Christian Churches of God
[213]
 
 
 
La Lune et le Nouvel An 
 
(Édition 
3.0 19970830-19990724-20071124) 
 
 
Dieu nous a dit de déterminer le Nouvel An à partir d'Abib (ou Nisan), comme le 
début des mois. Le Judaïsme observe le Nouvel An en Tishri. Le Judaïsme et la 
Bible ne peuvent pas être tous les deux corrects. Quel est le Nouvel An ? Est-ce 
une Fête solennelle de l'Éternel ? La position de la Bible sur ce jour important 
a été délibérément obscurcie par le Judaïsme rabbinique postérieur, afin 
d'accorder la priorité ou de justifier ses traditions par rapport à la Bible et 
aux instructions de Dieu. Dieu a choisi de Se révéler dans ce symbolisme de la 
Nouvelle Lune qui commence le Nouvel An, et Dieu nous montre à partir de ce 
symbolisme Sa relation avec l'Église, sous le Messie. 
 
 
Christian
Churches of God
 
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(Copyright © 1997, 1999, 2007 Wade Cox)
(Tr. 2003, 2020, rév. 2021)
 
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La Lune et le 
Nouvel An [213]
Le Judaïsme a décidé que le Nouvel An commence le 1er 
Tishri, qui est le Septième mois de l'année. C'était traditionnellement le début 
de l'année civile et le Judaïsme a repris et adopté cette idée des Babyloniens. 
Ils déterminent le calendrier entier à partir de ce qu'ils appellent le Molad 
(ou Moled) de Tishri, qui est établi par le calcul 
et n'est pas basé sur la vraie Nouvelle Lune, que ce soit par la conjonction ou 
par l'observation. Il s’agit d’un système artificiel conçu par l'homme dérivé 
des déterminations rabbiniques, introduites à partir de Babylone en l’an 344 EC 
(ère courante) et sanctionnées par le Rabbin Hillel II en l’an 358 EC. Le 
système final (ou définitif) n’a été fixé qu’au XIe siècle. Il n'a aucun 
fondement biblique (consulter le document d'étude 
Le Calendrier de 
Dieu (No. 156)).
Dieu a donné des instructions claires à Moïse pour qu'Abib 
ou Nisan soit le début des mois pour Israël. Il a délibérément écarté la 
position babylonienne consistant à déterminer le Nouvel An en Tishri. Le nom 
babylonien de Tishri est Teshritu, 
dont Tishri est clairement dérivé. Ce nom signifie
le mois des commencements. Le calendrier juif va de Tishri à Elul. 
Nisan tombe ou se trouve au milieu de la séquence annuelle, dans leur 
description ou représentation du calendrier même aujourd'hui (The 
Jewish Calendar, Nicholas de Lange, Atlas of the Jewish World, Time Life, 
pp. 88-89). Cependant, Dieu a dit qu'il ne devait pas en être ainsi avec Israël. 
Abib ou Nisan devait être le début des mois pour eux.
Exode 12:1-2 L'Éternel dit à Moïse et à Aaron dans le pays 
d'Égypte : 2 Ce mois-ci sera pour vous le premier des mois ; il sera 
pour vous le premier des mois de l'année. (LSG)
Ce mois Abib ou Nisan devait être le premier des mois, et 
sa détermination déterminerait le début et la fin de l'année et, de là, le 
calendrier.
Le fait surprenant est que lorsque nous examinons la Bible, 
l'histoire ancienne ainsi que l'archéologie, nous constatons que l'ancien Israël 
a en fait obéi aux instructions de Dieu en célébrant le 1er Nisan 
comme le Nouvel An et comme une Fête solennelle. Le Judaïsme s’est donné 
beaucoup de mal pour dissimuler ce fait et a même changé (modifié) la 
compréhension des textes bibliques et des traductions pour parvenir ou réaliser 
cette tromperie. C'est grâce aux Manuscrits de la Mer Morte (MMM), à la LXX 
(Septante) et à l'érudition moderne que nous avons pu exposer la question, au 
cours de ce siècle-ci. Cependant, même des érudits rabbiniques, comme le Rabbin 
Kohn, le Grand Rabbin de Budapest, qui a écrit en 1894, déclarent 
catégoriquement que le Nouvel An de Rosh haShanah en Tishri est une innovation 
de la fin du troisième siècle, après la période post-Temple (cf.
Sabbatarians in Transylvania, Les Éditions CCG, 1998, p. v, et 
suivantes).
La Bible nous donne une instruction claire qu’Israël a 
observé – et que nous devons observer – la Fête de Nisan, comme un jour de Fête 
solennelle. Cette instruction se trouve dans les Psaumes.
Psaume 81:1-7 Au chef de musique, sur Gittith, Psaume d’Asaph. 
Chantez à haute voix à Dieu, notre vigueur ; faites entendre un joyeux 
retentissement au Dieu de Jacob. 2 Entonnez un psaume, et apportez 
ici le tambourin, la harpe agréable avec le psaltérion. 3 Sonnez de 
la trompette à la nouvelle lune, au temps arrêté, au jour de notre fête 
solennelle. 4 Car ceci était un statut pour Israël, et une loi du 
Dieu de Jacob. 5 Il ordonna cela comme un témoignage en Joseph, quand 
il sortit contre le pays d’Égypte ; où j’entendis un langage que je ne 
connaissais pas. 6 J’ai déchargé son épaule du fardeau ; ses mains 
ont été retirées des pots. 7 Tu as crié, étant dans l’inquiétude, et 
je t’ai délivré ; je t’ai répondu du lieu secret du tonnerre ; je t’ai éprouvé 
aux eaux de Meribah. Selah. (KJF)
Ce texte montre que la Nouvelle Lune est un jour de Fête 
solennelle. Il a été mal interprété comme se référant à la Fête des Trompettes, 
mais il ne se réfère pas du tout à Tishri. En outre, il se réfère à la Nouvelle 
Lune, et des tentatives ont été faites en sorte que la traduction lise la
nouvelle lune et la
pleine lune à partir de 
l’hébreu. Le texte de l’Interlinéaire de Green tente de le faire 
lire :
Sonnez de la trompette à la nouvelle lune et à la pleine lune 
au jour de notre fête solennelle. 
C'est parce que le texte hébreu utilise les mots
chodesh (SHD 2320) et
keseh (SHD 3677) pour la nouvelle 
lune. Green interprète SHD 3677 comme se référant à la pleine lune, il tire 
cette interprétation du Judaïsme dans son application aux Jours Saints, qu'il 
place au Jour des Trompettes, au lieu du 1er Nisan comme il se doit. 
La Soncino traduit le texte comme :
Sonnez de la trompette à la nouvelle lune, à la pleine lune de 
notre jour de fête.
Même la ponctuation a été arrangée dans la traduction pour 
faire de la pleine lune le jour de la Fête solennelle, de telle sorte que 
l'attention soit détournée du 1er Nisan, en tant que le jour de Fête 
solennelle.
 
