Les Églises Chrétiennes de Dieu
[CB148]
Israël Va à la Guerre Contre Juda
(Édition
1.0 20090207-20090207)
Sous la gouverne du Roi Achaz, Juda
était tellement corrompu par l'idolâtrie ainsi que par les voies détestables
des nations païennes que Dieu les livra entre les mains du roi de la Syrie
et aussi entre les mains du roi d'Israël. Ce document a été adapté à partir des
chapitres 134-137 du Volume VI de l’ouvrage The Bible Story
de Basil Wolverton, publié par Ambassador College
Press.
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2009 Christian Churches of
God, éd. Wade Cox)
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Israël Va à la Guerre Contre Juda [CB148]
Nous poursuivons ici l'étude
Les Rois Continuent dans
l’Idolâtrie (CB147).
Ozias/Azaria, Roi de Juda
Pendant le règne de
Jéroboam, roi des dix tribus du nord d'Israël, le fils d'Amatsia commença à
régner sur le royaume de Juda. Son nom était Ozias, connu aussi sous le nom
d'Azaria, et il n'avait que seize ans lorsqu'il devint roi. Il appliqua son
cœur à rechercher et à s’appuyer sur Dieu pour la direction, à travers
Zacharie le prophète, et grandit comme un sage et courageux dirigeant dont
l'ambition était de renforcer son royaume et d'améliorer le bien-être du
peuple. Il rebâtit Elath et la rétablit sous la tutelle de Juda après la
mort du roi (2Rois 14:21-22 ; 15:1-2 ; 2Chr. 26:1-5).
Dieu fit prospérer
Ozias et lui donna du succès contre les Philistins, les Arabes et les
Maonites. Même avec son armée relativement petite, le roi a vaincu les
Philistins qui menaçaient de plus en plus Juda depuis l'invasion des dix
tribus d'Israël. Les tours fortifiées des grandes villes des Philistins ont
été détruites, y compris celles de Gath, d’Asdod et de Jabné. Les hommes
d'Ozias construisirent alors des villes près de ces villes, afin que les
Philistins puissent être maîtrisés par des garnisons établies dans les
villes nouvelles. Les Ammonites offraient des présents à Ozias et sa
renommée s'étendit jusqu'aux frontières de l'Égypte (2Chr. 26:6-9).
Conscient que sa
nation était du moins provisoirement à l'abri des attaques venant de trois
directions, Ozias s'employa à améliorer les conditions d'élevage des moutons
et à accroître la production du bétail. Il bâtit des tours à Jérusalem et
les fortifia. Il bâtit également des tours dans le désert et creusa de
nombreuses citernes, car il avait de grands troupeaux et il avait des
fermiers et des vignerons dans les collines et dans les terres fertiles. En
peu de temps, l'armée du roi comptait 307500 soldats bien entraînés et
magnifiquement équipés sous le commandement de 2600 chefs de clans agiles
(2Chr. 26:10-15).
Au fil des années,
Ozias devint puissant, prospère et très respecté parce qu'il avait honoré et
obéi à Dieu. Malheureusement, un temps arriva où il a commencé à se
considérer comme une personne très spéciale. Malgré la sagesse dont il fit
preuve depuis si longtemps, le bon sens commençait à s'effriter au fur et à
mesure qu'il se considérait comme étant nettement supérieur aux autres
hommes.
Un jour, Ozias entra
dans le temple de Dieu pour brûler de l'encens. Le sacrificateur Azaria et
quatre-vingts autres sacrificateurs le suivirent et le confrontèrent et ils
lui dirent : "Tu n’as pas le droit, Ozias, de brûler de l'encens au
Seigneur. Ce droit n’appartient qu’aux sacrificateurs, les fils d'Aaron, qui
ont été consacrés à brûler de l'encens" (Exode 30:7-8 ; Nombres 16:1-40 ;
18:1-7). Sors du sanctuaire, car tu commets un péché et cela ne tournera pas
à ton honneur et avantage devant Dieu" (2Chr. 26:16-18).
