Les Églises Chrétiennes de Dieu
[B7_4]
Le Mysticisme Chapitre 4
Le Judéo-Christianisme [B7_4]
(Édition
2.0 19900806-20001231-20200130)
Ce chapitre traite du système original
judéo-chrétien et des répercussions profondes que les Cultes du
Mystère et du Soleil ont eues sur le Judéo-christianisme.
Christian Churches of God
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ã
1990,
2000, 2020 Wade Cox)
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Le Mysticisme Chapitre 4 Le Judéo-Christianisme
[B7_4]
Les concepts originaux judéo-chrétiens
Cosmologie
Vue d'ensemble : Comment Dieu est Un
Le concept hébreu de Dieu
comme une structure plurielle (appelée Elohim en hébreu ou Theoi
en grec) est dérivé de la nécessité logique de l'exclusion des
formes polythéistes. Dieu est un, car l'Armée des Cieux est unie
par l'esprit comme un dans la volonté de l'entité centrale qui
était l'origine causale de la structure. Cette pluralité est
dérivée entièrement de l'être central singulier, de qui elle
dépend pour son existence.
Cette entité est appelée
en hébreu Eloah ou ha Elohim (c.à.d. le Dieu). Dans le Nouveau
Testament grec, il est Ho Theos, LE Dieu. Dans Jean, chapitre 1,
par exemple le complément d’objet direct Theon ou ton Theon est
utilisé pour cet être. Il est singulier et éternel. Il est
compris en français comme Dieu le Père. Il existait avant que le
temps n’ait commencé, dans sa perpétuité constante, en tant
qu’une entité singulière en forme complète, avec tous les
attributs nécessaires instanciés. Autrement dit, Il n'a pas créé
n’importe lequel des attributs nécessaires à Sa divinité, tels
que l'omniscience ou l'omnipotence, elles existaient comme
faisant partie de Son être.
Le Nouveau Testament
utilise des termes philosophiques grecs pour expliquer la
structure et pour éviter toute confusion. Ces termes seront
utilisés et expliqués. Il ne faut pas oublier que les apôtres
hébreux expliquaient à un monde grec polythéiste ou éduqué à
croire à plusieurs dieux, un concept hébreu en utilisant des
mots grecs, qui avaient des significations très différentes,
dans certains cas, à celle attribuée aux mêmes mots aujourd'hui.
Par la puissance de Son
esprit (qui émane comme une force, qui est assimilée à une
parole divine et qui peut être appelée en grec, Logon, dans un
sens général) Dieu a créé selon Sa volonté (Apoc. 4:11). La
création primaire était l'ordre central de l’armée appelée les
Elohim. Les Elohim ont été initiés à partir d'une émanation de
l'esprit qui doit avoir été simultanée. Les Elohim étaient de
degré et de rang comme un ordre d'êtres spirituels, qui ont
atteint leur unité avec Eloah de l'émanation du Logon ; les
manifestations individuelles duquel sont désignées comme les
Logos ou Logoï au pluriel. Le Logoï de Dieu est le pluriel
utilisé à la fois dans la Septante (LXX) et le Nouveau Testament
(NT) pour les Oracles de Dieu traduisant l'hébreu Dabar
Yahovah ou parole de Dieu telle qu'elle s'appliquait
au Saint des Saints. (Voir Oracle de Dieu et Oracles de Dieu
comparant le Texte Massorétique (TM) avec la LXX : cf. Cox,
Les Oracles
de Dieu (No. 184),
CCG). Lorsqu'il est utilisé en référence aux humains le terme
animiste pneuma était utilisé, ce qui s'est avéré être un
peu trompeur dans la discussion de la structure.
La création et le
mouvement des Elohim ont commencé le concept de temps. Les actes
ultérieurs de la création ont été laissés à des entités
subordonnées. Dans l'Ancien Testament (AT), les activités
entreprises pour Celui qui est l’Unique Véritable Dieu, qui est
Père de tous, ont été menées par des entités subordonnées. Ce
point de vue est compatible avec l'ancienne théologie en
général. L'être qui est apparu à l'homme dans l'Ancien Testament
était l'Ange de YHVH, qui a été compris par l'Église primitive
comme étant Christ. Dans sa forme préexistante, il a donné la
loi à Moïse (cf.
Les Élus en tant qu’Elohim (No. 001)
;
L'Ange de YHVH (No. 024) ;
La Première Théologie de la Divinité (No. 127)
et
La Préexistence de Jésus-Christ (No. 243), CCG, 1994-2000). Nous savons par les textes de la Bible, et à partir de
ce qui précède que Christ était un créateur. Il a donc créé
conformément à la volonté de Dieu le Père et avec la
connaissance proportionnelle de sa révélation du plan. Les
Elohim ont créé conformément à la volonté d'Eloah, mais en fait
avaient une certaine autonomie dans la structure des matériaux à
l'intérieur de leurs commandes. Les Elohim sont des êtres
répliqués comme des émanations de la force d'Eloah. Il était
l'Elohim central et la seule entité qui pouvait être à la fois
Eloah et Elohim. Eloah a oint les Elohim à leurs commandes.
L'Elohim d'Israël a été oint par son Elohim (qui était Eloah)
(Psaume 45:6-7 ; Héb. 1:8-9).
Les Elohim ont été appelés
YHVH en hébreu (prononcé Yahovah), qui est le nom de l'entité
centrale appelée Yahovah des Armées. Ils étaient des messagers
de YHVH et étaient donc désignés par le terme ‘Messager’ à la
fois dans la forme hébreu ‘malak’, et dans la forme grecque
‘aggelos’, à partir duquel le terme ange est dérivé.
L’Elohim d'Abraham, d'Isaac et de Jacob était l'Ange de YHVH
(Genèse 48:15-16). L'entité centrale que nous appelons Dieu le
Père est appelée ‘YHVH des Armées’ (cf. Zacharie 2:5-13). Il
était le Dieu de tous les Elohim (cf. aussi Cox,
Psaume 8 (No. 014), CCG, 2000) et de l'entité connue sous le nom du Messie. Le terme Messie
signifie oint. Il y a plus d'un oint dans la Bible. Le terme
Christ est une forme grecque pour oint. Les Hébreux
soutenaient à l'époque de Christ que le Messie serait de deux
formes, le Messie d'Aaron et le Messie d'Israël. À partir des
Manuscrits de la Mer Morte, il semble qu'ils comprenaient de
cela que le Messie apparaîtrait d'abord comme le Messie d'Aaron.
Il reviendrait comme le Roi Messie d'Israël. Il semble qu’il y
ait peu de doute d’après le Document de Damas (VII et le
fragment de la Grotte IV) qu'ils soient un seul être, et le Roi
Messie d'Israël est précédé par un prophète selon la Règle de la
Communauté IX (Geza Vermes, The Dead Sea Scrolls in English
Penguin, 2e éd., 1985, pp. 48-49)
Le YHVH central, ou YHVH
des Armées est dit être le Dieu du Messie (d’après Michée
5:2-4). Il est donc logiquement absurde d'affirmer que l'entité
mentionnée comme le Messie est le même être qu’Eloah ou Ho
Theos, qui est Dieu le Père. Ils ne font qu'un, dans un sens
étendu, comme le sont tous les Elohim. Pour donner le concept
comme une structure, le terme Bene Elohim est utilisé comme
‘Fils de Dieu’. Les anges et les êtres humains sont à la fois de
l'ordre des Fils de Dieu. Toutes les entités sont donc un comme
Elohim, mais il y a des degrés et des rangs. Le Elohim, Eloah, a
ainsi oint Elohim pour commander des ordres de l'armée qui lui
est subordonnée comme Bene Elohim. Chacun à son tour était
subordonné à son Elohim ou Theos. Elohim et Eloah (et Theos et
Ho Theos) sont tous deux traduits comme Dieu, ainsi le français
ne transmet aucun concept de la structure d'origine.
Le Elohim a ordonné la loi
dans les mains d'un médiateur (Gal. 3:19). Les Elohim appelés
messagers avaient un pouvoir de création puisque la création
était soumise à la loi, et Eloah ne crée pas de lois
désincarnées. En d'autres termes la loi et les objets
réglementés par cette loi ne sont pas séparés. La loi n'existe
pas indépendamment de la création ; par conséquent, ces entités
ont créé (cf. Cox et al, les séries sur La Loi de Dieu (L1),
CCG, 1998)). En effet, toute la structure de la Genèse atteste
de la création par les Elohim. Certains des plus hauts rangs des
Elohim se rebellèrent sous le Chérubin protecteur appelé Azazel
plus tard connu sous le nom de Satan, du verbe accuser.
Cet être a été appelé le Porteur de Lumière ou Lucifer.
Il avait le rang de dirigeant de ce système. Il était connu sous
le rang de ‘Étoile du Matin’ et il est mentionné dans ce
contexte à Ésaïe, chapitre 14. Satan avait accès au trône de
Dieu jusqu'à une certaine période entre la séquence dans Job et
l’époque de Christ. Il a été jeté du ciel, selon Christ dans Luc
10:18. Christ doit le remplacer en tant que nouvelle Étoile du
Matin, à son retour en tant que le Messie d'Israël pour prendre
possession de la Planète à la fin de cet âge. Apocalypse traite
de cet événement dans l'ordre. Il est expressément mentionné
dans Apocalypse 20:4 et suiv.
Les êtres de l'armée
déchue sont mentionnés comme Elohim de diverses manières dans
l'Ancien Testament. Ils semblaient avoir un concept qui leur est
attribué dans le Nouveau Testament d'un pseudo logon ou faux
logon, par opposition au logon ou Esprit de Dieu. Le Chérubin
Protecteur qui est le Prince ou Elohim de ce monde, a été jugé à
l'époque de Christ, probablement résultant de ses actions à la
tentation (Jean 16:11). Le reste de l’armée n'a pas été jugé,
mais est réservé pour le jugement jusqu'au Jour du Seigneur, ou
le ‘Jugement du Grand Trône Blanc’ de l'Apocalypse. D’après
1Corinthiens 6:3 les élus ou les saints jugeront l'armée déchue
(bien que certains tentent de faire valoir que les saints
auront, à partir de ce passage, la suprématie sur l'armée
fidèle). Logiquement, il est difficile de voir comment ils [les
anges loyaux] pourraient entrer en jugement. Certes, la Bible
dit que l'homme doit être égal aux anges comme isaggelos (Luc
20:36) ou, plus exactement, comme un ordre d'anges, étant leurs
frères (Apocalypse 12:10) et enfin synonyme avec eux (dans Apoc.
21:17).
Après le règne de mille
ans du Messie, et la seconde résurrection et le jugement, toute
l'armée ira de l’avant pour hériter de l'univers, dont il est
question dans Deutéronome 4:19.
L'armée doit être un et
Dieu doit être tout en tous (1Cor. 15:28 ; Éph. 4:6). C'est à
partir du concept de l'uniformité et de l'unité de Dieu que
chaque entité doit exister parmi les Elohim ou Theoi, comme une
structure unique liée à son Elohim. Chaque Elohim est, à son
tour, alors lié à son Elohim Central ou Eloah. Les membres de
l’armée sont donc appelés Bene Elohim ou Fils de Dieu. Tous
sont, cependant, comme faisant partie de la structure générique
Elohim.
Les entités qui composent
la Divinité en tant qu’Elohim sont en fait trente êtres,
comprenant Eloah et les quatre Séraphins, ou créatures vivantes,
symbolisés par les créatures ou chérubins à tête d’homme, de
lion, de taureau et d'aigle. Le Conseil des Anciens, le
presbuteros, est le conseil céleste des Elohim, au nombre de
vingt-quatre, sous le souverain sacrificateur, qui est l'Agneau
ou le Messie. C’était le Messie qui a racheté les hommes pour
établir le règne céleste sur la terre (Apoc. Ch. 4).
La structure du tabernacle
était une réflexion délibérée du gouvernement céleste de Dieu
(cf. Cox,
Le Gouvernement de Dieu (No. 174), CCG). L'objet d’adoration du tabernacle était Eloah, ou Elah (à partir
de la Concordance de Young). Il y avait un souverain
sacrificateur et vingt-quatre souverains sacrificateurs de
divisions, faisant vingt-cinq en tout. Les tribus étaient
divisées en quatre groupes de trois tribus, toujours dans les
mêmes endroits dans le nord, le sud-est et l'ouest (voir Nombres
spécialement Ch. 10). La répartition des tribus semble changer
après le retour du Messie (d'après Ézéchiel). Le tabernacle
montrait deux chérubins. Il semble donc que les vingt-quatre
chérubins étaient répartis sur la base de deux pour une unité,
faisant douze unités comme un système complet. Ainsi, les douze
tribus peuvent littéralement représenter les douze systèmes
célestes de l'armée. Chaque système est alors l'un des quatre
groupes de trois. Le paiement des trente pièces d'argent pour la
trahison de Christ semble être lié au concept de la matière
étant une infraction contre la Divinité entière. Le concept du
tiers de l'armée se rebellant aurait fait une grave division
dans l'unité de l’armée, et peut avoir impliqué la scission
jusqu'à une douzaine d'Elohim du Conseil des Anciens.
