Christian Churches of God

 

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La Lune et le Nouvel An

(Édition 4.5 19970830-19990724-20071124-20170928-20220402)

 

 

Dieu nous a instruit de déterminer le Nouvel An à partir d'Abib (ou Nisan), en tant que commencement des mois. Or, le Judaïsme observe le Nouvel An en Tishri. Il est logiquement impossible que les positions du judaïsme et de la Bible soient toutes deux correctes. Dès lors, quel est le véritable Nouvel An ? Est-ce une Fête solennelle de l'Éternel ? La position biblique concernant ce jour capital a été délibérément obscurcie par le Judaïsme rabbinique postérieur, afin d'accorder la priorité ou de justifier ses traditions en lieu et place de l’Écriture et des instructions divines. Dieu a choisi de Se révéler à travers ce symbolisme de la Nouvelle Lune qui marque le Nouvel An, et Dieu nous expose, par ce symbolisme, Sa relation avec l'Église sous le Messie.

 

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La Lune et le Nouvel An [213]

 


Le Judaïsme a établi que le Nouvel An débute le 1er Tishri, qui correspond au Septième mois de l'année. Ceci constituait traditionnellement le commencement de l'année civile, et le Judaïsme a repris et adopté cette idée des Babyloniens. Ils déterminent le calendrier dans son intégralité à partir de ce qu'ils nomment le Molad (ou Moled) de Tishri, lequel est fixé par un calcul et n'est pas basé sur la véritable Nouvelle Lune, qu’elle soit par conjonction ou par observation. Il s’agit d’un système artificiel conçu par l'homme, découlant des déterminations rabbiniques introduites à partir de Babylone en l’an 344 EC (ère courante) et sanctionnées par le Rabbin Hillel II en l’an 358 EC. Le système final (ou définitif) n’a été fixé qu’au XIe siècle. Il ne repose sur aucune base biblique (consulter le document Le Calendrier de Dieu (No. 156)).

 

Dieu avait donné à Moïse des instructions claires stipulant qu'Abib ou Nisan devrait être le commencement des mois pour Israël. Il a délibérément écarté la détermination babylonienne du Nouvel An à partir de Tishri. Le nom babylonien de Tishri est Teshritu, dont Tishri est clairement dérivé. Ce nom signifie le mois des commencements. Le calendrier juif est énuméré de Tishri à Elul. Nisan tombe ou se trouve au milieu de la séquence annuelle, selon leur description ou représentation du calendrier, et cela est vrai même encore aujourd'hui (The Jewish Calendar, Nicholas de Lange, Atlas of the Jewish World, Time Life, pp. 88-89). Cependant, Dieu a précisé que tel ne devait pas être le cas pour Israël. Abib ou Nisan devait être pour eux le commencement des mois.

Exode 12:1-2 L'Éternel dit à Moïse et à Aaron dans le pays d'Égypte : 2 Ce mois-ci sera pour vous le premier des mois ; il sera pour vous le premier des mois de l'année. (LSG)

 

Ce mois Abib ou Nisan devait être le premier des mois, et sa détermination commanderait le début et la fin de l'année et, par conséquent, le calendrier tout entier.

 

Le fait marquant est que lorsque nous examinons la Bible, l'histoire ancienne ainsi que l'archéologie, nous constatons que l'ancien Israël a en fait obéi aux instructions de Dieu en célébrant le 1er Nisan comme le Nouvel An et comme une Fête solennelle. Le Judaïsme a déployé des efforts considérables pour dissimuler ce fait, allant même jusqu’à changer (modifier) la compréhension des textes bibliques et des traductions pour parvenir ou réaliser cette tromperie. C'est grâce aux Manuscrits de la Mer Morte (MMM), à la LXX (Septante) et à l'érudition moderne que nous avons pu exposer cette question au cours de ce siècle-ci. Cependant, même des érudits rabbiniques, comme le Rabbin Kohn, Grand Rabbin de Budapest, qui a écrit en 1894, déclarent catégoriquement que le Nouvel An de Rosh haShanah en Tishri est une innovation tardive de la fin du troisième siècle, après la période post-Temple (cf. Sabbatarians in Transylvania, Les Éditions CCG, 1998, p. v, et suivantes).

 

La Bible nous donne une instruction claire qu’Israël a observé – et que nous sommes tenus d’observer – la Fête de Nisan comme un jour de Fête solennelle. Cette instruction se trouve dans les Psaumes.

Psaume 81:1-7 Au chef de musique, sur Gittith, Psaume d’Asaph. Chantez à haute voix à Dieu, notre vigueur ; faites entendre un joyeux retentissement au Dieu de Jacob. 2 Entonnez un psaume, et apportez ici le tambourin, la harpe agréable avec le psaltérion. 3 Sonnez de la trompette à la nouvelle lune, au temps arrêté, au jour de notre fête solennelle. 4 Car ceci était un statut pour Israël, et une loi du Dieu de Jacob. 5 Il ordonna cela comme un témoignage en Joseph, quand il sortit contre le pays d’Égypte ; où j’entendis un langage que je ne connaissais pas. 6 J’ai déchargé son épaule du fardeau ; ses mains ont été retirées des pots. 7 Tu as crié, étant dans l’inquiétude, et je t’ai délivré ; je t’ai répondu du lieu secret du tonnerre ; je t’ai éprouvé aux eaux de Meribah. Selah. (KJF)

 

Ce texte montre que la Nouvelle Lune est un jour de Fête solennelle. Il a été mal interprété pour faire référence à la Fête des Trompettes, mais il ne se réfère absolument pas à Tishri. En outre, il mentionne la Nouvelle Lune, et des tentatives ont été faites en sorte que la traduction lise la nouvelle lune et la pleine lune à partir du texte hébreu. Le texte de l’Interlinéaire de Green tente de le faire lire ainsi :

Sonnez de la trompette à la nouvelle lune et à la pleine lune au jour de notre fête solennelle.

 

Ceci est dû au fait que le texte hébreu utilise les mots chodesh (SHD 2320) et keseh (SHD 3677) pour la nouvelle lune. Green interprète SHD 3677 comme faisant référence à la pleine lune, il tire cette interprétation du Judaïsme dans son application aux Jours Saints, qu'il place au Jour des Trompettes, au lieu du 1er Nisan où il devrait être. La Soncino traduit le texte comme :

Sonnez de la trompette à la nouvelle lune, à la pleine lune de notre jour de fête.

 

Même la ponctuation a été arrangée dans la traduction de manière à faire de la pleine lune le jour de la Fête solennelle, détournant ainsi l’attention du 1er Nisan, en tant que le jour de Fête solennelle.

 

Certains essayent même d'attribuer l'essence au Septième mois ou Tishri, parce que la version KJV (King James Version) de la Bible montre clairement qu'il n'est pas question de la pleine lune ici dans le texte, mais seulement de la nouvelle lune. Par conséquent, ils supposent que Tishri est visé, puisque les Juifs n'observent pas le 1er Nisan comme le Nouvel An et comme une Fête solennelle. Le raisonnement est ainsi circulaire.

 

Le Commentaire Soncino fait état de la tentative futile des commentateurs d'appliquer le texte à Tishri. Leurs commentaires révèlent les efforts qu’ils déploient pour justifier leurs traditions.