Certains essayent même d'attribuer l'essence au Septième 
mois ou Tishri, parce que la version KJV (King James Version) de la Bible montre 
clairement qu'il n'est pas question de la pleine lune ici dans le texte, mais 
seulement de la nouvelle lune. Par conséquent, ils supposent que Tishri est 
visé, puisque les Juifs n'observent pas le 1er Nisan comme le Nouvel 
An et comme une Fête solennelle. Le raisonnement est donc circulaire.
La Soncino fait état de la tentative futile des 
commentateurs d'appliquer le texte à Tishri. Leurs commentaires montrent 
jusqu'où ils iront pour justifier leurs traditions.
4. 
Corne. Hébreu Shofar, corne de bélier.
à la nouvelle lune. 
Cela ne peut pas se référer au soufflage à chaque nouvelle lune (Nom. x.10), car 
à cette occasion, ce sont les trompettes d'argent, et non le
shofar qui étaient soufflées 
(sonnées). Le premier jour du septième mois, cependant, était marqué en 
soufflant (le shofar) (Nom. xxix.1) et observé
comme un mémorial proclamé au son (du 
shofar) (Lév. xxiii.24). Cependant, Ibn Ezra soutient que cela peut aussi se 
référer à chaque nouvelle lune, car le 
shofar était aussi sonné, à cette occasion. L'utilisation du mot
hodesh, en référence au Nouvel An, est 
une allusion au mot hadesh (signifiant nouveau ou renouveau [renouvellement]), qui vient 
de la même racine, et suggère que le Nouvel An soit le même moment pour le 
renouvellement des actes (Midrash Shocher Tov).
à la pleine lune. 
Littéralement : [à la lune] voilée ; d'où, Hirsch. Tandis que tous les autres 
jours saints arrivent plus tard dans le mois, à la pleine lune, seul le Nouvel 
An arrive au début du mois, quand la lune est toujours 'couverte' (R. H. 8a). La 
plupart des commentateurs le rendent 'au temps désigné [ou au moment fixé]' (cf. 
Prov. vii).
jour de fête. Le mot 
hébreu chag : un festival de 
pèlerinage à Jérusalem, dont il y en avait trois : la Pâque, la Pentecôte et les 
Tabernacles (Deut. xvi.16). Le mot chag
est généralement utilisé en référence à la fête des tabernacles, qui tombe 
en effet le même mois que le Nouvel An. Meiri le rend
Sonnez le Shofar à la nouvelle lune, au temps désigné de ce mois dans 
lequel notre jour de fête arrive.
5. 
C’est... Dieu de Jacob.
La corne est sonnée, conformément à une loi du Dieu de Jacob, qui avait 
racheté Ses descendants d'Égypte.
6. 
C’est. Cela pourrait se référer à l'institution du Nouvel An, à la 
nouvelle lune ou au fait de sonner de la corne (voir Hirsch).
Le premier et principal point du Psaume consiste en ce 
qu'il relie ce festival au temps où Dieu a racheté Israël d'Égypte et que Dieu 
les a éprouvés aux eaux de Meriba, comme nous le voyons au verset 7. C'était 
pendant le mois d'Abib ou Nisan qu'Israël a été sorti d'Égypte et a été éprouvé 
à Meriba. Ainsi, c’est donc la Nouvelle Lune du Premier mois (Nisan ou Abib) 
dont nous parlons et non le Septième mois (Tishri). 
Nous voyons dans les commentaires qu'une autre série de 
facteurs entre en jeu. Il est admis que le terme traduit par
pleine lune signifie littéralement
l’action de voiler la lune. Il ne 
peut donc pas s’agir de la pleine lune, et Hirsch l'admet. Le mot en question 
est keseh (SHD 3677), qui, d'après Strong, signifie
ampleur ou 
pleine lune, c'est-à-dire son festival au temps désigné [ou moment fixé]. 
Toutefois, il tire cette signification de l'utilisation rabbinique et dit que
keseh est apparemment dérivé de SHD 3680, qui selon lui, signifie
remplir des cavités et, de là,
habiller ou
couvrir, camoufler, fuir, cacher ou
submerger.
Le Lexique New 
Brown-Driver-Briggs-Gesenius Hebrew Lexicon (nouveau lexique hébreu de 
Brown-Driver-Briggs-Gesenius) dit que le mot signifie pleine lune, mais son origine est douteuse. C'est un mot d'emprunt 
comme Kuseu, qui signifie
coiffure ou
chapeau et aussi la pleine 
lune en tant qu’un diadème du dieu de 
la lune ... comme jour de fête. 
Cependant, ce mot n'a pas été compris ainsi par Hirsch et, 
plus important encore, il n'a pas été compris de cette façon dans l'ancien 
Israël, comme nous le voyons de la Septante (LXX). Quand les Soixante-dix ont 
traduit la Septante à Alexandrie, ils ont rendu ce verset pour signifier :
Psaume 80[81]:3-5 Sonnez de la trompette à la nouvelle lune, 
au jour glorieux de votre fête. 
Car c'est une ordonnance pour Israël et un statut du Dieu de 
Jacob. Il l’a donnée pour être un témoignage en Joseph, quand il a sorti du pays 
d'Égypte : ... (Brenton, Hendrickson, impression de 1992).
Il n'y a absolument aucun doute qu'au moment de la 
traduction de la LXX, ce texte a été compris comme faisant référence à la 
Nouvelle Lune – et à la Nouvelle Lune uniquement – du mois d'Abib ou Nisan, dans 
l'Exode des enfants d'Israël d'Égypte. C'était le jour de la Fête solennelle du 
Nouvel An des enfants d'Israël. Il existe donc une loi perpétuelle concernant la 
Fête solennelle du 1er Nisan. Ce texte ne peut pas être interprété 
comme se référant à Tishri. C'était indéniablement la Nouvelle Lune de Nisan, 
mais l'emphase (l’accent) a dû être tordue.
Il convient aussi de noter (comme ci-dessus) que
chag fait référence à toutes les Fêtes 
et pas uniquement aux Tabernacles et donc pas à Tishri. Les Fêtes de Chagigah 
étaient les trois Fêtes de pèlerinage de la Pâque/des Pains sans Levain, de la 
Fête des Semaines ou la Pentecôte, et de la Fête des Tabernacles ou des Tentes 
(Cabanes). Les Samaritains célébraient ces trois Fêtes et faisaient un 
pèlerinage au Mont Gerizzim pour la période allant du 14 et du 15 du Premier 
mois. Ils le font encore aujourd’hui.
La Septante (LXX) contredit certaines prémisses du Judaïsme 
rabbinique postérieur. Par conséquent, elle a été niée ou désavouée de Jamnia au 
deuxième siècle, tout comme Nisan, par le Judaïsme rabbinique pour justifier 
leurs traditions.
Les termes de ce texte qui se réfèrent à la Nouvelle Lune 
renforcent le concept que c'est la 
dissimulation de la Nouvelle Lune de Nisan qui est le début réel de l'année. 
Cette dissimulation est la pleine noirceur (obscurité) de la lune et assure que 
les traditions ne peuvent pas déplacer les Fêtes ou les mois, si c'est la seule 
base de calcul. Cette observance de la Nouvelle Lune d'Abib ou Nisan, comme 
début de l'année en tant qu’une ordonnance de Dieu, a été comprise partout en 
Israël et ce, jusqu'à la destruction du Temple, en l’an 70 EC.
Le mouvement de la lune, à travers ses phases, est 
enregistré en détail pour une partie du cycle (MMM : 4Q317 Frag. 1 Col. 2 + Frag. 
2 Col. 2). Les phases étaient donc comprises sur une base quotidienne, à cette 
époque et l'observation n'était pas la fonction critique, comme cela a été 
faussement affirmé par le Judaïsme rabbinique postérieur.
L'historien Galen rapporte que le Judaïsme comprenait qu'un 
mois de 30 jours était suivi par un mois de 29 jours, et qu'ils ont alloué 59 
jours pour chaque deux mois.
Le festival de la Nouvelle Lune se trouve dans le
Manuscrit [Rouleau] du Temple 
(11Q19-20). Dans la colonne 14, nous voyons que les sacrifices pour le Premier 
jour du mois, c'est-à-dire la Nouvelle Lune, sont inscrits, tout comme les 
instructions spéciales pour le Nouvel An, le Premier jour du Premier mois. 
Ainsi, les Manuscrits de la Mer Morte identifient donc très clairement la 
Nouvelle Lune du Premier mois (Nisan) comme le Nouvel An et comme un jour 
d'assemblée solennelle et de sacrifice solennel. Ces ordonnances sont suivies 
par les exigences relatives à la purification de sept jours de l'ordination 
annuelle du sacerdoce.
La sanctification du sacerdoce avait donc lieu comme une 
réordination annuelle de sept jours, probablement à partir du jour suivant la 
Nouvelle Lune de Nisan, en tant que le début du système et du processus 
religieux conduisant à la sanctification des simples et des gens dans l'erreur, 
le 7 Nisan (Ézéchiel 45:20). L'alternative est que le 7 Nisan commençait le 
processus qui se terminait le 14 Nisan, mais c'est peu probable. Ce concept 
entier a été perdu par le Judaïsme rabbinique, à cause de leur adhésion au 
système babylonien de Tishri pour le Nouvel An, au lieu d'obéir à Dieu et 
d'observer Nisan comme le début des mois. Les exigences de la sanctification ont 
été examinées et décrites dans le document d'étude 
La Sanctification 
du Temple de Dieu (No. 241).
Le Manuscrit 
[Rouleau] du Temple (Col. 14) dit 
du Nouvel An de Nisan :
[Le début des mois tombe] le premier jour du [premier] moi[s ; 
