Les Églises Chrétiennes de Dieu
[242B]
La Mort de l'Agneau
(Édition
4.5 19980314-20080119-20150510-20160305-20190224)
Ceci est une étude plus courte qui peut être lue
lors du service commémoratif de la mort de l’Agneau, le 14 Abib.
Courriel :
secretary@ccg.org
(Copyright
ã
1998, 2008, 2015, 2016, 2019 Wade Cox)
(Tr. 2003, rév. 2024)
Cette étude peut être
copiée et distribuée librement à la condition
qu'elle le soit en son entier, sans
modifications ni rayures. On doit y inclure le
nom, l'adresse de l’éditeur et l'avis des droits
d'auteur. Aucun montant ne peut être exigé des
récipiendaires des copies distribuées. De brèves
citations peuvent être insérées dans des
articles et des revues critiques sans
contrevenir aux droits d'auteur.
Cette
étude peut s’obtenir sur les pages du World Wide
Web :
http://www.logon.org/ et
http://ccg.org/
La Mort de l'Agneau [242B]
Nous avons examiné le moment de
la crucifixion et de la résurrection dans le document
Le Moment de la
Crucifixion et de la Résurrection (No. 159).
Chaque activité dans la
séquence de la Pâque a été faite conformément au Plan parfait de
Dieu, à Ses Lois et à Son timing.
Les Juifs ne se sont pas
trompés à propos du timing et Christ n'a pas été tué au mauvais
moment. Il a été tué exactement au moment où le premier agneau
de la Pâque a été tué sur le Mont du Temple, et conformément à
l'ordonnance publiée sur l'ordre de Dieu.
De Lévitique 23:4-14 nous
voyons l’ordonnance de la Pâque. Le sacrifice de la Pâque est
ordonné dans Exode 12:1-14.
De Deutéronome 16:1-8, nous
voyons que l'ordonnance a été changée par rapport à l'original.
Dans la première Pâque, elle a été célébrée dans les maisons en
Égypte et personne n'a été autorisé à en sortir.
Quand Israël a pris possession
de son héritage et de ses terres, ils ont ensuite reçu l'ordre
d'observer la Pâque à l'extérieur de leurs maisons. Ce n'est que
le matin des Pains Sans Levain qu'ils ont été autorisés à
retourner à leur logement approprié. Aussi à partir de ce
moment, ce pourrait être n'importe quel animal pur du troupeau
qui a été tué. Cependant, la Pâque a toujours été symbolisée par
l'agneau et c’était l'animal le plus commun et accepté pour le
repas. La Soncino cite Abraham ibn Ezra qui dit qu’ils peuvent
retourner à leur logement provisoire mais pas à leur domicile
permanent à partir du 15 Abib.
Le Messie est identifié en tant
que l'Agneau de Dieu dans Jean 1:29-37 où Jean affirme la
préexistence de Jésus. Jean le Baptiste est né avant Christ,
cependant, il dit que Christ
l'a précédé parce
qu'il était avant lui.
Ce texte fait suite à la
section dans Jean 1:18 où nous voyons que le Messie a été le
seul Dieu engendré [seul né] [monogenes
theos] qui est dans le sein du Père, Il [Le (ajouté)] révèle
[ou déclare] (cf.
Concordant Literal New
Testament (Nouveau Testament Littéral Concordant) et aussi
Greek-English
Interlinear RSV (Interlinéaire RSV grec-anglais) de Marshall).
Jean affirme également que le
monde (i.e. aiõn (SGD
165), qui signifie un âge)
a été créé par Christ (Jean 1:10). C'était le Cosmos de cet âge
ou aiõn (SGD 165) et
non la création de la planète.
En tant que la parole, il est devenu chair et il a habité
avec nous. Cette expression de
Logos était connue
dans la Judée antique sous le nom de
Memra. Son statut
était celui de l'Agneau de Dieu enlevant les péchés du monde. La
signification de l'agneau apparaît à maintes reprises dans les
sacrifices comme offrandes pour le péché, la paix et d'autres
choses.
Le changement de
l'idée maîtresse
de l'agneau dans la prophétie vient d'Ésaïe 16:1-5. Ce texte parle de
l'agneau.
Ésaïe 16:1-5 1 Envoyez les agneaux au souverain du
pays, envoyez-les de Séla, par le désert, à la montagne de la
fille de Sion.
2
Tel un oiseau
fugitif, telle une nichée effarouchée, telles seront les filles
de Moab, au passage de l'Arnon.
