Les Églises Chrétiennes de Dieu
[CB104]
Un Royaume Divisé
(Édition
1.0 20070608-20070608)
Après une période de deuil due à la mort de Salomon,
des milliers de gens se sont rassemblés à Sichem pour assister au
couronnement de
Roboam. Parmi ceux qui se trouvaient
dans la foule se tenait Jéroboam, qui était de retour de l’Égypte après la
mort de Salomon. Cette étude a été adaptée à partir des chapitres 111-113,
Volume V de l’ouvrage The Bible Story de Basil Wolverton, publié par
Ambassador College Press.
Christian Churches of
God
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(Copyright
ã
2007 Christian Churches of God, éd.
Wade Cox)
(Tr.
2018, rév. 2024)
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Un Royaume Divisé Israël
[CB104]
Nous continuons ici à
partir de l’étude
Le Roi Salomon (No. CB103).
Un Royaume divisé
Roboam,
le fils de Salomon, vint à se présenter devant la foule pour être
officiellement couronné (1Rois. 12:1 ; 2Chr. 10:1), bien qu'il ait été le nouveau chef d'Israël depuis
la mort de son père (1Rois. 11:43).
L'attitude de Roboam
était celle d'un jeune homme habitué aux bienfaits de la richesse. Il
s'intéressait peu au bien-être de son peuple.
Une confrontation avec
ses sujets eut lieu le jour même de son couronnement. Jéroboam, à qui Dieu
avait promis la direction des dix tribus d'Israël, conduisit toute
l'assemblée d'Israël pour aller à la rencontre du nouveau roi (1Rois.
12:2-3).
Jéroboam a dit à Roboam :
"Pendant des années votre
père nous a accablés de lourdes taxes. Consécutivement à cela, il a forcé
beaucoup d'hommes d'Israël dans de lourdes tâches, et ce, pour des projets
divers et variés. Cette situation ne peut continuer ainsi. Nous vous
demandons présentement de remédier à cela, en baissant nos taxes/impôts et
en arrêtant le recrutement pour le travail forcé."
Roboam répondit :
"Revenez ici dans trois
jours. Pendant ce temps, j’en discuterai avec mes conseillers. D’ici là, ma
décision sera prise. " (1Rois. 12:4-5 ; 2Chr. 10:2-5).
Alors Jéroboam et le
peuple se séparèrent.
Comme promis, Roboam alla
consulter des hommes dignes de lui porter conseil. Il s’est entretenu
premièrement avec les vieillards qui avaient été les conseillers de Salomon.
Ils répondirent qu’il serait sage de tenir compte des demandes du peuple,
car Roboam serait apprécié comme étant un bon et juste dirigeant, s’il
acceptait d’alléger les peines du peuple.
Un peu plus tard, Roboam
conféra également avec des hommes plus jeunes, qui étaient plus enclins à sa
façon de penser.
"Pourquoi se soucier des
désirs du peuple ?" Demandèrent-ils au roi. "Les taxes et le travail forcé
ne les accablent pas tant que ça. Si vous baissez les impôts et diminuez la
charge de travail du peuple, les recettes seront moins importantes. Pourquoi
les laisser vous persuader d’une décision que vous regretterez ? Soyez
sévère avec eux. Montrez-leur qui dirige cette nation !" (1Rois. 12:6-11 ;
2Chr. 10:6-11).
La décision insensée de
Roboam
Trois jours plus tard,
Jéroboam et tout le peuple retournèrent auprès du roi pour entendre sa
réponse. Roboam avait rejeté les conseils donnés par les anciens et suivi
ceux des jeunes hommes.
Il dit au peuple :
"Mon père avait rendu
votre joug pesant ; mais moi, je l’alourdirai encore plus. Mon père vous a
châtiés avec des fouets ; quant à moi, je vous châtierai avec des scorpions
[verges garnies de pointes]".
Ainsi, le roi ne tint pas
compte des demandes du peuple.
Cependant, cette tournure
d’événements accomplit la prophétie donnée par Dieu au prophète Ahijah. Ceci
était donc l’œuvre de Dieu (1Rois. 12:12-15 ; 2Chr. 10:12-15).
Les gens rentrèrent chez
eux avec un sentiment d'amertume. Quant à Jéroboam, il n'était pas aussi
déçu qu’il paraissait l'être. Il savait que le peuple était sur le point de
se révolter contre le roi. C'était une occasion pour lui d’exciter leur
colère, ce qu’il fit promptement.
En conséquence, toutes
les tribus d'Israël sauf Juda et Benjamin (la petite tribu dont le
territoire était adjoint à celui de Juda) se révoltèrent contre Roboam.
