Christian Churches of God
[081]
Consubstantiel au Père [081]
(Édition 2.0 19941210-19990523)
Ce document d’étude examine la compréhension théologique moderne concernant la Trinité et la nature Unitaire du Théisme rationnel et biblique. Les buts derrière la doctrine trinitaire de la Consubstantiation sont examinés. L'action de la nature divine est examinée, et l'interaction de Dieu avec l’Armée et l'humanité s'avère dépendante de la consubstantiation. La création de l'Esprit Saint est discutée, tout comme les conflits philosophiques résultant des doctrines trinitaires. Le Shema de Deutéronome 6:4 est discuté, de même que la manière dont Dieu est Un.
Christian Churches of God
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(Copyright ã 1994, 1999 Wade Cox)
(Tr. 2010, rév. 2020)
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Consubstantiel au Père [081]
Consubstantiel signifie être d'une seule substance avec le Père par qui toutes choses ont été faites. Les élus sont consubstantiels avec Dieu comme Christ est consubstantiel avec Dieu.
La doctrine de la Consubstantialité de Jésus Christ est considérée par les Trinitaires d'une manière incorrecte pour nier efficacement la participation des élus à la nature divine en tant que cohéritiers avec Christ. Il s’agit de l'erreur fondamentale du Christianisme du courant dominant. Pour mieux comprendre ce sujet, l'extrait suivant est tiré de l'ébauche de l’œuvre God Revealed Livre 2. Cela permet de passer au niveau supérieur les textes utilisés dans le document d’étude Le Binitarisme et le Trinitarisme (No. 076) pour les arguments contre le Trinitarisme.
La Compréhension Théologique Moderne Concernant la Trinité
Le Théisme Rationnel et Biblique est Unitaire
La Nouvelle Encyclopédie Catholique, (The New Catholic Encyclopedia, art. Trinity, Holy, Vol. 14, p. 295) dit :
Les théologiens exégètes et bibliques, y compris un nombre croissant de Catholiques Romains, reconnaissent que l’on ne devrait pas parler du Trinitarisme dans le Nouveau Testament sans une sérieuse qualification.
Les théologiens ont depuis longtemps compris que la Trinité n’est pas biblique. Elle a été introduite d’un point de vue qui avait perdu la compréhension de la divinité du Christ et de la relation à Dieu. Brunner considère que Calvin dans son Institutio I, 13,4, considère la doctrine de la Trinité du point de vue que :
Par ses conceptions, qui diffèrent de celles de la Bible, l'adversaire de la divinité du Christ - qui est l'ennemi de la Foi Chrétienne - est forcé de rejeter son déguisement et de se battre au grand jour, au lieu de dissimuler son hostilité sous un manteau de Christianisme (cité d’Emil Brunner The Christian Doctrine of God Dogmatics, Vol. 1 tr. Olive Wyon, The Westminster Press, 1949, Cambridge, Ch. 16 The Triune God, pp. 205-206).
Brunner a dit de la doctrine de la Trinité qu’elle était :
Une situation particulièrement contradictoire (p. 205)
C’est d’ailleurs ce que l’on constate. Les objections principales portent sur les exigences d’un Théisme rationnel et biblique, ainsi que sur l’unicité de l'Islam. Brunner a dit :
Le Judaïsme, l'Islam et le Théisme rationnel sont Unitaires [Unitariens]. D'autre part, nous devons honnêtement admettre que la doctrine de la Trinité n'a pas fait partie du message des premiers Chrétiens – du Nouveau Testament -, et n’a jamais été un article de foi central dans la vie religieuse de l'Église Chrétienne dans son ensemble, à aucune période de son histoire. Ainsi, nous sommes forcés de nous demander : Est-ce que cette vérité est le centre de la théologie Chrétienne, mais pas le centre de la Foi Chrétienne ? Une telle divergence entre la foi et la théologie est-elle possible ? Ou, est-ce dû à un développement erroné dans la formation de la doctrine de l'Église dans son ensemble ? Certes, on ne peut nier que non seulement le mot "Trinité", mais même l'idée explicite de la Trinité est absente du témoignage apostolique de la foi ; il est tout aussi certain et incontestable que la meilleure tradition théologique, d’un commun accord, fait ressortir clairement la Trinité comme son centre (ibid., p. 206).
Brunner tire sa position théologique de l’ensemble des dogmes qui se sont affirmés, premièrement au Concile de Nicée en 325 EC (Ère Courante), puis presque continuellement depuis le concile de Constantinople en 381 EC. Brunner affirme en explication de la position extraordinaire de Calvin ci-dessus de cela :
La doctrine ecclésiastique de la Trinité, établie par le dogme de l'Église antique, n'est pas un kerygma biblique, par conséquent ce n'est pas le kerygma de l'Église, mais c'est une doctrine théologique qui défend la foi centrale de la Bible et de l'Église. De là, elle n'appartient pas à la sphère du message de l'Église, mais elle appartient à la sphère de la théologie ; dans cette sphère, c'est l’œuvre de l'Église de tester et d’examiner son message, à la lumière de la Parole de Dieu donnée à l'Église. Il est certain que dans ce processus de réflexion théologique, la doctrine de la Trinité est centrale (op. cit., p. 206).
Cette conclusion est nécessaire car la doctrine de la Trinité a dû être énoncée par les Athanasiens afin de vaincre la position Arienne de la création du Christ fondée sur les différents textes de preuve tels que Hébreux 3:2, Proverbes 8:22, Jean 16:28 ; 20:17, Éphésiens 4:4-6 et Apocalypse 3:14, 4:11. De même, Karl Barth a estimé que :
La Bible manque de déclaration formelle que le Père, le Fils et l'Esprit Saint sont de même essence et donc, dans un sens égal à Dieu Lui-même. Et l'autre déclaration expresse manque également selon laquelle Dieu est Dieu si et seulement si, c.-à-d., en tant que le Père, le Fils et l’Esprit saint. Ces deux déclarations expresses qui vont au-delà du témoignage de la Bible constituent le double contenu de la doctrine de l'Église sur la Trinité (Doctrine of the Word of God, p. 437. Cité également par George L. Johnson George L. Johnson dans Is God a Trinity?, WCG, USA, 1973, p. 32).
Le But du Trinitarisme et de la Consubstantiation
Calvin dit que pour traîner Arius "en dehors de ses refuges", il faut
l’Église antique est allée à une étape plus loin, et a déclaré que Christ est le Fils éternel du Père, et consubstantiel au Père. L'impiété a été pleinement révélée quand les Ariens ont commencé à déclarer leur haine et à pousser l'aversion pour le terme Ò:@@LF\ØH (homoousius). Si leur première confession– à savoir que Christ était Dieu – avait été sincère et du fond du cœur, ils n'auraient pas nié qu'il était consubstantiel au Père.
Calvin a soutenu :
[Q]ue peu de mots faisaient la distinction entre Chrétiens de foi pure et les Ariens blasphématoires.
Cette position démontre le raisonnement circulaire le plus épouvantable non seulement de Calvin mais du camp Athanasien. Les Athanasiens ne pouvaient pas réfuter, à partir des Écritures, la position d'Arius et des évêques de l’Est selon laquelle Christ a été créé. Le groupe n'était pas composé d’Ariens, mais ils étaient nommés comme tels pour donner l'impression que la compréhension philosophique de la Divinité qu'ils épousaient était nouvelle ou qu’elle avait surgi d’Arius, ce qui n’était pas le cas. Arius a été formé par Lucien d'Antioche, le plus célèbre érudit Chrétien du IVe siècle et le dernier martyr de la persécution de Dioclétien. Son école a également inclus Eusebius de Nicomédie, Menpophantus d'Éphèse, Theognis de Nicée, Maris de Chalcédoine, Leontius d'Antioche, Athanasius d'Anarzabus et Asterius le Sophiste aussi bien qu'Arius (Harnack Hist. of Dogma, Vol iv, p. 3, tr. anglaise.).
Ces érudits de l’Est ont été formés dans une tradition continuelle de l'Église qui semble être systématiquement basée sur les Écritures. Cela les a mis en conflit contre le syncrétisme qui se développe à l'Ouest. Une fois confrontée à la position biblique selon laquelle Christ était un Dieu subalterne (subordonné) et créé par Dieu le Père comme émanation primaire, les Athanasiens ont inventé une doctrine qui n'avait aucun fondement biblique, afin de déclarer leurs adversaires hérétiques. Lorsque ces hommes ont refusé d’accepter une telle position non biblique, ils ont été alors calomniés.
Calvin admet que cette démarche était extra-biblique et nécessaire pour "exposer" ces "Ariens blasphématoires" (Institutes of The Christian Religion, Bk. I, 13,4, tr. Beveridge, James Clark & Co., London, 1953). La forme de Christianisme, qui a été faussement étiquetée Arianisme et de semi-Arianisme d’après un théologien de son école et qui semble être un exemple extrême, avait une portée internationale.
Pendant de longues années, la ligne de démarcation entre l'envahisseur Romain et l'envahisseur teutonique de son territoire était celle de la religion plutôt que celle de la race. C’est notre malheur que nous n’avons que peu ou pas du tout d'information sur le travail des apôtres Ariens inconnus des Goths, des Vandales, des Lombards, et des Bourguignons. Le fait que Cyrila, l'évêque Vandale ou le pape de Carthage, connaissait très imparfaitement le latin (Victor Vitensis, lib. ii), et l'apparition de la célèbre version Gothique des écritures [c. 351], semble indiquer que les doctrines du Christianisme étaient enseignées aux barbares dans leur propre langue, auquel cas leur Arianisme doit avoir différé de la subtilité raffinée qui distinguait celle des écoles de l'empire, et est peut-être exprimé dans le refus brutal des Bourguignons Gundobald d’adorer trois Dieux (Avitus, Ep. xli). Mais il semble y avoir peu de doute que les effets de la transformation du Christianisme que les barbares ont adopté étaient authentiques. Tant Salvien que Orosius félicitent tous deux les vertus des conquérants Ariens du territoire Romain, et Augustin (de Civitate Dei, i) rapporte comment les Ariens Visigoths qui ont capturé Rome sous Alaric ont traité avec modération les habitants de la ville, et quel respect ils ont montré pour la sainteté des églises Chrétiennes. En outre, le long règne de l’Arien Théodoric en Italie et son gouvernement impartial extorquent, comme le remarque Milman, 'les louanges du Catholique le plus zélé' (Latin Christianity, bk. iii, Ch. iii) (ERE, art. Arianism, p. 782).
Au cinquième et une partie du sixième siècle, dans les provinces Occidentales de l'Empire, l’Arianisme était la religion des conquérants et le Christianisme Athanasien celui des conquis. Il en fut ainsi jusqu'à la conversion de Clovis et des Francs Saliens au Christianisme Romain ou Athanasien. Ainsi, la division était plus politique que théologique. Les Églises Ariennes étaient des Églises nationales sans fondement politique.
La force de l'organisation de l'Église de l'Empire déchu est en contraste remarquable avec la faiblesse des Églises nationales moins disciplinées de ses envahisseurs Ariens (ERE, ibid., p. 783).
Nous assistons ici au règlement d'un conflit théologique aux moyens des puissances du monde. La véritable position biblique n'a jamais été isolée comme une question sérieuse par les théologiens Athanasiens. Au moment du débat, la position et le pouvoir croissants de l'Église étaient tellement syncrétisés et divorcés du schéma biblique original que toute personne se référant à la Bible seule comme autorité, se distinguait du clergé traditionnel. La défaite des Unitariens (aujourd’hui appelés des Ariens) et l'établissement du Saint Empire romain en 590 EC sous Grégoire Ier ont gelé le débat sur cette question. Depuis, le Christianisme est enfermé dans un étrange malentendu.
La véritable histoire de l'Unitarisme et les débats sur l'Arianisme ont été écrits par les Athanasiens et la nature des reconstructions est suspecte (cf. le document d’étude Les Guerres Unitaires/Trinitaires (No. 268)). La question de savoir si la conversion des Goths était le résultat de l'exil d'Arius en Illyricum est problématique. Par exemple, l'Évêque Gothique Théophile était présent à Nicée (ERE, p. 782). Il est donc peu probable qu'Arius, en exil, ait converti un peuple qui avait déjà des Évêques à Nicée avant son exil. Ce genre de logique défectueuse se retrouve dans tous les débats théologiques sur la question. Nous sommes en présence d’une forme de propagande qui a revendiqué le domaine le plus significatif de la philosophie Chrétienne, à savoir comment Dieu est Un, et l’a enfermé dans un dogme théologique qui est philosophiquement absurde. La propagande qui entoure l’Arianisme semble viser à établir la légitimité des Athanasiens tout en cherchant à nier la légitimité de ceux qui sont plus correctement appelés littéralistes ou Unitariens. Le caractère ancien de la position adoptée par Arius est masqué par la tendance à stigmatiser toute Église en désaccord sur des bases bibliques avec la structure Athanasienne du nom du porte-parole ou du district de l’époque – de là, l’Arianisme, l’Eusebianisme ou l’Albigeoisnisme ou le Vaudoisnisme. Bien que, si les rapports de la position d'Arius sont tout à fait exacts, il a commis de graves erreurs dans son développement de la position du Christ. Ces groupes semblent faire partie d'une longue histoire du Christianisme biblique continu.
La destruction de l'Arianisme en tant que système rival est l’un des facteurs les plus importants dans la genèse de la civilisation européenne moderne ; car si les conquérants barbares avaient professé une forme de Christianisme et la race plus faible une autre, aucun progrès n’aurait été possible (ERE, p. 783).
Au vu des citations ci-dessus concernant le comportement des prétendus barbares, on peut se demander si nous sommes toujours victimes de la même propagande. Par exemple, le terme Vandale est devenu synonyme de destruction gratuite, alors que les Vandales à l’origine de ce terme étaient des Chrétiens prétendument convertis par l'empereur Arien Valens (364-378) (Cath. Encyc., art. Vandals, Vol. XV, p. 268).
Les Vandales ont détruit les statues à Rome, en raison de leurs perceptions des exigences du deuxième commandement concernant le culte des images gravées. Leurs vues étaient, comme ceux de toutes les tribus du nord, similaires à la position de l’Est adoptée par Arius, mais elles n'étaient pas les mêmes. Il est important de reconstruire la position d'Arius. Harnack (Hist. of Dogma, Vol. iv, p. 15) a énuméré huit points avancés par Arius :
(1) la Caractéristique du Seul et Unique Dieu est la solitude et l’éternité. Il ne peut rien extraire de Sa propre essence. Il n'était pas toujours Père, mais seulement après qu'Il ait engendré (c.-à-d. créé) le Fils.
