Christian Churches of God
[195]
Le
Calendrier et la Lune
(Édition 2.0 19970308-19990315-20071911)
À l'aide de nombreuses citations
tirées de sources faisant autorité et des Écritures, ce document est conçu pour
permettre au lecteur de se rendre compte de la dérivation incertaine et ad hoc
du système d'ajournements judaïque. Les ajournements
n'ont été pleinement mis en place qu'au XIe siècle, selon l'admission des
partisans du système d'ajournement eux-mêmes.
Christian Churches of God
PO Box 369, WODEN ACT 2606, AUSTRALIA
Courriel : secretary@ccg.org
(Copyright © 1997, 1999, 2007 Wade Cox, anor (éd. Wade Cox))
(Tr. 2008, 2020, rév. 2020)
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Le
Calendrier et la Lune : Ajournements ou Festivals ?
[195]
Introduction
Souvent appelé
calendrier Hillel, le calendrier du Judaïsme est en réalité une
création de dérivation plus récente
que ce que l'on sait
généralement.
Il ne fait aucun doute que le système d'ajournements selon
l'encyclopédie
Encyclopedia Judaica et d'autres ouvrages de
référence n'a été
pleinement mis en place qu'au XIe siècle et n'est pas vraiment
le produit de Rabbi Hillel II de 358
EC (Ère Courante),
même s'il lui est
communément attribué.
Nous devrions voir la progression à partir de ce qui suit, et
reconnaître également que nous sommes confrontés soit à
l'observance des Festivals de Dieu, soit à l’observance des
ajournements. L'intention du calendrier Catholique est d'éviter
de se conformer au calendrier judaïque original et le calendrier
juif évite de se conformer avec le calendrier chrétien
généralement universel. Ces points
seront mis en évidence
dans le présent document.
Les Mois de Tishri et d’Abib
Nous
nous pencherons d'abord sur le mois appelé Tishri.
Tishre : De l'Araméen shera ou sherei, “commencer”... Septième
mois dans le cycle religieux ou de festival ; premier dans le
cycle chronologique ou civil... Le 1er ne tombe
jamais le dimanche, le mercredi ou le vendredi.
Au XXe siècle, il commence au plus tôt le 6 septembre et au plus tard le
5 octobre
(The Jewish Almanac, Bantam, 1980, p.
241).
Cette règle
d'ajournement assure que le Jour de la Fête des Trompettes (1
Tishri, Rosh HaShanah), et le Jour des Expiations (10 Tishri,
Yom Kippur) n'ont pas un jour de Sabbat immédiatement avant ou
après ces jours sacrés. Les règles juives d'ajournement
empêchent également l'observance correcte de la Fête des Tentes
–
comme en 1997, où l'équinoxe automnal était le dernier jour de la Fête (21
Tishri) –
et la placent un
mois plus tard (16-23 octobre en 1997), bien après l'équinoxe
automnal (23 septembre en 1997).
The Jewish Almanac
comporte
également un article sur le mois de Nisan ou Abib.
Nisan : Lié au premier mois babylonien Nisannu, “pour commencer”, ou
peut-être à l’hébreu nitzan, "floraisons". Son nom du
pentateuque est Aviv [ou Abib], "printemps". ...
Le premier ne tombe jamais le lundi, le mercredi ou le vendredi.
Au XXe siècle, son début le plus précoce est le 13 mars et son
début le plus tardif le 11 avril (ibid., p. 245).
Toute la saison de
Pâque entière symbolise également la préparation des premiers
fruits (prémices) de Dieu pour la récolte des Premiers
fruits, la Pentecôte. La règle d'ajournement ci-dessus évite
que la célébration juive de la Pâque ne coïncide avec un mardi
soir survenant le 14 Abib (i.e. quand le mercredi est 1 Abib).
Les règles pour Abib permettent vraiment qu'un sabbat tombe le
14ème jour (où 1 Nisan est un dimanche), qui est un
jour de préparation pour le 15ème jour, premier
Jour Saint des sept jours des Pains sans Levain. Cependant,
en Tishri, un Sabbat n’est pas permis juste avant le 1er
ou le 10ème jour du mois.
Voici ce que dit
l'encyclopédie
Encyclopaedia
Britannica,
9ème édition, article 'Calendar' :
L'équinoxe [de printemps] est établi le 21
mars, bien que le soleil entre dans la constellation du Bélier
généralement le 20ème jour de ce mois, parfois le 19ème.
Il est en conséquence tout à fait possible qu'une pleine lune
puisse arriver après le véritable équinoxe, et cependant
précéder le 21 mars.
Il ne s'agirait donc pas de la lune pascale
du calendrier, quoique cela devrait sans aucun doute l’être, si
l'intention du Concile
de Nice [Nicée]
était
rigoureusement suivie.
Les nouvelles lunes indiquées par les épactes [jours
supplémentaires requis pour déterminer le dimanche de
Pâques/Easter] diffèrent aussi des nouvelles lunes astronomiques
et même des nouvelles lunes moyennes, en général d’un ou deux
jours.... Les épactes sont également placées de manière à indiquer les pleines
lunes, généralement un ou deux jours après les vraies pleines
lunes ; mais cela a été fait
délibérément, pour éviter
la chance de coïncider avec la Pâque juive,
que les auteurs qui fixent le calendrier semblent avoir
considérée comme un plus grand mal que celui de célébrer
Pâques/Easter une semaine trop tard (p. 599).