pour vous, c'est le début des mois] de l'année. [Vous ne devez faire] aucun 
travail, [vous offrirez un bouc comme offrande pour le péché,] qui doit être 
offert séparément des autres sacrifices pour expi[er pour vous. En outre, vous 
devez sacrifier un jeune taureau,] un bélier et [sept] agneaux [sans défaut 
d'un] an [...] ceci n'in[clut pas] l'ho[locauste régulier du premier jour du 
mois ; y compris une offrande de grain de trois-dixièmes d'un ephah de farine de 
choix mélangée avec de l'huile,] d'un demi-hin [pour le taureau ; et du v]in 
pour une offrande de boisson, [d'un demi-hin d'une agréable odeur à l'Éternel ; 
et deux-]dixièmes d'un ephah de farine de choix comme une offrande de grain, 
mélangée [avec de l'huile, un tiers d'un hin ; et du vin pour une offrande de 
boisson. 
Vous devez offrir] un ti[ers] de hin pour [le] bélier, [une 
offrande par le feu, une odeur agréable à l'Éternel ; et un dixième d'un ephah 
de farine de choix] comme une [offrande] de grain [mélangée avec de l'huile, un 
quart d'un hin ; et du vin pour une offrande de boisson ...]
(The 
Dead Sea Scrolls: A New Translation de Wise, Abegg et Cook, Hodder et 
Stoughton, 1996, pp. 460-461).
Les auteurs de l'ouvrage, dont ce texte a été tiré, ont 
fait l'observation et remarqué que ce texte ne se trouvait pas dans la Bible. 
Ézéchiel 45:18 en montre l'intention et se réfère peut-être à la séquence dont 
le taureau est le premier élément. Les dispositions spéciales pour le sacrifice 
n'ont pas été énumérées. Cependant, l'ordonnance du Nouvel An du 1er 
Nisan, comme le début des mois, a été prescrite [ordonnée] par Dieu comme un 
statut [une loi], et la compréhension du jour en tant qu'un jour de Fête 
solennelle est préservée dans les Psaumes et a été observé jusqu'au premier 
siècle EC. Autrement dit, il a été compris comme étant une ordonnance ou une loi 
valide pendant la période entière du Temple.
Ce n’est que dans le Judaïsme rabbinique de la période 
post-Temple que nous trouvons Tishri comme le Nouvel An. Le calendrier est alors 
basé sur un molad reporté (ajourné) de Tishri, au lieu d’être sur le vrai molad 
de Nisan, c'est-à-dire à la conjonction, qui est la Fête solennelle correcte du 
Nouvel An, comme nous le voyons du Psaume 81.
Y a-t-il des preuves pour affirmer que Juda et le Judaïsme 
ont changé (modifié) l'intention et la méthode de déterminer le calendrier et le 
Nouvel An ? La réponse est que les preuves sont claires et indéniables. Elle est 
en fait écrasante. Voici quelques citations d'éminents érudits sur la question.
Samaritan Origins and 
the Qumran Texts de Ferdinand Dexinger, Les méthodes d'enquête sur les 
Manuscrits de la Mer Morte et le site de Khirbet Qumran, Les annales de 
l'Académie des Sciences de New York, Volume 722, 1994 (ISBN 0-89766-794-8).
Dans le contexte de nos considérations méthodologiques, en 
autant que le rapport entre la Samaritanologie et la Qumranologie est concerné, 
nous devons regarder le calendrier des festivals. Est-ce qu'il est possible de 
trouver dans les traditions liturgiques samaritaines existantes des allusions ou 
indications quant à la date de la séparation des traditions liturgiques 
samaritaines et juives ? Et de quelle façon le matériel Qumran peut-il être 
utile dans ce champ de recherche ?
(Ibid., Chapter : The Feast of the 
Seventh Month (Chapitre : la Fête du Septième Mois), p. 239)
Le point de départ de nos débats est le fait évident que le 
calendrier samaritain, lorsque comparé au juif, a ses côtés positifs (avantages) 
et ses côtés négatifs (inconvénients). Sans surprise, nous enregistrons le fait 
que les Juifs et les Samaritains partagent les fêtes de Pesah, Shavuot et Sukkot, 
toutes mentionnées dans le Pentateuque. Il existe une certaine différence en ce 
qui concerne la fête de Mazzot, qui est célébrée par les Samaritains comme une 
fête distincte de Pesah. Je ne vais pas poursuivre cette question mais je vais 
me tourner vers une autre fête biblique, à savoir la "Fête du Septième Mois", 
telle que mentionnée dans Lév. 23,24 et célébrée dans le calendrier juif comme 
Rosh ha-Shanah.
...
On peut voir que la "Fête du 7e Mois" est un autre exemple 
d'une ancienne tradition, c'est-à-dire une tradition du Deuxième Temple, au sein 
du Samaritanisme. 
Les textes liturgiques samaritains autant que juifs relient, 
bien que dans une formulation totalement différente, diverses idées religieuses 
basées sur des textes bibliques avec la Fête du Septième Mois. On donne à 
certaines d'entre elles une importance majeure ... tandis que d'autres sont 
évidemment considérées comme étant de pertinence mineure. Selon moi, le rôle du 
Shofar peut être utile pour se faire une idée du développement ou évolution 
historique de cette fête. Là encore, le matériel de Qumran sera utile à cette 
fin.
Sonner le Shofar fait partie intégrante de la liturgie juive 
de Rosh ha-Shanah, mais il n'est pas mentionné dans Lév. 23,24. La preuve 
biblique que le Shofar est l'instrument du Teruca ne peut être obtenue que par 
référence à un autre passage biblique, à savoir Lév. 25,9. Quant à sonner le 
Shofar comme une ordonnance de cette fête, l'Amidah cite les trois versets du 
Pentateuque existants qui mentionnent le Shofar comme faisant partie de 
l'histoire du Sinaï. Malgré le fait que ces textes introduisent le thème du 
Décalogue, le Décalogue lui-même n'est pas récité dans le Musaph juif Rosh 
ha-Shanah, alors que c'est le cas dans le Shaharit samaritain. Cela nous 
rappelle ce qui a été dit précédemment en rapport avec le Décalogue. Le verset 
Pentateuque concluant, Nom. 10:10 est contenu, comme texte biblique, dans la 
liturgie samaritaine de ce jour. Cependant, ce verset ne parle pas du Shofar, 
mais du Hswsrt. Cela nous rappelle que 
la mention du Shofar est absente dans mRH 3,3-4. Heinemann a donc conclu que la 
Mishnah décrit ici une pratique remontant à l'époque du Deuxième Temple. Cette 
partie de l'Amidah, qui utilise Nombres 10:10, faisait donc partie de la 
liturgie du Temple juif.
Le Shaharit samaritain ne contient pas du tout les versets 
quant au Shofar, tandis que le Hswsrt 
est mentionné à plusieurs reprises. Le "Shofar" n'est pas lié à la Fête 
samaritaine du 7e Mois. 
En comparant ce matériel avec le Manuscrit [Rouleau] du Temple 
(11QTemp 25,3), qui mentionne la Fête du 7e Mois, et aussi en nous basant sur 
Lévitique, nous observons que le Shofar n'est pas mentionné non plus, bien qu'il 
faille admettre que le texte de la colonne 25 est très fragmentaire.
Si l’on ne suppose pas que les Samaritains ont commencé à une 
date inconnue la célébration de leur Fête du 7e, on doit chercher un 
point de départ chronologiquement raisonnable.
Si on prend en considération que les Samaritains ne favorisent 
pas l'utilisation des noms juifs pour le mois, mais utilisent au lieu de cela 
les nombres ordinaux, l'hypothèse semble plausible que les proto-Samaritains 
n'ont pas suivi le calendrier juif et ce, du temps où les noms babyloniens pour 
les mois ont été finalement introduits en même temps que le calendrier 
d'automne. Un appui additionnel pour cette datation est le fait que les 
Samaritains ne célèbrent pas les Fêtes juives de Purim et de Hanukkah 
introduites à la période Maccabéenne. Il s’agit là de nouveau d’un parallèle 
avec le calendrier des festivals de Qumran. Je suis donc arrivé à la conclusion 
qu'au début de la période Maccabéenne, les proto-Samaritains ont cessé de 
développer leurs traditions religieuses et liturgiques à l'intérieur de 
l'héritage biblique commun des Juifs. (Ibid., p. 240)
Ce que Frank Moore Cross a dit à propos du texte du 
Pentateuque samaritain peut être appliqué à la religion samaritaine en général. 
"Le type/texte samaritain est donc un exemplaire tardif et complet de la 
tradition palestinienne commune, en usage autant à Jérusalem qu'en Samarie". 
C'est donc l'héritage juif commun qui forme le fond similaire de Qumran et des 
Samaritains également. Et c'est le matériel de Qumran qui nous permet d'avoir 
une érudition ou un regard scientifique neuf sur les origines samaritaines. 
(Ibid., Chapitre : Conclusion, p. 244)
MICHAEL WISE (Univ. de 
Chicago) : J'ai une question pour vous en ce qui concerne le concept de 
l'héritage juif commun. Je pense spécifiquement ici aux textes à propos du 
calendrier de Qumran. Comme vous le savez, un groupe d'entre eux a établi une 
concordance entre un calendrier luni-solaire (une forme ou une version de 
