Christian Churches of God
[CB146]
Autres Rois de Juda et d’Israël
(Édition 1.0
20090120-20090120)
Alors que les rois d'Israël et de Juda continuaient à suivre les voies de
leurs prédécesseurs idolâtres, Jéhu devint roi d'Israël et fut désigné pour
infliger le jugement qu'Élie avait précédemment prononcé contre la maison
d'Achab. Ce document a été adapté à partir des chapitres 129-132 du volume
VI de The Bible Story de Basil Wolverton, publié par Ambassador
College Press.
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2009 Christian
Churches of God, éd. Wade Cox)
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Autres Rois de Juda et d’Israël [CB146]
Nous continuons ici à partir du document Le
Ministère d'Élisée se Poursuit (No. CB145).
Achazia, roi de Juda
Après la mort de Joram, Achazia, son fils, devint le
prochain roi de Juda. Mais il avait été élevé au milieu de pratiques païennes et
ne fit rien pour améliorer les conditions en Juda. Il marcha dans les voies de
la maison d'Achab et fit le mal aux yeux du Seigneur – il était gendre de la
maison d'Achab.
À cette époque, Joram (pas le Joram de Juda qui
venait de mourir) était roi de la Maison d'Israël. Il décida de conduire son
armée à Ramoth en Galaad, une ville occupée par des soldats syriens. Cette ville
fortifiée se trouvait sur le territoire de Gad. Le roi ne voulait pas que les
Syriens continuent de posséder un bastion à l'intérieur d'Israël, en particulier
près de Samarie. Lorsque le jeune roi de Juda apprit cela, il ajouta des troupes
à celles de Joram. Alors les deux rois, avec leurs forces combinées, entrèrent
en guerre contre Hazaël, roi de Syrie.
Cependant, Joram fut grièvement blessé, alors il
retourna à Jizreel pour attendre que ses blessures soient guéries. Puis, Achazia
choisit d'aller à Jizreel pour visiter Joram et savoir s'il avait commencé à se
rétablir (2Rois 8:25-29 ; 2Chroniques 22:1-6).
Jéhu est oint comme roi
d'Israël
Pendant ce temps, le prophète Élisée était au
courant de ce qui se passait. Grâce à Dieu, il savait qu'il était temps pour la
famille d'Achab, à cause de sa désobéissance, de prendre fin. Dieu ordonna au
prophète de choisir l'un de ses élèves pour se préparer à un voyage immédiat à
Ramoth en Galaad.
"Là, tu trouveras Jéhu, le commandant de l'armée de
Joram," dit Élisée au jeune homme. "Dis-lui que tu as un message privé pour lui
et que tu dois le voir seul."
Le prophète lui donna un flacon d'huile et lui
expliqua comment il devait l'utiliser et ce qu'il devait dire. Il fut averti de
quitter Jéhu dès que sa mission serait terminée.
Lorsque
le jeune homme arriva à Ramoth en Galaad, il trouva les officiers de l'armée
assis ensemble. "J'ai un message pour vous, commandant", a-t-il dit.
"Pour lequel d’entre nous ?", demanda Jéhu.
"Pour vous, commandant", répondit le jeune homme.
Jéhu se leva et entra dans la maison et le jeune
prophète le suivit. Il prit le flacon d'huile d'olive et le versa sur la tête de
Jéhu.
"Par l'autorité du Dieu d'Israël, je t’oins comme
prochain roi de la Maison d'Israël", expliqua le jeune homme. "Dieu veut te
faire comprendre que, en tant que futur roi, tu dois venger la mort des
prophètes de Dieu à Samarie au temps d'Achab, et la mort d'autres serviteurs de
Dieu causée par Jézabel. Avec l'aide de Dieu, tu dois mettre fin au règne de la
famille d'Achab. Cela inclut la reine Jézabel, dont le corps sera dévoré par les
chiens, de sorte qu'il n'y aura pas grand-chose à enterrer" (2Rois 9:1-10).
Ayant accompli ce qu'il devait faire, le jeune homme
ouvrit la porte et sortit en hâte.
Lorsque Jéhu rejoignit ses collègues officiers, l'un
d'eux lui dit : "J'espère que ce type ne t’a pas ennuyé. C'était probablement
une sorte de cinglé religieux. Quelle était son excuse pour venir ici ?"