(2) la Sagesse et la Parole (8@(@H [logos]) habitent en ce Dieu, mais ce sont des puissances non des personnes.
(3) Pour créer l'univers, Dieu a fait naître une substance indépendante (@ÛF4" [ousia] ou ßB`FJ"F4H [hupostasis]) comme instrument par lequel toutes les choses ont été créées. Cet Être est appelé, dans les Écritures, Sagesse, Fils, Image, Parole, etc.
(4) En ce qui concerne Sa substance, le Fils est un être séparé du Père, différent de Lui en substance et en nature. Comme toutes les créatures rationnelles, le Fils est doté d’un libre-arbitre, et par conséquent, est capable de changer.
(5) Le Fils n'est pas vraiment Dieu, mais n’est que la soi-disant Parole et Sagesse. Il n'a pas une connaissance absolue, mais seulement relative, du Père.
(6) Le Fils n'est cependant pas une créature comme les autres. Il est la créature parfaite (6J\F:" JX8,4@< [ktisma teleion]) et est devenu Dieu, de sorte que nous puissions le qualifier de 'seul Dieu engendré' etc.
(7) Christ a pris un vrai corps, mais c'était un Fä:" ?RLP@<, [soma apsuchone] le Logos prenant la place de l'âme. A partir du récit de l'évangile, nous voyons que ce Logos n’était pas un être absolument parfait, mais qu’il pouvait souffrir.
(8) Parmi les autres êtres créés, le Saint [Esprit] doit être placé à côté du Fils comme une seconde substance indépendante. Selon Arius, l’Esprit est apparemment la création du Fils.
Foakes-Jackson continue l'exposition d’Harnack comme :
Tel était alors l’Arianisme - une théorie des relations mutuelles des Personnes dans la Trinité basée nominalement sur les paroles de l’Écriture, mais à laquelle on est vraiment parvenu par les méthodes des philosophes païens. Cela a conduit soit au polythéisme en permettant l'existence du Logos en tant que Dieu secondaire, soit à l’Unitarisme Judaïque en niant Sa propre Divinité (ERE, art. Arianism, p. 777).
Ce raisonnement expose les problèmes que nous avons décrits dans ce document d’étude. Nous pouvons maintenant voir que l'affirmation de l'Arianisme selon laquelle Christ a créé l'Esprit Saint a été avancée par Harnack, tirée du premier commentaire Athanasien. Cela semble reposer sur la position scripturaire selon laquelle Christ a créé toutes choses dans les cieux et sur la terre (Éph. 3:9 ; Col. 1:16). Cette position est revendiquée par les Athanasiens comme étant celle d’Arius. C’est douteux qu'il ait réellement tenu une position si philosophiquement absurde en ce sens qu'elle allait à l’encontre de l’orientation générale de sa position. Il est plus probable que Harnack ait repris à son compte, en tant que théologien, une propagande qui aurait été contestée par un philosophe. Plus important encore, Arius a basé ses arguments à partir des Écritures et les Écritures montrent que l'Esprit Saint est placé par le Père avec le Fils, et que l'Esprit procède du Père à travers le Fils. Ainsi, l'Esprit émane du Père à travers le Fils et non des deux. Le schéma de la position attribuée à Arius dans les huit points ci-dessus permet une analyse simple. Les erreurs peuvent être identifiées à partir d’une comparaison avec la position Biblique. La position est délimitée par des points :
(1) C'est correct, sauf que le commentaire selon lequel Dieu ne peut rien extraire de Sa propre essence manque de clarté et le point est obscurci. Le fait que Dieu crée toutes choses (l'univers J" BV<J" [ta panta]) par Sa volonté (Apoc. 4:11) indique qu'Il a bien voulu être le Père à partir de Sa perpétuité constante, et ainsi, c’est dans ce contexte qu'Il était seul. Christ et les Elohim ont existé toujours, car le temps a été créé à partir de la génération des Elohim. Toutes ces entités possédaient la nature divine par l’intermédiaire de l'Esprit Saint car les élus sont également des participants de la nature Divine (2Pi. 1:4).
(2) La Sagesse et la Parole demeurant en Dieu comme puissances et non en tant que personnes dérivent des concepts de l'essence Divine produisant (générant) l'activité et ainsi le Logos est devenu une manifestation de cet attribut de Dieu.
(3) La création de l'univers par une substance indépendante découle de la position biblique ci-dessus. De nombreux fils ont été amenés à l'existence (cf. Job. 1:6 ; 2:8-47).
(4) La séparation du Père et du Fils en tant qu'Êtres séparés est correcte sur le plan biblique, en ce sens qu'un Être par définition existe et que tous deux existent en tant qu’identités à part entière, donc, ils sont des Êtres séparés. Le fait d’affirmer qu’ils ne sont pas des Êtres équivaut au Gnosticisme Basilidien ou au Bouddhisme. L’affirmation selon laquelle ils sont d’une substance et d’une nature différente est une déclaration simpliste qui identifie et interprète mal la position biblique. L’Armée partage la substance et la nature de Dieu. Cependant, chacun a une compréhension selon la volonté du Père de se révéler, ce qui est la position de la Bible. Le livre entier appelé Apocalypse ou Révélation est une Révélation de Dieu à Jésus Christ. Il est mal nommé en raison de cette perception même (voir le document d’étude Le Binitarisme et le Trinitarisme (No. 076)).
(5) La connaissance relative du Père par le Fils est identifiée à partir de l’Écriture et est indéniable.
(6) La question de Christ devenant Dieu se pose à partir de la reconstruction de la Thalia d'Arius. L'affirmation selon laquelle Christ est devenu Dieu à partir de sa résurrection est bibliquement incorrecte. Il était Dieu dès sa génération (Ps. 45:6-7) ; (cf. Col. 1:15 et le document d’étude L’Ange de YHVH (No. 024)).
(7) Le Logos prenant place de l'âme est une construction Athanasienne de la doctrine de l'âme. Le Logos est devenu chair, conforme à l'image de Dieu. Les élus, en participant à la nature divine, sont également conformés à l'image de Dieu étant conformés à l'image du Christ (Rom. 8:29), qui est l'image du Dieu invisible, comme le prõtotokos de la création de Dieu (Col. 1:15). Ainsi, les créatures possèdent un libre arbitre, tout en étant consubstantielles au Père par la nature divine.
(8) La création de l'Esprit Saint ne peut être que la manifestation d'un attribut de Dieu.
La conception erronée de l'Esprit Saint en tant que personne donne lieu aux affirmations concernant l’Arianisme. La position Unitaire (Unitarienne) est plus explicable que celle attribuée à Arius à Nicée. L'Esprit Saint a été généré [produit] par Dieu pour fournir la capacité à la création de devenir consubstantielle à Lui (voir ci-dessous). Ainsi, la théologie ne parvient donc pas à comprendre la question. L’Arianisme, une fois réexaminé à la lumière de ce que la Bible enseigne en réalité, en supposant qu'il soit rapporté correctement, ce qui est douteux, est dans l’erreur. Mais, comme nous l’avons dit précédemment, ce n'est pas tant l’erreur que la position de la théologie de Nicée qui chercherait à le condamner. L’Unitarisme n'a pas ce problème. Le problème suivant de la logique de Nicée se pose alors.
Vaincre le Sabellianisme par de Fausses Hypothèses
La prémisse selon laquelle Christ est coéternel et co-égal avec Dieu le Père est supposée à tort être une déclaration des exigences de la consubstantialité. Cette doctrine a alors été utilisée pour vaincre les Sabelliens qui soutenaient que :
Les noms de Père, Fils et Esprit Saint, en tant qu’entités presque inexistantes ; soutenant qu'ils n'étaient pas été utilisés pour marquer une certaine distinction, mais qu'ils étaient des attributs différents de Dieu, comme beaucoup d’autres de même nature.
En d'autres termes, le Père était le Fils et le Fils le Père sans ordre ou distinction (ibid.). L’hypothèse selon laquelle la consubstantialité exigeait que les attributs de Dieu soient conférés au Christ, à savoir la co-éternité et la co-égalité ainsi que les attributs d’omnipotence et d'omniscience, est l'erreur fondamentale de Nicée/Constantinople et du Trinitarisme.
La Consubstantiation Biblique
L'Esprit Saint est la puissance de Dieu utilisée pour conférer le salut aux élus. Il est d’une seule substance et, en tant que tel, les élus qui sont :
Ils sont nés de Dieu et, en tant que tels, sont consubstantiels au Père par l'opération de l'Esprit Saint. L’hypothèse selon laquelle l'opération consubstantielle de l'Esprit Saint était limitée à Christ émanant du Père provient d'une mauvaise compréhension du texte de 1Corinthiens 6:3 :
Ne savez-vous pas que nous allons juger les Anges ?
Le texte se réfère à l’Armée déchue, mais il était supposé que le jugement de l’Armée Angélique incomberait également aux élus. Cette position ne comprend pas le Problème du Mal comme fonctionnant à l’extérieur de la volonté de Dieu et que la position est relative à une relation d’obéissance avec Dieu.
La position d'unification monothéiste dans la volonté avec le Père et de là celle de consubstantiation était partagée par toute l’Armée Céleste jusqu'à ce qu'ils se soient rebellés. Ainsi, Lucifer ou Satan était consubstantiel avec le Père de la même manière que Christ était consubstantiel ; étant généré [produit] par l'émanation de l'Esprit comme l’était toute l’Armée d'Elohim. S'ils n'ont pas été générés [produit] de l'esprit dans la nature essentielle de leur être alors l’Armée était logiquement polythéiste et la structure était source de division. Le Monothéisme exige logiquement l’extension de l'unité de l’Armée pour embrasser toutes les créatures en son sein afin que Dieu soit tout en tous. L’humanité devait recevoir l’Esprit Saint pour qu'elle puisse devenir égale aux anges. C'est la signification de Luc 20:36. Lisant :
ÆFV((,8@4 (VD ,ÆF4< (isaggeloi gar eisin)
Car égaux aux anges ils sont.
Le terme porte en lui le concept d'égal comme un ordre de et ceci est logiquement nécessaire pour le Monothéisme afin que la division polythéiste ne soit pas introduite.
Les Anges en tant que Fils de Dieu
Le concept que les anges ne sont pas inclus dans le terme theoi ou dieux est seulement déduit des commentaires d’Irénée :
Il n'y a aucun autre appelé Dieu par les écritures, excepté le Père de tous et le Fils, et ceux qui possèdent l'adoption.
L'utilisation du terme adoption s’applique exclusivement aux élus mais le terme est plus correctement engendré. Chacun des élus est un fils de Dieu engendré par l’esprit au baptême.
L'Armée Céleste était déjà des fils engendrés de Dieu. Christ était le seul Fils de Dieu né. Le monogenes theos (qui, d’après Jean 1:18, devrait lire seul Dieu né, non le fils unique engendré) était le Dieu qui parlait ; Le Ho Legon des Grecs.
Psaume 82:6 J’ai dit : vous êtes des dieux [elohim], fils du Très-Haut, vous tous…
Christ, les Hommes, l’Armée et la Nature Divine
Le commentaire de 2Pierre 1:4 selon lequel les hommes deviennent des participants de la nature divine n'a pas été compris par Athanase (Athanasius) dans l'intention initiale. La nature divine est donc relative et conditionnelle à l'obéissance et admet des gains et des pertes. Jean 1:12 déclare :
Mais à tous ceux qui l'ont reçu, qui ont cru en son nom, il a donné la puissance de devenir Fils de Dieu.
Ainsi, les Ariens/Eusebiens etc. ont compris que l'homme, par perfection et en participant à la nature divine, deviendrait Dieu, et à partir des paroles de Dieu : "J'ai engendré et élevé des fils", qu’il y avait des fils multiples. L'accent mis par Athanase sur la rébellion de ces fils ne diminue en rien le fait de leur existence tant au ciel que sur terre. Le passage de Jean 17:11, qu'ils soient un comme nous sommes un signifie que l'unité que Christ partageait avec Dieu était l'unité que les élus partageaient avec Dieu. Les Athanasiens considéraient cela comme scandaleux car ils ne comprenaient pas le concept des Fils de Dieu. Afin de limiter l’extension de l'Esprit, la notion philosophiquement absurde de la nature divine n’admettant aucun gain et aucune perte a été avancée. La divinité essentielle du sauveur était tenue pour assurer sa connaissance et sa vision.
Rien du Logos divin ou Sophia ne pourrait être perdu dans le processus d’incarnation du Fils, car la nature divine, par définition, n’admet aucun gain ou perte (Gregg and Groh, p. 13).
Or, cette position engageait les Athanasiens dans la pleine portée des revendications non bibliques de l'omniscience et de l'omnipotence de Christ, malgré le fait qu’il a clairement dit qu'il y avait des choses qu'il ne savait pas (à savoir, l’heure de son retour). Il a également dit qu'il était dirigé par le Père même et surtout dans la sélection des élus. Il sera montré plus tard que c'est précisément en raison de l'omnipotence de Dieu le Père qu’il en a été ainsi.
La compréhension dont disposaient les savants Athanasiens ne se trouvait pas seulement dans la Bible, mais également chez Irénée : Dépendre de la volonté de Dieu, c’est avoir une connaissance proportionnée de lui, dans la mesure qu'il veut. Cette position proportionnée et dépendante est énoncée par Christ. Christ ne pouvait pas assigner des positions à sa droite ou à sa gauche ; elles étaient préparées par le Père (Matt. 20:23). Christ était directement subordonné à la volonté du Père d’après Jean 4:34 et 6:38 :
"Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé", et
"Car je suis descendu du ciel, non pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé."
Christ a subordonné sa volonté d’après Luc 22:42 et il s’ensuit donc qu’en subordonnant sa volonté par choix, il a exercé une libre action morale. Citation de Cox, La Création : De la Théologie Anthropomorphique à l’Anthropologie Théomorphique (No. B5), page 39 :
Un seul et même esprit opère toutes ces choses, distribuant à chacun individuellement comme il le veut (1Corinthiens 12:11). Gregg et de Groh disent de ce concept (à la page 11) :
Ce que Arius a apparemment à l'esprit est quelque peu parallèle à un vieux schéma anthropologique Chrétien de la créature sous l'Esprit de Dieu (en fait, quelqu’un qui participe à l'esprit) qui ne reçoit pas la connaissance de Dieu telle qu’elle est en lui-même (comme Irénée le dit 'sa grandeur ' et 'sa gloire ineffable') et dont la capacité de voir dépend de la volonté du Père de se révéler (Arius : 'par la puissance de laquelle Dieu voit' ; Irénée : 'Dieu donne même cela aux hommes qui l'aiment, c'est-à-dire qui voient Dieu').