Comme les représentants des dix tribus revenaient déçus à leurs foyers,
Roboam leur envoya le percepteur en chef discuter avec eux.
Convaincu que le peuple
se soumettrait passivement à n'importe quel fardeau supplémentaire, Roboam
envoya par la suite Adoniram, le responsable du travail forcé ; mais tout
Israël le lapida à mort.
Adoniram avait servi tant
sous David que sous Salomon (2Sam. 20:24 ; 1Rois. 4:6 ; 5:14).
Effrayé par de tels
événements, le roi s’enfuit promptement sans prendre la peine de demander
conseil. Il monta dans son chariot et s'enfuit à Jérusalem, parmi les gens
de sa propre tribu, où il se savait plus en sécurité (1Rois. 12:16-19 ;
2Chr. 10:16-19).
Alors que Roboam
s'établissait dans le palais royal, les chefs des dix tribus rebelles se
réunirent pour former une nation séparée de Juda et Benjamin. Convaincus par
les actions de Jéroboam, celui-ci fut proclamé roi par les dirigeants des
dix tribus. Il devint ainsi le roi de la nouvelle nation. Cela se déroula
tel que Dieu l'avait planifié, pour qu'une grande partie d'Israël soit
soutirée du règne de la famille de Salomon. Sans quoi, Jéroboam n'aurait pas
eu la légitimité de devenir roi, car il n'était pas issu de la lignée royale
(1Rois. 12:20).
L'idolâtrie de Jéroboam
Roboam fut rapidement mis
au fait de ce qui avait lieu. Il réalisa alors que la situation était plus
compliquée qu'il ne l'eût cru. En conséquence, il donna l'ordre de
rassembler tous les soldats de Juda et de Benjamin pour faire la guerre aux
dix tribus rebelles, et reprendre le reste du royaume.
Cent quatre-vingt mille
troupes répondirent à l'appel de Roboam. Alors que le roi était sur le point
de lancer l'appel au combat, un prophète du nom de Shemaiah vint avertir le
souverain ainsi que la maison de Juda et de Benjamin. Il leur dit en ces
termes : ‘‘Dieu vous défend d'aller faire la guerre à vos frères des autres
tribus. Ne montez point au combat ; que chacun rentre chez soi.’’ Alors ils
obéirent à la parole du Seigneur et retournèrent chez eux. Ainsi Dieu
empêcha une guerre civile, Il ne voulait pas que cela ait lieu (1Rois.
12:21-24 ; 2Chr. 11:1-4).
Ces événements ont été
permis de se produire afin que le châtiment de l’Éternel tombe sur la maison
de David, à cause de l'idolâtrie de Salomon (1Rois. 11:9-13).
L’une des premières
choses que fit Jéroboam en tant que roi fut de reconstruire et fortifier la
ville montagneuse de Sichem, qu'il occupa avec une petite armée après la
fuite de Roboam. Sichem se trouvait quasiment en ruines depuis qu’elle avait
été ravagée par Abimelech, presque deux cents ans auparavant. Présentement,
Jéroboam planifia d’en faire le siège de son royaume. Par ailleurs, il fit
reconstruire et fortifier la ville de Penuel, localisée à l'est de la
Jordanie près du Fleuve Jabbok. Cette ville était localisée sur une route
menant à des villes étrangères, incluant Damas au nord-est. Il s'agissait
d'un avant-poste important gardé par les soldats de Jéroboam, utilisé pour
contrôler le flux de caravanes allant et venant de Jérusalem (1Rois. 12:25).
Pour affirmer sa position
de dirigeant, Jéroboam mit au point plusieurs projets. Il se dit que si son
peuple se sentait obligé d'aller à Jérusalem pour observer les Sabbats
Annuels et les Fêtes de Dieu, il se repentirait de sa rébellion et se
retournerait contre lui, avec le sentiment d'avoir été égaré.
"Les gens de mon peuple
souhaiteront m'anéantir, s'ils songent ainsi" se dit Jéroboam. "Il faut que
je fasse quelque chose pour les éloigner de Jérusalem."
Au lieu de se tourner
vers Dieu, en lui montrant de l'obéissance et en le priant de l'aider dans
sa fonction de roi, Jéroboam préféra faire le contraire, en entraînant
délibérément le peuple loin du Seigneur. Après avoir pris conseil, le roi
façonna deux idoles, représentant des veaux d'or. L'une d'elles fut érigée à
Bethel, et la seconde fut dressée dans la ville de Dan.