"Tu connais l'homme et le genre de choses qu'il
dit", répondit Jéhu.
"Ce n'est pas vrai !" dirent-ils : "Dis-nous ce
qu'il a dit".
Jéhu répondit : "Il a été envoyé par le prophète
Élisée pour me dire que je serai le prochain roi de la maison d'Israël."
Les officiers se précipitèrent, enlevèrent leurs
vestes et les étendirent sous lui sur les marches. De cette manière, même s'ils
n'avaient eu que la déclaration abrupte et brève de leur supérieur, ils le
reconnaissaient comme leur nouveau dirigeant.
Puis ils sonnèrent de la trompette et crièrent :
"Jéhu est roi" (2Rois 9:11-13).
Convaincu de ce qu'il devait faire selon Élisée,
qu'il respectait grandement, Jéhu se prépara à quitter Ramoth en Galaad.
"Que personne ne quitte nos camps pour aller
annoncer la nouvelle à Jizreel", déclara Jéhu.
Alors Jéhu partit pour Jizreel dans son char.
Lorsque la sentinelle dans une tour de guet sur le
mur vit Jéhu et ses troupes s'approcher, il cria : "Je vois des troupes
arriver".
"Envoie un cavalier à leur rencontre et demande-leur
s'ils viennent en paix", déclara Joram.
Jéhu accomplit la prophétie
Quelques minutes plus tard, un cavalier s'approcha
du char de Jéhu et dit : "Le roi demande si vous venez en paix ?"
"Ne vous inquiétez pas de la paix !" répliqua
Jéhu. "Va te mettre à l'arrière de la cavalerie !"
Comme le cavalier ne revenait pas dans un délai
raisonnable, Joram envoya un autre homme pour rencontrer la compagnie venant en
sens inverse. Jéhu lui dit aussi de chevaucher à l'arrière. La sentinelle dit à
Joram que la compagnie semblait être conduite par un char et que la conduite
était comme celle de Jéhu, qui conduit comme un fou (2Rois 9:14-20).
Joram, roi d'Israël, et Achazia, roi de Juda,
partirent aussitôt, chacun dans son propre char, à la rencontre de la troupe de
Jéhu. Non loin de Jizreel, où la vigne de Naboth lui avait été enlevée (1Rois
21:1-16), ils rencontrèrent Jéhu.
"Es-tu venu en paix ?" demanda
anxieusement Joram.
"Comment peut-il y avoir la paix en Israël tant
qu'il y a un roi dont la mère s'adonne à l'adultère, à la sorcellerie et à
l'idolâtrie, et dont le fils suit ses traces ?" répondit Jéhu (2Rois 9:21-22).
Joram se retourna et s'enfuit en criant à Achazia :
"Sortez d'ici ! Ces hommes sont devenus nos ennemis !"
Jéhu saisit son arc et fixa à la hâte une flèche à
la corde. Quelques secondes plus tard, Joram était mort sur le plancher de son
char (2Rois 9:23-24).
"Prenez le corps de Joram et jetez-le dans le champ
où Naboth le vigneron a été lapidé à mort", dit Jéhu à Bidkar, son capitaine de
cavalerie. "Tu te souviens quand nous étions de jeunes soldats à cheval sous les
ordres d’Achab, comment la femme d'Achab, Jézabel, avait fait tuer Naboth
injustement ? Maintenant, que son fils mort serve de nourriture aux chiens
sauvages à l'endroit même où elle a fait assassiner Naboth" (2Rois 9:25-26 ;
1Rois 21:17-22).
Le prophète avait dit à ce roi une quinzaine
d'années auparavant que son sang serait léché par des chiens à l'endroit même où
les chiens avaient léché le sang de Naboth. Dans cet événement, il s’agissait du
sang du fils d'Achab, qui était le même que le sien dans le sens de la lignée.
Aucun endroit pour se cacher
Quand Achazia vit ce qui se passait, il s’enfuit par
la route en direction de Beth-Haggan. Jéhu le poursuivit et dit :
"Tirez sur
lui aussi". Et ils l’abattirent dans son char sur le chemin de Gur. Mais il
s'échappa à Megiddo et y mourut. Ses serviteurs prirent son corps et
l'enterrèrent dans le tombeau de ses pères à Jérusalem.