Le fait que le Fils ait eu une expérience limitée ou proportionnée du Père semble avoir indiqué à Arius que Christ, comme toutes les autres créatures, a été placé dans le rôle d'un serviteur obéissant vivant par la foi en son Père.
Comme on l’avait précisé et souligné, les théories de conjonction Platonique avec L’Unique s’opposaient à une révélation Théophanique conditionnelle à l'obéissance. C’est pour cette raison que le schéma des premiers Chrétiens a été abandonné, et non pour un quelconque impératif de récit ou de logique biblique. Le récit biblique met l’accent sur l'exercice obéissant de la foi par le Fils dans le Père qui était un exemple de l'accomplissement sans faille de la loi. Cela a été fait pour que les élus puissent avoir un exemple sans faille à suivre.
Les Athanasiens ont essayé de lier le Père et le Fils ensemble par un Esprit qui n'était pas relatif dans son application, excluant ainsi l’Armée angélique et limitant le potentiel des élus. Ils ont agi en opposition aux préceptes de la Bible et contre les évidences de l’Église primitive, apparemment pour s’accommoder de l'influence païenne et néo-Platonicienne et principalement des effets des cultes des mystères. Les autres diktats non exprimés étaient basés sur les groupes de pouvoir des nations qui s’étaient converties à la foi Chrétienne primitive, aujourd’hui étiquetée comme Arienne, comme les Vandales et les Goths. C’est ainsi qu’a été lancé le débat le plus émotionnel et le plus déchiré par la guerre dans l'histoire, basé sur des prémisses non bibliques, premièrement dans le but de forcer à se manifester au grand jour ceux qui n'acceptaient pas les propositions qui ne pouvaient pas être démontrées bibliquement. Mais, les Athanasiens ont été exposés aux contre-arguments des Sabelliens, en niant la position biblique. La doctrine de la Trinité a alors été pleinement développée, comme le note Calvin.
Les dignes docteurs qui avaient alors à cœur les intérêts de la piété, afin de vaincre la malhonnêteté [de Sabellius], ont proclamé que trois substances devaient être vraiment reconnues dans le Dieu unique. Afin de se protéger contre la malice tortueuse par la simple vérité ouverte, ils ont affirmé qu’une Trinité de Personnes subsistait dans le Dieu unique, ou (ce qui est la même chose) dans l'unité de Dieu. (Calvin, op. cit, p. 112)
La position ci-dessus est erronément étendue ; une Trinité de Personnes subsistant dans un Dieu unique qui est confiné à ces trois personnes n'est pas la même chose que L'Unité de Dieu qui englobe ces trois entités. Le raisonnement utilisé dans les litiges est absurde et indigne d'un Chrétien, quel que soit son niveau de compréhension. L'Église a alors utilisé cette position artificielle pour établir un plan d’extermination de la plus grande envergure et des plus impitoyables jamais vu de l'histoire humaine.
Le Test Essentiel pour le Trinitarisme
Brunner et en effet Calvin ne comprennent pas le problème de la question de la nature de la Divinité. Tous les Trinitaires supposent que la position de la divinité du Christ est une position de co-éternité et de co-égalité. La co-égalité et la co-éternité sont le test essentiel pour identifier la position trinitaire primaire. L'interprétation de la mécanique de l'Esprit Saint n’est qu’un point d’interrogation entre le Trinitarisme original et le Trinitarisme modifié. La nomination de l'Esprit Saint comme une puissance et non comme une personne ne disqualifie pas l'appellation de Trinitaire. La définition de Calvin d'une personne par rapport à la Divinité expose le faux raisonnement qui consiste à tenter d’établir une distinction entre le fait de prétendre que l'Esprit Saint est une puissance et non une personne. Ou encore, en prétendant que les autres entités sont ou ne sont pas des personnes. Calvin définit ainsi les termes utilisés par les théologiens trinitaires pour définir la logique de leur position :
Par le mot subsistance, je veux dire par là une existence qui, tout en étant relié aux deux autres, se distingue d’eux par des propriétés incommunicables. Par subsistance, nous souhaitons que l’on comprenne autre chose que l'essence. Car si la Parole était simplement Dieu, et n’avait pas une propriété qui lui soit propre, Jean n’aurait pas pu dire correctement qu'elle avait toujours été avec Dieu. Quand il ajoute immédiatement après, que la Parole était Dieu, il nous rappelle à l'unique essence. Mais parce qu'elle ne pouvait pas être avec Dieu sans demeurer dans le Père, de là il en découle cette subsistance, qui, quoique liée à l'essence par un lien indissoluble, étant incapable de se séparer, a cependant une marque spéciale par laquelle elle se distingue de celle-ci. Or, je dis maintenant que chacune des trois subsistances, tout en étant liée aux autres, se distingue par ses propres propriétés. Ici, la relation s’exprime distinctement, car, quand Dieu est mentionné simplement et indéfiniment, le nom n’appartient pas moins au Fils et à l'Esprit qu'au Père. Mais chaque fois que le Père est comparé au Fils, la propriété particulière de chacun distingue celle de l'autre. Encore une fois, tout ce qui est propre à chacun, je l'affirme comme étant incommunicable, car rien ne peut s'appliquer ou être transféré au Fils qui soit attribuable au Père comme marque de distinction. Je n'ai aucune objection à adopter la définition de Tertullien, à condition qu’elle soit correctement comprise, 'qu'il y a en Dieu une certaine disposition ou économie, qui ne change rien à l'unité d'essence' - Tertull. Lib. contra Praxeam. (Calvin, op. cit., pp. 114-115)
D’après la définition des termes trinitaires, il n’est pas logique de dire que l'Esprit Saint n’est pas une personne, mais plutôt une puissance émanant de Dieu (à moins que la puissance ne soit étendue). Que ce soit de Dieu le Père comme dans la position trinitaire initiale ou à la fois du Père et du Fils, la clause du Filioque telle qu'on la connaît.
La Relation Filioque Trinitaire de l’Ouest de l'Esprit Saint à Dieu et au Christ
Le fondement de la Revendication
Galates 4:6 dit que :
Dieu a envoyé l'Esprit de son Fils dans nos cœurs en criant : Abba ! Père !
Romains 8:9 se rapporte à l'Esprit du Christ. Philippiens 1:19 se réfère à l'Esprit de Jésus Christ. Matthieu 10:20 dit :
Car ce n’est pas vous qui parlerez, mais l'Esprit de votre Père qui parlera en vous.
Puisque 1Corinthiens se rapporte à l'Esprit de Dieu qui connaît les choses de Dieu, et d'après ce qui précède, il est tenu que Christ est conjointement Dieu et que l'Esprit Saint a la même relation au Fils qu’au Père (Maas CE, op. cit.) la procession de l'Esprit est Filioque ou et du Fils. Maas affirme que le Fils envoie l'Esprit à partir de Luc 24:49. Cependant, notez que le verset indique qu’il s’agit de la promesse du Père, par conséquent, l'envoi ne peut être que subalterne. Malgré l'objection évidente, on en a déduit que l'Esprit Saint venait du Fils et cela est devenu un problème dans l'Église Athanasienne de Toledo après la conversion des Goths de l'Arianisme en 586. La double procession avait été initialement expliquée par Petavius (Lib. VII, cc. iii sqq.). Elle se trouve dans le soi-disant ‘‘Credo Athanasien’’, dont l’origine remonte bien après Constantinople (c. 381).
Dans les disputes espagnoles, elle fut exposée par Léon Ier à Turribius, Évêque d'Astorga (Ep. XV) c. 447 ; avant les différents Conciles de Tolède c. 447, 589 (III) (post-Arien ou post-Unitarien), 675 (XI), 693 (XVI). La clause du Filioque était post Arienne en Espagne. Il est devenu nécessaire de défendre continuellement la position dans les écrits tels que la lettre du Pape Hormisdas à l'Empereur Justinus (Ep. LXXIX) 521. Le Dithélite Martin Ier (649-655) a utilisé l'expression dans ses écrits contre les Monothélites de Constantinople. La première controverse de l’Ouest sur la double procession aurait été menée par Maas avec les délégués de Constantine Capronymus (741-775), (qui était prétendument un Paulicien : ERE art. Paulicians, Vol. 9, p. 697) au Synode de Gentilly, près de Paris, à la période de Pépin (767) (Maas CE art. Filioque, Vol. VI, p. 73). On suppose donc que les Pauliciens n'ont pas accepté la double procession. Toutefois, non seulement les Pauliciens et l'Est n'ont pas accepté la clause du Filioque mais les Unitariens, appelés Ariens, ne l’ont pas acceptée non plus, et l'Espagne a été prétendument Arienne jusqu'en 586. La clause du Filioque n’y a été adoptée qu’à la conversion des Visigoths. Les autres écrits sur le Filioque étaient la réponse du Pape Adrien Ier aux livres de Caroline, 772-795 ; les Synodes de Mérida (666), Braga (675), et Hatfield (680) ; les autres écrits du Pape Léon III (m. 816) aux moines de Jérusalem ; la lettre du Pape Étienne V (m. 891) au Roi morave Suentopolcus (Suatopluk), Ep. XIII ; le symbole du Pape Léon IX (m. 1054). Cette clause a également été traitée par les Conciles mentionnés ci-dessous.
L'Église d’Orient nie la double procession. Au début du neuvième siècle, Jean du monastère de Sabas a accusé les moines du Mt. Olivet d’hérésie parce qu'ils ont inséré le Filioque dans le Credo. Plus tard dans le siècle, Photius, Patriarche de Constantinople a nié la procession de l'Esprit Saint venant du Fils et s'est opposé à l'insertion du Filioque dans le Credo des Constantinopolitains (Maas, op. cit.). C’est sous ce nom que le Credo de Nicée était connu à l’origine au Conseil de Chalcédoine. Au quatrième siècle, cette clause ne figurait pas dans le credo. En dehors de l'Église Catholique :
Le doute quant à la double Procession du Saint [Esprit] s'est transformé en un déni ouvert, à l'intérieur de l'Église, la doctrine du Filioque a été déclarée dogme de foi au Quatrième Concile du Latran (1215), au Deuxième Concile de Lyon (1274) et au Concile de Florence (1438-1445) (Maas, op. cit.)
Maas soutient que, comme les Églises grecques et romaines, elles ne formaient qu’une seule Église jusqu'au neuvième siècle (Maas, op. cit., p. 74) :
Il est fort improbable que les Pères de l’Est aient renié un dogme fermement maintenu par l'Ouest. De plus, certaines considérations constituent une preuve directe de la croyance des Pères grecs dans la double Procession du Saint [Esprit].
Maas soutient que les Pères grecs énumèrent les Personnes Divines dans le même ordre que les Pères Latins, (bien que cela découle évidement de la référence dans Matt. 28) et ils admettent que le Fils et l'Esprit Saint sont liés logiquement et ontologiquement de la même manière que le Fils et le Père (Basil Ep. cxxv; Ep. xxxviii (alias xliii) et Gregor. fratrem; Adv. Eunom. I, xx, III, sub init.). Le commentaire évident est que l'Esprit Saint est le connecteur et le conseiller, ainsi ni l'un ni l'autre ne comprennent correctement la position. Deuxièmement ; Maas soutient que les Pères grecs établissent la même relation entre le Fils et l'Esprit Saint que celle entre le Père et le Fils ; comme le Père est la source du Fils, de même le Fils est la source de l'Esprit Saint (Athan., Ep. ad. Serap., I, xix, sqq.; De Incarn., ix; Orat. iii, adv. Arian., 24; Basil, Adv. Eunom., v, in P.G., XXIX, 731; cf. Greg. Naz., Orat. xliii, 9). Troisièmement ; Maas soutient que des passages surviennent dans lesquels les Pères grecs maintiennent la procession du Fils : Greg. Thaumat., Expos. fidei sec., vers sæc. IV, in Rufinus, Hist. Eccl., VII, xxv; Epiphan., Hær., c. lxii,4; Greg. Nyss., Hom. iii in orat. domin. (cf. Mai, Bibl. nova Patrum, IV, 40 sqq.) Cyril d'Alexandrie, Thes. ass. xxxiv ; le second canon d'un synode de quarante évêques s’est tenu en 410 à Séleucie en Mésopotamie (cf. Lamy, Concilium Seleuciæ et Ctesiphonte habitum a. 410, Louvain, 1869 ; Hefele, Conciliengeshichte, II, 102 sqq. ; les versions arabes des Canons de Hyppolitus (Haneberg Canones Sti. Hyppoliti, Münster, 1870, 40, 76) ; l'explication Nestorienne du Symbole (cf. Badger, The Nestorians London, 1852, II, 79; Cureton Ancient Syriac Documents Relative to the Earliest establishment of Christianity in Edessa, London, 1864, 43; The Doctrine of Addai, the Apostle, ed. Phillips, London, 1876.
Maas traite de Jean 15:26 d'une manière très insatisfaisante, et poursuit en déclarant que la procession de l'Esprit Saint à partir du Fils n'est pas mentionnée dans le Credo de Constantinople :
Car ce Credo était dirigé contre l'erreur Macédonienne contre laquelle il a suffi de déclarer la procession du Saint [Esprit] du Père.
Maas admet que le Filioque n'était pas dans le Credo de Constantinople (incorrectement appelé le Credo de Nicée ; les canons pertinents de ce concile ont été reconstruits à partir de Constantinople (CE, articles sur le Concile, et questions pertinentes)). Maas admet que la clause a été ajoutée pour la première fois au rituel en Espagne après la conversion des Goths et de Tolède. Le fait est que l'Église de l’Ouest n’a jamais tenu uniformément la position du Filioque jusqu’au sixième siècle et n'était même pas uniformément Trinitaire. Les Grecs rejettent à juste titre la doctrine comme étant non biblique. En outre, tous les Pères Anté-Nicéens auxquels il fait référence pour soutenir la doctrine sont tous logiquement subordinationistes. Le Credo de Nicée est une profession reconstruite, logiquement incorrecte et non biblique. L'exposé sur l'Esprit Saint n’a aucun sens à moins que l'Esprit ne soit identifié uniquement comme l’essence de Dieu qui émane du Fils, et du Fils à ceux des élus qui sont alors des Fils de Dieu de la même manière que Christ est un Fils de Dieu et que tous sont donc theoi ou elohim.