Ozias, tenant un
encensoir fumant, se mit en colère. Alors qu'il s’irritait contre les
sacrificateurs devant l'autel de l'encens, la lèpre éclata sur son front.
Quand Azaria et les autres sacrificateurs ont vu qu'il avait la lèpre, ils
le mirent précipitamment dehors. Ozias se hâta lui-même de sortir parce que
le Seigneur l'avait affligé.
Ozias, aussi appelé
Azaria, demeura lépreux jusqu'à sa mort des années plus tard, à l'âge de
soixante-huit ans (2Rois 15:1-7). Jusque-là, à cause de sa maladie
contagieuse, il devait vivre à l'écart des autres. Même dans ces conditions,
il continua à être considéré comme le roi de Juda, bien que d'autres, y
compris son jeune fils Jotham, remplissaient la plupart des fonctions
royales. Étant mort lépreux, Ozias n'a pas été enseveli dans un sépulcre
royal, mais a été enterré dans un champ près des tombes royales.
Contrairement à
d'autres rois de Juda qui avaient suivi Dieu et étaient tombés plus tard
dans l'idolâtrie, Ozias a adoré le seul vrai Dieu toute sa vie. Sa chute
déplorable résultait de sa croyance qu'il était au-dessus de la Loi et qu'il
était un homme trop grand pour se soumettre ou observer certaines règles
spécifiques que Dieu avait établies pour le service du temple (2Chr.
26:19-23).
Entre-temps, en Israël
Au cours des six mois
de prospérité de Juda sous Ozias, Zacharie, fils de Jéroboam, régna sur les
dix tribus appelées la Maison d'Israël. Il continua le culte des idoles que
son père avait suivi. Il était si indifférent au bien-être du peuple qu'il
était très impopulaire auprès de ce dernier. Il fut assassiné lors d’un
rassemblement public par un officier de haut rang nommé Schallum, qui avait
déjà persuadé de hauts fonctionnaires et la garde royale de le soutenir.
Personne n'a essayé d'arrêter Schallum pour cet acte insolent. Il s'est fait
roi immédiatement (2Rois 15:8-12).
La mort de Zacharie mit fin au règne des descendants de Jéhu, roi
d'Israël, règne de plus de cent ans auparavant. Dieu dit à Jéhu que, parce
qu'il avait obéi en détruisant la famille du roi désobéissant Achab, ses
descendants régneraient pendant quatre générations sur Israël (2Rois 9:1-10
; 10:30-31.) Zacharie était de la quatrième et dernière génération. Plus de
générations de Jéhu auraient probablement régné si Jéhu n'avait pas permis
aux coutumes de Jéroboam I de rester la religion officielle.
Menahem
Menahem, le
commandant de l'armée d'Israël, alla de Thirtsa à Samarie et attaqua
Schallum et le tua. Schallum était au pouvoir depuis seulement un mois quand
cela se produisit (2Rois 15:13-15).
Menahem se proclama
roi, puis repartit pour sa mission militaire. Il retourna à Thirtsa, une
ancienne capitale du nord d'Israël et la ville qu'il avait assiégée quand il
est retourné en Samarie. En ce temps-là, Menahem frappa Tiphsach et tous
ceux qui s'y trouvaient ainsi que tout son territoire depuis Thirtsa parce
qu'ils ne lui avaient pas ouvert les portes. De plus, il fendit le ventre de
toutes les femmes enceintes.
Ce fut un exemple de
la violence et de la cruauté qui ont caractérisé le règne de Menahem au
cours des dix années suivantes. En plus d'avoir adopté une attitude
sanguinaire de revanchard, le roi insista avec malveillance sur le culte des
idoles, même s'il connaissait le Vrai Dieu d'Israël (2Rois 15:16-18).
