Les Églises Chrétiennes de Dieu
[CB145]
Le Ministère d'Élisée se Poursuit
(Édition
1.0 20090110-20090110)
Élisée a continué à utiliser le
pouvoir de l'Esprit Saint de Dieu pour accomplir encore plus de miracles.
Nous verrons au fur et à mesure que seize miracles
ont été accomplis par Élisée. Ce document a
été adapté à partir des chapitres 126-128, volume V de l’ouvrage
The Bible Story de Basil
Wolverton, publié par Ambassador College Press.
Christian Churches of God
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(Copyright
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2009 Christian Churches of
God, éd.
Wade Cox)
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Le
Ministère d'Élisée se Poursuit [CB145]
Nous continuons ici
de l'étude
Élisée
Succède à Élie (No. CB144).
Le cas du Syrien malade
Sur la terre de
Syrie, une Israélite, capturée par le raid d’un groupe syrien, a été livrée
à l'épouse de Naaman, commandant de l'armée syrienne. Naaman était hautement
respecté pour ses capacités, sa bravoure et son intégrité. Mais tout cela
était terni par le fait terrible qu'il avait la lèpre (2Rois 5:1-2).
Très troublée
d'apprendre qu'un tel chef pouvait souffrir d'une grave maladie, la servante
israélite suggéra à sa maîtresse que son mari aille voir un homme en Israël
qui pourrait guérir Naaman de sa lèpre.
"Cet homme, dont le
nom est Élisée, a accompli de merveilleux miracles parce qu'il entretient un
lien étroit avec Dieu", a expliqué la jeune fille. "S'il demande à notre
Dieu de guérir votre mari, cela sera fait !" (v.3)
Naaman est allé voir
le roi de Syrie et lui a répété ce que la fille avait dit.
"Va voir Élisée", dit
le roi. "Je vais te donner une lettre pour le roi d'Israël pour lui
expliquer le but de ta présence dans ce pays."
Accompagné de
serviteurs, Naaman partit immédiatement pour la Samarie avec dix talents
d'argent, six mille sicles d'or et dix ensembles de vêtements (versets 4-5).
Quand Joram, le roi
d'Israël, lut la lettre du roi de Syrie, il déchira sa robe et dit : "Le roi
de Syrie essaie d’entrer en guerre avec moi, il m'envoie un lépreux pour que
je le guérisse ! Suis-je Dieu, pour pouvoir prendre et donner la vie ?"
(versets 6-7)
Quand Élisée apprit
la conduite de Joram, il envoya un message à Joram, demandant au roi
d'Israël de lui envoyer Naaman.
"C'est à moi que
revient cette charge", mentionnait le message d'Élisée. "Il n'y a aucune
raison pour que tu sois alarmé. Le roi de Syrie n'essaie pas de faire la
guerre, laisse son commandant apprendre qu'il n'y a qu'un unique véritable
Dieu et qu'il y a un des ministres de Dieu en Israël."
Alors, Naaman alla
avec ses chevaux et ses chariots et s'arrêta à la porte du prophète. Élisée
envoya un messager pour lui dire : "Va te laver sept fois dans le Jourdain,
et ta chair sera restaurée et tu seras purifié (versets 8-9).
Mais Naaman se fâcha
et dit : "Je pensais qu'il allait au moins sortir à ma rencontre, invoquer
son Dieu pour le pouvoir de faire un miracle et m’imposer ses mains sur ma
lèpre et me déclarer guéri. Y-a-t-il quelque chose de sensé au fait qu'on me
dise que je devrais aller me plonger sept fois dans le Jourdain ? Les
rivières de mon propre pays ne sont-elles pas plus propres et plus claires
que n'importe laquelle des eaux d'Israël ? N’était-ce pas mieux de me
plonger dans l’une d’elles et d'être purifié ? " Alors il se retourna et
partit en colère (versets 10-12).
À ce moment-là, les
serviteurs de Naaman prirent soin de lui souligner qu'il serait sage de
suivre les conseils qu'on lui avait donnés.
Preuve de Dieu
"Tu t’attendais à ce qu'Élisée te demande
quelque chose de difficile et de dramatique à faire", lui
rappelèrent-ils. "Au lieu de cela, il t’a fait porter un message te demandant de réaliser
quelque chose de simple et de facile, si simple que tu l'as ridiculisé ; si
tu avais reçu l'ordre de faire quelque chose de plus complexe et difficile,
n’aurais-tu pas été plus enclin à l'exécuter
?"
