Les Églises Chrétiennes de Dieu
[CB144]
Élisée succède à Élie
(Édition
1.0 20081215-20081215))
Élisée savait que le ministère d'Élie
allait se terminer et que son départ était proche, donc il ne voulait pas
quitter Élie.
Finalement, il vit Élie emporté par Dieu dans un
tourbillon. Ce document a été adapté à
partir des chapitres 122-126 du volume V de l’ouvrage
The Bible Story
de Basil Wolverton, publié par
Ambassador College Press.
Christian Churches of God
Courriel :
secretary@ccg.org
(Copyright
ã
2008, Christian Churches of God (CCG), éd. Wade Cox)
(Tr.
2018, rév. 2025)
Cette étude peut être copiée et distribuée librement à la condition qu'elle
le soit en son entier, sans modifications ni rayures. On doit y inclure
le nom, l'adresse de l’éditeur et l'avis des droits d'auteur. Aucun
montant ne peut être exigé des récipiendaires des copies distribuées. De
brèves citations peuvent être insérées dans des articles et des revues
critiques sans contrevenir aux droits d'auteur.
Cette étude est disponible
sur les pages du World Wide Web :
http://logon.org/ et
http://ccg.org/
Élisée succède à Élie [CB144]
Nous continuons ici
suite à l'étude
Les Batailles d’Israël
contre la Syrie (No. CB131).
Achazia est jugé par Dieu
Achazia a succédé à
son père Achab à la tête du royaume d'Israël. Achazia tomba dans le treillis
de sa chambre haute de Samarie et se blessa. Il a alors décidé de demander à
un dieu païen ce qui allait lui arriver. Il y avait beaucoup de faux dieux,
mais celui qu'Achazia avait choisi était une idole qui était considérée,
entre autres choses, comme une divinité de la médecine. C'était le dieu
philistin d'Ekron, appelé Baal-zebub, un autre nom pour Satan. Cette idole
était généralement connue comme le dieu des mouches parce qu'elles étaient
toujours présentes là où des sacrifices de viande étaient offerts (2Rois
1:2).
Pendant ce temps,
l'Ange du Seigneur dit à Élie d'aller rencontrer les messagers du roi sur le
chemin d'Ekron. Alors Élie s’en alla. Comme le Seigneur l'avait instruit,
Élie demanda aux messagers pourquoi ils allaient jusqu'à Ekron pour demander
des informations à Baal-Zebub au lieu de les demander au Dieu d'Israël.
"Revenez en arrière
et dites à votre roi qu'il est idiot d'essayer d'apprendre quelque chose
d'un dieu qui ne sait rien", leur dit l'homme. "Pourquoi n'a-t-il pas
demandé à l’Unique Véritable Dieu ? Parce que votre roi s’est tourné
vers un dieu païen, il ne se remettra pas de ses blessures, son état
s'aggravera, et il mourra !" (vv.3-4).
Quand les messagers
revinrent, ils racontèrent au roi ce qui s'était passé et comment l'étranger
avait prédit sa mort.
"À quoi ressemblait
cet homme ?" a demandé le roi.
"C'était un homme
velu avec une ceinture de cuir autour de la taille", ont-ils répondu.
Le vêtement d'Élie a
probablement été fabriqué à partir des poils d'un chameau ou d'un autre
animal. Il était habituel pour les prophètes de porter des vêtements
grossiers (Zacharie 13:4, Matthieu 3:4).
"C'était le prophète
Élie !" s'est exclamé Achazia.
"C'est l'homme qui a troublé mon père. Maintenant, il est de retour pour
me troubler." (versets 5-8).
Un peu plus tard, un
des capitaines du roi à la tête de cinquante soldats fut envoyé hors de la
Samarie vers Élie. Le capitaine s'approcha d'Élie qui était assis seul sur
une petite colline et lui dit : "Homme de Dieu, dit le roi : Descends !"
Élie répondit : "Si
je suis un homme de Dieu, que le feu descende du ciel et te consume, toi et
tes cinquante hommes !" Alors le feu descendit du ciel et les consuma
(versets 9-10).
Peu de temps après,
le prophète fut approché par cinquante autres hommes menés par un second
capitaine. Le capitaine dit : "Homme de Dieu, voici ce que dit le roi :
Descends immédiatement !" Élie répondit comme auparavant et le feu de Dieu
tomba de nouveau du ciel et consuma le capitaine et ses cinquante hommes
(vv. 11-12).