4. Corne. Hébreu Shofar, corne de bélier.

à la nouvelle lune. Cela ne peut pas se référer au fait de souffler du shofar à chaque nouvelle lune (Nom. x.10), car à cette occasion, ce sont les trompettes d'argent, et non le shofar qui étaient soufflées (sonnées). Le premier jour du septième mois, cependant, était marqué en soufflant (le shofar) (Nom. xxix.1) et observé comme un mémorial proclamé au son (du shofar) (Lév. xxiii.24). Cependant, Ibn Ezra soutient que cela peut aussi se référer à chaque nouvelle lune, car à cette occasion le shofar était également sonné. L'utilisation du mot hodesh, en référence au Nouvel An, est une allusion au mot hadesh (signifiant nouveau ou renouveau [renouvellement]), qui vient de la même racine, et suggère que le Nouvel An soit le même moment pour le renouvellement des actes (Midrash Shocher Tov).

 

à la pleine lune. Littéralement : [à la lune] voilée ; d'où, Hirsch. Tandis que tous les autres jours saints arrivent plus tard dans le mois, à la pleine lune, seul le Nouvel An arrive au début du mois, quand la lune est encore 'couverte' (R. H. 8a). La plupart des commentateurs le traduisent 'au temps désigné [ou au moment fixé]' (cf. Prov. vii).

 

jour de fête. Le mot hébreu chag : un festival de pèlerinage à Jérusalem, dont il y avait trois : la Pâque, la Pentecôte et les Tabernacles (Deut. xvi.16). Le mot chag est généralement utilisé en référence à la fête des tabernacles, qui tombe en effet le même mois que le Nouvel An. Meiri le traduit Sonnez du Shofar à la nouvelle lune, au temps désigné de ce mois dans lequel notre jour de fête arrive.

 

5. C’est une ordonnance...du Dieu de Jacob. La corne est sonnée, conformément à une loi du Dieu de Jacob, qui avait racheté Ses descendants d'Égypte.

 

6. C’est. Ceci pourrait se référer soit à l'institution du Nouvel An, à la nouvelle lune, soit au fait de sonner de la corne (voir Hirsch).

 

Le premier point majeur du Psaume est qu'il relie ce festival au temps où Dieu a racheté Israël d'Égypte et que Dieu les a éprouvés aux eaux de Meriba, comme nous le voyons au verset 7. Ceci se situe au mois d'Abib ou Nisan, lorsqu'Israël a été délivré et sorti d'Égypte et éprouvé à Meriba. Il s’agit donc de la Nouvelle Lune du Premier mois (Nisan ou Abib) dont nous parlons, et non du Septième mois (Tishri).

 

Nous constatons d’après les commentaires qu'une autre série de facteurs entre en jeu. Il est admis que le terme traduit ici par pleine lune signifie littéralement le voilement de la lune. Il ne peut donc pas s’agir de la pleine lune, et Hirsch l'admet. Le mot en question est keseh (SHD 3677), qui, d'après Strong, signifie plénitude ou pleine lune, c'est-à-dire son festival au temps désigné [ou moment fixé]. Toutefois, il tire cette interprétation de l'usage rabbinique et dit que keseh est apparemment dérivé de SHD 3680, qui selon lui, signifie remplir des cavités et, de là, habiller ou couvrir, camoufler, fuir, cacher ou submerger.

 

Le Lexique New Brown-Driver-Briggs-Gesenius Hebrew Lexicon (nouveau lexique hébreu de Brown-Driver-Briggs-Gesenius) dit que le mot signifie pleine lune, mais que son origine est douteuse. Il s’agit d’un mot d'emprunt comme Kuseu, signifiant coiffure ou bonnet et aussi la pleine lune en tant que tiare du dieu de la lune ... comme un jour de fête.

 

Cependant, ce mot n'était pas compris ainsi par Hirsch et, plus important encore, il n'était pas compris de cette manière dans l'ancien Israël, comme nous le voyons de la Septante (LXX). Quand les Soixante-dix ont traduit la Septante à Alexandrie, ils ont rendu ce verset pour signifier :

Psaume 80[81]:3-5 Sonnez de la trompette à la nouvelle lune, au jour glorieux de votre fête.

Car c'est une ordonnance pour Israël et un statut du Dieu de Jacob. Il l’a donnée pour être un témoignage en Joseph, quand il a sorti du pays d'Égypte : ... (Brenton, Hendrickson, impression de 1992).

 

Il n'y a absolument aucun doute qu'au moment de la traduction de la LXX, ce texte était compris comme se référant à la Nouvelle Lune – et à la Nouvelle Lune uniquement – du mois d'Abib ou Nisan, lors de l'Exode des enfants d'Israël hors d'Égypte. C'était le jour de la Fête solennelle du Nouvel An des enfants d'Israël. Il existe donc une loi perpétuelle concernant la Fête solennelle du 1er Nisan. Ce texte ne peut pas être interprété comme se référant à Tishri. Il s’agissait indéniablement de la Nouvelle Lune de Nisan, mais l'emphase (l’accent) a dû être déformé.

 

Il convient aussi de noter (comme ci-dessus) que chag fait référence à toutes les Fêtes et pas uniquement aux Tabernacles, et donc pas à Tishri. Les Fêtes de Chagigah étaient les trois Fêtes de pèlerinage : la Pâque/des Pains sans Levain, la Fête des Semaines ou la Pentecôte, et la Fête des Tabernacles ou des Tentes (Cabanes). Les Samaritains célébraient ces trois Fêtes et se rendaient en pèlerinage au Mont Gerizzim pour la période allant du 14 et du 15 du Premier mois. Ils le font encore aujourd’hui.

 

La Septante (LXX) contredit certaines prémisses du Judaïsme rabbinique postérieur. Par conséquent, elle a été niée ou désavouée de Jamnia au deuxième siècle, tout comme Nisan, par le Judaïsme rabbinique pour justifier ses traditions.

 

Les termes de ce texte qui se réfèrent à la Nouvelle Lune renforcent le concept selon lequel c'est la voilement de la Nouvelle Lune de Nisan qui est le véritable début de l'année. Ce voilement correspond à la pleine noirceur (l’obscurité) de la lune et garantit que les traditions ne peuvent pas déplacer les Fêtes ou les mois, si c'est la seule base de calcul. Cette observance de la Nouvelle Lune d'Abib ou Nisan, comme début de l'année, en tant qu’ordonnance de Dieu, était comprise dans tout Israël et ce, jusqu'à la destruction du Temple, en l’an 70 EC.

 

Le mouvement de la lune, à travers ses phases, est enregistré en détail pour une partie du cycle (MMM : 4Q317 Frag. 1 Col. 2 + Frag. 2 Col. 2). Les phases étaient donc comprises sur une base quotidienne à cette époque, et l'observation n'était pas la fonction critique, comme cela a été faussement affirmé par le Judaïsme rabbinique postérieur.

 

L'historien Galen rapporte que le Judaïsme comprenait qu'un mois de 30 jours était suivi par un mois de 29 jours, et qu'ils ont alloué 59 jours pour chaque deux mois.

 

Le festival de la Nouvelle Lune se trouve dans le Manuscrit [Rouleau] du Temple (11Q19-20). Dans la colonne 14, nous voyons que les sacrifices pour le Premier jour du mois, c'est-à-dire la Nouvelle Lune, sont inscrits, tout comme les instructions spéciales pour le Nouvel An, le Premier jour du Premier mois. Ainsi, les Manuscrits de la Mer Morte identifient très clairement la Nouvelle Lune du Premier mois (Nisan) comme le Nouvel An, et comme un jour d'assemblée solennelle et de sacrifice solennel. Ces ordonnances sont suivies par les exigences relatives à la purification de sept jours de l'ordination annuelle du sacerdoce.