3 Donne conseil, fais justice, couvre-nous en
plein midi de ton ombre comme de la nuit, cache ceux que l'on
poursuit, ne trahis pas le fugitif ! 4 Laisse
séjourner chez toi les exilés de Moab, sois pour eux un refuge
contre le dévastateur ! Car l'oppression cessera, la dévastation
finira, celui qui foule le pays disparaîtra. 5 Et le
trône s'affermira par la clémence ; et l'on y verra siéger
fidèlement, dans la maison de David, Un juge ami du droit et
zélé pour la justice. (LSG)
La Bibe LSG dit les
agneaux mais, selon la
Bible KJV, il s'agirait des
agneaux payés en tribut
(The Companion Bible).
L'agneau de tribut a été
baptisé au Jourdain, en face de Jéricho. Bullinger dit que le
dirigeant du territoire est Juda. L'agneau est envoyé, comme
l’avait fait Méscha, le roi de Moab (2Rois 3:4).
Séla a été identifié comme
Petra dans le Mont
Séir, près du Mont Hor (2 Rois 14:7).
Le texte est utilisé pour
indiquer que les disciples de l'agneau demeureront avec Moab à
qui on demande de les cacher de la face du
dévastateur qui est
identifié à Sanchérib. Mais Ésaïe 14 parle, en réalité, du
Porteur de Lumière ou
Lucifer de l'Armée
déchue. Le verset 5 parle d'établir le trône dans le tabernacle
de la justice. Ce texte parle de la conversion des Païens et des
filles de Moab qui sont comme chassées du nid ou abandonnées aux
gués de l'Arnon. Les personnes ont ici la tâche de cacher les
disciples du Messie parmi les Païens et elles sont jugées à
cause de cela. Ce texte sert de base pour la parabole des brebis
et des boucs donnée dans Matthieu 25:31-46.
Ésaïe approfondit ce point au
chapitre 53 où ‘‘l’homme de douleur’’ (v. 3) a été blessé pour
nos transgressions. Comme brebis, nous nous sommes égarés et le
Seigneur a fait retomber sur lui toutes nos iniquités. Ce texte
nous montre pourquoi certaines choses sont arrivées ainsi la
nuit du procès du Messie. Il a été amené comme un agneau à
l’abattoir et, comme une brebis
devant ceux qui la tondent, il est resté muet ; il n'a pas ouvert la bouche. Ainsi, il a dû être
emmené en prison, jugé puis exécuté conformément à cette
prophétie, car l'Écriture ne pouvait pas être anéantie (répétée
dans Actes 8:32-33 ; cf. Jean 1:36).
Le Judaïsme rabbinique explique
ainsi la question entière d'Ésaïe 53:1-9 : les Babyloniens ou
leurs représentants, qui ont connu le serviteur exilé, Israël,
dans son humiliation et martyr et qui voient maintenant son
exaltation et sa nouvelle dignité, décrivent leurs impressions
et sentiments en voyant le serviteur (cf. Soncino citant Ibn
Kaspi).
C'est en réalité la vraie
explication étant donné que le Messie est l'Israël exilé et
Israël est le Corps de Jésus Christ. Ce simple fait n'est pas
compris par le Judaïsme rabbinique, bien qu'ils puissent voir
que le serviteur a été affligé et a souffert pour les
transgressions des autres. Ils soutenaient que le serviteur a
souffert afin qu'ils soient guéris (cf. Soncino v. 5), afin que
nous puissions obtenir le bien-être, celui-ci ayant été puni
pour notre culpabilité (Soncino ; Rashi, Kimchi). Ils essayent
de prétendre que, dans la captivité babylonienne, Juda était
l'Israël qui était le serviteur de Dieu, alors que cela se
réfère indubitablement au serviteur de Dieu dans un rôle
expiatoire. Dieu a puni Juda pour ses transgressions en
utilisant les Babyloniens comme Son instrument. Ils n'étaient
pas innocents.
Ésaïe 53:4-6 est compris, de
façon rabbinique, comme la reconnaissance que les souffrances du
serviteur n'étaient pas dues à ses péchés secrets. Il est
maintenant clairement reconnu qu'il était la victime qui a porté
les lourdes peines encourues par les iniquités des autres (cf.
Soncino note. 4-6).
Rashi et Kimchi soutiennent que
les termes
nos maladies (verset 4) sont les
maladies qui auraient dû nous avoir été infligées et que les termes
a vraiment porté
signifient qu'il a été
appelé à les subir (cf. Soncino).
Ils ont compris que les gens
avaient erré comme des brebis et abandonné le leadership de Dieu
en suivant leur fausse religion (Soncino, note de bas de page
au v. 6 ; et Arbarbanel).
La compréhension que les Païens du système
babylonien sont sauvés par la souffrance du Messie, qui est, en
fait, l'Israël de Dieu, est aussi le thème général de la Bible,
et surtout du Livre de la Révélation (l'Apocalypse).