Jéhu alla ensuite à Jizreel où Jézabel
l'attendait. (Jézabel était la mère de Joram et la grand-mère d'Achazia.) Elle
avait peint ses yeux et ses cheveux étaient magnifiquement arrangés.
Alors qu'il entrait par la porte, elle lui cria par
une fenêtre : "Es-tu venu en paix, Zimri, assassin de ton maître
?" (2Rois 9:27-31).
Zimri s'était emparé du trône d'Ela par assassinat
et avait ensuite tué toute la maison de Baasha (1Rois 16:8-20).
Jéhu leva les yeux et cria : "Qui est de mon côté ?"
Deux ou trois eunuques apparurent et le
regardèrent. "Jetez cette femme en bas !" dit Jéhu.
Alors ils la jetèrent par la fenêtre et une partie
de son sang se répandit sur la muraille et les chevaux alors qu'ils la foulaient
aux pieds (2Rois 9:32-33).
Jéhu entra alors pour manger et boire et il dit :
"Occupez-vous de cette femme maudite et enterrez-la. Elle était la fille d'un
roi, la femme d'un roi, la belle-mère d'un roi et la grand-mère d’un roi. Elle
ne devrait pas être laissée sans sépulture. Enlevez-la de la rue et préparez-lui
une tombe."
Les hommes de Jéhu se rendirent à l'endroit où ils
avaient vu le corps pour la dernière fois, mais des chiens affamés y étaient
déjà passés. Il ne restait que le crâne, les pieds et les paumes de ses
mains. Les hommes retournèrent auprès de leur commandant pour lui raconter ce
qui s'était passé (vv. 34-35).
"Cela est
conforme à la volonté de Dieu", leur informa Jéhu. "Le prophète Élie a prédit
que les chiens dévoreraient cette femme près du mur de Jizreel. Il ne reste pas
assez de son corps pour être même enterré. Elle ne deviendra que des déchets sur
le sol. Elle n'aura jamais de monument ni même de pierre tombale portant son
nom" (2Rois 9:36-37 ; 1Rois 21:1-26).
Telle fut la fin misérable d'une femme qui était
probablement la plus infâme de l'histoire de la Bible. Sa vie perverse et
idolâtre a fortement influencé et infecté tout Israël, entraînant misère et
malheur pour de nombreuses personnes. Il est probable qu'une grande partie
d'entre eux ne méritaient pas mieux, et c'est pourquoi Dieu a permis à cette
femme d'influer sur leur vie dans un pas vers le destin de tout Israël.
La famille d'Achab tuée
Pour se qualifier en tant que roi de la Maison
d'Israël, la tâche de Jéhu était loin d'être accomplie. À travers lui, Dieu a
voulu détruire toute la famille d'Achab. Soixante-dix des fils d'Achab vivaient
à Samarie, la capitale d'Israël. Jéhu voulait agir rapidement contre eux avant
qu'ils ne puissent fuir et se cacher dans des endroits éloignés.
Jéhu envoya donc des lettres aux amis proches
d'Achab, qui s'occupaient de ses plus jeunes fils, et aux chefs de Samarie. Il
leur suggéra de choisir immédiatement l'un des soixante-dix fils d'Achab pour
les conduire, en utilisant l'équipement de guerre disponible dans la ville, à se
défendre contre Jéhu et sa cavalerie. Cela effraya les hommes de Samarie. Ils
savaient qu'il serait vain d'essayer de s'opposer à Jéhu. Tout ce qu'ils
pouvaient faire était de renvoyer une réponse dans laquelle ils promettaient de
coopérer de quelque manière que ce soit, sauf en combattant (2Rois 10:1-5).
Un peu plus tard, une réponse est venue de Jéhu. Les
hommes de Samarie furent choqués et encore plus effrayés quand ils la lurent.
"Si vous
êtes de mon côté, prenez la tête des soixante-dix fils de votre maître et venez
me voir demain à Jizreel à cette heure-ci."
Ils égorgèrent donc les fils du roi, mirent leurs
têtes dans des paniers et les envoyèrent à Jéhu. Lorsque Jéhu apprit la
nouvelle, il leur demanda d'empiler les têtes en deux tas sur les côtés de la
porte principale de Jizreel. Ces têtes devaient servir de rappel effroyable à
tous ceux qui envisageraient de résister au nouveau roi.
