Les Églises Chrétiennes de Dieu

 

[242B]

 

 

 

 

 

 

 

 

La Mort de l'Agneau

 

(Édition 4.5 19980314-20080119-20150510-20160305-20190224)

 

 

 

 

 

Ceci est une étude plus courte qui peut être lue lors du service commémoratif de la mort de l’Agneau, le 14 Abib. 

 

Christian Churches of God

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(Tr. 2003, rév. 2022)

 

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 La Mort de l'Agneau [242B]

 

Nous avons examiné le moment de la crucifixion et de la résurrection dans le document Le Moment de la Crucifixion et de la Résurrection (No. 159).

 

Chaque activité dans la séquence de la Pâque a été faite conformément au Plan parfait de Dieu, à Ses Lois et à Son timing.

 

Les Juifs ne se sont pas trompés à propos du timing et Christ n'a pas été tué au mauvais moment. Il a été tué exactement au moment où le premier agneau de la Pâque a été tué sur le Mont du Temple, et conformément à l'ordonnance publiée sur l'ordre de Dieu. 

L’Ordonnance de la Pâque

 

De Lévitique 23:4-14 nous voyons l’ordonnance de la Pâque. Le sacrifice de la Pâque est ordonné dans Exode 12:1-14.

 

De Deutéronome 16:1-8, nous voyons que l'ordonnance a été changée par rapport à l'original. Dans la première Pâque, elle a été célébrée dans les maisons en Égypte et personne n'a été autorisé à en sortir.

 

Quand Israël a pris possession de son héritage et de ses terres, ils ont ensuite reçu l'ordre d'observer la Pâque à l'extérieur de leurs maisons. Ce n'est que le matin des Pains Sans Levain qu'ils ont été autorisés à retourner à leur logement approprié. Aussi à partir de ce moment, ce pourrait être n'importe quel animal pur du troupeau qui a été tué. Cependant, la Pâque a toujours été symbolisée par l'agneau et c’était l'animal le plus commun et accepté pour le repas. La Soncino cite Abraham ibn Ezra qui dit qu’ils peuvent retourner à leur logement provisoire mais pas à leur domicile permanent à partir du 15 Abib. 

L'Agneau de Dieu

 

Le Messie est identifié en tant que l'Agneau de Dieu dans Jean 1:29-37 où Jean affirme la préexistence de Jésus. Jean le Baptiste est né avant Christ, cependant, il dit que Christ l'a précédé parce qu'il était avant lui.

 

Ce texte fait suite à la section dans Jean 1:18 où nous voyons que le Messie a été le seul Dieu engendré [seul né] [monogenes theos] qui est dans le sein du Père, Il [Le (ajouté)] révèle [ou déclare] (cf. Concordant Literal New Testament (Nouveau Testament Littéral Concordant) et aussi Greek-English Interlinear RSV (Interlinéaire RSV grec-anglais) de Marshall).

 

Jean affirme également que le monde (i.e. aiõn (SGD 165), qui signifie un âge) a été créé par Christ (Jean 1:10). C'était le Cosmos de cet âge ou aiõn (SGD 165) et non la création de la planète.  En tant que la parole, il est devenu chair et il a habité avec nous. Cette expression de Logos était connue dans la Judée antique sous le nom de Memra. Son statut était celui de l'Agneau de Dieu enlevant les péchés du monde. La signification de l'agneau apparaît à maintes reprises dans les sacrifices comme offrandes pour le péché, la paix et d'autres choses.

 

Le changement de l'idée maîtresse de l'agneau dans la prophétie vient d'Ésaïe 16:1-5. Ce texte parle de l'agneau.

Ésaïe 16:1-5 1 Envoyez les agneaux au souverain du pays, Envoyez-les de Séla, par le désert, à la montagne de la fille de Sion. 2 Tel un oiseau fugitif, telle une nichée effarouchée, Telles seront les filles de Moab, au passage de l'Arnon.  3 Donne conseil, fais justice, Couvre-nous en plein midi de ton ombre comme de la nuit, Cache ceux que l'on poursuit, Ne trahis pas le fugitif ! 4 Laisse séjourner chez toi les exilés de Moab, Sois pour eux un refuge contre le dévastateur ! Car l'oppression cessera, la dévastation finira, Celui qui foule le pays disparaîtra. 5 Et le trône s'affermira par la clémence ; Et l'on y verra siéger fidèlement, dans la maison de David, Un juge ami du droit et zélé pour la justice. (LSG)

 

La Bibe LSG dit les agneaux mais, selon la Bible KJV, il s'agirait des agneaux payés en tribut (The Companion Bible).