Alors le roi envoya
un troisième capitaine avec ses cinquante hommes. Ce capitaine s'approcha
d'Élie, tomba à genoux et pria Élie d'épargner sa vie et celle de ses
hommes.
L'Ange du Seigneur a
dit à Élie : "Va avec lui et n'aie pas peur".
Indépendamment de ce
qui pourrait lui arriver à Samarie, le prophète obéit et descendit avec le
troisième capitaine du roi.
Élie dit au roi :
"Ainsi parle l’Éternel : parce que tu as cherché conseil et aide auprès d'un
dieu païen, au lieu de l’Unique Véritable Dieu, tu mourras dans ton lit !"
Il mourut ainsi.
Le roi d'Israël
n'avait pas de fils pour lui succéder. Joram, son frère, devint le prochain
roi. Pendant près de douze ans, il suivit les voies d'Achazia, dont les
intérêts personnels venaient avant ceux de son peuple (vv. 15-18).
Élie est pris par Dieu
Plus tard, le moment
où Élie devait être pris dans un tourbillon par le Seigneur arriva pendant
que lui et Élisée cheminaient après avoir quitté Guilgal. Élisée était
devenu le premier ministre sous Élie. Il était évident pour les étudiants et
les autres disciples de Dieu, qu'Élisée prendrait avec le temps la position
d'Élie comme chef des prophètes.
Ce moment est venu
avec la mort d'Achazia. Le travail d'Élie était terminé, dans la mesure où
il était avancé en âge, et le Créateur avait choisi Élisée pour traiter avec
le prochain roi d'Israël. Élie et Élisée étaient tous deux conscients de ces
choses.
Élie dit à Élisée :
"Reste ici, car le Seigneur m'a envoyé à Béthel."
Mais Élisée lui dit
qu'il ne le quitterait pas, alors ils sont descendus ensemble à Béthel. Là,
la compagnie des prophètes – appelée à l'époque "fils des prophètes" – vint
vers Élisée pour lui dire qu'ils avaient entendu dire qu'Élie allait être
pris par Dieu.
"Je sais", leur dit
Élisée. "Mais n'en parlez pas" (2Rois 2:1-3).
Élie dit alors à
Élisée que Dieu lui avait ordonné d'aller à Jéricho, et qu'Élisée devrait
l'attendre à Béthel. De nouveau, Élisée a dit qu'il ne quitterait pas Élie,
alors ils sont allés ensemble à Jéricho.
Quand ils arrivèrent
à Jéricho, la compagnie des prophètes demanda à Élisée s'il savait que le
Seigneur allait prendre son maître ce jour-là.
"Oui, je sais"
répondit-il, "mais n'en parlez pas" (versets 4-5).
Peu de temps après,
Élie informa Élisée qu'il avait reçu l'ordre de se rendre au Jourdain et
qu'Élisée devait rester en arrière.
"Aussi sûrement que
le Seigneur vit, je ne te quitterai pas" rétorqua Élisée. Alors les deux
marchèrent. Cinquante des fils des prophètes allèrent également se tenir à
distance d'eux tandis qu'ils se tenaient tous les deux près du Jourdain.
Puis Élie enleva son
manteau, le plia, marcha jusqu'au bord de la rivière et frappa l'eau avec.
L'eau se divisa à droite et à gauche et les deux traversèrent sur un sol sec
(versets 6-8).
Quand ils eurent
traversé, Élie se tourna vers Élisée. "Je sais que tu sais que je suis sur
le point d'être pris d'ici", a déclaré le prophète plus âgé. "Je sais que tu
es resté près de moi pour cette raison ; s'il y a quelque chose que je
puisse faire pour toi avant que je parte, dis-moi maintenant ce que c'est."
Élisée répondit : "Je
te demande de me donner une double portion de ton pouvoir spécial de la part
de Dieu."
"Tu demandes une
chose difficile", répondit Élie. "Cependant, si Dieu te permet d'assister à
mon départ, alors tu sauras que ta demande est acceptée. Si tu ne me vois
pas partir, ce sera un signe que ton souhait est rejeté" (versets 9-10).
Comme les deux hommes
continuaient à parler, soudain un char de feu tiré par des chevaux de feu
les sépara tous les deux. Élie monta au ciel dans un tourbillon.
