Les Églises Chrétiennes de Dieu

[CB148]

 

 

 

Les Rois Continuent dans l’Idolâtrie

(Édition 2.0 20090207-20090516)

 

 

  

Quand Israël et Juda ont continué à pécher, Dieu a utilisé d'autres nations pour les corriger et les punir par la guerre et la captivité. Cet article a été adapté à partir des chapitres 132-134, Volume VI de l’ouvrage The Bible Story de Basil Wolverton, publié par Ambassador College Press.

 

  

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Les Rois Continuent dans l’Idolâtrie [CB147]

 

 

Nous continuons ici l'étude Plus de Rois de Juda et d'Israël (No. CB146).

 

Amatsia, roi de Juda

Amatsia, fils de Joas, devint le prochain roi de Juda. Il n'avait alors que vingt-cinq ans, mais il usa de plus de sagesse comme roi que son père ne l’a fait dans les dernières années de son règne. Il n'a pourtant pas réussi à faire stopper le faux culte de son peuple à divers endroits, mais a rétabli un plus grand culte au temple. Pendant ce temps, il a traqué les meurtriers de son père et les a fait exécuter (2Rois 14:1-6 ; 2Chr. 25:1-4).

 

Une des ambitions d'Amatsia était d'organiser une nouvelle et grande armée pour remplacer celle qui avait été dévastée par les Syriens. Il recruta les jeunes de vingt ans et plus de la nation de Juda pour construire une armée de trois cent mille hommes. Mais Amatsia n'était pas satisfait de ce chiffre. Il voulait une armée plus grande pour pouvoir aller à Édom et être certain d'exiger le tribut que les Édomites avaient refusé de payer depuis l'époque du roi Joram. Il a également engagé cent mille hommes d'Éphraïm de la nation des dix tribus d'Israël pour une centaine de talents d'argent en paiement.

 

Avec une force bien entraînée de quatre cent mille hommes, Amatsia était certain qu'il était prêt pour une victoire sur les Édomites. Au moment où il s'apprêtait à emmener son armée à cette conquête planifiée, un homme de Dieu vint lui parler.

 

"Dieu m'a envoyé t’avertir de ne pas utiliser les cent mille hommes que tu as pris à ta solde pour ajouter à ton armée. Le Seigneur n'est pas avec Israël, ni même avec le peuple d'Éphraïm. Si tu les prends avec toi, vous serez vaincus par les Édomites. C'est Dieu qui détermine l’issue d'une bataille, et non le nombre d'hommes impliqués."

 

"Mais j'ai déjà payé une fortune à ces hommes pour faire partie de mon armée", a souligné Amatsia.

 

"Dieu peut bien plus que compenser en te donnant de grands butins", déclara le prophète.

 

Alors Amatsia congédia les troupes venues d'Éphraïm et les renvoya chez elles. Elles étaient furieuses contre Juda et sont parties dans une grande colère (2Chr. 25:5-10).

 

Amatsia partit avec ses trois cent mille hommes dans la vallée du Sel où ils tuèrent dix mille hommes de Séir. L'armée de Juda captura aussi dix mille hommes vivants, les emmena au sommet d'une falaise et les jeta au sol, de sorte qu'ils furent tous réduits en pièces (2Rois 14:7 ; 2Chr. 25:11-12).

 

Au même moment, les troupes d'Éphraïm décidèrent de prendre à Juda ce qu'elles auraient gagné si elles avaient pu rester dans l'armée d'Amatsia. Elles décidèrent de reprendre plusieurs villes qu'un ancien roi de Juda avait prises à Israël au combat (2Chr. 13:13-20). Par conséquent, alors qu'elles se dirigeaient vers le nord, elles attaquèrent dans une grande soif de vengeance les villes du nord de Juda, tuant trois mille hommes et emportant tout ce qu’elles pouvaient trouver d’utile (2Chr. 25:13).

 

Après avoir subjugué et soumis Édom, Amatsia et son armée retournèrent chez eux en triomphe. Le roi ramena les dieux du peuple de Séir et les établit comme ses propres dieux.

 

Pendant ce temps, en Israël ...