 

La sanctification du sacerdoce avait donc lieu sous la forme d’une réordination annuelle de sept jours, probablement à partir du jour suivant ou consécutif à la Nouvelle Lune de Nisan, en tant que le début du système religieux et du processus conduisant à la sanctification des simples et des gens dans l'erreur, le 7 Nisan (Ézéchiel 45:20). L'alternative est que le 7 Nisan commençait le processus qui se terminait le 14 Nisan, mais cela est peu probable. Ce concept entier a été perdu par le Judaïsme rabbinique en raison de son adhésion au système babylonien de Tishri pour le Nouvel An, au lieu d'obéir à Dieu et d'observer Nisan comme le commencement des mois. Les exigences de la sanctification ont été examinées et décrites dans le document La Sanctification du Temple de Dieu (No. 241).

 

Le Manuscrit [Rouleau] du Temple (Col. 14) dit du Nouvel An de Nisan :

[Le début des mois tombe] le premier jour du [premier] moi[s ; pour vous, c'est le début des mois] de l'année. [Vous ne devez faire] aucun travail, [vous offrirez un bouc comme offrande pour le péché,] qui doit être offert séparément des autres sacrifices pour expi[er pour vous. En outre, vous devez sacrifier un jeune taureau,] un bélier et [sept] agneaux [sans défaut d'un] an [...] ceci n'in[clut pas] l'ho[locauste régulier du premier jour du mois ; y compris une offrande de grain de trois-dixièmes d'un ephah de farine de choix mélangée avec de l'huile,] d'un demi-hin [pour le taureau ; et du v]in pour une offrande de boisson, [d'un demi-hin d'une agréable odeur à l'Éternel ; et deux-]dixièmes d'un ephah de farine de choix comme une offrande de grain, mélangée [avec de l'huile, un tiers d'un hin ; et du vin pour une offrande de boisson.

 

Vous devez offrir] un ti[ers] de hin pour [le] bélier, [une offrande par le feu, une odeur agréable à l'Éternel ; et un dixième d'un ephah de farine de choix] comme une [offrande] de grain [mélangée avec de l'huile, un quart d'un hin ; et du vin pour une offrande de boisson ...] (The Dead Sea Scrolls: A New Translation de Wise, Abegg et Cook, Hodder et Stoughton, 1996, pp. 460-461).

 

Les auteurs de l'ouvrage d’où ce texte a été tiré ont fait l'observation et remarqué que ce texte ne se trouvait pas dans la Bible. Ézéchiel 45:18 montre l'intention et se réfère peut-être à la séquence dont le taureau est le premier élément. Les dispositions spéciales pour le sacrifice n'étaient pas énumérées. Cependant, l'ordonnance du Nouvel An du 1er Nisan, comme le commencement des mois, a été prescrite [ordonnée] par Dieu comme un statut [une loi], et la compréhension de ce jour en tant qu'un jour de Fête solennelle est préservée dans les Psaumes et a été observée jusqu'au premier siècle EC. Autrement dit, il a été compris comme étant une ordonnance ou une loi valide pendant toute la période du Temple.

 

Ce n’est que dans le Judaïsme rabbinique de la période post-Temple que nous trouvons Tishri comme le Nouvel An. Le calendrier est alors basé sur un molad reporté (ajourné) de Tishri, au lieu d’être sur le vrai molad de Nisan, c'est-à-dire à la conjonction, qui est la Fête solennelle correcte du Nouvel An, comme nous le voyons du Psaume 81.

 

Existe-t-il des preuves étayant l’assertion selon laquelle Juda et le Judaïsme ont changé (modifié) l'intention initiale et la méthode de déterminer le Calendrier ainsi que le Nouvel An ? La réponse est que les preuves sont claires et irréfutables. Elles sont même en fait accablantes. Voici quelques citations d'éminents universitaires sur le sujet.

 

Samaritan Origins and the Qumran Texts de Ferdinand Dexinger, Les méthodes d'enquête sur les Manuscrits de la Mer Morte et le site de Khirbet Qumran, Les annales de l'Académie des Sciences de New York, Volume 722, 1994 (ISBN 0-89766-794-8).

 

Dans le contexte de nos considérations méthodologiques, en autant que le rapport entre la Samaritanologie et la Qumranologie est concerné, nous devons regarder le calendrier des festivals. Est-ce qu'il est possible de trouver dans les traditions liturgiques samaritaines existantes des allusions ou indications quant à la date de la séparation des traditions liturgiques samaritaines et juives ? Et de quelle façon le matériel Qumran peut-il être utile dans ce champ de recherche ? (Ibid., Chapter : The Feast of the Seventh Month (Chapitre : la Fête du Septième Mois), p. 239)

Le point de départ de nos débats est le fait évident que le calendrier samaritain, lorsque comparé au juif, a ses côtés positifs (avantages) et ses côtés négatifs (inconvénients). Sans surprise, nous enregistrons le fait que les Juifs et les Samaritains partagent les fêtes de Pesah, Shavuot et Sukkot, toutes mentionnées dans le Pentateuque. Il existe une certaine différence en ce qui concerne la fête de Mazzot, qui est célébrée par les Samaritains comme une fête distincte de Pesah. Je ne vais pas poursuivre cette question mais je vais me tourner vers une autre fête biblique, à savoir la "Fête du Septième Mois", telle que mentionnée dans Lév. 23,24 et célébrée dans le calendrier juif comme Rosh ha-Shanah.

...

On peut voir que la "Fête du 7e Mois" est un autre exemple d'une ancienne tradition, c'est-à-dire une tradition du Deuxième Temple, au sein du Samaritanisme.

Les textes liturgiques samaritains autant que juifs relient, bien que dans une formulation totalement différente, diverses idées religieuses basées sur des textes bibliques avec la Fête du Septième Mois. On donne à certaines d'entre elles une importance majeure ... tandis que d'autres sont évidemment considérées comme étant de pertinence mineure. Selon moi, le rôle du Shofar peut être utile pour se faire une idée du développement ou évolution historique de cette fête. Là encore, le matériel de Qumran sera utile à cette fin.

Sonner le Shofar fait partie intégrante de la liturgie juive de Rosh ha-Shanah, mais il n'est pas mentionné dans Lév. 23,24. La preuve biblique que le Shofar est l'instrument du Teruca ne peut être obtenue que par référence à un autre passage biblique, à savoir Lév. 25,9. Quant à sonner le Shofar comme une ordonnance de cette fête, l'Amidah cite les trois versets du Pentateuque existants qui mentionnent le Shofar comme faisant partie de l'histoire du Sinaï. Malgré le fait que ces textes introduisent le thème du Décalogue, le Décalogue lui-même n'est pas récité dans le Musaph juif Rosh ha-Shanah, alors que c'est le cas dans le Shaharit samaritain. Cela nous rappelle ce qui a été dit précédemment en rapport avec le Décalogue. Le verset Pentateuque concluant, Nom. 10:10 est contenu, comme texte biblique, dans la liturgie samaritaine de ce jour. Cependant, ce verset ne parle pas du Shofar, mais du Hswsrt. Cela nous rappelle que la mention du Shofar est absente dans mRH 3,3-4. Heinemann a donc conclu que la Mishnah décrit ici une pratique remontant à l'époque du Deuxième Temple. Cette partie de l'Amidah, qui utilise Nombres 10:10, faisait donc partie de la liturgie du Temple juif.

Le Shaharit samaritain ne contient pas du tout les versets quant au Shofar, tandis que le Hswsrt est mentionné à plusieurs reprises. Le "Shofar" n'est pas lié à la Fête samaritaine du 7e Mois.

En comparant ce matériel avec le Manuscrit [Rouleau] du Temple (11QTemp 25,3), qui mentionne la Fête du 7e Mois, et aussi en nous basant sur Lévitique, nous observons que le Shofar n'est pas mentionné non plus, bien qu'il faille admettre que le texte de la colonne 25 est très fragmentaire.

