Christian Churches of God

 

[F022]

 

 

 

Commentaire sur le Cantique des Cantiques :

Introduction et Partie 1

 

(Édition 4.0 19951021-19990607-20231229-20240214)

 

Chapitres 1-2

 

 

 

Christian Churches of God

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(Tr. 2010, 2020, rév. 2024)

 

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Commentaire sur le Cantique des Cantiques : Introduction et Partie 1 [F022]

 

 


Introduction

Ce document d'étude est un commentaire détaillé du Cantique des Cantiques utilisant les commentaires rabbiniques eux-mêmes pour isoler l'intention claire Messianique du Cantique. Cette histoire surprenante est un must [incontournable] pour tous ceux qui voudraient voir la possibilité de la conversion de Juda et mieux comprendre la nature de l'Église et sa relation avec le Messie.

 

Le Cantique des Cantiques est une allégorie des plus puissantes. La véritable intention du Cantique n'a pas été comprise. Cela se rapporte en particulier à la conversion d'Israël et de Juda. Il est essentiellement écrit sous forme d’allégorie et n'était destiné à être compris que dans les derniers jours. Les cinq chants (cantiques) du Cantique ont longtemps été considérés comme les plus sacrés par les autorités rabbiniques. Nous verrons à quel point leur compréhension est proche de la vérité. Ils ne font tout simplement pas le saut. Ce document d’étude tente de relier le Cantique au Nouveau Testament afin de permettre à toute personne ayant une connaissance du Judaïsme de faire le saut beaucoup plus facilement. Le but est de les aider à comprendre l'importance Messianique du Cantique des Cantiques, car le livre d'Esther a eu un énorme apport Messianique comme nous l’avons vu. Lorsque nous démêlons le livre d'Esther et Proverbes 31 comme nous l'avons fait ainsi que le Cantique des Cantiques, nous voyons à partir de l'Ancien Testament qu'ils ont compris ce qui se passait dans les prophéties Messianiques. Ils ont compris ce que disait le Nouveau Testament. Le Nouveau Testament ne fait que renforcer l’Ancien, il ne le remplace pas.

 

La répétition du nom au génitif exprime le superlatif, par exemple très saint (Exode 29:37 ; lit. saint des saints. Le naos, ou saint des saints en tant que le Temple de Dieu, est en fait l'Église en tant qu’élue dans le Nouveau Testament (1Corinthiens 3:16-17)). Ceci est considéré comme le plus beau des Cantiques composés par Salomon (cf. 1Rois 5:12) (Metsudath David). Les rabbins ont interprété cette phrase comme un cantique double dans lequel le parallélisme est largement utilisé. R. Simon a dit qu'il est double et redupliqué, contenant la louange d'Israël à Dieu et la louange à la sainteté de Dieu. Ce point de vue, comme nous le verrons, n'est qu'une partie de l'histoire. La Soncino traite de l'approche de Malbim du Cantique des Cantiques et de l'allégorie qu’il implique. Malbim rejette totalement l'approche de Rachi du Cantique, ce que la Soncino note comme étant partagé par la plupart des exégètes, bien qu’ils diffèrent dans les détails (voir Ibn Ezra, Akedath Yitschak et Metsudath). Malbim rejette leur interprétation selon laquelle il s'agit d'une parabole d'une histoire d'amour, symbolisant l'amour entre le Seigneur et Son peuple Israël.

 

L’interprétation de Malbim ajoute un commentaire intéressant à l'histoire. La Soncino cite cet extrait de son introduction et de son épilogue. Ce n'est pas seulement un poème d'amour. À un moment donné, ils allaient la retirer de la Bible parce que les gens la chantaient dans les salons et les tavernes et le transformaient en une chanson grivoise. Mais c'est l'histoire de l'Église et du Messie, et elle s’étend ensuite à la nation d'Israël. C'est pourquoi les autorités juives ne peuvent pas la comprendre, parce que pour comprendre le Cantique des Cantiques, nous devons comprendre la relation entre le Messie et son église. Nous devons comprendre l'histoire de l'église après la mort du Messie et après la dispersion de Juda afin de comprendre pleinement le Cantique des Cantiques. Il s'agit d'une prophétie qui se rapporte aux chapitres 2 et 3 de l’Apocalypse. Regardons ce que dit Malbim : 

Et il prononça sa parabole et dit :

Parmi les nombreuses femmes de Salomon, son âme s’attacha à la seule femme bien-aimée, fiancée à un berger dans le pâturage. Et cette bien-aimée fut prise du sein de son berger bien-aimée pour être amenée au Roi Salomon, dans son palais royal, et il plaça la couronne royale sur sa tête et lui fit des cadeaux royaux.

 

C'est en fait la même histoire qu’Esther. Si l’on se rappelle bien, Esther a été prise de la maison de Mardochée et placée devant le roi pour l’épouser. 