Après que le roi Joachaz fut tué, son fils Joas devint roi des dix tribus. Il n'était pas plus obéissant à Dieu que son père, bien que quand il apprit qu'Élisée était gravement malade, il alla lui rendre visite parce qu'il croyait qu'Élisée pourrait persuader Dieu d'aider Israël. À ce moment-là, Joas avait construit une armée beaucoup plus grande, avec laquelle il espérait battre les Syriens. Élisée lui dit qu'il triompherait des Syriens en trois batailles (2Rois 13:14-19). La libération d'Israël des Syriens serait ainsi l’accomplissement de la promesse que Dieu avait faite au roi Joachaz des années auparavant (2Rois 13:4). C'était la dernière prédiction du prophète vieillissant. Joas veilla à ce que le prophète Élisée fût enseveli honorablement dans une crypte non loin de Samarie.

 

Plus tard, un autre corps a été porté à la crypte pour un enterrement, les porteurs ont aperçu une bande de maraudeurs moabites traversant la plaine. Alors ils ont jeté le corps de l'homme dans la tombe d'Élisée. Quand le corps a touché les os d'Élisée, l'homme est revenu à la vie et s'est tenu sur ses pieds. Quinze grands miracles enregistrés avaient été accomplis par le prophète pendant qu'il vivait. Le seizième s'est produit même après sa mort, pour aider Israël à apprendre la leçon de ce que peut faire le pouvoir de Dieu (2Rois 13:20-21).

 

La prédiction d'Élisée que Joas triompherait des Syriens fut accomplie peu de temps après la mort du prophète. Les Israélites ont remporté les trois batailles qu'Élisée a mentionnées et ont repris les villes que les Syriens avaient conquises. À ce moment-là, le roi Hazaël était mort. Son fils, Ben-Hadad, mena les troupes syriennes contre l'armée de Joas sans succès. La victoire d'Israël n'était pas due à l'obéissance des Israélites. Cela est arrivé à cause de la prière de Joachaz et parce que Dieu avait promis à Abraham qu'Il ne rejetterait pas entièrement Son peuple Israël (Genèse 13:15 ; 28:13-15).

 

Un idolâtre averti

Pendant ce temps, Dieu envoya un prophète pour avertir Amatsia, roi de Juda, à cause de son idolâtrie.

 

"Pourquoi consultes-tu les dieux païens qui n’ont pas pu sauver leur propre peuple de ta main ?" demanda l'homme de Dieu à Amatsia (2Chr. 25:14-15).

 

"T’ai-je nommé conseiller du roi ?" répliqua Amatsia à l'homme de Dieu. "Garde tes conseils pour toi sinon tu pourrais te retrouver à l'extrémité pointue d'une lance."

 

"Je n’ajouterai rien de plus que répéter que Dieu te détruira parce que tu t’es tourné vers l'idolâtrie", dit l'homme de Dieu (2Chr. 25:16).

 

Face à face

Amatsia, après s’être concerté avec ses conseillers, défia Joas, roi d'Israël : "Viens, rencontre-moi face à face" (2Chr. 25:17).

 

Mais Joas a répondu en comparant Amatsia à un chardon et lui à un cèdre : Un animal féroce surgit de la forêt dans laquelle le cèdre s'est développé et a piétiné le chardon parce qu'il a fait une demande ridicule au cèdre.

 

"Ton arrogance et ta fierté depuis que tu as vaincu les Édomites, me sont parvenues à l’oreille", continua Joas. "Reste chez toi ! Pourquoi chercher des ennuis qui vous nuiront à toi, ton armée et ta nation ?

 

Mais Amatsia n'écouta pas. Tout cela était en accord avec le plan de Dieu de les soumettre à Joas. Amatsia eut l'occasion d'abandonner son idolâtrie et de se préserver lorsque le prophète l'avertit.

 

Ainsi, Joas, roi d'Israël, et Amatsia, roi de Juda, se sont affrontés au combat à Beth-Schémesch en Juda (2Chr. 25:18-21). Comme Amatsia l'avait demandé, les deux rois étaient maintenant face à face.  