Le lendemain matin, Jéhu se rendit à la porte et dit
à tout le peuple : "Vous êtes innocents. J'ai conspiré contre le roi et je l'ai
tué mais je n'ai pas coupé ces têtes. J'ai pris la vie de Joram, et c'était
selon la volonté de Dieu. C'est aussi la volonté de Dieu que tous les fils
d'Achab meurent, selon les prophètes Élie et Élisée" (2Rois 10:6-10 ; 1Rois
21:17-19 ; 2Rois 9:1-10).
Dans les heures qui suivirent, Jéhu et ses hommes
passèrent au peigne fin Jizreel et les régions voisines, à la recherche des
personnes liées à Achab, et mirent fin à leur vie. Ils éliminèrent également
tous les prêtres païens qu'ils pouvaient trouver. Ils partirent ensuite pour
Samarie afin de poursuivre leur mission, mais s’arrêtèrent en chemin à un lieu
de tonte où des gens étaient rassemblés. Jéhu n'y reconnût personne et personne
ne sembla le reconnaître.
"Qui sont tous ces gens ?" demanda-t-il à un
homme. "Nous sommes parents d'Achazia, roi de Juda", répondit fièrement
l'homme. "Nous sommes en route pour rendre visite à d'autres parents, Joram et
Jézabel. Nous nous sommes arrêtés ici pour assister à la tonte annuelle."
L’interlocuteur ignorait que le roi et la reine
étaient morts et qu'il venait de prononcer une condamnation à mort contre
lui-même et ses proches. Jéhu et ses hommes ont agi aussitôt et les ont tous
tués, au nombre de quarante-deux (2Rois 10:11-14).
De nouveau, Jéhu et sa cavalerie firent demi-tour
vers Samarie. En chemin, ils rencontrèrent Jonadab, fils de Récab. Jéhu
connaissait Jonadab et se demandait si ce dernier avait l'intention de s'opposer
à lui.
"Est-ce que tu désapprouves ce que j'ai fait
?" demanda Jéhu.
"J'y suis
favorable", répondit Jonadab. "Je sais que c'est conforme à la
volonté de Dieu."
"Alors
viens avec moi dans mon char jusqu’à Samarie, et aide-nous à trouver les
derniers parents d'Achab", dit Jéhu en tendant la main à l'autre
homme. Jonadab accepta et monta avec Jéhu dans son char (2 Rois 10:15-16).
Lorsque Jéhu arriva à Samarie, il tua tous ceux qui
restaient de la famille d'Achab - selon la parole du Seigneur adressée à Élie
(v. 17).
Jonadab, fils de Récab, s'était fait un nom durable
en adhérant strictement à la Loi de Dieu et en formant si bien ses enfants
qu'ils le suivaient. Ils étaient connus comme les Récabites (Jér. 35).
Ceci marqua la fin de la famille élargie d'Achab. Si
ce roi avait été obéissant à Dieu, ses descendants n'auraient pas été massacrés
et auraient continué à régner tant qu'ils auraient vécu et gouverné avec
sagesse.
Les prêtres de Baal tués
Après s'être établi à Samarie, Jéhu fit une
proclamation publique surprenante : il avait décidé de devenir un disciple de
Baal, même s'il avait mis fin à certains prêtres païens à Jizreel. Pour
compenser cela, il déclara qu'il adorerait Baal avec beaucoup plus de zèle
qu'Achab, qui était parfois poussé à considérer le Dieu d'Israël comme plus
puissant. C'était une bonne nouvelle pour les nombreux adeptes de Baal en
Israël, et en particulier pour les prêtres de Baal, qui étaient des centaines
dans le pays.
"J'ai choisi un jour pour offrir un sacrifice à
Baal", annonça Jéhu. "Tout prêtre fidèle de ce dieu devra être présent au temple
pour participer aux cérémonies. Tout prêtre qui ne se présentera pas sera
passible de mort." Mais Jéhu était trompeur parce qu'il voulait détruire les
adorateurs de Baal (2Rois 10:18-19).