 

L'agneau de tribut a été baptisé au Jourdain, en face de Jéricho. Bullinger dit que le dirigeant du territoire est Juda. L'agneau est envoyé, comme l’avait fait Méscha, le roi de Moab (2Rois 3:4).

 

Séla a été identifié comme Petra dans le Mont Séir, près du Mont Hor (2 Rois 14:7).

 

Le texte est utilisé pour indiquer que les disciples de l'agneau demeureront avec Moab à qui on demande de les cacher de la face du dévastateur qui est identifié à Sanchérib. Mais Ésaïe 14 parle, en réalité, du Porteur de Lumière ou Lucifer de l'Armée déchue. Le verset 5 parle d'établir le trône dans le tabernacle de la justice. Ce texte parle de la conversion des Païens et des filles de Moab qui sont comme chassées du nid ou abandonnées aux gués de l'Arnon. Les personnes ont ici la tâche de cacher les disciples du Messie parmi les Païens et elles sont jugées à cause de cela. Ce texte sert de base pour la parabole des brebis et des boucs donnée dans Matthieu 25:31-46.

 

Ésaïe approfondit ce point au chapitre 53 où ‘‘l’homme de douleur’’ (v. 3) a été blessé pour nos transgressions. Comme brebis, nous nous sommes égarés et le Seigneur a fait retomber sur lui toutes nos iniquités. Ce texte nous montre pourquoi certaines choses sont arrivées ainsi la nuit du procès du Messie. Il a été amené comme un agneau à l’abattoir et, comme une brebis devant ceux qui la tondent, il est resté muet ; il n'a pas ouvert la bouche. Ainsi, il a dû être emmené en prison, jugé puis exécuté conformément à cette prophétie, car l'Écriture ne pouvait pas être anéantie (répétée dans Actes 8:32-33 ; cf. Jean 1:36).

 

Le Judaïsme rabbinique explique ainsi la question entière d'Ésaïe 53:1-9 : les Babyloniens ou leurs représentants, qui ont connu le serviteur exilé, Israël, dans son humiliation et martyr et qui voient maintenant son exaltation et sa nouvelle dignité, décrivent leurs impressions et sentiments en voyant le serviteur (cf. Soncino citant Ibn Kaspi).

 

C'est en réalité la vraie explication étant donné que le Messie est l'Israël exilé et Israël est le Corps de Jésus Christ. Ce simple fait n'est pas compris par le Judaïsme rabbinique, bien qu'ils puissent voir que le serviteur a été affligé et a souffert pour les transgressions des autres. Ils soutenaient que le serviteur a souffert afin qu'ils soient guéris (cf. Soncino v. 5), afin que nous puissions obtenir le bien-être, celui-ci ayant été puni pour notre culpabilité (Soncino ; Rashi, Kimchi). Ils essayent de prétendre que, dans la captivité babylonienne, Juda était l'Israël qui était le serviteur de Dieu, alors que cela se réfère indubitablement au serviteur de Dieu dans un rôle expiatoire. Dieu a puni Juda pour ses transgressions en utilisant les Babyloniens comme Son instrument. Ils n'étaient pas innocents.

 

Ésaïe 53:4-6 est compris, de façon rabbinique, comme la reconnaissance que les souffrances du serviteur n'étaient pas dues à ses péchés secrets. Il est maintenant clairement reconnu qu'il était la victime qui a porté les lourdes peines encourues par les iniquités des autres (cf. Soncino note. 4-6).

 

Rashi et Kimchi soutiennent que les termes nos maladies (verset 4) sont les maladies qui auraient dû nous avoir été infligées et que les termes a vraiment porté signifient qu'il a été appelé à les subir (cf. Soncino).

 

Ils ont compris que les gens avaient erré comme des brebis et abandonné le leadership de Dieu en suivant leur fausse religion (Soncino, note de bas de page  au v. 6 ; et Arbarbanel).

 

La compréhension que les Païens du système babylonien sont sauvés par la souffrance du Messie, qui est, en fait, l'Israël de Dieu, est aussi le thème général de la Bible, et surtout du Livre de la Révélation (l'Apocalypse).