 

Et ainsi Israël a vaincu Juda et Joas a capturé Amatsia. Il alla à Jérusalem, brisa le mur de Jérusalem depuis la porte d'Éphraïm et prit l'or, l'argent et tous les objets trouvés dans le temple et dans le palais royal. Il a également pris des otages et est retourné à Samarie (2Rois 14:12-14 ; 2Chr. 25:22-24).

 

Bien qu'il fut vaincu à la guerre, qu'il perdît la plupart de ses richesses personnelles, qu'il fût humilié et déshonoré et qu'il devînt impopulaire auprès d'une grande partie de son peuple, Amatsia réussit néanmoins à rester au pouvoir en Juda. Joas, souverain des dix tribus, mourut peu de temps après avoir envahi Jérusalem. Il fut enterré à Samarie avec les rois d'Israël. Pendant quinze autres années, Amatsia resta le chef de Juda, mais avec une opposition croissante. Il est probable qu'Amatsia fut fait prisonnier et relâché à la mort de Joas.

 

Ils ont conspiré contre lui à Jérusalem, alors il s’est enfui vers la ville de Lakis, mais ils ont envoyé des hommes là-bas le tuer. Le corps d'Amatsia a été ramené à Jérusalem, où il a été enterré avec les anciens rois de Juda (2Rois 14:15-20 ; 2Chr. 25:25-28).

 

Jéroboam II Roi d'Israël

Des années avant la mort d'Amatsia, le roi d'Israël, Joas, avait été succédé par un fils, Jéroboam, qui suivit les voies de l'autre roi Jéroboam dont le règne avait débuté cent vingt-huit ans auparavant (2Rois 14:16, 23-24).

 

Après la mort de Joas, qui avait triomphé des Syriens, ses anciens ennemis revinrent de l'Est et affaiblirent le nord de la nation d'Israël. Dieu inspira Jéroboam, malgré ses mauvaises actions, dans le but de mettre fin au contrôle des Syriens et de rétablir les frontières d'Israël là où Josué les avait proclamées, selon les instructions de Dieu.

 

Cette inspiration commença par un désir de pouvoir et de vengeance. L'ambition de Jéroboam a été grandement renforcée lorsqu’un prophète nommé Jonas lui révéla que lui, le roi, a été destiné par Dieu pour sortir Israël de son état misérable et de l'étendre presque à la grandeur du temps du règne de Salomon.

 

Croyant que le Dieu d'Israël le protégerait dans tout ce qu'il ferait pour développer Israël, la confiance de Jéroboam s’accrut. À l’instar de beaucoup de personnes à cette époque – de même qu’aujourd'hui - il respectait et croyait même en Dieu, mais parallèlement il choisissait d'adorer seulement les dieux qu'il pouvait voir.

 

Des années durant, et à travers de nombreuses attaques surprises et batailles, Jéroboam repris toutes les villes, les villages et les terres qui avaient été conquis par la Syrie. Il libéra les prisonniers israélites, prit la capitale syrienne Damas, et reprit la ville de Hamath, très éloignée au nord. De là, vers le sud, jusqu'à la côte-est de la mer Morte, il récupéra tout le territoire que Dieu avait donné à tout Israël à l'époque de Josué (2Rois 14:25-27).

 

Jéroboam devint le dirigeant le plus puissant des dix tribus depuis la division d'Israël. Plus le royaume du nord devint grand et prospère, malheureusement, plus le peuple devint insouciant dans son attitude envers Dieu.

 

Le prophète Jonas

C'était la dernière fois que le royaume du nord, la Maison d'Israël, éprouvait un tel bien-être et une telle force. Les années de ce royaume étaient comptées. Jonas, le prophète qui avait prédit que Jéroboam battrait les ennemis d'Israël, savait probablement quel serait l'avenir d'Israël et que Dieu permettait à la nation d'être forte pendant un certain temps avant qu'elle ne cesse d'être une nation, à moins que le peuple ne se détourne de son idolâtrie.

 

Jonas devait aussi savoir que, d'une certaine manière, Dieu rendait les Syriens vulnérables en permettant à l'Assyrie, une nation à l'est, de faire la guerre aux Syriens. Ce pays en croissance engloutissait progressivement les régions environnantes et devenait puissant en même temps qu'Israël gagnait en force.