"Mon père, mon père
!" criait Élisée tristement. "Chariot d'Israël et sa cavalerie !" (versets
11-12). Et Élisée ne le vit plus.
Élisée ramassa le
manteau d'Élie, qui était tombé à terre et retourna au bord du Jourdain. Là,
il frappa l'eau avec le manteau, disant : "Où est le Dieu d'Élie ?" Quand il
eut frappé l'eau, elle se sépara à droite et à gauche et il traversa
(versets 13-14).
Ramasser le manteau
d'Élie symbolisait qu'Élisée était le successeur d'Élie. La séparation de
l'eau avec le manteau d'Élie démontrait qu'Élisée avait en effet reçu le
même pouvoir divin qu'Élie.
Qu'est devenu Élie ?
Pendant de nombreux
siècles, on a enseigné aux gens qu'Élie a été pris de cette planète pour
être dans le royaume où Dieu vit et d'où Il règne, pourtant la Bible déclare
que personne, sauf Christ, n'est monté au ciel où se trouve le trône de Dieu
(Jean 3:13 ; Actes 2:29-34).
Les
Saintes Écritures montrent qu'Élie a été enlevé au ciel ; cependant il y a
trois cieux mentionnés dans la Bible.
Le premier est l'atmosphère entourant la Terre, dans la partie inférieure de
laquelle les oiseaux volent (Genèse 1:20).
Le deuxième ciel est l'espace de l'univers entier ;
l'étendue étoilée qui s’étend à l’infini sur des milliards de milliards
de kilomètres (Genèse 1:14-16 ; Ézéchiel 32:8).
Le troisième ciel est l'endroit où est le trône
invisible depuis lequel Dieu contrôle l'univers tout entier (Ésaïe 66:1 ;
Actes 7:49 ; 2Cor. 12:2).
Le
premier ciel, ou atmosphère, est celui dans lequel Élie a été pris. Nous vivons et évoluons dans ce ciel, dans la
mesure où nous avons besoin d'air pour nous maintenir en vie.
Élie a été pris, mais il reste encore dans le
premier ciel.
Ceux qui
enseignent à tort qu'Élie a été emmené au troisième ciel font référence au
récit dans le Nouveau Testament dans lequel Christ est allé avec trois de
ses disciples sur une montagne pour prier.
Dans une vision, les disciples ont vu Élie et
Moïse parler à Christ, qui plus tard a dit à ses compagnons de ne pas parler
aux autres de la vision (Matt. 17:1-9).
Quatre années
entières après qu'Élie fut pris, un homme méchant était roi de Juda, et il
reçut une lettre (prétendument) d'Élie. Il fut averti qu'il deviendrait
bientôt malade et mourrait à cause des choses terribles qu'il avait faites
(2Chr. 21:12). Dans sa note au verset 12 dans la Bible The Companion
Bible, Bullinger dit que ce n'était pas une "lettre" qui a été envoyée.
Cela pourrait se référer à toute "écriture" qui aurait pu être écrite à tout
moment. Nous ne pouvons donc pas supposer que cela venait d'Élie.
Parce que Élie a été
pris de son ancien environnement en Israël, cela ne signifie pas qu'il est
mort. Car Élie a été pris sans avoir connu la mort. Cependant, la Bible dit
: "Il est réservé à l'homme de mourir une seule fois" (Hébreux 9:27). Donc,
si Élie n'est pas mort alors, il y a quelque chose de plus à l'histoire.
En dehors
d'Élie, Hénoc est la seule autre personne que la Bible dit avoir été
prise (Genèse 5:24 ; Hébreux 11:5).
Ni Élie ni Hénoc ne sont morts. Ils ont été
pris. Nous pourrions alors nous
demander :
“Où sont-ils maintenant ?”
Nous allons regarder
quelques traductions d’Hébreux 11:5 :
Hébreux 11:5 Par la foi, Hénoc fut transféré, afin de ne pas connaître la
mort, et il ne fut plus trouvé, parce que Dieu le transféra. (Concordant
Literal New
Testament)
La Bible
Interlinéaire de Green dit :
Par la foi, Hénoc fut transporté pour ne pas voir la mort, et il ne fut pas
trouvé parce que Dieu l’a transporté.