La Nouvelle Lune et le Molad
Il
faut noter que la conjonction, ou molad, est le point de passage
astronomique d'un mois à l'autre et
que la Nouvelle Lune déterminée à partir du calendrier et le
molad coïncident rarement. Un exemple de la troisième
dehiyyah (règle d'ajournement) est : si le molad de Tishri a
lieu le samedi à midi [dans des conditions idéales, la toute
première trace du croissant serait visible après le coucher du
soleil suivant, i.e. environ 6 à 8 heures après le molad], Rosh
HaShanah serait reporté au dimanche, “ce qui, une fois de plus,
n’est pas permis, de sorte que le festival sera déplacé un jour
de plus, au lundi” (Encyc. Judaica, Vol. V, Jérusalem,
1972, p. 44). Dans
une telle éventualité, certains décideraient de commencer la
célébration de 1 Tishri le vendredi soir,
certains le samedi
soir, et ceux qui suivent la méthode de calcul juive
commenceraient la
célébration le dimanche soir.
Le calendrier juif actuel est luni-solaire, les mois étant
calculés en fonction de la lune et les années en fonction du
soleil. Un mois est la période de temps entre une conjonction de
la lune avec le soleil et la suivante. La conjonction de la lune
avec le soleil est le moment où la lune se trouve directement
entre la terre et le soleil (mais pas dans le même plan) et elle
est donc invisible.
C'est ce qu'on appelle le molad (“naissance”)
(ibid., p. 43).
Puisque le molad
est en effet la conjonction (toutes les autorités en
conviennent), alors le temps juste avant le molad est la
fin du mois précédent, et le temps après le molad est
imputable au mois suivant. Le jour biblique est de soir au soir
(ou de noirceur à noirceur). Ainsi, le jour de la Nouvelle Lune
est considéré comme étant le jour où tombe le molad ou la
conjonction. Ceci semble être la seule façon pratique de traiter
de l'événement précis de la conjonction.
C'est également la façon
dont elle a été traitée dans les temps anciens et c'est la façon
dont les nations traitent le fait de la conjonction dans la
pratique commerciale normale, même aujourd'hui.
Cependant, ceux qui sont en désaccord avec ce
système devraient s'entendre ou parvenir à un accord au sujet
d’une règle d’“ajournement”
qui ne contrevienne pas la règle biblique et qui soit conforme à
l'astronomie. Aucune organisation commerciale ne semblerait
accepter un tel
point de vue.
Il
convient de noter dans la discussion
sur le croissant que celui-ci est
l'ancien symbole du dieu de la lune Qamar, et que sa compagne est Shams
le soleil.
Le croissant n'est pas la Nouvelle Lune et n'a jamais été
reconnu comme étant la Nouvelle Lune.
Genèse 1:14 nous
dit que le soleil et la lune [de là un calendrier
solaire-lunaire] sont pour “les signes et pour les saisons (mo’ed
= temps ; saison(s) ; festival(s) ; assemblée), et pour les
jours et les années”. La Septante (LXX) confirme cette
traduction. Le
Targoum Neofiti dit (Gen. 1:14) :
Et le Seigneur [‘selon le décret de son Memra’] [Memra est le terme
équivalent pour Logos en hébreu et en araméen ; Cox éd.] a dit :
“Qu’il y ait des luminaires dans le firmament du ciel pour
séparer le jour de la nuit et qu’ils agissent comme des signes
et des saisons [temps] (sacrées) et pour que l'intercalation des
lunes (et) des mois soit consacrée par eux (The Aramaic Bible,
tr. Martin McNamara MSC ; T&T Clark, Edimbourg, 1992).
Un autre Targoum
Araméen, Pseudo-Jonathan, dit :
Dieu a dit : “Qu’il y ait des luminaires dans le firmament du ciel pour
séparer le jour de la nuit et qu’ils servent de signes et comme
des temps de festival et pour compter le calcul des jours et
pour sanctifier les débuts des mois et les débuts des années,
les intercalations des mois et les intercalations des années,
les solstices, la nouvelle lune et les cycles (du soleil) (The
Aramaic Bible, tr. Michel Maher MSC, The Liturgical Press,
Collegeville, MN, 1992).
Il est généralement
admis que ces Targoums sont antérieurs aux temps apostoliques
et leur valeur pour
révéler la compréhension antérieure de Genèse 1:14 est donc
plutôt démontrée graphiquement.
Le Nouvel An selon Dieu
Abib ou Nisan est
le premier mois de l'année par ordre de Dieu et le premier jour
de Nisan ou Abib est donc le premier jour de l'année sacrée et,
par conséquent, commence le Nouvel An.
Exode 12:1-11
L’Éternel dit à Moïse et à Aaron dans le pays
d’Égypte :
2
Ce mois-ci sera pour vous le premier des mois ;
il sera pour vous le premier des mois de l’année.
3
Parlez à toute l’assemblée d’Israël, et dites : Le dixième jour de ce mois,
on prendra un agneau pour chaque famille, un agneau pour chaque
maison.
4
Si la maison est trop peu nombreuse pour un agneau, on le prendra avec son
plus proche voisin, selon le nombre des personnes ; vous
compterez pour cet agneau d’après ce que chacun peut manger.
5 Ce sera un agneau sans défaut,
mâle, âgé d’un an ; vous pourrez prendre un agneau ou un
chevreau.
6
Vous le garderez jusqu’au quatorzième jour de ce mois ; et toute l’assemblée
d’Israël l’immolera entre les deux soirs.
7
On prendra de son sang, et on en mettra sur les deux poteaux et sur le
linteau de la porte des maisons où on le mangera.
8
Cette même nuit, on en mangera la chair, rôtie au feu ; on la mangera avec
des pains sans levain et des herbes amères.
9 Vous ne le mangerez point à
demi cuit et bouilli dans l’eau ; mais il sera rôti au feu, avec
la tête, les jambes et l’intérieur.
10 Vous n’en laisserez rien
jusqu’au matin ; et, s’il en reste quelque chose le matin, vous
le brûlerez au feu.