 

Comme le peuple d'Israël, le peuple d'Assyrie devint autant plus corrompu que la nation est devenue plus prospère. Les habitants de Ninive, la capitale de l'Assyrie, étaient particulièrement anarchiques. Dieu était mécontent d’eux. Cependant, Il allait les utiliser plus tard pour traiter avec Israël, ainsi, leur rendit-Il un témoignage sous la forme d'un prophète qui les avertirait et leur donnerait la chance de se repentir. Dieu ne fait rien sans en avertir ces peuples auparavant (Amos 3:7). Il leur a donc envoyé le prophète Jonas pour les avertir de se repentir ou Il détruirait la ville. Ils ont été ainsi prévenus afin que des personnes innocentes aient une chance de s'échapper.

 

Jonas fut surpris quand Dieu lui dit qu'il ferait le long voyage jusqu’à Ninive pour avertir le peuple assyrien de ce qui allait bientôt se passer, mais plus Jonas y pensait, moins il était enthousiaste pour la tâche. Il estima que si les gens se repentaient après être avertis, Dieu pourrait les épargner, et lui, Jonas, serait considéré comme un faux prophète et perdrait sa vie.

 

Par Jonas, Dieu avait prévenu les Israélites de leur idolâtrie, mais ils avaient refusé d'écouter et ne s'étaient pas repentis. Maintenant, Dieu avait l'intention d'avertir un peuple païen. S'ils en tenaient compte et étaient épargnés, ce serait un avertissement sérieux pour Israël. En effet, c'était l'une des leçons de la mission. Jonas savait ce que ces gens feraient à son peuple Israël et n'avait pas le cœur à la tâche.

 

Le prophète savait qu'il ne pouvait pas échapper à Dieu, mais raisonna que s'il pouvait rapidement sortir d'Israël, Dieu choisirait là un autre prophète pour aller à Ninive. Il effectua précipitamment un voyage au port de Japho sur la côte de Dan. Là, il trouva un bateau à voile sur le point de partir pour Tarsis. Cet endroit était le plus éloigné qu'il pouvait aller pour sortir d'Israël aussi vite que possible. Jonas espérait évidemment que Dieu l'oublierait. En outre, c’était dans la direction opposée de Ninive. Après avoir payé le transport, il monta à bord (Jon. 1:1-3).

 

Alors le Seigneur envoya un grand vent sur la mer, qui fit survenir une tempête si violente que le navire menaça de se briser. Cependant, Jonas alla sous le pont pour se reposer et s'endormit profondément. Plus tard, il fut réveillé par le capitaine du navire qui le secouait brutalement.

 

Le capitaine lui dit : "Comment peux-tu dormir dans cette tempête ? Si cela s’empire, nous chavirerons ! Quel que soit ton Dieu, prie-le pour ta vie ! Nous avons déjà dû jeter la cargaison à la mer pour alléger le navire !"

 

"Quelqu'un sur ce navire nous attire une malédiction !" se plaignirent les marins superstitieux au capitaine. "Nous devons tirer au sort pour savoir qui c’est !"

 

Le capitaine accepta, ignorant que les marins avaient raison. Le sort échut à Jonas sous l'influence de Dieu, indiquant qu'il était la cause du problème (Jon. 1:4-7).

 

"Qui es-tu ?" demandèrent les marins. "D'où viens-tu ? Que fais-tu ?"

 

"Je suis un hébreu et j'adore le Dieu du ciel qui a fait la mer et la terre", répondit Jonas. "J'essayais follement d'échapper à Dieu à cause d'une chose difficile qu'Il exige de moi."

 

"Que devons-nous faire pour que la mer se calme ?"

 

"Jetez-moi hors du navire !" répondit Jonas. "Le vent s'apaisera dès mon départ, je sais que c'est de ma faute si cette grande tempête s’est levée sur vous".