Alors, Naaman se mit
sous l'eau sept fois comme on le lui avait dit et il sortit sur le rivage
pour découvrir que sa chair avait été restaurée et était devenue aussi
propre que celle d'un jeune garçon !
(versets 13-14).
Ici, nous voyons le
nombre sept – comme le symbole de l'achèvement
– être utilisé à nouveau. Se
laver dans l'eau sale et en sortir propre et guéri montrait qu'il n'y avait
aucun lien entre le fait de se laver et la guérison désirée. C'était
sûrement la preuve du pouvoir de Dieu agissant par l'intermédiaire du
prophète et non le propre pouvoir du prophète qui a guéri Naaman.
Alors, Naaman et ses
serviteurs retournèrent vers l'homme de Dieu et déclarèrent à Élisée : "Cela
prouve que ton Dieu est l’unique véritable Dieu sur cette Terre. Tous les
autres soi-disant dieux rassemblés ne pourraient jamais accomplir un tel
miracle. Maintenant, accepte s'il te plaît un cadeau de ton serviteur" (v.
15).
"Je ne prendrai
rien", déclara le prophète. Et même si Naaman le pressait, Élisée refusa
toujours.
Alors, Naaman dit :
"Permets que je prenne avec moi tout ce que deux de mes mules peuvent porter
du sol d'Israël, avec cela je pourrais construire un autel pour sacrifier à
ton Dieu" (versets 16-17).
Dans les temps
anciens, les gens pensaient qu'un dieu ne pouvait être adoré que sur le sol
de la nation à laquelle ce dieu était lié. Naaman voulait donc prendre avec
lui de la terre israélite afin d'avoir une place à Damas pour adorer le Dieu
d'Israël (voir la note de bas de page du verset 17 dans la Bible
NIV Study Bible).
"À partir de
maintenant, je n'adorerai que l’Unique Véritable Dieu", répondit Naaman.
"Cependant, à l’occasion, mon roi âgé et faible attendra de moi que je
l’assiste dans le sanctuaire de Rimmon, le dieu syrien du ciel. J'espère que
Dieu me pardonnera si je donne l'apparence d’adorer en me prosternant avec
le roi devant l'autel."
"Va en paix" dit
Élisée (versets 18-19). Il est intéressant de noter qu'Élisée n'a pas semblé
commenter le futur conflit probable de Naaman avec son apparente
prosternation devant un dieu païen.
L'amour des biens matériels
Après le départ des
Syriens, le serviteur d'Élisée, Guéhazi, qui avait entendu la conversation
entre son maître et Naaman, décida que son maître avait été trop clément
avec Naaman en n'acceptant pas ce qu'il apportait en cadeau. Alors il a
décidé de les rattraper afin d’obtenir quelque chose pour lui-même.
Naaman et ses hommes
n'avaient fait que quelques pas quand ils virent quelqu'un courir après eux.
Naaman sortit de son char et retourna à sa rencontre.
"Y a-t-il quelque
chose qui ne va pas ?" demanda Naaman.
"Tout va bien",
répondit Guéhazi. "Mon maître m'a envoyé dire : "Deux hommes de la compagnie des prophètes du Mont Éphraïm
viennent d’arriver chez moi, s'il te plaît, donne-leur un talent d'argent et
deux vêtements."
"Je suis heureux
d'avoir l'occasion d'aider." Naaman a dit :
"Ramène deux talents
d'argent à ton maître." Puis il serra les deux talents d'argent dans deux sacs avec deux
vêtements et les remis à deux de ses serviteurs qui accompagnèrent Guéhazi.
Quand ils furent arrivés sur la colline, Guéhazi prit les colis des mains
des serviteurs et les mit dans la maison, et ces derniers le quittèrent
(versets 20-24).
Guéhazi a trompé
Naaman afin de satisfaire sa propre cupidité. Il a cherché à tirer profit de
la grâce que Dieu a accordée à une autre personne par l'intermédiaire du
prophète. Mais on ne se moque pas de Dieu, comme nous le verrons.
Le menteur découvert
Quand Guéhazi entra
et se tint devant son maître, Élisée demanda : "Où étais-tu aujourd'hui ?"