De là, Jéroboam déclara
au peuple : "Voyager jusqu'à Jérusalem pour observer les festivals est une
tâche trop lourde pour vous ; voici, je vous présente vos dieux, ceux qui
vous ont fait sortir d’Égypte".
Un sacerdoce païen
Jéroboam fit construire
des sanctuaires dans les hauts-lieux et nomma des
sacrificateurs. Ces soi-disant prêtres n'étaient pas de la famille de Levi.
Ils étaient des hommes de rang inférieur disposés à faire des sacrifices aux
idoles en échange de leur rémunération.
Étonnement, la majorité
du peuple suivit la voie du roi, optant pour la transgression des Lois de
Dieu. Au lieu d'être fidèles à leur Créateur, ils se mirent à faire des
sacrifices aux images de veau. C'est ainsi qu'en seulement quelques
semaines, le royaume de Jéroboam fut infesté par l’un
des maux ayant fait l'objet d'une mise en garde particulière par Dieu,
au travers des siècles. Quant aux vrais prêtres – les Lévites – qui vivaient
dans cette partie du pays, ainsi qu’aux gens des dix tribus qui restèrent
fidèles à Dieu, ils purent s'enfuir en Juda et à Jérusalem pour échapper au
fléau de l’idolâtrie (1Rois. 12:26-31 ; 2Chr. 11:13-17).
Cependant, Jéroboam
n'était pas satisfait du changement qu'il avait perpétré. Le festival des
Tabernacles de Dieu devait être observé pour bientôt. Il craignait que ce
temps de festivités ne tentât beaucoup à voyager jusqu'à Jérusalem, là où la
fête était encore joyeusement célébrée. Dans l'intention de contrôler ses
sujets, il leur annonça qu'il n'était pas nécessaire de voyager pour
observer le Festival du Quinzième Jour du Septième Mois. Ainsi, Jéroboam
ajourna officiellement la fête au quinzième jour du huitième mois - la
période que nous connaissons maintenant comme [étant celle d’] Halloween !
(1Rois. 12:32-33).
Le fait d’entreprendre la
falsification/corruption des fêtes de Dieu était un péché. Cependant,
Jéroboam n'a pas fait pire que les autres églises dominantes d’aujourd’hui
qui ont cherché à ajourner ou abolir les Sabbats de Dieu à travers les âges.
A l'heure actuelle, beaucoup d'églises gardent la Pâques au lieu de la Pâque
et Whitsunday [ou lundi de pentecôte pour les francophones] au lieu de la
Pentecôte. Dimanche est considéré comme le jour d’adoration du Seigneur au
lieu du Sabbat hebdomadaire de Dieu, et ainsi de suite. Ces choses seront
corrigées partout dans le monde entier quand Christ reviendra sur Terre pour
régner (Zach. 14:16-19). Voir les études :
Les Jours Saints de Dieu (No.
CB022)
;
Les Jours d’Adoration de Satan
(No. CB023).
L'avertissement de Dieu
Pour impressionner les
adeptes de son autel d'adoration, Jéroboam s'arrogeait souvent le rôle de
Grand prêtre [Souverain Sacrificateur]. Un jour, un homme de Dieu provenant
de Juda vint à Béthel. Jéroboam se tenait près de l'autel ; il était en
train d'effectuer une offrande. L'homme de Dieu s'écria : "Dieu m'a envoyé
de Juda pour annoncer une malédiction à venir sur cet autel ! Un enfant du
nom de Josias naîtra de la maison de David ! Lui aussi brûlera quelque chose
sur cet autel, mais ce ne sera pas de l'encens. Ce seront les os de vos
prêtres mensongers qui sacrifient ici !" (1Rois. 13:1-2).
Ces événements furent
accomplis des années plus tard, comme Dieu l’avait prophétisé (2Rois.
23:15-17).
Ce même jour, l'homme de
Dieu donna un signe : "Ceci est le signe que le Seigneur a déclaré : l'autel
sera brisé en pièces et ses cendres seront répandues à l’extérieur."
Quand le roi l'eut
entendu, il tendit sa main et ordonna : "Saisissez-le !"
Jéroboam pensait qu'il
pouvait tuer le prophète de Dieu parce que son message lui était
désagréable. Cependant, Dieu Seul décide quand Ses prophètes doivent être
mis à mort.
Subitement, la main de
Jéroboam commença à flétrir. Il lui fut impossible de la remuer ! Après
cela, l'autel se brisa en pièces et les cendres se déversèrent, selon le
signe qu'avait prophétisé l'homme de Dieu (1Rois. 13:3-5).
"Priez votre Dieu pour
qu’il rétablisse mon bras !", supplia le roi au prophète.