 

Cependant, les hommes n'étaient pas désireux de tuer quelqu'un à leur charge, alors ils essayèrent de revenir à terre, mais la mer devint de plus en plus agitée. Puis ils ont crié au Seigneur Dieu de les épargner et de leur pardonner sur ce qu'ils rechignaient mais étaient sur le point de faire. Alors seulement ils s'emparèrent de Jonas et le jetèrent par-dessus bord. C’est alors que la mer déchaînée se calma.

 

Les marins ont été tellement secoués par ce miracle qu'ils ont offert un sacrifice à Dieu et lui ont fait des vœux (Jon. 1:8-16). Même si ces marins avaient leurs propres dieux (v. 5), ils étaient manifestement disposés à accepter la puissance et l'existence d'autres dieux et, à partir de ce témoignage, la puissance du Dieu d'Israël.

 

Le poisson miraculeux

Alors le Seigneur commanda à un grand poisson d’avaler Jonas, qui fut à l'intérieur du poisson pendant trois jours et trois nuits. Cette séquence temporelle est connue, prophétiquement, depuis l'époque de Christ, comme le "Signe de Jonas".

 

De l'intérieur du poisson, Jonas pria le Seigneur son Dieu pour qu’il le délivre de cette prison. Alors le Seigneur commanda au poisson qui vomit Jonas sur la terre ferme (Jon. 1:17 ; 2:1-10). Jonas a donc reçu une seconde chance. Ce placement de Jonas dans le ventre du grand poisson fournit le symbolisme de la mort et de la résurrection effectives du serviteur de Dieu.

 

De cette façon, l'expérience de Jonas était un type d'enterrement et de résurrection de Jésus-Christ. Environ huit siècles et demi plus tard, Jésus a souligné qu'il n'y aurait qu'un seul signe donné prouvant qu’il était le fils de Dieu. Ce signe était qu'il serait dans la tombe pendant trois jours et trois nuits, avant d'être ressuscité, tout comme Jonas a été retenu à l’intérieur du poisson pendant trois jours et trois nuits avant d'être restauré à la vie et à ses devoirs au service de Dieu. Jonas et Jésus-Christ sont morts et ont été ressuscités trois jours et trois nuits plus tard.

 

Cependant, il y a beaucoup plus qu’une histoire de trois jours et trois nuits dans le ventre du poisson et du Christ dans la tombe. Les périodes de la prophétie et des Témoins et les quarante jours de repentance sont fondamentaux pour le symbolisme, et représentent aussi les temps de l'Église dans le plan de Dieu (Matthieu 12:38-41 ; Luc 11:29-32). Voir aussi l'étude Le Signe de Jonas et l'Histoire de la Reconstruction du Temple (No. 13).

 

La grande ville de Ninive

Quand la parole du Seigneur vint une deuxième fois à Jonas et lui dit d'aller à Ninive, il réalisa, enfin, qu'il était futile d'aller contre la volonté de Dieu. Comme mentionné ci-dessus, le but de Dieu était d'utiliser Jonas pour avertir cette ville de la destruction imminente.

 

Ninive était une grande ville. On suppose qu'il a fallu un voyage de trois jours pour la traverser. Le premier jour, Jonas entra dans la ville et se dirigea vers le centre ce jour-là. Les deuxième et troisième jours, il délivra son message selon l'ordre de Dieu. Il le proclama ainsi : "J'ai été envoyé par le Dieu d'Israël pour vous avertir que Ninive sera détruite dans quarante jours, à moins que vous ne vous repentiez de vos péchés et du mal que vous faites !"

 

Le Signe de Jonas ne se résume pas seulement au fait d’être trois jours et trois nuits dans le ventre de la baleine, mais concerne aussi la période des trois jours ; un jour pour le voyage et les deux derniers pour le message livré à Ninive. Cela s’est reflété dans le ministère de Jean-Baptiste et le baptême du Christ la première année, puis ensuite le ministère du Christ, de la Pâque de 28 EC, quand Jean fut mis en prison, à la Pâque de 30 EC lors de la crucifixion de Christ le mercredi 5 avril 30 EC.

 

Il semble que les Ninivites se soient tournés vers Dieu et aient cru, puisqu’ils ont déclaré un jeûne, et ont tous revêtu le sac (Jon. 3:1-5).