Il nomma également les filles de Jérusalem comme gardiennes, et elles l'entouraient, surveillant ses pas, de peur qu'elle ne fuie au pâturage, chez son bien-aimé, mais les gardiennes l’ont surveillée en vain, car son cœur n'était pas attiré par tous les luxes de Salomon, son âme méprisait son amour, rejetait la nourriture du roi et le vin de ses banquets, car son âme désirait ardemment le Prince de sa jeunesse qui faisait paître ses brebis au milieu des lis. Lui, aussi, se rappelait l'amour de ses jours nuptiaux. Chaque jour, il se rendait devant la cour du harem, où sa fiancée était retenue en captivité, regardant par la fenêtre, conversant avec elle derrière les murs, et elle lui déversait son cœur en le suppliant de la sauver de sa prison. Ils ont donc conçu des signes. Il fit des signes pour lui indiquer comment fuir et comment le trouver sur les montagnes lointaines. Et, en effet, elle a fui à plusieurs reprises du palais du roi vers le pâturage où il campait. Et chaque fois, les filles de Jérusalem, ses gardes, la poursuivaient et la ramenaient contre son gré dans les chambres de Salomon, jusqu'à la fin des jours, elle ceignit ses reins, cassa les portes en cuivre, coupa les verrous, ouvrit les fers, et s'enfuit avec une main forte, parfumée de myrrhe et d'encens, vers son bien-aimé la gazelle sur les montagnes d’épices.

 

Il s’agit de l'Église et du Christ. 

C’est le corps de la parabole et ce qui suit est son interprétation : 

La plus belle des femmes, que Salomon aima et amena à son palais est son âme spirituelle Divine, qui est descendue d'en haut pour habiter dans la maison de Salomon dans les royaumes inférieurs, tout comme ‘l’Éternel veut habiter dans les ténèbres’. Or, l'amant berger à qui elle était fiancée était le Très Haut Amant, Qui dirige l'armée, Qui habite dans les cieux les plus élevés et vit en Araboth - et le roi l'emprisonnant dans ses palais et la séduit à son amour symbolise le désir physique accablant qui domine dans le corps pour régner sur l'esprit, de confiner l’esprit saint par une alliance d'amour pour la chair ; il s’efforce d’attirer l'âme divine avec d'autres jeunes filles, ses compagnes (à savoir les pouvoirs de l'esprit) à sa volonté, aussi pour conquérir ‘la reine avec lui dans la maison,’ pour être son consort et sa compagne pour combler ses désirs et ses aspirations, tant dans l'accomplissement du royaume que dans l'acquisition de richesses et de biens et dans toutes les délices de Salomon.

 

Les rabbins en comprennent une partie, mais pas la totalité. Il ne s’agit pas seulement du physique, c'est l'esprit charnel qui est en inimitié envers Dieu. Le chef ou le capitaine de l'Armée des cieux était Jésus-Christ. Il était le capitaine de l'armée de l’Éternel qui parla à Josué à Jéricho et lui a dit : ‘ôte tes souliers de tes pieds car le lieu sur lequel tu te tiens est saint’. Ce sont exactement les mêmes mots que l'ange de Dieu a prononcés à Moïse quand il lui donna la loi. Ainsi, les rabbins sont donc là mais ils n'ont pas franchi le pas. 

Or, la nomination des filles de Jérusalem, en tant que gardiennes, symbolise les pouvoirs physiques qui l'entourent et la confinent, de peur qu’elle ne se retire du monde physique et ne se débarrasse de ses chaussures physiques à ses pieds, et de peur qu’elle ne lève les ailes pour voler sur des ailes de pureté et de sainteté vers la spiritualité, vers son Amant au ciel. Et les paraboles concernent l'amour de la jeune fille pour le berger, le prince de sa jeunesse, lui, ‘comme un époux qui met un diadème sacerdotal,’

 

Il n'y a qu'un seul époux qui porte un diadème sacerdotal et c’est le Messie, Jésus-Christ (Ps. 45 ; 110). Ces rabbins parlent d'un livre de l’Ancien Testament. Ces gens rejettent Jésus-Christ, mais le langage est incontestablement Messianique. 

elle, ‘comme une fiancée qui se pare de bijoux.’ L'intention est que l'âme de Salomon méprisait les désirs et les convoitises physiques, et ne s'est pas souillée pour s’égarer après le pouvoir qui domine le corps, les tentations et les désirs de ses actes. Au contraire, à tout moment, elle s’est éveillée avec un puissant désir pour son Amant, Dieu, son sort légitime, et elle s'est fortifiée avec l'étude et l'action pour aller dans Ses voies et s'attacher à Lui. 

Maintenant, l'intention de la parabole, c'est que l'amant lui a envoyé son message derrière le mur et la porte, à travers les fenêtres et les treillis, ce qui signifie que le Très-Haut Amant désirait ardemment répandre sur elle Son esprit saint, pour lui permettre de Le comprendre pleinement.