L'apparition de Moïse et d'Élie avec Christ (Marc 9:4) reflète
peut-être le concept de leur nomination comme les nouveaux
chérubins de cette structure. Ainsi, la réflexion du
remplacement de l'armée est apparente.
Chacun des systèmes du
sacerdoce semble refléter la structure céleste. Le destin de
l'homme d’atteindre l'immortalité dans une structure ne peut
être que monothéiste, si les entités tirent leur existence et
statut d'une unité avec Dieu comme Elohim. Ils sont un de la
même manière que les Elohim actuels ne font qu'un. De là, la
déclaration de Christ dans Jean 17:21-22 qui montre que
l'humanité va être un avec Dieu, comme Christ était un avec
Dieu. Il est logiquement impossible d'établir une structure
unifiée (où Dieu est un et tout en tous) lorsque l'armée existe
indépendamment de la volonté et de l'être, ne tirant pas son
unité de la nature même et de l'Esprit de Dieu. Le concept que
Christ était l'un des trois éléments de la Divinité (même si le
troisième élément est réduit à une force comme l'esprit et le
Père et le Fils sont affirmés comme une bi-divinité) est une
forme polythéiste, qui repose sur des affirmations du dualisme
dans la divinité et est logiquement trinitaire au sens courant
du terme. C’est philosophiquement absurde. Malheureusement, les
gens sont tellement endoctrinés qu'ils pensent à l’intérieur de
cette structure, et pensent que c’est impie de rejeter ses
prémisses. Tout simplement, Christ n'est pas la seule entité à
exister en tant que Elohim comme un avec Eloah. Tous dans
l’Armée doivent nécessairement dériver leurs positions au sein
de cette structure de cette manière. De cette façon, nous sommes
également cohéritiers avec Christ.
La compréhension
athanasienne de la Divinité comme seulement deux êtres desquels
un esprit émane est incorrecte, et limite le potentiel du
remplacement de l'homme de l'armée déchue. Pour atteindre
l'immortalité, la position trinitaire s'appuie sur la doctrine
d'une âme immortelle, et cette structure est logiquement
polythéiste. Dieu ne peut seulement être qu’un si l'armée tire
son existence en tant que dieux nominaux, à partir d'une unité
d'essence et qui dérive de et s’accorde à la volonté d'Eloah.
Affirmer que Christ est un Dieu avec Eloah est logiquement faux,
sauf là où Christ tire son unité comme un Elohim de la même
manière que les autres entités tirent ou doivent tirer leur
nature comme faisant partie des Elohim. L'affirmation selon
laquelle il n'existe que trois aspects de la divinité empêche
l'humanité d'atteindre son plein potentiel. C’est logiquement
séparatif et polythéiste. Cela ne peut être qu’une doctrine de
démons (cf. Cox,
L’Amour et la Structure de la Loi (No. 200)
; Cox,
La Création : De la Théologie Anthropomorphique à l'Anthropologie
Théomorphique (No. B5), CCG, 2000).
La Divinité comme Eloah, Les Elohim, Étoiles du Matin
et les Fils de Dieu
Les Elohim
C'est le concept de
l’ordonnance de la loi telle que donnée par Le Dieu des
Hébreux et le commentaire de Paul à Galates 3:19-20 que la
loi a été promulguée par des anges dans la main d'un médiateur,
qui montre une difficulté conceptuelle de base. Nous avons vu
(Cox, B5) que Dieu ne peut pas créer des lois désincarnées, de
sorte que l'ordonnance d’une loi implique un contrôle spirituel
ou matériel, et implique la créativité. Mais l'ordonnance ou la
création de la loi était faite par des anges, ce qui nécessite
qu'ils doivent avoir possédé une délégation de pouvoir
conséquente à la nature de Dieu, qu'ils possédaient et qui a été
dirigée vers la création matérielle. Cette délégation étant
logiquement antérieure à la création, le Médiateur (ou
Intermédiaire) est donc aussi le créateur. La loi a donc été
placée dans la main du Médiateur, afin de permettre la création,
en conformité avec le plan de l'Eloah. Ce point a été compris
par le Judaïsme antique et est apparemment évité par le Judaïsme
moderne.
La [Bible version] RSV dit
au verset 20 : maintenant un intermédiaire implique plus
d'un, mais Dieu est un. La pluralité des Fils de Dieu est
vue par Paul comme une multiplicité réunie en un seul, comme
Dieu. Cette pluralité et l’union ont fait l'objet de confusion
dans l'Église chrétienne primitive, en raison de
l'incompréhension totale de la nature de la Divinité en raison
du Système chaldéen triune, qui a limité la Divinité à trois
éléments. Elle a tenté d'infliger ses limites conceptuelles sur
le schéma biblique, et a réussi (cf. Cox, Dieu Révélé
Chapitre 1 – L’Ancien Monothéisme (No. G1), CCG).
Les Elohim comme une Pluralité
L'Ange de YHVH, ou
Yahovah, fait partie de cette pluralité des Elohim. Ceci est
reflété dans la déclaration au Psaume 82:1 (NBS) :
Dieu (Elohim) se tient dans l’assemblée divine, il juge au milieu des
dieux (Elohim).
et au verset 6, il est
écrit :
J’avais dit : Vous êtes des dieux (Elohim), vous ête tous des fils du
Très-Haut. Cependant, vous mourrez comme des hommes, vous
tomberez comme un prince quelconque.
Christ dit à Jean 10:34-36
de ce passage :
Jésus leur répondit : N’est-il pas écrit dans votre loi : J’ai dit : Vous
êtes des dieux ? 35 Si elle a appelé dieux ceux à qui
la parole de Dieu a été adressée, et si l’Écriture ne peut être
anéantie, 36 celui que le Père a sanctifié et envoyé
dans le monde, vous lui dites : Tu blasphèmes ! Et cela parce
que j’ai dit : Je suis le Fils de Dieu.
Les Elohim ce n'est donc
pas Père et Fils, et non pas une trinité, mais un conseil
d’entités possédant la nature de Dieu le Père et en union totale
avec Lui, et duquel la loi émane par l’intermédiaire d'un
médiateur. L'usage du grec ici dans le Nouveau Testament est
intéressant en ce que le mot utilisé est Theos ou Dieu, et c'est
ici évidemment pluriel, de l'Elohim du Psaume 82:1 et
l'utilisation. Dans Jean 1:18, Theos est sans équivoque
subordonné ; L’être Dieu (Ho Theos) que nul homme n'a vu.
L’Elohim de cette planète est oint par Dieu, comme Dieu,
possédant la plénitude de la Divinité. Psaume 45:6-7 (RSV)
stipule que :
Ton trône divin [ou ton trône est un trône de Dieu : voir la note h] dure
à toujours et à jamais,
Le sceptre de ton règne est un sceptre d'équité,
Tu aimes la justice, et tu hais la méchanceté,
C'est pourquoi Dieu, ton Dieu t'a oint d'une huile de joie au-dessus de
tes collègues.
Cette entité, ou Elohim a
été identifiée dans Hébreux 1:8-9, où le mot collègues se
traduit camarades. Dans Hébreux 1:10, le Fils est
identifié en tant que fondateur de la terre et des (ses) cieux
au commencement. Dans Hébreux 1:11-12, cette entité les roulera
et les changera à mesure qu'ils vieillissent, mais l'entité
elle-même est éternelle et immuable.
L’épître aux Hébreux
semble faire une distinction conceptuelle entre les esprits
destinés à servir et la notion de Fils de Dieu. Le commentaire
“Tu es mon Fils, aujourd'hui je t'ai engendré”
du Psaume 2:7, et celui d’Elohim à David concernant Salomon (à
2Samuel 7:14) : “Je
serai pour lui un père et il sera pour moi un fils”, était d'isoler le destin des élus en tant que les Fils de
Dieu. Hébreux 1:6 dit : “Mais
quand il introduit de nouveau le premier-né dans le monde, il
dit : “Que tous les
anges de Dieu l'adorent ;’”
cependant, il s'agit d'une erreur de traduction du Psaume
97:7 qui dit “adorez-le
vous tous les Dieux”,
où Dieux est traduit de Elohim. Les Elohim ici sont
appelés Anges de l’Armée, comme dans Psaume 8 (Cox ibid.,
No. 14). L'autre référence à cette citation se trouve à
Deutéronome 32:43 où le mot serviteur est utilisé et le
concept semble avoir été développé dans la version Septante. Les
Anges, dans Hébreux 1:7, sont ceux dans Psaume 104:4 évoqués par
le terme commun Malak, qui est le même que celui utilisé
pour l'Ange de la Rédemption à Genèse 48:16, qui est
identifié ici comme l’Elohim, le Dieu d'Abraham, d’Isaac et de
Jacob. Tous ces mots sont traduits comme anges du mot grec ‘aggelos,
un messager, d'où un ange. La difficulté réside dans le manque
de mots en grec pour transmettre un certain nombre de
significations. Le fait qu'il y ait des degrés de messagers
semble incontestable. Que l'Ange de la Rédemption, l'un des
Elohim, ait obtenu la prééminence suite à l'incarnation semble
indéniable d’après le passage dans l’épître aux Hébreux.
Toutefois, cela
n’obscurcit pas ou ne diminue pas la structure antérieure de
l'ordre de la création et les pouvoirs de l’Armée. Hébreux 1:2
déclare que l'incarnation est établie
héritier de toutes choses,
et [Christ] était le médiateur par lequel Dieu a fait les
mondes, bien que le mot ici devrait être âges, et non pas
mondes. Le passage est probablement une référence à
l'enseignement mithriaque de l’Aion comme la
“sève de la vie”, d'où une durée de vie ou époque comme le mot grec aion est
utilisé, et dans le sens juif désigne une période messianique
(voir la Concordance de Strong)
Il semble que le concept
de l'âge peut également être lié à des périodes et la durée de
transit du soleil. L'âge actuel concerne peut-être le transit de
l'est à l'ouest, et le Psaume 82:5 dit :
“tous les fondements
de la terre sont ébranlés.”
(LSG). Aion est ici traduit à tort comme mondes, mais apparaît
plus correctement dans d'autres passages. Une statue de l’aion à
tête de lion se trouve dans le musée du Vatican. (Une photo et
des notations surviennent dans l’ouvrage
The Dragon: Nature of Spirit, Spirit of Nature de Francis
Huxley, Collier, New York, 1979, pp. 90-91.) Ésaïe 24:1-6 montre
que la terre est dévastée (KJV), ce qui a été rendu dans des
œuvres ultérieures comme “sa
surface informe”. Ce changement de l'âge en inversant le monde et, de là, le
transit du soleil, peut être d'une grande importance dans le
contrôle de la planète. Le livre
The Ethiopic Book of Enoch, (M.A. Knibb, Oxford Clarendon,
1982) offre une compréhension utile de la vue des événements qui
ont précédé le déluge, comme on le voit à travers les yeux des
anciens jusqu'au début de l'ère actuelle.
Ce concept du médiateur en
tant que créateur est parfois confus, parce que l'illusion a été
créée que Dieu le Père ou Eloah, était Celui qui a parlé aux
prophètes. Le problème se produit en raison de la distinction
conceptuelle du Logos, pas encore fait chair dans l'unité avec
la Divinité, et les références post-incarnation au Fils à la
différence de cette facette de l’Elohim appelé le Logos (traduit
par la Parole). Ce concept des Elohim est le plus gros problème
auquel l'Église chrétienne a dû faire face, et il n'est pas bien
compris, même aujourd'hui.
Les Étoiles du Matin
Le concept de l'Étoile du
Matin se retrouve dans un certain nombre de livres de la Bible
et ailleurs dans l'ancienne cosmologie. Dans le livre de
l'Apocalypse, le concept de l’Étoile de l’Aurore ou du Matin de
proinos ou orthrinos (également liée à l'aurore et
comme une épithète de Vénus) est appliqué spécifiquement dans
Apocalypse 22:16 à Jésus-Christ. L'Étoile du Matin est
évidemment un rang de domination sur les nations de la planète
comme dans Apocalypse 2:26-28. Christ promet à ceux de l'Église
de Thyatire qui surmontent qu'il leur donnera l'Étoile du Matin.
Ils auront autorité sur les nations, et ils régneront avec une
verge de fer, comme Christ lui-même a reçu le pouvoir de son
Père. Pierre a également évoqué cet aspect de Christ dans
2Pierre 1:16-19, où l'Étoile du Matin (RSV) ou Étoile du Jour
(Moffatt) se lève dans les cœurs des élus.