Le Procès du Messie
Le Messie a été arrêté suite à
un stratagème du sacerdoce, et le Sanhédrin a été utilisé à ce
procès car il était nécessaire qu'un minimum de 23 membres
soient présents pour une charge impliquant la peine capitale.
Jésus a été traduit en justice
devant Anne pour une audience préliminaire afin d’établir le
bien fondé des raisons pour justifier la convocation du
Sanhédrin. Cela, bien sûr, avait déjà été décidé, mais c'était
nécessaire pour leur processus juridique (Jean 18:12-14).
Les activités dans Jean
concernent la peine capitale, et les procédures du Sanhédrin
doivent être conformes à la loi. En conséquence, la fonction
d'Anne semble être comme celle de l’"Ab-beth-din" ou du vice-président du
Sanhédrin agissant en tant que le magistrat traduisant en
justice ou
juge d'instruction.
En accomplissement d'Ésaïe 53,
nous voyons le début de l'infliction de la souffrance et des
indignités à partir de Jean 18:19-24.
Il est écrit :
Tu n'insulteras pas
l'élohim ou ne maudiras pas (diras du mal) du dirigeant de ton
peuple (cf. Exode 22:28 ; Eccl. 10:20 ; Actes 23:5 ; 2Pierre
2:10 ; Jude 8 et Jacques 4:3 - Grec : kakos comme
dire du mal avec une
mauvaise intention). En conséquence, on ne doit pas parler
en mal du Souverain Sacrificateur. Cependant, Christ réfutait
les accusations selon lesquelles il avait enfreint la Loi, car
il était sans péché.
Il ne s'est pas défendu, mais
il a clairement donné des explications qui, en fait, réfutent
les accusations d'avoir transgressé la Loi, et qui ont fourni un
bon exemple de comportement à avoir devant les autorités. S'il
n'avait pas répondu du tout, l'exemple de l'histoire aurait
effectivement détruit l'ordre social parmi les groupes de
Chrétiens lorsqu'ils sont traduits devant le processus
juridique. Les Évangiles ont dû donner l'exemple conformément à
la Loi biblique.
Anne avait suivi les procédures
en préparant une charge et en le traduisant en justice devant le
Sanhédrin puis, il l'a envoyé au Souverain Sacrificateur en
exercice, Joseph
Caïphe.
Pendant le procès, nous voyons
que les détails sont omis dans l'Évangile de Jean entre l'action
à Jean 18:27 et la continuation de l'histoire au verset 28.
L'histoire de cet intermède se trouve dans Matthieu 26:58 à
27:2.
Matthieu 26:58-75 58 Pierre le
suivit de loin jusqu'à la cour du souverain sacrificateur, y
entra, et s'assit avec les serviteurs, pour voir comment cela
finirait. 59 Les principaux sacrificateurs et tout le
sanhédrin cherchaient quelque faux témoignage contre Jésus,
suffisant pour le faire mourir. 60 Mais ils n'en
trouvèrent point, quoique plusieurs faux témoins se fussent
présentés. Enfin, il en vint deux, qui dirent : 61
Celui-ci a dit : Je puis détruire le temple de Dieu, et le
rebâtir en trois jours. 62 Le souverain sacrificateur
se leva, et lui dit : Ne réponds-tu rien ? Qu'est-ce que ces
hommes déposent contre toi ? 63Jésus garda le
silence. Et le souverain sacrificateur, prenant la parole, lui
dit : Je t'adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le
Christ, le Fils de Dieu. 64 Jésus lui répondit : Tu
l'as dit. De plus, je vous le déclare, vous verrez désormais le
Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et
venant sur les nuées du ciel. 65 Alors le souverain
sacrificateur déchira ses vêtements, disant : Il a blasphémé !
Qu'avons-nous encore besoin de témoins ? Voici, vous venez
d'entendre son blasphème. Que vous en semble ? 66 Ils
répondirent : Il mérite la mort. 67 Là-dessus, ils
lui crachèrent au visage, et lui donnèrent des coups de poing et
des soufflets en disant : 68 Christ, prophétise ;
dis-nous qui t'a frappé. 69 Cependant, Pierre était
assis dehors dans la cour. Une servante s'approcha de lui, et
dit : Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen. 70
Mais il le nia devant tous, disant : Je ne sais ce que tu veux
dire. 71 Comme il se dirigeait vers la porte, une
autre servante le vit, et dit à ceux qui se trouvaient là ;
Celui-ci était aussi avec Jésus de Nazareth. 72 Il le
nia de nouveau, avec serment: Je ne connais pas cet homme.