Pul, le roi
d'Assyrie, vint contre le pays et Menahem donna à Pul mille talents d'argent
pour gagner son soutien et renforcer son emprise sur le royaume. Menahem
exigea cet argent de tous les hommes riches d'Israël, dont chacun devait
donner cinquante sicles. Le roi d'Assyrie se retira donc (2Rois 15:19-20).
Si le roi avait choisi de s'opposer aux envahisseurs, Israël aurait
probablement été vaincu. C'était une question de désastre reporté au moment
où Dieu avait choisi de ramener les Assyriens à Samarie.
Pékachia et Pékach
Menahem mourut peu de
temps après cet événement. Il fut succédé par son fils Pékachia, qui de même
emprunta les voies d'idolâtrie de ses ancêtres. Son règne fut écourté, après
seulement deux ans, quand l’un de ses capitaines fit irruption dans son
palais, avec cinquante hommes, et l’assassina.
Ce capitaine, Pékach,
dont le nom ressemblait beaucoup à celui de sa victime, s'empara du trône
pour garder le contrôle des dix tribus d'Israël pendant les vingt années
suivantes, au cours desquelles il se vautra dans l'idolâtrie comme les rois
qui l'avaient précédé (2Rois 15:21-28).
Alors que les
Israélites éprouvaient tous ces problèmes, les Juifs s'en tiraient beaucoup
mieux parce qu'ils avaient des dirigeants plus corrects.
Jotham, roi de Juda
Dans la deuxième
année du règne de Pékach sur Israël à Samarie, Jotham le fils d'Ozias, à
vingt-cinq ans, devint roi de Juda. Heureusement pour son royaume, il a vécu
et régné selon les Lois de Dieu pendant ses seize années de règne. Bien
qu'il ait travaillé pour débarrasser Juda de l'idolâtrie, elle était si
profondément enracinée chez beaucoup de gens du peuple il ne put jamais
réussir à l'enlever (2Rois 15:32-35 ;
2Chr 27:1).
Jotham se souvint de
la leçon de son père et n'entra pas dans le temple. Comme Ozias dans ses
plus belles années, Jotham construisit des tours fortifiées et des tours
d'observation là où on en avait besoin. Il continua le rétablissement des
murs de Jérusalem, ainsi qu'une partie du temple. Son ambition était de
maintenir et d'améliorer les projets que son père avait commencés.
En raison de sa
loyauté envers Dieu, la plupart des années du règne de Jotham n'ont pas été
entachées par la guerre. La première bataille du roi fut avec les Ammonites,
que l'armée de Juda battit. En tant que vassaux, les Ammonites payaient un
tribut d’une centaine de talents d'argent, en plus de 10000 cors de blé et
la même quantité d'orge. [Note : 10000 cors correspondent probablement à
environ 62000 boisseaux ou 2200 kilolitres.]
Pendant trois ans,
ils firent le même paiement à Juda. Alors Jotham devint puissant parce qu'il
marchait dans les voies du Seigneur (2Chr. 27: 2-6).
En ce temps-là,
l'armée de Tiglath-Piléser, roi d'Assyrie, envahissait une grande partie du
territoire du royaume d'Israël. Ce ne fut point un problème pour Jotham, qui
s'attendait à apprendre un jour ou l'autre que les Assyriens se dirigeaient aussi vers Juda.
La Menace Assyrienne
D’après les anciens
documents assyriens, les envahisseurs allèrent presque à la frontière
nord-est de l'Égypte, en contournant les cités et les villes de Juda et de
la Philistie. Ils revinrent, mais les seuls endroits qu'ils détruisirent
étaient sur le territoire des dix tribus d'Israël. Les Juifs furent
épargnés, tout comme les Philistins. Dieu a probablement épargné les
Philistins afin qu'ils puissent être utilisés pour semer le trouble en Juda
pendant le règne du prochain roi méchant.
Les Assyriens ont
finalement quitté Israël, mais pas sans avoir emmené des milliers
d'Israélites comme captifs et laissé Pékach avec seulement la moitié de son
territoire. Toute la terre à l'est du Jourdain a été prise, et n’a jamais pu
être reconquise par aucun roi d'Israël. Les Assyriens prirent également le
contrôle de plusieurs cités et villes de la Syrie (2Rois 15:29 ; 1Chr.