La Procession de l'Esprit Saint
Jean 15:26 détient la clef définitive du problème ; il déclare :
Mais quand sera venu le consolateur (parakletos), que je vous enverrai de la part du Père, l'Esprit de vérité, qui procède du Père, il me rendra témoignage ;
Ainsi, l'Esprit Saint procède du Père mais est sous la direction du Fils en tant qu’un instrument de contrôle qui lie toute l’Armée ensemble dans une relation de subordination à leur theos ou elohim. Ensemble, le theos et l’Armée sont subalternes (subordonnés) au Père, (l’accusatif ton Theon ou Eloah. Jean 16:7 donne le même concept et lie celui-ci à l’exigence de retour au Père avant l'envoi de l'Esprit Saint et lie en même temps le processus au jugement de Satan. Le Fils, par ses actions, a jugé Satan et a réconcilié l'humanité avec Dieu. L'Esprit Saint pouvait alors être envoyé par Christ, mais uniquement sur la direction (ordre) de Dieu le Père aux élus que Dieu le Père avait identifiés. C'est ce qui s'est produit dans Jean 20:22 (voir également le document d’étude L’Ange de YHVH (No. 024)).
Ainsi, le contrôle de l'Esprit par Christ est conditionnel et subalterne (subordonné). Le Père envoie le Fils (Rom. 8:3) et le Père envoie l'Esprit Saint (Jean 14:26). On pourrait ainsi dire que l'Esprit émane du Père à travers le Fils. Car il a reçu du Père l'Esprit qui a été promis, il l'a versé (répandu) aux élus (Actes 2:33) et richement, les élus étant justifiés par la grâce du Messie (Tite 3:6-7). L'Esprit n'est pas donné par mesure (Jean 3:34). La version KJV de la Bible essaie de confiner ce don de l'Esprit au Christ mais ce n'est pas soutenu par d’autres textes. La version NIV de la Bible déclare que Dieu donne l'Eprit sans limite. La manifestation de l'Esprit est donnée pour le bien commun. 1Corinthiens 12:4-11 montre que les neuf aspects des septuples dons de l'Esprit sont la sagesse/connaissance, la foi, la guérison, la puissance ou les miracles, la prophétie, le discernement des esprits et le parler et l’interprétation des langues. Les dons de l'Esprit démontrent, comme noté ailleurs, que l'Esprit est donné sans mesure en fonction des besoins. Les prémisses Trinitaires selon lesquelles la nature divine n’admet ni gain ni perte sont annulées par cet aspect.
Dans Jean 16:13-15, Christ dit que l'Esprit conduira (guidera) les élus dans toute la vérité, ne parlant pas de sa propre autorité. Par conséquent, l'Esprit est subalterne. L'Esprit devait déclarer les choses à venir. Ainsi, la prescience de Dieu a été communiquée par l'intermédiaire de l'Esprit ; mais cela n'a pas rendu l'Esprit lui-même omniscient comme certains le prétendent. Ce serait comme doter le modem de la capacité de l'ordinateur. Christ a dit que "tout ce que le Père a est à moi" et c’est cette connaissance qui est donnée, à savoir ce qui a été attribué à Christ. L'affirmation que tout ce que le père a est mien mènerait certains à affirmer que Christ a donc tout ce que le Père a, donc qu’il est omniscient. Cela ne suit pas. Christ est dépendant de l'omniscience du Père pour le transfert de tout ce qu’il a et n’est donc pas en possession de ces attributs mais les reçoit par la direction selon le désir du Père de se révéler. De ce point de vue, Christ ne peut pas être co-égal et coéternel ou consubstantiel selon les termes employés par l’Église primitive et réaffirmés par Calvin. En effet, l'affirmation de la position consubstantielle comme co-égal et coéternel retire Christ ontologiquement de la relation Père/Fils et rien ne peut être fondé sur une telle affirmation. Il est absurde de suggérer que de tels êtres puissent être co-égaux et coéternels tout en conservant une signification quelconque quant aux termes Père et Fils.
La Défense Trinitaire Contre le Dilemme Logique du Subordinationisme et du Sabellianisme
Les Trinitaires défendent la position tant contre le subordinationisme Unitarien (appelé à tort Arianisme) que contre la logique Sabellianisme.
Or, la ‘mission’ ou ‘l’envoi’ d'une Personne Divine par un autre ne signifie pas simplement que la Personne dite envoyée revêt un caractère particulier, à la suggestion de Lui-même dans le caractère d'Envoyeur, comme le soutenaient les Sabelliens ; cela n’implique pas non plus une quelconque infériorité de la Personne envoyée, comme l’ont enseigné les Ariens ; mais cela dénote, selon l'enseignement des théologiens et des Pères les plus influents, la Procession de la Personne envoyée de la Personne qui envoie. Les Écritures Saintes ne présentent jamais le Père comme étant envoyé par le Fils, ni le Fils comme étant envoyé par l’Esprit Saint. L'idée même du terme ‘mission’ implique que la personne envoyée va de l’avant pour un certain but par le pouvoir de l'envoyeur, un pouvoir exercé sur la personne envoyée par le biais d’une impulsion physique, ou d'un ordre, ou d’une prière, ou finalement d’une production ; or, la Procession, l'analogie de la production, est la seule façon admissible pour Dieu. (Maas, loc. cit., p. 73)
L'affirmation concernant les Pères, ne peut se référer qu’aux pères post-Nicéens, car presque exclusivement l’église primitive était Subordinationiste ou comme les Trinitaires l'auraient maintenant étiqueté, les Ariens. La logique ci-dessus est inévitablement créationniste avec des entités procédant de la volonté du Père ou simplement : produites par le Père. Qu’elles soient générées ou produites, l’effet est le même.
Une lecture d'Augustin permet de constater qu’à partir du quatrième siècle, dans la Trinité, qualité et substance étaient considérées pour être la même chose (Cité de Dieu Livre XI, Ch. 10) : de là, consubstantiel signifie que Christ possédait les mêmes qualités que le Père. Augustin soutenait que l'Esprit Saint est appelé dans les Écritures 'l'Esprit Saint' du Père et du Fils, et que l'Esprit est également immuable, et coéternel (ibid.).
Le fondement du problème théologique et philosophique était l’échec ou l’incapacité des théologiens du quatrième siècle à comprendre le concept original d'une divinité étendue embrassant (englobant) les créatures de l’armée, permettant de ce fait, l'existence de multiples theoi ou elohim au sein d’une structure étendue d'êtres qui était monothéiste. Cette structure a été à tort étiquetée Hénothéisme.
Brunner dit concernant la doctrine Arienne que :
Le Logos est préexistant, c’est vrai, mais il n'est pas éternel. Le Logos - pas le Dieu-Homme historique - le Fils Éternel de Dieu qui n'est pas encore devenu Homme, est donc une divinité, qui est en même temps une créature. Cette conception du Logos de l'Arianisme a fait entrer la doctrine Chrétienne dans la sphère de la mythologie polythéiste [l'emphase est ajoutée]…. Cette erreur doctrinale a donc dû être rejetée encore plus fermement que les autres, et devait être exclue de la doctrine de l'Église en tant que "archi-hérésie" (op. cit., p. 222).
Brunner tombe dans l'erreur de ne pas comprendre la fonction de l'esprit dans le Monothéisme.
Brunner ne comprend pas que philosophiquement, c’était en rejetant le processus d’extension de l'Esprit pour permettre l'existence de multiples theoi (1Cor. 8:5) que la doctrine de la Trinité a rejeté le Monothéisme et est devenue logiquement dépendante de la doctrine de l'âme comme l’étaient les cultes de Mithra et les systèmes animistes avant eux. En embrassant la doctrine de l'âme et en rejetant la Divinité étendue, le Trinitarisme est devenu logiquement polythéiste. Ainsi, l’accusation de polythéisme lancée par Brunner contre les Ariens est exactement la position dans laquelle se trouvent les Athanasiens. Il est étonnant que des théologiens philosophes du calibre de Brunner et de Calvin aient été trompés par le raisonnement circulaire du débat. Bien plus incroyable encore est le fait que, compte tenu de l'argument de la consubstantialité avancé par Calvin, ses disciples se sont vu refuser la communion en rendant consubstantiels Église et Prêtre (Dryden cf. The Universal Oxford Dictionary, art. Consubstantiate, p. 378). La Consubstantiabilité ou le Fils étant d'une seule substance avec le Père, a été couplée (associée) à la coéternité avec Lui par J.H. Newman (ibid., Consubstantiality).
Les concepts de co-égalité sont issus des expositions trinitaires ultérieures, également sans fondement biblique. Les Ariens se sont trompés à Nicée mais pas pour la raison invoquée par Brunner. Cependant, les Athanésiens étaient encore plus fondamentalement dans l'erreur sur le plan philosophique que les Ariens. Les erreurs sont traitées dans l'ouvrage La Création : etc. aux chapitres 3 et 4. Ce qui ressort du débat, c’est qu’aucune des deux parties n'a contesté la véracité du texte de preuve dans Hébreux 3:2 où Christ est clairement énoncé comme étant :
fidèle à Celui qui l'a fait, tout comme Moïse était également fidèle dans la maison de Dieu.
Le mot fait est traduit par établi dans les textes en français afin d’éviter le concept de créé qui est logiquement inévitable. Le mot est cependant fait en utilisant le grec B@4XT [poieo] qui a la racine signifiant fabriquer ou faire. Le texte emploie la forme B@4ZF"<J4 "ÛJ`< [poiesanti ahuton] ou le faisant (voir également l'Interlinéaire de Marshall RSV Interlinear Greek-English New Testament, p. 858). Ce concept n'a pas été contesté à Nicée, bien que le texte lui-même ait été utilisé. Athanase, dans son Discours II Chapitre XIV, prépare une réfutation détaillée par la polémique de la prémisse selon laquelle le Fils était donc une créature. Il argumente ainsi à propos de Proverbes 8:22.
Athanase continue en citant les textes de Proverbes 8:22 ; Jean 1:1 ; 1:14 ; Actes 2:36 ; Philippiens 2:7 ; Hébreux 1:4 ; 3:1-2. Il semble tomber dans l'erreur expresse de supposer que les termes fils et œuvre sont des termes mutuellement exclusifs en relation aux Fils de Dieu issus du Père. Mais quel fils n'est pas l’œuvre de son père ? De plus, l'erreur fondamentale d’Athanase est de supposer que Christ était le seul Fils de Dieu dans l’Armée céleste, ce qui est une erreur flagrante sur des bases bibliques (voir NPNF, pp. 348ff.). En outre, il semble également supposer que le terme premier engendré (prõtotokos) de toute la création, traduit premier-né de la création entière (ibid., p. 383), se réfère à un événement qui est encore à venir, plutôt qu’à l’acte primaire de Dieu qui est le sens correct des textes. Prõtotokos est utilisé en relation avec les objets spirituels pour transmettre le sens de premier-engendré et pour éviter les concepts associés à la naissance issus de gennao. Ainsi, Christ était le prõtotokos de l’Armée céleste en tant qu'élément de [ou comme faisant partie d']un nombre d’elohim ou de theoi. Il était donc l’un des nombreux Fils de Dieu dans les cieux, mais le premier d’entre eux. Cependant, il était le monogenes theos ou le seul Dieu né étant le seul d'entre eux à être né. Les traductions en français semblent confondre délibérément ces termes, probablement pour défendre le Trinitarisme. Athanase semble céder au raisonnement polémique et non biblique le plus vigoureux pour établir l'égalité du Christ avec Dieu.
Comme cela a été précisé et souligné dans l'ouvrage La Création : etc. (aux pp. 77ff.), Gregg et Groh notent qu'Arius a employé le mot fidèle pour qualifier ce verbe faire qui est littéralement fidèle à celui qui l’a fait (Early Arianism - A View of Salvation, Fortress Press, Philadelphia, 1981, p. 11).
Athanase est cité comme disant de ce texte :
"'Qui est fidèle à celui qui l'a fait' n'implique pas la ressemblance (J0<@:@4@J0J" [tenomoioteta]) avec d'autres hommes, ni que, croyant, qu’il soit devenu bien agréable." Le fait que le fils divin était une créature 'fidèle', c'est-à-dire qu'il a exercé la foi (la fidélité de croyance) en son créateur, était totalement odieux à Athanase (ibid.).
Pour les Athanasiens :
Si le texte de Hébreux devait être compris, il ne pourrait pas être considéré comme faisant référence à 'l’essence du mot' mais devait être une référence à l'incarnation de la Parole. Rien ne pouvait être plus éloigné de l'image Arienne du Christ (ibid., p. 12)
La position des Athanasiens ne résiste pas à l'examen biblique lorsque l’on examine la totalité des textes de preuve. Athanase a démontré que fidèle a son sens accepté comme obéissant, et lorsque ce mot est utilisé de Dieu à l'homme, il porte le concept de loyauté. Mais quand les Ariens ont plaidé en faveur d’un rédempteur qui exerce la foi, Athanase a résisté et a répliqué en affirmant l’immuabilité essentielle du Fils de utilisant ?<"88@4TJ@H [hanalloiotos] et son verbe pour interpréter et contrôler le B4FJ`H [pistos] (ou la foi) de Hébreux 3:2.
C’est pourquoi l'apôtre, en discourant au sujet de la présence corporelle de la Parole, dit raisonnablement : 'apôtre et fidèle à celui qui l'a fait', en précisant que même en devenant homme, 'Jésus Christ', 'le même hier, et aujourd'hui, et pour toujours' (Hébreux 13:8) est immuable (?<"88@4TJ@H) [hanalloiotos] (op. cit, p. 13).
L’immuabilité du Fils pour les orthodoxes, l’a éloigné ontologiquement du domaine du choix moral et éthique :
Si on permettait au rédempteur de choisir entre deux options, ils ont deviné, comment être sûr qu'il a fait le bon choix face aux stratagèmes du diable et aux limites de la vie humaine. C’est pourquoi, dès le début de la controverse Arienne, les Évêques d’Alexandrie ont pris l’immuabilité du Fils comme une planche fixe dans leur plate-forme contre Arius (op. cit., p. 13).
À l’inverse, les Ariens ont mis l’accent sur le libre choix moral du Fils, qui est la position qui découle de l'exégèse scripturale. Arius a dit concernant le Logos dans Thalia que :
Celui qui est sans commencement ?<"DP@H [hanarchos] a fait (±206,) [etheke] le fils comme un commencement des créatures (JT< (,<0Jä<) [ton geneton] (cf. Proverbes 8:22a). Et après l'avoir fait, il [l’] a fait progresser (±206,) [etheke] pour un fils [eis uion] à lui-même (op. cit, p. 23).