73 Peu après, ceux qui étaient là, s'étant approchés,
dirent à Pierre : Certainement tu es aussi de ces gens-là, car
ton langage te fait reconnaître. 74 Alors il se mit à
faire des imprécations et à jurer : Je ne connais pas cet homme.
Aussitôt le coq chanta. 75 Et Pierre se souvint de la
parole que Jésus avait dite : Avant que le coq chante, tu me
renieras trois fois. Et étant sorti, il pleura amèrement. (LSG)
Après le procès et la fin de
l'épreuve de Pierre, nous voyons la suite des événements dans
Matthieu 27:1-2 et à Jean 18:28.
Matthieu 27:1-2 1 Dès que le matin fut venu, tous les
principaux sacrificateurs et les anciens du peuple tinrent
conseil contre Jésus, pour le faire mourir.
2
Après l'avoir lié,
ils l'emmenèrent, et le livrèrent à Ponce Pilate, le gouverneur.
(LSG)
Jean nous montre qu'ils ne
voulaient pas se souiller en ayant un contact avec les Païens,
car les Pharisiens, même alors, avaient permis à leurs
traditions de détruire la compréhension de la Loi (Jean
18:28-40).
Cette section est l’une des
paraboles les plus puissantes de la Bible. Conformément à
l'Écriture, nous voyons ici le Messie, en tant que Roi, être
jugé pour les péchés du peuple, et être jugé par le chef des
Païens, et est illégalement condamné à mort par Juda.
Nous voyons aussi le Sanhédrin qui agissait sur l'ordre des Pharisiens et
de la classe dirigeante. Ils ont été jugés ici.
Il est écrit : ‘‘Tu ne porteras
pas de faux témoignage et tu ne pervertiras pas le jugement’’
(cf. Exode 23:1-9).
La punition pour avoir perverti
la justice est la révocation du jugement et cela a été la
punition du Sanhédrin. Le jugement leur a été retiré et donné à
l'Église. Il a été aussi pris et donné à la nation qui
démontrait les fruits, comme Christ l’a dit plus tard, et cette
nation semble être Israël plutôt que Juda (Lév. 19:15-16).
Le jugement doit être prononcé
en toute justice dans le pays.
Deutéronome 16:18-20
18 Tu établiras
des juges et des magistrats dans toutes les villes que
l'Éternel, ton Dieu, te donne, selon tes tribus ; et ils
jugeront le peuple avec justice. 19 Tu ne porteras
atteinte à aucun droit, tu n'auras point égard à l'apparence des
personnes, et tu ne recevras point de présent, car les présents
aveuglent les yeux des sages et corrompent les paroles des
justes. 20 Tu suivras ponctuellement la justice, afin
que tu vives et que tu possèdes le pays que l'Éternel, ton Dieu,
te donne. (LSG)
C'était la prérogative du
Sanhédrin et du sacerdoce de juger le Messie. Mais le jugement
doit être juste, autrement, la captivité s'ensuit.
Deutéronome 17:8-13
8 Si une cause
relative à un meurtre, à un différend, à une blessure, te paraît
trop difficile à juger et fournit matière à contestation dans
tes portes, tu te lèveras et tu monteras au lieu que l'Éternel,
ton Dieu, choisira. 9 Tu iras vers les
sacrificateurs, les Lévites, et vers celui qui remplira alors
les fonctions de juge ; tu les consulteras, et ils te feront
connaître la sentence. 10 Tu te conformeras à ce
qu'ils te diront dans le lieu que choisira l'Éternel, et tu
auras soin d'agir d'après tout ce qu'ils t'enseigneront. 11
Tu te conformeras à la loi qu'ils t'enseigneront et à la
sentence qu'ils auront prononcée ; tu ne te détourneras de ce
qu'ils te diront ni à droite ni à gauche. 12 L'homme
qui, par orgueil, n'écoutera pas le sacrificateur placé là pour
servir l'Éternel, ton Dieu, ou qui n'écoutera pas le juge, cet
homme sera puni de mort. Tu ôteras ainsi le mal du milieu
d'Israël, 13 afin que tout le peuple entende et
craigne, et qu'il ne se livre plus à l'orgueil. (LSG)
Sous la Loi, Dieu leur a
ordonné de rendre une sentence juste et équitable dans le
jugement mais ils ne l'ont pas fait. Ils ont remis le jugement
aux Païens et à Pilate. Ils l'ont livré à Pilate dans la cour du
Prétoire (cf. Marc 15:16) ou le Hall ou Salle du Jugement qui
n'était pas le palais d'Hérode, comme nous le voyons à Luc 23:7.