Lorsque le jour spécial arriva, les prêtres étaient
si nombreux que le bâtiment était bondé. Tous les ministres de Baal étaient
venus ; aucun n'était resté à l'écart.
Jéhu dit alors au gardien du vestiaire d'apporter
des robes pour tous les ministres, ce qu'il fit. Jéhu et Jonadab entrèrent donc
dans le temple de Baal.
Jéhu donna des instructions pour qu'aucun fidèle de
Dieu ne soit admis comme spectateur dans le temple. Il avait également posté
quatre-vingts hommes à l'extérieur et leur avait dit que si l'un des adorateurs
de Baal s'échappait, il le paierait de sa vie.
Lorsqu'il eut fini de faire le sacrifice, Jéhu dit
au garde et aux officiers : "Entrez et tuez-les ; que personne ne s’échappe
!" Ils les tuèrent donc par l'épée.
Après avoir traîné les corps dehors, les soldats se
mirent à démolir le temple de Baal. Le bâtiment du temple était en ruine. Ses
locaux ont été utilisés comme décharges publiques pendant des centaines d'années
(vv. 20-28).
Jéhu avait fait preuve d'obéissance et de zèle pour
Dieu, mais il n'était pas enclin à obéir à Dieu d'une autre manière. Bien qu'il
ait anéanti avec fanatisme le culte de Baal en Israël, il a ensuite promu et
encouragé le culte des veaux d'or dans les sanctuaires de Béthel, près de
Jérusalem, et de Dan, près du mont Hermon.
Ces images d'animaux, érigées par le roi Jéroboam
plus de quatre-vingt-dix ans auparavant, étaient censées se substituer à Dieu,
afin que les habitants des tribus du nord ne soient pas obligés de se rendre à
Jérusalem pour adorer et sacrifier. En fait, Jéroboam ne voulait pas que ses
sujets se rendent en Juda, de peur qu'ils y trouvent la liberté de culte et
décident de rester. Ses faux prêtres ont convaincu beaucoup de gens que Dieu
était satisfait de cet arrangement. Dans cette affaire, Jéhu suivit dans une
large mesure les traces de Jéroboam.
Par l'intermédiaire d'un prophète ou d'un prêtre ou
peut-être par le biais d'un rêve, l'information fut transmise à Jéhu que, parce
qu'il avait exécuté la volonté de Dieu en mettant fin à la famille d'Achab, ses
descendants régneraient sur les dix tribus d'Israël pendant les quatre
générations suivantes. En même temps, il lui a été clairement expliqué que s'il
continuait à tolérer l'adoration des images de veau, sa nation allait connaître
des difficultés.
Jéhu était un homme qui dépendait de son pouvoir, de
son influence et de la force de ses hommes armés. Il ne voyait pas la nécessité
de changer ses habitudes pour le bien de son pays. Néanmoins, parce qu'il avait
été zélé au début, Dieu lui permit d'être roi pendant vingt-huit ans. Jéhu se
reposa avec ses pères et fut enterré à Samarie. Son fils Joachaz lui succéda
comme roi (vv. 29-36).
La fille de Jézabel
Athalie, mère du roi Achazia de Juda, a réagi de
manière terrible après que son fils a été ramené mort à Jérusalem. Elle y a vu
une opportunité de devenir la reine souveraine de Juda. Elle était déterminée à
ce que, si son fils ne pouvait pas continuer à régner, aucun des fils des autres
épouses de son défunt mari ne succèdent à Achazia. De plus, elle savourait
l'idée que la postérité de David prenne fin.
Seule une fille de ce couple infâme, Achab et
Jézabel, aurait pu être capable de ce qu'Athalie a fait (2Rois 8:16-18). Tous
les jeunes fils d'Achazia ont été retrouvés morts à l'exception du petit Joas,
le fils en bas âge d'Achazia. Sa grand-mère avait l'intention de se débarrasser
de lui aussi, mais grâce à un certain oubli, il fut épargné. Joschéba, la sœur
d'Achazia, trouva l'enfant vivant et le cacha temporairement avec sa nourrice
dans le placard d'une chambre. Plus tard, elle l'emmena au temple où il y resta
caché pendant les six années suivantes par Joschéba et son mari, Jehojada, qui
était le grand prêtre.