Le concept de l'Étoile du
Matin a créé une certaine confusion car, étant un rang, il est
appliqué au chef spirituel et en vigueur de la planète. Le rang
a ainsi été détenu par Satan, comme l'Étoile du Matin, ou le
dieu de cette planète, jusqu'à l'âge messianique à venir. Satan
est appelé dans Ésaïe 14:12-15 (RSV) ainsi :
Te voilà tombé du ciel, Ô Étoile du Jour ; Fils de l'Aurore !
Te voilà abattu à terre, Toi qui as abaissé les nations !
Tu disais en ton cœur : Je monterai au ciel ;
Au-dessus des étoiles de Dieu, je placerai mon trône en haut ;
Je m'assiérai sur la montagne de l'assemblée à l’extrême nord ;
Je monterai sur le sommet des nues,
Je serai semblable au Très-Haut !
Mais tu as été précipité au shéol, dans les profondeurs de la fosse.
Le mot pour aurore est ici
schachar comme la première lumière ou lumière du matin et
se traduit comme tel par la Bible version NKJV, etc. La Bible
version NKJV traduit le porteur de lumière, (l'Étoile du Jour
ci-dessus) comme Lucifer ou le porteur de lumière.
Cette section décrit la
rébellion dans les cieux et est mentionnée par Christ dans ce
contexte à Luc 10:18, où il dit :
“Je voyais Satan
tomber du ciel comme un éclair.”
Dans Apocalypse, la rébellion a impliqué un tiers de l'armée des
cieux, mentionné ici comme des étoiles. Dans Apocalypse 12:7-9,
nous voyons :
Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre
le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent, 8
mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus
trouvée dans le ciel. 9 Et il fut précipité, le grand
dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui
séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses
anges furent précipités avec lui.
Il convient de noter que
le terme Satan est dérivé du verbe hébreu accuser (le
radical STN), d'où l'accusateur des frères.
Le concept de l'étoile du
matin se tenant dans la bouche du dragon se trouve dans le
sanscrit. Huxley note que le dragon était connu, dans son état
indifférencié au début de l'être et du non-être, comme Tad
Ekam ou “Celui-là”. Le soleil est donc l’enfant dragon et
par la suite le tueur de dragon. Symbolisé comme le Garuda, il
était l'intermédiaire avec les cieux (ibid., p.66). Avant cette
guerre et la chute du ciel, Satan était autorisé à accéder au
trône de Dieu. Le livre de Job montre que les Bene Elohim, ou
les Fils de Dieu, se présentèrent devant l'Éternel, et que Satan
est venu avec eux (Job 1:6). À partir du verset 7, nous voyons
qu'à cette époque, il avait aussi la liberté ou la domination
sur la terre, comme il l'avait à l'époque de Christ, et à partir
de la Révélation, l’a encore jusqu'au retour du Messie, comme la
nouvelle Étoile du Matin, ou dirigeant planétaire. Il y avait
cependant plus de deux entités qui ont porté cette épithète. De
Job 38:4, nous savons que lors de la création de la planète, les
Étoiles du Matin ont été rassemblées et ont chanté ensemble, et
tous les Fils de Dieu ont poussé des cris de joie.
Maintenant cette situation
a deux conséquences très graves par extension logique.
Tout d'abord : être le
rang de maître planétaire et d'Ésaïe 14, à ce stade étant
attribué à Satan, il est évident qu'il y avait d’autres Étoiles
du Matin, ce qui implique l'existence d'autres systèmes
planétaires et l'inclusion, mais la distinction des Fils de
Dieu, implique également que les systèmes étendus étaient de
degré et un rang.
Deuxièmement : cette
affirmation porte en elle l'implication que l'extension de
l'esprit de Dieu était relative. Nous avons vu la distinction
d'Eloah comme le Dieu singulier ou Dieu le Père et le Dieu ou
Elohim étendu, qui étaient une pluralité en tant que Conseil des
Dieux. Ceux-ci semblent correspondre aux Étoiles du Matin. Les
Bene Elohim ou Fils de Dieu sont subordonnés.
Nous pouvons maintenant
poser quelques questions au sujet des affirmations du Monisme,
dès le début, avec celle de Parménide, où il ne peut y avoir ni
plus ni moins de l'unique, et c’est, comme James le dirait,
“du prochain au néant
prochain”.
Manifestement, le concept ici est embrassé d'une
multiplicité d'entités spirituelles, avec la capacité de
trans-matière dans l'union par extension de l'esprit comme les
Elohim. De l'exemple de Christ, ici c'est une union avec l’Eloah
comme un corps unifié, et pour lequel l’Elohim intermédiaire
parle. Les Elohim ont une union et une communication
métaphysiques ou spirituelles, qui à ce jour ont été mal
comprises. C'est de cette union que Dieu est Un. Temporairement,
Dieu n'est pas “tout
en tous”. Cette situation s'est produite en raison de la rébellion et
sera corrigée avec l'avènement de la nouvelle Étoile du Matin,
Le Messie.
Les Chérubins
Le terme
“Fils de Dieu”
est, à partir de ce qui précède, un ordre d'êtres, un rang, qui
sont des adeptes du Très-Haut dans une certaine forme d'union
spirituelle. Ces Fils du Dieu Très-Haut sont tous Elohim (du
Psaume 82:1) à des degrés divers. Le Conseil des Elohim est le
conseil de jugement, et l’Elohim, ou nouvelle Étoile du Matin de
la planète Terre, a pris sa place parmi les Elohim. Le conseil
semble donc être le conseil des commandants de la planète ou du
système appelés Étoiles du Matin. Aux Étoiles du Matin semblent
être allouées les fonctions de chérubins. Avant sa chute,
l'Étoile du Matin actuelle, Azazel ou Lucifer était l'un des
chérubins protecteurs. Il ressort de 2Samuel 22:11, Psaume 18:10
et Ézéchiel chapitres 1, 9 et 10 que l’Éternel monte sur quatre
chérubins. Le concept d'avoir des commandants planétaires comme
transporteurs d’espace est, pour ne pas dire, intéressant. Le
concept est donc probablement allégorique, indiquant l'autorité
acquise. L'Ange de la Rédemption portait aussi le nom de
l'Éternel, comme El et Elohim et a été appelé Yahovah à la
différence de Yahovah des Armées ou Eloah. Ce concept
pré-cartésien est peut-être le plus déroutant aux penseurs
non-hébreux. En portant les noms de Dieu, le HaShem, l'entité
portait également l'autorité. C'est la caractéristique
principale du Messie (cf. Cox,
Comment Dieu
devint une Famille (No. 187),
CCG).
Après le concept de la
chute de l'homme, où les hommes avaient atteint la connaissance
du bien et du mal, l’Elohim dit :
“Voici, l'homme est devenu comme l'un de nous, sachant le bien du
mal.” Ici, l’Elohim a
été traduit par l’Éternel Dieu, et ces formes sont clairement
erronées. Le problème de base est que les textes ont été
traduits par des érudits imprégnés de la théologie athanasienne
et chaldéenne, et ils ont toujours obscurci la structure
métaphysique par les idées fausses et les rendus erronés. Le mot
God (Dieu en anglais), en tant que terme vient de l'anglo saxon
“good” (bon) et il
est singulier seulement dans le sens de la centralité du bien
ultime. Les Elohim ont placé des chérubins à l'est du Jardin à
partir de ce moment-là, pour empêcher l'homme de manger de
l'arbre de la vie et obtenir la vie éternelle. L'homme n'a donc
pas une vie spirituelle éternelle. L'homme a été créé à l'image
des Elohim par les Elohim à partir de la matière, et l'homme
n'est donc pas un esprit. Tout au long de l'histoire de la
création, la création est par les Elohim, parlant au pluriel. Ce
n'est qu'à Genèse 6:5 qu’est mentionné YHVH (transmettant le
singulier) comme observant la méchanceté de l'homme.
Des tâches ont été
attribuées aux chérubins (Héb. cherubim) du conseil
autour du trône de Dieu et nous savons à partir de la
représentation biblique qu'il y avait au moins deux chérubins
protecteurs, et probablement quatre, comme nous le voyons
d'Ézéchiel. Ces chiffres ont un symbolisme composite et où ce
symbolisme composite est différencié, ils sont notés comme
les séraphins
avec 6 ailes (Ésaïe 6:2,6). Ces créatures servent le trône de
Dieu (Eloah), ou Ancien des Jours qui
“a créé toutes choses
et c'est par ta volonté qu'elles existent et qu'elles ont été
créées” (Apoc. 4:11). L'Ancien des Jours est le créateur, et les
Elohim, à partir de cela, ont créé par la volonté de l'Eloah (ou
l’Éternel) et en accord avec Sa conception. Nous n'allons pas
spéculer ici sur le rôle des séraphins désignés pour servir, ni
sur la nature sociale de la symbolique des chérubins.
Le terme dans Apocalypse
chapitres 4 et 5 se référant aux vingt-quatre vieillards est
presbuteros, ce qui signifie sénior ou aîné, et selon la
Concordance de Strong, est utilisé pour une figure du conseil
céleste (voir Greek Dictionary, p.60). C'est le conseil divin
des Elohim. Christ est loué par eux, car il a racheté les hommes
des nations à Dieu par le sacrifice de l'Agneau, pour être faits
rois et prêtres/sacrificateurs pour leur Dieu, Theos le
Tout-Puissant, le Ho Theos ou l'accusatif ton Theon de Jean 1:1,
18, pour régner sur la terre. Ici et ci-dessus, le terme pour
Dieu est dans un sens distributif et peut être au singulier ou
au pluriel. L'article défini le rend singulier et se réfère à Le
Dieu, c’est-à-dire, le Père. Si singulier, avec le terme
additionnel, le Tout-Puissant, il signifierait à nouveau le Dieu
Très-Haut (c’est-à-dire Le Dieu). Le terme Theos peut être ainsi
hiérarchique comme l’est Elohim avec le Plus Élevé des Elohim,
ou Theos comme Eloah ou Ho Theos (accus. ton Theon de Jean
1:1,18). En raison de ses implications, ce verset est mal
traduit de manière flagrante dans certaines Bibles, (par exemple
Knox, KJV, NKJV). Il est presque aussi bon que l'anglais le
permettra dans les versions RSV, NIV, New English, Jerusalem et
Moffatt. Le Comité American Standard Version a corrigé l'erreur
de traduction de la KJV dans sa version de 1901. Voir aussi à
Hort, Les Mots Monogenes Theos dans l'Écriture et la
Tradition (B4) (On the Words Monogenese Theos in
Scripture and Tradition), dans
Two Dissertations,
Royaume-Uni, 1876, réédité CCG, 2004.
À partir d’Apocalypse 21,
le centre du gouvernement doit se déplacer sur la terre (cf.
Cox,
La Cité de Dieu (No. 180), CCG). Lorsque les chérubins apparaissent, ils portent la Gloire de YHVH
et Son éclat, et le bruit de leurs ailes est comme la voix de
l'El et la Gloire de l’Elohim est au-dessus d’eux. Dans Ézéchiel
10:20, ils soutiennent l’Elohim, et c’était l'Elohim qu’il a vu
près du fleuve Kebar. L'esprit parle d'eux. Ézéchiel déclare que
l'esprit de Yahovah lui parla, donnant un message de la part
d'Adonaï, ici utilisé dans le sens de
“mon Seigneur”.
Yahovah est le porte-parole ou la médiation des Elohim,
symboliquement pris en charge par les chérubins comme éléments
de la force de l'Elohim. Yahovah (d'Ézéchiel 11) se désigne
comme l'Elohim d'Israël, et au verset 7:21, renvoie curieusement
à Yahovah l'Éternel sous la forme d'adresse respectueuse
utilisée par ses subordonnés, par exemple, par Abraham, en se
référant à lui, c'est à dire comme Yahovah. L'utilisation
d'Adonaï et Yahovah ici comme un déférent, montre que nous
sommes abordés par l'Ange de Yahovah et non l'Éternel ou Eloah.
En d'autres termes par l’Elohim médiateur, qui porte son nom en
tant que Yahovah. Ce concept est des plus importants puisque la
métaphysique en dépend, de même que la compréhension de la
nature de la Divinité, la séquence de la création et une
explication adéquate de son objet. Ce terme Yahovah a été
appliqué à trois êtres différents en même temps dans les actions
d'Abraham et de Lot à Sodome et Gomorrhe. Abraham s'adressa à
eux comme Yahovah. Lot a également abordé les deux divinités
secondaires comme Yahovah (Genèse 19:18), et ils ont fait
descendre le feu sur Sodome de la part de Yahovah dans le ciel
(Genèse 19:24).
La distinction entre les
entités qui portent le Tétragramme YHVH est faite explicitement
par Michée 5:2-4 :
Et toi, Bethléhem Ephrata, petite entre les milliers de Juda, de toi
sortira pour moi celui qui dominera sur Israël, et dont
l’origine remonte aux temps anciens, aux jours de l’éternité.