Ils ont dit à Pilate que, si
Christ n'avait pas été un malfaiteur, ils ne le lui auraient pas
livré (Jean 18:30). Il a donné cette réponse quand Pilate lui a
demandé s'il était un roi (Jean 18:37).
À cette fin je suis né et pour cette cause je suis venu dans le monde,
afin de rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la
vérité écoute ma voix.
Pilate qui était instruit et
habile à la rhétorique, a dit : Qu'est-ce que la vérité ? Il a
dit cela parce qu'il n'était pas encore de la vérité. On doit
être appelé par Dieu pour comprendre. Pilate est alors allé à la
rencontre des Juifs et leur a dit : je ne trouve aucune faute en
lui.
Il leur a été donné une chance
de reprendre leur jugement malhonnête et ce, de la bouche des
Païens qu'ils méprisaient et qu’ils considéraient inaptes à
marcher dans leur Temple.
Pilate leur a donné une chance de libérer Christ en leur offrant
un choix, mais c’est là qu’a eu lieu la substitution majeure de
l'histoire.
Ils ont crié :
“Pas cet homme, mais
Barabbas”, qui était un voleur. Bar Abbas
signifie fils du père. Le symbolisme était ici que Christ
est mort afin que nous puissions être remis en liberté comme
fils du Père.
Avant que le processus ne
s’enclenche avec toute l'efficacité pour laquelle Rome était
célèbre, Pilate a essayé de les persuader de nouveau.
Jean 19:1-7 1 Alors Pilate prit Jésus, et le fit battre
de verges. 2
Les
soldats tressèrent une couronne d'épines qu'ils posèrent sur sa
tête, et ils le revêtirent d'un manteau de pourpre ; puis,
s'approchant de lui, 3ils disaient : Salut, roi des
Juifs ! Et ils lui donnaient des soufflets. 4Pilate
sortit de nouveau, et dit aux Juifs : Voici, je vous l'amène
dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun
crime. 5 Jésus sortit donc, portant la couronne
d'épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit : Voici
l'homme. 6 Lorsque les principaux sacrificateurs et
les huissiers le virent, ils s'écrièrent : Crucifie ! crucifie !
Pilate leur dit : Prenez-le vous-mêmes, et crucifiez-le ; car
moi, je ne trouve point de crime en lui. 7 Les Juifs
lui répondirent : Nous avons une loi ; et, selon notre loi, il
doit mourir, parce qu'il s'est fait Fils de Dieu. (LSG)
Ils n'ont rien voulu entendre
et ils ont dit qu'il s'était fait Fils de Dieu. Pilate a été
alors très conscient qu'il s'agissait d'une dispute religieuse
où cet homme était non seulement irréprochable, mais pourrait
aussi avoir été un dieu. Les Romains et les Grecs, tout comme
les Asiatiques, croyaient que les élohim ou theoi avaient
vraiment le pouvoir d'habiter les hommes et qu'ils
apparaissaient comme des hommes de descendance divine. C'était
sur cette accusation que le Sanhédrin l'avait condamné, comme
nous le voyons à Matthieu 26:65-66 (cf. Lévitique 24:16).
Ce blasphème était prétendument
contre le nom de Dieu, pourtant, il a revendiqué être le Fils de
Dieu, ce qui était une déclaration vraie, selon Malachie :
N'avons-nous pas tous un seul Père ?
N'est-ce pas un seul Dieu qui nous a créés ? (cf. Mal. 2:10)
Christ s'est défendu avant même
que l'accusation n'ait été portée.
Jean 10:33-38 33
Les
Juifs lui répondirent : Ce n'est point pour une bonne oeuvre que
nous te lapidons, mais pour un blasphème, et parce que toi, qui
es un homme, tu te fais Dieu. 34 Jésus leur répondit
: N'est-il pas écrit dans votre loi : J'ai dit : Vous êtes des
dieux ? 35Si elle a appelé dieux ceux à qui la parole
de Dieu a été adressée, et si l'Écriture ne peut être anéantie,
36 celui que le Père a sanctifié et envoyé
dans le monde, vous lui dites : Tu blasphèmes ! Et cela parce
que j'ai dit : Je suis le Fils de Dieu. 37 Si je ne
fais pas les oeuvres de mon Père, ne me croyez pas. 38
Mais si je les fais, quand même vous ne me croyez point,
croyez à ces oeuvres, afin que vous sachiez et reconnaissiez que
le Père est en moi et que je suis dans le Père. (LSG)
Cette accusation était sans
fondement et elle est provenue de l'ignorance juive de la Loi et
du Plan de Dieu. De la même manière, le Christianisme dominant
porte aujourd'hui des accusations malveillantes contre les élus.