"Je ne suis allé
nulle part," répondit le serviteur.
"N'ai-je pas été avec
toi en esprit quand l'homme est descendu du char pour venir à ta rencontre ?
lui déclara Élisée. "Est-ce le moment de prendre de l'argent ou d'accepter
des cadeaux ? Par conséquent, la lèpre de Naaman s'attachera à toi et à tes
descendants pour toujours."
Quand Guéhazi quitta
Élisée, il attrapa une lèpre blanche comme la neige.
La guérison de Naaman
était le dixième des miracles de Dieu à travers le prophète. Le onzième
miracle fut le transfert de la lèpre du Syrien à Guéhazi (versets 25-27).
La tête de la hache flotte
Le douzième miracle
se produisit peu de temps après. L'école pour les prophètes près de Jéricho
devint si encombrée dans ses quartiers que les étudiants suggérèrent à
Élisée de couper leur propre bois le long du Jourdain et d'y construire des
bâtiments.
Élisée accepta, et y alla avec eux.
Comme un des hommes
abattait un arbre sur la rive de la rivière, la tête de sa hache se décolla
de la poignée et tomba dans l'eau.
"Comme c'est terrible ! J’ai perdu une tête de
hache empruntée, s'écria l'homme.
À cette époque, une
tête de hache de fer était un outil coûteux. S'il la perdait et ne pouvait
la remplacer, l'emprunteur faisait face à la perspective d’une servitude en
travaillant pour la valeur de l'outil.
Élisée alla trouver
l'homme découragé et lui demanda où la hache était tombée dans la rivière.
Quand il lui montra l'endroit, Élisée coupa un bâton et le jeta dans l'eau à
l’endroit et fit remonter et flotter la tête de la hache. Élisée dit à
l'homme de la retirer et il le fit (2Rois 6:1-7).
Les Syriens aveuglés
À cette époque,
l'armée syrienne faisait des attaques surprises à certains endroits en
Israël, mais les expéditions rencontraient de fortes résistances. Les
Israélites semblaient savoir d'avance où les attaques seraient faites. Cela
arriva si souvent que le roi de Syrie devint méfiant et fâché. Enfin, il
convoqua une réunion spéciale de ses officiers (versets 8-11).
"Quelqu'un ici vend
de l'information à l'ennemi !" tonna-t-il.
"Aucun de nous n'est
un traître, monsieur," s'exclama un officier. "Mais il doit sûrement y avoir
un informateur, et cet homme doit être Élisée, le prophète israélite. En
plus d'être un ouvrier de miracles incroyables, il a une étonnante capacité
à percevoir les choses cachées. Il lui est possible de savoir même ce que
vous dites dans votre chambre à coucher. Indubitablement, il est conscient
de vos plans de guerre et donne cette information au roi d'Israël" (v. 12).
"Va voir où il se
trouve", ordonna le roi, "afin que je puisse le capturer."
Les Syriens étaient
sur la bonne voie pour trouver la source de leurs problèmes. Chaque fois
qu'ils avaient choisi un endroit en Israël pour attaquer, Dieu avait informé
Élisée, puis Élisée avait informé le roi d'Israël, et les soldats israélites
s’étaient précipités pour défendre, et avaient évité les pièges.
Dès qu'il a été
rapporté que le prophète vivait dans la ville de Dothan, le roi syrien
envoya une armée entière dans cette région pour la capture d’un seul homme
–
Élisée.
Quand le serviteur de
l'homme de Dieu se leva et sortit tôt le lendemain matin, une armée de
chevaux et de chars avait entouré la ville.
"Que deviendrons-nous
?" demanda le serviteur. "Ne t'inquiète pas," dit Élisée. "Ces milliers de
personnes pourraient essayer de nous faire du mal, mais il y a des milliers
d'autres à proximité qui nous protégeront" (versets 13-16).
"Seigneur, ouvre les
yeux de ce jeune homme pour qu’il voie les choses invisibles à ceux qui ne
te connaissent pas," demanda
Élisée à Dieu.
Le Seigneur ouvrit
les yeux du serviteur qui vit les collines pleines de chevaux et de chars de
feu tout autour d'Élisée (verset 17).
Élisée
capture une
armée
Alors que l'ennemi
descendait vers lui, Élisée pria Dieu :
"Frappe ces gens d'aveuglement." Et la prière
d'Élisée fut exaucée promptement.