11
Quand vous le mangerez, vous aurez vos reins
ceints, vos souliers aux pieds, et votre bâton à la main ; et
vous le mangerez à la hâte. C’est la Pâque de l’Éternel.
Le mois de la Pâque
qui est Nisan ou Abib est spécifiquement commandé par le
Seigneur comme étant le début de l'année (voir aussi Nom.
9:1-3 ; 33:3 ; Josué 4:19 ; Ézéchiel 45:18,21). Ce commencement
symbolise le rachat (rédemption) de l'Israël de Dieu du système
du monde (Gal. 1:4 ; Apoc. 14:4).
L'observation de l'équinoxe automnal, c'est-à-dire, ‘la fin (sortie)
de l'année’ (voir Exode 23:16), et de l'équinoxe vernal ou du
printemps, appelé ‘le retour de l'année’ (1Rois 20:26 ; 2Ch.
36:10 AV), était importante pour contrôler le calendrier et par
la suite les festivals. Ainsi, l'année commençait avec la
nouvelle lune la plus proche de l'équinoxe vernal quand le
soleil était dans le signe du Bélier (Jos., Ant. 3.201 [mieux
vaut voir
Ant. (Antiquités des Juifs)
III.x.5]), et la Pâque au quatorzième jour de Nisan coïncidait
avec la première pleine lune (Ex. 12:2-6).
(The Illustrated
Bible Dictionary,
J D Douglas & N Hillyer, rédacteurs, IVP, 1980 ; art.
'Calendar',
Vol. 1, p. 223).
F. F. Bruce,
l'auteur de cet article, continue à dire :
En général, le calendrier juif du temps du Nouveau Testament (au moins avant
70 après J.C.) suivait la méthode de calcul sadducéenne,
puisque
c'est sur la base de ces calculs que les services du Temple
étaient réglementés.
Ainsi, le jour de la Pentecôte était compté en tant que le
cinquantième jour après la présentation de la première gerbe
d'orge récoltée, i.e, le cinquantième jour (inclus) à
partir du premier dimanche après la Pâque (cf. Lév.
23:15f.) ; de là, il tombait toujours un dimanche, comme c’est
le cas dans le calendrier chrétien. La méthode de
calcul
des pharisiens, qui est devenue standard après l’an 70 EC, a interprété
comme ‘sabbat’ dans Lév. 23:15, le jour du festival des Pains
sans Levain et non le sabbat hebdomadaire. Dans ce cas, la Fête
de la Pentecôte tombait toujours le même jour du mois [6 Sivan].
(ibid., p. 225)
Il
est tout à fait évident que si 1 Abib est mal calculé,
alors les festivals du début de l'année seront observés à des
dates erronées et, si 1 Tishri est mal déterminé, les festivals
restants seront aussi observés à des dates erronées. Comment
alors comprendre Ésaïe 1:13-14 et Osée 2:11 ?
Ésaïe 1:13-14
Cessez d’apporter
de vaines offrandes : J’ai en horreur l’encens, les nouvelles
lunes, les sabbats et les assemblées ; je ne puis voir le crime
s’associer aux solennités.
14 Mon âme hait vos nouvelles lunes et vos fêtes ; elles me sont à charge ; je
suis las de les supporter.
Osée 2:11
Je ferai cesser
toute sa joie, ses fêtes, ses nouvelles lunes, ses sabbats et
toutes ses solennités. (LSG)
Ici, nous voyons la
pollution des Fêtes, des Nouvelles Lunes et des Sabbats. Dieu y
met fin ici parce qu'Il n'a pas sanctionné la façon dont ils ont
été déterminés ou observés.
Le Nouvel An selon le Judaïsme
Notez ici les
commentaires de l’encyclopédie Encyclopedia Judaica
concernant l'exactitude ou non des ajournements.
La détermination de Rosh HaShanah (Jour de l'An).
L'année commence le 1 Tishri, qui est rarement le jour du
molad, car il existe quatre obstacles ou considérations,
appelées dehiyyah, dans la détermination du premier jour
du mois (rosh hodesh). Chaque dehiyyot peut
entraîner un ajournement de deux jours : (1) principalement pour
empêcher que le Jour des Expiations (10 Tishri) ne tombe le
vendredi ou le dimanche, et que Hoshana Rabba (le septième jour
de Sukkot ; 21 Tishri) ne tombe le samedi, mais aussi en partie
pour des raisons astronomiques ... (2) entièrement pour une
raison astronomique, si le molad tombe à midi ou plus
tard, Rosh HaShanah est reporté d’un jour (ibid., p. 44).
Les troisième et
quatrième dehiyyah sont des règles plus complexes
impliquant des moments spécifiques du molad et l'ajournement
conséquent de 1 Tishri. Ces moladot sont tabulés avec des
ajournements spécifiques décrits dans l'article de
l'encyclopédie Encyclopedia Judaica. Cette règle
d'ajournement n’était pas connue au temps de Christ et au moment
de la compilation du Talmud. Le Talmud montre clairement que le
Jour des Expiations tombait un vendredi ou un dimanche au moment
de sa compilation et au moment de la compilation de la Mishna
et, donc, au temps de Christ.
Par ailleurs, on a
constaté que les Jours Saints tombaient le jour précédant ou
suivant le Sabbat (cf. Soncino Talmud : Shabbat 114b ;
Menachoth 100b).
Mishna :
(Besah
2:1) Lors d’un festival qui coïncidait avec la veille du Sabbat
[vendredi], une personne ne devrait pas cuisiner pour commencer
le jour de festival [vendredi] pour les besoins du Sabbat. Mais
elle prépare la nourriture pour le jour de la fête et s'il reste
quelque chose, elle le garde pour l'utiliser le jour du sabbat.