 

Quand la nouvelle parvint au roi, il se couvrit de sacs et s'assit dans la poussière. Le roi publia alors un décret ordonnant qu'ils abandonnent tous leurs mauvaises voies, jeûnent et appellent Dieu à changer d'avis et à ne pas les détruire. Même leurs animaux devaient être couverts de sacs et s'abstenir de manger et de boire.

 

Plus tard, les quarante jours mentionnés par Jonas arrivaient à expiration. Cependant, quand Dieu vit que les gens se repentaient de leurs mauvaises voies, Il ne fit pas venir la destruction dont Il les avait menacés (Jon. 3:5-10).

 

Au même moment, Jonas partit et s'assit à l'est de la ville, où il se fit un abri avec un ricin que Dieu avait fait pousser, attendant de voir ce qui arriverait à la ville (Jon. 4:5).

 

C'était censé être le moment fatal, mais rien ne se produisit. Le lendemain, au lever du soleil le prophète fut déçu. Il fut irrité et même en colère parce que Dieu ne fit pas ce qu'Il avait menacé de faire à Ninive (Jon. 3:10).

 

Il pria Dieu, "Quand tu m'as dit d'aller à Ninive la première fois, j'avais peur que cette chose arrive," dit Jonas. "C'est pourquoi je me suis vite enfui. Je savais que tu étais miséricordieux, bon et lent à la colère, et que tu déciderais très probablement d'épargner les Ninivites s'ils manifestaient le moindre désir de se repentir. Maintenant prends ma vie. Mieux vaut mourir que vivre" (Jon. 4:1-3).

 

"As-tu le droit d'être en colère ?" interrogea le Seigneur (Jon. 4:4).

 

Jonas était misérable. En plus de sa détresse mentale, apparemment, l'abri qu'il avait construit n'a pas fourni assez d'ombre, ainsi Dieu a fait pousser une vigne au-dessus de Jonas pour soulager son malaise. Jonas était heureux à ce sujet (Jon. 4:6).

 

Le lendemain, la plante flétrit et ses feuilles se ratatinèrent, le prophète fut à nouveau exposé à la chaleur et au vent et finit par s'évanouir. Il ignorait que c’est Dieu qui avait délibérément fait flétrir la vigne en envoyant un ver la ronger. Jonas voulait mourir.

 

Jonas apprend sa leçon

Alors le Seigneur lui dit : "Penses-tu avoir de bonnes raisons d'être en colère contre la vigne ?"

 

"Bien sûr," répondit Jonas. "Je suis assez troublé pour mourir !" (Jon. 4:7-9).

 

"Tu n'as rien fait pour la croissance de cette plante," dit le Seigneur, "mais tu es devenu triste parce que sa vie fut brève et tu crois que j'ai été impitoyable en permettant à la plante de mourir si tôt. Si je devais épargner cette plante, ne devrais-je pas aussi épargner la grande ville de Ninive, avec ses milliers et ses milliers d'hommes, de femmes, d'enfants innocents et d'animaux sans défense ? (Jon. 4:10-11)

 

Il n'y a aucune trace dans les Écritures sur ce qu’est devenu Jonas plus tard. Il y a de fortes preuves qu'un monument, découvert dans les ruines de Ninive ces dernières années, ait été érigé pour honorer ce prophète. Évidemment, il s'est avéré être un héros national ou au moins une figure de grand respect par les Assyriens de l'époque.

 

Finalement, des années plus tard, comme Jonas le craignait et comme Dieu l'avait indiqué, les Assyriens envahirent Israël parce que les Israélites ne se sont pas détournés de l'idolâtrie. Cette invasion signifiait la fin, pour plusieurs siècles, d’une nationalité combinée des dix tribus du nord d'Israël, la grande partie du peuple que Dieu avait choisi pour un but profond dans ce monde et le monde à venir (Exode 19:5-6 ; Deutéronome 14:2 ; 26:18-19 ; 1Pierre 2:9).

 

Nous continuons avec les histoires bibliques dans le document Israël Va à la Guerre Contre Juda (No. CB148).

 

 

 

 

 

 

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