 

Le Procès du Messie

 

Le Messie a été arrêté suite à un stratagème du sacerdoce, et le Sanhédrin a été utilisé à ce procès car il était nécessaire qu'un minimum de 23 membres soient présents pour une charge impliquant la peine capitale.

 

Jésus a été traduit en justice devant Anne pour une audience préliminaire afin d’établir le bien fondé des raisons pour justifier la convocation du Sanhédrin. Cela, bien sûr, avait déjà été décidé, mais c'était nécessaire pour leur processus juridique (Jean 18:12-14).

 

Les activités dans Jean concernent la peine capitale, et les procédures du Sanhédrin doivent être conformes à la loi. En conséquence, la fonction d'Anne semble être comme celle de l’"Ab-beth-din" ou du vice-président du Sanhédrin agissant en tant que le magistrat traduisant en justice ou juge d'instruction.

 

En accomplissement d'Ésaïe 53, nous voyons le début de l'infliction de la souffrance et des indignités à partir de Jean 18:19-24.

 

Il est écrit : Tu n'insulteras pas l'élohim ou ne maudiras pas (diras du mal) du dirigeant de ton peuple (cf. Exode 22:28 ; Eccl. 10:20 ; Actes 23:5 ; 2Pierre 2:10 ; Jude 8 et Jacques 4:3 - Grec : kakos comme dire du mal avec une mauvaise intention). En conséquence, on ne doit pas parler en mal du Souverain Sacrificateur. Cependant, Christ réfutait les accusations selon lesquelles il avait enfreint la Loi, car il était sans péché.

 

Il ne s'est pas défendu, mais il a clairement donné des explications qui, en fait, réfutent les accusations d'avoir transgressé la Loi, et qui ont fourni un bon exemple de comportement à avoir devant les autorités. S'il n'avait pas répondu du tout, l'exemple de l'histoire aurait effectivement détruit l'ordre social parmi les groupes de Chrétiens lorsqu'ils sont traduits devant le processus juridique. Les Évangiles ont dû donner l'exemple conformément à la Loi biblique.

 

Anne avait suivi les procédures en préparant une charge et en le traduisant en justice devant le Sanhédrin puis, il l'a envoyé au Souverain Sacrificateur en exercice, Joseph Caïphe.

 

Pendant le procès, nous voyons que les détails sont omis dans l'Évangile de Jean entre l'action à Jean 18:27 et la continuation de l'histoire au verset 28. L'histoire de cet intermède se trouve dans Matthieu 26:58 à 27:2.

Matthieu 26:58-75 58 Pierre le suivit de loin jusqu'à la cour du souverain sacrificateur, y entra, et s'assit avec les serviteurs, pour voir comment cela finirait. 59 Les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin cherchaient quelque faux témoignage contre Jésus, suffisant pour le faire mourir. 60 Mais ils n'en trouvèrent point, quoique plusieurs faux témoins se fussent présentés. Enfin, il en vint deux, qui dirent : 61 Celui-ci a dit : Je puis détruire le temple de Dieu, et le rebâtir en trois jours. 62 Le souverain sacrificateur se leva, et lui dit : Ne réponds-tu rien ? Qu'est-ce que ces hommes déposent contre toi ? 63Jésus garda le silence. Et le souverain sacrificateur, prenant la parole, lui dit : Je t'adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Christ, le Fils de Dieu. 64 Jésus lui répondit : Tu l'as dit. De plus, je vous le déclare, vous verrez désormais le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel. 65 Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, disant : Il a blasphémé ! Qu'avons-nous encore besoin de témoins ? Voici, vous venez d'entendre son blasphème. Que vous en semble ? 66 Ils répondirent : Il mérite la mort. 67 Là-dessus, ils lui crachèrent au visage, et lui donnèrent des coups de poing et des soufflets en disant : 68 Christ, prophétise ; dis-nous qui t'a frappé. 69 Cependant, Pierre était assis dehors dans la cour. Une servante s'approcha de lui, et dit : Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen. 70 Mais il le nia devant tous, disant : Je ne sais ce que tu veux dire. 71 Comme il se dirigeait vers la porte, une autre servante le vit, et dit à ceux qui se trouvaient là ; Celui-ci était aussi avec Jésus de Nazareth. 72 Il le nia de nouveau, avec serment: Je ne connais pas cet homme. 73 Peu après, ceux qui étaient là, s'étant approchés, dirent à Pierre : Certainement tu es aussi de ces gens-là, car ton langage te fait reconnaître. 74 Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais pas cet homme. Aussitôt le coq chanta. 75 Et Pierre se souvint de la parole que Jésus avait dite : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. Et étant sorti, il pleura amèrement. (LSG)

 

Après le procès et la fin de l'épreuve de Pierre, nous voyons la suite des événements dans Matthieu 27:1-2 et à Jean 18:28.