Et elle prépare un plat cuisiné à la veille du jour de festival
[jeudi] et
s'en
sert
[pour préparer
la
nourriture le vendredi]
pour le Sabbat aussi bien.
(2:2) [Si un jour de festival] coïncidait avec le jour après le Sabbat
[dimanche], la maison de Shammai dit, “Ils immergent tout avant
le Sabbat.” Et la maison de Hillel dit : “Les ustensiles
[doivent être immergés] avant le Sabbat. Mais l'homme [peut
immerger] au Sabbat [lui-même].”
(Shabbat 15:3) Ils plient des vêtements même quatre ou cinq fois. Et ils
étendent les lits la nuit du Sabbat pour l'utilisation le jour
du Sabbat,
mais pas
le jour du Sabbat pour les utiliser après le Sabbat. R. Ismaël dit : “Ils plient les vêtements et disposent
les lits le Jour des Expiations pour le Sabbat.”
(Sukkah 5:7) Trois fois par an, toutes les gardes sacerdotales se partagent
à
parts égales les offrandes des fêtes et la division des
Pains de Proposition. À la Pentecôte, ils lui disaient : “Ici
vous avez du pain sans levain, voici du pain avec levain pour
vous.” La
garde sacerdotale
dont le temps de service est prévu
pour cette semaine est celle qui offre les offrandes
quotidiennes entières, les offrandes apportées en raison de vœux
et des offrandes volontaires, et les autres offrandes publiques.
Et elle offre tout. Un jour de festival
qui vient
après un Sabbat, que ce soit avant ou après celui-ci, toutes les
gardes sacerdotales étaient
égales dans la division des Pains de Proposition.
(Arakhin 2:2) Ils ne comptent pas moins de quatre mois complets dans
l'année, et [aux sages]
ne sont jamais apparus plus de huit.
(Hagigah 2:4) La Pentecôte qui coïncidait avec un vendredi
– La Maison de Shammai dit : “le jour de l'abattage [toute
l’offrande entière apportée en accomplissement des exigences de
présentation devant le Seigneur] est le jour après le Sabbat.”
Et la Maison d’Hillel dit : “le jour de l'abattage [de
l'offrande entière] n'est pas après le Sabbat.” Mais ils sont
d'accord que si cela coïncidait avec le Sabbat, le jour de
l'abattage [de l'offrande entière] est après le Sabbat. Et le
grand prêtre ne met pas ses vêtements. Et on leur permet de
conduire une lamentation ou de faire un jeûne, afin de ne pas
confirmer l'avis de ceux qui disent : “La date de la Pentecôte
[doit toujours tomber] après le Sabbat [le dimanche].”
Il est donc
impossible que les ajournements
aient été en place à
l'époque du Christ. Nous continuons :
... Il était attendu que le système actuel devait être
remplacé [c’est nous qui soulignons] de nouveau par un
système basé sur des valeurs vraies [par opposition à des
valeurs moyennes] plus proche du calendrier juif plus ancien
dans lequel les Nouvelles Lunes (les jours des phasis
[i.e,
durée de l'intervalle entre la conjonction vraie et la première
observation du nouveau croissant]) et les intercalations étaient proclamées sur la base à
la fois d'observation et du calcul (ibid., p. 47).
Il
faut noter qu'on nous dit que le calendrier juif actuel n'est
pas correct et doit être révisé !
En outre, on nous informe que le Jour de la Fête
des Trompettes est rarement le jour du molad (la conjonction),
ce qui signifie que le jour 'saint' n'est souvent pas observé le
bon jour, comme le sont les jours de festival suivants.
Veuillez vous
rappeler les références antérieures à Genèse 1:14.
Historique.
Selon une tradition citée au nom de Hai Gaon (d. 1038), le
calendrier juif actuel a été introduit par le patriarche Hillel
II. … en 358/59 EC ...
Bien qu'il ne soit pas déraisonnable d'attribuer à Hillel II la
fixation de l'ordre régulier des intercalations,
sa part entière dans le calendrier fixe actuel
est douteuse
(ibid., p. 48).
Les intervalles d'intercalation étaient en premier irrégulières,
l'intercalation étant en partie en raison de l'état dominant de
produits agricoles divers et aux conditions sociales. ... l'état
des récoltes est finalement déterminé par la position du soleil
dans son parcours annuel (ibid., p. 49).
Les lecteurs
ont peut-être déjà
remarqué que certains commentateurs du calendrier semblent
accorder plus d'importance aux conditions météorologiques
locales pour déterminer si le printemps a commencé ou non.
Sûrement, il est reconnu que c'est la position équinoxiale du printemps
de la Terre qui détermine le début du printemps annuel, et
la pleine lune (la nuit du 15 Abib) après l'équinoxe détermine
le moment de la saison de la Pâque.
Il existe, par ailleurs, des preuves irréfutables tirées à
partir des ouvrages d'auteurs connaissant parfaitement le
calendrier, que l’ordo intercalationis actuel et le
molad au temps marqué ne faisaient pas encore partie
intégrante du calendrier de Hillel II, ceux-ci étant encore
considérés comme faisant partie intégrante des autres styles de
l'ordo
intercalationis et du molad aussi tardivement qu’au
11ème siècle. Ceux-ci ont probablement affecté les
deux dehiyyot restants ... Rendu au Xe siècle, le
calendrier juif était exactement le même qu’aujourd'hui (ibid.,
p. 50).
Les méthodes pour
déterminer le calendrier se sont développées et ont évolué
autour des traditions de Juda jusqu'au Xe siècle où elles
étaient alors en place. Depuis lors, le Judaïsme
suit son propre système,
qui place et détermine
son Nouvel An à partir de ses traditions et non pas au premier jour du
premier mois comme
l'a ordonné Dieu par Jésus-Christ.