celui-ci ou ce qui nous semble l'être) et le calendrier de 364 jours qui nous 
est familier. La chose que je trouve intéressante à propos de cette concordance, 
c'est que la version luni-solaire calcule le jour où le mois se termine. 
Ce fait me semble impliquer que la nouvelle lune est calculée et qu'elle est 
l'équivalent de la nouvelle lune astronomique moderne, plutôt que d’être une 
nouvelle lune déterminée par l'observation. Autrement dit, c'est quand la 
conjonction entre le soleil et la lune se produit que la nouvelle lune est 
désignée, plutôt que quand la première partie de la lune est visible.
Je vois la même chose dans le calendrier luni-solaire 
samaritain. C'est-à-dire une nouvelle lune calculée : non pas basée sur 
l'observation, mais une nouvelle lune astronomique. À votre avis, cela 
représente-t-il alors un des éléments de l'héritage juif, qui remonte à la 
Période du Deuxième Temple ? (Ibid., Chapitre : Discussion de l'article)
Le calendrier juif représente-t-il alors un changement par 
rapport au calendrier original, qui 
semble s’apparenter au Samaritain, à l’exception de la règle de la Nouvelle Lune 
post-25 mars ?
Ferdinand Dexinger (Univ. 
de Vienne, Autriche) : Je ne suis pas un expert en recherche calendaire, 
parce que cela a rapport aux mathématiques, mais en ce qui concerne les études 
sur les Samaritains, Sylvia Powels a écrit sur le calendrier samaritain. Pour en 
venir à votre question, je pense que cela a quelque chose à voir avec le 
patrimoine commun. Les experts, comme vous et d'autres, devraient essayer 
d'obtenir la comparaison exacte. Le calendrier est extrêmement important pour la 
vie d'une communauté. En dépit de tous les changements médiévaux, le calcul du 
calendrier est resté conservateur. Ma réponse est oui. (Loc. cit.)
1Chroniques 24:1-18 décrit comment l'ordre des cours des 
sacrificateurs était jadis déterminé par la chute du lot. De la façon dont il 
est fixé dans les Chroniques, l'ordre commençait par Jehoiarib et finissait avec 
Maaziah. Le Qumran mishmarot utilise 
les mêmes noms pour les cours – ce qui indique apparemment que leur système 
postdate 1Chroniques 24 - mais dans un ordre différent. Plutôt que de commencer 
par Jehoiarib, les textes de Qumran commencent par Gamul. La raison probable de 
ce changement est que la liste donnée dans 1Chroniques commençait la rotation à 
l’automne. Jehoiarib commençait son service au début du septième mois, Tishri. 
Par contraste, les textes de Qumran du calendrier supposent un Nouvel An vernal, 
commençant l'année en Nisan. Les commencements différents proviennent d'une 
compréhension du récit de la Création. La création s'est produite au printemps. 
Un ordre éternel, basé sur la création, doit donc aussi commencer à ce 
moment-là. Le Nouvel An vernal voulait dire que la rotation des sacrificateurs 
commencerait par Gamul.
Les indications sont qu'à l'origine, le calendrier Qumran 
comprenait un cycle complet de six ans. Le temps de l'arrivée de chaque cours 
était noté, tout comme l'étaient les "Nouvelles Lunes"7 et les 
festivals principaux du calendrier religieux....
7 Le texte parle de
sdvdv dh parce que, dans le système Qumran, la Nouvelle Lune 
astronomique ne tombait qu'occasionnellement au début du mois. (An 
Annalistic Calendar from Qumran de Michel O. Wise, NYAS722, Chapitre : 
Discussion, p. 395)
Il n'y a aucun fondement biblique aux actions du Judaïsme 
rabbinique. 
Dieu est clair dans Ses instructions : le mois d'Abib ou 
Nisan “sera un début des mois pour vous”. Le premier jour de l'Année Sacrée est 
une Fête solennelle et a été compris ainsi depuis l’époque des rois, et pendant 
des siècles jusqu'à la destruction du Temple. Le 1 Nisan est le vrai Nouvel An 
de Dieu et est une Fête solennelle, en tant que le Premier jour du Premier mois.
Cela nous amène au point suivant.
La détermination du Nouvel An au 1er 
				Nisan est étroitement liée à la Pâque. L'ancienne règle pour la 
				détermination de Nisan était une formule simple, à partir de 
				laquelle on déterminait l'année entière. 
La formule est trouvée dans The History of 
				the Jewish People in the Age of Jesus Christ 
				de Schürer, Vol.
				I, Calendar 
				Appendix, pp. 590, 593). Il dit simplement que la Fête de la 
				Pâque, qui commençait le 14 Nisan (ibid.) doit toujours tomber 
				après l'équinoxe vernal, quand le soleil est dans le signe du 
				Bélier (p. 593). Schürer mentionne les commentaires d'Anatolius, 
				qui ont été préservés dans Eusebius et qui soutiennent que 
				c'était la vue unanime de toutes les autorités juives.
Ainsi, la méthode est simple. Le Nouvel An 
				était la Nouvelle Lune la plus proche de l'équinoxe, qui 
				assurait que la pleine lune tombait après l'équinoxe, tandis que 
				le soleil était dans le signe du Bélier. La simplicité de cette 
				méthode est évidente. Il n'y avait aucun problème sérieux pour 
				déterminer la Nouvelle Lune. Le seul problème que les gens 
				avaient était la détermination de l'équinoxe. C'était simple 
				pour les Juifs, car les Égyptiens avaient toujours calculé 
				l'année solaire et l'équinoxe, et les Juifs avaient cette 
				connaissance. Les plus crédules ne peuvent pas accepter qu'ils 
				dépendaient du système occidental, qui, dans les dates 
				Juliennes, était identifié au 21 mars à Alexandrie, bien qu'à 
				Rome, l'équinoxe ait été aussi tôt que le 18 mars (Julien) (voir
				Nicene and Post Nicene 
				Fathers second series, Vol. XIV, p. 55 et suiv. pour les 
				détails du conflit). Dans le système Grégorien, il peut tomber 
				le 21-23 mars.
Par conséquent, la date la plus proche pour 
				le Nouvel An était 14 jours avant le 21 mars (Julien)
				– à savoir le 8 mars. C'était la date la plus proche pour le 1er 
				Nisan. La date la plus tardive est déterminée par le 15 Nisan et 
				le soleil dans le signe du Bélier. Le soleil quitte le signe du 
				Bélier, le 19 avril. Par conséquent, le jour du 19/20 avril est 
				le dernier jour possible où la Pâque peut commencer. En 
				supposant que cela se réfère au 14 Nisan, le dernier jour 
				de la Pâque dans les deux calendriers est alors le 20 avril. 
				Ainsi, 15 Nisan ne peut pas être postérieur au 20/21 avril.
Donc, selon les anciennes règles des 
				Hébreux, le 1er Nisan ou le début de l'Année Sacrée 
				n'était pas antérieur au 8 mars et pas plus tard que le jour 
				hébreu du 5/6 avril (Julien) ou 8/9 avril (Grégorien), dans le 
				cas d'un mois de trente jours et un équinoxe tombant le 23 mars.
Il est par conséquent impossible que la 
				Pâque tombe avant l'équinoxe vernal et une autre après les 20/21 
				avril. 
La Gerbe Agitée du dimanche ne peut pas 
				tomber avant le 23 mars (22 mars Julien) ni ne peut tomber après 
				le premier dimanche sur ou après le 20/21 avril. Ainsi, la 
				dernière date possible est le 25 avril (Julien) ou 26/27 avril 
				(Grégorien) pour la Gerbe Agitée, si la Pâque tombe le 20/21 
				avril.
Cela nous amène maintenant à la distinction 
				entre le calendrier samaritain et le calendrier sadducéen 
				observé à la période du Temple. Les Samaritains et les 
				Sadducéens avaient exactement la même méthode de détermination 
				des mois par le calcul de la
				phasis de la Nouvelle 
				Lune astronomique. Cependant, ils se distinguaient par le fait 
				que les registres des samaritains semblaient montrer que la 
				méthode pour déterminer le Nouvel An était d'après la Nouvelle 
				Lune subséquente à l'équinoxe et non pas le précédant. Cela 
				signifie que, pendant une bonne partie du temps, le calendrier 
				samaritain avait un mois de retard sur le calendrier juif durant 
				la période du Temple et ce, au moins à partir du deuxième siècle 
				AEC (avant l'ère courante). Les Samaritains ont donc souvent 
				célébré leurs Fêtes au Huitième mois du Calendrier du Temple. De 
				plus, ils avaient une autre erreur ancienne qui semble confirmer 
				le point de Dexinger selon lequel ils avaient en quelque sorte 
				gelé leur calendrier au moins jusqu'à la période des Maccabées. 
				Nous sommes présentement en mesure de déterminer, avec un degré 
				de certitude assez élevé, qu'ils ont en réalité été gelés dans 
				le temps et ce, à une période antérieure au commencement du 
				deuxième siècle AEC.
Nous sommes capables de le faire de la 
				manière suivante. Dans les documents d’étude
				