La section dans Proverbes 8:22 se rapporte à la Sagesse où :
Le Seigneur m'a créé au commencement de son œuvre, le premier de Ses anciens actes.
Le verset 30, nous montre qu’avant la création du monde, la sagesse a été créée et était à côté de l'éternel :
J’étais à l’œuvre auprès de lui, comme un maître ouvrier, et j’étais quotidiennement son plaisir, me réjouissant toujours devant Lui.
Le concept se réfère à la Sagesse, et Arius soutient que ce passage se rapporte au Logos et au Sans-Commencement. Il ne s’agit pas d’un concept limité à Arius et aux Ariens, mais plutôt d’une position théologique de longue date, comme le montre la référence au trias ci-dessus de Théophile d'Antioche (c. 180 EC) qui utilise le terme JD4"H [trias] (dont trinitas est la traduction en latin), de Dieu, de Sa Parole, et de Sa Sagesse, et également de Tertullien ci-dessus. Théophile a donc utilisé le terme Sagesse comme un concept distinct du Logos. Ainsi, dans un tel trias, le terme Sagesse serait pris pour se référer à l'Esprit Saint. L'alternative est que le Logos a été ici utilisé comme un terme générique c.-à-d. le Logon, de sorte que la Parole était une individuation du Logon, c.-à-d. un Logos du Logon ici appelé génériquement Logos. Ainsi, Jean 1:1 aurait une signification à la fois générale et spécifique.
La position biblique selon laquelle le Père a engendré le Fils signifiait pour les Ariens que l'engendré a un commencement d'existence (Socrate HE, 1-5). L'argument est logiquement sain.
La Création de l'Esprit Saint
L'Esprit Saint était appelé la Shekhina dans les traditions rabbiniques Juives. Les premières traditions rabbiniques ont tout d’abord été appelées Kabbalah. Au début, la Kabbalah :
ne dénotait pas particulièrement une tradition mystique ou ésotérique. Dans le Talmud, elle est utilisée pour les parties extra-pentateuques de la Bible, et dans la littérature post-talmudique, la Loi Orale est aussi appelée 'kabbalah.' Dans les écrits d'Eleazer de Worms (début du 13ème siècle), les traditions ésotériques (au sujet des noms des anges et des Noms magiques de Dieu) sont appelées 'kabbalah.' e.g. dans son Hilkhot ha-Kisse (dans Merkabah Shelemah. 1921), et Sefer ha-Shem. Dans son commentaire du Sefer Yezirah (c. 1130), quand il parle de la création de l'Esprit Saint, c.-à-d. de la Shekhinah, Judah b. Barzillai déclare que les sages 'transmettaient des déclarations de ce genre à leurs étudiants et aux sages, tranquillement, par un chuchotement, par le biais de la kabbalah. Tout ceci démontre que le terme 'kabbalah' n'était pas encore utilisé pour un domaine particulier. Ce nouvel usage précis trouve son origine dans le cercle d'Isaac l’Aveugle (1200) et a été adopté par tous ses disciples (Encyc. Judaica, Vol. 10, art. Kabbalah, p. 494).
Cette citation est utilisée ici afin de démontrer que les premières traditions du Talmud incorporaient la compréhension, sous le nom de kabbalah, de la mécanique des manifestations théologiques ou théophanies. La Shekhinah ou l'Esprit Saint était compris comme ayant été créé (voir également Ecclus., XXIV:1-9). Par conséquent, cette manifestation de Dieu a été générée [produite], par Dieu, avec Christ et les autres Étoiles du Matin du Conseil, réalisant ainsi la création. (La formulation précise postérieure de la kabbalah de 1200 est intéressante plus tard pour traiter de l'explication Gnostique du Problème du Mal). L'Esprit Saint n'est pas une entité séparée au sens où Christ est une entité séparée. C'est une source d'énergie [de puissance] à facettes multiples qui émane et qui est générée [produite] par Dieu. Appelé Conseiller (RSV) ou Consolateur (KJV), il ne devait pas être donné aux Élus avant que Christ n’ait accompli sa mission et réconcilié les hommes avec Dieu par son sacrifice (Jean 16:7) (bien que certaines figures [personnalités] choisies de l'Ancien Testament possédaient l'Esprit - voir ci-dessous).
D’autres Conflits Philosophiques Supplémentaires
L’immuabilité essentielle du Fils est devenue une planche fixe dans la théologie des Athanasiens. Cette position n’était pas fondée sur le plan biblique et il fallait donc trouver une explication d’accommodation pour expliquer la subordination de la volonté du Christ. La controverse ou conflit qui s’ensuivit fut d’abord le conflit Monophysite contre Diphysite au sujet de l’unique ou les deux natures du Christ. La doctrine de l’immuabilité essentielle de la nature divine dans le fils a alors logiquement engagé les Athanasiens dans un autre problème qui les a d’ailleurs encore divisés. Pour expliquer la subordination de la volonté du Christ, certains ont alors fait valoir qu'il devait y avoir deux volontés, l’une divine et l'autre humaine. Cette position de deux volontés ou Dithélète a été opposée par la faction de l’unique volonté ou Monothélète. Cette controverse est alors devenue connue sous le nom de controverse Monothélétiste et Dithélétiste. Le conflit a été arrêté par nécessité et intervention politique, mais n’a pas été résolu lors du 6ème Concile Œcuménique. Ce concile était un Synode Impérial convoqué par l'empereur Constantin IV Pogonat (668-685) dans le Hall (JD@Ø88@H [troullos], d’où le Concile de Trullan) du palais à Constantinople en novembre 680.
Le concile, auquel participaient les Évêques de l’Orient et les prélats du Pape Agathon, a duré par intermittence jusqu'en septembre 681. Les délégués Romains :
ont opté et accepté la doctrine des deux volontés, et ont fait condamner ses opposants, morts ou vivants, dont… le Pape Honorius. (ERE, art. Monotheletism vol. 8, p. 824).
Le document présenté à l'empereur est considéré comme la contrepartie au Tome de Léon Ier dans la controverse Monophysite.
Dans le Symbole du Concile, les termes dans lesquels la formule Chalcédonienne définit la relation des deux natures sont appliqués aux deux volontés inhérentes (*b@ NLF46"4 2,8ZF,4H J@4 2,8Z:"J") [duo phusikai theleseis toi thelemata]. Ainsi, les deux volontés correspondant respectivement aux deux natures ne sont pas opposées l’une à l’autre (@ÛP ßB,<"<J\") [ouch hupenantia] ; au contraire, la volonté humaine est obéissante à la volonté divine et toute-puissante à laquelle elle est soumise (©B`:,<@< JÎ <2DfB4<@< "ÛJ@Ø) [epomenon to anthropinon] (c.-à-d. J@Ø 8`(@L [tou logou]) (2X80:" 6"4 :Ø <J4B\BJ@< ´ <J4B"8"Ã@<, :_88@< :¥< @Þ< 6"4 ßB@J"F-F`:,<@< Jè 2,\å "ÛJ@Ø 6"4 B"<F2,<,4 2,8Z:"J4) [thelema kai mu antipipton e antipagaion, m’ollon men oun kai hupotas-somenon tõ theiõ autou kai pansthenai], car il était nécessaire que, si la volonté de la chair devait effectivement agir, elle devait être subalterne (subordonnée) à la volonté divine. Tout comme la chair du Dieu-Logos (J@Ø 2,@Ø 8`(@L) [tou theou logou] est appelée chair, et est chair, ainsi la volonté naturelle de cette chair est appelée, et à juste titre, la volonté du Dieu-Logos.
Et, comme sa chair animée, sainte et inoxydable, n'a pas été enlevée pour être rendue divine (2,T2,ÃF" @Û6 <®DX20) [theõtheisa ouk anerethe], mais est restée dans ses propres limites et relations (¦< Jè 4*\å "åJ-H ÑDå 6"4 8`(å *4X:,4<,<) [en tõ idiõ aõtzs orõ kai logõ diemeinen], de sorte que la volonté humaine n'a pas non plus été abolie dans l'acte de déification, mais a toujours été préservée.
Agathon n'était plus vivant pour voir le triomphe de sa cause, et cela a été laissé à son successeur, Léon II, le soin de faire accepter les décrets du Concile à l'Ouest. (ERE, art. Monotheletism, Vol. 8, p. 824).
L'opposant le plus vigoureux du Dithélétisme à l'Est, Marcarius patriarche d'Antioche, a été réduit au silence par l’enfermement dans un monastère. Le second Concile de Trullan (692) a confirmé et maintenu la condamnation du Monothélétisme, mais le conflit a éclaté dans les querelles de la cour byzantine (ERE, ibid.). L'empereur Philippicos Bardanes (711-713) s’engage à régler le conflit et son successeur Anastase II (713-715) a rétabli l'autorité du Concile de 680-681.
Mais les Maronites du Mt. Liban continuent d’adhérer fidèlement au Monothélétisme (ibid.).
Il ressort de cet argument que la position adoptée par les Athanasiens à Nicée avait engagé la faction à établir un aspect de la nature divine qui faisait que le Fils possédait une forme de l'Esprit qui n'était pas relative. La possession des attributs de Dieu le Père, de l'omniscience et de l'omnipotence, pouvait donc être imputée au Christ en opposition aux paroles expresses du Christ. Par conséquent, lorsque Christ a dit les choses qu’il a dites, cela a été considéré comme l’aspect humain de sa nature et de sa volonté et non pas comme l’aspect divin. Cela a fait de lui une sorte de dédoublement de la personnalité. Qui était responsable et qui ne l'était pas ? Tout cet argument était totalement inutile. Il a été provoqué parce que les Athanasiens étaient pris dans leur propre logique défectueuse. Christ a été envoyé en sacrifice et en exemple ; le premier-né de beaucoup de frères. Christ possédait l'Esprit de la même manière, mais dans un degré plus élevé que les autres élus. Son succès a été assuré par l'omniscience du Père ; non pas parce qu'il partageait la nature divine en co-égalité avec Dieu. Il a exercé sa foi comme un exemple pour l'humanité dans le cadre de la loi telle qu'elle a été délivrée au Sinaï. Ceci a été fait pour montrer que le mal pouvait être surmonté (vaincu) dans une obéissance parfaite.
Le problème du rejet de l'exercice de la foi de la part du Fils est né du fait que les Athanasiens n'ont pas compris la différence entre l'exercice du libre arbitre et l'omniscience de Dieu qui est un sujet traité sous [la section] l’Omniscience dans [l’ouvrage] Le Problème du Mal. Ils ne comprenaient pas la prédestination, et que la prescience de Dieu, en tant qu’aspect essentiel de son omniscience, n'enlevait pas au Christ son libre arbitre moral. Christ ne pouvait pas échouer parce que Dieu, par l’exercice de sa divine prescience, savait qu'il n’échouerait pas. Christ a donc exercé son libre choix moral et éthique, comme doivent le faire les élus. Dieu savait que Christ n'échouerait pas. Mais cela ne l'a pas éloigné du domaine du choix moral et éthique, car cela n'éloigne pas les humains de ce domaine. En raison de Sa prescience, Dieu peut aussi ordonner d’avance les élus de sorte qu'ils soient prédestinés pour être appelés, et de là, à être justifiés et glorifiés (Rom. 8:29-30).
Le Trinitarisme brouille cette distinction fondamentale. Ainsi, par la prescience de Dieu, l'Agneau pouvait être tué dès la fondation du monde (Apo. 13:8). Le terme fondation du monde est ici 6"J"$@8H 6`F:@L, [kataboles kosmou], le même terme que dans Apocalypse 17:8 ; Matthieu 13:35 ; 25:34 ; Luc 11:50 ; Jean 17:24 ; Éphésiens 1:4 ; Hébreux 4:3 ; 9:26 et 1Pierre 1:20. Le concept de katabole est dérivé de kataballo qui signifie 'jeter à terre' ou déposer. Ainsi, la mise à bas (mise en place) du monde et donc, l'identification du Christ comme sacrifice, pourrait signifier soit la mise à bas (mise en place) de sa (le monde) base, soit sa chute dans la rébellion. Dans les deux cas, la prescience absolue de Dieu est impliquée (voir Le Problème du Mal). De la même façon, Dieu a sauvé les élus et les a appelés :
avec un saint appel, non pas en vertu de nos œuvres mais en vertu de son propre but et de la grâce qu'il nous a donnée en Christ Jésus avant les temps éternels (2Tim. 1:9, voir RSV Interlinear Greek-English New Testament, ou également rendu avant que le monde n’ait commencé dans la version KJV de la Bible).
Ce verset a dû être rendu il y a des lustres pour éviter les prétentions de prédestination. Mais l'intention de ce verset est d'élever la prescience de Dieu quant à la réussite de l'appel de chacun des élus, non seulement avant qu'ils ne soient formés dans l'utérus de leur mère comme dans Jérémie 1:4, mais encore avant les temps éternels. Une telle position ne pourrait se produire qu’à partir du concept de Dieu étant à l’extérieur du temps dans sa perpétuité constante et par l'opération de Son omniscience. Il a choisi les élus conformément au Plan du Salut avant qu'il n’y ait quoi que ce soit à sauver. Ainsi, il y a une prescience non seulement du péché, mais aussi de son rachat (rédemption). Parce que seul Eloah est en dehors du temps et non Christ ou les autres Elohim comme le temps a commencé avec leur génération ; Lui Seul est omniscient. C'est donc Lui qui choisit les élus par la prescience et les donne au Christ. Par le même processus, Il a donné la révélation au Christ. Il est donc absurde d'affirmer l'Unicité et l'Indivisibilité de Dieu comme une démonstration de la co-égalité, de la co-éternité et de l'omniscience des entités subalternes. La chute d'Adam a été connue d'avance par Dieu le Père tout aussi sûrement que l’a été le plan de son salut. Les implications pour le Problème du Mal sont importantes. Est-ce que le fait que Dieu a la connaissance préalable de chaque action et de chaque appel vous pousse à commettre le péché ou diminue le libre arbitre de l’homme ? Au contraire, tout être qui ne connaît pas tout l’avenir ne peut pas être Dieu (comme Augustin l’a dit dans la Cité de Dieu comme cela est souligné dans l'ouvrage La Création etc.). Dieu exerce la prescience en n'étant pas soumis au temps et à l'espace ; toutefois les autres entités y sont soumises, car le temps a commencé avec leur génération. C’est précisément pour cette raison que Dieu doit savoir que les élus seront à la hauteur, basé sur la prédestination. L'argument selon lequel il aurait blessé l'individu en le faisant sans pleine prescience sera examiné dans le cadre de l’Omniscience.