Ainsi, l'homme de Dieu
intercéda auprès du Seigneur et la main du roi fut guérie ; son apparence
redevint identique à ce qu'elle avait été.
"Venez avec moi, entrez
dans ma maison" proposa-t-il au prophète. "Je souhaite vous récompenser pour
avoir guéri mon bras" (1Rois. 13:6-7).
"Je ne vous suivrais pas,
quand bien même vous me donneriez la moitié de vos biens !" répondit le
prophète. "Dieu m'a dit de ne pas manger, ni de boire dans cette ville. Je
dois par ailleurs repartir par un chemin différent, de crainte que des
hommes aux mauvaises intentions ne me tombent dessus".
Jéroboam aurait été
heureux s'il avait pu savoir ce qui allait bientôt arriver au prophète. Deux
frères qui avaient été témoins de ce qui avait eu lieu à l'autel
s'empressèrent de rentrer chez eux et d'en faire part à leur père, également
prophète de Dieu. Celui-ci n'avait pu quitter le pays lorsque l'idolâtrie se
mit en place.
"Dites-moi de quel côté
cet homme est allé !", demanda le père avec empressement.
Les deux frères sellèrent
donc un âne pour leur père, et celui-ci partit retrouver la trace de l'homme
de Dieu. Il le trouva assis sous un chêne et lui demanda : "Êtes-vous
l'homme de Juda qui a prié pour que le bras flétri du Roi Jéroboam soit
guéri ?"
"Je le suis",
répondit-il.
L'homme âgé fut heureux
d'entendre cela. Il proposa à celui qui était assis : "Venez dans ma maison
vous restaurer."
"Dieu m'a dit de ni
manger, ni boire, tant que je resterai dans cette ville,"
rétorqua le prophète. "Je ne dois pas accepter l'aide de quiconque
dans cette région idolâtre. Et je ne dois pas revenir sur mes pas."
Le vieux prophète
répondit : "Je suis également un prophète, comme vous l’êtes. Un ange m'a
ordonné de vous trouver, de vous emmener chez moi et de vous donner à manger
et à boire" [mais il mentait].
Les hommes repartirent
donc ensemble, et ils mangèrent et burent dans sa maison. L'homme de Dieu
avait faim et soif ; il voulait
ainsi se persuader que Dieu avait parlé à l'homme âgé. Dieu permit à ce
dernier - malgré sa malhonnêteté honteuse - de tester l'obéissance de
l'homme de Juda (1Rois. 13:8-19). Celui-ci n'aurait jamais dû l'écouter.
Plus tard, le Seigneur
parla au vieux prophète, dans sa maison. Il s'adressa ensuite d'une voix
puissante à l'homme de Dieu qui était venu de Juda : "Tu as désobéi à
l’Éternel en revenant sur tes pas à Béthel et en te restaurant ici. Parce
que tu as désobéi, tu ne rentreras jamais chez toi et tu ne seras pas
enterré dans le sépulcre de tes pères" (1Rois. 13:20-22).
La pénalité de la désobéissance
Quand l'homme de Dieu eut
fini de manger et de boire, le prophète qui l'avait fait venir lui sella son
âne. Une fois sur la route, il fut terrifié de voir un lion se tenir devant
lui. L'animal se précipita vers lui et le tua. Ce furent les derniers
instants de vie du prophète. Sa punition fut prompte, car il n'avait pas
respecté et obéi aux instructions de Dieu. Ceci est une leçon nous rappelant
que la désobéissance à Dieu n'est pas sans conséquence.
Un peu plus tard,
quelques hommes qui passaient par là furent pris de frayeur à la vue du lion
se tenant aux côtés d'un cadavre. Une fois arrivés à Béthel, ils racontèrent
à plusieurs personnes ce qu'ils avaient vu (1Rois. 13:23-25).
Il ne fallut pas
longtemps avant que le vieux prophète apprenne ces nouvelles. Ses fils
sellèrent à nouveau son âne, et il partit à la recherche du prophète tué,
qu'il trouva non loin de là. Le lion et l'âne se tenaient toujours debout à
côté du cadavre. Cependant, le lion n’avait ni mangé le corps, ni mutilé
l'âne. Ainsi, le prophète prit le corps de l'homme de Dieu, le mit sur l'âne
et le ramena à Béthel. Il l'enterra dans son propre tombeau. La prophétie
selon laquelle le corps de l'homme de Dieu ne serait pas enterré dans le
tombeau de ses pères fut donc accomplie (1 Rois. 13:22).
"Après ma mort", dit le
vieux prophète à ses fils, "enterrez-moi dans mon tombeau avec cet homme de
Dieu. Le Seigneur lui avait commandé de crier contre l'autel de Béthel ;
quant à sa malédiction contre les lieux saints à Samarie, elle sera sûrement
accomplie" (1Rois. 13:26-32).