				
				
				Jéroboam et le Calendrier Hillel (No. 191) 
				et 
				
				
				Les Disputes Quartodécimanes (No. 277), 
				nous avons vu que les Samaritains ont déterminé leur Nouvel An à 
				partir de l'équinoxe du 25 mars. Or, cette date a été fixée 
				comme l'équinoxe dans le calendrier Julien et ce, au dernier 
				siècle avant l'ère actuelle, mais elle reflétait en fait une 
				pratique beaucoup plus ancienne. Dans le document d'étude No. 
				277, nous avons noté les points suivants, qui sont importants 
				pour cet argument.
La Nouvelle Lune était l'aspect le plus 
				important pour déterminer les mois, et la Nouvelle Lune de Nisan 
				déterminait l'année, et non Tishri comme l’observe le Judaïsme 
				depuis le troisième siècle de l'ère actuelle. Rosh HaShanah, 
				dans son système actuel de détermination, ne peut être considéré 
				comme une observance correcte de la Bible ou de la période du 
				Temple, ni comme une observance Judéo-Chrétienne correcte.
				Philon d'Alexandrie [tr. par F. H. Colson (Harvard 
				University Press, Loeb 
				Classical Library, Cambridge, MA, 1937)
				; The Special Laws (les Lois Spéciales), II, XI, 41] nous dit : 
				"La troisième [fête] est la nouvelle lune qui suit la 
				conjonction de la lune avec le soleil".
				Et dans II, XXVI, 140 
				: "C'est la Nouvelle Lune ou le début du mois lunaire, à 
				savoir la période entre une conjonction et la suivante, dont la 
				longueur a été exactement calculée avec précision dans les 
				écoles d'astronomie". Il convient de noter que l'édition 
				populaire de Hendrickson Publishers (1993) de la traduction de 
				1854 de C. D. Jonge ne contient pas les mêmes informations que 
				celle de Colson. Les indications sont que les conjonctions 
				étaient déterminantes pour déterminer le début du mois.
Les Samaritains et les Sadducéens 
				déterminaient tous deux le Calendrier en fonction de la 
				conjonction, et la fête était déterminée en fonction de la 
				conjonction par tous les systèmes pendant la période du Temple, 
				sauf pour les Esséniens qui avaient un calendrier fixe : 14 Abib 
				tombait toujours un mardi chaque année, avec l'intercalation sur 
				un cycle fixe. Les Samaritains à ce jour déterminent encore 
				selon la conjonction (cf. le document d'étude
				
				
				
				Le Calendrier de Dieu (No. 156)).
Les Samaritains ont introduit dans leur 
				calendrier une erreur qui a déterminé le Premier mois comme se 
				produisant avec la Nouvelle Lune, qui doit toujours tomber à ou 
				après l'équinoxe, et qu'ils ont déterminé comme tombant le 25 
				mars. Les calculs (1988-2163 EC), tels que notés par le 
				sacrificateur (prêtre) Eleazar Ben Tsedeka, sont inclus dans le 
				livre de prières pour la Pâque et Mazzot,
				Knws tplwt hg hpsh whg 
				hmswt (Holon, 1964), pp. 332-336 (cf.
				Samaritan Rituals and 
				Customs de Reinhard Pummer, pp. 681-682 rem. 201 dans
				The Samaritans de Alan 
				D. Crown Ed., 1989, J. C. B. Mohr (Paul Siebeck) Tübingen). Ce 
				fait indique aussi qu'il s'agit d'une source commune ancienne, 
				qui est basée sur un calendrier en usage lorsque l'équinoxe 
				était au 25 mars. Cette date est bien antérieure à l'époque du 
				Christ et a été normalisée (standardisée) dans le calendrier de 
				Jules César (cf. The 
				Calendar de David Ewing Duncan, 4th Estate 
				London, 1998, p. 81). 
Cela indique la source probable de 
				l'erreur. L'époque où le 25 mars était utilisé pour déterminer 
				la conjonction remonte en fait à la période du Deuxième Temple. 
				Cela indique aussi que nous sommes probablement en présence 
				d'une combinaison d'erreurs, dont l'une a pu se produire avec le 
				calendrier sous Jéroboam (cf. 
				