 

Oui, c'est vrai que Dieu a longtemps ardemment désiré répandre Son Esprit Saint sur Israël, mais la seule façon d’y parvenir était à travers le sacrifice Messianique de rédemption. Le reste de l'Ancien Testament est très clair, en particulier d’Ésaïe 53, que le sacrifice du Messie était important pour préparer Israël afin que l’Esprit Saint puisse être versé. Donc, avant que le Cantique des Cantiques n’ait pu se produire et que l’Esprit Saint soit donné aux humains, Ésaïe 53 devait se produire et donc Christ devait être exécuté. Les Rabbins comprenaient donc cela tout en niant que le Messie était là et en niant que Jésus-Christ était le Messie, même s'il a été exécuté. Toutes les choses qui sont des conditions préalables pour que le Cantique des Cantiques puisse se produire et que l’Esprit Saint puisse être déversé sur le peuple de Dieu se sont déjà produites en Jésus-Christ. Pourtant, les rabbins l'ont rejeté. 

Lui, par conséquent, a envoyé le message de Sa providence à travers le mur, la barrière physique entre elle et le saint des saints, en la regardant à travers les fenêtres et les treillis de l'âme pour l’élever de la vallée de et [sic] des fosses à chaux à la sainteté et à l'esprit saint et pour la retirer de ‘la vallée du trouble vers une porte d'espoir.’

 

La barrière physique entre le saint des saints était un voile de rideau, qui a été déchiré en deux par Jésus-Christ. Tout le langage des rabbins reflète ici les symboles des évangiles. 

La parabole de ses nombreuses fuites du palais du roi vers son amant dans la forêt, symbolise le fait que grâce à l'aspiration et l’effort de l'âme de Salomon, son désir et sa préparation pour être dévouée à Dieu, l'esprit reposait sur elle, et elle se cramponnait à la gloire de la sainteté, accomplissant la prophétie ; en effet, Dieu lui a parlé à de nombreuses reprises. Quand elle s'enfuyait du palais de Salomon, c'est-à-dire quand elle s’est dépouillée de son être physique,  

 

C'est exactement ce qui arrive à l'individu lors du baptême et c'est par le baptême que nous mettons à mort le vieil homme. Nous nous dépouillons de notre être physique et entrons dans une relation avec Dieu par l'Esprit Saint. Ils ont compris ce qui devait arriver. Quand les autorités rabbiniques ont écrit cela, Christ était déjà mort. 

et la nuée et l'épaisse obscurité s’éloignèrent d’elle, elle prit ses distances avec l'amour du roi.  

Cela est décrit comme les ombres fuyant, faisant allusion au désir physique, et elle demeurant isolée avec la grande lumière et la gloire de son Amant qui brillait sur elle. 

La parabole des filles de Jérusalem la poursuivant à chaque fois qu’elle s’enfuyait et la ramenant au palais du roi, symbolise le fait que les liens du corps n’étaient pas encore complètement dissous.

 

En outre, cela est également en rapport avec la loi. Cela concerne le physique et le spirituel avec l'Église. 

Par conséquent, cette union fut de courte durée, car après que l'esprit divin se soit posé sur lui, les pouvoirs physiques revinrent pour s’éveiller, et mettre fin à cette union, et Dieu quitta quand il eut fini de parler à Salomon. Puis l'âme de Salomon revint pour être emprisonnée sous la serrure de son être physique comme au début. À la fin des jours, elle quitte le palais de Salomon par la force et n’y retourne plus jamais, mais s'attache à son bien-aimé qui la lui livre pour toujours. Cela représente la fin de Salomon. Alors, les liens sont rompus et les attaches disparaissent, le piège est brisé, et son âme s'enfuit vers son Dieu, le mari de sa jeunesse, ‘et la poussière retourne à la terre, et l'esprit retourne à Dieu Qui l'a donné,’ et elle s'attache au lien de la vie dans le Paradis éternel.

 