Ils ont conspiré pour tuer les élus pendant des siècles, comme
ils l’ont fait pour le Messie avant eux.
Pilate a de nouveau essayé de
le libérer avec ces paroles.
Jean 19:8-11 8
Quand
Pilate entendit cette parole, sa frayeur augmenta. 9
Il rentra dans le prétoire, et il dit à Jésus : D'où es-tu ?
Mais Jésus ne lui donna point de réponse. 10 Pilate
lui dit : Est-ce à moi que tu ne parles pas ? Ne sais-tu pas que
j'ai le pouvoir de te crucifier, et que j'ai le pouvoir de te
relâcher ? 11 Jésus répondit : Tu n'aurais sur moi
aucun pouvoir, s'il ne t'avait été donné d'en haut. C'est
pourquoi celui qui me livre à toi commet un plus grand péché.
(LSG)
C'est Dieu qui a donné le
pouvoir à Pilate. En conséquence, tout gouvernement sur les élus
est autorisé par Dieu. Quiconque nous accuse faussement ou nous
livre en jugement sous de fausses accusations ou nous juge
injustement est coupable d'un plus grand péché.
Pilate a cherché à libérer le
Messie, mais les Juifs n'ont rien voulu entendre. S'il avait
raison, ils étaient condamnés par la Loi qu'ils avaient
pervertie.
Jean 19:12-16 12
Dès ce
moment, Pilate cherchait à le relâcher. Mais les Juifs criaient
: Si tu le relâches, tu n'es pas ami de César. Quiconque se fait
roi se déclare contre César. 13 Pilate, ayant entendu
ces paroles, amena Jésus dehors ; et il s'assit sur le tribunal,
au lieu appelé le Pavé, et en hébreu Gabbatha. 14
C'était la préparation de la Pâque, et environ la sixième heure.
Pilate dit aux Juifs : Voici votre roi. 15 Mais ils
s'écrièrent : Ote, ôte, crucifie-le ! Pilate leur dit :
Crucifierai-je votre roi ? Les principaux sacrificateurs
répondirent : Nous n'avons de roi que César. 16 Alors
il le leur livra pour être crucifié. Ils prirent donc Jésus, et
l'emmenèrent. (LSG)
Le passage de la crucifixion
dans Jean est bien connu.
Jean 19:17-22 17
Jésus,
portant sa croix [son pieu], arriva au lieu du crâne, qui se
nomme en hébreu Golgotha. 18 C'est là qu'il fut
crucifié, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus
au milieu. 19 Pilate fit une inscription, qu'il plaça
sur la croix, et qui était ainsi conçue :
JÉSUS DE NAZARETH, ROI DES JUIFS. 20 Beaucoup de Juifs lurent cette inscription, parce que le
lieu où Jésus fut crucifié était près de la ville : elle était
en hébreu, en grec et en latin. 21Les principaux
sacrificateurs des Juifs dirent à Pilate : N'écris pas : Roi des
Juifs. Mais écris qu'il a dit : Je suis roi des Juifs. 22
Pilate répondit : Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit. (LSG)
Le terme ici pour
un de chaque côté
est, en réalité, le terme enteuthen kai enteuthen, qui
signifie ici et là.
Cet aspect est examiné dans le document
La Croix : Ses Origines et Sa Signification (No. 039).
Pilate a été poussé à écrire ce
verset non seulement par l'Esprit Saint, mais parce qu'il a
reconnu que le Messie était innocent et qu'il était le meilleur
ou le plus royal parmi cette foule injuste qui cherchait à tuer
un homme juste par l'entremise de leurs prêtres.
La prophétie continue de
s'accomplir alors que la
crucifixion se poursuit.
Jean 19:23-24 23
Les
soldats, après avoir crucifié Jésus, prirent ses vêtements, et
ils en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. Ils
prirent aussi sa tunique, qui était sans couture, d'un seul
tissu depuis le haut jusqu'en bas. Et ils dirent entre eux :
24 Ne la déchirons pas, mais tirons au sort à qui
elle sera. Cela arriva afin que s'accomplît cette parole de
l'Écriture : Ils se sont partagé mes vêtements, et ils ont tiré
au sort ma tunique. Voilà ce que firent les soldats. (LSG)
Cela devait accomplir le Psaume
22:18.
