Christian Churches of God

[156D]

 

 

 

Le Calendrier de Dieu, le Culte du Temple

et les Livres d'Hénoch et des Jubilés

 

(Édition 1.0 20141122-20141122)

 

Le présent document aborde la question du moment où nous rendons notre culte d’adoration, face à l'émergence de l'idée étrange et satanique qui promeut un calendrier fondé sur le Livre d'Hénoch et le Livre des Jubilés, deux textes issus du IIe siècle avant notre ère. Cette croyance hérétique resurgit de temps à autre au sein des ramifications non instruites des Églises de Dieu.

 

 

Christian Churches of God

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 Le Calendrier de Dieu, le Culte dans le Temple et les Livres d'Hénoch et des Jubilés [156D]

 


L’Église de Dieu, durant la période du Temple, observait rigoureusement les mêmes jours et moments que le Temple lui-même. Depuis l’époque de Noé, le calendrier était régi par un système lunaire fondé sur l'équinoxe qui déterminait l'année en Abib. Le système babylonien a modifié le début de l'année pour le placer au septième mois, mais les mois ont été conservés tels qu’ils l'avaient été depuis Noé. Les Babyloniens ont modifié les intercalations vers l’an 630 AEC (Avant l’Ère Courante). Par conséquent, lorsque les Juifs, sous l’autorité de Hillel II, les ont adoptées et ont promulgué le Calendrier Hillel en l’an 358 EC (Ère Courante), ils ont instauré les intercalations erronées, plaçant le calendrier dans des mois incorrects sept fois tous les 19 ans.

 

Le livre de la Genèse rapporte que le Déluge a été déterminé d’après les années du système antérieur au Déluge et remontant à Adam. Le terme que l’on trouve dans la Genèse pour désigner le mois est chodesh (SHD 2320), c’est-à-dire la Nouvelle Lune. Il signifie caché et désigne l'événement de la conjonction, qui mesurait les jours du Déluge, lequel a commencé au deuxième mois (chodesh), le dix-septième jour du mois (chodesh). Les mois ont été numérotés et l’ont demeuré tout au long de la période entière des Patriarches et du Temple. L'Église a numéroté les mois, tout comme les Samaritains l’ont fait. La pratique consistant à utiliser les noms hébreux pour les mois basée sur la pratique babylonienne s’est généralisée, et ces noms de mois sont entrés dans le récit biblique, bien que la Bible ne les cite pas tous. Cela implique en soi qu'ils n’étaient pas universels et n’ont pas remplacé le système du calendrier du Temple à numérotation, au moment où le Canon a été compilé. Tous les textes du Canon hébreu étaient achevés et compilés à partir de la mort d'Esdras en l’an 323 AEC (avant notre ère), laquelle a coïncidé avec Alexandre le Grand, dont la mort est également enregistrée la même année qu'Esdras, ou près de l’année 323 AEC, et de là compilés vers l’an 321 AEC.

 

Il y a une idée aberrante qui circule parmi les tenants de thèses racistes, selon laquelle le livre d'Énoch et le Livre des Jubilés seraient en quelque sorte inspirés, mais que le Canon ne l’est pas. Ils agissent ainsi pour introduire une variante du Calendrier de Qumran, basée sur le système solaire d'Énoch. Pour y parvenir, ils répandent la fiction qu’Énoch est l’ancien livre des Patriarches rédigé par le patriarche Énoch, qui était un homme juste. Le livre fait mention de l'ange Uriel, et ainsi, ils prétendent qu’Uriel a transmis le texte à Énoch, et de là, il précède Noé et le Pentateuque, et le rendrait donc inspiré. Ils utilisent ensuite le livre d’Esther comme exemple d'un livre postérieur non inspiré, dans le but d’attaquer ce qu'ils qualifient de Judaïsme. Cette vue relève de l’absurdité la plus fantaisiste, et il est difficile de comprendre comment des adultes peuvent être dupes de telles idées.