Malgré la mise en pièces
surnaturelle de l'autel, l'endommagement et la guérison de son bras,
Jéroboam ne se détourna pas de ses mauvaises voies. Même face à
l'avertissement de Dieu sur la menace des faux prêtres, Jéroboam continua
d'embaucher des hommes ordinaires peu qualifiés.
Toute personne qui le désirait pouvait être prêtre. Ceci était un grand
péché contre Dieu qui allait aboutir à la destruction du royaume de Jéroboam
et à la mort de toute sa famille (1Rois. 13:33-34). Cela allait symboliser
un grand tournant pour Israël.
Pour mettre en garde une
énième fois Jéroboam contre ses mauvaises voies, Dieu permit que son fils,
Abiya, devînt très malade. Jéroboam était très inquiet que le garçon ne se
rétablisse pas. Personne ne pouvait diagnostiquer la cause de la maladie ni
prédire sa durée. Cependant, c’était clair que le nombre de jours restant à
Abiya était restreint, étant donné sa condition affaiblie.
"Peut-être qu'Ahija le
prophète a connaissance du mal qu’a Abiya ainsi que des remèdes devant lui
être administrés", confia Jéroboam à sa femme. "C'est lui qui m'avait
annoncé mon couronnement. Peut-être pourra-t-il nous annoncer d'autres
prophéties ?"
Jéroboam dit à sa femme :
"Déguise-toi de sorte que personne ne te
reconnaisse, va chez Ahija le prophète et demande-lui si le garçon s'en
remettra" (1Rois. 14:1-3).
Elle prit avec elle dix
miches de pain, des gâteaux aux figues ainsi qu'un pot de miel, pour les
offrir au prophète. (1Rois. 14:3).
L'accoutrement civil
permit à la reine de se fondre dans la population. Tromper Ahija semblait,
par ailleurs, d’une extrême facilité, étant donné que le prophète était
désormais un homme âgé, et qu'il avait perdu la vue. Cependant, le Seigneur
lui prédit que la reine, se faisant passer pour quelqu'un d'autre, viendrait
le consulter à propos de son fils malade. Et il l'informa sur ce qu'il
devrait lui répondre.
Quand Ahija l'entendit
arriver au pas de la porte, il l'invita à se présenter : "Entrez ! Je suis
honoré d’être visité par la femme du Roi Jéroboam !"
"Pourquoi avez-vous
essayé de vous dissimuler ?", demanda Ahija (1Rois 14:5-6).
Alors il lui dit : "Le
Seigneur Dieu m'a donné un message à vous transmettre ainsi qu'à votre mari,
le roi. Vous lui répéterez ce que je suis sur le point de vous annoncer, en
termes exacts".
"Dites à Jéroboam,"
introduisit Ahija, "que Dieu veut lui rappeler qu'un grand honneur et une
opportunité très spéciale lui ont été octroyés, lorsqu'une grande partie du
royaume d'Israël fut retirée de la maison de David pour lui être donnée. Il
aurait pu devenir un grand homme s'il avait suivi l'exemple d'obéissance de
David. Au lieu de cela, il a sottement choisi d'induire le peuple en erreur,
en l'amenant à se tourner vers l’adoration d'autres dieux – un infâme
dessein dans lequel il est allé plus loin que ses prédécesseurs" (1Rois.
14:7-9).
Prophétie accomplie
"Puisque Jéroboam a agi
si méchamment," continua Ahija, "Dieu lui apportera des temps douloureux. Il
sera déchu de son règne, car Dieu a déjà choisi un autre homme pour le
remplacer ; et n'importe quel individu de la famille de Jéroboam qui
essayera de le destituer sera tué par ce même homme. Enfin, Dieu fera
trembler cette nation, comme un fort courant secoue un roseau. Le peuple
sera chassé du pays et dispersé dans des pays étrangers parce qu'ils ont
adoré les idoles que Jéroboam leur avait présentées.
"Quant à votre fils
Abiya, pour qui vous êtes venue me consulter, il mourra aussitôt que vous
rentrerez chez vous. Aucun membre de la famille de votre mari ne recevra un
enterrement approprié, excepté votre fils, car il fut le seul à s'être
opposé à l'instauration de l’idolâtrie en Israël" (1Rois.14:10-16).
Ahija congédia l'épouse
de Jéroboam, qui s'en retourna. Elle arriva ainsi à Tirtsa ; et l'enfant
expira au moment où elle franchit le seuil de sa maison. Alors il y eut un
deuil pour lui dans tout le pays, tout comme le Seigneur l’avait prédit à
travers Ahija (1Rois. 14:17-18).