La Nouvelle Lune
La Nouvelle Lune
était l'aspect le plus important pour déterminer les mois, et la
Nouvelle Lune de Nisan déterminait l'année et non Tishri tel
qu’observé par le Judaïsme. Rosh HaShanah, dans son système
actuel de détermination, ne peut pas être considéré comme une
observance biblique correcte ou comme étant une observance
chrétienne correcte.
Philo of Alexandria [Philon
d'Alexandrie]
(tr. par F H Colson (University Press de Harvard,
Loeb Classical Library,
Cambridge, MA, 1937) ;
The Special Laws
[Les Lois Spéciales], II, XI, 41)
nous dit : “La troisième [fête] est la nouvelle lune qui suit la
conjonction de la lune avec le soleil”. Et dans II, XXVI, 140
: “Ceci est la Nouvelle Lune, ou le début du mois lunaire, à
savoir, la période entre une conjonction et la suivante, dont la
longueur a été calculée exactement dans les écoles
d’astronomie”. Il
convient de noter que
l'édition populaire de Hendrickson Publishers (1993) de la
traduction de l’année 1854 de C. D. Jonge
ne contient pas les mêmes
informations que la traduction de Colson.
Et les indications sont à l’effet que les
conjonctions étaient déterminantes dans le calcul du premier
jour du mois.
Le Calendrier “du Christianisme”
Les lecteurs
doivent noter les indications de l'absence de règles
d'ajournement dans l’Église primitive, certes catholique, mais
néanmoins pertinente
pour notre prise de
décision sur ces questions de détermination du calendrier que
les chrétiens doivent observer.
Hippolyte (170-236
EC) dans son ouvrage La Réfutation de Toutes Hérésies (VIII.xi,
dans ANF, Vol. V, p. 123) déclare :
Pâques/Easter
doit être célébrée le quatorzième jour du premier mois,
conformément au commandement de la loi, quel que soit le jour
(du mois) où cela a lieu.
Anatolius
d'Alexandrie (ca. 230 EC- ca. 280 EC) dans The Paschal Canon
(ANF, Vol.
VI, pp. 146-147)
dit :
(I) De même qu'ils [Isidore, Jérôme, Clément] diffèrent
également par leur langage,
ils sont néanmoins parvenus à un seul et même calcul très précis
de
Pâques/Easter, le jour, le mois et la saison se
rencontrant en accord avec le plus haut honneur pour la
résurrection du Seigneur. Mais Origène aussi, le plus érudit de
tous et le plus habile et précis à faire des calculs, .... a
publié de manière très élégante un petit livre sur
Pâques/Easter. Et dans ce livre, tout en déclarant, en ce qui
concerne le jour de Pâques/Easter,
qu'il faut prêter attention non seulement à la course de la lune
et au transit de l'équinoxe, mais aussi au passage du soleil,
(II) Il y a, alors, durant la première année, la nouvelle lune
du premier mois, qui est le début de chaque cycle de dix-neuf
ans, au vingt-sixième jour du mois appelé par les Égyptiens
Phamenoth. Mais, selon les mois des Macédoniens, il se
produit le vingt-deuxième jour de Dystrus. Et, comme le diraient
les Romains, c'est le onzième jour avant les calendes (premier)
d’avril. (III) Et cela peut être appris de ce que Philon et
Josephus et Musaeus ont écrit ... les deux Agothobuli, qui
étaient surnommés les Maîtres, et l’éminent Aristobulus, qui
était l’un des Soixante-dix qui ont traduit les Saintes
Écritures sacrées des Hébreux pour Ptolémée Philadelphus et son
père.... Ces auteurs, en résolvant certaines questions qui sont
soulevées par rapport à l'Exode, disent que tous devraient
sacrifier la Pâque après l'équinoxe vernal au milieu du premier
mois.
Et cela se produit lorsque le soleil traverse le premier segment
du soleil, ou, comme certains d'entre eux l'ont nommé, le cercle
zodiacal.
(IV) Mais cet Aristobulus ajoute aussi que pour la fête de la
Pâque, il était nécessaire non seulement que le soleil passe le
segment équinoxial, mais la lune aussi.
Cette lettre de
l'empereur, Constantin I (306-337 EC) écrite après Nicée,
devrait illustrer davantage le type de problème de calendrier
auquel nous sommes confrontés :
Constantin,
en août, aux églises. ...
Quand la question a surgi concernant le jour le plus saint de
Pâques/Easter, il a été décrété d'un commun accord
qu'il serait opportun que cette fête soit
célébrée le même jour par tous, en tout lieu. ... des plus
indignes que nous suivions la coutume des Juifs dans la
célébration de cette très sainte solennité, qui, misérables
souillés !
ayant souillé leurs mains d’un
crime abominable, sont justement aveuglés dans leurs esprits.
Il convient donc que, rejetant la pratique de ce peuple, nous
perpétuions à tous les âges futurs la célébration de ce rite,
dans un ordre plus légitime, que nous avons gardé depuis le
premier jour de la passion de notre Seigneur jusqu’aux
temps présents. N’ayons donc rien en commun avec la populace la
plus hostile des Juifs. Nous avons reçu du Sauveur une autre
méthode. Une voie plus légale et appropriée est ouverte à la
très sainte religion.
En poursuivant cette voie avec un consentement unanime,
retirons-nous, mes très honorés frères,
de cette odieuse communauté. ...