On voit bien l’enfermement rabbinique de ce texte. Il faut considérer Salomon, le spirituel et le physique, et ils ne font pas le saut qui consiste à considérer Juda comme la royauté sous Salomon, l'aspect physique de Juda. Tout ce qui se rapporte à l'Ancien Testament était lié sur un plan physique et les Juifs, même encore aujourd'hui, mettent tout en relation sur un plan physique. Ils ne comprennent pas la nature spirituelle de l'Église. L'Église elle-même est alors libérée. Ici, il semble qu’il s’agit tout simplement d’une bataille entre le spirituel et le physique, en rapport avec Salomon lui-même. Pourtant, dans les histoires que nous regardons, il y a Salomon d'un côté et le bien-aimé de l'autre. Nous considérons donc Juda et les aspects physiques de la loi d'une part et nous considérons le bien-aimé, qui est le Messie et l'Église d'autre part. La femme est l'Église, la nation, qui a été déchirée entre les aspects physiques du Judaïsme et la structure du Temple sous Salomon. On voit donc le Messie qui emmène littéralement l'Église dans le désert, hors des limites de sa propre captivité. Les autorités rabbiniques se refusent à tirer cette conclusion et ce, pour une bonne raison, parce que dès le moment où elles reconnaissent qu'il y a deux aspects en jeu, il y a deux personnes. Nous ne parlons pas seulement de l'âme de Salomon et de son esprit, le nephesh, qui est l'esprit de l'homme, qui ne peut de toute façon pas aller vers Dieu à moins que Salomon ne soit mort. Pour que les rabbins qui examinent l'Ecclésiaste puissent donner un sens à ce texte d'une manière non-Messianique, ceux-ci devaient alors commencer à parler de la doctrine de l'âme babylonienne. Ce texte ne peut avoir de sens que dans une structure biblique, étant donné que l'âme, quand on meurt, retourne à Dieu qui l'a donnée et qu’il n'y a pas d'existence après la mort. Il leur fallait alors introduire les mystères babyloniens et [la doctrine babylonienne de] l'âme dans le but de tenter de limiter le texte et de s’éloigner ou sortir d’une explication Messianique. En excluant les mystères babyloniens, il faut faire une distinction entre Salomon et le bien-aimé, et c'est probablement la distinction la plus importante entre ce que les rabbins tentent d'expliquer du Cantique des Cantiques et sa véritable signification.

 

L'explication de Malbim est astucieuse, intelligente et est peut-être la plus proche d’une explication Messianique que l’on trouve dans les commentaires judaïques. En général, la pleine signification du Cantique n'est pas comprise. La formulation de l'explication (à partir de la p. 37) est significative. 

... son récit allégorique selon son sens simple incarne ce qui arrive à la jeune fille sainte, l'âme du Roi Salomon, et son dialogue avec son Bien-aimé dans le ciel à cinq reprises alors qu'elle sortait du donjon et lui retirait les vêtements de sa captivité, et qu’elle entrait dans la cour intérieure du Roi dans la beauté de la sainteté. Voilà le récit, et voilà l'allégorie, et voilà l'explication simple.

 

L’un des problèmes des traditions rabbiniques, c'est que la relation du Cantique aux concepts du nephesh ou de l'âme (montrant ici l'influence babylonienne) provient de l'incapacité à relier le texte au Messie en tant que le Bien-aimé et à l'Église en tant que la jeune fille sainte.

 

Les aspects des éléments du nephesh impliqués dans cinq aspects sont pertinents pour les douze éléments de l’être juste (vertueux) complet. Le concept de justice et de l'Esprit Saint se rapporte aux concepts de cinq et douze. Tout le calendrier en entier est centré sur ce concept et sur les paraboles des cinq pains et des deux poissons, du ravitaillement des cinq mille hommes, de la façon dont les pains ont été ramassés. Les documents d’étude menant à la Pâque étaient axés sur la compréhension du texte de Matthieu, sur la question de savoir si les cinq pains et les deux poissons étaient utilisés pour nourrir les cinq mille personnes ; sur la façon de remplir les paniers, sur la façon dont ils ont été ramassés, sur la façon dont les pains ont été développés et ensuite divisés, et sur la compréhension de chacun des paniers. Elle se rapporte à l'Esprit Saint et aux éléments de sept et cinq qui forment les douze éléments. Aussi l'année sainte, celle du calendrier sacré, est également divisée de la même manière. L'être humain, une fois converti, semble être composé de douze éléments en deux aspects de sept et cinq. Ils semblent être liés aux paraboles du ravitaillement de la multitude par Christ et en constituent la base. Le symbolisme est essentiellement dérivé du Cantique des Cantiques. Le premier élément cependant est la relation en général de Christ et de l'Église, qui est composée de cinq cantiques du Cantique des Cantiques, même s'il existe sept Églises relatées dans l'Apocalypse.

 

Le fait qu'il y ait cinq divisions du Cantique et cinq divisions de la femme, qui est l'Église, et non pas sept, est dû au fait que deux des Églises n’entrent pas dans le Royaume de Dieu. Les Églises de Sardes et de Laodicée n’entrent pas dans le Royaume de Dieu. Seuls quelques individus de ces deux Églises-là y entrent.