Le mot transporté
(SGD 3346) signifie : transférer, exporter, échanger, changer de camp,
différer, changer, enlever, traduire, tourner. Donc, en d'autres termes,
Hénoc et Élie ont été transférés /différés à un autre endroit (dans le
temps) ! Cela peut ressembler à un film de science-fiction, mais c'est une
conclusion logique lorsque les pièces du puzzle sont assemblées. Et rien
n'est impossible avec Dieu.
Comme c’est un sujet
plutôt complexe, voir l'étude
Les Témoins (No. 135) pour une explication plus détaillée d'Hénoc et d'Élie ainsi que de leur
rôle dans les événements futurs.
Pendant ce temps, les
cinquante hommes de Jéricho qui regardaient ont dit : "L'esprit d'Élie
repose sur Élisée" (verset 15). Puis ils sont allés à sa rencontre et se
sont prosternés devant lui. Cela indiquait qu'ils avaient accepté qu'Élisée
succède à Élie.
Les prophètes dirent
alors à Élisée : "Nous avons cinquante hommes forts ; laisse-les aller
chercher ton maître. N'est-il pas possible qu'il ait été déposé sur une
montagne ou dans une vallée profonde ?"
Élisée répondit : "Il
n'y a aucune raison de le chercher."
Mais ils ont persisté
jusqu'à ce qu'Élisée soit d'accord. Ainsi, pendant les trois jours suivants,
les cinquante hommes ont cherché Élie, mais ils n'ont trouvé aucune trace de
lui. Ils sont retournés rendre compte à Élisée à Jéricho, où il demeurait
encore pendant un certain temps.
"Je savais que vous
ne le trouveriez pas", leur rappela Élisée (versets 16-18).
Élisée purifie l'eau
Quelques jours plus
tard, alors qu'Élisée était encore à Jéricho, les dirigeants de la ville
l'informèrent que leur source d'eau était devenue si impure qu'elle gênait
la croissance des plantes et causait des problèmes de santé à la population.
Ils espéraient qu'Élisée pourrait faire quelque chose, et il l'a fait.
Il a demandé un
nouveau bol avec du sel qu'il a porté à la source et y a jeté le sel. Le bol
devait être propre, d'où un nouveau a été demandé. Le sel est un
conservateur, mais à cette occasion il peut avoir été symbolique de la
fidélité à l'alliance du Seigneur (cf. Lév. 2:13, Nombres 18:19 ; 2Chr.
13:3).
Alors Élisée dit :
"Dieu veut que vous sachiez qu'Il a guéri ces eaux, et qu'à partir de
maintenant elles donneront une bonne santé à ceux qui la boivent et une
croissance luxuriante à toute la végétation de cette région."
C'était le deuxième
miracle exceptionnel que Dieu a accompli à travers Élisée (2Rois 2:19-22).
On se moque d’Élisée
Peu de temps après,
alors que le prophète se rendait à Béthel, un groupe de jeunes, grossiers,
sortit de la ville pour lui lancer des insultes.
"Monte, le chauve,
monte, le chauve !", dirent-ils.
Quand Élisée les vit,
il les maudit au nom du Seigneur. Certaines personnes disent que
monter a pu se référer à la
transportation d'Élie, et les jeunes se moquaient donc de Dieu à travers
leurs railleries envers Élisée.
La calvitie était
rare parmi les anciens Juifs et une tête pleine de poils était un signe de
force (voir 2 Sam. 14:26). Les jeunes pensaient sans doute qu'Élisée n'avait
aucun pouvoir, mais il leur prouva bientôt qu'ils avaient tort.
Les railleries
cessèrent quand deux ours sortirent des bois et blessèrent quarante-deux des
jeunes. Alors Élisée se rendit au mont Carmel et de là il retourna à Samarie
(versets 24-25).
Moab refuse de payer un tribut
La 18ème
année de Josaphat, roi de Juda, Joram, fils d'Achab, devint le nouveau roi
d'Israël à Samarie, et il régna douze ans. Il fit ce qui est mal aux yeux du
Seigneur, mais il s'est débarrassé de la pierre de Baal que son père avait
faite. Néanmoins, il ne s'est pas écarté du péché que Jéroboam a fait
commettre à Israël.
Depuis le règne de
Salomon, la nation de Moab avait payé un tribut annuel à Israël en envoyant
cent mille agneaux et cent mille béliers tondus, dont la laine était
apportée avec eux.