				
				Jéroboam et le Calendrier Hillel (No. 191)). 
Le premier point que nous examinerons est 
				la date fixe de l'équinoxe. Un équinoxe fixe est une aberration 
				du temps.
L'équinoxe progresse ou en fait régresse au 
				fil du temps ; par conséquent, le Nouvel An luni-solaire avance 
				progressivement. 
Il s'ensuit que, si nous déterminons les 
				dates de l'équinoxe, nous pouvons déterminer (fixer) les dates 
				les plus anciennes et les plus tardives auxquelles le Calendrier 
				des samaritains aurait pu être formulé ou se produire, tel que 
				nous le connaissons.
David est entré à Jérusalem en l’an 1005 
				AEC et l'équinoxe était à ce moment-là le 30 mars. Ainsi, le 
				Nouvel An sous l'ancien Tabernacle n'était jamais antérieur au 
				17 mars de chaque année.
À l'époque 
				du premier Temple et de la division d'Israël et de Juda, 
				l'équinoxe était le 29 mars et la date la plus proche du Nouvel 
				An était le 16 mars.
Quand 
				Israël est allé en captivité en l’an 722 AEC, l'équinoxe était 
				le 28 mars et la date la plus proche du Nouvel An était le 15 
				mars. Lorsque Juda est allé en captivité à Babylone et que le 
				Temple a été détruit, l'équinoxe était le 27 mars. La date la 
				plus proche pour le Nouvel An était le 14 mars.
De ce fait, il ne fait également aucun 
				doute que le calendrier samaritain tel que nous le connaissons a 
				été fixé quelque temps après la chute du premier Temple et n'a 
				jamais été en vigueur en Israël à cette époque. Cependant, cela 
				ne signifie pas pour autant que la règle consistant à déterminer 
				la Nouvelle Lune après l'équinoxe n'était pas en place, et que 
				cette règle était celle en vigueur dans le calendrier de 
				Jéroboam. On considère qu'il s'agit en fait de deux écarts 
				(déviations) dans le calendrier samaritain. La première 
				déviation était celle qui consiste à placer le Nouvel An après 
				l'équinoxe, ce qui signifiait que le Nouvel An de Jéroboam sera 
				toujours postérieur au 28 mars pendant toute la période du 
				royaume israélite.
				Nous pouvons alors procéder à l'isolement du moment ou la date la plus 
				précoce où le Calendrier des Samaritains aurait pu voir le jour.
				
				Quand le deuxième Temple a été achevé et que le Temple à Éléphantine a 
				été détruit jusqu'en 410 AEC, l'équinoxe était le 26 mars et il 
				est resté ainsi jusqu'à la restauration sous Esdras et Néhémie. 
				Il n'est pas passé au 25 mars avant la fin de la vie d'Esdras 
				ainsi que la fixation du canon de l'Ancien Testament en l'an 321 AEC. 
				