Comme il est nécessaire que cette
faute soit amendée de telle sorte que nous n'ayons plus rien en
commun avec l'utilisation de ces parricides et meurtriers de
notre Seigneur ; et que l’ordre le plus commode soit observé par
toutes les églises de l'Ouest, aussi bien que celles des parties
du sud et du nord du monde, et aussi par certaines de l'Est, il
est donc jugé le plus équitable et le plus approprié, et je me
suis engagé à ce que cette entente rencontre votre approbation,
à savoir que la coutume qui prévaut avec un seul consentement
dans la cité de Rome et partout dans toute l'Italie, l'Afrique
et l'Égypte, en Espagne, en Gaule, en Grande-Bretagne, Libye,
toute la Grèce, le diocèse de l'Asie, le Pont et Cilice, serait
volontiers embrassée par votre prudence, ... et de n'avoir
aucune fraternisation avec la fraude des Juifs. Et, pour résumer
le tout en quelques paroles, il est agréable au jugement commun
de tous, que la fête la plus sainte de Pâques/Easter soit
célébrée un seul et même jour (A Historical View of THE
COUNCIL OF NICE ; avec une TRADUCTION DE DOCUMENTS par Rev.
Isaac Boyle, D.D.; T Mason et G. Lane, New York, 1839 ; pp.
51-54).
Non seulement nous
percevons un niveau élevé de manipulation du pouvoir, de
propagande et de croyance religieuse, mais nous voyons aussi
l'expression des racines de l'antisémitisme dans la culture
occidentale venant du gouvernement mondial de l’époque.
Il
est intéressant de voir comment le dernier grand bastion de la
résistance, la Grande-Bretagne, est tombé sous l'assaut de
l’altération
du calendrier et de plus religieuse. L'historien et évêque
britannique Bede (vers 672-735 EC), dans son ouvrage
The Ecclesiastical History of the English People
[L'Histoire Ecclésiastique des Peuples Anglais],
en particulier aux chapitres 25-26 du Livre III, a beaucoup à
dire concernant le Synode de Whitby de 664 EC et sur les
discussions présidées par le Roi Oswy (612-670), notamment entre
l'Évêque Colman et l'enthousiaste de Rome, l'Abbé de Ripon,
Wilfred, au monastère de Streanaeshalch (lit. The Bay of the
Beacon, connu plus tard comme l'Abbaye d'Hilda).
Bede précise et explique très clairement que le calcul de la
date de Pâques/Easter n'était pas simplement une question
technique ou isolée. Le mouvement de Pâques/Easter était l’une
des nombreuses choses dont l'argument en termes de symboles
(comme nous dirions, mais le symbole est pour nous un mot
limitatif, mystères diraient-ils) se sont révélés chargés
de signification. Pâques/Easter devait être juste à l'équinoxe,
car
l'allongement des jours représentait le triomphe du Christ sur
les puissances des ténèbres.
Cela devait se situer au premier mois de l'année
lunaire, car c'était le mois où le monde avait été créé et où il
devrait être nouvellement créé. Il fallait que ce soit au moment
où la lune était sur le point de s’affaiblir, car la lune tourne
autour de la terre vers les choses célestes [Apoc. 12:1; Mal.
4:2 ; Luc 2:32 ; Ésaïe 60:1-3]. Il était approprié que
Pâques/Easter devrait toujours tomber dans un espace de sept
jours, car sept était un certain nombre de signification divine.
Considérée d'un autre point de vue, Pâques/Easter devait être
calculée de telle façon à accomplir les deux, l’Ancienne Loi des
Juifs et la Nouvelle Loi de Christ. Si on les célébrait au bon
moment, alors tout était en harmonie. (Introduction, p.
xviii, par James Campbell, qui a traduit L'Histoire
Ecclésiastique des Peuples Anglais de Bede pour La Grande
Série d'Histoires par
Washington Square Press,
NY, 1968).
C'est pourquoi nous
avons célébré la Gerbe Agitée le dimanche de 15 Nisan en 1997
et à partir de
cette date nous avons compté la Pentecôte.
C'est également la raison pour laquelle le système des églises
dominantes ou traditionnelles a attendu jusqu'au dimanche
suivant ou l’autre après
–
qui était en fait le 22 Nisan en 1997
– pour célébrer le dimanche de Pâques et à partir duquel on compte la
Pentecôte.
Avant de citer
directement Bede, examinons une note de bas de page :
Tant les Celtes que leurs adversaires
ont convenu que
Pâques/Easter devait être calculée en fonction
de la pleine lune qui arrive le jour de l'équinoxe de printemps
ou après. Mais les Celtes considéraient que le dimanche de
Pâques était celui qui se produisait entre le quatorzième jour
de la lune (i.e., le jour de la pleine lune) et le
vingtième jour, les deux inclus. Cela veut dire que si la pleine
lune arrivait un dimanche, ils l’établissaient en tant que le
dimanche de Pâques. Les autres églises ont refusé de faire du
jour de la pleine lune le dimanche de Pâques. Ainsi, le système
que Bede a utilisé et qui est devenu universel dans l'Ouest,
calculait le dimanche de Pâques comme celui qui tombait entre le
quinzième et le vingt et unième jour de la lune. Si la pleine
lune à l'équinoxe ou après arrivait un dimanche, alors le
dimanche suivant était le dimanche de Pâques (ibid., n.
44, pp. 400-401).
Après que l'Évêque
Colman ait indiqué que sa célébration de Pâques/Easter était
reçue de ses anciens et était “la même que celle que le
bienheureux Jean l'Évangéliste, le disciple particulièrement
aimé du Seigneur, a célébré”, le fondateur de l'Ordre bénédictin
en Grande-Bretagne, Wilfred, a répondu :
L’Easter/Pâques que nous observons, nous l'avons vue célébrée
par tous à Rome, où les bienheureux Apôtres Pierre et Paul ont
vécu, enseigné, souffert et ont été enterrés. C'est ce que nous
avons vu observé par tous en Gaule et en Italie quand nous avons
voyagé chez eux pour étudier et prier.