Moab avait été
subjugué par David (2Sam. 8:2) et quand le royaume fut divisé, il est passé
à Israël. Moab fut grandement opprimé par Omri et Achab, et à la mort
d'Achab, le roi de Moab se révolta contre Israël (2Rois 1:1, voir aussi la
note en bas de page à 2Rois 1:1 dans l’ouvrage The Companion Bible).
Alors Joram a décidé
d'emmener son armée à Moab. Et, tout comme l'avait fait son père Achab, il
se rendit auprès du roi Josaphat pour lui demander d'envoyer l'armée de la
nation de Juda pour aider la nation des dix tribus d'Israël.
Le roi Josaphat
accepta d'aller avec Joram contre Moab. (Josaphat avait aussi un fils nommé
Joram.) Joram a suggéré que la meilleure route vers Moab était via le désert
d'Édom (2Rois 3:1-8).
Joram s'attendait
aussi à ce que ce pays se joigne à lui et Josaphat contre Moab, même si Moab
et Edom (parfois appelé Séir) s’étaient déjà ligués ensemble contre Juda
(2Chr. 20:10-11).
Avec des soldats de
trois royaumes se déplaçant contre Moab, une victoire rapide sur les
rebelles semblait garantie. Mais après une marche circulaire de sept jours,
il n'y eut plus d'eau pour les hommes et les animaux (2Rois 3:9-10).
"On dirait que Dieu
avait un plan pour nous rassembler afin que nous tombions entre les mains du
roi de Moab", confia le roi d'Israël à Josaphat.
Josaphat répondit :
"Y a-t-il ici un prophète du Seigneur par qui nous puissions demander de
l'aide au Seigneur ?"
"Il y a un homme
ici," remarqua l'un des officiers de Joram. "Il prétend être un prophète de
Dieu qui a été formé sous le prophète Élie, son nom est Élisée".
"La parole du
Seigneur est avec lui", a dit Josaphat. Alors les trois rois se sont rendus
à lui (versets 11-12).
"Pourquoi venez-vous
me demander de l'aide ?" a finalement parlé le prophète. "Pourquoi ne vous
tournez-vous pas vers les prophètes païens d'Achab, votre père, et Jézabel,
votre mère ?"
"Non, le Seigneur a
appelé ces trois rois ensemble pour les livrer à Moab", répondit Joram.
"Par respect pour le
roi de Juda, je demanderai à Dieu ce qui doit être fait." déclara Élisée.
"Si ce n'était de sa présence, je ne te regarderais même pas ... D'abord,
amène-moi un harpiste" (versets 13-15).
À cette époque, les
rois emmenaient généralement des musiciens partout où ils allaient, y
compris aux campagnes de guerre.
Pendant qu'Élisée
écoutait la musique, la main du Seigneur fut sur lui et il dit : "Voici ce
que le Seigneur dit : Remplissez la vallée de fossés. Le Seigneur m'a
informé que cette vallée recevra bientôt beaucoup d'eau pour vos hommes et
les animaux ", a expliqué Élisée, "vous ne verrez pas de vent ou de pluie,
mais l'eau viendra à temps pour vous sauver. Et ce n'est qu'une petite
chose. Dieu vous aidera aussi à vaincre les Moabites. Vous prendrez leurs
villes, vous détruirez les arbres précieux, vous fermerez leurs puits et
vous détruirez leurs champs comme punition de leurs péchés" (versets 16-19).
Pendant tout le reste
de la journée et cette nuit-là, les hommes travaillaient activement à
creuser des fossés près du lit asséché de la rivière. Avant l'aube, la
région était un labyrinthe de tranchées et de fosses du côté Israélite du
canal où l'eau coulait ordinairement. Au lever du soleil, le travail a été
arrêté afin que les sacrifices du matin puissent être offerts à Dieu, selon
la pratique de Josaphat.
Quand les sacrifices
du matin furent terminés, l'eau coula dans la direction d'Edom.
Et la terre fut bientôt remplie d'eau (verset 20).
Un Mirage
Pendant ce temps, les
Moabites entendirent que les rois venaient se battre contre eux, de sorte
que tous ceux qui étaient en mesure de mettre une armure furent appelés à la
frontière.
Le lendemain matin,
alors que le soleil brillait sur l'eau, les Moabites virent en face d'eux
l'eau rouge comme le sang.