 

Le livre d’Esther a été intégré au Canon avec les autres textes à la mort d'Esdras en l’an 323 AEC et traduit dans la Septante au IIIe siècle AEC. Il s’agit d’un récit des activités durant la captivité Babylonienne, mais il représente une vérité plus profonde concernant le Messie et l'Église. Cette symbolique est présentée dans le document Commentaire sur Esther (No. 063).

 

Il est absolument absurde de prétendre que le livre d’Esther a été écrit vers l’an 150 AEC ou que toute autre livre du Canon a été rédigée aussi tardivement. La question des Apocryphes est une autre affaire. Nous savons qu'ils ont été écrits plus tard, mais leur nature non inspirée est évidente du fait de leurs contradictions avec le Canon. J’ai écouté des professeurs de Sciences religieuses de l'Afrique du Sud, et des personnes qui épousent leurs idées me présenter de tels concepts lors d'un séminaire. Les livres de Daniel, d’Esdras et de Néhémie, etc. été tous présentés comme des écrits tardifs. La présence de prophétie en ces livres n’est pas prise en compte comme une preuve de leur nature inspirée, mais plutôt comme une indication qu'ils ont été rédigés après les événements. J’ai attiré leur attention sur les découvertes archéologiques d’Éléphantine, traduites par Ginsberg. Ces découvertes sont publiées dans l'un des livres de texte les plus élémentaires du monde anglophone, et c’est celui de James B. Pritchard, The Ancient Near East An Anthology of Texts and Pictures, [L’Ancien Proche Orient Une Anthologie de Textes et d'Images], Vol. 1 Princeton University Press et Oxford University Press 1958. Si on va à la page 279 de cet ouvrage, on trouve une copie du Papyrus de la Pâque originale, qui était un ordre envoyé par le roi Darius à Arsames, le satrape d'Égypte, en l’an identifié comme étant 419 AEC. Il s’agit d’un ordre d’observer la Pâque que nous voyons identifiée dans les textes d’Esdras. Les personnes du Temple d’Éléphantine sont considérées, d'après les lettres trouvées sur place, d'avoir été en contact avec les prêtres de Jérusalem, et ils ont fourni des fonds pour la rénovation du Temple après sa construction. Ceci est en parfait accord avec le texte d’Esdras, et elles se réfèrent aux prêtres par leur nom tel qu'on le trouve dans les textes des Saintes Écritures. Ces éléments prouvent que les textes bibliques ont été écrits exactement au moment où la Bible affirme qu'ils ont été. Si un étudiant avait rédigé une dissertation sans tenir compte de ces textes, alors il/elle aurait été sévèrement pénalisé(e). Pourtant, nous voyons des professeurs d'université, par ignorance, qui écrivent des absurdités contraires.

 

Les livres d'Hénoch et des Jubilés ont été rédigés au début du deuxième siècle AEC et n’ont aucune autorité Canonique, et n’en ont jamais eu. Ils contredisent la Loi et le Témoignage. Ce sont ces écrits pseudépigraphiques. Il s’agissait d’une pratique en usage au IIe siècle AEC jusqu’au quatrième siècle EC, qui attribuait des écrits à des personnages, souvent bibliques et morts depuis longtemps. Il existe des livres attribués à Adam, Énoch, Abraham, Eldad et Modad. Il y a l'Apocalypse d'Adam, d'Élie, le Testament de Moïse, l'Apocryphe d'Ézéchiel, ainsi que les Questions, la Vision et la Révélation d’Esdras. Il existe des ouvrages sur et concernant Jacob, Job, Johannes, Jambres, Joseph et Asnath ; il y a une Prière de Manassé et même un traité prétendument écrit par Sem. Nul individu sérieusement formé ne se fera avoir par ces écrits.