Élisée leur dit alors
: "Ce n'est pas la route, et ce n'est pas la ville. Suivez-moi et je vous
conduirai vers l'homme que vous cherchez." Et il les conduisit à Samarie.
"Seigneur, ouvre les
yeux de ces hommes afin qu'ils puissent voir" pria de nouveau Élisée.
Le Seigneur ouvrit
leurs yeux, et les Syriens se rendirent compte qu'ils étaient à Samarie.
Quant à tenir sa promesse de les ramener à lui, Élisée accomplit ce qu'il
avait dit qu'il ferait. Il avait simplement choisi un autre endroit
– Samarie, pas Dothan
– pour se révéler à eux
(versets 18-20).
Le roi d'Israël, très
excité par la situation, demanda à Élisée s'il devait les tuer.
"Non", répondit le
prophète. "Tuerais-tu des hommes que tu as capturés avec ton propre glaive ou ton
propre arc ? Donne-leur de la nourriture et de l'eau pour qu'ils puissent
manger et boire et retourner chez leur maître.”
Le roi d'Israël leur
prépara un grand festin et quand ils eurent fini de manger et de boire, il
les renvoya. Alors ils retournèrent à leur maître et les Syriens arrêtèrent
d'attaquer le territoire israélite (versets 21-23).
Cependant, environ un
an plus tard, le roi syrien Ben-Hadad changea d'avis. Il décida d'essayer
une fois de plus de conquérir Israël
– mais pas avec des raids de petits groupes. Pendant
des mois, il rassembla et entraîna la plus grande force de combat qu'il
pouvait faire sortir de son peuple. Son armée se déplaça subitement et
rapidement au Sud-Ouest pour encercler Samarie avant que les Israélites ne
puissent s’en rendre compte.
Pendant ce temps, la
situation était devenue très sérieuse à l'intérieur de la capitale
israélienne, Samarie. La nourriture était si rare que les gens mangeaient
des ânes, même si la chair de ces animaux est impropre à la consommation
(Lévitique 11). Dieu avait interdit aux Israélites de consommer toute
créature impure. Même l'une des pires parties de l'animal, la tête, était
avidement achetée pour ce qui serait l’équivalent de beaucoup de nos
dollars, de nos euros ou de nos livres sterlings. D'autres choses qui,
d'ordinaire, n'auraient jamais été utilisées pour la nourriture se vendaient
à des prix tout aussi dépourvus de sens. Chaque jour, le problème
alimentaire s'aggravait (2Rois 6:24-25).
Un matin, Joram, le
roi israélite, marchait le long du mur de Samarie lorsqu'une femme en bas
appela au secours.
"Si Dieu ne vous a
pas aidée, comment voulez-vous que je le fasse ?" se défendit le roi. Il
était las d'entendre des plaintes. Puis il ajouta : "Il serait probablement
stupide de ma part de demander si votre problème concerne la nourriture. De
quoi s’agit-il ?"
"Je ne serais pas
affamée maintenant si une autre femme avait rempli sa part d'un marché que
nous avons passé" dit la femme à Joram. "Chacune de nous a eu un petit
garçon, et nous convînmes que si je préparais mon bébé pour nous empêcher de
mourir de faim, elle ferait de même avec le sien, mais le lendemain elle l'a
caché" (versets 26-29).
Le roi pouvait à
peine croire que le manque de nourriture dans la ville avait commencé à
transformer les habitants en cannibales. C'était quelque chose que Dieu
avait longtemps d’avance prédit que cela arriverait aux Israélites de temps
en temps, s'ils servaient d'autres dieux (Deutéronome 28:15 ; 47-53).
Beaucoup de gens de
Samarie ont adoré Baal. Mais à la façon de penser de Joram, cette situation
terrible était la faute d'Élisée. Le roi l'avait blâmé parce que le prophète
n'avait pas provoqué une sorte de miracle pour sauver la ville et ses
habitants. Joram était si bouleversé par ce que la femme lui avait dit qu'il
déchira ses vêtements.
Comme le roi
continuait sa marche le long du mur, le peuple regarda et fut surpris de
voir que sous sa robe il était vêtu d'un sac, symbole de deuil. Ils surent
que le roi était enfin conscient de leur situation désespérée (2Rois 6:30).