"Le sol là-bas est
couvert de sang !" cria un officier. "Nos ennemis ont dû se battre entre eux
et se tuer mutuellement !"
"Alors allez vers les
ennemis et saisissez leurs armes et leurs biens", ordonna Mesha (versets
21-23).
Quand ils sont
arrivés au camp, les Israélites se sont levés et ont attaqué les Moabites.
Beaucoup de Moabites ont perdu la vie avant de pouvoir sortir du camp
israélite. D'autres ont été chassés loin dans leur territoire.
Les Israélites et les
Édomites en massacrèrent beaucoup d'autres au fur et à mesure qu'ils se
déplaçaient. Ils envahirent les villes et villages moabites, détruisirent
des bâtiments, butinèrent, bouchèrent les puits, jetèrent des tonnes de
pierres dans les champs fertiles et abattirent les meilleurs arbres du pays,
accomplissant ainsi le châtiment que Dieu avait décrété à travers Élisée (v.
24-25).
Lorsque les
envahisseurs sont arrivés à Kir-Haréseth, la capitale de Moab, ils ont
trouvé les choses plus difficiles. Kir-Haréseth était entourée de murs hauts
et solides, à l'intérieur desquels Mesha et le reste de son armée s'étaient
rapidement réfugiés. Les Israélites et les Édomites ont étroitement encerclé
la ville et ont commencé un assaut contre ses murs.
Mesha savait que les
Moabites seraient perdus s'ils continuaient. Désespéré, il appela sept cents
de ses meilleurs escrimeurs pour se frayer un chemin jusqu’au roi d'Edom.
Mais ils ne purent pas (v. 26).
Mesha n'avait plus
qu'un espoir. Il fit appel à Kemoch (Moloch), son dieu païen de protection.
Pour obtenir la plus grande faveur de cette divinité imaginaire, un
adorateur païen devait faire un grand sacrifice. Sacrifier à un dieu
inexistant était stupide et futile. Mais dans ce cas, le sacrifice a été
terrible et tragique. L'objet offert devait être un être humain, et de
préférence un enfant ! (v. 27).
Il prit donc son fils
aîné, qui était l'héritier de son trône, et l'offrit comme un holocauste sur
le mur. On ne peut savoir à quel point Mesha avait une foi futile en Moloch.
Mais il y avait une autre chose sur laquelle comptait le roi moabite. Il
espérait que son acte affreux remplirait ses ennemis d'une telle terreur
écœurante qu'ils deviendraient trop dégoûtés pour continuer le siège.
C'est ce qui arriva.
Dans leur dégoût envers Mesha, beaucoup d'Israélites et d'Édomites se sont
retirés de lui et sont retournés dans leurs pays respectifs (verset 27). En
raison du mécontentement de Dieu contre Achab, peut-être a-t-Il a utilisé
cet incident pour amener les Israélites à quitter la bataille même s'ils
semblaient gagner.
L'huile de la veuve
Un jour, la femme de
l'un des fils des prophètes vint vers Élisée pour lui dire que son mari
s'était endetté avant sa mort, et que son créancier allait lui enlever ses
deux fils pour devenir ses serviteurs en paiement de la dette (2Rois 4:1).
En vertu de la Loi,
il était permis aux gens d'être vendus en servitude pour payer leurs dettes,
mais la septième année, ils étaient libérés (cf. Exode 21:1-2 ; Lévitique
25:39-41).
"Si tu as des biens
que ton créancier peut utiliser, apporte-les ", lui déclara Élisée.
"Ma seule possession
matérielle précieuse est un pot d'huile", expliqua la femme.
"Va emprunter à tes
amis et à tes voisins tous les pots et jarres vides qu'ils peuvent avoir.
Quand personne ne sera présent sauf tes fils, prends ton huile et verse-la
dans chaque récipient jusqu'à ce qu'il soit plein."
La femme suivit le
conseil d'Élisée. Finalement, quand un de ses fils lui apporta le dernier
récipient vide, elle découvrit une chose incroyable.
Tous les conteneurs
étaient pleins d'huile ! Alors l'huile a cessé de couler. Elle est allée
dire à Élisée ce qui s'était passé. Et il dit : "Va, vends l'huile et paye
tes dettes, et toi et tes fils pourrez vivre du reste" (2Rois 4:2-7).
C'était le cinquième grand miracle d'Élisée enregistré dans la Bible.