Matthieu 27:1-2 1 Dès que le matin fut venu, tous les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus, pour le faire mourir. 2 Après l'avoir lié, ils l'emmenèrent, et le livrèrent à Ponce Pilate, le gouverneur. (LSG)

 

Jean nous montre qu'ils ne voulaient pas se souiller en ayant un contact avec les Païens, car les Pharisiens, même alors, avaient permis à leurs traditions de détruire la compréhension de la Loi (Jean 18:28-40).

 

Cette section est l’une des paraboles les plus puissantes de la Bible. Conformément à l'Écriture, nous voyons ici le Messie, en tant que Roi, être jugé pour les péchés du peuple, et être jugé par le chef des Païens, et est illégalement condamné à mort par Juda. Nous voyons aussi le Sanhédrin qui agissait sur l'ordre des Pharisiens et de la classe dirigeante. Ils ont été jugés ici.

 

Il est écrit : ‘‘Tu ne porteras pas de faux témoignage et tu ne pervertiras pas le jugement’’ (cf. Exode 23:1-9).

 

La punition pour avoir perverti la justice est la révocation du jugement et cela a été la punition du Sanhédrin. Le jugement leur a été retiré et donné à l'Église. Il a été aussi pris et donné à la nation qui démontrait les fruits, comme Christ l’a dit plus tard, et cette nation semble être Israël plutôt que Juda (Lév. 19:15-16).

 

Le jugement doit être prononcé en toute justice dans le pays.

Deutéronome 16:18-20 18 Tu établiras des juges et des magistrats dans toutes les villes que l'Éternel, ton Dieu, te donne, selon tes tribus ; et ils jugeront le peuple avec justice. 19 Tu ne porteras atteinte à aucun droit, tu n'auras point égard à l'apparence des personnes, et tu ne recevras point de présent, car les présents aveuglent les yeux des sages et corrompent les paroles des justes. 20 Tu suivras ponctuellement la justice, afin que tu vives et que tu possèdes le pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne. (LSG)

 

C'était la prérogative du Sanhédrin et du sacerdoce de juger le Messie. Mais le jugement doit être juste, autrement, la captivité s'ensuit.

Deutéronome 17:8-13 8 Si une cause relative à un meurtre, à un différend, à une blessure, te paraît trop difficile à juger et fournit matière à contestation dans tes portes, tu te lèveras et tu monteras au lieu que l'Éternel, ton Dieu, choisira. 9 Tu iras vers les sacrificateurs, les Lévites, et vers celui qui remplira alors les fonctions de juge ; tu les consulteras, et ils te feront connaître la sentence. 10 Tu te conformeras à ce qu'ils te diront dans le lieu que choisira l'Éternel, et tu auras soin d'agir d'après tout ce qu'ils t'enseigneront. 11 Tu te conformeras à la loi qu'ils t'enseigneront et à la sentence qu'ils auront prononcée ; tu ne te détourneras de ce qu'ils te diront ni à droite ni à gauche. 12 L'homme qui, par orgueil, n'écoutera pas le sacrificateur placé là pour servir l'Éternel, ton Dieu, ou qui n'écoutera pas le juge, cet homme sera puni de mort. Tu ôteras ainsi le mal du milieu d'Israël, 13 afin que tout le peuple entende et craigne, et qu'il ne se livre plus à l'orgueil. (LSG)

 

Sous la Loi, Dieu leur a ordonné de rendre une sentence juste et équitable dans le jugement mais ils ne l'ont pas fait. Ils ont remis le jugement aux Païens et à Pilate. Ils l'ont livré à Pilate dans la cour du Prétoire (cf. Marc 15:16) ou le Hall ou Salle du Jugement qui n'était pas le palais d'Hérode, comme nous le voyons à Luc 23:7.

 

Ils ont dit à Pilate que, si Christ n'avait pas été un malfaiteur, ils ne lui auraient pas livré (Jean 18:30). Il a donné cette réponse quand Pilate lui a demandé s'il était un roi (Jean 18:37).