C'est ce que nous avons appris à
pratiquer en
Afrique, en Asie, en Égypte et en Grèce, et dans le monde
entier, partout où la foi de Christ a été répandue à travers
diverses races et langues. Tous utilisent la seule et unique
façon de déterminer la date d’Easter/Pâques. Les seules
exceptions sont ces gens et leurs complices dans leur
entêtement, je veux dire les Pictes et les Britanniques, avec
lesquels (les habitants des deux dernières îles de l'océan et
seulement sur une partie de celles-ci) ils se dressent contre le
monde entier, luttant stupidement (ibid., pp. 160-161).
Le commentaire
suivant de Wilfred est fascinant, surtout quand on constate que
tous les deux se sont trompés ; mais Wilfred était évidemment le
plus rusé et le mieux informé.
Loin de nous
l'idée d'accuser Jean de folie, car il observait les préceptes
de la Loi de Moïse littéralement, à un temps où l'Église suivait
encore les Juifs en bien des choses ; et les Apôtres n'ont pas
pu soudainement mettre de côté toute l'observance entière de
la Loi établie par Dieu ... Ainsi, Jean, selon la coutume de la
Loi, a commencé la célébration de la fête de Easter/Pâques en
soirée du quatorzième jour du premier mois, sans se soucier de
savoir si elle tombait le jour du Sabbat ou tout autre jour [Donc,
il n'y avait aucun ajournement ici !] (ibid., pp. 161-162).
Wilfred continue
ensuite en contredisant ses propos et se rallie à la convention
Catholique.
Ce modèle
d'imposition universelle de la datation et du mode d'observance
dans la controverse de la Pâque versus Pâques/Easter, a persisté
à travers les siècles. L’encyclopédie
The New Catholic
Encyclopedia
commente :
Puisque la majorité des premiers chrétiens étaient des juifs
convertis, il est compréhensible que, dès le départ, le
calendrier chrétien ait été régi par le fait que la mort et la
Résurrection de Christ avaient eu lieu au moment de la fête
principale juive, le Pasch, ou la Pâque, célébrée le 14ème
jour du mois de Nisan, c'est-à-dire, à la pleine lune suivant
l'équinoxe de Printemps. Cependant, plutôt que de suivre
littéralement la Pâque juive, car cela nécessiterait la
commémoration de la Résurrection un jour différent de la semaine
chaque année, la tradition chrétienne (sanctionnée par le
Concile de Nicée I en l’année 325 ; ConOecDecr 2-3, n.6) a fixé
l'anniversaire de la Résurrection de Christ au jour même de la
semaine (le premier jour) où la résurrection s’est produite. En
conséquence, Easter/Pâques tombe le premier jour de la semaine
(dimanche) après la première pleine lune suivant l'équinoxe de
printemps, et peut ainsi être aussi tôt que le 22 mars et aussi
tard que le 25 avril [ce qui en ferait la deuxième pleine
lune après l'équinoxe] (ibid., McGraw Hill, NY, 1967, pp.
1062-1063).
Les dates les plus
tardives ici ne traitent pas de la détermination des dates de la
Pâque des 14-15 Nisan, mais se réfèrent aux dates les plus
tardives auxquelles le dimanche tombe et qui peuvent se situer
plusieurs jours après le 14 Nisan. Les dates les plus tardives
possibles auxquelles la Pâque peut tomber sont dictées par les
anciennes règles qui stipulent également que le soleil est dans
le signe du bélier. Le soleil quitte le Bélier du 10-20 avril,
et la dernière date possible pour la Pâque est donc le 20-21
avril.
Ce qui est le plus
important dans ces citations ici, c’est que nous voyons que
l'influence à la fois de Rome et, plus tard, du Judaïsme, a
pratiquement occulté la vraie Pâque. Les schismes orthodoxes
postérieurs ont rendu le problème encore plus compliqué dans la
mesure où ils ont adopté les ajournements juifs postérieurs et
ont ensuite observé leur Easter/Pâques une semaine après les
dates juives pour les 14-15 Nisan.
Le Catéchisme de
l'Église catholique (St Paul, Libreria Editrice Vaticana, 1994, l'Article 1170) dit :
“Au Concile de Nicée, en l’an 325, toutes les Églises ont
convenu que Easter/Pâques, la Pâque Chrétienne, devait être
célébrée le dimanche suivant la première pleine lune (14 Nisan)
après l'équinoxe vernal. La réforme du calendrier occidental,
appelé “Grégorien” d’après le Pape Grégoire XIII (1582), a
entraîné un écart de plusieurs jours avec le calendrier
Oriental. Aujourd'hui, les Églises d'Orient et d’Occident
cherchent un accord afin de célébrer à nouveau le jour de la
résurrection du Seigneur à une date commune”.
En 1997, les
églises occidentales ont célébré Easter/Pâques une semaine après
le dimanche qui tombait le vrai 15 Nisan en mars. Le système
orthodoxe, dont l'église ukrainienne est un exemple, a célébré
son Easter/Pâques le dimanche une semaine plus tard que les
ajournements juifs, le 27 avril. Les Juifs sont un mois plus
tard que l'Occident dans la huitième et dix-neuvième année de
leur cycle de calendrier. Il y a une conséquence additionnelle
en ce que la Pentecôte et la fin des festivals de l'année sacrée
(la Fête des Trompettes, le Jour des Expiations, la Fête des
Tentes) seront retardées d’un mois. Un effet similaire à celui
des ajournements juifs a été pris en compte dans le système
orthodoxe. À l'origine, la convention occidentale n'était pas
acceptée par les Églises d'Orient en Syrie et en Mésopotamie,
particulièrement, à Antioche. Ils s’en tenaient au système
Quartodeciman jusqu'à ce que cette question soit résolue. Le
Canon I du Concile d'Antioche de 341 montre que les évêques
orientaux ont été contraints d’accepter le système romain tel
que déterminé à Alexandrie (voir le document d'étude
Jéroboam et le Calendrier Hillel (No.