Si l’on ne suppose pas que les Samaritains ont commencé à une date inconnue la célébration de leur Fête du 7e, on doit chercher un point de départ chronologiquement raisonnable.

Si on prend en considération que les Samaritains ne favorisent pas l'utilisation des noms juifs pour le mois, mais utilisent au lieu de cela les nombres ordinaux, l'hypothèse semble plausible que les proto-Samaritains n'ont pas suivi le calendrier juif et ce, du temps où les noms babyloniens pour les mois ont été finalement introduits en même temps que le calendrier d'automne. Un appui additionnel pour cette datation est le fait que les Samaritains ne célèbrent pas les Fêtes juives de Purim et de Hanukkah introduites à la période Maccabéenne. Il s’agit là de nouveau d’un parallèle avec le calendrier des festivals de Qumran. Je suis donc arrivé à la conclusion qu'au début de la période Maccabéenne, les proto-Samaritains ont cessé de développer leurs traditions religieuses et liturgiques à l'intérieur de l'héritage biblique commun des Juifs. (Ibid., p. 240)

 

Ce que Frank Moore Cross a dit à propos du texte du Pentateuque samaritain peut être appliqué à la religion samaritaine en général. "Le type/texte samaritain est donc un exemplaire tardif et complet de la tradition palestinienne commune, en usage autant à Jérusalem qu'en Samarie". C'est donc l'héritage juif commun qui forme le fond similaire de Qumran et des Samaritains également. Et c'est le matériel de Qumran qui nous permet d'avoir une érudition ou un regard scientifique neuf sur les origines samaritaines. (Ibid., Chapitre : Conclusion, p. 244)

 

MICHAEL WISE (Univ. de Chicago) : J'ai une question pour vous en ce qui concerne le concept de l'héritage juif commun. Je pense spécifiquement ici aux textes à propos du calendrier de Qumran. Comme vous le savez, un groupe d'entre eux a établi une concordance entre un calendrier luni-solaire (une forme ou une version de celui-ci ou ce qui nous semble l'être) et le calendrier de 364 jours qui nous est familier. La chose que je trouve intéressante à propos de cette concordance, c'est que la version luni-solaire calcule le jour où le mois se termine. Ce fait me semble impliquer que la nouvelle lune est calculée et qu'elle est l'équivalent de la nouvelle lune astronomique moderne, plutôt que d’être une nouvelle lune déterminée par l'observation. Autrement dit, c'est quand la conjonction entre le soleil et la lune se produit que la nouvelle lune est désignée, plutôt que quand la première partie de la lune est visible.

Je vois la même chose dans le calendrier luni-solaire samaritain. C'est-à-dire une nouvelle lune calculée : non pas basée sur l'observation, mais une nouvelle lune astronomique. À votre avis, cela représente-t-il alors un des éléments de l'héritage juif, qui remonte à la Période du Deuxième Temple ? (Ibid., Chapitre : Discussion de l'article)

 

Le calendrier juif représente-t-il alors un changement par rapport au calendrier original, qui semble s’apparenter au Samaritain, à l’exception de la règle de la Nouvelle Lune post-25 mars ?

 

Ferdinand Dexinger (Univ. de Vienne, Autriche) : Je ne suis pas un expert en recherche calendaire, parce que cela a rapport aux mathématiques, mais en ce qui concerne les études sur les Samaritains, Sylvia Powels a écrit sur le calendrier samaritain. Pour en venir à votre question, je pense que cela a quelque chose à voir avec le patrimoine commun. Les experts, comme vous et d'autres, devraient essayer d'obtenir la comparaison exacte. Le calendrier est extrêmement important pour la vie d'une communauté. En dépit de tous les changements médiévaux, le calcul du calendrier est resté conservateur. Ma réponse est oui. (Loc. cit.)

 

1Chroniques 24:1-18 décrit comment l'ordre des cours des sacrificateurs était jadis déterminé par la chute du lot. De la façon dont il est fixé dans les Chroniques, l'ordre commençait par Jehoiarib et finissait avec Maaziah. Le Qumran mishmarot utilise les mêmes noms pour les cours – ce qui indique apparemment que leur système postdate 1Chroniques 24 - mais dans un ordre différent. Plutôt que de commencer par Jehoiarib, les textes de Qumran commencent par Gamul. La raison probable de ce changement est que la liste donnée dans 1Chroniques commençait la rotation à l’automne. Jehoiarib commençait son service au début du septième mois, Tishri. Par contraste, les textes de Qumran du calendrier supposent un Nouvel An vernal, commençant l'année en Nisan. Les commencements différents proviennent d'une compréhension du récit de la Création. La création s'est produite au printemps. Un ordre éternel, basé sur la création, doit donc aussi commencer à ce moment-là. Le Nouvel An vernal voulait dire que la rotation des sacrificateurs commencerait par Gamul.

Les indications sont qu'à l'origine, le calendrier Qumran comprenait un cycle complet de six ans. Le temps de l'arrivée de chaque cours était noté, tout comme l'étaient les "Nouvelles Lunes"7 et les festivals principaux du calendrier religieux....

7 Le texte parle de sdvdv dh parce que, dans le système Qumran, la Nouvelle Lune astronomique ne tombait qu'occasionnellement au début du mois. (An Annalistic Calendar from Qumran de Michel O. Wise, NYAS722, Chapitre : Discussion, p. 395)

 

Il n'existe aucun fondement biblique pour justifier les actions du Judaïsme rabbinique.

 

Dieu est explicite dans Ses instructions : le mois d'Abib ou Nisan “sera le début des mois pour vous”. Le premier jour de l'Année Sacrée est une Fête solennelle et a été compris comme tel depuis l’époque des rois, et pendant des siècles jusqu'à la destruction du Temple. Le 1 Nisan est le véritable Nouvel An de Dieu et constitue une Fête solennelle, en tant que le Premier jour du Premier mois.

 

Cela nous amène au point suivant.

 

La Détermination du Nouvel An

La détermination du Nouvel An au 1er Nisan est intrinsèquement liée à la Pâque. L'ancienne règle pour la détermination de Nisan était une formule simple, à partir de laquelle on déterminait l'année entière.

 

Cette formule se trouve dans The History of the Jewish People in the Age of Jesus Christ de Schürer, Vol. I, Calendar Appendix, pp. 590, 593). Il indique simplement que la Fête de la Pâque, qui commençait le 14 Nisan (ibid.) devait toujours tomber après l'équinoxe vernal (de printemps), quand le soleil se trouvait dans le signe du Bélier (p. 593). Schürer renvoie aux commentaires d'Anatolius, conservés par Eusebius, qui soutiennent que c'était le point de vue unanime de toutes les autorités juives.

 

Ainsi, la méthode est simple : Le Nouvel An était la Nouvelle Lune la plus proche de l'équinoxe qui assurait que la pleine lune tombait après l'équinoxe, tandis que le soleil était dans le signe du Bélier. La simplicité de cette méthode est évidente. Il n'y avait aucun problème sérieux pour déterminer la Nouvelle Lune. Le seul problème que les gens avaient était la détermination de l'équinoxe. C'était simple pour les Juifs, car les Égyptiens avaient toujours calculé l'année solaire et l'équinoxe, et les Juifs avaient cette connaissance. Les plus crédules ne peuvent pas accepter qu'ils dépendaient du système occidental, qui, dans les dates Juliennes, était identifié au 21 mars à Alexandrie, bien qu'à Rome, l'équinoxe ait été aussi tôt que le 18 mars (Julien) (voir Nicene and Post Nicene Fathers second series, Vol. XIV, p. 55 et suiv. pour les détails du conflit). Dans le système Grégorien, l’équinoxe peut tomber entre le 21-23 mars.