À cette fin je suis né et pour cette cause je suis venu dans le monde, afin de rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix.

 

Pilate qui était instruit et habile à la rhétorique, a dit : Qu'est-ce que la vérité ? Il a dit cela parce qu'il n'était pas encore de la vérité. On doit être appelé par Dieu pour comprendre. Pilate est alors allé à la rencontre des Juifs et leur a dit : je ne trouve aucune faute en lui.

 

Il leur a été donné une chance de reprendre leur jugement malhonnête et ce, de la bouche des Païens qu'ils méprisaient et qu’ils considéraient inaptes à marcher dans leur Temple. Pilate leur a donné une chance de libérer Christ en leur offrant un choix, mais c’est là qu’a eu lieu la substitution majeure de l'histoire.

 

Ils ont crié : Pas cet homme, mais Barabbas, qui était un voleur. Bar Abbas signifie fils du père. Le symbolisme était ici que Christ est mort afin que nous puissions être remis en liberté comme fils du Père.

 

Avant que le processus ne s’enclenche avec toute l'efficacité pour laquelle Rome était célèbre, Pilate a essayé de les persuader de nouveau.

Jean 19:1-7 1 Alors Pilate prit Jésus, et le fit battre de verges. 2 Les soldats tressèrent une couronne d'épines qu'ils posèrent sur sa tête, et ils le revêtirent d'un manteau de pourpre ; puis, s'approchant de lui, 3ils disaient : Salut, roi des Juifs ! Et ils lui donnaient des soufflets. 4Pilate sortit de nouveau, et dit aux Juifs : Voici, je vous l'amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun crime. 5 Jésus sortit donc, portant la couronne d'épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit : Voici l'homme. 6 Lorsque les principaux sacrificateurs et les huissiers le virent, ils s'écrièrent : Crucifie ! crucifie ! Pilate leur dit : Prenez-le vous-mêmes, et crucifiez-le ; car moi, je ne trouve point de crime en lui. 7 Les Juifs lui répondirent : Nous avons une loi ; et, selon notre loi, il doit mourir, parce qu'il s'est fait Fils de Dieu. (LSG)

 

Ils n'ont rien voulu entendre et ils ont dit qu'il s'était fait Fils de Dieu. Pilate a été alors très conscient qu'il s'agissait d'une dispute religieuse où cet homme était non seulement irréprochable, mais pourrait aussi avoir été un dieu. Les Romains et les Grecs, tout comme les Asiatiques, croyaient que les élohim ou theoi avaient vraiment le pouvoir d'habiter les hommes et qu'ils apparaissaient comme des hommes de descendance divine. C'était sur cette accusation que le Sanhédrin l'avait condamné, comme nous le voyons à Matthieu 26:65-66 (cf. Lévitique 24:16).

 

Ce blasphème était prétendument contre le nom de Dieu, pourtant, il a revendiqué être le Fils de Dieu, ce qui était une déclaration vraie, selon Malachie : N'avons-nous pas tous un seul Père ? N'est-ce pas un seul Dieu qui nous a créés ? (cf. Mal. 2:10)

 

Christ s'est défendu avant même que l'accusation n'ait été portée.

Jean 10:33-38 33 Les Juifs lui répondirent : Ce n'est point pour une bonne oeuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème, et parce que toi, qui es un homme, tu te fais Dieu. 34 Jésus leur répondit : N'est-il pas écrit dans votre loi : J'ai dit : Vous êtes des dieux ? 35Si elle a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu a été adressée, et si l'Écriture ne peut être anéantie,  36 celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde, vous lui dites : Tu blasphèmes ! Et cela parce que j'ai dit : Je suis le Fils de Dieu. 37 Si je ne fais pas les oeuvres de mon Père, ne me croyez pas. 38 Mais si je les fais, quand même vous ne me croyez point, croyez à ces oeuvres, afin que vous sachiez et reconnaissiez que le Père est en moi et que je suis dans le Père. (LSG)

 

Cette accusation était sans fondement et elle est provenue de l'ignorance juive de la Loi et du Plan de Dieu. De la même manière, le Christianisme dominant porte aujourd'hui des accusations malveillantes contre les élus. Ils ont conspiré pour tuer les élus pendant des siècles, comme ils l’ont fait pour le Messie avant eux.