Pendant ce temps, Athalie régnait sur Juda, ignorant
qu'il y avait un descendant mâle de David encore en vie (2Rois 11:1-3 ;
2Chroniques 22:10-12).
Le garçon roi
Lorsque Joas (également appelé Joash) eut sept ans,
le grand prêtre Jehojada fit une alliance avec les commandants des Kéréthiens
(ou Cariens) et les gardes et les fit prêter serment. (Les Cariens étaient des
soldats mercenaires de Carie en Asie Mineure qui servaient de gardes du corps
royaux ; voir la note de bas de page du v.4 dans The NIV Study Bible.)
Ils parcoururent tout Juda et rassemblèrent tous les
Lévites des villes et tous les chefs de famille des Israélites et ils vinrent à
Jérusalem. Et toute l'assemblée fit alliance avec le roi dans la Maison de Dieu.
Alors Jehojada leur dit : "Voici le fils du
roi. Qu'il règne comme le Seigneur l'a dit concernant les fils de David" (2Rois
11:4 ; 2Chroniques 23:1-3).
Jehojada dévoila ses plans pour déclarer Joas roi le
Sabbat suivant. Il divisa les hommes en trois groupes, dont chacun devait être
armé d’armes que David avait déposées dans le trésor du temple des années
auparavant. Il s’agissait d’une précaution contre une éventuelle attaque contre
le temple et Joas par la garde royale. On s'attendait à ce que la reine soit
furieuse lorsqu'elle découvrirait ce qui se passait.
Le jour du Sabbat, les hommes retournèrent au Temple
pour s’armer et prendre leurs positions. Quand tout fut prêt, Joas fut amené
près de l'autel et oint roi par Jehojada et ses fils. Les trompettes sonnèrent
et les gens applaudirent joyeusement alors qu'une couronne était placée sur la
tête du garçon.
"Que Dieu sauve le roi !" s’exclamèrent Jehojada et
ses fils, et l'auditoire se joignit à eux (2Rois 11:5-12 ; 2Chroniques 23:4-11).
Au palais, Athalie, qui ne pratiquait pas le culte
au Temple de Dieu, ne pouvait s'empêcher d'entendre les cris et la musique. Elle
se rendit alors au Temple et regarda : le roi était là, debout près de la
colonne, comme le voulait la coutume. Les capitaines et les trompettistes
étaient à côté du roi et tout le peuple du pays se réjouissait et chantait et
sonnait des trompettes.
Athalie déchira ses vêtements et cria : "C'est une
trahison !"
"Sortez-la d'ici !" ordonna le grand prêtre. "Ne la
laissez pas mourir dans le Temple de Dieu ! Et exécutez tous ceux qui tenteront
de vous en empêcher !"
Ils la saisirent et, lorsqu’elle arriva à l'entrée
de la porte des chevaux de la maison du roi, ils la mirent à mort (2Rois
11:14-16 ; 2Chroniques 23:12-15).
Alors que les gens étaient encore au
Temple, Jehojada leur dit que c'était le moment de chercher avec ferveur auprès
de Dieu le bon mode de vie. Il leur enjoignit d'être obéissants au Créateur et
loyaux envers leur nouveau roi.
La fin du culte de Baal
Pendant son règne, Athalie avait fait construire un
temple pour le culte de Baal à Jérusalem. Peu de temps après sa mort, les gens
se rendirent à la maison de Baal et la démolirent. Ils détruisirent ses autels
et brisèrent les images en morceaux. Et ils tuèrent Mattan, le prêtre de Baal,
devant les autels. Ce fut la fin du mal qu'Athalie avait apporté à Juda.
L'adoration de Dieu au Temple que Salomon avait
construit avait décliné pendant le règne d'Athalie. Maintenant, sans que
personne n'intervienne, les gens ont commencé à revenir. Jehojada mit davantage
de prêtres en service et intensifia l’activité au Temple de Dieu. Il réorganisa
même la garde royale. Accompagné de ces soldats et de ces fanfares, Joas fut
conduit du Temple au palais, où il devait vivre pendant de nombreuses années
(2Rois 11: 7-21 ; 2Chroniques 23:16-21).