 

Par conséquent, la date la plus proche pour le Nouvel An était 14 jours avant le 21 mars (Julien) à savoir le 8 mars. C'était la date la plus proche pour le 1er Nisan. La date la plus tardive est déterminée par le 15 Nisan et le soleil dans le signe du Bélier (Aries). Le soleil quitte le signe du Bélier, le 19 avril. Par conséquent, le jour du 19/20 avril est le dernier jour possible où la Pâque peut commencer. En supposant que cela se réfère au 14 Nisan, la dernière date pour la Pâque dans l’un ou l’autre calendrier est alors le 20 avril. Par conséquent, 15 Nisan ne peut pas être postérieur au 20/21 avril.

 

Ainsi, selon les anciennes règles des Hébreux, le 1er Nisan ou le début de l'Année Sacrée n'était pas antérieur au 8 mars et pas plus tard que le jour hébreu du 5/6 avril (Julien) ou 8/9 avril (Grégorien), dans le cas d'un mois de trente jours avec un équinoxe tombant le 23 mars.

 

Il est par conséquent impossible que la Pâque tombe avant l'équinoxe vernal et une autre après les 20/21 avril.

 

La Gerbe Agitée du dimanche ne peut pas tomber avant le 23 mars (22 mars Julien) ni ne peut tomber après le premier dimanche au ou après le 20/21 avril. Ainsi, la date la plus tardive possible est le 25 avril (Julien) ou 26/27 avril (Grégorien) pour la Gerbe Agitée, si la Pâque tombe le 20/21 avril.

 

Ceci nous amène maintenant à la distinction entre le calendrier samaritain et le calendrier sadducéen observé à la période du Temple. Les Samaritains et les Sadducéens avaient exactement la même méthode de détermination des mois par le calcul de la phasis de la Nouvelle Lune astronomique. Cependant, ils se distinguaient par le fait que les registres des samaritains semblaient montrer que la méthode pour déterminer le Nouvel An se faisait d'après la Nouvelle Lune subséquente à l'équinoxe et non le précédant. Cela signifie que, la plupart du temps, le calendrier Samaritain avait un mois de retard par rapport au calendrier juif de la période du Temple et ce, au moins à partir du deuxième siècle AEC (avant l'ère courante). Les Samaritains ont donc souvent célébré leurs Fêtes au Huitième mois du Calendrier du Temple. De plus, ils présentaient une autre erreur ancienne qui semble confirmer l’idée de Dexinger selon laquelle ils avaient en quelque sorte figé leur calendrier à un moment donné, au moins à la période des Maccabées. Nous sommes présentement en mesure de déterminer, avec un degré de certitude raisonnable, qu'ils étaient effectivement figés dans le temps et ce, à une période antérieure au début du deuxième siècle AEC.

 

Nous sommes capables de le faire de la manière suivante. Dans les documents Jéroboam et le Calendrier Hillel (No. 191) et Les Disputes Quartodécimanes (No. 277), nous avons vu que les Samaritains ont déterminé leur Nouvel An à partir de l'équinoxe fixé au 25 mars. Or, cette date a été fixée comme l'équinoxe dans le calendrier Julien et ce, au dernier siècle avant l'ère actuelle, mais elle reflétait en fait une pratique beaucoup plus ancienne. Dans le texte du document No. 277, nous avons relevé les points suivants, qui sont importants pour cet argument.

 

La Nouvelle Lune et la Fête

La Nouvelle Lune était l'aspect le plus important pour déterminer les mois, et la Nouvelle Lune de Nisan déterminait l'année, et non Tishri comme cela est observé par le Judaïsme depuis le troisième siècle de l'ère actuelle. Le Rosh HaShanah, sous son système actuel de détermination actuel, ne peut être considéré comme une observance correcte biblique ou de la période du Temple, ni comme une observance Judéo-Chrétienne correcte.

 

Philon d'Alexandrie [tr. par F. H. Colson (Harvard University Press, Loeb Classical Library, Cambridge, MA, 1937) ; The Special Laws (les Lois Spéciales), II, XI, 41] nous dit : "La troisième [fête] est la nouvelle lune qui suit la conjonction de la lune avec le soleil". Et dans II, XXVI, 140 : "C'est la Nouvelle Lune ou le début du mois lunaire, à savoir la période entre une conjonction et la suivante, dont la longueur a été exactement calculée avec précision dans les écoles d'astronomie". Il convient de noter que l'édition populaire de Hendrickson Publishers (1993) de la traduction de 1854 de C. D. Jonge ne contient pas les mêmes informations que celle fournie par la traduction de Colson. Les indications sont que les conjonctions étaient déterminantes pour déterminer le premier jour du mois.

 

Les Samaritains et les Sadducéens déterminaient tous deux le Calendrier en fonction de la conjonction, et la fête était déterminée conformément à la conjonction par tous les systèmes durant la période du Temple, à l’exception des Esséniens qui avaient un calendrier fixe où le 14 Abib tombait toujours un mardi chaque année, avec une intercalation sur un cycle fixe. Les Samaritains, à ce jour, déterminent encore selon la conjonction (cf. le document Le Calendrier de Dieu (No. 156)).

 

Les Samaritains ont introduit une erreur dans leur calendrier qui déterminait que le Premier mois se produisait avec la Nouvelle Lune, laquelle devait toujours tomber au ou après l'équinoxe, et qu'ils ont fixé au 25 mars. Les calculs (1988-2163 EC), tels que notés par le prêtre Eleazar Ben Tsedeka, sont inclus dans le livre de prières pour la Pâque et Mazzot, Knws tplwt hg hpsh whg hmswt (Holon, 1964), pp. 332-336 (cf. Samaritan Rituals and Customs de Reinhard Pummer, pp. 681-682 rem. 201 dans The Samaritans de Alan D. Crown Ed., 1989, J. C. B. Mohr (Paul Siebeck) Tübingen). Ce fait indique également qu'il s'agit d'une source commune ancienne, qui est basée sur un calendrier en usage lorsque l'équinoxe était au 25 mars. Cette date est bien antérieure à l'époque du Christ et a été normalisée (standardisée) dans le calendrier de Jules César (cf. The Calendar de David Ewing Duncan, 4th Estate London, 1998, p. 81).

 

Cela indique la source probable de l'erreur. L'ancienne période de détermination de la conjonction au 25 Mars est en réalité dérivée de la période du Deuxième Temple. Cela indique aussi que nous examinons probablement une combinaison d'erreurs, dont l'une pourrait avoir surgi avec le calendrier sous Jéroboam (cf. Jéroboam et le Calendrier Hillel (No. 191)).

 

Correction de la Déviation Samaritaine

Le premier point que nous allons traiter est la date fixe de l'équinoxe. Un équinoxe fixe est une aberration temporelle.

 

L'équinoxe progresse, ou en fait, régresse au fil du temps, ce qui fait que le Nouvel An luni-solaire avance progressivement.

 

Il s'ensuit de ce fait que si nous déterminons les dates de l'équinoxe, nous pouvons fixer les dates les plus anciennes et les plus tardives auxquelles le Calendrier des samaritains aurait pu être formulé ou se produire, tel que nous le connaissons.