 

La division du Cantique en cinq parties raconte comment la jeune fille s’enfuit de la chambre du roi à cinq reprises dans le désert. L'église dans le désert se déroule en cinq étapes distinctes. Les quatre premières fois, elle est renvoyée du désert au palais du roi. La cinquième fois, elle se rend dans le désert et y reste avec son bien-aimé, pour ne jamais revenir. Pourquoi ? La réponse est que le Messie arrive et que la dernière Église, le dernier groupe d’élus, est unie au Messie. Malbim considère que cela représente les quatre fois que Dieu est apparu à Salomon. Les interprétations de Malbim concernant Salomon et l'âme à partir de ce point sont considérées comme incorrectes. Il est vrai que Dieu, à travers l'Ange de Jéhovah est apparu à quatre reprises. Dieu ou elohim, en tant que l'Ange est apparu cinq fois à Salomon comme à Juda, mais le système judaïque a été attiré par l'Église depuis deux mille ans, dans chacun de ses sept éléments. Les Églises de Sardes et de Laodicée n’ont pas du tout réussi à convaincre Juda. Mais Juda sera converti dans les derniers jours et Juda sera restauré avant Israël et la maison de David que nous sommes et avant Jérusalem, de sorte que personne ne puisse s’exalter contre Juda. Regardez Zacharie à partir du chapitre 11 jusqu’au chapitre 12 ; nous verrons que cette séquence se produit. La véritable relation, à savoir, celle du Seigneur et de Son peuple, qui est la vue de la plupart des autorités rabbiniques, est transférée à l'Église. Cela dépend de qui est le peuple de Dieu pendant cette phase. Quand Christ a ordonné les soixante-dix, il a transféré l'autorité de Juda (sous le Sanhédrin) à l'Église (sous le conseil des soixante-dix). Les deux étaient le conseil des soixante-dix, mais quand Christ a ordonné ces anciens, il a transféré l'autorité de Juda à l'Église et a retiré toute autorité à Juda, y compris le calendrier. Au cours de la même décennie que le concile de Nicée, Juda a changé le calendrier. Le concile de Nicée a changé la Divinité en Trinité et Juda, sous le Rabbin Hillel II, a changé le calendrier, mais n'avait aucune autorité. Le cercle intérieur des élus est considéré dans une structure d’Églises. La congrégation extérieure est la maison entière d'Israël. Si vous vous souvenez, lorsque nous avons étudié la signification de la Vision d’Ézéchiel, nous avons examiné la signification des chérubins dans les visions et les quatre chérubins étaient situés comme roues dans [des] roues. La vie des créatures était dans les roues. Les autorités rabbiniques voient donc la signification, mais n’en comprennent pas la complexité, car elles ont rejeté l'Église. La structure du Cantique ajoute de la lumière à cette question complexe.

 

L’un des problèmes des Églises de Dieu est qu’au cours des derniers siècles, les Églises se sont considérées comme distinctes de la nation d'Israël, alors qu’elles ne le sont pas. Au XXe siècle, elles n’ont élaboré aucun message clair à adresser à la nation d'Israël parce que l’église s’est séparée en tant que groupe élitiste. Elles doivent être capables de communiquer à la roue extérieure. L’une est dans l'autre, elle n'est pas séparée ou divorcée de l'autre. Il ne s’agit pas de deux roues séparées. Il s'agit d'une roue dans une roue. Elles doivent guider et fournir des conseils et un leadership à l’autre roue parce que Dieu va s’occuper de tout et que notre incapacité à préparer et à traiter avec la roue extérieure signifie que l’Église se contente de s’occuper d’elle-même.

 

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Cantique des Cantiques Chapitres 1-2

 

Chapitre 1

1 Cantique des cantiques, de Salomon. 2 Qu’il me baise des baisers de sa bouche ! Car ton amour vaut mieux que le vin, 3 tes parfums ont une odeur suave ; ton nom est un parfum qui se répand ; c’est pourquoi les jeunes filles t’aiment. 4 Entraîne-moi après toi ! Nous courrons ! Le roi m’introduit dans ses appartements …  Nous nous égaierons, nous nous réjouirons à cause de toi ; nous célébrerons ton amour plus que le vin. C’est avec raison que l’on t’aime. 5 Je suis noire, mais je suis belle, filles de Jérusalem, comme les tentes de Kédar, comme les pavillons de Salomon. 6 Ne prenez pas garde à mon teint noir : C’est le soleil qui m’a brûlée. Les fils de ma mère se sont irrités contre moi, ils m’ont faite gardienne des vignes. Ma vigne, à moi, je ne l’ai pas gardée. 7 Dis-moi, ô toi que mon cœur aime, où tu fais paître tes brebis, où tu les fais reposer à midi ; car pourquoi serais-je comme une égarée près des troupeaux de tes compagnons ? —  8 Si tu ne le sais pas, ô la plus belle des femmes, sors sur les traces des brebis, et fais paître tes chevreaux près des demeures des bergers. —  9 À ma jument qu’on attelle aux chars de Pharaon je te compare, ô mon amie. 10 Tes joues sont belles au milieu des colliers, ton cou est beau au milieu des rangées de perles. 11 Nous te ferons des colliers d’or, avec des points d’argent. — 12 Tandis que le roi est dans son entourage, mon nard exhale son parfum. 13 Mon bien-aimé est pour moi un bouquet de myrrhe, qui repose entre mes seins. 14 Mon bien-aimé est pour moi une grappe de troène des vignes d’En-Guédi. —  15 Que tu es belle, mon amie, que tu es belle ! Tes yeux sont des colombes. —  16 Que tu es beau, mon bien-aimé, que tu es aimable ! Notre lit, c’est la verdure. —  17 Les solives de nos maisons sont des cèdres, Nos lambris sont des cyprès. — 