5:25-26). Ainsi l'Assyrie devint l'ennemi commun d'Israël et de la Syrie ;
et Retsin, le roi de Syrie, et Pékach, le roi d'Israël, devinrent des alliés
avec pour objectif de regagner la richesse et la puissance dont ils avaient
besoin.
Ce plan était de
s’emparer de Jérusalem, la capitale de Juda. Si cela se réalisait, tout Juda
serait leur possession. Mais Israël et la Syrie étaient devenus tellement
affaiblis par la main d'œuvre que les forces qu'ils envoyèrent contre Juda
n'étaient pas assez puissantes pour faire des incursions (2Rois 15:37). Même
si les armées avaient été deux fois plus grandes, elles n'auraient pas
réussi jusqu'à ce que Dieu choisisse de leur permettre de réussir.
Jotham mourut
relativement très jeune, âgé de quarante et un ans, pour laisser la conduite
de la nation de Juda à son fils Achaz, âgé de vingt ans (2Rois 15:38 ; 2Chr.
27:6-9). Dès lors, les conditions empiraient en Juda. Achaz, suivant le
mauvais exemple de tous les rois d'Israël, croyait que c’était stupide
d'adorer un Dieu qu'il ne pouvait voir. Il a choisi d'adorer des objets qui
étaient visibles, peu importe à quel point ils étaient sans vie. Il a veillé
à ce que des images de Baal furent produites et mises à la disposition de
ses sujets pour qu'ils les adorent. Il fit même passer son fils par le feu
selon les rites abominables associés aux cultes des dieux païens (2Rois
16:1-4 ; 2Chr. 28:1-4).
Les armées d'Israël
et de Syrie vinrent de nouveau contre Juda, cette fois-ci avec succès en se
dirigeant directement sur Jérusalem. Ils assiégèrent Achaz, mais ils ne
purent le vaincre (2Rois 16:5).
À cette époque, le
roi d'Édom récupéra Elath pour Édom et chassa les hommes de Juda de là
(2Rois 16:6).
Le départ des Syriens
et de l'armée de Pékach ne signifiait pas la fin des ennuis pour Achaz. Les
Philistins avaient appris que l'armée de Juda avait été affaiblie par des
attaques récentes. Leur armée s’empara des villes et des villages dans le
sud-ouest de Juda. À cette même époque, les Édomites ont envahi Juda depuis
le sud-est et s’emparèrent des petites villes et emmenèrent des prisonniers
(2Chr. 28:17-19).
Achaz, avait besoin
d'aide, il envoya donc des messagers à Tiglath Piléser, roi d'Assyrie, pour
demander une aide militaire afin de repousser les ennemis des Juifs que sont
les Syriens, les Israélites, les Philistins et les Édomites. En paiement
pour l'aide qu'il espérait recevoir, Achaz dépouilla le temple de la plupart
de ses trésors d'or et d'argent et de ses trésors spéciaux, et les envoya au
roi d'Assyrie. Pour une bonne mesure, Achaz ajouta quelques-uns des objets
de valeur de son palais (2Rois 16:7-8 ; 2Chr. 28:20-25).
À nouveau, les
meilleurs guerriers de Juda se préparaient à défendre leur capitale. Mais
Retsin, le roi syrien, n'avait pas l'intention de répéter une attaque futile
contre de si puissantes tours fortifiées. Son armée se déplaça sans aucun
risque au-delà de Jérusalem. Il frappa ensuite quelques villes voisines. Les
Syriens emmenèrent des milliers de prisonniers et de butins, laissant les
villes en ruines. Les Syriens revinrent victorieusement à Damas, où leurs
prisonniers devinrent des esclaves (2Chr. 28:1-5).