				Nous pouvons donc déduire que la fixation du calendrier samaritain s'est 
				produite quelque temps après la mort d'Esdras (vers l’an 321). 
				Cela peut se situer autour des événements mentionnés dans 
				les déviations entre les Macédoniens et les Babyloniens, vers 
				l’an 229 AEC, comme le note Frazer, que nous allons examiner 
				ci-dessous.
L'observance de la Fête au Huitième mois, 
				condamnée par la Bible, serait survenue suite à la pratique 
				consistant à faire en sorte que la Nouvelle Lune se produise sur 
				ou après l'équinoxe. Cet aspect semble ne pas avoir été changé 
				(modifié) dans le cas des Samaritains depuis la chute d'Israël. 
				Pour cette raison, ils sont tombés sous une malédiction ; ils 
				sont toujours le seul reste d'Israël à ne pas avoir reçu la 
				promesse du droit d'aînesse de Joseph. Les calculs samaritains 
				ont été tenus secrets, peut-être précisément pour cette raison. 
				Cependant, eux et les Sadducéens ont toujours déterminé le 
				Calendrier selon la conjonction, ce qui était la pratique 
				originale pendant toute la période entière du Temple.
La 
				détermination de l’écart (la déviation) entre les deux systèmes
Nous pouvons peut-être déterminer un point 
				à partir duquel le calendrier babylonien et, de là, l'ancien 
				calendrier basé sur l’ancien équinoxe, a été ajusté en jetant un 
				regard sur une recherche effectuée par deux érudits éminents du 
				siècle dernier. Ces deux érudits étaient James Frazer, l'auteur 
				de The
				Golden Bough, et son ami, l'érudit (spécialiste) des Études 
				Sémitiques, W. Robertson Smith.
Dans l’ouvrage
				The Golden Bough 
				(Partie V, Vol. 1 (à savoir Vol. 7), p. 259), Frazer fait une 
				observation relatant les mois de l'année à l'époque de Berosus, 
				le Chaldéen. Il observe que, puisque Berosus a consacré son 
				histoire à Antiochus Soter, il doit avoir utilisé le calendrier 
				macédonien et que, à son époque, le mois macédonien Lous semble 
				avoir correspondu au mois babylonien de Tammuz. Il cite ensuite 
				les raisons dans sa note 1 de bas de page (ci-dessous). Il 
				semble que ni lui ni Robertson Smith n'avaient saisi 
				l'importance stupéfiante de l'observation qu'ils avaient faite. 
				Il dit à la note 1 de bas de page :
La correspondance probablement du mois, qui 
				fournit si bien une confirmation de la conjecture dans le texte, 
				m'a été signalée par mon ami W. Robertson Smith, qui m'a fourni 
				la note suivante : 
"Dans le calendrier syro-macédonien, Lous 
				représente Ab, et non Tammuz. Était-ce différent à Babylone ? Je 
				pense que ça l'était et qu'il y avait une différence d'un mois, 
				du moins au début de la monarchie grecque en Asie. Car nous 
				savons, grâce à une observation babylonienne dans l'Almagest (Ideler, 
				I, 396) qu'en l'an 229 B.C., Xanthicus a commencé le 26 février. 
				C'était donc le mois précédant la lune équinoxiale, non pas 
				Nisan mais Adar, et par conséquent, Lous correspondait au mois 
				lunaire Tammuz".
Ces citations soulèvent une question très 
				importante.
Cela établit sans aucun doute qu'en l'an 229 
				AEC, le calendrier macédonien était un mois plus tôt que le 
				calendrier babylonien. La date du 26 février est fournie par 
				Robertson Smith. 
Il y a, cependant, une autre réponse. Cette 
				question est la raison de la différence en l’an 229 AEC. La 
				raison la plus probable est que [le mois] Xanthicus a été 
				déterminé à partir des nouveaux calculs de l'équinoxe, qui ne se 
				produisait plus le 25 mars, comme cela avait été le cas à 
				Babylone et en Orient pendant les cent trente ans précédents 
				environ, et par conséquent, comme nous le comprenons, avec les 
				Samaritains aussi. Ce qui nous intéresse ici, c'est la source de 
				la déviation entre le calendrier samaritain et l'ancien 
				calendrier hébreu, et le calendrier tel qu'il a été ajusté au 
				mouvement de l'équinoxe à un moment antérieur au 25 mars, plus 
				proche des 22/23 mars. Par conséquent, si tel était le cas, la 
				compréhension de la date du début du mois babylonien serait 
				incorrecte. Robertson Smith a peut-être trouvé ou est tombé sur 
				l'année où les Macédoniens ont ajusté leur calendrier, mais où 
				les Babyloniens n’ont pas suivi.
Ainsi, l'année babylonienne avait en fait 
				un mois de retard, et Xanthicus ne commença pas le 26 février 
				comme l'avait pensé Robertson Smith, mais presque un mois plus 
				tard, le 25 mars ou avant. On pourrait alors supposer que les 
				Babyloniens commençaient leur mois, comme le font encore jusqu’à 
				ce jour les Samaritains, à la Nouvelle Lune après l'équinoxe et 
				se sont donc placés un mois plus tard que le vrai Nisan. Les 
				Samaritains sont alors dans l'erreur au moins soixante pour cent 
				du temps, leur Premier mois étant plus tardif que le vrai Nisan, 
				tel qu'observé à la fin de la période du Temple (comme l’a 
				enregistré Josephus). Le Judaïsme moderne est dans l'erreur la 
				plupart du temps, à cause du système Hillel (et le système 
				rabbinique postérieur), et par conséquent, l'Église dans le 
				désert a été la seule à observer (célébrer) les Fêtes 
				correctement au fil du temps. 
Ce conflit observé aurait apparemment été 
				causé par le changement de l'équinoxe, et selon les règles, le 
				Premier mois aurait été repoussé. Les calculs de Robertson Smith 
				ont besoin d’être examinés plus en détail.
L'importance de cette observation consiste 
				en ce qu'en l'an 229 AEC, un conflit majeur a été évident dans 
				l'observation du calendrier et du Premier mois de l'année, 
				probablement à la suite des changements de l'équinoxe. Le 
				conflit semblerait démontrer une date de déviation la plus 
				tardive possible. Comme Dexinger le note ci-dessus, nous savons 
				à partir des récits historiques que, vers le début de la période 
				Maccabéenne, dans la première partie du deuxième siècle AEC, la 
				déviation est définitive. Les Samaritains ont gardé l'équinoxe 
				du 25 mars, qu'ils observent toujours. Leur récit de résistance 
				au changement indique qu'ils ont probablement aussi retenu 
				(respecté) les déterminations (règles) établies en Israël, 
				probablement depuis le temps de Jéroboam. L'argument a été 
				examiné et avancé par quelques érudits, mais il a été rejeté par 
				Sylvia Powels-Niami. Cependant, il est incontestable que leur 
				calendrier est une structure post-restauration et post-Canon de 
				l'Ancien Testament.
Les conclusions de Robertson Smith, quant 
				au 26 février, pourraient provenir de l'erreur selon laquelle le 
				calendrier utilisé à Babylone était constant alors qu'il devait 
				en fait changer avec l'équinoxe. Lui et Frazer ne voyaient pas 
				toute la pleine signification de ce qu'ils examinaient, même si, 
				ou peut-être parce que, Frazer s'occupait en fait du meurtre du 
				faux roi à Lous, qu'il assimile à Tammuz lui-même, ce qui 
				nécessitait l'association.
La datation du début de l'année en 229 AEC 
				posait un problème clair et difficile pour les Samaritains. 
				L'équinoxe avait avancé au fil du temps et ne se trouvait plus 
				au point de démarcation du 25 mars, là où les Perses et leurs 
				états vassaux l'avaient observé pendant les cent ans précédents. 
				Cela incluait les Samaritains. Cette distinction n'était pas 
				liée au problème du Nouvel An post-équinoxe qui était lui-même 
				probablement lié au problème antérieur de Jéroboam. 
Que s'est-il passé en 229 AEC ? Pourquoi 
				cela aurait-il pu être important ? Robertson Smith pense que les 
				Macédoniens ont commencé Xanthicus le 26 février 229. Cela 
				semble être basé sur la supposition que les Babyloniens avaient 
				le même calendrier qu'ils avaient toujours eu, mais il se peut 
				que cela ne soit pas du tout le cas.
En 229 AEC, la conjonction de la Nouvelle 
				Lune, qui est aussi la manière pour les Grecs de déterminer la 
				lune, n'était pas le 26 février, mais le 24 février, à 21h58 à 
				Babylone, et environ vingt minutes plus tôt à Jérusalem. Par 
				conséquent, la Nouvelle Lune aurait été observée par toutes les 
				nations le 25 février 229, à partir de la soirée du 24 février.
L'équinoxe a eu lieu le 24 mars à 17h01 en 
				229 AEC. Le coucher du soleil était à 18h14, heure de Babylone, 
				et environ une vingtaine de minutes plus tôt, soit à 17h55 à 
				Jérusalem. C'était le principal indice et la véritable raison du 
				changement. Les Samaritains n'auraient pas accepté, et 
				n'acceptent toujours pas, les changements de l'équinoxe. Ils 
				considèrent le 25 mars comme l'équinoxe, et l'ont toujours 
				considéré comme tel, c'est ce qu'ils affirment, même à ce jour. 
				Ils ne commencent le mois qu’à la Nouvelle Lune qui tombe après 
				la date fixée du 25 mars. En 229 AEC, la Nouvelle Lune, en mars, 
				était le 25 mars à 00h01 du matin, apparaissant ainsi à la 
				soirée de l'équinoxe, selon leur détermination, et avant le jour 
				lui-même. Par conséquent, les Samaritains auraient, et ont 
				effectivement, transféré la Nouvelle Lune à la Nouvelle Lune 
				suivante du 23 avril à 21h42. lls se sont donc retrouvés dans la 
				position absurde de célébrer le Nouvel An à une date 
				incroyablement tardive du 24 avril, et la Pâque les 14 et 15 
				Nisan, le 8 mai 229 AEC. 
Il est probable que ce soit la véritable 
				raison des changements. Les Babyloniens commençaient leur année 
				à partir de Tishri, mais ils se rapportaient toujours aux dates 
				autour de l'équinoxe. Le fait est que, cette année-là, Xanthicus 
				était un mois plus tôt que Nisanu et le Premier mois samaritain. 
				Nous verrons aussi plus loin qu'il existe une autre possibilité. 
				Le retard était peut-être en raison d'une certaine influence du 
				refus de changer (modifier) les dates touchant le 25 mars. Le 25 
				mars est resté l'équinoxe déclaré jusqu'à la formulation du 
				calendrier Julien et était la détermination concernant le 
				festival d'Ishtar ou Easter/Pâques en Orient, et était 
				apparemment associé au festival d'Attis. Le 25 mars est resté le 
				Nouvel An parmi les Anglo-Saxons tout au long de leur existence 
				et ce, dans tous les secteurs de leur occupation, y compris aux 
				États-Unis, jusqu'au milieu des années 1700 de l'ère actuelle. 
				Nous pourrions faire une digression sur la question de la 
				datation Julienne et Grégorienne, mais les déterminations 
				astronomiques de l'équinoxe du 25 mars montrent toujours cette 
				fenêtre de temps.
Il convient donc d'examiner plus en détails 
				l'ensemble des prémisses du calendrier et les déterminations de 
				W. Robertson Smith. Il ressort des détails dont nous disposons 
				que les calendriers babylonien et samaritain différaient d'un 
				mois, cette année-là. Le placement de l'équinoxe et des 
				Nouvelles Lunes explique pourquoi il en était ainsi lorsque 
				c’est comparé au système samaritain. Le système babylonien se 
				serait simplement adapté et on considère que cela s'est 
				effectivement produit, puisque les mois juifs, grecs et 
				babyloniens ont coïncidé après cette date, Xanthicus coïncidant 
				avec Nisanu et Abib, et ce jusqu'à la fin de la période du 
				Temple en l'an 70 AEC.
Le système d’ajustement des mois selon 
				l'équinoxe était apparemment un événement normal au cours des 
				siècles jusqu’au XXe siècle. Pour une raison inconnue, les 
				Samaritains sont restés fixés dans le temps et, depuis lors, ils 
				ont déterminé leur Nouvelle Lune du Premier mois après le 25 
				mars, en tant qu'un équinoxe fixe. Effectivement, cela signifie 
				que la plupart du temps, d'année en année, ils ont célébré leur 
				Fête au Huitième mois du calendrier juif et gréco-babylonien 
				dans les siècles précédents. Maintenant, ils ont été 
				progressivement enlevés dans une virtuelle non-conformité 
				totale. De nos études précédentes, nous voyons que c'était la 
				raison pour laquelle Jéroboam a été châtié (cf.
				