Psaume 22:1-8 1Au chef des chantres. Sur «Biche de
l'aurore». Psaume de David. Mon Dieu ! mon Dieu ! pourquoi
m'as-tu abandonné, et t'éloignes-tu sans me secourir, sans
écouter mes plaintes ? 2Mon Dieu ! je
crie le jour, et tu ne réponds pas ; la nuit, et je n'ai point
de repos. 3 Pourtant tu es le Saint, Tu sièges au
milieu des louanges d'Israël. 4 En toi se confiaient
nos pères ; Ils se confiaient, et tu les délivrais. 5
Ils criaient à toi, et ils étaient sauvés ; Ils se confiaient en
toi, et ils n'étaient point confus. 6 Et moi, je suis
un ver et non un homme, l'opprobre des hommes et le méprisé du
peuple. 7 Tous ceux qui me voient se moquent de moi,
ils ouvrent la bouche, secouent la tête : 8
Recommande-toi à l’Éternel ! L'Éternel le sauvera, il le
délivrera, puisqu'il l’aime ! (LSG)
Nous voyons ici que les
déclarations de Christ sont énumérées dans la prophétie. Dès le
verset 1, nous voyons son cri sur le pieu. Nous voyons le Psaume
22:8 cité dans Matthieu 27:43, Marc 15:29 et Luc 23:25.
Dans Psaume 22:22, nous voyons
la prophétie citée, laquelle est énoncée dans Hébreux 2:12.
Psaume 22:22 Je publierai ton nom parmi mes
frères, Je te célébrerai au milieu de l’assemblée.
Nous voyons à partir du Psaume
22 que Dieu n'a pas détourné Son visage du Messie, et qu'Il ne
l'a pas abandonné, comme c'est souvent spéculé à cause de la
citation de Psaume 22:1 ; mais que Dieu l'a sauvé.
Hébreux nous montre la raison
du sacrifice.
Hébreux 2:10-18
10 Il
convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes
choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils,
élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur
salut. 11 Car celui qui sanctifie et ceux qui sont
sanctifiés sont tous issus d'un seul. C'est pourquoi il n'a pas
honte de les appeler frères, 12 lorsqu'il dit :
J'annoncerai ton nom à mes frères, je te célébrerai au milieu de
l'assemblée. 13 Et encore : Je me confierai en toi.
Et encore : Me voici, moi et les enfants que Dieu m'a donnés.
14 Ainsi donc, puisque les enfants participent au
sang et à la chair, il y a également participé lui-même, afin
que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la
mort, c'est à dire le diable, 15 et qu'il délivrât
tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie
retenus dans la servitude. 16 Car assurément ce n'est
pas à des anges qu'il vient en aide, mais c'est à la postérité
d'Abraham. 17 En conséquence, il a dû être rendu
semblable en toutes choses à ses frères, afin qu'il fût un
souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service
de Dieu, pour faire l'expiation des péchés du peuple ; 18
car, ayant été tenté lui-même dans ce qu'il a souffert, il
peut secourir ceux qui sont tentés. (LSG)
L'agneau a ainsi été autorisé à
être tué parce que, par sa mort, plusieurs recevraient le salut
par leur croyance et leur foi (voir Philippiens 2:5-8, RSV).
Dieu désire-t-il un sacrifice,
même celui de Son propre fils ? Non ! Il ne désire pas de
sacrifice.
Osée 6:4-7 4
Que te
ferai-je, Éphraïm ? Que te ferai-je, Juda ? Votre piété est
comme la nuée du matin, comme la rosée qui bientôt se dissipe.
5 C'est pourquoi je les frapperai par les prophètes,
je les tuerai par les paroles de ma bouche, et mes jugements
éclateront comme la lumière. 6 Car j'aime la piété et
non les sacrifices, et la connaissance de Dieu plus que les
holocaustes. 7 Ils ont, comme le vulgaire,
transgressé l'alliance ; c'est alors qu'ils m'ont été infidèles.
(LSG)
1Samuel 15:22 dit que c'est
l'obéissance que Dieu veut plutôt que le sacrifice (cf. aussi
Eccl. 5:1 et Michée 5:8). Cette obéissance s’étendait à Jésus
Christ. Pour que la création soit réconciliée, Christ a dû être
disposé à donner sa vie, à devenir un homme et à être tenté
comme nous en toutes choses. Pour être apte à nous guider, à
être notre leader, Christ devait démontrer qu'il était obéissant
même jusqu'à la mort. Satan n'avait pas une telle obéissance.
C'est la fonction de la mort du
Messie. Elle n'a pas satisfait une certaine notion perverse de
Dieu. La mort du Messie n'est pas non plus une notion païenne
non-biblique promue suite à une corruption de l'Écriture, comme
certains groupes bizarres l’ont revendiqué récemment. La mort du
Messie par son sacrifice volontaire était essentielle à la
réconciliation de la création avec Dieu, autant de la création
céleste que de la création terrestre. Christ a dû mettre en
place cet âge et ensuite être prêt à mourir pour celui-ci. Ce n'est que de
cette façon qu'il serait adéquat et apte à le diriger.