 

Le Livre d'Énoch a été rédigé après cette période et révèle, par l’utilisation de noms grecs pour les mois – empruntés à des dieux et déesses hellénisés – une influence hellénistique qui ne peut pas être antérieure aux Ptolémées. C’était la visite d'Alexandre et de Ptolémée à Jérusalem qui a placé les Juifs en bonne position auprès des Grecs. La Septante était une traduction ordonnée après que Ptolémée eût pris le contrôle de l'Égypte, par ses successeurs, car les Grecs ont développé de bonnes relations avec les Juifs d’Alexandrie et Ptolémée a décidé de les utiliser. La meilleure manière de les rallier était de traduire le Canon existant des Écritures Saintes ; d’où l’émergence de la LXX.

 

Les Grecs n’avaient pas cette influence avant Alexandre le Grand, et elle ne fut établie en Égypte qu’à partir de 323 AEC. Les Séleucides ne sont pas entrés en Judée et n’ont pris le contrôle de leur système que bien après, vers le milieu du IIe siècle AEC sous Antiochos Épiphane. C’est la raison pour laquelle Onias IV a construit le temple à Héliopolis en Égypte vers l’an 160 AEC, conformément à la prophétie de Dieu à travers Ésaïe dans Ésaïe 19:19. La prochaine étape consistera à nous affirmer qu’Ésaïe a été rédigé après l’an 160 EC parce que le Temple a été construit à cet endroit à cette époque conformément à la prophétie, et qu’il doit s’agir d’un écrit postérieur à l'événement.

 

Le Livre d'Énoch présente, dans son calendrier, une influence grecque adoptant un système de calendrier égyptien, et indique la probable influence du gnosticisme primitif d'Alexandrie. Un proto-pharisien sectaire primitif est reconnu comme l’auteur des Jubilés dans la première moitié du IIe siècle AEC. Ce groupe a cherché à corrompre le calendrier du Temple pour y introduire ses traditions. Le calendrier d’Énoch est un calendrier solaire, et est basé sur un ancien calendrier égyptien qui compte douze mois de trente jours par an. L'intercalation s'effectuait en ajoutant cinq jours chaque année, considérés comme des jours ‘manquants’. Quatre de ces jours correspondaient aux équinoxes et aux solstices, et tous étaient nommés d’après l’un des dieux. Il n'a jamais été accepté par le système du Temple et a été introduit au sein d’un petit groupe à la théologie aberrante, à Alexandrie puis à Qumran. Les variations de deux semaines, ou périodes de quinze jours, suivent une alternance de quatorze jours et quinze jours dans certains calendriers. Les variations plus récentes sont directement anti-Sabbat et contraire au Quatrième Commandement. Leurs adhérents s’appuient sur une fiction selon laquelle le mot chodesh dans la Bible fait en réalité référence aux équinoxes, dont il y en a deux par an. Ils semblent ignorer que, dès l’époque de Noé, les mois ont été désignés comme Premier, Deuxième, Troisième, Quatrième, etc. Chodesh. Le Dixième Chodesh est mentionné dans Genèse 8:5. Les adhérents postérieurs ou actuels sont racistes. Ils rendent leur culte le dimanche et sont généralement antisémites.

 

La valeur du Livre d'Énoch réside uniquement dans son explication du texte de Genèse 6:4, montrant la compréhension correcte du texte face aux interprétations loufoques avancées par les Trinitaires modernes. Voilà pourquoi il est revendiqué que Jude cite Énoch, généralement par ceux qui cherchent à dénigrer ou réorienter les Saintes Écritures pour en dénigrer l’inspiration. Nous avons vu ce stratagème utilisé par l’église WCG (Worldwide Church of God) quand elle a cherché à déstabiliser la loi et à introduire le Trinitarisme. Jude ne cite pas Énoch. Il explique la compréhension correcte de Genèse 6:4.

 

Énoch est un embellissement de la compréhension correcte de ce qui s’est produit en Genèse 6:4, telle qu’elle était comprise à l'époque du Christ.