 

Objet du chapitre 1

Du Chapitre 1 au Chapitre 2:7  

Le premier cantique commence par Qu'il m’embrasse des baisers de sa bouche, et se termine avec Je vous en conjure, Ô filles de Jérusalem ... De ne pas vous réveiller (2:7)

 

vv. 1-2 La [Bible version] RSV traduit Qu'il m’embrasse comme Ô que tu m’embrasses. L'interprétation est différente selon qu’il s’agit de la déclaration de la Sulamithe sur son amant absent ou de celle des filles de Jérusalem sur Salomon. La distinction est importante. Le texte est récité allégoriquement par Israël en exil, après que la Shekinah les ait quittés, et ils languissent pour son retour. Après que l’Esprit Saint ait quitté Israël, le texte est ensuite récité par eux en Israël et ils languissent pour le retour de la Shekinah. C'est le symbolisme qui est mis en avant ici. Dieu et Israël sont symbolisés par une épouse et un époux, qui s'embrassent sur la bouche (Rashi). L’elohim, compris ici comme l'époux, est compris à partir du Nouveau Testament comme étant l'elohim subalterne de Psaume 45:6-7, Hébreux 1:8-9. Cet elohim est le Messie. Ainsi, la relation n'est pas entièrement comprise par les autorités rabbiniques.

 

Car ton amour (Héb. Dodim signifiant aussi caresses et manifestations d'amour ; Ibn Ezra) est meilleur que le vin. C’est un idiome hébreu d’appeler tout banquet de plaisir et de joie par le nom de vin (cf. Esther 7:2 ; Ésa. 24:9) (Rashi). L’interprétation allégorique le renvoie à l’octroi de la Torah et au fait que Dieu parle directement à Israël (Rachi). Toutefois, nous savons que le Dieu qui a parlé au Sinaï, était l'Ange de l'Alliance ou de la Présence et qu'aucun homme n'a jamais vu Dieu (Jean 1:18 ; 1 Jean 4:12 ; 1 Tim. 6:16), ni entendu Sa voix (Jean 5:37) et que la loi a été livrée par les anges par l’entremise d'un médiateur (Gal. 3:19). Ainsi, les rabbins ne comprennent pas qu'ils ont affaire au Messie dans l'Ancien Testament en recevant la loi, lequel était Jésus-Christ dans le Nouveau.

 