Même cette tragédie
vécue par Juda n'a pas réussi à contraindre Achaz à se détourner de
l'idolâtrie. Juste au moment où il était très découragé et craintif, il
reçut le rapport passionnant que les Assyriens avaient attaqué et s’étaient
emparés de Damas, et que Retsin, le roi des Syriens, avait été tué (2Rois
16:9).
Le roi de Juda se
rendit à Damas pour rencontrer le roi assyrien. Mais Achaz revint à
Jérusalem avec la sombre perspective de devoir faire face à plusieurs
ennemis, en particulier le roi Pékach d'Israël, sans l'aide d'un allié
puissant. Il avait désespérément besoin d'aide, mais il préférait ne pas se
tourner vers Dieu pour cela. Il décida de sacrifier aux dieux syriens dans
un effort pour les apaiser et les convaincre de l'aider (2Chr. 28:23).
Achaz fut tellement
obsédé par cette idée ridicule qu'avant de quitter Damas il envoya des
ordres à Urie, souverain sacrificateur au temple de Jérusalem, pour
construire un autel comme celui qu'il avait vu à Damas et pour le placer
devant l'autel de Dieu vers la porte du temple. Les messagers apportèrent
des modèles de l'autel à Urie, un serviteur de Dieu de haut rang, qui
construisit un autel selon les modèles que le roi Achaz envoya, et l’acheva
avant que le roi ne revînt (2Rois 16:10).
Évidemment, le
souverain sacrificateur n'était pas véritablement consacré au devoir de sa
haute fonction sinon il aurait refusé de construire l'autel païen. Il avait
toujours été de notoriété publique parmi les Israélites qu'ils ne devraient
faire de sacrifices sur aucun autre autel que l'autel de Dieu, même s'il
était fait selon le même modèle (Josué 22:11-30).
Dès qu'Achaz revint à
Jérusalem et vit l'autel, il s'en approcha et présenta des offrandes dessus
(2Rois 16:11-13).
Il s'ensuivit
d'autres actes présomptueux et idolâtres d'Achaz. Il donna l'ordre au
souverain sacrificateur que les principaux objets liés au culte dans la
maison de Dieu devaient être déplacés vers différents endroits autour de la
zone du temple (2Rois 16:14). Pour ajouter à cela, le roi de Juda ferma le
temple et décréta que des autels devront être construits dans les
principales villes et villages du pays pour établir le culte national des
dieux syriens (2Rois 16:15-18 ; 2Chr. 28:24-25).
Par conséquent, le
Seigneur son Dieu l'a livré au roi de Syrie et ils l'ont vaincu et ont pris
beaucoup des gens du peuple en captivité et les ont amenés à Damas.
Il fut également
livré aux mains du roi d'Israël qui lui infligea de lourdes pertes. En un
jour, Pékach tua cent vingt mille soldats à Juda. Ils emmenèrent aussi de
Juda 200000 femmes, fils et filles, et beaucoup de butin qu'ils ramenèrent à
Samarie.
Cependant, le
prophète nommé Oded était là et il alla à la rencontre de l'armée quand il
revenait de Samarie.
"Ceci est contre la
volonté de Dieu", a déclaré fermement Oded. "Vous n'avez pas remporté la
victoire sur Juda parce que vous étiez plus justes ou plus forts lors de la
bataille, Dieu vous a donné la capacité de vaincre Juda à la guerre pour les
punir de leurs péchés. Mais capturer ces gens était un acte cruel et
inutile. Ils sont nos frères et nos sœurs à cause de nos ancêtres communs
qui sont sortis d'Égypte. Les considérer comme des esclaves, c'est mal. Si
vous les gardez dans la servitude, la colère de Dieu s’enflammera sur
Samarie. Les péchés d'Israël sont déjà trop grands et trop nombreux pour que
cette chose soit ajoutée. Relâchez-les afin qu'ils puissent retourner en
Juda" (2Chr. 28:8-11).