Le fils de la Sunamite
Le sixième miracle
que Dieu a opéré à travers Élisée s'est produit un jour quand Élisée est
allé à la ville de Sunem. Une femme riche a invité Élisée chez elle pour un
repas. Donc, chaque fois qu'il venait, il s'arrêtait là pour manger. La
femme a dit à son mari qu'elle savait qu'Élisée était un saint homme de Dieu
(versets 8-9).
Après un moment, la
femme a suggéré à son mari d'ajouter une pièce à leur maison, afin que le
prophète puisse avoir un endroit pour se reposer et manger.
Pendant un arrêt à la
maison, Élisée a jugé que cette femme qui avait été si utile à son égard
devait recevoir une sorte de récompense.
"Appelle la maîtresse
de maison", dit Élisée à son serviteur Guéhazi. "Dis-lui que, parce qu'elle
a été si gentille avec nous, je serais heureux de demander des faveurs pour
elle auprès du roi ou de toute autre autorité de Samarie."
Quand Guéhazi a parlé
à la femme, elle lui a dit qu'elle était satisfaite de ce qu'elle avait et
de sa position dans la vie, et qu'elle ne voulait ni n'avait besoin de
faveurs de la part de ceux de haut rang (versets 10-13).
"Il doit y avoir quelque chose qui peut être fait pour elle", a rétorqué
Élisée à Guéhazi.
Guéhazi a dit : "Elle n'a pas de fils, et son mari est assez vieux."
"Appelle-la," dit Élisée. Quand la femme est apparue devant sa porte, le
prophète lui a dit qu'il avait une bonne nouvelle pour elle.
"Moins d'un an à partir de maintenant, tu vas allaiter un fils", a
déclaré Élisée.
"Pourquoi, vous, un homme de Dieu, me troublez-vous en faisant une telle
déclaration ridicule ?" a-t-elle demandé (vv. 14-16).
Élisée savait qu'elle
doutait de lui, et que sa présence continue la dérangeait. Il est donc parti avec Guéhazi.
Peu de temps après,
la femme a commencé à réaliser qu'elle portait un enfant. L'année suivante,
elle donna naissance à un fils, tout comme Élisée le lui avait dit (verset
17).
Le garçon était âgé
de quelques années seulement, quand il sortit dans un champ où son père
surveillait quelques moissonneurs. Après un moment, le garçon a soudainement
crié : "J'ai mal à la tête", se plaignant à son père.
Un test de foi
Le père a ramené le
garçon à sa mère chez eux. Le garçon tomba dans le coma et mourut quelques
heures plus tard dans les bras de sa mère.
La femme monta et
plaça son fils mort dans le lit d'Élisée, puis sortit et ferma la porte.
C'était peut-être pour que personne ne sache que le garçon était mort.
Laissant son fils là,
elle envoya dire à son mari d'envoyer du champ un des jeunes hommes et un
des ânes, afin qu'elle puisse voyager pour voir Élisée.
Ne sachant pas que
son fils était mort, le mari se demandait pourquoi sa femme souhaitait
soudainement rendre visite à Élisée, dans la mesure où ce n'était ni un
Sabbat ni une Nouvelle Lune où les gens consultaient le prophète (vv.
18-23).
Elle a assuré à son
mari que tout allait bien ; puis elle sella l'âne et dit à sa servante de se
dépêcher. Elle savait qu'elle trouverait l'homme de Dieu au Mont Carmel.
Le prophète reconnut
la femme à son approche.
"La femme de Sunem
arrive", dit-il à Guéhazi. "Elle ne viendrait pas ici à moins d'avoir besoin
d'aide ; cours à sa rencontre et demande si elle, son mari et son fils se
portent bien."
"Tout va bien", dit
la femme à Guéhazi lorsqu'il la rencontra.
Un peu plus tard,
quand elle atteignit le prophète qui sortit pour la saluer, elle se
prosterna devant Élisée et lui prit les pieds. Guéhazi s'approcha pour la
repousser.
"Ne la touche pas,"
dit Élisée à son serviteur. "Ne vois-tu pas qu'elle est dans un état de
grande angoisse ? Il lui est arrivé quelque chose que Dieu n'a pas choisi de
me dire auparavant" (versets 24-27).
