi, et celui qui est préféré par le peuple,
est l'homme que je choisis avec qui je veux être", a déclaré Huschaï.
"J’ai bien servi ton
père, et maintenant je suis prêt à servir en ta présence aussi
(vv. 15-19). Huschaï voulait vraiment dire qu'il servirait David
en présence d'Absalom.
Absalom a dit ensuite
à Achitophel : "Donne-nous ton conseil. Que devrions-nous faire
?"
"Les dix femmes qui
ont été laissées dans le palais de ton père étaient ses
concubines," chuchota Achitophel à Absalom. "En tant que le
vainqueur, tu devrais ouvertement les prendre comme tes épouses.
Je veillerai à ce que le public entende bientôt que ton père te
déteste. Quand cela sera de notoriété publique, les gens vont
prendre une position plus définitive sur un côté ou de l'autre.
Le résultat sera sans aucun doute en ta faveur."
Absalom a suivi selon
le conseil d’Achitophel, et a pris les dix concubines de son
père (vv. 20-23). Dieu a permis ce crime en tant que
l'accomplissement d'une prophétie faite à David par Nathan. Le
vieux prophète avait dit au roi que quelqu'un d'autre prendrait
ouvertement ses épouses parce qu'il avait pris Bath-Schéba la
femme d’Urie (2Sam 12:9-12).
Achitophel s’est
vengé ainsi sur David parce que David avait pris d'Urie,
Bath-Schéba, sa petite-fille, et il a utilisé la prophétie de
Nathan pour le faire.
Plus tard, Achitophel
a donné plusieurs conseils à Absalom. Il s’agissait d’un plan
simple par lequel le fils de David pourrait devenir rapidement
et sûrement le roi incontesté d'Israël.
"Je choisirai douze
mille des meilleurs soldats israélites dont nous disposons", a
déclaré Achitophel à Absalom. "Je les prendrai ce soir dans la
poursuite de David et des gens avec lui. Je voudrais m’assurer
que David meure, mais que personne d’autre ne soit blessé. Cela
ramènerait tous les gens à toi."
L'idée était du goût
d’Absalom, aussi bien que de ses dirigeants (2Sam 17:1-4).
Cependant, Absalom a fait appel à Huschaï, a expliqué la
proposition d’Achitophel, et a demandé ce qu’Huschaï en pensait.
"Achitophel est un
sage conseiller," a observé Huschaï, "mais je ne crois pas que
son plan pour cette situation soit bon." Huschaï savait que le
plan pourrait fonctionner. Donc, il a juste dit que ce n’était
pas bon.
"Tu sais que ton père
et ses hommes sont des combattants. Même douze mille hommes ne
pourraient probablement pas trouver David, et on devrait
constater qu’il a été tué," a dit Huschaï, en profitant au
maximum de cette opportunité pour dénigrer l’idée d’Achitophel.
"David est une vieille main à la stratégie de guerre. Dans son
état d'esprit maintenant, il va probablement être
particulièrement prudent pour ne pas être dépassé. Il ressemble
à une ourse à qui l’on a enlevé ses petits. Il peut être à la
fois furieux et intelligent. Sans aucun doute, il se cache dans
une caverne ou une fosse à l'heure actuelle, séparé de ses gens,
avec ses soldats dissimulés pour intercepter quiconque vient à
sa recherche, même en plus grand nombre que les leurs. Si ses
hommes devaient tuer quelques-uns des douze mille des tiens,
Israël se rallierait immédiatement au côté de ton père, et tu
perdrais ta chance au trône. Tu serais des plus imprudents de
suivre les conseils d’Achitophel à propos de cette question"
(vv. 5-10).
Huschaï continua :
"Je suggère que tu réunisses les troupes de toutes les régions
d'Israël pour te construire une armée puissante que tu peux
personnellement mener au combat partout sans craindre la
défaite. Ensuite, tu peux être certain de capturer David et de
détruire tous ceux qui veulent le défendre. S’il se cache dans
la nature, il va sûrement être trouvé. S’il est caché dans une
ville, il y aura assez d'hommes disponibles pour démolir cette
ville. En outre, tu auras besoin d'une grande force de combat
pour repousser toute attaque surprise de l'extérieur de la
nation".
Lorsque Absalom a
fait savoir qu'il était fortement en faveur de ce plan, ses
partisans l’ont approuvé avec enthousiasme, et c’était juste
comme Dieu savait de ce qu’il en serait parce qu'Il l’avait
décidé de cette façon (vv. 11-14).
Alors que les plans
ont été réalisés pour enrôler une grande armée, Huschaï est allé
chez Tsadok et Abiathar, les prêtres, pour leur dire ce qui
s’était passé.