Ce même test est exigé des élus
et c'est la raison pour laquelle nous avons été testés et
éprouvés et tués à l'extérieur du camp, comme Christ l’a
lui-même été. Car nous regardons vers la Cité de Dieu et le
gouvernement fonctionnel de Jésus Christ à son retour sur cette
terre comme roi victorieux. Il a souffert à l'extérieur du camp
pour que son sang sanctifie le peuple, et non pour satisfaire
une fantaisie sacrificielle du Père (cf. Hébreux 13:5-16).
Tout le système sacrificiel a
été mis en place pour pointer vers les élus et le Messie en tant
que les leaders (dirigeants) du gouvernement de Dieu. Les
nombres et le placement tout au long de l'année avaient une
signification spécifique. Dieu n'est pas un sadique qui veut que
les gens soient tués. Il veut plutôt l'obéissance à Ses Lois. Le
résultat de la désobéissance est la mort en ce que la vie
éternelle ne sera pas conférée à ceux qui désobéissent. C'est
pourquoi il y a deux résurrections (cf. Apocalypse 20:4-15). La
Première Résurrection et la vie éternelle sont données aux élus
par leur obéissance et leur foi en Christ. La foi sans les
œuvres est morte (Jacques 2:20-26) et, par nos œuvres, nous
manifestons notre foi (Jacques 2:18). Nos œuvres sont
l'obéissance au Dieu Vivant, tout comme le Messie l'a démontré
pour être le premier fruit et le premier-né des morts
(Colossiens 1:18), devenant un fils de Dieu avec pouvoir par
l'Esprit Saint par sa résurrection d'entre les morts (Romains
1:4).
Nous pouvons maintenant voir
que la crucifixion et la mort de l'Agneau ont été le point
culminant de toute l'histoire jusqu'alors, et de toute la
prophétie. Ce jour-là, le monde entier et son destin ont reposé
sur les épaules de cet unique sacrifice sans péché. Il a donné
sa propre vie pour nous :
“car le plus grand amour qu'un homme puisse avoir,
c'est de donner sa vie pour son ami” (Jean 15:13). Car Dieu est amour (1Jean 4:8).
Jean 19:25-42 montre la
séquence des dernières activités de Christ en tant qu’homme. Ses
frères n'étaient assurément pas présents à la crucifixion ;
seules sa mère et sa tante étaient près de l'apôtre Jean. En
conséquence, Christ a confié sa mère à Jean qui allait survivre
à ses frères et qui prendrait soin d’elle jusque dans sa
vieillesse (Jean 19:25-27).
Tout s'est accompli, à
l'exception de quelques prophéties. Une de ces prophéties
exigeait qu'il soit transpercé (cf. Jean 19:28-37). Donc, il a
été transpercé et il a rendu l'Esprit Saint. C'était à la
neuvième heure ou à 15h00 quand les agneaux devaient être tués.
L'obscurité a couvert la Terre à ce moment-là, de midi ou la
sixième heure jusqu'à la neuvième heure (Matthieu 27:45 ; Marc
15:33).
Nous voyons dans le texte que,
quand l'Esprit Saint a été remis et que Christ est mort, le
voile du Temple s’est déchiré en deux (cf. Matt. 27:50-51). Ici,
le vrai but de la crucifixion est démontré physiquement. Jusqu'à
ce temps-là, seul le Souverain Sacrificateur (Grand Prêtre)
pouvait entrer dans le Saint des Saints et alors seulement une
fois par an et uniquement avec du sang, ce qui pointait vers
Christ, en tant que Messie, et sa mort en ce moment-là précis.
Quand le Messie est mort, il nous a donné accès au Saint des
Saints pour que nous puissions aller courageusement et hardiment
devant le Trône de grâce et intercéder pour les autres, comme
Christ intercède pour nous. Nous le faisons jusqu'à ce que nous
soyons nous-mêmes versés comme une offrande de boisson au
Seigneur.
Après cela, il a été enlevé du
pieu et enterré un peu avant que les Jours Saints commencent
(Jean 19:38-42). Il était l'Agneau et il a été placé dans le
tombeau où il resterait pendant trois jours et trois nuits, du
début de 15 Nisan à 18h00, un mercredi, en cette année-là de
l’an 30 EC (Ère Courante), et il y est resté jusqu'à samedi soir
à 18h00 (étant la fin du 17 Nisan), en préparation pour son
ascension au Ciel à 9h00, le dimanche matin, en tant que
l'Offrande de la Gerbe Agitée.
Pour une étude
plus approfondie, voir le document intégral
La
Mort de l'Agneau (No. 242).
q