 

 

 

 

De ce fait, il ne fait également aucun doute que le calendrier samaritain tel que nous le connaissons a été figé quelque temps après la chute du premier Temple et n'a jamais été en vigueur en Israël pendant cette époque. Cependant, cela ne signifie pas pour autant que la règle consistant à déterminer la Nouvelle Lune après l'équinoxe n'était pas en place, et que cette règle était celle en vigueur dans le calendrier de Jéroboam. On considère qu'il s'agit en fait de deux écarts (déviations) dans le calendrier samaritain. La première déviation était celle qui consiste à placer le Nouvel An après l'équinoxe, ce qui signifiait que le Nouvel An de Jéroboam aurait toujours été postérieur au 28 mars durant toute la période du royaume israélite.

 

Nous pouvons alors procéder à l'isolement du moment ou la date la plus précoce à laquelle le Calendrier des Samaritains aurait pu voir le jour.

 

 

Nous pouvons donc en déduire que la fixation du calendrier samaritain s'est produite quelque temps après la mort d'Esdras (environ vers l’an 321). Cela pourrait se situer autour des événements mentionnés dans les déviations entre les Macédoniens et les Babyloniens, vers l’an 229 AEC, comme le note Frazer, que nous allons examiner ci-dessous.

 

L'observance de la Fête au Huitième mois, condamnée par la Bible, proviendrait de la pratique qui consiste à faire en sorte que la Nouvelle Lune se produise toujours sur ou après l'équinoxe. Cet aspect ne semble pas avoir été changé (modifié) dans le cas des Samaritains depuis la chute d'Israël. Pour cette raison, ils sont tombés sous une malédiction ; ils sont toujours le seul reste d'Israël à ne pas avoir reçu la promesse du droit d'aînesse de Joseph. Les calculs samaritains ont été tenus secrets, peut-être précisément pour cette raison. Cependant, eux et les Sadducéens ont toujours déterminé le Calendrier selon la conjonction, ce qui était la pratique originelle pendant toute la période entière du Temple.

 

La détermination de l’écart (la déviation) entre les deux systèmes

Nous pourrions être en mesure de déterminer un point où le calendrier babylonien et, de là, l'ancien calendrier basé sur l’ancien équinoxe, a été ajusté grâce à une remarque fortuite trouvée dans les recherches effectuées par deux érudits éminents du siècle dernier. Ces deux érudits étaient James Frazer, auteur de The Golden Bough, et son ami, l'érudit (spécialiste) des Études Sémitiques, W. Robertson Smith.

 

Dans l’ouvrage The Golden Bough (Partie V, Vol. 1 (à savoir Vol. 7), p. 259), Frazer fait une observation concernant la correspondance des mois de l'année à l'époque de Berosus, le Chaldéen. Il observe que, puisque Berosus a consacré son histoire à Antiochus Soter, il doit avoir utilisé le calendrier macédonien, et qu’à son époque le mois macédonien de Lous semblait correspondre au mois babylonien de Tammuz. Il cite ensuite les raisons dans sa note 1 de bas de page (ci-dessous). Il semble que ni lui ni Robertson Smith n'aient saisi l'importance stupéfiante de l'observation qu'ils avaient faite. Il dit à la note 1 de bas de page :

La correspondance probablement du mois qui fournit si bien une confirmation à la conjecture dans le texte, m'a été signalée par mon ami W. Robertson Smith, qui m'a fourni la note suivante :

"Dans le calendrier syro-macédonien, Lous représente Ab, et non Tammuz. Était-ce différent à Babylone ? Je pense que ça l'était, et qu'il y avait une différence d'un mois, du moins au début de la monarchie grecque en Asie. Car nous savons, grâce à une observation babylonienne dans l'Almagest (Ideler, I, 396) qu'en l'an 229 B.C., Xanthicus a commencé le 26 février. C'était donc le mois précédant la lune équinoxiale, non pas Nisan mais Adar, et par conséquent, Lous correspondait au mois lunaire Tammuz".

 

Ces citations soulèvent une question très importante.

 

Cela établit sans aucun doute qu'en l'an 229 AEC, le calendrier macédonien était un mois en avance que le calendrier babylonien. La date du 26 février est fournie par Robertson Smith.

 

Il y a, cependant, une autre réponse. Cette question concerne la raison de la différence en l’an 229 AEC. La raison la plus probable est que [le mois] Xanthicus a été déterminé à partir des nouveaux calculs de l'équinoxe, qui ne se produisait plus le 25 mars, comme cela avait été le cas à Babylone et en Orient pendant les cent trente ans précédents environ, et par conséquent, tel que nous le comprenons, également chez les Samaritains. Ce qui nous intéresse ici, c'est la source de la déviation entre le calendrier samaritain et l'ancien calendrier hébreu, et le calendrier tel qu'il a été ajusté au mouvement de l'équinoxe à un moment antérieur au 25 mars, plus proche des 22/23 mars. Par conséquent, si tel était le cas, la compréhension du moment où commençait le mois babylonien serait incorrecte. Robertson Smith aurait pu en réalité découvrir l’année où les Macédoniens avaint ajusté leur calendrier, mais que les Babyloniens n’avaient pas suivi.

 

Ainsi, l'année babylonienne avait en fait un mois de retard, et Xanthicus ne commença pas le 26 février comme l'avait pensé Robertson Smith, mais presque un mois plus tard, le 25 mars ou avant. On pourrait alors supposer que les Babyloniens commençaient leur mois, comme le font encore jusqu’à ce jour les Samaritains, à la Nouvelle Lune après l'équinoxe, se plaçant ainsi un mois plus tard que le véritable Nisan. Les Samaritains sont alors dans l'erreur pendant au moins soixante pour cent du temps, leur Premier mois étant postérieur au véritable Nisan tel qu'observé à la fin de la période du Temple (tel que rapporté par Josephus). Le Judaïsme moderne est dans l'erreur la plupart du temps en raison du système Hillel (et le système rabbinique postérieur), et c’est ainsi que l'Église dans le désert a été la seule à observer (célébrer) les Fêtes correctes au fil du temps.

 

Ce conflit observé aurait apparemment été causé par le changement de l'équinoxe, et selon les règles, le Premier mois aurait dû être repoussé. Les calculs de Robertson Smith nécessitent un examen plus approfondi.

 

L'importance de cette observation consiste en ce qu'en l'an 229 AEC, un conflit majeur a été évident dans l'observation du calendrier et du Premier mois de l'année, probablement suite aux changements de l'équinoxe. Ce conflit semblerait démontrer une date limite possible de la déviation la plus tardive. Comme Dexinger le note ci-dessus, nous savons à partir des archives historiques que, vers le début de la période Maccabéenne, dans la première partie du deuxième siècle AEC, la déviation est définitive. Les Samaritains s’en sont tenus à un équinoxe au 25 mars, qu'ils observent toujours. Leur résistance au changement indique qu'ils ont probablement aussi retenu (respecté) les déterminations (règles) établies en Israël, probablement depuis l’époque de Jéroboam. L'argument a été examiné et avancé par certains érudits, mais a été rejeté par Sylvia Powels-Niami. Cependant, il est incontestable que leur calendrier est une structure post-restauration et post-Canon de l'Ancien Testament.

 

Les conclusions de Robertson Smith, quant au 26 février, pourraient provenir de l'erreur selon laquelle le calendrier utilisé à Babylone aurait été constant alors qu'il devait en réalité changer avec l'équinoxe. Lui et Frazer ne voyaient pas toute la pleine signification de ce qu'ils examinaient, même si, ou peut-être parce que, Frazer traitait en réalité du meurtre du faux roi en Lous, qu'il assimilait à Tammuz lui-même, nécessitant ainsi l'association.

 

La datation du début de l'année en 229 AEC présentait un problème clair et difficile pour les Samaritains. L'équinoxe avait reculé au fil du temps et ne se trouvait plus au point de démarcation du 25 mars, là où les Perses et leurs états vassaux l'avaient observé pendant les cent ans précédents. Cela incluait les Samaritains. Cette distinction n'était pas liée au problème du Nouvel An post-équinoxe, qui était lui-même probablement lié au problème antérieur de Jéroboam.