Les Athanasiens avaient en effet la clef de la compréhension et la position des deux volontés était effectivement correcte, mais pas de la façon dont elle a été mise en avant. L'humanité est en effet faite à l'image de Dieu comme Christ a été fait à cette image. Il ne s’agit pas d’une affirmation anthropomorphique, mais une expression de structure telle que l'Esprit Saint peut se superposer à l'individu (voir La Création : etc., Chs. 3 & 4). De nombreuses prémisses théologiques sont basées sur cette déclaration à partir d’une idée fausse. L'humanité se trouve donc à deux niveaux de responsabilité :
Ainsi, les élus ont des lois plus élevées que l'humanité en général (Matt. 5:27-28 ; 31-32 ; 19:9 ; Marc 10:11-12 ; Luc 16:18) ; parce qu'ils sont liés par les lois spirituelles qui sont de pures relations de cause à effet théoriques. (voir La Création : etc., Ch. 1 pour la théorie causale et aussi ci-dessous). Christ possédait ce même genre de relation et était Dithélétiste, mais pas tel qu’exposé par les Athanasiens. Les Athanasiens l’ont compris aux quatrième, cinquième et sixième siècles parce que les credos étaient initialement écrits comme des déclarations de Foi au Baptême. Ils ont donc pratiqué le baptême des adultes. Le but des credos a donc changé.
Dieu et l'Esprit dans les Textes Bibliques
Dieu Agissant Par Son Esprit
C'est un malentendu sur l’interrelation de l'Esprit en tant qu’unité qui donne lieu aux affirmations du Trinitarisme. L’interrelation de l'Esprit est l'aspect essentiel de la capacité de Dieu à être tout en tous (1Cor. 15:28 KJV). C'est cette interrelation qui maintient l'intégrité du Monothéisme dans la volonté du Père et qui étend la capacité de Dieu à être un Royaume de plusieurs theoi y compris les élus humains. La capacité des élus à devenir des theoi ou dieux peut être et sera étendue à toute l'humanité lors de la Deuxième Résurrection (à partir d’Apoc. 20).
Cette extension de la capacité d'être un Fils de Dieu sera réalisée par l’extension de l'Esprit à toute l'humanité dans la phase d’éducation progressive que la Bible appelle le Jugement. Le Jugement se produit immédiatement après la Deuxième Résurrection. La période est incertaine, mais d’après le passage dans Ésaïe 65:20, elle est considérée comme couvrant approximativement 100 ans.
Car celui qui mourra à cent ans sera jeune, et le pécheur âgé de cent ans mourra maudit
L'humanité deviendra des Bene Élohim ou Fils de Dieu un avec le Père où ils sont en Lui et Lui en eux l’est Christ à la fois Fils et Dieu. Christ est à autant Fils que Elohim au sens pluriel du terme, étant appelé Dieu et YHVH. Les entités existent au sein de l’Armée en tant que Fils de Dieu dans une structure hiérarchique. Le Messie doit porter les titres et, de là, l'autorité de Dieu le Père (Ésaïe 9:6), à savoir "le Dieu Puissant, le Père Éternel, le Prince de la Paix". Comme indiqué précédemment, le Trinitarisme ne peut donner aucun sens logique à cette position dans la mesure où le Père éternel est distinct du Fils dans la Divinité. La solution ne peut être trouvée que dans une relation subalterne (de subordination) où l'autorité du Dieu Unique est conférée au Fils avec et par l'utilisation du nom. Le Noetianisme et le Sabellianisme n'ont pas compris ce principe et ont donc échoué. Les multiples êtres appelés YHVH dans l’Ancien Testament, dont Christ, portaient le nom qui symbolisait l'autorité. Ils étaient capables de porter le nom et l'autorité parce qu'ils possédaient l'Esprit par autorité et délégation. Dieu est utilisé dans un sens étendu pour désigner l’Armée angélique entière dans 1Corinthiens 8:5 où il est affirmé qu'il y a plusieurs theoi ou dieux et plusieurs kurioi ou seigneurs, mais pour nous il n’y a qu’un seul Dieu le Père de qui sont toutes choses, et un seul Kurios, Jésus Christ. Jésus Christ était le début de la création de Dieu (cité ci-dessus, et d’Apoc. 3:14). Christ est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création (Colossiens 1:15). Comme cité ci-dessus, cette entité était le premier acte de la création et a été utilisée comme l’instrument du processus de création en tant qu'exécuteur de la Volonté de Dieu (Apoc. 4:11). Christ a agi et créé conformément à la volonté de Dieu (Matt. 26:39 ; Marc 14:36 ; Luc 22:42 ; Jean 4:34 ; 5:30). Il a créé comme première entité et subalterne de ce groupe d'êtres appelés Elohim en hébreu ou Theoi en grec, qui est rendu en français comme Dieux. Ce concept ne peut être polythéiste que si les entités reçoivent l'aspect d'être Dieu par le partage consubstantiel et relatif de cette essence appelée Dieu qui est l'Esprit Saint.
Tous les élus sont subalternes à la volonté de Dieu (Matt. 7:21). Ces élus humains sont choisis par le Père (Matt. 11:27). Christ est responsable de ne perdre aucun des élus conformément à la volonté de Dieu (Jean. 6:37-40). Les élus sont des Fils de Dieu engendrés, étant nés de nouveau dans le Royaume de Dieu. Il est bien entendu que le terme adoption est trompeur et qu’il s’agit plutôt du terme "engendré". Il existe de nombreux Fils de Dieu engendrés, mais Christ était le seul-né (monogenes) (Fils de) Dieu. Les termes et les implications sont examinés en détails dans l’ouvrage La Création etc. et ci-dessus. Les élus doivent devenir Dieu (2,@4) [theoi] en tant qu'un être étendu. Ainsi, Dieu devient un royaume ou une famille. Irénée l’a compris en partie quand il a dit de cette étape, sans doute tirée de Zacharie 12:8 :
Il n'y a aucun autre appelé Dieu par les écritures, excepté le Père de tous et le Fils, et ceux qui possèdent l'adoption. (Cité par Gregg and Groh p. 68 cf. Irenaeus, Haer. 4, préface ; voir aussi 3.6.1-2 ; 4.1.1)
Mais Paul a dit qu’il y a plusieurs theoi (1Cor. 8:5). Ceux-ci sont l’Armée d'Elohim.
Le seul auteur théologien à avoir compris le concept selon lequel les élus devaient devenir theoi ou Dieu au sens pluriel, dans les temps modernes, semble avoir été Herbert Armstrong qui a écrit qu’à l’avènement de Christ, l’homme [c'est-à-dire, ceux qui sont baptisés] :
sera NÉ de Dieu - dans le ROYAUME DE DIEU - car Dieu est ce Royaume ! Il n'est plus chair matérielle de la terre, mais composé d'esprit, tout comme Dieu est un esprit (Jean 4:24) (emphase originale conservée).
Armstrong a soutenu que Satan avait aveuglé l'humanité sur le fait que Dieu EST ce Royaume que Jésus a proclamé (The Missing Dimension in Sex, 3rd ed., 1986, p. 47). Cependant, Armstrong semblait hésiter entre l’Unitarisme et le Binitarisme.
Paraboles et Compréhension
Le concept biblique est que Dieu s’étendra progressivement Lui-même et relativement à toute la race humaine en devenant tout en tous. Pour ce faire, la compréhension du processus lui-même est contrôlée par Dieu. C'est pourquoi Christ a parlé en paraboles de sorte que ceux qui ne sont pas prédestinés à être appelés ne comprennent pas. Christ a dit aux apôtres :
Marc 4:11-12 Les esprits impurs, quand ils le voyaient, se prosternaient devant lui, et s’écriaient : Tu es le Fils de Dieu. 12 Mais il leur recommandait très sévèrement de ne pas le faire connaître. (Aussi Luc 8:9-10)
La parabole du semeur a alors été donnée pour montrer que la compréhension était donnée progressivement de sorte que les gens ne soient pas appelés à échouer en retournant au mal par Satan ; ou par les soucis de ce monde (Marc 4:15-19 et Luc 8:12-14). Même lorsque Christ avait dit cela aux apôtres, il ne leur était pas encore donné de comprendre. Christ leur a donné la compréhension plus tard.
Luc 24:45-47 Alors il [le Messie] leur ouvrit l’esprit, afin qu’ils comprissent les Écritures. 46 Et il leur dit : Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait, et qu’il ressusciterait des morts le troisième jour, 47 et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem.
Ainsi, la compréhension a été donnée même aux apôtres sur une base progressive et prédéterminée. L'Évangile du Royaume de Dieu est donc donné systématiquement par une compréhension progressive aux élus sur une base prédéterminée.
Paul dit :
Rom. 1:16 Car je n'ai point honte de l'Évangile : c'est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit
L'Évangile n'est donc pas une quelconque compréhension ou simplement le message au sujet du Christ ou même de ce que Christ a dit. L'Évangile ou les Bonnes Nouvelles du Royaume de Dieu sont la connaissance que Dieu s’étend progressivement Lui-même et systématiquement à la race humaine toute entière afin qu'Il devienne tout en tous. Chaque être humain deviendra Fils de Dieu comme Christ est Fils de Dieu et deviendra de ce fait Dieux (Theoi ou Elohim et Bene Elohim). Dieu est le Royaume de Dieu. Il est progressivement à la fois un royaume et une famille. Le Trinitarisme limite la compréhension de ce système progressif.
L’Erreur Concernant l’Exigence Logique pour une Armée Unifiée
L’Armée Unifiée
On peut nier la doctrine de la Trinité mais rester toujours dans une logique polythéiste. Cela se produit en soutenant que les anges sont des créatures distinctes qui ne possèdent pas la Filiation. Ce n'est pas seulement non-biblique comme nous l’avons vu plus haut, mais la position rend le détenteur logiquement polythéiste. Même si la Bible était silencieuse au sujet de la Filiation, ce qui n’est pas le cas, il serait logiquement nécessaire pour un monothéiste de soutenir la position que l’engendrement et la Filiation se produisaient au baptême pour éviter le polythéisme logique et être logiquement monothéiste. L'action des entités doit être dans la volonté de Dieu, sous l'action de l'Esprit, qui est donné au baptême.
Les Affirmations Incorrectes
Pour mettre la question en perspective, il peut être utile d’examiner certaines affirmations courantes du Trinitarisme qui sont tout à fait erronées malgré leur caractère prolifique et cher.
La Manière dont Dieu est Un
Le premier point est que Dieu est considéré, selon Deutéronome 6:4, comme un seul être ou une seule entité. Ce qui, d’après le Chapitre 4, La Monarchie signifie que l'Absolu existe en trois subsistances distinctes. Cela a été pris à des mesures absurdes dans le Sabellianisme où ces entités sont sans distinction. Mais La Circumincession affirme pareillement que le Père, la Parole et l'Esprit ne pouvaient pas être séparés les uns des autres, en fait ou en pensée. Une telle position est logiquement absurde.
Pour être distinct il faut être distingué ou différencié ou divisé (Oxford Universal Dict.) et faire une distinction, c’est attribuer une division, une partition ou une séparation d’une des parties d'un ensemble comme une classe ou une catégorie (ibid.). Être séparé signifie être retiré ou divisé d’une autre chose de manière à avoir une existence indépendante et aussi être considéré comme distinct ou être séparé dans un but bien particulier (ibid.).
La question qui se pose avec le Shema est la suivante : qu’est-ce qu’on appelle un et comment est-ce un ? La Circumincession semble être conçue pour faire face à ce problème mais devient logiquement Sabellianiste. L'entité appelée comme Dieu est alternativement : Elohim, Elohenu ou une particularité des Elohim et, selon certains rabbins, Eloah qui est un et n’admet aucune pluralité. L’affirmation que le Shema se réfère à Eloah simplifie la question mais elle exclut aussi logiquement le Fils, puisque Eloah est lui seul, le Père (voir notament Prov. 30:4-5 pour la distinction). Le Shema est récité de différentes manières.
Une version est Shemah Yisroel, Adonai Elohenu, Adonai Echad. D'autres variantes insèrent Éloah, et d'autres encore une autre variante : Ha Shem. Ces tentatives pour éviter l'utilisation du nom de Dieu ne font qu’ajouter à la confusion. Il est certain que l'intention est singulière par rapport aux variantes. Le Shema ou profession de foi de Deutéronome 6:4 est également traduit de diverses manières :
Écoute, Ô Israël : Le Seigneur notre Dieu, le Seigneur est unique.
Aryeh Kaplan dans la Bible The Living Bible traduit le texte :
Écoute, Israël, Dieu est Notre Seigneur, Dieu est Un.
La proposition est que YHVH Elohim (Dict. hébreu de Strong No. 430) [est] YHVH 'echad, selon Strong, (SHD 259 $%! ['echad]). Le texte hébreu de la Bible de Jérusalem présente une variante particulière de ce qu’on appelle Elohim ({1*%-! [Elohinu]). Elohinu est singulier et le dérivé singulier de Elohim ou Elohin (chaldéen) est Eloah ou Elaha (chaldéen). Ceci est également cohérent avec le texte dans la Soncino Chumash (éd. A. Cohen). La notation sur le Deutéronome 6:4 dit :
4. LE SEIGNEUR NOTRE DIEU, LE SEIGNEUR EST UN. Le Seigneur, qui n’est maintenant que notre Dieu et non celui des autres peuples sera reconnu à terme par le monde entier comme le seul et unique Dieu (R). Est Un signifie 'Lui seul' est le SEIGNEUR (E). Le texte a notre Dieu, car Il a exécuté Ses miracles avec Moïse (N). Les dernières lettres ayin et daleth dans les mots hébreux pour entendre et Un sont écrites en gros pour attirer et concentrer l’attention sur la pensée qui y est contenue (S).
Le Chumash fait peut-être référence à deux entités. Les versets suivants disent :
Deutéronome 6:5 Tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force.