Restaurer la foi
Sous l'influence du prêtre, Joas grandit pour
devenir un dirigeant juste et compétent. Bien qu'il ait suivi Dieu la majeure
partie de sa vie, il n'a pas fait grand-chose pour abolir les sacrifices qui
avaient lieu occasionnellement dans d’autres lieux que le Temple, qui avait été
vandalisé par les fils d'Athalie (2Chroniques 24:7). L'ambition de Joas, à
mesure qu'il grandissait, était de faire réparer le Temple, même s'il serait
coûteux de le restaurer dans un état proche de celui d'origine.
Pour réunir/lever l'argent, Joas dit aux prêtres de
collecter tout l'argent qui avait été apporté comme offrandes sacrées au Temple
du Seigneur pour les réparations. Mais à la vingt-troisième année du règne du
roi Joas, les prêtres n'avaient toujours pas réparé le temple.
Par conséquent, Joas convoqua Jehojada et les autres
prêtres pour leur demander pourquoi ils ne réparaient pas le Temple. Il leur
demanda alors de ne plus prendre d'argent des trésors mais de le remettre pour
réparer le Temple. Les prêtres acceptèrent mais ils ne payèrent pas les
réparations avec l'argent qu'ils avaient déjà reçu (2Rois 12:1-8 ; 2Chroniques
24:1-7).
Alors Jehojada prit un grand coffre, perça un trou
dans son couvercle et le plaça près du côté droit de l'autel quand on entre dans
le temple. Les prêtres qui gardaient l'entrée y déposèrent tout l'argent qui
était apporté à la Maison de l’Éternel. Chaque fois qu'ils remarquaient une
grosse somme d'argent dans le coffre, elle était comptée et mise dans des sacs
et remise aux hommes chargés de réparer le Temple.
L'argent a été utilisé pour payer les ouvriers du
Temple - charpentiers, maçons, tailleurs de pierre, etc. Ils ont acheté tous les
matériaux nécessaires pour réparer le Temple et ont pris en charge les autres
dépenses. Jehojada utilisa la majeure partie de ce qui restait pour façonner des
bols et des ustensiles en or et en argent que les prêtres utilisaient dans leurs
fonctions. Puis ils offrirent des holocaustes dans la Maison de l'Éternel, sans
cesse tous les jours de Jehojada.
C'était une époque où le bon type de gouvernement se
traduisait par un plus grand bien-être pour le peuple, car beaucoup d'entre eux,
y compris le prêtre et les honnêtes ouvriers, suivaient le bon exemple de leur
roi (2Rois 12:9-16 ; 2Chroniques 24:8-14).
Ainsi, les conditions en Juda furent bien
meilleures, pendant deux ou trois décennies, qu'elles ne l'avaient été depuis
l'époque de Josaphat. Puis un événement malheureux se produisit. C'était la mort
de Jehojada à l'âge de cent trente ans. Pendant longtemps, ce prêtre
exceptionnel, aidé d'une merveilleuse épouse, avait exercé le pouvoir d'un roi,
et ce au profit du pays. Il était considéré comme tellement proche d'être un
souverain qu'on lui fit l'honneur d’être enterré parmi les rois de Juda à
Jérusalem (2Chroniques 24:15-16).
L'idolâtrie gagne du terrain
Dès lors, sans la sage influence de Jehojada, les
affaires en Juda prirent une mauvaise direction. Les chefs de toutes les parties
de la nation vinrent apporter des cadeaux au roi, le louer et le flatter, et il
les écouta. Ils abandonnèrent le Temple de Dieu et adorèrent des idoles.
Cette tournure des événements déplut à Dieu, mais au
lieu de punir immédiatement les idolâtres, Il envoya des prophètes pour les
avertir du désastre à venir si le culte des idoles ne cessait pas. Les
avertissements ont été ignorés (2Chroniques 24:17-19).
Les fils de Jehojada ont repris la direction des
fonctions du Temple après la mort du grand prêtre. En raison de l'influence de
parents exceptionnels, ils ont été très fidèles à leurs responsabilités. L'un
d'eux, Zacharie, fut un jour inspiré de donner à son auditoire le même genre
d'avertissement que les prophètes avaient lancé.
"Vous enfreignez les Commandements de Dieu en
suivant des dieux païens", déclara Zacharie. "Vous ne prospérerez pas. Parce que
vous avez abandonné Dieu, Il vous a abandonné. Vous n'aurez aucune protection
quand viendra la calamité, et elle arrivera bientôt."