3 C’est pourquoi il les livrera jusqu’au temps où
enfantera celle qui doit enfanter, et le reste de ses frères
reviendra auprès des enfants d’Israël. 4 Il se
présentera, et il gouvernera avec la force de [Yahovah] [YHVH],
avec la majesté du nom de [Yahovah], son Dieu : Et ils auront
une demeure assurée, car il sera glorifié jusqu’aux extrémités
de la terre.
Ici, le concept hébraïque
de l'entité, qui était tenue par Michée d’avoir eu la
préexistence depuis “les
temps anciens”
: ce qui, de ce qui précède, en toute logique était le
commencement du temps commençant par la création des Elohim.
Cette entité a porté le Tétragramme YHVH, mais cependant Yahovah
était aussi son Dieu, rappelant le concept de
“par conséquent
Elohim, ton Elohim t'a oint”.
Conceptuellement le nom portait l'autorité, d'où la pratique
d'appeler les magistrats “Elohim”,
qui s'attarde aujourd'hui dans la terminologie
“your worship”
en anglais [lit. votre adoration], [l’équivalent en
français serait “le
Vénérable”].
Il y a une distinction
claire entre l’Elohim Yahovah et Yahovah des Armées. Zacharie
2:5-13 fait cette distinction où Yahovah dit qu'il vient pour
résider à Jérusalem et que, lorsque cela se produit,
“vous saurez que
Yahovah des armées m'a envoyé.”
Cette entité était clairement subordonnée à Yahovah des Armées,
et le Yahovah ici est cette entité, dans Psaume 18:28, qui est
“mon rocher”.
De Psaume 18:31 il est
“notre Elohim”, et Eloah est le Yahovah ou YHVH des Armées appelé aussi
Yahovih. Yahovah l’Elohim d'Israël est une entité séparée et
distincte de Yahovah des Armées, le Eloah, ou Dieu le Père et
Créateur. L'incarnation était tenue d’être YHVH et l'Elohim
d'Israël, mais subordonné à son Elohim, qui était Eloah. Les
deux entités existaient seulement à partir de la création des
Elohim, comme des entités distinctes : le Logos ou l'Expression
Divine, un attribut de Dieu, faisant ou créant la réplication du
Logos comme les Elohim. L’Elohim de cette planète est le
Souverain Sacrificateur ou Médiateur.
D’après les Psaumes, le
Yahovah d'Israël est un grand roi au-dessus de tous les Elohim
(Psaume 95:3), redoutable par-dessus tous les autres Elohim
(Psaume 95:4), et est l'Elohim des Elohim (Psaume 136:2). Les
Elohim, par conséquent, ont des degrés de rang, certains étant
subordonnés aux autres et tous subordonnés à Eloah. L'Elohim
d'Israël était ce Rocher qui était Christ, mais il n'était pas
et ne pouvait pas être Eloah ou Yahovah des Armées. Tous les
Elohim étaient autrefois à l’intérieur de la volonté d'Eloah,
mais les Elohim rebelles se sont placés en dehors de Sa volonté
et de la structure des Elohim. Ils sont, cependant, restés
Elohim comme des Elohim déchus et sont appelés Elohim dans
l'Ancien Testament. Les Elohim déchus se différencient des
images taillées qui “ne
sont pas des Elohim”
(2 Rois 19:18, Jér. 2:11).
La prononciation correcte
de Yahovah a été délibérément occultée, et nous avons vu plus
haut qu'il y avait une forme de déférence utilisée par l'Ange de
Yahovah, lorsqu'il se réfère au plus élevé Yahovah ou Yahovah
des Armées. La forme de déférence a été obtenue en changeant la
dernière voyelle de a à i. La reconstruction de la prononciation
correcte du terme Yaho peut être établie à partir des formes
utilisées au temple à Éléphantine, où la forme a été raccourcie
plutôt que modifiée. La traduction du papyrus d'Éléphantine est
contenue dans l’ouvrage de James B. Pritchard : The Ancient
Near East, vol. 1, p. 279. Le nom est rendu Yaho et les
formes sont donc Yahovah des Armées ou Yahovah (prononcé Yahowah
comme un w au repos) ou lors de l'utilisation de l'adresse de
déférence, il est Yahovih. Les Juifs prononcent SHD 3068 Yahovah
comme Adonaï, et SHD 3069 Yahovih qu'ils rendent, comme Elohim,
pour faire clairement la distinction entre les deux entités.
Théologiquement les Elohim
étaient une reproduction de l'image d'Eloah, comme l'homme a été
fait à l'image des Elohim. Christ était
“l'image du Dieu
invisible, le premier-né de toute la création.” C'est ainsi que la création a commencé avec les Elohim dans
l'Ange de la Rédemption et de ses collègues, ou camarades, à
partir de laquelle a commencé le temps. Ces concepts sont
abordés ci-dessous, et ont une incidence sur les concepts et la
structure de l'explication causale car ils ont été mal compris.
L'Esprit de l'Homme et l'Ordre Angélique
Après avoir examiné la
structure de la Divinité, il est évident qu'elle fait partie
d'une hiérarchie unifiée d’êtres, issue d'une singularité
centrale à l'intérieur de laquelle la structure agit par sa
volonté. Lorsque des entités agissent de manière contraire à la
volonté d'Eloah, elles sont décrétées pour être en rébellion et
donc polythéistes. De telles entités doivent donc être
détruites, ayant une existence et un but limités. L'exigence de
ces entités d’être spirituelles est dictée par la procédure
logique et la limitation physique. La sous-structure de la
matière semble être immatérielle, contribuant ainsi à la notion
d'une intelligence immatérielle régulant la structure du
matériau.
Pour décider de la nature
de l'être humain et sa relation à la sphère immatérielle ou
spirituelle, il est nécessaire d'examiner ce qui est connu de
l’entité humaine ; ce qui est tenu pour être sa structure et son
but dans la révélation et quels accords et tensions existent
entre les considérations philosophiques et la révélation. Il est
également important d'examiner si l'argument en faveur de
l'invraisemblance de l'âme montre aussi l'invraisemblance d'un
Dieu spirituel.
Beaucoup de philosophes
souhaitent rejeter la doctrine de l'âme sur des bases
rationnelles. Leur position n'est pas en conflit avec la
révélation. Au contraire, elle est logiquement correcte et, en
fait, conforme à la séquence entière de la révélation.
Les arguments en faveur de
l'invraisemblance de l'âme sont déterminés par les exigences
d'un Dieu omniscient et omnipotent. Comme examiné dans Cox,
Création (B5), etc., loin d'exiger le rejet d'un Dieu spirituel,
le rejet de la doctrine de l'âme est nécessaire. Logiquement,
une divinité omnipotente et omnisciente ne créerait pas une
série d'entités qui seraient imparfaites, à des degrés divers du
mal ou de la rébellion contre la loi et la volonté de Dieu, et
ne nécessiterait pas une ontologie relativement plus compliquée
et la destruction dans l'exécution du plan qu'Il avait mis en
mouvement. Un Dieu spirituel devrait logiquement limiter un tel
être imparfait à une structure facilement disponible, ce qui
fait apte à un processus d'apprentissage passager, et qui n'a
entraîné aucune cruauté à long terme ou pénalité pour une
faiblesse inhérente au système, dans le cadre du processus
d'enseignement.
La base pour les actions
et les événements des entités humaines sont explicables dans un
seul contexte. Nous avons vu les premières explications de
causalité et de l'action humaine sur la base de l'Animisme, puis
du Platonisme à la Distinction Cartésienne, et pourquoi une
telle explication est fausse (cf. Cox,
La Création :
De la Théologie Anthropomorphique à l'Anthropologie
Théomorphique (No. B5), CCG 2000).
La distinction entre les
actions ou les événements volontaires ou déterminés est
complexe. Nous devons maintenant commencer par examiner
l'explication biblique et le concept de l'homme comme l’image de
Dieu.
Le récit biblique limite
l'application de la distinction entre les actions et les
événements comme des actes volontaires ou des événements
déterminés, tel qu’indiqué précédemment, au processus rationnel
; l'esprit de l'homme n'est qu'une image des Elohim et non un
esprit immortel. Le nephesh ou l'esprit de l'homme meurt avec le
corps. La doctrine du Ciel et de l'Enfer est une doctrine
gnostique qui a pénétré le Christianisme à partir de la fin du
premier siècle jusqu'au milieu du deuxième siècle. Elle a abouti
à la doctrine de l'âme immortelle dans le Christianisme (cf.
Cox,
L'Âme (No. 092), et
La Résurrection des Morts (No. 143),
CCG).
L’Elohim a dit :
“Faisons l'homme à
notre image” (Genèse
1:26). Alors Elohim créa l'homme à son image, à l'image d'Elohim
il le créa (Gen. 1:27). Il a été imaginé que l'anthropomorphisme
est le concept ici, mais cela peut être métaphorique et beaucoup
plus compliqué. Le Coran nie explicitement l'anthropomorphisme,
et Moore se réfère à cette controverse dans
The History of Religions,
vol. 2, p. 424.
Alors que la Bible utilise
un langage anthropomorphique distinctement dans sa
représentation d'un Dieu personnel transcendant, le concept ici
de l'image de Dieu peut se référer aux mécanismes du processus
d'animation, compte tenu des interdictions d’Exode 20:4 et la
nature spirituelle de Dieu (c.-à-d. Dieu est un esprit et le
Père des esprits). L'image des Elohim peut-être le concept de la
rationalité qui anime, qui motive et lie les Elohim, ce qui
permet l'implantation de l'Esprit de Dieu pour atteindre l'unité
et la perfection comme Fils de Dieu.
Le dictionnaire
Interpreter’s Dictionary of the Bible (vol. 2, Abingdon, 1980, pp. 682 et suiv.) dans son article
Image of God
déclare de la référence de l’Ancien Testament,
“La référence de base
est à la ressemblance concrète, mais il faut créditer l'auteur
avec une certaine intention quant à l'idée abstraite.”
Il poursuit en disant que dans le Nouveau Testament,
“L'image de Dieu est
quelque chose qui (dans tous les cas sauf deux), n'appartient
pas à l'homme. Elle est identifiée avec Christ, l'image étant
désormais le parfait prototype. Grâce à sa relation avec Christ,
le croyant est transformé en la même image, l'image étant
désormais le parfait reflet du prototype.”
Dans Genèse 1:26, image
et ressemblance sont utilisés. Mais dans Genèse 1:27, sur
l'exécution, seul image est utilisé. Genèse 5:1 utilise
ressemblance (qui est parfois considéré comme un lustre
rédactionnel) et Genèse 9:6 utilise image. Selon le
dictionnaire Interpreter’s
Dictionary :
Pour compliquer
l'interprétation, l'utilisation des prépositions qui vont avec
les noms n'est pas cohérente (ibid., p. 683). Dans (Genèse) 5:1
... ressemblance est la préposition qui va avec ... image dans
1:26-27, alors que dans 5:3 les prépositions sont inversées.
Cela se produit aussi puisque les mots concernant la
ressemblance entre Adam et Seth sont interchangeables, bien que
dans quelque 45 MSS [ou Manuscrits] la lecture a été en harmonie
avec 1:26.
Étant donné que
l'utilisation du radical ici
image a une souplesse
de sens, si de la même racine, le concept pourrait bien se
rapporter non pas particulièrement à la ressemblance physique,
mais à animer le facteur rationnel qui active les Elohim et les
Fils de Dieu. Xénophane de Kolophôn (Frag. 17) suppose que les
bovins, les lions et les chevaux s’ils le pouvaient rendraient
les dieux à leur propre ressemblance. Ce ne serait pas d'une
proposition rationnelle, mais plutôt de l'idée qu'ils se
sentiraient nettement plus à l'aise avec eux.
Une entité spirituelle qui
est invisible et peut se matérialiser comme un homme (avec ses
attributs physiques) et comme un serpent, ne serait pas
logiquement limitée dans les formes de sa matérialisation, en
particulier si dans l’hypothèse que la matière est composée de
simples immatériels ultimes. C'est la mauvaise application de
cette logique qui se cache derrière Babylone et en fait tout
l'animisme. La Bible est très spécifique dans l'affirmation que
tous les Elohim et Fils de Dieu ont pu se matérialiser et
prendre une forme humaine absolue. L'Armée Déchue semble avoir
possédé cette capacité, et si elle ne possède plus maintenant la
capacité, cela ne peut être dû qu’à une limitation
supplémentaire qui leur est imposée par Eloah et non totalement
expliquée.
Le commentaire de Christ,
c'est que, à la résurrection, (les morts) ne se marient ni ne
sont donnés en mariage, mais sont comme des anges dans le ciel
(voir aussi Marc 12:25). En plus de ce commentaire à Luc 20:35,
au v. 36, les ressuscités dignes de ce monde ne peuvent plus
mourir, parce qu'ils seront semblables aux Anges. Le mot pour
Ange est ici isaggelos, qui est un dérivé de aggelos
et isos, ce qui signifie semblable, de la nature ou égal
à, donc similaire ou égal aux (comme un ordre d’) anges.