Cette entité est énumérée comme YHVH Eloheik en utilisant le suffixe personnel pour votre Dieu - en d'autres termes, cette entité est identifiée comme Eloah, le Dieu Suprême ou Dieu Très Haut qui a oint le Dieu d'Israël en tant que Dieu. Cet événement est mentionné dans le Psaume 45:7 et de nouveau répété dans Hébreux 1:9. Cela fait clairement référence à Dieu le Père ou Eloah qui, dans les textes, oint Christ en tant que Dieu subalterne d'Israël. Le Deutéronome 6:5 est clairement appliqué à Dieu le Père, le Dieu Très Haut. L'utilisation du texte par Christ dans Marc semble confirmer ce point. Étant donné que le Chumash identifie l'entité d'Elohim à une forme que nous pouvons ailleurs assimiler à Eloah, le Shema est peut-être en deux parties. Le Deutéronome 6:4 fait référence à l'unité des Elohim et Deutéronome 6:5 fait référence à la souveraineté de YHVH Elohim ou Eloah.
Les termes hébreux pour Un ont été employés par diverses autorités trinitaires pour ouvrir le Shema à des formes plurielles. Par exemple, Strong identifie le YHVH Elohim, le mot pluriel pour Dieu, comme 'echad ou un qui provient du concept d'uni.
'Echad est utilisé dans le sens d'uni dans Genèse 2:24 où Adam et Ève devaient être d’une seule chair. Ils ont néanmoins maintenu leur identité et l'individualité de leur Être. Le mot pour un dans Deutéronome 6:4 n'est en fait pas 'echad comme le prétend Strong, même si ce concept d'un est dérivé d'une union. La Bible Companion Bible dans ses notes sur Deutéronome 6:4 indique que le mot hébreu pour un est ici l’hébreu 'ehad, c.-à-d.
une unité composée (Lat. unus), une unité composée d’autres : Genèse. 1:5, un de sept ; 2:21, un de vingt-quatre ; 2:24, un composé de deux ; 3:22, un de la Trinité (emphase ajoutée) etc. Ce n'est pas yahid, qui est (du Latin) unicus, singulier ou unique, qui est mentionné douze fois… Héb. de tous les autres mots pour un est 'echad.
Ainsi, le mot pour un est ici une unité composée que Strong ne semble pas aborder. L'allégation selon laquelle Genèse 3:22 fait référence à une Trinité est incorrecte. Le Shema est répété par Christ dans Marc 12:29 que certains textes citent différemment. La New American Standard Bible cite le Deutéronome 6:4 différemment de Marc 12:29. La version KJV termine Deutéronome 6:4 avec Le Seigneur notre Dieu est un seul Seigneur, ce qui est la façon dont il se termine dans Marc 12:29. La version NIV dit Le Seigneur notre Dieu, le Seigneur est un et énonce Marc 12:29 de la même façon. Le concept de Marc 12:29 est que Dieu est un kurios ou un contrôleur, traduit par Seigneur. Zwingli traduit les deux textes différemment. En effet, les textes semblent transmettre le concept de manière différente. En conclure que Dieu est un seul ou une seule entité semble incorrect, sauf s’il s’agit d’un Élohim en particulier ; ce qui, de ci-dessus, est certainement le cas. Le concept de Dieu en tant qu'un (unique), peut également être dérivé de Malachie 2:15. En parlant de la trahison de l'homme contre son épouse, à laquelle notre peuple est enclin, Malachie dit qu'ils ont été faits echad, ou un.
Et n’en a-t-il pas fait un ? Pourtant, le vestige de l'Esprit est en lui. Et qu’en est-il de l’unique ? Il cherchait une semence de Dieu (Interlinear).
La semence d'Elohim ici recherchée était un zera_. Une graine comme un fruit utilisé de l'enfant. L'echad ici devait être un en tant qu’unité avec Dieu. Ainsi, Dieu est un prend un sens entièrement nouveau. Malachie 2:10 déclare : N'avons-nous pas tous un seul Père ? N'est-ce pas un seul Dieu qui nous a créés ? Le mot 'echad suit El ou Dieu dans le texte principal dans la version Interlinear. La version NIV a N'est-ce pas un seul Dieu qui nous a créés. Le Dieu dont il est question ici, est Dieu (EL) le Père, et est singulier. Echad a ici une application singulière. L'utilisation de l'Echad est donc variable. La Bible nie massivement l'affirmation selon laquelle le Elohim est un seul être ou une seule entité à partir des textes cités ci-dessus. De Deutéronome 6:5, nous parlons d'un seul être, YHVH Eloheik. Zacharie 14:9 déclare que YHVH sera un (e[c]had) et son nom un (echad). C'est Eloah seul, qui est unique, mais les Elohim sont unifiés sous Eloah. Les commentaires du Christ dans Marc 12:29-30 méritent un examen plus attentif et approfondi. Il est cité comme disant :
Écoute, O Israël : Le Seigneur notre Dieu, le Seigneur est un ; et vous aimerez le Seigneur votre Dieu de tout votre cœur, et toute votre âme et de tout votre esprit, et de toute votre force.
Marc 12:29-30 semble suivre la Septante dans la formulation du Deutéronome 6:4-5. En particulier, le terme Le Seigneur est un est la forme 6bD4@F ,ÉH ¨FJ4< [kurios eis estin] (la Septante n’a aucun < [n]). Le terme ,ÉH [eis] est déclaré par la Concordance de Strong (SHD 1520) comme étant un nombre premier ; un : - un (une, quelqu’un, certain), etc. La préposition régit uniquement le cas accusatif (Annexe 104, vi, de la Companion Bible). Au point vi nous voyons que Eis :
Ne régit qu’un seul cas (l'Accusatif). Euclid emploie eis quand une ligne est tracée pour rencontrer une autre ligne à un certain point. Par conséquent, cela dénote le mouvement à ou vers un objet, dans le but de l'atteindre ou de le toucher (par exemple Matt. 2:11, 3:10. Luc 8:14. Actes 16:10.) De là, vient l'idée d'un objet vers lequel un tel mouvement est dirigé (par exemple Matt. 18:20,30. 1Cor. 12:13. Galates. 3:27) ; et pour, ou à l’égard de qui une telle action ou un tel mouvement est fait. Par opposition à eis, pros peut marquer un objet comme moyen d'atteindre un objet ultérieur qui est désigné par eis (par exemple Jean 6:35. Rom. 5:1. Éph. 4:12. C'est l'opposé de ek…
Ainsi, eis est le mot grec qui est utilisé pour décrire le concept de 'ehad ou uni en hébreu comme l’objet d’entités convergentes. Peut-être le sens du Deutéronome 6:4 et 5 a été perdu dans la traduction. YHVH Elohinu est remplacé par le nominatif Kurios O Theos et le texte au verset 5 utilise l’accusatif Kurion ton Theon. Il s’agit peut-être d’une distinction importante en grec de l'ordre proposé comme étant transmis par Jean à Jean 1:1. Le cas nominatif semble être utilisé pour le terme eis qui est régie par l'accusatif. L'utilisation de Theon semble suivre les règles de Jean 1 que nous avons notées précédemment.
La structure cohérente du grec de la Septante et du Nouveau Testament semble présenter des variations distinctes du grec classique. La structure, en particulier dans Hébreux et les Actes, et d'autres, se produit dans une forme de koinè ou de grec familier. L’utilisation cohérente pourrait indiquer que les dispositifs et la structure utilisés par Jean et les autres apôtres étaient un système Judaïque Hellénisé établi, incorporant la cosmologie de l’Ancien Testament. La méthode a peut-être pris naissance à Alexandrie dans le sens général de la tradition du Talmud (alors appelée Kabbalah dans son sens non-Mystique plus ancien), et a transmis les distinctions et la subordination au sein des Elohim du Psaume 45:7. La lecture du Psaume 45:7 dans l’épître aux Hébreux suit également la Septante et Christ a clairement des associé [metoxous] qui lui sont attribués, traduit comme camarades dans la version RSV. Hébreux 1:3-4 dit du Fils que :
Il est le reflet de la gloire de Dieu et porte la marque même de Sa nature, soutenant l'univers (ta panta) par sa parole puissante. Après avoir fait la purification pour les péchés, il s'est assis à la droite de la Majesté dans les hauteurs, étant devenu d’autant plus supérieur aux anges que le nom qu'il a hérité est plus excellent que le leur.
Hébreux soutient clairement la progression vers la droite de Dieu suite à l'expiation couronnée de succès du péché. Il est distinct de Dieu et se trouve au-dessus de ses camarades à partir de l'incarnation. Seul Dieu est immortel (de 1Tim. 6:16). L'éternité ou la vie aioonion (1Jean 1:2) du Christ provient de Dieu, tout comme la vie éternelle de tous les élus est rendue possible par l'expiation du Christ. Dieu est, cependant, distinct du Christ et de l'Armée. Le problème de la distinction entre Theon/Theos ne peut pas être expliqué simplement par des règles grammaticales et mérite un examen beaucoup plus approfondi. Il est certain que la construction d'une doctrine basée sur une construction variable de ce qui précède est peu judicieuse. Elle doit être construite en se référant à la Bible entière.
L'Esprit Saint comme Dieu
L'Esprit Saint est considéré comme étant :
divin, éternel et co-essentiel avec Dieu, cependant distinct du Père et du Fils.
D’après la façon dont Calvin a traité la définition trinitaire ci-dessus, cette position qui est logiquement Trinitaire ne contraint pas, par sa logique, à affirmer que l’Esprit Saint est Dieu. La Shekhinah a été considérée comme ayant été créée à partir des premières traditions Juives, comme démontré ci-dessus, en particulier du Sefer Yezirah (c. 1130) par Judah b. Barzillai. L'Esprit Saint est une émanation de Dieu. L'affirmation selon laquelle l'Esprit Saint est également Dieu d’après les arguments ci-dessus, semble insupportable. De même, l'utilisation interchangeable de Christ et de Dieu comme termes synonymes est incorrecte comme le montre l'utilisation de Galates 2:20. Le fait que Christ ait habité en Paul comme Dieu a habité en Paul ne peut être réalisé (ou obtenu) que par le mécanisme d'une troisième agence qui, par conséquent, ne peut être qu’un véhicule de la puissance initiale de Dieu le Père et dont Christ partage. L'affirmation de l'émanation de l'Esprit Saint du Père et du Fils est la doctrine énoncée au Concile de Tolède c. 589 ; la clause du Filioque. Cette position trinitaire de l’Ouest n'a jamais été adoptée par les Trinitaires des Églises à l’Est.
Initialement, il semble aussi absurde d’affirmer que l'Esprit Saint a été créé, comme il est absurde de suggérer que c'est une personnalité distincte. L'Esprit Saint en tant que puissance de Dieu doit être instancié dans l'essence divine en tant qu’attribut de Son omnipotence, sinon Il serait impuissant de le créer, tout comme la Sagesse en tant qu’un attribut de l'omniscience (voir La Création : etc., en particulier au Ch. 2). La création de l'Esprit se fait de la même manière par l'exercice de la volonté Divine. L'Esprit n’a existé dans son agence active qu’à partir du commencement de l'exercice de la volonté de Dieu. Cette génération qui a créé l'Esprit Saint est le même concept de génération utilisé par les Athanasiens pour expliquer pourquoi Christ n'a pas été créé. Les soi-disant Ariens, en réalité les Biblicalistes, ont vu que la création du Christ, que ce soit par génération ou non, n’est pas moins un acte de la création de Dieu que la création de l'Univers. La discussion à Nicée n'a pas isolé cette question de logique. Par conséquent, le résultat était erroné. C'est par la volonté de Dieu que l'Esprit Saint était l'émanation primaire des attributs de Dieu qui ont conféré l’unité Spirituelle au Conseil des Elohim dans l’acte de leur création.
L'Esprit Saint est un attribut étendu de Dieu qui permet aux élus d'exercer la puissance de Dieu dans des aspects relatifs. Il a commencé à exister sous la forme que nous comprenons lorsqu’il a été exercé la première fois dans la volonté de Dieu. Il est donc un ideatum et, par conséquent, créé.
Les Personnalités Co-égales
Le terme personnalité s’applique aux éléments de la Divinité. Il est contradictoire d’affirmer, comme ci-dessus, que Dieu est un seul être ou une seule entité et ensuite d’adopter cette position contraire ; à moins de soutenir que les consciences ou personnalités ne sont pas des êtres séparés ; à savoir, que Dieu est une seule entité et que Christ et l'Esprit Saint sont des facettes de son être. La position selon laquelle Christ et Dieu sont identiques est la question précise qui se pose entre le Trinitarisme et le Sabellianisme. En tout cas, les deux positions sont incohérentes et même dangereusement similaires. La principale objection à la logique de la fusion des êtres ou des entités appelés Dieu le Père, Christ et l'Esprit Saint, comme c’est le cas dans le Sabellianisme, est que le sacrifice de l'agneau était comme un objet de réconciliation avec son Dieu. Affirmer que Dieu pourrait mourir comme un acte d’adoration envers lui-même est une absurdité d'Égoïsme Psychologique et de Narcissisme. Cela conduit à la négation de la mort du Christ et de la résurrection. Christ est mort et a été ressuscité par la puissance de Dieu, tout comme l'humanité le sera. Certaines facettes de la logique de la co-égalité exigent l'affirmation que Christ n'est pas mort et, par conséquent, n'est pas ressuscité ; comme par exemple Il s'est vidé de sa divinité sur la croix et c'était uniquement sa chair qui est morte ; il est resté Dieu et une entité consciente. Où est donc le sacrifice et où est donc la foi ? Il est mort comme n'importe lequel des élus. Sa nature essentielle d’Esprit est restée un ideatum de Dieu totalement dépendant de la puissance et de l'autorité de Dieu pour reprendre de nouveau sa vie. Il était nécessairement ressuscité en chair et ensuite transformé en Esprit en tant que Offrande Agitée ou de Gerbe. Le Christianisme ne comprend pas la séquence car il ne célèbre pas la Pâque correctement.
Le Nouveau Testament emploie le terme divin par rapport à l'Esprit Saint dans 2Pierre 1:3-4 où :
Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu, lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise,
Ce texte n'affirme pas l'Esprit Saint comme Dieu mais plutôt comme la puissance divine de Dieu. Le lire comme une affirmation d'un élément ou d’une personnalité distincte de Dieu revient à déformer la lecture simple du texte. Actes 5:3-4 est considéré comme appelant l’Esprit Saint Dieu.
Pierre lui dit : Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu mentes au Saint-Esprit, et que tu aies retenu une partie du prix du champ ? S’il n’eût pas été vendu, ne te restait-il pas ? Et, après qu’il a été vendu, le prix n’était-il pas à ta disposition ? Comment as-tu pu mettre en ton cœur un pareil dessein ? Ce n’est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.