 

On explique la séquence complète du culte d’adoration dans le Temple dans le document Les Psaumes du Culte d’Adoration dans le Temple (No. 087). Nous incluons ici une partie du préambule pour traiter des temps, des services et des divisions.

 

“L'Église rend son culte chaque jour par la prière et par le jeûne certains jours. Conformément au système du Temple, il y avait des sacrifices chaque jour. Les sacrifices quotidiens étaient répartis entre les sacrifices du matin et du soir.

 

L'Église a suivi et suit toujours le système du culte d'adoration du Temple et son calendrier qui est basé sur les douze mois avec un deuxième douzième mois intercalé sept fois tous les dix-neuf ans (consulter le document Le Calendrier de Dieu (No. 156)). Il fonctionne selon la conjonction et numérote les jours à partir de la conjonction. Il y a approximativement 59 jours tous les deux mois. Le Sabbat a lieu chaque septième jour, ce qui est, et a toujours été, le jour que nous appelons maintenant le samedi dans le système païen français ou Saturday dans le système anglo-saxon (étant nommé d'après le dieu Saturne).

 

L'Église rend également son culte aux Nouvelles Lunes et lors des Jours Saints des Fêtes, et se réunit pendant toute la durée des Fêtes et ce, trois fois par an, comme commandé par Dieu par l’intermédiaire des prophètes (consulter aussi le document Les Sept Jours des Fêtes (No. 049)). Lors de ces trois périodes de Fête, la totalité des vingt-quatre divisions du sacerdoce officiaient/exerçait les fonctions ensemble (Schürer, History of the Jewish People in the Age of Jesus Christ (Histoire des Juifs à l'Époque de Jésus Christ), Vol. II, p. 292). Le Sacrifice Quotidien avait lieu le matin et le soir. Les divisions du sacerdoce assumaient les tâches (ou leur service) sur une base hebdomadaire et les prêtres étaient remplacés le jour du Sabbat. La classe sortante offrait le sacrifice du matin et la classe entrante offrait le sacrifice du soir (Schürer, ibid.).

 

Le sacerdoce était divisé en Vingt-Quatre Divisions, tout comme les Lévites, et la nation ou Congrégation d'Israël était également divisée en vingt-quatre divisions, “et chacune devait servir à tour de rôle chaque semaine comme représentant du peuple devant Dieu lorsque le sacrifice quotidien était offert” (Schürer, ibid. pp. 292-293). Contrairement aux prêtres et aux Lévites, la congrégation n'était cependant pas obligée de monter à Jérusalem pour la semaine, mais se réunissait dans ses synagogues pour la prière et la lecture de la Bible et seule une délégation se rendait probablement à Jérusalem (ibid. p. 293).

 

Le moment des sacrifices était à 9h00, ou la troisième heure, pour le sacrifice du matin, et à 15h00, ou la neuvième heure du jour, pour le sacrifice du soir. C’est lors ce sacrifice du soir, à la neuvième heure ou 15h00, qu'ils commençaient à égorger les agneaux de la Pâque. C'est la raison pour laquelle nous célébrons chaque année, le 14 Abib, Premier mois (Abib), la Mort de l'Agneau lors de ce service, après avoir commémoré le Dîner du Seigneur la veille, lors de la soirée précédente. Les agneaux étaient tués de la neuvième heure à la onzième heure, c'est-à-dire de 15h00 à 17h00, le 14 Abib (cf. Josephus, Wars of the Jews (les Guerres des Juifs), VI, ix, 3). Ce moment était en accord avec le sacrifice quotidien standard du sacrifice du soir.”

 

Ne vous faites pas avoir par ces erreurs du livre d’Énoch et des Jubilés du calendrier Solaire qui sont actuellement propagées, notamment depuis les États-Unis, souvent par des pratiques relevant de la sorcellerie.



 

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