L'hypothèse selon laquelle le ressuscité sera supérieur à
l'angélique est dérivé du passage à 1Corinthiens 6:3 où Paul
dit, “ne savez-vous
pas que nous jugerons les anges ?”
Toutefois, il se réfère à l'armée déchue ici, qui n'a pas gardé
son premier état, à cause de la rébellion. La prémisse semble
reposer sur l'hypothèse que Christ était les prémices des élus,
et qu’il a été fait un peu inférieur aux anges par
l'incarnation, a ensuite été élevé au-dessus de ses camarades,
ce qui implique que les élus doivent l'être aussi. Mais cela
peut ne pas suivre du tout, puisque les élus seront Fils de Dieu
qui, comme nous l'avons vu, est le grade général de l'ordre
angélique. Il est plus probable que les élus sont le
remplacement de l’Armée perdue. Les rangs de la première
résurrection sont de préséance dans les Elohim, et les élus de
la première résurrection sont des enseignants en tant que des
rois et des sacrificateurs, pour la rédemption générale de la
population mondiale à la seconde résurrection.
Augustin d'Hippone ne
comprenait pas ce point et afin d'établir la Doctrine de l'Âme
chaldéenne, il a été contraint de refuser le règne millénaire de
Christ. Il a placé la première résurrection comme celle de
l'esprit à la mort et la seconde, comme celle du corps physique
le jour du jugement. Il a vu le Chiliade comme une erreur de
l'église primitive. Il était tout à fait incorrect dans cette
position, et par son erreur a sérieusement affecté le
Christianisme.
Dans la Cité de Dieu,
Livre XXII Chapitres 4 et 5, il affirme l'ascension au ciel d'un
corps matériel de Christ après la résurrection. La doctrine de
l'âme à la résurrection est décrite par lui au Livre XX Chapitre
6 (les citations sont ici de la traduction de Bettenson, Penguin
Books, 1987, pp. 903-917f). Par son erreur, il développe le
concept selon lequel “toute
personne qui ne souhaite pas être condamnée dans la deuxième
résurrection doit se lever à la première”
(p. 905). Il soutient que tous ceux qui ne se lèvent pas à la
première résurrection souffriront la seconde mort. La doctrine
de l'âme l'a conduit à cette erreur et aux absurdités logiques
et non-bibliques, qu'il développe à partir de celle-ci. Par son
raisonnement l'ensemble du monde préchrétien et non chrétien (ou
en fait non-Athanasien) est condamné [étant] sans connaissance.
Au chapitre 7 (ibid., p. 906), il montre une certaine
familiarité avec la doctrine millénaire de l'Église primitive,
mais ne la réfute pas, alléguant qu'elle était trop longue, et
procède plutôt à une situation absurde basée sur la théologie
chaldéenne et l’allégorisation des mots spécifiques de l'apôtre
Jean. L'absurdité s'étend à travers les chapitres 7 et 8.
À partir du chapitre 9, il
réduit le concept du règne millénaire à la période allant de la
première venue de Christ (p. 914). Une telle manipulation du
récit est rendue nécessaire en raison de l'absurdité de la
doctrine de l'âme et du Trinitarisme en général. Il a détruit la
cohérence métaphysique de l'Église Athanasienne pendant seize
cents ans, et c'est pourquoi, à ce jour les Trinitaires
confessent la doctrine comme un
“mystère”,
ou plus exactement un “mystère
strict”, en ce qu'elle est inexplicable dans tout système de la
logique. Ainsi, il résulte de ce qui précède une tension entre
la philosophie et le soi-disant Christianisme orthodoxe.
Beaucoup de philosophes souhaitent rejeter la doctrine de l'âme
comme incohérente, mais le système athanasien insiste sur le
maintien de l'incohérence. Toutefois, lorsque le récit original
est examiné, une structure non-âme est évidente, ce qui est en
contradiction avec le système athanasien. Cette structure
non-âme rencontre le critère de cohérence du philosophe et est
donc en harmonie avec les attentes raisonnables et logiques de
la philosophie. La tension n'est donc pas entre la révélation et
la philosophie, mais entre le Trinitarisme athanasien d'une
part, et à la fois la révélation et la philosophie d’autre part.
Cette question a été expliquée en détail dans l'ouvrage de Cox,
La Création : ibid. (B5), CCG, 2000.
Les Doctrines Originales du Millénaire
L'origine de
l'introduction d'incohérence dans la philosophie et la doctrine
de l’église primitive se trouve à la fin du deuxième et début du
troisième siècle.
Les doctrines originales
du millénaire de l'Église primitive ont reçu des titres par les
auteurs postérieurs et le Millénarisme ou Chiliasme (de
Chiliade, aussi un terme pour mille) est venu à être appelé
Pré-millénarisme. La doctrine originale du règne millénaire de
Christ sur la terre était, cependant, plus ou moins conservée
par divers premiers auteurs chrétiens, comme Apollinaire,
Commodien, Hippolyte, Irénée, Justin Martyr, Lactance, Méthode
(qui a vu le millénaire comme un jour de jugement), Montanus,
Nepos, pseudo-Barnabé, Tertullien et Victorinus. La théorie de
la 70e semaine retardée, concernant Daniel 9:25 à
Christ, a été introduite par Hippolyte. Les excès de
l'enseignement de Lactance ont vu le terme Chiliasme approprié à
eux et le Chiliasme considéré comme aberrant. Certains écrits
sont devenus plutôt charnels, avec des emprunts auprès de
sources non bibliques.
Il a été laissé aux
Athanasiens, cependant, de développer pleinement la doctrine de
l'âme et de réfuter la doctrine du règne terrestre à partir de
Jérusalem, enseignant que le millénarisme était une preuve de
l'influence étrusque et persane sur l'église primitive. Origène
et Dynonisius d'Alexandrie (m. 265) se sont opposés au
millénarisme millénariste excessif, et, par conséquent, le livre
de l'Apocalypse est venu à être omis dans le Canon par le
Concile de Laodicée (c. 366).
Cyrille de Jérusalem (m.
368) et Grégoire de Nazianius (m. 389) excluent l'Apocalypse ou
la Révélation de leurs catalogues des livres du Nouveau
Testament, Jean Chrysostome (m. 407) ne l’a citée nulle part.
Athanase l’a incluse dans son énumération, les Conciles
d'Hippone (393) et de Carthage (397) l'ont déclarée canonique
(voir les détails de l'histoire dans
Westcott’s A General Survey of the
History of Canon of the New Testament de l’Évêque B.F.
Westcott, 1875, chapitre 20). L'histoire plus concise du
canon est donnée dans l’étude de Cox,
La Bible (No.
164), CCG.
Sur la réintroduction de
l'Apocalypse au Canon, il est devenu nécessaire de réajuster son
interprétation pour tenir compte de la doctrine de l'âme,
puisque c'est dans ce livre, au chapitre 20, que le règne
terrestre de mille ans de Christ, avec deux résurrections
séparées, est explicitement et inévitablement déclaré. En
conséquence, il a été laissé à Augustin de juxtaposer la
doctrine athanasienne afin de tenir compte de cet enseignement
sur une base cohérente, même à distance. Sa reconstruction, à ce
jour, constitue la base de la majorité de l'enseignement
chrétien et est responsable de l'incohérence logique.
La théorie augustinienne
de la spiritualisation du Millénaire est basée sur la théorie de
la récapitulation avancée par Tichonius, estimant que la
Révélation se répète sous les symboles des sept sceaux,
trompettes et coupes, une position qui est absurde. L'idée du
Millénaire comme étant le règne terrestre de l'église a
également été introduite par Tichonius, et semble avoir été
utilisée par Eusèbe pour persuader Constantin. La structure
entière semble avoir été construite pour apaiser la vanité
romaine politique.
Jérôme a fait valoir que
le Millenium était céleste, non pas terrestre, et semble avoir
donné à Augustin la fondation qu'il a cherchée pour la
reconstruction. Le concept a été réalisé à la conclusion non
biblique que le règne eschatologique de Christ dans les derniers
jours n'est pas terrestre, mais céleste, et que Satan parcourra
une terre désolée pendant 1000 ans. Ce concept n'a aucun
fondement logique, contestant l’omnipotence de Dieu, et
introduit la doctrine de l'âme sous une autre forme au
Christianisme. Une variante de cette aberration se trouve dans
la théorie du ravissement, qui est contraire à l'exposition
biblique et est logiquement erronée, comme en témoigne le
développement de cet ouvrage. La nature de ce problème est
expliquée dans l’étude de Cox,
Le Millenium et le Ravissement (No. 095)).
Le Logos et la Création
La Volonté et la Nature
“Au
commencement était la Parole [Logos], et la Parole [Logos] était
avec Dieu et la Parole était Dieu. Toutes choses ont été faites
par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle.”
(Jean 1:1-3)
Il est l'image du Dieu
invisible, le premier-né de toute la création. Car en lui ont
été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la
terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités,
dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui
(Col. 1:15-16, LSG).
Il convient de noter que
Jean 1:1 a un problème de traduction. Il y a deux mots pour Dieu
impliqués et une inversion. On fait valoir que le texte devrait
se lire : “Au
commencement était le Logos et le Logos était avec Theon et
Theos était le Logos.”
Pour justifier l’inversion de
“et le Logos était
Dieu”, dit Alfred
Marshall dans son RSV Interlinear (qui s'accorde avec le
Receptus) dans la note, “Mais notez que le sujet a l'article et le prédicat ne l'a pas,
d'où traduire ‘La Parole était Dieu’.”
Faire cela est un artifice pour établir le système trinitaire.
Jean faisait clairement référence à deux entités distinctes, Le
Dieu et un Elohim qui était le logos. Celles-ci sont désignées
par les distinctions accusative et nominative comme Theon et
Theos, car au verset 18, il dit :
Dieu [Theon] aucun homme n'a jamais vu ; (le) seul engendré [en fait le
seul né] Dieu [Theos] le (un) étant dans le sein du Père,
celui-là a déclaré [? lui].
Hort (ibid.), dans
l’ouvrage Monogenes Theos dans l'Écriture et la Tradition
(B4) (réédité CCG 2004) montre que le terme correct dans les
textes anciens était en effet monogenes theos ou
seul Dieu né. Cet ouvrage, publié en 1876, a été soigneusement
évité par les Trinitaires en raison des implications.
Le fait d'affirmer que la
différence est seulement grammaticale rend la structure
incohérente et contraire à la structure hébraïque étant
expliquée. L'ajout de “lui”
dans ce passage est inapproprié puisque Jean semble utiliser le
concept bien connu des Grecs du
“Ho Legon”.
Il identifie Christ comme le
“Dieu qui parle”. Jean utilise aussi clairement les concepts de l'Ancien
Testament du Dieu Unique, Eloah, comme le Theon et l'Elohim
subalterne comme theos. Les Athanasiens ont dû inventer ce
passage pour appuyer la doctrine de la Trinité, et, finalement,
les Athanasiens européens (éventuellement Erasmus) devaient
insérer le faux texte dans 1Jean 5:7 dans le Textus Receptus,
afin de réorganiser la Christologie.
Jean et Paul attribuent la
création au Logos. Le concept ici est l'Expression Divine. En
outre, 2Corinthiens 4:4 identifie Christ comme l'Image de Dieu.
Apocalypse 4:11, cependant, déclare à propos de Dieu que :
Tu as créé toutes choses, et c'est par Ta volonté qu'elles existent et
qu'elles ont été créées.
Le concept du
Sabellianisme, ou Modalisme, est entré dans le Christianisme en
provenance de l'adoration du dieu Attis dans les cultes du
mystère. Attis était Père et Fils comme un seul Dieu, étant des
aspects différents du même être. Cette doctrine a continué,
devenant la structure Binitaire, et enfin la Trinité. Au
quatrième siècle, les prêtres d'Attis se plaignaient que le
ministère chrétien à Rome avait volé toutes leurs doctrines.
Le concept ici a conduit
la majorité des sectes chrétiennes dans l'erreur et a précipité
le conflit majeur entre les deux factions, qui ont été nommées
pour leurs porte-parole, au moment de l'éclatement de la
controverse sur une grande échelle en 318 EC. Ce conflit a
continué à travers la perturbation générale de Nicée, en 325, le
concile supplémentaire d'Antioche en 341, et enfin au Concile de
Constantinople en 381, où les Athanasiens ont pris le contrôle,
assistés par l’espagnol de naissance Théodose. Par la suite, le
différend a été réglé par la force des armes entre les nations,
se terminant en Espagne en 586 et en Thuringe en 742 EC avec les
conversions de Boniface. Les deux parties étaient la faction
athanasienne, à émerger plus tard comme la faction orthodoxe ou
catholique, et la faction arienne ou eusébienne, nommée aussi
pour leurs principaux porte-parole. Les litiges sont traités
dans la section du Volume 2 du Mysticisme et l’étude sur
Les Guerres Unitaires/Trinitaires (No. 268), CCG 1999.