Le Cantique des Cantiques contient des mots hébreux qui ne se retrouvent nulle part ailleurs dans la Bible. Le mot grec amour, agape, qui se réfère uniquement à l'amour de Dieu, n'est pas un mot grec. C’est une translittération du mot hébreu SHD 158 ‘ahab dans la forme féminine SHD 160 ‘ahabah qui apparaît dans le Cantique des Cantiques avec d'autres mots pour amour (SHD 157 ; ‘ahab ; SHD 1730 ; dowd comme un gage d'amour et même un oncle ; SHD 7474 ; ray'ah une associée féminine, d’où amour). Ahabah n'a rien à voir avec l'amour érotique sexuel lorsqu'il est utilisé en relation avec ces concepts (voir notamment Jér. 31:3). Ésaïe 63:9 montre que c'est ce mot qui s'applique à l'amour de Dieu à travers l'Ange de la Présence et de la rédemption d'Israël. Le mot pour amour ici est ahabah et c'est de là que les Grecs tirent leur mot agape. Agapè n'était pas un mot dans la langue grecque jusqu'à ce qu'ils traduisent la Bible hébraïque en grec dans la Septante (LXX). Ils ont développé le mot agape pour translittérer le mot hébreu ahabah parce que les Grecs n’avaient pas de mot pour désigner l'amour divin. Ils avaient l'amour érotique, éros, et ils avaient le mot pour l’amour filial, philadelphia, mais ils n’avaient pas de mot pour l'amour divin, agape. Ils ont donc dû translittérer le mot ahabah et c’est devenu le mot agape, puis ils ont essayé de dire aux élus ce que cela signifiait. En fait, la philosophie et la théologie grecques sont totalement déficientes, car toutes leurs idées philosophiques sont fondées sur l'amour érotique et filial et ils ne comprennent pas le concept d’amour agapè. C’est-à-dire, l'amour d'un supérieur envers un subordonné. Les idées philosophiques grecques sont que seul un semblable peut aimer un semblable, et seul un semblable peut se lier d'amitié avec un semblable, et seulement un semblable peut satisfaire un semblable, par conséquent, vous ne pouvez être réconcilié avec Dieu que par un sacrifice de Dieu. Ainsi, il fallait donc que Christ soit Dieu, comme Dieu, dans une Trinité pour nous réconcilier avec Dieu. C'est un concept grec et non pas un concept hébreu. Nous pouvions être réconciliés avec Dieu en hébreu par le sacrifice de colombes et de chèvres et de brebis et de bétail. Toute la structure était que le grand prêtre devait verser son propre sang dans le Nouveau Testament pour nous réconcilier avec Dieu. C'est un concept hébreu, selon lequel un supérieur peut être réconcilié avec un inférieur par un sacrifice intermédiaire. Une telle chose ne peut pas se produire dans la pensée philosophique grecque. La véritable raison pour laquelle les Grecs ont inventé la Trinité était en fait pour se placer eux-mêmes sur un pied d'égalité avec Dieu de telle sorte qu'ils n'étaient pas obligés à Lui obéir. Mais la structure est que leur compréhension est déficiente à cause que leurs mots d'emprunt qui sont impliqués ici sont en fait des mots d'emprunt hébreux translittérés. Il est très important que nous comprenions que le mot pour l’amour divin ici ne se rapporte à aucun concept grec et que les Grecs ne comprennent pas, théologiquement, le concept hébreu impliqué dans le sacrifice de Jésus-Christ, ni ne le pourront jamais au sein de leur structure philosophique. Ils doivent se séparer de la philosophie grecque, afin d'accepter la théologie hébraïque et être sauvés. La raison pour laquelle les Églises de Dieu ont été sabotées au XXe siècle était parce que les pseudo-théologiens grecs qui, entravés par l'épistémologie de Platon et la théologie grecque, ont complètement échoué à comprendre les livres tels que le Cantique des Cantiques et les sacrifices impliqués dans la théologie hébraïque ou du Nouveau Testament. Ils ne savaient tout simplement pas ce qu'ils faisaient.

Salomon est cité aux vv. 3, 9, 11 comme le roi à marier (cf. 1Rois 4:32).

 

v. 3 Le verbe est féminin bien que le sujet soit masculin. Ibn Ezra considère que le nom shemen peut être féminin bien que ce soit la seule occurrence de ce nom dans les Écritures. La forme féminine se rapporte plus correctement à l'Esprit Saint en tant que l'instrument de transmission de la Shekinah (qui est la manifestation de la présence de Dieu dans l'Esprit) à la jeune mariée. L’Esprit Saint communique la présence de Dieu, c'est pourquoi il est correctement compris au féminin. C'est pourquoi la sagesse est énumérée au féminin dans Proverbes 8:22. Ainsi, l’Esprit Saint est une capacité féminine et l'Église est féminine et épouse parce qu’elle développe une relation avec Dieu par l'Esprit Saint. Le nom est le nom du Messie. Les Philadelphiens de l'Apocalypse sont ceux des jeunes filles qui ne nient pas le nom (Apoc. 3:8), donné au Messie par Dieu. Les parfums [ou huiles] répandus sont considérés comme symboliques des miracles accomplis en Égypte. Le récit des miracles a attiré des gens d'autres nations (Metsudath David).

 

v. 4 [La version RSV suivant Metsudath David, Ibn Ezra, Kimchi et Ibn Ganach traduit nous trouverons] Rachi explique que le texte signifie J'ai entendu par tes messagers que tu as voulu m’entraîner. Je dis que nous courrons après toi pour être ta femme (Soncino). Le fait d’être amené dans les appartements privés du roi indique une prise par la force. Ibn Ezra interprète le texte comme signifiant Si même le roi m’emmenait dans son appartement privé, tout de même je me réjouirai et serai heureuse en toi (Soncino). Les chambres du roi sont distinctes de celles de l'amant de la Sulamithe.

 

L’expression ils t’aiment sincèrement ou à juste titre, est liée au mot hébreu qui signifie droiture, d'où l'expression ‘‘elles t'aiment avec droiture’’ (Rashi). Ibn Ezra rend le texte : Elles t'aiment, plus que le bon vin, (Soncino).

 

Le fait que la bien-aimée est une Sulamithe est d'une immense importance, et ce concept se rapporte également à celui des rois lorsque vous avez affaire à Élisée. Shulem ou Sunem se trouve à Issachar, près de Chesulloth, sur une pente raide/abrupte de Gilboa, aujourd’hui appelé Salem (Concordance de Young). Strong fait la différence entre Shulem et Sunem. Cependant, la signification est la même que Salem à savoir pacifique. Sunem signifie repos ou tranquillité. Par conséquent, le sens des deux termes a des connotations Messianiques. Ceci est le reflet de la prophétie du Messie, comme venant de la femme qui est la Sulamithe. La référence est déduite de 2Rois 4:11-37. Il n'y a aucun texte dans la Bible qui est là pour l’ornement, ou tout simplement pour l’habillage. Chaque texte dans la Bible a une signification en rapport avec l'histoire du Messie, au but de l'Église ou au plan de Dieu. 