Mais Joram avait
aussi autre chose en tête. "Parce qu'il a permis à cette chose mauvaise
d'arriver à ma capitale, j'ai l'intention de faire décapiter Élisée !"
déclara Joram.
Élisée séjournait à
Samarie, et pendant que le roi mettait à exécution sa promesse effroyable,
le prophète se réunit dans ses quartiers avec quelques-uns des anciens.
"Je viens d’être
divinement averti d'un complot pour atteinte à ma vie", leur dit Élisée. "Le
roi, qui est le fils d'un meurtrier, voudrait aussi devenir un meurtrier en
envoyant un homme me couper la tête ! Cet homme est déjà ici actuellement,
et frappera à la porte d’un moment à l’autre ! Ne le laissez pas entrer.
Tenez la porte ! N’est-ce pas le bruit des pas de son maître derrière lui ?"
Après avoir envoyé
des soldats et un bourreau pour se débarrasser d'Élisée, Joram se rendit
compte qu'il avait agi trop vite. Accompagné de certains de ses officiers,
il se pressa d'essayer d'empêcher le meurtre.
Alors qu'Élisée leur
parlait encore, le roi descendit vers lui et dit : "Ce désastre vient du
Seigneur. Qu’ai-je à espérer encore du Seigneur ?" (versets 31-33).
Élisée déclara :
"Voici ce que le Seigneur dit : Il y aura beaucoup de nourriture disponible
d'ici la fin d'une autre journée. Il y en aura tellement que les gens
vendront ce dont ils n'ont pas besoin et à des prix très bas" (2Rois 7:1).
Un des officiers du
roi dit : "Sommes-nous censés croire que Dieu ouvrira des fenêtres dans le
ciel et déversera de la nourriture en Samarie ?"
"Tu le croiras quand tu le verras demain, Dieu
n'est pas content de toi parce que tu as douté de son pouvoir de fournir de
la nourriture à la Samarie, par conséquent, tu n'en bénéficieras pas" (verset 2).
Lépreux avec un message
De peur que leur
maladie ne soit transmise aux autres, les lépreux n'étaient pas autorisés à
vivre dans les villes israélites. Par conséquent, les lépreux vivaient
souvent dans des taudis juste à l'extérieur des portes pour pouvoir mendier
auprès des passants. C'était ainsi à la porte principale de Samarie. Quatre
hommes lépreux y ont vécu pendant un certain temps. Avec la ville assiégée
et les portes barricadées, les quatre réussissaient à peine à survivre. Le
soir, juste après qu'Élisée eut échappé à la mort, les lépreux décidèrent
qu'ils iraient vers les tentes syriennes pour demander de la nourriture. Ils
pensaient que si les Syriens les tuaient, cela leur épargnerait l'agonie de
mourir de faim le lendemain ou durant les deux jours suivants (versets 3-4).
Pendant ce temps,
dans les camps ennemis autour de Samarie, une chose étrange se produisit.
Les Syriens s'imaginaient entendre un bruit de tonnerre faible et lointain,
semblable aux martèlements des sabots de nombreux chevaux et le grondement
des roues de nombreux chars. Le bruit devenait de plus en plus fort pour
eux.
"Israël a engagé les
armées des Hittites d'Asie Mineure et les armées d'Égypte pour nous attaquer
!" pensèrent avec frayeur les Syriens.
Quand le son que Dieu
leur avait mis dans la tête était devenu si fort pour que les assaillants
leur semblent très proches, les Syriens ont soudainement paniqué. Ils se
ruèrent à pied hors de leurs camps, abandonnant même leurs chevaux (versets
5-7).
Plus tard dans la
soirée, les quatre lépreux atteignirent le bord du camp et entrèrent dans
l'une des tentes. Ils mangèrent, burent et emportèrent de l'argent, de l'or
et des vêtements, et s'en allèrent les cacher. Ils revinrent et entrèrent
dans une autre tente et prirent des choses qu’ils allèrent cacher.
Puis ils se dirent :
"Au lieu de prendre plus de choses, nous devrions faire un rapport en disant
que les Syriens sont partis avant que quelqu'un d'autre ne le sache. Si le
roi le découvre, il pourrait nous récompenser."