 

Pilate a de nouveau essayé de le libérer avec ces paroles.

Jean 19:8-11 8 Quand Pilate entendit cette parole, sa frayeur augmenta. 9 Il rentra dans le prétoire, et il dit à Jésus : D'où es-tu ? Mais Jésus ne lui donna point de réponse. 10 Pilate lui dit : Est-ce à moi que tu ne parles pas ? Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te crucifier, et que j'ai le pouvoir de te relâcher ? 11 Jésus répondit : Tu n'aurais sur moi aucun pouvoir, s'il ne t'avait été donné d'en haut. C'est pourquoi celui qui me livre à toi commet un plus grand péché. (LSG)

 

C'est Dieu qui a donné le pouvoir à Pilate. En conséquence, tout gouvernement sur les élus est autorisé par Dieu. Quiconque nous accuse faussement ou nous livre en jugement sous de fausses accusations ou nous juge injustement est coupable d'un plus grand péché.

 

Pilate a cherché à libérer le Messie, mais les Juifs n'ont rien voulu entendre. S'il avait raison, ils étaient condamnés par la Loi qu'ils avaient pervertie.

Jean 19:12-16 12 Dès ce moment, Pilate cherchait à le relâcher. Mais les Juifs criaient : Si tu le relâches, tu n'es pas ami de César. Quiconque se fait roi se déclare contre César. 13 Pilate, ayant entendu ces paroles, amena Jésus dehors ; et il s'assit sur le tribunal, au lieu appelé le Pavé, et en hébreu Gabbatha. 14 C'était la préparation de la Pâque, et environ la sixième heure. Pilate dit aux Juifs : Voici votre roi. 15 Mais ils s'écrièrent : Ote, ôte, crucifie-le ! Pilate leur dit : Crucifierai-je votre roi ? Les principaux sacrificateurs répondirent : Nous n'avons de roi que César. 16 Alors il le leur livra pour être crucifié. Ils prirent donc Jésus, et l'emmenèrent. (LSG)

 

Le passage de la crucifixion dans Jean est bien connu.

Jean 19:17-22 17 Jésus, portant sa croix [son pieu], arriva au lieu du crâne, qui se nomme en hébreu Golgotha. 18 C'est là qu'il fut crucifié, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu. 19 Pilate fit une inscription, qu'il plaça sur la croix, et qui était ainsi conçue : JÉSUS DE NAZARETH, ROI DES JUIFS. 20 Beaucoup de Juifs lurent cette inscription, parce que le lieu où Jésus fut crucifié était près de la ville : elle était en hébreu, en grec et en latin. 21Les principaux sacrificateurs des Juifs dirent à Pilate : N'écris pas : Roi des Juifs. Mais écris qu'il a dit : Je suis roi des Juifs. 22 Pilate répondit : Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit. (LSG)

 

Le terme ici pour un de chaque côté est, en réalité, le terme enteuthen kai enteuthen, qui signifie ici et là. Cet aspect est examiné dans le document La Croix : Ses Origines et Sa Signification (No. 039).

 

Pilate a été poussé à écrire ce verset non seulement par l'Esprit Saint, mais parce qu'il a reconnu que le Messie était innocent et qu'il était le meilleur ou le plus royal parmi cette foule injuste qui cherchait à tuer un homme juste par l'entremise de leurs prêtres.

 

La prophétie continue de s'accomplir  alors que la crucifixion se poursuit.

Jean 19:23-24 23 Les soldats, après avoir crucifié Jésus, prirent ses vêtements, et ils en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. Ils prirent aussi sa tunique, qui était sans couture, d'un seul tissu depuis le haut jusqu'en bas. Et ils dirent entre eux : 24 Ne la déchirons pas, mais tirons au sort à qui elle sera. Cela arriva afin que s'accomplît cette parole de l'Écriture : Ils se sont partagé mes vêtements, et ils ont tiré au sort ma tunique. Voilà ce que firent les soldats. (LSG)

Cela devait accomplir le Psaume 22:18.