Alors certains des
chefs dirent : "Nous, qui sommes d'Israël, avons fait beaucoup de choses
pour mettre Dieu en colère. Si nous prenons ces gens comme esclaves, qui
sait quelle punition nous viendra ? N'amenez pas ces prisonniers ici.
Par conséquent, les
soldats relâchèrent les prisonniers et le butin devant les chefs et le
peuple. Ceux qui ont été choisis de par leur nom ont pris les prisonniers et
le butin, ils revêtirent tous ceux qui étaient nus. Ils leur donnèrent aussi
à manger et à boire, et des baumes pour panser leurs blessures. Tous ceux
qui étaient fatigués ont été mis sur des ânes et les prisonniers furent
escortés auprès de leurs frères à Jéricho.
Au lieu de remercier
Dieu, qui avait rendu cela possible grâce à Ses adorateurs en Israël, Achaz
continua dans l'idolâtrie tout au long des années restantes de sa vie. Il a
été enterré à Jérusalem, mais pas dans les tombes royales des rois de Juda.
Évidemment, Dieu a décidé quels rois, en raison de leur obéissance envers
Lui, devaient être enterrés dans les sépulcres royaux, et a fait en sorte
que ceux qui avaient la charge des sépultures prennent les bonnes décisions
(2Chr. 28:26-27).
Pendant ce temps...
Des années avant la
mort d'Achaz, le roi Pékach d'Israël fut assassiné selon le plan d'un homme
nommé Osée, qui avait conspiré pour ôter la vie à Pékach afin de devenir roi
(2Rois 15:30 ; 17:1). La guerre civile a suivi. Osée dut demander de l'aide
aux Assyriens pour le ramener sur le trône.
Osée suivit les
mauvaises voies des rois précédents, mais pas avec la ferveur idolâtre dont
la plupart d’entre eux firent preuve.
Pendant son règne les
Assyriens, menés par le Roi Salmanasar, vinrent à nouveau contre Samarie.
Osée n'avait pas la force militaire pour riposter à l’assaut. Il se soumit à
Salmanasar et lui offrit des présents de valeur avec la promesse de payer
régulièrement un tribut et lui fit même allégeance (2Rois 17:2-3).
Cependant, Salmanasar
se mit en colère quand il découvrit qu’Osée était un traître. Car il avait
envoyé des messagers au roi d'Égypte et il ne payait plus le tribut au roi
d'Assyrie. Il le fit arrêter et l’enferma dans une prison (2Rois 17:4).
La Bible ne fait plus
beaucoup mention d’Osée après cela. Quoi que fut son sort final, le sort de
son royaume, composé des dix tribus d'Israël, était pire. Peu de temps après
qu'Osée fut emprisonné, Salmanasar envahit tout le pays, marcha contre
Samarie et l’assiégea pendant trois ans. La neuvième année d'Osée, le roi
d'Assyrie prit Samarie et déporta les Israélites en Assyrie (2Rois 17:5-6 ;
18:9-11).
Ainsi, deux cent
cinquante-trois ans après que les douze tribus furent disloquées en deux
royaumes d'Israël et de Juda, le royaume d'Israël cessa brusquement
d'exister. Le peuple avait à maintes reprises rejeté les lois de Dieu pour
avoir la jouissance d’une vie meilleure et s'était tourné vers l'idolâtrie
(Juges 2:11-13 ; Psaume 106:34-41 ; 78:56-66). Dieu les avait avertis à
plusieurs reprises, par l'intermédiaire des prêtres et des prophètes, de ce
qui arriverait s'ils continuaient dans l'idolâtrie (2Rois 17:7-13 ; Jér.
7:24-26) ; mais la plupart des Israélites ne furent point attentifs (Dan.
9:6).
Maintenant, enfin,
les Israélites ont été emmenés de force loin de leurs maisons et réduits en
esclavage dans des pays étrangers, même au-delà de l'Assyrie (2Rois 17:18 ;
20-23 ; 18:11-12). Dieu avait longtemps été patient (Psaume 78:25-41 ;
86:15) ; mais maintenant Sa patience céda place à la colère parce qu'Il
savait que cette partie du peuple qu'il avait choisie pour être la plus
grande et la plus prospère des nations avait rompu sa promesse faite au
Créateur, à savoir de garder Ses Commandements (Exode 19:6 ; 24:7 ; 24:20-22
; 2Rois 17:14-17).