Ils attirèrent
l'attention des gardiens et leur dirent que les Syriens avaient disparu,
laissant derrière eux leurs biens, y compris leur bétail, leurs chevaux et
leurs ânes.
Les portiers
annoncèrent la nouvelle qui atteignit finalement le palais. Cependant, le
roi crut que c'était une ruse pour amener les Israélites à l'extérieur de la
ville afin que l'ennemi, se cachant tout autour, puisse attaquer et franchir
les portes (versets 8-12).
Un officier dit :
"Prenons cinq des
meilleurs chevaux qui restent et parcourons le pays autour de la ville. Si
nous ne revenons pas dans un court laps de temps, vous saurez que l'ennemi
est tout près."
Ils choisirent deux
chars avec leurs chevaux et le roi les envoya à la recherche de l'armée
syrienne.
Ils trouvèrent
rapidement des vêtements, des armes et d'autres objets éparpillés sur le
sol. C'était une preuve certaine que les Syriens avaient fui vers leur pays
d'origine. Ils étaient convaincus que leurs ennemis étaient partis d'Israël,
mais cela demeurait un mystère de savoir pourquoi ils l'avaient fait avec
une telle hâte. Alors les messagers revinrent et le rapportèrent au roi.
Alors le peuple sortit et pilla le camp des Syriens (versets 13-16).
Cependant le roi mit
un officier en charge de la porte et comme les gens se précipitèrent pour
prendre ce que les Syriens avaient laissé derrière eux, il fut renversé et
piétiné, et il mourut. C'était l'homme qui avait douté de la parole de Dieu
la veille, et ainsi nous voyons l'accomplissement de la prophétie d'Élisée
que l'officier ne partagerait pas la nourriture que Dieu fournirait.
Les Israélites
envahirent les tentes syriennes, arrachant tout. En peu de temps, toutes les
possessions de l'ennemi, y compris les animaux, ont été emportés à
l'intérieur de Samarie. Il y eut de grandes réjouissances dans la ville. Les
gens s’échangeaient les articles syriens. Ceux qui ne s’étaient pas rendus
dans les camps syriens pouvaient acheter de la nourriture à des prix
raisonnables auprès de ceux qui s’y étaient rendus. La prédiction d'Élisée
était devenue vraie, que beaucoup de nourriture viendrait à Samarie en un
jour (versets 17-20).
Le domaine de la femme Sunamite
Pendant un certain
temps, le peuple de Samarie était peut-être mieux loti en ce qui concernait
les produits comestibles que ne l'étaient beaucoup de gens d'Israël. Les
cultures n'avaient pas été abondantes depuis longtemps. Les Israélites
n'avaient pas eu assez à manger, et la situation a continué pendant sept ans
avant le retour des pluies abondantes et de bonnes récoltes.
Élisée savait combien
de temps durerait la famine. Il avait suggéré à certains de ses disciples de
se rendre dans un autre pays voisin pour y vivre jusqu'à la fin de la
famine. Parmi eux se trouvait la femme de Sunem dont le jeune fils était
mort et à qui Dieu, par l'intermédiaire du prophète, lui avait restauré la
vie.
Laissant leur maison
et leurs biens, la femme et sa famille allèrent vivre en Philistie. Dans ces
années, les Philistins ne troublaient pas Israël avec leur armée. Les deux
nations n'ont jamais été complètement en paix, mais les gens des deux pays
ont souvent traversé les frontières non encore définies, sans incidents
majeurs (2Rois 8:1-3).
Des années plus tard,
quand ils ont appris que la nourriture était abondante en Israël, la femme
et sa famille revinrent. Elle alla ensuite chez le roi pour réclamer sa
maison et sa terre. Peut-être que la propriété de la femme avait été occupée
illégalement ou était devenue la possession du roi parce qu'elle était
abandonnée.
Il arriva qu'à cette
époque, Joram était particulièrement curieux du passé d'Élisée. Il convoqua
dans son palais l'ancien serviteur d'Élisée, Guéhazi.
"Parle-moi de toutes
les grandes choses qu'Élisée a faites" dit-il.
Guéhazi était en
train de raconter au roi comment Élisée avait rendu à la vie le fils d’une
femme quand la femme en question vint auprès du roi réclamer sa maison et sa
terre.
"C'est la femme dont
Élisée a sauvé le fils !" s’exclama Guéhazi avec enthousiasme. Le roi
interrogea la femme à ce sujet, qui lui raconta tout.