 

Psaume 22:1-8 1Au chef des chantres. Sur «Biche de l'aurore». Psaume de David. Mon Dieu ! mon Dieu ! pourquoi m'as-tu abandonné, et t'éloignes-tu sans me secourir, sans écouter mes plaintes ?  2Mon Dieu ! je crie le jour, et tu ne réponds pas ; la nuit, et je n'ai point de repos. 3 Pourtant tu es le Saint, Tu sièges au milieu des louanges d'Israël. 4 En toi se confiaient nos pères ; Ils se confiaient, et tu les délivrais. 5 Ils criaient à toi, et ils étaient sauvés ; Ils se confiaient en toi, et ils n'étaient point confus. 6 Et moi, je suis un ver et non un homme, l'opprobre des hommes et le méprisé du peuple. 7 Tous ceux qui me voient se moquent de moi, ils ouvrent la bouche, secouent la tête : 8 Recommande-toi à l’Éternel ! L'Éternel le sauvera, il le délivrera, puisqu'il l’aime ! (LSG)

Nous voyons ici que les déclarations de Christ sont énumérées dans la prophétie. Dès le verset 1, nous voyons son cri sur le pieu. Nous voyons le Psaume 22:8 cité dans Matthieu 27:43, Marc 15:29 et Luc 23:25.

 

Dans Psaume 22:22, nous voyons la prophétie citée, laquelle est énoncée dans Hébreux 2:12.

Psaume 22:22 Je publierai ton nom parmi mes frères, Je te célébrerai au milieu de l’assemblée.

 

Nous voyons à partir du Psaume 22 que Dieu n'a pas détourné Son visage du Messie, et qu'Il ne l'a pas abandonné, comme c'est souvent spéculé à cause de la citation de Psaume 22:1 ; mais que Dieu l'a sauvé.

 

Hébreux nous montre la raison du sacrifice.

Hébreux 2:10-18 10 Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut. 11 Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d'un seul. C'est pourquoi il n'a pas honte de les appeler frères, 12 lorsqu'il dit : J'annoncerai ton nom à mes frères, je te célébrerai au milieu de l'assemblée. 13 Et encore : Je me confierai en toi. Et encore : Me voici, moi et les enfants que Dieu m'a donnés. 14 Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même, afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c'est à dire le diable, 15 et qu'il délivrât tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude. 16 Car assurément ce n'est pas à des anges qu'il vient en aide, mais c'est à la postérité d'Abraham. 17 En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu'il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l'expiation des péchés du peuple ; 18 car, ayant été tenté lui-même dans ce qu'il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés. (LSG)

 

L'agneau a ainsi été autorisé à être tué parce que, par sa mort, plusieurs recevraient le salut par leur croyance et leur foi (voir Philippiens 2:5-8, RSV).

 

Dieu désire-t-il un sacrifice, même celui de Son propre fils ? Non ! Il ne désire pas de sacrifice.

Osée 6:4-7 4 Que te ferai-je, Éphraïm ? Que te ferai-je, Juda ? Votre piété est comme la nuée du matin, comme la rosée qui bientôt se dissipe. 5 C'est pourquoi je les frapperai par les prophètes, je les tuerai par les paroles de ma bouche, et mes jugements éclateront comme la lumière. 6 Car j'aime la piété et non les sacrifices, et la connaissance de Dieu plus que les holocaustes. 7 Ils ont, comme le vulgaire, transgressé l'alliance ; c'est alors qu'ils m'ont été infidèles. (LSG)

 

1Samuel 15:22 dit que c'est l'obéissance que Dieu veut plutôt que le sacrifice (cf. aussi Eccl. 5:1 et Michée 5:8). Cette obéissance s’étendait à Jésus Christ. Pour que la création soit réconciliée, Christ a dû être disposé à donner sa vie, à devenir un homme et à être tenté comme nous en toutes choses. Pour être apte à nous guider, à être notre leader, Christ devait démontrer qu'il était obéissant même jusqu'à la mort. Satan n'avait pas une telle obéissance.

 

C'est la fonction de la mort du Messie. Elle n'a pas satisfait une certaine notion perverse de Dieu. La mort du Messie n'est pas non plus une notion païenne non-biblique promue suite à une corruption de l'Écriture, comme certains groupes bizarres l’ont revendiqué récemment. La mort du Messie par son sacrifice volontaire était essentielle à la réconciliation de la création avec Dieu, autant de la création la céleste que de la création terrestre. Christ a dû mettre en place cet âge et ensuite être prêt à mourir pour celui-ci. Ce n'est que de cette façon qu'il serait adéquat et apte à le diriger.