Les choses ne
s'arrangeaient pas mieux à Jérusalem. Un certain nombre de Lévites -qui
étaient des souverains sacrificateurs fidèles- et de nombreux autres
Israélites fidèles avaient afflué à Juda, fuyant l'adoration idolâtre (2Chr.
11:13-17). Cependant, trois ans plus tard, une grande partie de Juda et de
Benjamin s'adonnèrent à des pratiques abominables et à des coutumes
païennes. Roboam n'avait jamais eu l'intention de promouvoir l'idolâtrie
comme Jéroboam le fit, mais il était si happé par ses affaires personnelles,
comprenant ses dix-huit femmes et soixante concubines,
qu'il omit de s'occuper, comme il aurait dû, du bien-être de ses
sujets (1Rois.14 :21-24 ; 2Chr.11:18-23).
Roboam Roi de Juda
Durant la cinquième année
de son règne, Roboam reçut une nouvelle surprenante. Un messager du désert
de Shur vint l'avertir de l'invasion d'une grande armée dans le territoire
de Juda. Les rapports révélaient qu'au moins soixante mille cavaliers, mille
deux cents chars et des milliers de fantassins progressaient en direction de
Jérusalem.
C’était l'armée
égyptienne et leurs alliés qui se préparaient à attaquer Israël !
Les Égyptiens finirent
par s'emparer des villes fortifiées de Juda et purent ainsi mener leur
invasion jusqu’à Jérusalem (2Chr. 12:1-4).
Un autre avertissement
Il y eut un grand tumulte
à Jérusalem lorsque l'armée égyptienne fut aperçue depuis la capitale de
Juda. Cette armée conséquente était dirigée par Shishak, le roi égyptien qui
avait donné asile à Jéroboam après que celui-ci avait fui une condamnation à
mort prononcée par Salomon (1Rois. 11:37-40).
Alors Chemaeya, le
prophète, vint voir Roboam et les chefs de Juda qui s'étaient réfugiés à
Jérusalem par crainte de Shishak.
Il leur dit : "J'ai un
message de Dieu pour vous tous. Il veut que vous sachiez qu'Il a envoyé
l'armée égyptienne contre Juda parce que vous-mêmes ainsi qu'un grand nombre
parmi le peuple de Juda vous êtes détournés de l’Unique Véritable Dieu et
avez commis l'adoration d'idoles et d'autres formes de perversions. Les
Égyptiens envahiront Jérusalem tout comme ils ont envahi vos villes qui ont
été prises ! Vous serez entièrement à leur merci" (2Chr. 12:5).
Après que Chemaeya fut
sorti de la pièce, certains tombèrent à genoux et implorèrent Dieu de
pardonner leurs actes. D'autres personnes firent de même ; dans le
désespoir, ils se mirent à crier pour être pardonnés et être aidés. Face à
la mort qu’ils pressentaient, ils regrettèrent amèrement d'avoir suivi des
voies stupides et corrompues.
Un peu plus tard,
Chemaeya revint vers eux pour annoncer des nouvelles plus réjouissantes.
"Dieu a entendu vos
prières", leur dit le prophète. "Il sait que vous regrettez profondément
d’avoir égaré votre peuple. Parce que vous vous êtes humiliés, Dieu a décidé
de ne pas permettre aux Égyptiens de vous détruire. Mais ils prendront cette
ville, et vous deviendrez leurs serviteurs et paierez le tribut. C'est ainsi
que vous apprendrez combien il vaut mieux servir Dieu que servir l'homme"
(2Chr.12:6-8).
Le Temple pillé
Quand Shishak, roi
d'Égypte, attaqua Jérusalem, il emporta les trésors du Temple et du palais
royal. Il prit même les boucliers en or que Salomon avait faits.
Ainsi, le Roi Roboam fit
des boucliers en bronze pour les remplacer, et les confia aux commandants
des gardes en charge de surveiller l'entrée du palais royal.
Encore une fois, l'esclavage égyptien recommence
Le roi d'Égypte quitta
Jérusalem avec la plus grande quantité de richesse jamais amassée par tous
les conquérants ; cependant, le tribut des Israélites n'était pas
entièrement payé. Shishak exigea au peuple de Juda un envoi régulier de
tribut, car il allait lui rester soumis. Un tel tribut n'aurait probablement
pas été redevable si les Égyptiens avaient dévasté la terre et ruiné
l'économie. Cette dette accomplit la prophétie de Chemaeya par laquelle Juda
serait dominé par l'Égypte (2Chr. 12:8-9 ; 1Rois. 14:25-26).