 

Que s'est-il passé en 229 AEC ? Pourquoi cela aurait-il pu être important ? Robertson Smith pense que les Macédoniens ont commencé Xanthicus le 26 février 229. Ceci semble être basé sur la supposition que les Babyloniens avaient le même calendrier qu'ils avaient toujours eu, mais il se peut que cela ne soit pas du tout le cas.

 

En 229 AEC, la conjonction de la Nouvelle Lune, qui est aussi la manière pour les Grecs de déterminer la lune, n'était pas le 26 février, mais le 24 février, à 21h58 à Babylone, et environ vingt minutes plus tôt à Jérusalem. Par conséquent, la Nouvelle Lune aurait été observée par toutes les nations le 25 février 229, à partir de la soirée du 24 février.

 

L'équinoxe a eu lieu le 24 mars à 17h01 en 229 AEC. Le coucher du soleil était à 18h14, heure de Babylone, et environ une vingtaine de minutes plus tôt, soit à 17h55 à Jérusalem. C'était le principal indice et la véritable raison du changement. Les Samaritains n'auraient pas accepté, et n'acceptent toujours pas, les changements de l'équinoxe. Ils considèrent le 25 mars comme l'équinoxe, et l'ont toujours considéré comme tel, c'est ce qu'ils affirment, même à ce jour. Ils ne commencent le mois qu’à la Nouvelle Lune qui tombe après la date fixée du 25 mars. Or, en 229 AEC, la Nouvelle Lune, en mars, était le 25 mars à 00h01 du matin, apparaissant ainsi à la soirée de l'équinoxe, selon leur détermination, et avant le jour lui-même. Par conséquent, les Samaritains auraient, et ont effectivement, transféré la Nouvelle Lune à la Nouvelle Lune suivante, celle du 23 avril à 21h42. lls se sont donc retrouvés dans la position absurde de célébrer le Nouvel An à une date incroyablement tardive du 24 avril, et la Pâque les 14 et 15 Nisan aussi tard que le 8 mai 229 AEC.

 

Il est probable que ce soit la véritable raison des changements. Les Babyloniens commençaient leur année à partir de Tishri, mais ils se rapportaient toujours aux dates autour de l'équinoxe. Le fait est que, cette année-là, Xanthicus était un mois plus tôt que Nisanu et le Premier mois samaritain. Nous verrons aussi plus loin qu'il existe une autre possibilité. Le retard était peut-être en raison d'une certaine influence du refus de changer (modifier) les dates touchant le 25 mars. Le 25 mars est resté l'équinoxe déclaré jusqu'à la formulation du calendrier Julien et était la détermination concernant le festival d'Ishtar ou Easter/Pâques en Orient, et était apparemment associé au festival d'Attis. Le 25 mars est resté le Nouvel An parmi les Anglo-Saxons tout au long de leur existence et ce, dans toutes les régions de leur occupation, y compris aux États-Unis, jusqu'au milieu des années 1700 de l'ère actuelle. Nous pourrions faire une digression sur la question de la datation Julienne et Grégorienne, mais les déterminations astronomiques de l'équinoxe du 25 mars montrent toujours cette fenêtre de temps.

 

Il convient donc d'examiner plus en détails l'ensemble des prémisses du calendrier et les déterminations de W. Robertson Smith. Il ressort des détails dont nous disposons que les calendriers babylonien et samaritain différaient d'un mois, cette année-là. Le placement de l'équinoxe et des Nouvelles Lunes explique pourquoi il en était ainsi lorsque c’est comparé au système samaritain. Le système babylonien se serait simplement ajusté, et on considère que cela s'est effectivement produit, car les mois juifs, grecs et babyloniens ont coïncidé après cette date, Xanthicus coïncidant avec Nisanu et Abib, et ce jusqu'à la fin de la période du Temple en l'an 70 AEC.

 

Le système d’ajustement des mois selon l'équinoxe était apparemment un événement normal au fil des siècles jusqu’au XXe siècle. Pour une raison inconnue, les Samaritains sont restés figés dans le temps et, depuis lors, ils ont déterminé leur Nouvelle Lune du Premier mois après le 25 mars, en tant qu'un équinoxe fixe. En pratique, cela signifie que la plupart du temps, d'année en année, ils ont célébré leur Fête au Huitième mois du calendrier juif et gréco-babylonien des siècles précédents. Désormais, ils s’éloignaient progressivement vers une non-conformité quasi totale. D’après nos études précédentes, nous voyons que c'était la raison pour laquelle Jéroboam a été châtié (cf. Jéroboam et le Calendrier Hillel (No. 191)). Le figement de l'équinoxe a amplifié cette erreur.

 

Si le système samaritain n'était pas conforme à celui des Babyloniens et était lui-même une aberration, alors il était en vigueur tel que décrit et cette année de 229 était très éloignée [de la norme]. Si W. Robertson Smith avait raison et que la royauté macédonienne était en avance d’un mois dans son calendrier en 229, nous avons alors trois systèmes erronés cette année-là. Cependant, il est possible que ses calculs soient basés sur les prémisses d'un calendrier babylonien constant. Le calendrier babylonien de cette année-là pourrait bien avoir été un mois plus tard que ce que l'on pensait et en accord avec le samaritain. C'est-à-dire qu'il aurait été basé sur le déplacement de l'équinoxe antérieur au 25 mars, et qui avait été calculé et reconnu par les Grecs mais n’avait pas été mis en œuvre par le sacerdoce babylonien.

 

Cette erreur a plus tard été reconnue et corrigée par les Babyloniens sous influence macédonienne, et aussi par les Juifs sous la même influence. Pour une raison inconnue, cette connaissance a été ignorée par les Samaritains, qui ont préservé leur calendrier original, basé sur un équinoxe au 25 mars et une Nouvelle Lune déterminée après cette date. Il se pourrait bien que la déviation se soit produite à partir de cette année 229 AEC, car les Macédoniens ont correctement calculé l'équinoxe changeant.

 

Ce n'est pas une mince affaire dans la détermination du Calendrier ancien correct.

 

L'Autre Possibilité

Il existe une autre alternative dans ce flux des trois systèmes différents si nous prenons Robertson Smith au pied de la lettre.

 

En effet, si le calendrier macédonien était un mois plus tôt, le 26 février 229, soit plus d'un jour après la conjonction qu'ils ont observée, alors nous sommes en présence de la rencontre de deux systèmes païens, et 229 est alors une année charnière. Nous avons alors trois calendriers en vigueur, et les Samaritains sont en retard en raison de leur Nouvelle Lune post-25 mars. Si Xanthicus était un mois plus tôt jusqu'en 229 AEC et que le mois macédonien de Lous était, en effet, le même que Tammuz ou Dummuzi, et que les sacrifices sont en fait identiques, comme Frazer le présume, alors nous sommes en présence d'un calendrier païen précoce. Ce calendrier est probablement celui qui a été apporté en Chine. Il se peut même qu'il ait affecté les Arabes jusqu'au système païen post-chrétien, affectant également leurs calculs et leur vision du Ramadan par rapport au message de Qasim (incorrectement appelé Mouhammad).

 

Il s'ensuit que ce calendrier a été synchronisé pendant la domination macédonienne de l'Asie mineure et par la suite pendant sa période d'hellénisation. Les seuls à ne pas s'être mis au pas ont été les Samaritains, qui se sont tenus à cette aberration d'une Nouvelle Lune postérieure au 25 mars. Cela ne semble pas avoir été le cas avec les Babyloniens, à moins que nous ne soyons totalement trompés quant à leur calendrier original. Les autres déviations auraient été le système païen, qui semble également avoir été maintenu en Chine et chez certaines tribus du Moyen-Orient.