 

Ce même test est exigé des élus et c'est la raison pour laquelle nous avons été testés et éprouvés et tués à l'extérieur du camp, comme Christ l’a lui-même été. Car nous regardons vers la Cité de Dieu et le gouvernement fonctionnel de Jésus Christ à son retour sur cette terre comme roi victorieux. Il a souffert à l'extérieur du camp pour que son sang sanctifie le peuple, et non pour satisfaire une fantaisie sacrificielle du Père (cf. Hébreux 13:5-16).

 

Tout le système sacrificiel a été mis en place pour pointer vers les élus et le Messie en tant que les leaders (dirigeants) du gouvernement de Dieu. Les nombres et le placement tout au long de l'année avaient une signification spécifique. Dieu n'est pas un sadique qui veut que les gens soient tués. Il veut plutôt l'obéissance à Ses Lois. Le résultat de la désobéissance est la mort en ce que la vie éternelle ne sera pas conférée à ceux qui désobéissent. C'est pourquoi il y a deux résurrections (cf. Apocalypse 20:4-15). La Première Résurrection et la vie éternelle sont données aux élus par leur obéissance et leur foi en Christ. La foi sans les œuvres est morte (Jacques 2:20-26) et, par nos œuvres, nous manifestons notre foi (Jacques 2:18). Nos œuvres sont l'obéissance au Dieu Vivant, tout comme le Messie l'a démontré pour être le premier fruit et le premier-né des morts (Colossiens 1:18), devenant un fils de Dieu avec pouvoir par l'Esprit Saint par sa résurrection d'entre les morts (Romains 1:4).

 

Nous pouvons maintenant voir que la crucifixion et la mort de l'Agneau ont été le point culminant de toute l'histoire jusqu'alors, et de toute la prophétie. Ce jour-là, le monde entier et son destin ont reposé sur les épaules de cet unique sacrifice sans péché. Il a donné sa propre vie pour nous : car le plus grand amour qu'un homme puisse avoir, c'est de donner sa vie pour son ami (Jean 15:13). Car Dieu est amour (1Jean 4:8).

 

Jean 19:25-42 montre la séquence des dernières activités de Christ en tant qu’homme. Ses frères n'étaient assurément pas présents à la crucifixion ; seules sa mère et sa tante étaient près de l'apôtre Jean. En conséquence, Christ a confié sa mère à Jean qui allait survivre à ses frères et qui prendrait soin d’elle jusque dans sa vieillesse (Jean 19:25-27).

 

Tout s'est accompli, à l'exception de quelques prophéties. Une de ces prophéties exigeait qu'il soit transpercé (cf. Jean 19:28-37). Donc, il a été transpercé et il a rendu l'Esprit Saint. C'était à la neuvième heure ou à 15h00 quand les agneaux devaient être tués. L'obscurité a couvert la Terre à ce moment-là, de midi ou la sixième heure jusqu'à la neuvième heure (Matthieu 27:45 ; Marc 15:33).

 

Nous voyons dans le texte que, quand l'Esprit Saint a été remis et que Christ est mort, le voile du Temple s’est déchiré en deux (cf. Matt. 27:50-51). Ici, le vrai but de la crucifixion est démontré physiquement. Jusqu'à ce temps-là, seul le Souverain Sacrificateur (Grand Prêtre) pouvait entrer dans le Saint des Saints et alors seulement une fois par an et uniquement avec du sang, ce qui pointait vers Christ, en tant que Messie, et sa mort en ce moment-là précis. Quand le Messie est mort, il nous a donné accès au Saint des Saints pour que nous puissions aller courageusement et hardiment devant le Trône de grâce et intercéder pour les autres, comme Christ intercède pour nous. Nous le faisons jusqu'à ce que nous soyons nous-mêmes versés comme une offrande de boisson au Seigneur.

 

Après cela, il a été enlevé du pieu et enterré un peu avant que les Jours Saints commencent (Jean 19:38-42). Il était l'Agneau et il a été placé dans le tombeau où il resterait pendant trois jours et trois nuits, du début de 15 Nisan à 18h00, un mercredi, en cette année-là de l’an 30 EC (Ère Courante), et il y est resté jusqu'à samedi soir à 18h00 (étant la fin du 17 Nisan), en préparation pour son ascension au Ciel à 9h00, le dimanche matin, en tant que l'Offrande de la Gerbe Agitée.

 

Pour une étude plus approfondie, voir le document intégral  La Mort de l'Agneau (No. 242).

 

 

 

 

 

 

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