Dispersés sur des
centaines de kilomètres de territoire et se mêlant aux nations païennes,
puis errant dans de nombreux pays, les gens d’Israël perdirent finalement
leur identité d’Israélites et d'observateurs du Sabbat et ont fini par être
considérés par d’autres nations comme des païens. Ce qui fut autrefois une
grande nation a été englouti, pour être connu pendant très longtemps
seulement comme "Les Dix Tribus Perdues".
Des centaines
d'années auparavant, après que les Israélites furent sortis d'Égypte, Dieu
leur avait promis que s'ils adoraient seulement le Créateur et observaient
toutes Ses Lois, ils recevraient toutes les promesses faites à Abraham à
cause de son obéissance, ils deviendraient la plus prospère et la plus
puissante des nations (Lévitique 26:1-13 ; Deutéronome 28:1-14 ; Jérémie
7:22-23). En même temps, Dieu les avait avertis que s'ils se rebellaient,
ils seraient réduits en esclavage par leurs ennemis. Le peuple serait
également dispersé, sans terre pour une durée de sept temps prophétiques et
aussi châtié sept fois selon la gravité de ses péchés (Lévitique 26:14-35 ;
Deutéronome 28:15-29 ; Josué 24:13-20).
Un
“temps”
prophétique est une
année de douze mois de trente jours. Sept temps, ou 2520 jours équivalent à
2520 années prophétiques –
un jour pour une année (Nombres 14:34). Donc 2520 ans s’écoulèrent après
la déportation de la deuxième portion de la Maison d'Israël en 721-718 AEC
(Avant l’Ère Courante), avant que les Israélites n’aient retrouvé la pleine
mesure de leur héritage, de leur liberté et de leur richesse. À cette
époque, ils avaient complètement perdu leur identité. Ils avaient migré ou
avaient été emmenés dans des îles et des continents lointains.
Les Juifs étaient
seulement de la Maison de Juda, mais pas de la Maison d'Israël d’un point de
vue national, bien que de par la race ou par la descendance ils soient
Israélites dans le sens où ils firent autrefois partie de l'ancien Israël
avant que les douze tribus ne soient disloquées en deux royaumes.
La promesse de
prospérité de Dieu pour Israël, dirigée par Éphraïm et Manassé, fut faite à
Abraham à cause de son obéissance (Genèse 26:1-5). L'accomplissement de
cette promesse a cessé quand Israël a été emmené en captivité et n'a trouvé
son accomplissement que jusqu'à ce que la période de jugement d'Israël soit
terminée. Cela ne se réalisa pas, non pas du fait que les Israélites étaient
plus grands ou dignes de cela, mais parce que Dieu tient toujours Ses
promesses (Deutéronome 7:6-8).
Les Israélites
modernes, étant devenus des nations riches et puissantes, ont attribué leurs
bénédictions à leur propre ingéniosité et à leur soi-disant appartenance à
des nations "chrétiennes". Cependant, ces bénédictions viennent de Dieu spécialement pour
accomplir Sa promesse. En fait, ils sont loin d'être de véritables nations
chrétiennes. La mauvaise gestion de leur richesse et de leur pouvoir, parce
qu'ils manquent de sagesse et d'obéissance que Dieu veut qu'ils aient, les
prive de la force même qui leur a été donnée par leur Créateur (Deutéronome
28:15 ; 32-33 ; 10:23-25).
Consultez aussi le
site
http://www.abrahams-legacy.org/ pour l'histoire des bénédictions et de l'avenir d'Israël.
Nous poursuivrons
avec les histoires de la Bible dans le document
Le Roi Ézéchias Restaure
le Temple (CB149).
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