Mais les gens n'ont pas voulu écouter et ils
complotèrent contre Zacharie. Sur ordre du roi, ils le lapidèrent à mort dans la
cour du Temple. Bien que le père et la mère âgés de Zacharie avaient empêché
Joas d’être assassiné quand il était enfant, le roi Joas, maintenant influencé
par de jeunes dirigeants pervers, donna cet ordre choquant avec insouciance.
Alors qu'il était mourant, Zacharie a dit : "Que le
Seigneur voie cela et te demande des comptes" (2Chr. 24:20-22).
Pendant ce temps à Samarie
...
Avant cela, à Samarie, le roi Jéhu avait commencé à
être troublé par les invasions de Syriens sous le commandement du roi Hazaël,
comme Élisée l'avait prédit. Après la mort de Jéhu, son fils Joachaz devint roi
des dix tribus d'Israël (2Rois 10:30-36).
Au début, il n'était pas vraiment meilleur que son
père, mais après avoir traversé une période misérable de guerre avec les
Syriens, il a décidé de se tourner vers Dieu pour obtenir de l'aide.
À cette époque, les Syriens s’étaient emparés du
territoire d'Israël à l'est du Jourdain, qui était une terre appartenant aux
tribus de Manassé, Ruben et Gad. Les envahisseurs s’étaient déplacés vers
l'ouest, massacrant la majeure partie de l'armée de Joachaz. Ils soumirent la
plupart des habitants des dix tribus, et c'est à ce moment-là que le roi
d'Israël lança un appel désespéré à Dieu pour qu’Il épargne la nation.
Dieu l'a écouté car Il a vu à quel point Israël
était sévèrement opprimé, et Il a fourni un libérateur pour Israël afin qu’il
échappe à la puissance de la Syrie. Les Israélites vécurent donc dans leurs
propres maisons comme avant, mais ils ne cessèrent pas d'adorer les idoles.
Joachaz n'avait plus que cinquante cavaliers, dix
chars et dix mille fantassins ; car le roi de Syrie avait détruit les autres et
les avait rendus semblables à la poussière qu’on foule aux pieds (2Rois 13:1-8).
En ce temps-là, Hazaël, roi de Syrie, combattit
contre Gath et la prit. Puis il décida de monter contre Jérusalem. Quand il
apprit cela, Joas, roi de Juda, prit tous les objets consacrés par d’autres
rois, ses propres dons et tout l'or qui se trouvait dans les trésors de la
Maison de l’Éternel et de la maison du roi, et les envoya à Hazaël, roi de
Syrie. Puis Hazaël s’en alla de Jérusalem (2Rois 12:17-18).
Joas avait été épargné d’un désastre certain, pour
lequel il avait abandonné la plupart des objets de valeur de son palais qui
étaient transportables. Mais la plus grande partie de ce qu'il a payé, il
l'avait impitoyablement dépouillé du Temple pour acheter son moyen d'échapper à
une attaque ennemie !
Mais la sécurité ne dura pas longtemps. À la fin de
l'année, l'armée syrienne marcha directement vers Jérusalem. Ils tuèrent tous
les chefs du peuple et envoyèrent tout le butin à leur roi à Damas. Bien que
l'armée syrienne fût venue avec peu d'hommes, le Seigneur remit entre leurs
mains une armée beaucoup plus importante. Parce que Juda avait abandonné le Dieu
de ses pères, le jugement fut exécuté sur Joas. Ainsi, Dieu a permis aux Syriens
de punir Juda pour son idolâtrie (2Chroniques 24:23-24).
Lorsque les envahisseurs se retirèrent, ils
laissèrent Joas grièvement blessé. Ses serviteurs conspirèrent contre lui parce
qu'il avait assassiné le fils du prêtre Jehojada et ils le tuèrent sur son lit.
Alors Joas mourut ; et on l’enterra à Jérusalem,
mais parce qu'il n'avait pas gagné beaucoup de respect en tant que souverain, il
ne fut pas enterré dans les tombes des rois de Juda (2Rois 12:19-21 ;
2Chroniques 24:25-27).
Nous poursuivons cette histoire biblique dans
l'étude Les
Rois Continuent dans l'Idolâtrie (No. CB147).
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