Le roi lui désigna un
fonctionnaire chargé de restituer tout ce qui était à elle avec tous les
produits des champs depuis le jour où elle a quitté sa terre (versets 4-6).
Élisée et Hazaël
Pendant ce temps, le
retour précipité et à vide de son armée de Samarie troubla Ben-Hadad, le roi
de Syrie. Il avait le fort sentiment que les événements avaient un lien avec
Élisée et le Dieu d'Israël. Cependant, il tomba gravement malade au même
moment, et pensa qu'il pouvait en mourir.
On vint lui dire un
jour, qu'Élisée était venu à Damas, la capitale de la Syrie. Ben-Hadad fut
excité par cette nouvelle. Sa première pensée était que le prophète pourrait
prédire ce qui lui arriverait. Il espérait qu'Élisée puisse même demander au
Dieu d'Israël de le guérir. Il envoya quarante chameaux pour porter des
bijoux coûteux, de la nourriture rare et de beaux vêtements au prophète.
Chacun d'eux portait quelque chose de spécial afin d’éblouir Élisée.
"Après lui avoir
remis les cadeaux, informe-toi auprès d'Élisée de la possibilité et du
moment où je me remettrai de cette maladie", instruisit Ben-Hadad à Hazaël,
l'homme en second dans le gouvernement de la Syrie après le roi.
Lorsque Hazaël arriva
chez Élisée, il dit : "Comme vous le savez probablement, le roi est très
malade, il voudrait savoir de vous s'il mourra de cette maladie."
"Tu peux lui dire que
je sais par mon Dieu que sa maladie ne causera pas sa mort", répondit
Élisée. "Mais
quelque chose
d'autre le
fera
bientôt
mourir" (versets 7-10).
Hazaël fut intrigué
par cette déclaration. Il fut également intrigué par le comportement étrange
du prophète. Élisée se détourna de Hazaël pour lui cacher son visage. Il
était évident qu'il essayait de cacher les larmes qui lui montaient aux
yeux.
"Quelle est la raison
de ton chagrin ?" demanda Hazaël. "Je pense aux choses terribles que tu
feras au peuple d'Israël", répondit Élisée. "Les forts seront brûlés, les
jeunes hommes seront massacrés, les enfants seront jetés à mort et les
femmes enceintes seront éventrées avec des épées. Les soldats syriens feront
ces choses sous tes ordres !"
Hazaël dit : "Comment
un homme de si petite importance peut-il faire de si grandes choses ?"
"Quand le moment
viendra, tu exigeras que les soldats syriens exécutent des actes aussi
cruels", poursuivit le prophète. "Dans quelques jours, tu deviendras roi de
Syrie, et tu exerceras le pouvoir d'un chef impitoyable sur Israël" (versets
11-13).
Quand Hazaël revint à
Ben-Hadad, le roi avait hâte d'apprendre ce que le prophète avait dit sur
son avenir.
"Il a dit que tu ne
mourras pas de la maladie que tu as", a déclaré Hazaël à son supérieur.
Mais le lendemain, il
prit un linge lourd et humide et l'étala sur le visage du roi pour
l'étouffer.
Quand Ben-Hadad fut
mort, Hazaël devint roi, accomplissant la première partie de la prédiction
d'Élisée. Les autres parties terribles ne devaient avoir lieu que bien
longtemps après (versets 14-15).
Joram, roi de Juda
Vers cette époque,
dans la Maison de Juda, un fils de Josaphat devint roi. Son nom était Joram,
le même que celui du roi de la Maison d'Israël. Sa femme Athalie était la
sœur du roi Joram, d'Israël, et la fille d'Achab et de Jézabel, adorateurs
de Baal. Athalie influença fortement son mari vers le culte des idoles en
Juda, de sorte que les gens furent encouragés dans les mêmes égarements
diaboliques. Si Dieu n'avait pas promis à David qu'il y aurait toujours
quelqu'un sur le trône de Juda issu de sa lignée, le Créateur aurait
probablement détruit Juda à ce moment (2Rois 8:16-19 ; 2Chr 21:5-7).
Josaphat, le père de
Joram, mourut quatre ans après avoir concédé le pouvoir à Joram.