				
				
				Jéroboam et le Calendrier Hillel (No. 191)). 
				Le gel de l'équinoxe a augmenté cette erreur.
Si le système samaritain n'était pas 
				conforme à celui des Babyloniens et était lui-même une 
				aberration, alors il était en vigueur tel que décrit et cette 
				année de 229 était loin d'être la bonne. Si W. Robertson Smith 
				est correct et la royauté macédonienne était un mois plus tôt 
				dans leur calendrier en 229, nous avons alors trois faux 
				systèmes, pour cette année-là. Cependant, il est possible que 
				ses calculs soient basés sur les prémisses d'un calendrier 
				babylonien constant. Le calendrier babylonien de cette année-là 
				peut très bien avoir été un mois plus tard que ce que l'on 
				pensait et correspondre au samaritain. C'est-à-dire qu'il 
				aurait été basé sur le déplacement de l'équinoxe avant le 25 
				mars, qui avait été calculé et reconnu par les Grecs, mais non 
				appliqué par le sacerdoce babylonien.
Cette erreur a plus tard été reconnue et 
				corrigée par les Babyloniens sous influence macédonienne, et 
				aussi par les Juifs sous la même influence. Pour une raison 
				inconnue, cette connaissance a été ignorée par les Samaritains, 
				qui ont préservé leur calendrier original, qui est basé sur un 
				équinoxe du 25 mars et une Nouvelle Lune qui est déterminée 
				après cette date. Il se peut bien que la déviation se soit 
				produite à partir de cette année 229 AEC, car les Macédoniens 
				ont correctement calculé le changement d'équinoxe.
Ce n'est 
				pas une question insignifiante dans la détermination du 
				calendrier ancien correct.
 
L'autre 
				possibilité
Il existe une autre alternative à ce flux 
				des trois différents systèmes si nous prenons Robertson Smith au 
				pied de la lettre. 
En effet, si le calendrier macédonien était 
				un mois plus tôt, le 26 février 229, soit plus d'un jour après 
				la conjonction qu'ils ont observée, alors nous sommes en 
				présence de la rencontre de deux systèmes païens, et 229 est 
				alors une année charnière. Nous avons vraiment trois calendriers 
				en vigueur et les Samaritains sont en retard à cause de leur 
				Nouvelle Lune post-25 mars. Si Xanthicus était un mois plus tôt 
				jusqu'en 229 AEC et que le mois macédonien de Lous était, en 
				effet, le même que Tammuz ou Dummuzi, et que les sacrifices sont 
				en fait identiques, comme Frazer le présume, alors nous sommes 
				en présence d'un calendrier païen précoce. Ce calendrier est 
				probablement celui qui a été apporté en Chine. Il se peut même 
				qu'il ait affecté les Arabes jusqu'au système païen 
				post-chrétien, affectant également leurs calculs et leur vision 
				du Ramadan par rapport au message de Mouhammad.
Il s'ensuit que ce calendrier a été 
				synchronisé pendant la domination macédonienne sur l'Asie 
				mineure, puis pendant sa période d'hellénisation. Les seuls à ne 
				pas s'être mis au pas ont été les Samaritains, qui se sont tenus 
				à cette aberration d'une Nouvelle Lune postérieure au 25 mars. 
				Cela ne semble pas avoir été le cas avec les Babyloniens, à 
				moins que nous ne soyons totalement trompés sur leur calendrier 
				initial. Les autres déviations auraient été le système païen, 
				qui semble également avoir été maintenu en Chine et chez 
				certaines tribus du Moyen-Orient.
Le calendrier samaritain est le seul 
				candidat connu à avoir l'honneur de succéder au calendrier 
				Jéroboam, avec la Nouvelle Lune post-équinoxe. Dans l'un ou 
				l'autre cas ci-dessus, les implications pour les calendriers 
				macédonien et babylonien sont cependant stupéfiantes.
Le fait est que Christ, les Apôtres et 
				l'Église primitive n'avaient aucun problème avec le Calendrier 
				de la période du Temple. Ils ont suivi ses dates tout au long 
				de la période de l'Église primitive, avant et après la 
				destruction de Jérusalem. Ils ont complètement ignoré le 
				calendrier juif postérieur de l’an 358 EC, établi par Hillel II. 
				C'est de loin l'argument le plus convaincant qui a été considéré 
				comme correct.
Les 
				Problèmes avec Nisan dans le Christianisme
Le Concile de Nicée a adopté une formule 
				pour la détermination du mois Pascal ou Nisan. Le système romain 
				avait observé une séquence pour la détermination, qui était 
				basée sur un système de calcul qui différait de l'Est et 
				reposait sur un cycle de quatre-vingt-deux ans, plutôt que sur 
				le cycle de dix-neuf ans observé en Syrie et en Orient.
Les Chrétiens britanniques auraient 
				apparemment aussi utilisé ce système (selon Krusch, cf.
				Cath. Encyc., art. ‘Easter’, 
				Vol. V, p. 229). Ceux en Gaule avaient adopté un cycle de 
				Victorius de cinq cent trente-deux ans (ibid.). À partir de 
				Nicée, on a donné la charge du calendrier aux Alexandrins, mais 
				Rome n'est pas toujours resté en phase dû à leur long cycle, 
				qu'ils attribuent aussi aux Bretons (et probablement à tort, 
				pour éviter d'être taxé de Quartodécimans ; cf. Joseph Schmid
				Die Osterfestberechnung 
				auf den britischen Inseln, 1904, cf.
				Cath. Encyc., ibid. ; 
				cf. l'étude 
				
				
				Les Disputes Quartodécimanes (No. 277)). 
Après Nicée, ils ont été déphasés par 
				rapport à Alexandrie sur la question de Easter/Pâques dans les 
				années 326, 330, 333, 340, 341 et 343. Les Romains se 
				distinguaient également des Grecs dans l'observance de Easter/Pâques. 
				Ils ne célébraient pas Easter/Pâques le jour suivant, quand la 
				pleine lune tombait le samedi. Le problème n'a pas été résolu 
				avec l'Est pendant quelques décennies. Le résultat de cette 
				variation a affecté la simplicité de la détermination du mois de 
				Nisan et, donc la célébration de la Pâque ou l'observance 
				postérieure du festival païen de Easter/Pâques. 
Quand le schisme entre l'Est et l'Ouest 
				s'est produit, l'Église d'Orient est retournée à l'observance de 
				Nisan, telle que déterminée par les Juifs. Le seul problème 
				était qu'entre le Concile de Nicée, le Concile de Constantinople 
				et les Conciles postérieurs, les Juifs avaient adopté un autre 
				calendrier sous le Rabbin Hillel II et ce, à partir de l’an 358 
				EC et qui a été modifié jusqu'au dixième siècle. Ainsi, l'Église 
				orthodoxe, également gênée (entravée) par le calendrier Julien 
				qu'elle utilisait toujours à des fins religieuses, a célébré en 
				1997 sa Pâques/Easter le 27 avril, tandis que les églises 
				occidentales ont célébré la leur en mars ; celle-ci a commencé 
				le dernier week-end des Pains sans Levain – selon le vrai 
				Calendrier, tel qu'observé pendant la période du deuxième 
				Temple. La farce rabbinique du calendrier de Hillel s'est donc 
				immiscée dans les Églises Orthodoxes orientales. En conséquence, 
				le Nouvel An est déterminé de manière incorrecte par plus de 100 
				millions de Chrétiens, aussi bien que par le système rabbinique 
				qu'ils suivent aveuglément.
Le Nouvel An du Premier jour du Premier 
				mois (1er Nisan) est un commandement de Dieu et doit 
				être observé comme une ordonnance pour toujours. Il est 
				simplement déterminé par la règle donnée ci-dessus et constitue 
				une assemblée solennelle traitée de la même manière que les 
				autres jours de Fêtes de Lévitique 23, avec une assemblée 
				obligatoire pour l'adoration et la festivité.