Huschaï a dit :
"Envoyez un message immédiatement à David pour lui dire de ne
pas passer la nuit aux gués du désert. Dites au roi de traverser
à coup sûr sinon lui et ses compagnons seront tués."
Une fille de
domestique fut envoyée avec un message pour dire à Jonathan et
Achimaats ce qu'ils devaient transmettre à David.
Contacter David
n’était pas sans périls. À peine les fils des prêtres ont
commencé leur mission, qu’ils sont passés à côté d’un jeune
homme qui les a reconnus. Il ne fallut pas longtemps avant
qu'Absalom n’ait appris que Jonathan et Achimaats ont été vus en
se dépêchant vers le Nord. Absalom a supposé que quelque chose
de contraire à son bien-être pourrait survenir. Il a envoyé des
soldats pour trouver les fils des prêtres et les ramener pour
interrogatoire.
Jonathan et Achimaats
ont décidé de retarder leur voyage pendant un petit moment, de
peur d'être rattrapés en rase campagne. Ils ont cherché le
refuge dans la maison d'un ami qui était fidèle à David. Les
hommes d'Absalom parcouraient bientôt le quartier, et même
entraient et fouillaient les maisons. Quand ils arrivèrent à la
maison où les fils des prêtres se cachaient, leur recherche fut
vaine. Après que les soldats furent partis, la femme de la
maison est allée à l'extérieur à l'endroit où du grain a été
répandu sur un tissu. Elle a pris le tissu, découvrant ainsi la
bouche d'un puits d'où Jonathan et Achimaats sortirent et
allèrent en toute sécurité et, avec reconnaissance, sur leur
chemin.
Après que David a été
mis au courant de ce qui allait se dérouler, lui et ceux avec
lui partirent à vive allure et traversèrent le Jourdain. Au
lever du jour, ils avaient tous traversé (vv. 15-22).
Lorsque Achitophel
voyait que ses conseils ont été ignorés, il sella son âne et se
mit en route pour sa maison dans sa ville natale. Il savait
alors qu'il avait été très stupide pour avoir abandonné David,
qu'il n'y avait plus aucun avenir politique pour lui, et qu'on
allait bientôt le considérer comme un traître à la nation et
probablement être mis à mort comme tel.
Plus tard, quelqu'un
l’a trouvé pendu à une poutre, sans vie à son domicile. Il
savait ce qui allait lui arriver par la suite, et il a préféré
que cela vienne de sa propre main (v. 23).
Le groupe de David
atteignit bientôt la ville de Mahanaïm et là, ils ont été
accueillis pour y rester avec les fidèles de Manassé et de Gad.
Des chefs des clans fidèles ont rapidement commencé à se rallier
autour du Roi David. Chaque jour, de plus en plus de partisans
se sont joints à David en provenance de toutes les régions
d'Israël, la plupart d'entre eux étant venus faire du bénévolat
pour une armée grandissante.
Alors que le roi
David était à Mahanaïm, même Schobi, fils de l'ancien roi
d'Ammon, a apporté des cadeaux et a aidé David et le peuple avec
lui. Deux chefs israélites, Barzillaï et Makir de la tribu de
Manassé ont fait de même. Ayant entendu dire que la ville
manassite était encombrée et à court de nourriture en raison des
nombreux invités, ils ont envoyé des lits, des bassins en métal,
des vases de terre, des céréales, des haricots, des lentilles,
de la farine, du miel, du beurre, du fromage et même des
moutons. Les gens étaient devenus affamés, fatigués et assoiffés
dans le désert, et David était très reconnaissant pour ces
nombreuses choses indispensables (vv. 27-29).
Il y avait tant de
gens venus se joindre à David qu'il était nécessaire pour lui de
les compter et de placer des chefs à la tête d'une armée
organisée divisée en trois parties. Il a nommé sur eux des chefs
de milliers et des chefs de centaines et a envoyé les troupes
–
un tiers sous Joab, un tiers sous le frère de Joab, Abischaï, et un
troisième sous Ittaï.
David a eu
l’intention d’aller avec les troupes, mais les hommes principaux
sous lui ont souligné que cela allait être une bataille pour la
sécurité du roi, et qu'il devrait rester et leur apporter un
soutien à partir de la ville (2Samuel 18:1-3).
"Je ferai tout ce qui vous semble meilleur," a
finalement accepté David. Puis en s’adressant ensuite à Joab, à
Abischaï et à Ittaï, il dit : "Soyez gentils avec le jeune homme
Absalom par égard pour moi." Et toutes les troupes ont entendu
ces ordres que le roi a donnés aux commandants concernant
Absalom (vv. 4-5).
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