Josaphat avait sept
fils ; et avant sa mort, il fit gouverneurs six d’entre eux dans autant de
villes de Juda. Quatre ans après que son fils aîné fut devenu roi, le
nouveau dirigeant envoya impitoyablement des hommes pour faire disparaître
ses six frères, ainsi que quelques éminents hommes en Juda (2Chr 21:1-4). En
plus d'être un homme dépravé et dangereux, Joram se méfiait de tous ceux
sous son autorité. Il n’acceptait pas d’opposition et faisait disparaître
tous ceux qui le menaçaient.
Pendant le règne de Joram, les Édomites, qui
payaient un tribut à Juda depuis l'époque de Salomon, refusèrent d'effectuer
d'autres paiements. Ils mirent également en place leur propre roi. Pour
Joram, c'était une cause de guerre, alors il emmena beaucoup de fantassins,
de chars et de cavaliers à Édom. Les Édomites l'entouraient, lui et ses
commandants de char, mais ils furent battus. Jusqu’à ce jour, Édom a été en
rébellion contre Juda.
Pour aggraver les
choses, la nation de Libna cessa également d'envoyer un tribut à Juda. Libna
se révolta parce que Joram avait abandonné le Seigneur, le Dieu de ses
pères. Il égara également les gens de Juda et les fit pécher en adorant de
faux dieux (2Rois 8:20-22 ; 2Chr 21:8-11).
Élie avertit le roi
Un jour, un messager
vint au palais pour remettre une lettre au roi, prétendument du prophète
Élie. Voici ce qu'il lut :
"Ainsi parle le
Seigneur, le Dieu de David ton père :
"Tu as choisi de vivre comme les rois païens de la Maison d'Israël au
lieu de ressembler aux rois craignant Dieu de la Maison de Juda. Tu as
entraîné ton peuple à vivre de la même manière.
"À cause de cela, et
parce que tu as assassiné tes frères qui avaient plus de caractère et de
capacités que toi, de terribles troubles et de graves maladies viendront sur
ton peuple. La misère s’abattra sur tes femmes et tes enfants. Ta propriété
et tes biens te seront enlevés. Toi, tu deviendras de plus en plus malade,
tu souffriras des entrailles, jour après jour jusqu'à ce qu’elles te sortent
du corps, ce jour-là tu mourras, et c’est pour bientôt" (2Chr. 21:12-15).
Il essaya
probablement de chasser de son esprit la pensée qu'Élie, qui avait été
miraculeusement pris dans un tourbillon plusieurs années auparavant (2Rois
2:1-18), soit toujours vivant et connaisse sa méchanceté. Indépendamment des
craintes qu'il aurait pu avoir, Joram ne fit aucun changement dans son mode
de vie peu recommandable.
[Remarque : le texte
de 2Chr. 21:12-15 concernant la lettre d'Élie ne se trouve pas dans le texte
parallèle de 2Rois 8. C'est aussi la seule mention d'Élie dans Chroniques.
Voir aussi l'explication de Bullinger dans la note en bas de page au v. 12
dans l’ouvrage The Companion Bible. L'écriture était évidemment un
texte prophétique écrit dans le passé par Élie pour être délivré à ce moment
précis. Les prophètes qui l'ont livré ne sont pas mentionnés (éd.)].
La Punition de Dieu
Les troubles annoncés
à Joram ont commencé le jour où le Seigneur suscita l'hostilité des
Philistins et des Arabes contre lui. Ils ont attaqué Juda et ont emporté
tous les biens trouvés dans le palais du roi, avec ses fils et ses femmes.
Il ne lui restait plus de fils, à l'exception de Joachaz, le plus jeune
(2Chr. 21:16-17).
Après cela, le
Seigneur l'affligea dans ses entrailles avec une maladie incurable. Après
deux ans de souffrance, ses intestins sont sortis suite à la maladie, et il
mourut dans une grande agonie.
À cause de ses
manières cruelles et de son indifférence au bien-être de son peuple, Joram
n'était pas populaire auprès de ses sujets. Il a été enterré à Jérusalem,
mais pas dans le lieu de sépulture des rois, et pas avec les cérémonies
respectueuses habituelles (2Rois 8:23-24 ; 2Chr. 21:17-20).
Nous continuerons
avec cette histoire biblique dans l'étude
Autres Rois d'Israël et de Juda
(No. CB146).
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