 

Le calendrier samaritain est le seul candidat connu pour être le successeur du calendrier de Jéroboam, avec sa Nouvelle Lune post-équinoxe. Dans l'un ou l'autre cas ci-dessus, les implications pour les calendriers macédonien et babylonien sont cependant stupéfiantes.

 

Le fait est que Christ, les Apôtres et l'Église primitive n'avaient aucun problème avec le Calendrier de la période du Temple. Ils ont suivi ses dates tout au long de la période de l'Église primitive, avant et après la destruction de Jérusalem. Ils ont complètement ignoré le calendrier juif postérieur de l’an 358 EC, établi par Hillel II. C'est de loin l'argument le plus convaincant pour considérer que le calendrier du Temple était correct.

 

Introduction des Intercalations Babyloniennes au Calendrier du Temple

Après la chute du Temple en l’an 70 EC, les Pharisiens étaient devenus la secte la plus puissante. Ils ont introduit leurs traditions et ont commencé à retarder les dates de la Nouvelle Lune par rapport à la conjonction, en utilisant un système d'observations et un contrôle de tout témoin qu'ils auraient pu employer. Ils ont commencé à allumer de faux signaux lumineux (balises) pour les Nouvelles Lunes, alors que les Samaritains et les Sadducéens s'étaient toujours accordés sur les conjonctions comme Nouvelles Lunes, et ces signaux étaient donc toujours corrects pour le Levant, à l'exception des païens qui travaillaient sur le croissant représentant les cornes du Dieu Lune.

 

Les Pharisiens sont devenus le système Rabbinique au fil du temps, et leur calendrier n'a jamais été accepté par aucune des Églises Chrétiennes où que ce soit, car il était arbitraire et totalement incompatible avec le Calendrier du Temple.

 

Les Églises Chrétiennes ont toujours fonctionné selon la Conjonction de la Nouvelle Lune depuis l'époque du Christ, et les Églises de Dieu ont respecté les fêtes bibliques conformément au Calendrier du Temple basé sur les conjonctions.

 

Au cours de ces premiers siècles AEC, les Babyloniens ont développé un système d'intercalations fixes remontant peut-être au VIIe siècle AEC. Les intercalations étaient fixes et différaient du Calendrier du Temple, tombant en retard d'un mois au moins six fois par cycle de dix-neuf ans. Leur calendrier fut adopté par les idolâtres païens de Baal (Seigneur) ou Hubal (Le Seigneur) à Becca et déterminé par la sous-tribu des Bani Kinana des Qureysh qui y étaient localisés. Ce système fut maintenu jusqu'à la chute de Becca aux mains des Musulmans (vers l’an 628 EC).

 

Les Juifs s'étaient irrémédiablement enlisés dans les observations, ajournant le calendrier. Ils furent poussés en Arabie et devinrent une puissance dominante des Arabes sous les Himyarites (voir Commentaire sur le Coran Al Hijr (Q015)). En l'an 344 EC, deux Rabbins de Babylone vinrent auprès du Grand Rabbin Hillel II à la cour en exil. Au cours des 14 années suivantes, les ajournements furent introduits dans le Calendrier Babylonien et un nouveau et faux calendrier basé sur le système Babylonien fut publié comme le Nouveau Calendrier Juif par Hillel II, rendu public en l’an 358 EC.

 

Ce calendrier fut universellement rejeté par le Christianisme et ne fut jamais accepté avant que les Églises de Dieu n'adoptent le Calendrier d'Hillel au milieu du XXe siècle sous le faux prophète Herbert Armstrong, au sein de l’église Radio Church of God, devenue plus tard The Worldwide Church of God et ses ramifications ultérieures. Il y avait quelques problèmes dans le Christianisme qui rend un culte d’adoration le dimanche, mais ils furent résolus à partir des nominations faites après Nicée en l’an 325 EC, comme nous le verrons ci-dessous. Les Sabbatariens n'ont jamais eu de problème à suivre le Christ et les Apôtres au cours des 1900 années précédentes concernant le calcul du Dîner du Seigneur lors de la Pâque.

 

Les Problèmes avec Nisan dans le Christianisme

Le Concile de Nicée a adopté une formule pour la détermination du mois de Pâque ou Nisan. Le système romain suivait une séquence de détermination qui était basée sur un système de calcul qui différait de l'Orient et reposait sur un cycle de quatre-vingt-deux ans plutôt que sur le cycle de dix-neuf ans observé en Syrie et en Orient.

 

Les Chrétiens britanniques auraient apparemment aussi utilisé ce système (selon Krusch, cf. Cath. Encyc., art. ‘Easter’, Vol. V, p. 229). Ceux de Gaule avaient adopté un cycle de Victorius de cinq cent trente-deux ans (ibid.). À partir de Nicée, on a donné la charge du calendrier aux Alexandrins, mais Rome n'est pas toujours resté en phase dû à leur long cycle, qu'ils attribuent aussi aux Bretons (et probablement à tort, pour éviter d'être taxé de Quartodécimans ; cf. Joseph Schmid Die Osterfestberechnung auf den britischen Inseln, 1904, cf. Cath. Encyc., ibid. ; cf. le document Les Disputes Quartodécimanes (No. 277)).

 

Après Nicée, ils ont été en décalage par rapport à Alexandrie sur la question de Easter/Pâques dans les années 326, 330, 333, 340, 341 et 343. Les Romains se distinguaient également des Grecs dans l'observance d’Easter/Pâques. Ils ne célébraient pas Easter/Pâques le jour suivant, quand la pleine lune tombait le samedi. Le problème n'a pas été résolu avec l'Orient pendant quelques décennies. Le résultat de cette variation a affecté la simplicité de la détermination du mois de Nisan et donc la célébration de la Pâque ou l'observance postérieure du festival païen d’Easter/Pâques.

 

Le Schisme Orthodoxe/Catholique

Quand le schisme entre l'Orient et l'Occident s'est produit, l'Église d'Orient est retournée à l'observance de Nisan, telle que déterminée par les Juifs. Le seul problème était qu'entre le Concile de Nicée, le Concile de Constantinople et les Conciles postérieurs, les Juifs avaient adopté un autre calendrier sous le Rabbin Hillel II et ce, à partir de l’an 358 EC et qui a été modifié jusqu'au dixième siècle. Ainsi, l'Église orthodoxe, également gênée (entravée) par le calendrier Julien qu'elle utilisait toujours à des fins religieuses, a célébré en 1997 sa Pâques/Easter le 27 avril, tandis que les églises occidentales ont célébré la leur en mars ; celle-ci a commencé le dernier week-end de ce qui était les Pains sans Levain – selon le vrai Calendrier, tel qu'observé pendant la période du deuxième Temple. Ainsi, la farce rabbinique du calendrier de Hillel s'est donc immiscée dans les Églises Orthodoxes orientales. En conséquence, le Nouvel An est déterminé de manière incorrecte par plus de 100 millions de Chrétiens, aussi bien que par le système rabbinique qu'ils suivent aveuglément.

 

Le Nouvel An du Premier jour du Premier mois (1er Nisan) est un commandement de Dieu et doit être observé comme une ordonnance pour toujours. Il est simplement déterminé par la règle donnée ci-dessus et constitue une assemblée solennelle traitée de la même manière que les autres jours de Fêtes de Lévitique 23, avec une assemblée obligatoire pour le culte et la festivité.

 

 

 

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