Après que Roboam se fut
humilié, la colère du Seigneur se détourna de lui ; il ne fut donc pas
détruit. Durant les années qui suivirent, Juda se remit partiellement de
l'invasion. L'expérience qu'eut Roboam avec la mort le disciplina dans son
règne (1Rois. 14:27-28 ; 2Chr. 12:10-12).
Roboam avait quarante et
un ans quand il devint roi, et il régna dix-sept ans à Jérusalem. Cependant,
il commit le mal parce que son cœur n’était pas enclin
à la recherche du Seigneur.
Il y avait une guerre
continuelle entre Roboam et Jéroboam, et ces escarmouches insensées
continuèrent tout au long de la vie de Roboam.
Subséquemment, Roboam,
fils de Salomon, fut enterré à Jérusalem, là où les membres de la famille de
David avaient été ensevelis. Abiya, l’un des nombreux fils de Roboam, devint
roi de Juda (2Chr. 12:13-16 ; 1Rois. 14:29-31).
Abiya roi de Juda
Malheureusement, les
voies d'Abiya ne s'avérèrent pas plus sages que celles de son père. Dieu
permit à ce jeune homme de régner juste assez longtemps - trois ans - afin
d'assurer la continuité du règne de la famille de David. En effet, Abiya
commit les mêmes péchés que son père. Son cœur n'était pas entièrement
dévoué au Seigneur son Dieu, contrairement à David (1Rois. 15:1-5 ; 2Chr.
13:1-2).
Une guerre éclata entre
Abiya et Jéroboam. Abiya entra dans la bataille avec quatre cent mille
hommes, et Jéroboam se dressa contre lui avec huit cent mille combattants
(2Chr. 13:3).
Quand l'armée de Juda
arriva au Mont Tsemaraïm, dans la région montagneuse du pays d'Ephraïm, le
Roi Abiya cria au Roi Jéroboam et à son armée :
"Écoutez-moi ! Vous
devriez savoir que Dieu a donné la royauté d'Israël à David et à ses
descendants par une alliance inviolable et perpétuelle. Cependant, Jéroboam
aspire à régner sur Israël tout entier, bien qu'il ne soit qu'un simple
serviteur du fils de David et un traître à son maître. Alors toute une bande
de rebelles sans valeur l'a rejoint, défiant Roboam, le fils de Salomon,
lorsqu'il était jeune et pas assez fort pour leur résister.
"Croyez-vous réellement
que vous pouvez vaincre le royaume du Seigneur qui est mené par un
descendant de David ?", Abiya (Abijam) continua. "Quel avantage tirerez-vous
de votre nombre tant que vous reposerez votre confiance sur des images de
veaux inertes ? Et comment pouvez-vous espérer la victoire après avoir mis
les prêtres de Dieu hors de vos terres, en les remplaçant par des prêtres
païens ? Quant à nous, nous comptons sur le Dieu à qui nous sacrifions au
Temple à Jérusalem. Seuls les descendants d'Aaron sont nos prêtres, et seuls
les Lévites peuvent les assister dans leur tâche. Vous seriez sages de
renoncer à la bataille ; cependant, si vous persistez, vous serez menés à la
défaite, dès lors que vous entendrez le son des trompettes soufflé par les
prêtres qui nous accompagnent !" (2Chr. 13:4-12).
Dans le même temps,
Jéroboam envoya un escadron prendre les hommes de Juda en embuscade. La
surprise fut si grande que nombre d'entre eux prièrent Dieu à haute voix. Au
signal d'Abijam, les prêtres sonnèrent de la trompette et les hommes de Juda
poussèrent des cris de guère.
Dieu renverse Israël
Pendant qu'ils criaient,
Dieu changea le cours de la bataille au travers du Roi Abiya et de ses
hommes ; Il le fit en défaveur du Roi Jéroboam. En effet, 500 000 hommes des
troupes d’Israël furent massacrés ce jour.
Ainsi Juda, ayant eu
confiance en Dieu, vainquit Israël et chassa les troupes du Roi Jéroboam ;
il s'empara de certaines villes. Le roi de Juda n'avait pas l’intention de
prendre toutes les villes au nord d'Israël. Il voulait seulement avoir le
contrôle de celles qui se trouvaient à proximité de Jérusalem. Après cette
bataille, le roi Jéroboam perdit définitivement l'accès au pouvoir ; Dieu
permit ainsi à sa vie de prendre fin (2Chr. 13:13-20).
Du fait de sa confiance
en Dieu lors du conflit précité, Abiya régna pendant un temps avec fermeté.