191) pour plus de détails). Les russes se
sont convertis au Christianisme suivant le baptême d'Olga de
Kiev en l’an 955. Son fils Svyatoslav de Kiev a saccagé le
royaume juif khazar des Askenaz en 967. Ainsi, ils ont été
absorbés par la Russie, et le petit-fils d'Olga, Vladimir, a
accepté le Christianisme et a officiellement adopté la religion
en l’an 988/989 (cf. Milner-Gulland et Dejevsky, Cultural
Atlas of Russia and the Soviet Union, Time-Life Books, 1994,
p. 8).
L'influence du
système juif khazar
ne doit pas être
sous-estimée.
L'influence judaïque sur le système orthodoxe russe était si
grande que dès la deuxième moitié du XVe siècle,
il a été jugé nécessaire
de le soumettre à une répression sévère
(voir ERE, art. ‘Russian Church’, Vol. 10, p. 869).
Jusqu'en 1480, avec Ivan III Vasilievich, la Russie avait été
sous les Tartares ou Mongols (ibid., p. 870) et ils avaient été
extrêmement tolérants envers les religions comme l’avait été
la Khazarie avant eux.
Au milieu du XVe
siècle, la Russie était divisée en deux agrégations politiques
et la partie occidentale sous domination lituano-polonaise
catholique réprimait les orthodoxes de toutes les manières
possibles
(ibid., pp. 869-870). Combiné à l'effet du refus par l'Église
Orthodoxe d’adopter le calendrier Grégorien, cela explique
probablement la variation dans la datation d’Easter/Pâques.
C'est la combinaison de l'échec à ajuster les erreurs du
calendrier pour
qu'il coïncide avec le système grégorien et
de l'ajournement à
la Nouvelle Lune suivante qui, en 1997, correspondait aux
ajournements juifs.
Durée de la Pâque
Lorsque Jésus
Christ s’est réuni avec les Apôtres pour ce que Paul appelle
le Dîner du
Seigneur (1Cor. 11:20 ; voir aussi Jean 13:2,4 ;
21:20), cette nuit-là était la veille avant la Pâque juive.
L'événement que les Chrétiens doivent observer est en soirée du
14 Abib, tandis que les Juifs observent seulement la soirée du
15 Abib, avec l’abattage des agneaux de la Pâque dans
l'après-midi précédant immédiatement cette nuit-là , tel que
décrit également à Exode 12:40-42. Le Dîner du Seigneur de 1997
est tombé en soirée du vendredi, le 21 mars (14 Abib), puisque
la Nouvelle Lune vernale était le 9 mars et que l'équinoxe
vernal était juste avant minuit le 20 mars. Est-il ironique que
le 22 mars ait coïncidé avec la Fête juive de Pourim (14 Adar
II) ? (Voir Esther 9:18-19.)
La soirée du 15
Nisan est décrite comme la Soirée Mémorable et les
Chrétiens observent ainsi les deux soirées
– mais l'accent est
mis sur le 14 Nisan et non sur le 15 Nisan et la Pâque continue
jusqu'au dimanche (tel qu’enregistré par Tertullien)
indépendamment de quand 14 Nisan se produit. Selon Tertullien,
la crucifixion et la résurrection étaient traitées de la même
manière, et le mot Pascha (ou la Pâque) désignait les
deux jours ou la période de la crucifixion commençant à partir
du 14 Nisan jusqu’au dimanche (qui était l'Offrande de la Gerbe
Agitée et à partir de laquelle la Pentecôte était déterminée)
(cf. Cath.
Encyc., Vol.
III, art. 'Calendar', pp. 159ff.). Il faut également rappeler
que la
détermination du système d’Easter/Pâques est en accord avec le
Concile de Nicée, mais
que les canons du Concile ne font aucune mention d'une telle décision
(cf.
Cath.
Encyc.,
ibid., p. 160 ; cf. Turner, Monumenta Nicaeana 152 ; cf.
Cath.
Encyc.,
Vol.
V, art. 'Easter',
p. 228).
Résumé
L'intention des
faiseurs d'histoire du calendrier, comme le montre ce bref
document, semble être de créer suffisamment de confusion
pour qu'il soit impossible
d'observer la vraie saison de Pâque basée sur les dates correctes telles que
déterminées à partir de la vraie Nouvelle Lune du printemps du
nord. Les calendriers bibliques et de là, les temps des Fêtes
sont déterminés à partir du Premier mois, Abib (Ex. 12:2 ;
23:14-16 [le verset 16 dit que la Fête des Tentes est à la fin
de l'année (ou, plus correctement, au retour de l'année) ; voir
aussi Ex. 34:18-22] ; Lév. 23:4 ; Nom. 9:1-2 ; 28:16 ; Deut.
16:1 ; Josué 4:19 ; Ézéchiel 45:18-21). Les ajournements sont
en effet un déni du fait que le Calendrier est déterminé à
partir du Premier jour du Premier mois ! Le flux des
festivals commence à partir du Premier mois, Abib, et non au
Septième mois, Tishri.
Il va
donc de soi que nous avons l'immense responsabilité d'observer
fidèlement les jours sacrés corrects
et aussi d’aider à
les rétablir entièrement afin que d'autres puissent les observer
dans une obéissance gratifiante à la Parole du Dieu
Tout-puissant. Voir aussi le document d'étude
L'Altération du Calendrier de Dieu dans Juda (No.
195B).
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