Le Christianisme Après l'Édit de Tolérance
Arles
Après que Constantin eût
émis l'Édit de Tolérance, un certain nombre de réajustements
majeurs aux églises chrétiennes se sont produits. Constantin a
convoqué les Synodes de l'Église sous sa direction. Le premier
était le Synode d'Arles en 314 EC. Pour garder le contrôle des
forces armées, maintenant qu'il avait publiquement déclaré
l'adoption du Christianisme plutôt que le culte secret masculin
de Mithra (qu'il, dit en passant, pratiquait encore), le Conseil
d'Arles à Canon 3, introduisit la décision "concernant ceux qui
jettent leurs armes en temps de paix nous avons décrété qu'ils
devraient être empêchés de faire la Communion".
Cette décision était nécessaire pour empêcher l'adoption d'une
position pacifiste par les nouveaux Chrétiens.
En plus des problèmes
concernant l'utilisation de la force armée, que nous examinons
dans l’étude de Cox,
La Théorie de la Guerre Juste (No. 110)
CCG, 1995, il y avait des problèmes concernant les systèmes existants
païens romains. Le culte du dieu Attis à Rome, et des Cultes du
Mystère ailleurs avec Adonis, Bacchus et les Mystères orphiques
et d’Éleusis ont exigé la mise en place des festivals et des
formes de culte et la théologie des Cultes du Soleil.
L'utilisation de la
logique stoïcienne a également été employée, et jointe avec des
formes platoniques pour justifier les contraintes de la logique
sur la structure d'un Panthéon, qui découlait de l'exigence des
Mystères. Un examen des prémisses sorites et la critique des
formes stoïciennes sont contenues dans Cox, Création ibid.,
(B5).
L'introduction des
systèmes d’Easter/Pâques et ensuite de Noël, et le culte du Jour
du Soleil était un produit des Mystères. Leur impact et les
guerres qu'ils ont causées doivent être examinés plus tard. La
destruction du Judaïsme sera également expliquée plus tard (voir
aussi Cox,
Les Origines de Noël et de Easter/Pâques (No. 235),
CCG).
Ce qui ressort de l'examen
de l'affaire du Différend Athanasien-Arien, c’est que l'église
comprend maintenant deux factions qui ont été amèrement
opposées, engagées dans une intrigue politique et persécutées
les unes les autres. Les Athanasiens, en étant centrés à Rome,
étaient par leur enrôlement de la puissance des Francs Saliens,
politiquement et militairement prospères à long terme. Les deux
sectes avaient en effet renié leur foi dans la soif de pouvoir.
La séquence de la lutte et le mouvement des tribus concernées
sont importants pour la compréhension de la nature et des
attitudes des populations concernées.
Nous allons continuer à
examiner plus tard l'héritage de la guerre qui allait résulter
de ces litiges, et la fausse théologie des Athanasiens, ou
Trinitaires comme ils sont venus à être appelés, à partir du
Concile de Constantinople en 381 EC.
La Guerre dans le Christianisme
Pour comprendre l'effet
des Cultes du Mystère sur le Christianisme, nous devrions
regarder ce qui s'est passé en ce qui concerne le Mithraïsme et
l'Armée romaine.
La guerre dans le
Christianisme est venue à être un facteur important, en raison
de la conversion progressive des soldats et de l'importance de
l'armée pour le système romain, surtout en ce qui a émergé de
Constantin. Le Christianisme avant Constantin ne portait pas les
armes en tant que pouvoir d'État (bien qu'il y eût des Chrétiens
servant dans l'armée) et ses disciples n’étaient pas non plus
persécutés, en général, dans les sectes. Avec la reconnaissance
par l'État, la guerre est devenue un enjeu majeur avec les deux
factions principales. Les Chrétiens unitaires ont toujours
constitué une partie des armées des tribus unitaires, et ce fait
est souvent négligé.
On a beaucoup écrit sur le
sujet du service militaire, et la présence des Chrétiens dans
l'Armée après la diffusion de l'Évangile. L'Église chrétienne
athanasienne, qui se dit catholique, embrasse les communautés
catholiques, anglicanes et orthodoxes. Dans l'ensemble, ils sont
tributaires de la Théorie de la Guerre Juste et une série de
déclarations de Constantin jusqu'à la promulgation de la Bulle
papale, “Unam Sanctum”,
le 18 Novembre 1302, pour l'autorité de faire la guerre. C'est
parce qu'ils rejettent l'autorité de la structure de l’Ancien
Testament sur l'église, et trouvent peu de soutien dans le
Nouveau Testament.
Les vraies objections au
début du service militaire chrétien découlent du système de
l'armée romaine elle-même, en plus de la position biblique sur
la question.
L'Armée Romaine
L'Armée romaine était une
organisation qui n'était pas seulement une extension de la
puissance politique de la République, mais aussi un système
religieux total. La religion est une forme de l’adoration du
soleil babylonienne établie comme un culte du mystère, ou comme
une forme de Mysticisme. Ce fut sous la forme secrète du
Mithraïsme, qui était centré sur le dieu, Mithra, le Tueur de
Taureau. Le Mithraïsme était essentiellement un culte privé,
mais il y avait aussi ses adhérents, magistrats et empereurs. La
forme publique de cette religion était celle de Sol Invictus
Elagabal ou Héliogabalisme.
Les manifestations de ces
cultes sont décrites par Samuele Bacchiocchi dans
From Sabbath to
Sunday - A Historical Investigation of the Rise of Sunday
Observance in Early Christianity,
The
Pontifical Gregorian University Press,
Rome, 1977 (voir spécialement pp. 240-241).
Ce culte populaire avait
des temples grandioses. Il a été rendu culte officiel de tout
l'Empire sous le règne de l'Empereur Héliogabale (218-222 EC),
qui a tiré son nom de celui-ci (ibid., p. 241).
Selon Plutarque (Vita
Pompeii 24), le Mithraïsme a été introduit à Rome par des
pirates siciliens capturés par Pompée en 67 AEC, et a été
particulièrement ressenti au 1er siècle après
Jésus-Christ. Ces deux formes d’adoration du soleil ont pénétré
dans l'Empire tout entier.
Le Mithraïsme secret,
composé d’hommes seulement, a pénétré l'Armée et totalement
contrôlé tout ce qu'elle faisait, jusque dans l’importance des
articles de toilette. Il a créé un univers secret, qui
contrôlait toute la vie du soldat, le séparant de la population
civile, et l'Empire de l'ennemi et le concept de Chaos.
La structure fournit des
modèles sur la façon d'être un bon soldat et comment faire
preuve de respect envers les dieux et l'Empereur. Le culte des
Empereurs comme des Dieux Soleils provient de la théologie
d’Easter/Pâques du Roi-Soleil, et était dans les formes
publiques et secrètes.
La religion a également
fourni une foule de divinités abstraites, telles que Honus,
Virtus, Pietus et Disciplina (Honneur, Vertu, Piété et
Discipline). Ces attitudes ont été utilisées ensemble comme un
contrôle de la crainte naturelle de la mort chez l'individu.
Les rites du culte ont
aidé à établir le contrôle et apaisé la culpabilité et
l'angoisse, devenant un système total de vie pour l'individu
avec des rituels réguliers allant de renouvellements
semi-annuels du serment sacré, le
"Sacramentum", aux fêtes régulières qui se produisent tout au long de l'année
à environ 10 jours d'intervalle. Même les mouvements, la
stratégie et la tactique avaient une signification religieuse.
Il était donc impossible pour un Chrétien d'être un membre des
forces armées sans se livrer à l'idolâtrie.
Il y a des récits de
martyrs militaires. Il semble que ces personnes étaient des
convertis qui ont été martyrisés pour objections pour des motifs
religieux au service militaire. Il n'existe pas de compte-rendu
exact de quelque martyr avant 295 EC.
Selon l’auteur, Robert J
Daly Sr., les récits conservés des martyrs postérieurs montrent
qu'ils ne donnaient pas comme raison pour refuser de servir, le
fait qu'ils auraient à tuer dans la bataille. Il dit :
"Les raisons sont toujours en termes de conflit de conscience
avec la religion de l’armée"
(Studia Patristica XVIII, vol. 1, p. 4).
Les cinq comptes-rendus,
dont l'authenticité et la datation avant Constantin semblent
être acceptées (par les Athanasiens), sont Maximillian la Recrue
en l’an 295, Marcellus le Centurion 298, Dasius (303) et
Typasius et Julius, deux vétérans aussi martyrisés en 303 EC.
Cela montre qu'il était
impossible de rester dans l'armée et rester chrétien. Certains
l'ont fait, mais toujours par l'adoption syncrétique des
festivals et leur appliquant des noms dans une certaine forme de
rationalisation. L'armée devint plus tard ouverte aux Chrétiens
et les coutumes ont été modifiées en conséquence (voir l'étude
L'Origine de
Noël et de Easter/Pâques (No. 235)).
L'absence de l'argument de
tuer au combat n'est pas une preuve de son approbation, mais il
y a des écrits patristiques sur ce sujet qui démontrent des
attitudes antérieures contre la guerre.
L’auteur, Tertullien,
était le fils d'un centurion au service proconsulaire à
Carthage. Il était évidemment un avocat dans les tribunaux et
était un païen jusqu'au milieu de sa vie. Tertullien a été
converti au Christianisme en l’an 197 EC environ et dans sa
ferveur initiale a écrit "Les Apologétiques" en l’an 197 qui
étaient doctrinalement malsaines. Il a supposé dans cet écrit
que la guerre était nécessaire (Apol. 25.4). Il dénonce
la mort et la destruction qui l'accompagne. C'est à partir de
son écrit que la présence des Chrétiens est établie dans des
camps militaires et des unités de combat (aussi Apol.
37,3 ; 42,2 à 3, - voir la légende des Légions du Tonnerre).
Tertullien a clairement
réfuté ce premier écrit, puisqu’en l’an 206 EC il rejoignit la
secte montaniste, et vers 211 EC, a définitivement coupé tout
lien avec l'Église telle qu'elle fonctionnait à partir de Rome.
Cette année-là, il a écrit son traité "Sur l'idolâtrie", et ce
Traité déclarait :
Il n'y a pas d'accord entre le sacrement divin et humain, la Norme de
Christ et la norme du diable, le camp de la lumière et le camp
des ténèbres. Une âme ne peut servir deux maîtres - Dieu et
César.
Les tentatives de
Tertullien de rationaliser la fonction du pouvoir et de la force
militaire avec le Christianisme a incité ses premiers écrits, et
la recherche de Chrétiens dans les forces armées est un exemple.
Il ne lui fallut pas longtemps pour réaliser que ceux qu'il
pensait être chrétiens étaient des syncrétiques. Cela a incité
son aberration montaniste en 206 et a conduit finalement à sa
conversion sans doute plus authentique en 211 EC.
La deuxième référence aux
Chrétiens et à la guerre se trouve dans les écrits d'Origène,
qui était un idéaliste pacifiste. Il pensait que la guerre et la
violence disparaîtraient comme le Christianisme se propageait.
Il affirme que les Chrétiens ne se livrent pas à la guerre,
parce qu'ils sont tous des sacrificateurs (Contre Celcus
8.73). La secte athanasienne affirme que de cet argument Origène
reconnaît effectivement les principes de base de la Théorie de
la Guerre Juste.
Il voit la tâche des
Chrétiens comme "la lutte dans la prière à Dieu au nom de ceux
qui se battent pour une cause juste, et pour le Roi qui règne
dans la justice, et que tout ce qui s'oppose à ceux qui agissent
avec droiture peut être détruit."
Contrairement à
l'affirmation athanasienne, cela ne corrobore pas la Théorie de
la Guerre Juste, mais démontre qu’Origène considérait tous les
élus comme des sacrificateurs, qu'ils ont été empêchés de faire
la guerre, mais étaient dans l'obligation de prier pour l'aide
d'un roi juste et ses forces contre ce qui est mal, même si, en
tant que Chrétiens, ils étaient empêchés de faire la guerre.
Origène a accepté la plainte de Celcus que les Chrétiens ne
servent pas dans l'armée. De toute évidence, ce fut le cas, et
cette première observation de Tertullien lors de sa conversion,
contenue dans les Apologétiques, ne s'appliquait qu'aux
syncrétistes, un point que Tertullien a réalisé plus tard et
qu’Origène savait pour être un fait. Cependant, la Bible ne
tolère pas l'utilisation de la force au sein des nations et cela
ne peut pas être évité.
Les écrits d'Eusèbe sont
après Constantin et une forme d’apologétiques unitariennes.
L'Histoire Ecclésiastique est une tentative de verser des faits
romains dans un cadre chrétien. La preuve semble être qu’Eusèbe
était un pragmatiste ultérieur qui a réorganisé le pacifisme
avant Constantin de l'église chrétienne. Les écrits des
apologistes pro-guerre athanasiens sur les œuvres d'Eusèbe sont
des tentatives de trouver dans les apologétiques ariennes, le
soutien à la position pro-guerre athanasienne que les deux
factions avaient adoptée dans les guerres qui ont suivi les
conflits religieux du Concile de Nicée.