Il épousa quatorze femmes et devint le père de trente-huit enfants.
Lorsqu'il tomba dans les anciennes voies de son père, Dieu permit à sa vie
de prendre fin (1Rois. 15:6-8 ; 2Chr. 13:21-22).
Asa Roi de Juda
Asa, l'un des vingt-deux
fils d'Abiya, devint roi de Juda. Lors de son jeune âge, il avait pu
constater combien l'idolâtrie avait semé le trouble en Israël. Dès son
arrivée au pouvoir, il administra une grande campagne contre les mauvaises
pratiques religieuses. Souhaitant purifier son territoire, il fit détruire
les autels païens, les images et les lieux d'adoration d'idoles. En outre,
il donna l’ordre à ses officiers de mettre hors du pays tous ceux qui se
révélaient être des sodomites ou des hommes dégénérés se faisant passer pour
des prêtres dans les lieux d’idolâtrie.
Lors de cette campagne de
bannissement de l'idolâtrie, Asa fit face à une situation délicate : il
apprit que sa grand-mère, l’une des femmes de Roboam, était une idolâtre.
Elle s'était arrangée pour faire fabriquer une idole personnelle et
l’installer dans un bosquet, à proximité du palais. Il était embarrassant
pour le roi d'expulser la reine douairière de sa cour, mais il n'avait pas
le choix. Quant à l'idole, elle fut démolie et brûlée.
Alors que la purification
de la nation progressait, Asa proclama au peuple de se tourner vers Dieu et
Ses Commandements et d'adopter les bonnes habitudes de vie ; ceci était la
condition pour jouir d'un temps de paix. Du fait de l'obéissance du peuple,
il n'y eut aucune guerre durant les dix années qui suivirent.
Les foules affluèrent de
nouveau au Temple pour adorer et sacrifier, comme au début du règne de
Salomon. Cependant, certains sacrifièrent de leur propre chef dans des
endroits généralement situés près de chez eux. Les prêtres et l'autel
avaient néanmoins été établis au Temple pour éviter ces situations. Asa ne
détruisit pas tous les lieux impurs ; voici le seul manquement pouvant lui
être imputé dans sa lutte pour aider Israël.
Néanmoins, cet homme était très proche de Dieu (1Rois. 15:9-15 ;
2Chr. 14:1-5).
La prospérité invite les pilleurs
Avec la paix, la
prospérité s'invita à Juda. Ce fut une période pour construire de nouvelles
villes fortifiées où les frontières du territoire pourraient être
renforcées, et de rassembler et équiper les hommes pour une meilleure
défense. La puissance militaire ne pouvait pas se substituer à la protection
de Dieu, mais si une nation était connue pour avoir une petite armée et de
pauvres fortifications, cela revenait à attiser les attaques de rois avides
de conquêtes.
Il arriva que Zérah le
Kouchite marcha contre eux, accompagné d'une vaste armée et de trois cents
chars. Asa sortit à sa rencontre et ils prirent position pour la bataille
dans la Vallée de Tsephata, près de Marécha.
Asa avait une armée de
300 000 soldats de Juda, équipés de grands boucliers et de lances, et 280
000 archers de Benjamin. Ils étaient tous des hommes de combat courageux
(2Chr. 14:6-10).
Alors Asa appela Dieu et
dit : "Seigneur, il n’y a personne comme toi pour aider l'impuissant contre
le puissant. Aide-nous, Ô Seigneur notre Dieu, car nous comptons sur toi.
Nous marcherons contre eux en ton nom, avec la certitude que tu ne les
laisseras point prévaloir, car nous sommes ton peuple ; ne les laisse donc
pas triompher sur toi ! Nous savons, cependant, que toute action est en ton
pouvoir. Nous remettons donc nos vies entre tes mains miséricordieuses."
"Alors le Seigneur frappa
les Kouchites devant Asa et Juda. Les Kouchites s'enfuirent, et Asa et son
armée les poursuivirent jusqu'à Guérar. Un grand
nombre de Kouchites tombèrent et ne purent se relever. Les hommes de Juda
emportèrent un butin important. Ils détruisirent tous les villages autour de
Guérar, car la terreur du Seigneur était tombée sur eux. Ils pillèrent tous
ces villages et attaquèrent aussi les camps des bergers et emportèrent des
troupeaux de moutons, de chèvres et de chameaux. Puis ils retournèrent à
Jérusalem" (2Chr. 14:11-14, The NIV Study Bible).
Nous continuerons avec la série
de l'Histoire de la Bible dans l’étude
Trouble en Israël et Juda (No.
CB105).
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