Le commentaire selon lequel ce passage se réfère à l'Esprit Saint en tant que Dieu utilise la technique de joindre la première section, à savoir de mentir à l'Esprit Saint en retenant la dîme des apôtres, avec la deuxième section déclarant qu'Ananias n'avait pas menti aux hommes mais à Dieu. Un examen approprié du texte montre que le concept de Dieu est étendu aux apôtres et à Ananias lui-même. Ananias, en mentant aux apôtres, avait également tenté de tromper l'Esprit Saint qui, résidant en eux tous, était l’agence que Dieu utilisait pour contrôler les élus. Pierre l’avait réprimandé pour avoir menti non pas aux hommes mais à l'Esprit Saint (qui habitait dans tous les élus). Ainsi, selon cette logique, les élus sont Dieu, ce qui est absurde à moins qu'il n’y ait un partage relatif de la Divinité (voir Zach. 12:8).
Le refus de payer les dîmes n'est pas une offense contre les hommes, c’est voler Dieu (Mal. 3:8) et la rétention d’un gage également une attaque contre Dieu. (La pratique correcte du Korban ou de la mise à part des offrandes à Dieu était mal appliquée par la tradition, frustrant l'intention de la loi et faisant ainsi naître la réprimande de Christ dans l'exemple de Marc 7:11).
Il était entendu ici que l'Esprit Saint résidait dans les élus et que la puissance divine était donc parmi eux. Mentir à quelqu’un en tant que collecteur officiel des dîmes pour retenir des dîmes ou des offrandes, c’était mentir à Dieu dans le même sens générique que voler Dieu, comme cela est utilisé dans Malachie. Utiliser de ce texte pour affirmer que l'Esprit Saint est une entité distincte en tant que Dieu, en dehors de son application aux élus, est incorrecte.
L'Esprit Saint en tant que puissance divine est expliqué à nouveau par Pierre, cité dans 2Pierre 1:3-4. Pierre a déclaré que l'Esprit Saint est la puissance divine. Toute entité exerçant l'autorité divine, et ici comme la puissance elle-même, portait le titre de Dieu. Le concept Judéo-chrétien selon lequel les entités ne faisaient qu’un avec Dieu ou étaient en rébellion et méchantes est fondamental pour le monothéisme. Cette question est traitée dans la section consacrée aux termes dans Le Problème du Mal qui analyse les concepts hébreux. Les élus portaient l'Esprit Saint et donc la puissance par le même raisonnement devait être une extension de Dieu.
L’Omniscience est tout aussi attribuée à l'Esprit Saint
La Shekhinah était identifiée à la Sagesse et, en effet, Théophile a inclus le concept dans son trias comme ci-dessus. L'Esprit sonde les choses profondes de Dieu (1Cor. 2:10), ce qui est une facette de la compréhension de l'intention de l’individu et non un facteur d'omniscience. Il se peut que l'Esprit soit le mécanisme par lequel Dieu communique ou maintient Son omniscience, mais il ne s’ensuit pas que l'Esprit soit omniscient (voir Le Problème du Mal, "Omniscience"). Les commentaires concernant l'omniprésence de l'Esprit Saint étant présent chez les croyants partout (de 1Cor. 6:19) plutôt que de soutenir toute notion d'une troisième entité distincte comme Dieu, indiquent un argument en faveur d’une Divinité étendue. L'Esprit Saint est le mécanisme qui relie ensemble le Temple de Dieu, qui est une chose vivante composée de multiples entités. Les élus sont les pierres vivantes ou les multiples entités qui composent le Temple de Dieu (1Pierre 2:5). 1Pierre 2:5 différencie également Christ de Dieu. L'Esprit rend donc des entités multiples un plutôt que de plaider pour une troisième entité séparée. C’est à travers l'Esprit et seulement à travers l'Esprit que le Christ est Un avec Dieu et peut être appelé Dieu.
L'Esprit Saint N’Admet Ni Gain Ni Perte
Le dogme selon lequel l'Esprit Saint n’admet ni gain ni perte était nécessaire pour isoler Christ des élus et de l'Armée dans la logique trinitaire. Nous avons vu (dans La Création : etc. et ci-dessus) comment cela a été discuté à Nicée et pourquoi cela a été défendu ainsi. L’extension logique de cette philosophie erronée était de nier que l'Esprit Saint puisse se développer dans les élus. Ainsi, la quantité de l'Esprit que Christ possédait était à jamais différente et plus grande que celle que les élus partageaient avec Dieu le Père. De même, les élus ne pouvaient pas augmenter la quantité de l'Esprit qui leur a été attribuée au baptême. L'absurdité est alors développée jusqu’à la conclusion que vous ne pouvez prier que pour être conduit (guidé) par l'Esprit que vous possédez déjà et non pour une quelconque augmentation de l'Esprit. Tout aspect de Dieu doit être pleinement Dieu par rapport au Christ, mais relatif et limité dans les élus. Cela revient à dire que les capillaires de l'orteil sont pleinement cette personne, mais ne font pas partie du corps comme la tête fait partie du corps. Le sens est correct dans la mesure où chaque cellule contient le même ADN que celui qui est nécessaire pour devenir un complet toi ; mais la prétention totale est absurde. Il est cependant vrai de comparer l'Esprit Saint à l'ADN de Dieu, de telle sorte qu’en remplaçant progressivement la structure humaine par l'Esprit Saint, vous pouvez être perfectionné. Un tel concept revient à inverser le processus du cancer. C'était le concept de la graine de moutarde et du levain utilisé par Christ dans Matthieu 13:31,33 ; Marc 4:31 ; et Luc 13:19,21. En conclusion, le résultat est la puissance parfaite de Dieu. L'affirmation selon laquelle la nature divine n’admet ni gain ni perte, et l'affirmation selon laquelle elle est fixe dans son application aux élus humains, est incorrecte. Plus important encore, l'affirmation selon laquelle elle ne peut pas être augmentée est contraire à l'enseignement biblique.
Un tel concept enfermerait l'adhérent dans une position où il ne pourrait pas grandir dans l'Esprit ou modifierait l'attribution des capacités nécessaires dotées par l'Esprit aux élus. L'adhérent stagnerait alors spirituellement, voire régresserait. La position biblique est que l'Esprit est planté dans les élus au moment du baptême. À partir de ce qui est dit ci-dessus, c'est l'Esprit Saint qui a permis à Christ de ne faire qu’un avec Dieu, en l'unissant à Dieu. Les élus ont reçu l’Esprit selon le plan de Dieu. Christ et l'Armée ont travaillé dans l'obéissance. Il a également été développé que le polythéisme élitiste présenté par le Trinitarisme et la Doctrine de l'Âme a rendu nécessaire de prétendre que Christ possède tous les attributs de Dieu mais que toutes les autres entités de l’Armée ne possèdent pas la nature divine. Ainsi, un ange est distinct du Christ en tant qu’Ange de YHVH. Ce concept a introduit le polythéisme logique dans la compréhension de l’Armée. La séquence complexe de l'appel des élus a rendu cette doctrine encore bien plus incohérente. Il est devenu nécessaire de soutenir que l'Esprit ne pouvait pas être augmenté.
L'utilisation par Paul de la terminologie de comptabilité pour l'usage de l'Esprit et du registre de l'accumulation de la dette du péché qui est devenue la base de l’hérésie des Colossiens, examinée dans le Livre 1, Chapitres 5 et 6, peut avoir contribué au problème. Mais le concept d'un Esprit qui ne s’augmente pas ne pouvait être isolé qu’en ignorant les nombreux textes qui contredisent une telle affirmation.
Paul déclare que l'Esprit est une garantie ou un acompte à 2Corinthiens 1:22 ; 5:5. C'était le gage de l’héritage (Éph. 1:14). Le terme traduit comme gage était le mot grec "DD"$T< [arrhabon], qui est d'origine hébraïque et signifie selon le Dictionnaire Grec de Strong No. 728 :
Une garantie, c.-à-d. une partie de l’argent d’achat ou de la propriété donnée à l'avance en garantie du reste : - gage
Toute analyse de ce terme ne pouvait que conclure que l'Esprit était capable d’augmenter (de se développer) et de diminuer au moins par division en parties. Le concept d'acompte requiert inévitablement une telle division logique. L'Esprit admet donc des gains et des pertes par division. Il y a une attribution primaire de l'Esprit au moment du baptême. Il y a donc un partage relatif de l'Esprit. À partir du baptême, l'Esprit grandit, se développe. L'Esprit Saint est le mécanisme qui fait de l’humanité le Royaume de Dieu (Apoc. 1:6). La croissance du Royaume se fait par l'Esprit, dans la foi et la confiance en Dieu.
Le Royaume a été comparé à une graine de moutarde dans Marc 4:30-32 et comme ci-dessus. La graine est plantée dans les élus en tant qu’enfants qui grandissent et se développent dans la connaissance et la puissance. L'esprit croît à la fois dans toute l'humanité comme une portion de levain faisant lever le morceau entier (Matt. 13:33) et à l’intérieur de l'individu jusqu'à ce qu'il fasse lever l'individu. L'offrande des pains à la Pentecôte reflète le processus de fermentation de l'Esprit Saint dans les élus (voir également les documents d’étude Le Calendrier de Dieu et la Pentecôte). Dieu devient ainsi tout en tous (1Cor. 15:28 KJV). Le terme tout en tous a été changé dans d’autres textes pour s'accorder avec l'affirmation selon laquelle l'Esprit Saint ne grandit pas. Le terme tout en tous qui est traduit comme tout à chacun dans la version RSV, est dérivé du grec :
BV<J" ¦< B?F4< [panta en pasin]
Marshall traduit le terme tout en tous comme étant le texte principal de la version RSV Interlinear Greek-English New Testament. Les mots sont des déclinaisons de B"H (pas) signifiant tout, quiconque, chaque, l’ensemble, le tout : - toutes (sortes de, tous les moyens), toujours, n’importe (qui). La signification est ainsi plus correctement tout en tous. L'Esprit est donc étendu à tous ceux qui les développent au maximum jusqu'à ce qu'ils soient conformes à l'image du Christ (Rom. 8:29). L'image admet donc des gains dans l'individu. Paul soutient que l'image peut être éteinte dans l'individu à partir de 2Timothée 1:6. Paul dit :
C’est pourquoi je t’exhorte à ranimer le don de Dieu que tu as reçu par l’imposition de mes mains. Car ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse.
L'Esprit peut ainsi être éteint et rallumé ou réactivé apparemment à partir de l’assoupissement.
Par conséquent, l'Esprit admet des gains et des pertes dans l'individu. De même, le même Esprit admet des attributs différents entre les individus (1Cor. 12:4). De même que Christ ne possédait pas l'omniscience de Dieu et la pleine omnipotence de Dieu, de même les élus diffèrent les uns des autres en termes d’attributs. Il existe donc des variétés de service, mais le même Seigneur (1Cor. 12:5). C'est le même Dieu qui les inspire dans les différentes formes de travail sous Christ (1Cor. 12:6). Chacun reçoit une manifestation de l'Esprit pour le bien commun. À l’un est donnée la parole de la sagesse et l’autre la parole de la connaissance, tous deux par le même Esprit (1Cor. 12:7-8). Certains ont une grande foi ou des pouvoirs de guérison (1Cor. 12:9) ; d'autres ont les opérations de pouvoirs traduits par miracles. Certains ont des dons de prophétie ; d'autres le discernement entre les esprits. D'autres ont la capacité des langues ((8TFFä<) [glõssõn] et d'autres la capacité de les interpréter (1Cor. 12:10).
Tous ces dons sont répartis par le même Esprit, qui répartit à chacun individuellement comme il veut.
Ainsi, l'Esprit attribue à chacun de l’Armée les attributs qu'il possède sur une base relative pour l'accomplissement (réalisation) des desseins et du Plan de Dieu. Les élus boivent donc d'un seul Esprit (1Cor. 12:13). Christ est le chef (la tête) du corps, mais tous participent à un seul sang Spirituel. L’attribution des attributs se fait sur une base requise par l'Esprit. L'Esprit peut conférer la sagesse comme il peut conférer n'importe quel attribut avec ou sans prière. L'Esprit est donc relatif et peut fluctuer en fonction des besoins et des attributions. L'Esprit admet donc des gains et des pertes.
L’Arianisme
L’Arianisme est défini de façon vague par la plupart des Trinitaires comme :
Un point de vue selon lequel Christ est le plus élevé des êtres créés et est donc correctement désigné comme Dieu, mais pas le Dieu.
Cependant, les Athanasiens attribuent à l’Arianisme une vision qui fait de l'Esprit une création du Fils. Ceci est complètement faux. Il peut également s’agir d’une vue attribuée.
La position biblique sur la création du Christ est qu'il était une émanation de Dieu le Père. Appelé génération selon les Trinitaires comme ci-dessus, le fait qu’il soit apparu comme une génération ou une émanation fait de lui une création de Dieu le Père. La génération est un acte d'activité décidée volontairement par le Père et sans lequel le Fils n'aurait pas existé en tant qu’entité. Une telle position a été adoptée par l'Église bien longtemps avant Arius, comme le montre les citations ci-dessus. La position originale, et d’ailleurs celle de la Bible, est celle attribuée à Arius dans la définition ci-dessus. Cette définition est beaucoup trop généralisée pour servir de définition spécifique et exclusive de la position d'Arius et de l'École de Lucien d'Antioche. Ainsi, d’après cette définition, les apôtres et la plupart des Pères anté-Nicéens sont des Ariens. Une telle définition mettrait en accusation Christ et le condamnerait de sa propre bouche en tant qu’Arien. Voir également les documents d’étude Le Socinianisme, l’Arianisme et l’Unitarisme (No. 185) et L’Arianisme et le semi-Arianisme (No. 167).
Il se peut fort bien que ce que nous voyons de Nicée/Constantinople soit la formation d'une religion entièrement nouvelle qui a peu à voir avec la religion des apôtres ou de l’Église primitive et que, de ce fait, l’appellation Arienne ait été appliquée à tous les partis précédents. Il est toutefois fort probable que la définition utilisée soit une généralisation qui n'a aucun fondement dans les faits mais qui sert à grouper les personnes en désaccord sous une étiquette accusatrice. Un tel procédé est intellectuellement malhonnête mais reflétait généralement le niveau du débat sur cette question. Le but des déclarations de co-égalité et de co-éternité résultant des prétendues controverses des Athanasiens/Ariens est traité ici. Le but était d'isoler ce que l’on appellerait maintenant les partis fondamentalistes sous le titre d’Arien.
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