Le Christianisme a cherché
à s'attaquer à cette position philosophique inconsistante
depuis. Par cette rationalisation il a cherché à étendre son
idéologie au reste du monde, et à soumettre ses dissidentes
minorités internes.
Les Tampons Romains et Perses
Le Christianisme a
continué de se répandre en Europe et en Asie. En 395, l'Empire
romain fut divisé en deux moitiés occidentale et orientale sous
Arcadius et Honorius, fils de l'Empereur Théodose (Glubb, A
Short History of
the Arab Peoples,
p. 21). En 475, l'Empire romain d'Occident s'est effondré et est
tombé aux tribus unitariennes (appelées Ariens). Ils étaient les
soi-disant barbares, qui contrôlaient la plupart de l'Italie, de
la Gaule, l'Espagne et la Grande-Bretagne (ibid.). La moitié
orientale de l'empire a survécu avec sa capitale à Byzance ou
Constantinople. Glubb estime que les provinces orientales de la
Grèce, de l'Asie Mineure, la Syrie et l'Égypte ont toujours été
plus riches que la Gaule, l'Espagne et la Grande-Bretagne et
l'Est, ou l’Empire byzantin a été en mesure de survivre à la
perte de l'ouest, mais furent bientôt en difficultés avec leur
défense militaire contre la Perse, ayant à se défendre seul
(ibid.). Le grand empereur byzantin Justinien, qui régna de 527
à 565 EC, a tenté de reconquérir l'ouest. Sous son célèbre
général, Bélisaire, l'Afrique du Nord et une partie de l'Italie
ont été reconquises par Constantinople, mais l'effort nécessaire
pour réaliser cela a affaibli la frontière persane. Il faut se
rappeler que le tampon entre l'Empire romain et les Perses avait
été les Parthes qui ont été affaiblis après une bataille avec
Rome, puis vaincus par les Perses. Ils se sont ensuite déplacés
en Europe comme nous le verrons dans le Mysticisme, Volume 2.
Avec ses armées engagées dans l'ouest, Justinien a été obligé
d'acheter la paix à l'Est par le versement d'indemnités et la
reddition des villes à la Perse. Schaff rapporte que le royaume
teutonique vandale de l'Afrique du Nord a été détruit par
Justinien en 534, mais "l'Église catholique ne s’est jamais
relevée de ses ruines, et le faible résidu a été conquis par
l'épée de l'Islam (670)"
(History
of the Christian Church,
vol. IV, p. 79). Les Bourguignons qui avaient été
convertis au Catholicisme en 517 ont été incorporés dans le
Royaume français dans la même année de 534.
Justinien a établi un code
(527-534) qui :
Transmétait au Moyen-âge la sagesse et l'expérience législatives de la
Rome républicaine et impériale avec les améliorations
d’humanisation de la philosophie stoïcienne et la religion
chrétienne, mais en même temps avec les lois pénales contre tout
départ de la foi orthodoxe catholique, qui a été reconnue et
protégée comme la seule religion de l'État. (ibid., p. 388)
Alors que le règne de
Justinien a maintenu son autorité dans l'est, il n'a été que
partiellement conservé après la destruction de l'empire
d'Occident, parmi les habitants latins de l'Italie, la France et
l'Espagne. Ce fut dans une compilation de l'ancien Code de
Théodose (429-438), qui contenait les lois post-constantiniennes
avec des fragments provenant de collections précédentes (Schaff,
ibid). Il serait tout à fait erroné d'affirmer que l'Empire
d'Occident a été rétabli comme le Saint Empire Romain sous le
règne de Justinien. L'empire a été créé sous Grégoire le Premier
en 590 et dura jusqu'en 1849-1850. (Voir M. Martin,
Decline and Fall of the
Roman Church pour la séquence des événements qui ont
mis fin au système). Justinien réalisa des gains importants avec
Bélisaire qui plus tard a été mal traité, et à la mort de
Justinien l'empire est tombé dans la confusion.
En 602, profitant d'une mutinerie dans l'armée byzantine, le Roi de
Perse, Chosroès Parwiz, envahit le territoire byzantin presque
sans opposition. En 613 il captura Damas, Jérusalem en 614 et en
616 ses armées occupèrent l'Égypte et l'Asie Mineure. L'Empire
romain d'Orient semblait être sur le point de disparaître comme
l'Ouest l’avait fait en 475.
En ce moment de crise l'Empire byzantin a été sauvé par le génie de
l'Empereur Héraclius, qui en cinq ans de combats brillants,
défit les Perses et les chassa du territoire romain. En 628,
Chosroès Parwiz fut assassiné et l'empire perse sombra dans
l'anarchie. Après 26 années de guerre, au cours desquelles les
deux empires avaient été réduits à la faillite et à
l'épuisement, la paix a été conclue sur la base des frontières
de 602. (Glubb, p. 23).
Comme nous le verrons dans
le chapitre suivant sur l'Islam, les frontières de la Syrie et
de l'Irak étaient devenues chrétiennes et les tribus syriennes
étaient chrétiennes. Sur les frontières de la Perse, les
Nestoriens avaient fait de nombreux convertis et il y avait des
communautés chrétiennes dans le Yémen et le Najran (Glubb). Il y
avait aussi un grand nombre de personnes professant la religion
juive, c'est-à-dire convertis au Judaïsme talmudique à Kheibar,
Médine (ensuite appelée Yathrib) et au Yémen. Ainsi, tandis que
les tribus nomades étaient toutes animistes et chamanistes, les
"communautés arabes
plus civilisées le long des franges du désert" avaient déjà été pénétrées par le Judaïsme et le Christianisme.
Cette pénétration était unitarienne, même si le Judaïsme
postérieur était entièrement apostat dans son calendrier ainsi
qu’une grande partie de sa doctrine.
Les Concepts de Dieu et les Factions Chrétiennes Avant 590 EC
La faction romaine et
athanasienne avait mis au point la position trinitaire et
l'adoption d’Easter/Pâques par rapport à la Pâque
Quartodécimane. Cela a commencé dès Anicet et a été opposé par
Polycarpe, Apôtre de Jean, et Polycrate, son successeur, et les
Évêques de Smyrne (voir Cox,
Les Disputes
Quartodécimanes (No. 277)
CCG 2000, et en partie aussi Bacchiocchi loc. cit. pp. 198 et suiv., pour
les détails). La faction athanasienne, centrée solidement
seulement à Rome à partir de 381 EC, était opposée à l'est par
les sectes connues plus tard comme Monophysite et Pauliciens.
Ils ont été appelés à tort par certains Athanasiens comme une
secte manichéenne, et à l'ouest par les Chrétiens ariens.
Ces guerres unitariennes
en Occident durèrent jusqu'en 586 EC lorsque la conversion
majeure arienne au Catholicisme en Espagne a eu lieu, bien que
les Suèves, qui étaient venus de l'Allemagne en France et en
Espagne aient été convertis au Catholicisme en 550 (selon
Schaff, vol. IV, p .79). Le système unitaire appelé l'Arianisme
n'a pas cessé sur une base nationale, cependant, jusqu'à la
conversion au Catholicisme des Thuringiens allemands par
Boniface à environ 742 EC. Ils ont ensuite progressivement été
absorbés par les Francs dans le Sud et les Saxons dans le Nord.
(Articles -
Thuringia (and Arianism) Catholic Encyclopedia (vols. 1) et
14 (p. 712))
L'église chrétienne en
Orient, incluait une des églises originales fondées par les
apôtres, celle de Jean à Éphèse et Smyrne, et aussi plus tard
les ramifications quasi-hérétiques, y compris les Nestoriens et
les divers éléments qui ont ensuite été appelés Monophysites.
Ce qu’il faut garder à
l'esprit en lisant le Coran, c'est que nous parlons de trois
Christianismes distincts, avec deux concepts inconciliables de
Dieu. Le Monophysisme, cependant, a eu des divergences
hérétiques ultérieures de la secte originelle des apôtres. Le
Monophysisme était à la fois la doctrine des Ariens et celle des
Asiatiques. La confusion sur le concept de la nature de Christ
causée par les Mystères et le Trinitarisme a également donné
lieu à une division de la nature de Christ à la fois divin et
homme, basée sur la doctrine erronée chaldéenne de l'âme (cf.
Cox,
L'Âme (No. 092)).
Cela a abouti à la
déclaration de la nature divine ou semi-divine par Lucien
d'Antioche. Eudoxe de Constantinople (m. 370 EC) reconnaissait
la Parole faite chair, mais pas devenue homme. Il a conclu qu’Il
:
avait pris l'âme humaine, mais s'est fait chair afin de se manifester
Lui-même à nous comme Dieu à travers la chair comme à travers un
rideau, il était donc tout à fait erroné de parler de deux
natures ..... Puisque la Parole n'était pas homme au sens plein
(...) mais Dieu dans la chair (...) à savoir considérée dans son
ensemble une nature composite (E.R.E. Article
Monophysitism
- vol. 8, p. 811) (Voir aussi Arianism, vol. 1, pp.
775 et suiv.).
Apollinarias de Laodicée
s'est exprimé en des termes similaires, mais directement
contraire à l'Arianisme.
Il a conclu que le Dieu
parfait était descendu sur la terre, et dans cette croyance, il
sentait qu'il était d'accord avec les Athanasiens (soi-disant
Nicéens) par opposition aux Ariens. "Mais non moins décisif, il
maintient également que deux entités complètes ne peuvent pas
devenir une unité." (E.R.E. ibid.)
Sa logique, cependant,
implique une déification de la chair et donc toutes ses
souffrances sont dans la chair, mis en relation avec la nature
divine.
Le problème, c'est que la
doctrine de l'âme avait pénétré le Christianisme avec les
Mystères, et la compréhension du concept des Prémices a été
perdue, sauf dans les zones les plus reculées.
La Théologie antiochienne,
et celle de l'école Apollinaire étaient en opposition, la
première adoptant le point de vue qu'une parfaite humanité était
conservée avec la divinité parfaite en Christ. Ainsi, ils
parlaient des deux natures dans l'unique Christ et, par
conséquent, ils semblaient aussi mettre en danger l'unité de Sa
personne.
Cela a été attaqué par
Cyrille d'Alexandrie, mais seulement avec la conséquence
d'enlever tout élément de la personnalité humaine dans le
Sauveur, dénotant cette nature divine-humaine avec une formule
empruntée à Apollinarias.
Eutychès, Archimandrite du
monastère près de Constantinople a développé l'idée de Sa forme,
mais a rejeté l'idée que la forme corporelle de Christ était
identique à celle de l'homme (E.R.E. ibid., p. 812).
Il a été condamné au
Synode local de Constantinople (448 EC), et son erreur a été
étiquetée comme Docétisme. (Voir aussi Doceticism
E.R.E., vol. 1, IV p. 832 et suiv).
Les erreurs de la doctrine
de l'âme devaient aggraver les concepts de la logique de
Cyrille, à celle de la nature divine de l'homme, où les deux
pourraient être en communication en Christ, sans forcer
l'hypothèse selon laquelle il y avait un mélange des deux. Les
distinctions subtiles enregistrées, basées sur la logique de
Cyrille étaient similaires à celles utilisées pour établir la
doctrine de la Trinité. La distinction entre ousia et hypostase
est devenue importante dans la doctrine de la Trinité, qui a
servi à rendre intelligible comment trois personnes divines
pourraient participer également à l'être divin. (E.R.E.
Monophysitism, ibid., p. 812.) Ces problèmes étaient le résultat direct des adoptions
chaldéennes syncrétiques. Les arguments complexes étaient tout à
fait au-delà de l’homme commun et étaient complètement inutiles
à la simple théologie biblique.
Après la mort de Cyrille
en 444 le trône épiscopal d'Alexandrie a été occupé par
Dioscore, décrit comme un homme ambitieux et quelqu’un ‘dépourvu
d'apprentissage’ [probablement de Polémiques athanasiennes] (E.R.E.
ibid.). Il a tenté d'obtenir la suprématie de l'Église
d'Alexandrie et la théologie alexandrine sur l'Est, ayant
l'oreille de l'empereur, et Rome n'a pas contesté ses
prétentions. Il est l'instigateur d'un Synode général à Éphèse
en 449, et avec l'aide des moines égyptiens a obtenu le contrôle
du synode. Il déposa Flavien de Constantinople, Domnus
d'Antioche et Théodoret de Cyr et restaura Eutychès. Léon I a
stigmatisé le synode comme le ‘Synode du Bandit’, mais il ne
faut pas oublier que les factions, à ce jour, syncrétiques à
Rome, Alexandrie et Constantinople avaient adopté cette forme de
force et de persécution depuis Nicée en 325. Chaque fois que les
Athanasiens prenaient le contrôle d'un synode, ils destituaient
et persécutaient leurs adversaires. Ceci est donc devenu une
pratique courante.