"Je ne t'ai jamais
dit que je voulais un fils", dit la femme à Élisée. "Au début, je pensais
que tu essayais de me donner un faux espoir, et je ne l'ai pas compris."
"Va à Sunem
immédiatement," dit Élisée à Guéhazi, "Ne fait pas de pause sur le chemin,
même pas pour parler à qui que ce soit. Va à la maison de cette femme aussi
vite que tu peux courir. Quand tu
arriveras, place mon bâton sur le visage du garçon" (versets 28-29).
"Mais je veux que tu
reviennes avec moi, Élisée," plaida la femme. "Je ne partirai pas avant que
tu viennes." Alors il s'est levé et l'a suivie.
Restauré
à la vie
Lorsque Guéhazi
arriva à la maison de la femme, il toucha le visage sans vie avec le bâton
d'Élisée, mais rien ne se passa. Alors il est retourné rencontrer Élisée
pour lui dire qu'il n'y avait pas de réponse du garçon.
Quand Élisée arriva à
la maison avec la femme, il entra seul dans sa chambre, ferma la porte et
demanda à Dieu de rendre la vie au garçon. Puis il s'étira sur le cadavre
pour lui donner de la chaleur. En même temps, il respirait dans la bouche du
jeune homme pour essayer de relancer l'action des poumons. Après un moment,
il se leva et se promena, après quoi il recommença à réchauffer le corps du
garçon et à respirer dans ses poumons. Il a mis en œuvre tous les moyens
naturels possibles pour aider le garçon, priant en même temps que Dieu fasse
un miracle pour lui redonner l'étincelle de vie.
Soudain, le garçon
éternua sept fois et ouvrit les yeux. Élisée appela Guéhazi et lui dit de
demander à la mère d'entrer. Quand la femme entra, Élisée dit : "Prends ton
fils." Elle était tellement submergée de joie qu'elle tomba devant Élisée et
s'inclina par terre. Puis elle prit son fils et sortit (versets 30-37).
L'enfant
ressuscité qui éternue sept fois est symbolique des Sept Esprits pour
ressusciter les morts et les ramener à la vie dans la puissance de l’Esprit
Saint de Dieu (2Rois 4:35-37).
Voir aussi l'étude
Les Sept Esprits de Dieu
(No. 064).
C'était le septième
miracle majeur que Dieu accomplissait à travers l'obéissant Élisée, dont les
désirs et les capacités spéciales étaient en harmonie avec la volonté de son
Créateur. Le miracle suivant s'est produit quand Élisée était à Guilgal en
réunion avec les fils des prophètes. La nourriture était rare dans cette
région à cause d'une famine. Élisée a dit à son serviteur de préparer un
ragoût pour les hommes.
Ragoût
empoisonné
rendu
comestible
Un des hommes est
sorti dans les champs à la recherche d'herbes comestibles et il a trouvé une
vigne sauvage. Il a rassemblé quelques-unes de ses courges et quand il est
revenu il les a découpées et les a mises dans le ragoût. Personne ne s'est
rendu compte que les courges étaient vénéneuses.
Plus tard, lorsque le
contenu du pot a été servi, il y avait des expressions immédiates
d'inconfort. Ils ont crié à Élisée : "Ô homme de Dieu, il y a la mort dans
ce pot !" Et ils ne pouvaient pas manger (versets 38-40).
"Amène-moi de la
farine", dit Élisée, puis il l'a mise dans la marmite et le ragoût a été
servi aux hommes pour manger, il n'y avait plus rien de nocif dans la
marmite (v. 41). Nous voyons ici le huitième miracle accompli à travers
Élisée.
Neuvième miracle : le pain s'est multiplié
À un autre endroit,
quand la famine locale était encore sévèrement ressentie, Élisée était avec
un rassemblement de plus de cent hommes. Un homme vint à Élisée avec une
offrande de vingt petits pains d'orge cuits à partir du premier grain mûr et
de quelques épis. Et Élisée dit : "Donne à manger
au peuple" (verset
42).
"Comment puis-je
nourrir une centaine d'hommes avec ceci ?", répondit son serviteur.
Élisée dit à nouveau
: "Donne-le aux gens pour manger, car le Seigneur a dit : 'Ils mangeront et
il y en aura encore.'" Et c'est exactement ce qui s'est passé.
Nous continuerons
avec cette histoire dans le document
Le Ministère d’Élisée se
Poursuit (No. CB145).
q