Dioscore a transféré le
centre ecclésiastique de Constantinople à Alexandrie. Cela a
provoqué une réaction distincte en provenance de Constantinople.
La sœur de l'empereur, Pulchérie, une force dans
l'administration, avait reconnu que la perte de contrôle
politique sur l'église porterait de graves conséquences.
L'Empereur est mort le 28 juillet 450 et elle est devenue
Impératrice. Avec le consentement de son mari, le commandant
militaire Marcien, qui n'avait aucun intérêt dans les affaires
religieuses, elle a conspiré avec Léon pour mettre un terme à la
dispute théologique à une Grande Assemblée de l'église et ainsi
rétablir l'équilibre du pouvoir ecclésiastique à l'est (E.R.E.
ibid., p. 812). Ainsi, le cinquième Conseil œcuménique tenu à
Chalcédoine en 451 EC a été conçu, comme tous ceux tenus à
partir du début du 4ème siècle, à des fins politiques.
Dioscore fut destitué et à
la menace de la force du trône, semblable à Nicée et
Constantinople, un formulaire a été réalisé.
Une majorité des membres,
avec la ténacité la plus grande, a rejeté la demande qu’à la
lettre doctrinale de Léon soit accordée l'autorité d'un symbole.
(E.R.E. ibid., p. 813).
Le formulaire réalisé le 22 octobre 451 AD commence à partir de la
reconnaissance des Conciles de Nicée (325), Constantinople (381)
et Éphèse (431). Il se réfère à la croyance du Conseil de
Constantinople comme les articles de Nicée semblent avoir été
perdus, (les 20 canons ont été par la suite mis en place). (Voir
Catholic Encyclopedia
article Nicea). Il affirme que les lettres de Cyrille à
Nestorius et les Orientaux, ainsi que l’épître de Léon à Flavien
ont été adoptées comme des attestations de la vraie foi.
Le vingt-huitième canon du
Conseil de Chalcédoine n'a jamais été officiellement reconnu par
Rome, car il accorde la primauté égale à Constantinople et
divise le pouvoir ecclésiastique sur des bases politiques. Le
quatrième Concile de Latran de Innocent III en 1215 a admis le
rang suivant à Constantinople, cependant (Schaff-
History of the Christian
Churches,
vol. III, pp. 279-283). Le formulaire procède à la confession de
foi en Jésus-Christ comme Dieu parfait et homme parfait,
consubstantiel avec nous selon Son humanité, en deux natures
(... pas comme dans certaines parties de la tradition
littéraire), sans confusion ni changement, sans division ni
séparation ... (E.R.E. ibid.)).
Un décret, promulgué (7
février 452) par les deux empereurs Marcien et Valentius III, a
imposé des sanctions sévères à tous ceux qui se disputeraient
désormais en public, en ce qui concerne la foi. Des dirigeants
offensants du clergé et de l'armée devraient être privés,
respectivement, de leur état sacerdotal et militaire, et
d'autres poursuivis par la loi.
Dioscore fut exilé à
Gangra en Paphlagonie, où il mourut en 454 EC. Juvénal, évêque
de Jérusalem, avait accepté la formule de la peur de
l'enlèvement, mais de retour à Jérusalem, il perdit la confiance
de ses moines, qui le destituèrent et élurent Théodose comme
évêque dans l'opposition.
Pierre l'Ibère, moine et
Évêque de Mayuma à Gaza, était le chef spirituel. L'impératrice
douairière, Eudocie, résidait à Jérusalem et les subventionnait.
La révolte a été supprimée temporairement par des mesures
militaires en 453.
L’action anti Chalcédoine
ou Diphysite en Égypte a été violente. À l'ascension de Léon Ier
(457-474) Timothée Aelurus (la belette) (probablement nommé
ainsi par un organisme de bienfaisance athanasien) prêtre
d'Alexandrie, a été élevé au rang d’Évêque par la populace, qui
a assassiné l'Évêque marionnette de Chalcédoine Proterius,
installé là avec force par le gouvernement en place de Dioscore.
Timothée purgea le siège des Athanasiens ou Diphysites, et
conserva son siège jusqu'en 460, où il a été déposé par le
conflit féroce. Il a été banni à Cherson, où il composa la
‘Réfutation de la Doctrine du Synode de Chalcédoine’, dont la
traduction arménienne n'est apparue qu’en 1908.
À Antioche, le prêtre
chalcédonien, Petrus Fullo, a été supplanté par Martyrius, qui
devint Évêque jusqu’à ce qu’il soit déposé par édit de
l'Empereur Léon en 471.
Les objectifs de
réconciliation entre Constantinople avec Rome, et le maintien de
la paix, tout en supprimant la dissidence ecclésiastique dans
l'Est se sont avérés impossibles à la fois sous le règne de
Zénon (474-491) et d'Anastase (491-496).
Zénon a tenté de faire
accepter un nouveau formulaire ‘Le Henotikon’ à la place du
symbole de Chalcédoine. Acace, la cour patriarche de
Constantinople, et Petrus Monge (le Bègue) Évêque d'Alexandrie
ont tenté d'unifier l'église, mais les Monophysites en Égypte se
sont séparés d’autres monophysites mêmes. Ils étaient au cœur de
l'Église copte.
La réfutation de
Chalcédoine a abouti au schisme de 35 ans de 484, provoqué par
Félix III. Cela s'est traduit par les anathèmes habituels et les
excommunications. La réconciliation avec Rome a commencé à
l'ascension de Justin Ier (518-527). Il était un athanasien, ou
ce que nous pourrions appeler plus tard, orthodoxe. Sous lui,
une répression des mouvements sectaires monophysites a été
créée. Justin Ier laissa l'administration des affaires à son
neveu Justinien, et il commença à accéder aux demandes de Rome
comme prix pour ses objectifs politiques. Le Henotikon (482) du
prédécesseur de Justin, Zénon, fut abandonné. Un synode de
quarante évêques sous Jean II, patriarche de Constantinople, a
été convoqué à Constantinople pour proclamer une acceptation
générale des décrets de Chalcédoine dans tout l'Empire, et la
restauration des Catholiques et la déposition des évêques
monophysites. Ce Synode a rouvert les négociations avec le Siège
de Rome après le schisme d'Acace (484-519). Le pape régnant
Hormisdas (514-525) a composé sa ‘célèbre formule’ et proclamé
la réunion symboliquement le jour de Easter/Pâques 24 mars 519.
Sévère d'Antioche et autres dirigeants monophysites ont fui vers
l'Égypte avec les légats du pape restant à Constantinople
jusqu'en 520. En 520, le patriarche Jean mourut et Épiphane a
été élu pour lui succéder. Il a ensuite reçu le pouvoir de
réconcilier tous les schismatiques et les Monophysites qui se
sont rétractés. Trois Évêques de conversion ont été restaurés à
leur Évêchés. Ceux-ci étaient Elias, Thomas et Nicostrate, (voir
Deuxième lettre papale). Épiphane mentionne l'importance de la
foi monophysite qui, avec les Pauliciens était évidemment la foi
générale dans tout l'est jusqu'à cette réconciliation
mentionnant la volonté de restaurer de nombreux évêques du Pont,
de l'Asie et le "diocèse" (civile) de l'Est. (Voir l'article
"Epiphanius of
Constantinople" dans
Catholic Encyclopedia,
vol. V. p. 504).
Certains donnent la date
de l’établissement paulicien au 7ème siècle,
c'est-à-dire à partir de ce schisme, mais c’était en fait
beaucoup plus tôt que cela, et une dérivation de l'église de
Smyrne. (Voir article
'Paulicians' E.R.E.,
vol. 9 et Cox,
La Distribution Générale des Églises observant le Sabbat (No. 122)).
Les noms de Acace, Zénon
et Anastase ont été retirés des Diptyques de l'église. Ces
dispositions, cependant, n'ont pas éradiqué les sectes comme les
provinces de l'Est étaient sous domination perse, et la Syrie
était pratiquement autonome. Les sectes n'ont pas été éradiquées
et dans un ultime effort pour le faire, le Prince des Beni
Ghassan a été arrêté et conduit à Constantinople. Ceci,
cependant, laissa la province en révolte ouverte et a abouti aux
conquêtes arabes, avec les fusions monophysites avec l'Islam, ou
leur protection avec les Pauliciens en Mésopotamie, jusqu'à la
reconquête par Constantin Capronymous (741-775) C 750 EC,
(lui-même peut-être un Paulicien), après quoi les Pauliciens
comme ils ont été appelés, ont été transférés à la Thrace, où
d'autres sectes non-athanasiennes avaient été précédemment
situées.
Nous allons voir l'effet
de ces actions lors de l’Émergence de l'Islam dans le chapitre
suivant.
À cette époque, la
reconnaissance de la présidence romaine comme le tribunal
suprême de l'Église, établit pour la première fois l'autorité
papale. Justinien persécuta les Monophysites, mais il considéra
cette persécution comme une grande erreur. Les actions qui ont
commencé avec Épiphane de Constantinople devaient être
contre-productives, car, tandis qu'ils ont subjugué de vastes
zones de l'église sous les Athanasiens, et permis à Justinien de
se concentrer sur la défaite des Unitariens, à l'ouest par
l'armée sous Bélisaire, ils n’ont pas réconcilié l'Est. Après la
mort de Justinien en 565 EC, sous ses successeurs, les
Monophysites ont été durement persécutés comme le Monophysite,
Jean d’Éphèse le rapporte. Ils ont produit les conditions qui
ont donné lieu à un Christianisme mécontent de l'Est, qui
n'était pas seulement Monophysite, mais aussi beaucoup de
celui-ci, non trinitaire. Byzance ne céderait pas l’alliance
politique avec Rome, et les Églises orientales considéraient
Rome comme apostate.
Les excès de la répression
de ces Chrétiens, et le conflit de la vue de la manifestation de
la Divinité devait donner lieu à un monothéisme vigoureux. La
suppression définitive des Chrétiens Beni Ghassan a vu les
tribus syriennes en révolte. Le chef de l'Église syrienne après
le bannissement de Sévère, Évêque d'Antioche fut Jacob Barada
(m. 578), ordonné C. 541 comme Évêque d'Édesse par Théodose
d'Alexandrie. Les monophysites syriens sont ainsi venus à être
appelés Jacobites.
Ces Monophysites se sont
divisés dans les Jacobites syriens, qui se sont étendus
finalement en Inde. Les Julianistes ou Gaianites se sont séparés
des Sévériens et de l'Égypte. Cependant, l'Église copte en
entier est composée de ces formes. L'Église arménienne a
également été monophysite, contrainte d'adopter le Henotikon de
Zénon par les Nestoriens Perses. (Selon
Institutes of Ecclesiastical History
de Mosheim - Murdock tr. Tegg. Londres 1865, p. 199
Nestorius et sa secte devaient infliger des persécutions
intolérantes. Bien que, historiquement, il semble y avoir eu
moins de succès que les Athanasiens).
Seuls les Pauliciens,
transportés en Thrace, premièrement c750 EC et plus tard par
John Tzimiskes (970), sont restés des observateurs du Sabbat
non-trinitaires. Les Croisés les ont trouvés en Syrie au 11ème
siècle, et selon Lady Mary Wortley Montagu, autour de
Philippopolis au 18ème siècle.
Une révolte contre une croyance, qui était
manifestement entachée par les cultes du mystère et dans la
confusion en ce qui concerne sa doctrine en relation avec
l'enseignement biblique, créa l'exigence d'une réitération du
Monothéisme. Cela a été fait par le Mouhammad (le Conseil) de
l'église à Becca, et à Médine par le prophète Qasim et l'église
là-bas (Commentaire sur le Coran, CCG), dans des conditions qui étaient idéales, et créées
par des ambitions byzantines et athanasiennes.
Le Christianisme est donc
de trois théologies distinctes. Une, le Trinitarisme syncrétique
chaldéen Diphysite, une de dérivations monophysites de systèmes
syncrétiques, et une troisième secte unitarienne appelée
Pauliciens. Ils ont été connus sous les noms Albigeois, Vaudois,
Lollards, Piphles et probablement Publicani à Oxford (1160) et
d'autres titres tels que Sabbatariens [ou Sabbataires] ou
Sabbatati etc. (cf. Cox,
Le Rôle du Quatrième Commandement dans l'Histoire des Églises de Dieu
observant le Sabbat (No. 170) CCG, voir E.R.E.
Paulicians, vol. 9 p. 697 pour des commentaires similaires).
Ces divisions ont été
touchées par le Mystère de Babylone et des Cultes du Soleil et
ont eu un effet profond sur le Christianisme. Ils avaient
également, au cours de la même période postérieure au Temple,
endommagé de manière définitive le Judaïsme comme nous l'avons
vu dans le Chapitre 1 ci-dessus. Nous allons voir plusieurs de
ces aspects dans Le Mysticisme, Volume 2.
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