2Rois 4:11-37 Élisée, étant revenu à Sunem, se retira dans la chambre haute et y coucha. 12 Il dit à Guéhazi, son serviteur : Appelle cette Sunamite. Guéhazi l’appela, et elle se présenta devant lui. 13 Et Élisée dit à Guéhazi : Dis-lui : Voici, tu nous as montré tout cet empressement ; que peut-on faire pour toi ? Faut-il parler pour toi au roi ou au chef de l’armée ?

 

C'est le symbolisme - rappelez-vous la Chute de Jéricho. Dieu a envoyé deux témoins à Jéricho et a parlé à Rahab la prostituée. Elle a été préservée intacte parce que les cordons rouges ont été placés sur sa fenêtre, symbolisant le sang de l'agneau de la Pâque. Elle et toute sa famille ont été sauvées grâce à leur loyauté envers les témoins et à leur attitude face à l'occupation d'Israël. La même situation se produit avec Élisée et Guéhazi. 

Elle répondit : J’habite au milieu de mon peuple. 14 Et il dit : Que faire pour elle ? Guéhazi répondit : Mais, elle n’a point de fils, et son mari est vieux. 15 Et il dit : Appelle-la. Guéhazi l’appela, et elle se présenta à la porte. 16 Élisée lui dit : A cette même époque, l’année prochaine, tu embrasseras un fils. Et elle dit : Non ! Mon seigneur, homme de Dieu, ne trompe pas ta servante ! 17 Cette femme devint enceinte, et elle enfanta un fils à la même époque, l’année suivante, comme Élisée lui avait dit. 18 L’enfant grandit. Et un jour qu’il était allé trouver son père vers les moissonneurs, 19 il dit à son père : Ma tête ! Ma tête ! Le père dit à son serviteur : Porte-le à sa mère. 20 Le serviteur l’emporta et l’amena à sa mère. Et l’enfant resta sur les genoux de sa mère jusqu’à midi, puis il mourut. 21 Elle monta, le coucha sur le lit de l’homme de Dieu, ferma la porte sur lui, et sortit. 22 Elle appela son mari, et dit : Envoie-moi, je te prie, un des serviteurs et une des ânesses ; je veux aller en hâte vers l’homme de Dieu, et je reviendrai. 23 Et il dit : Pourquoi veux-tu aller aujourd’hui vers lui ? Ce n’est ni nouvelle lune ni sabbat.

 

Les Nouvelles Lunes et les Sabbats étaient utilisés pour consulter les prophètes. Les Nouvelles Lunes, plus importantes que les Sabbats, étaient utilisées pour consulter les prophètes.

 

Elle répondit : Tout va bien. 24 Puis elle fit seller l’ânesse, et dit à son serviteur : Mène et pars ; ne m’arrête pas en route sans que je te le dise. 25 Elle partit donc et se rendit vers l’homme de Dieu sur la montagne du Carmel. L’homme de Dieu, l’ayant aperçue de loin, dit à Guéhazi, son serviteur : Voici cette Sunamite ! 26 Maintenant, cours donc à sa rencontre, et dis-lui : Te portes-tu bien ? Ton mari et ton enfant se portent-ils bien ? Elle répondit : Bien. 27 Et dès qu’elle fut arrivée auprès de l’homme de Dieu sur la montagne, elle embrassa ses pieds. Guéhazi s’approcha pour la repousser. Mais l’homme de Dieu dit : Laisse-la, car son âme est dans l’amertume, et l’Eternel me l’a caché et ne me l’a point fait connaître. 28 Alors elle dit : Ai-je demandé un fils à mon seigneur ? N’ai-je pas dit : Ne me trompe pas ? 29 Et Élisée dit à Guéhazi : Ceins tes reins, prends mon bâton dans ta main, et pars. Si tu rencontres quelqu’un, ne le salue pas ; et si quelqu’un te salue, ne lui réponds pas. Tu mettras mon bâton sur le visage de l’enfant. 30 La mère de l’enfant dit : L’Eternel est vivant et ton âme est vivante ! je ne te quitterai point. Et il se leva et la suivit. 31 Guéhazi les avait devancés, et il avait mis le bâton sur le visage de l’enfant ; mais il n’y eut ni voix ni signe d’attention. Il s’en retourna à la rencontre d’Élisée, et lui rapporta la chose, en disant : L’enfant ne s’est pas réveillé. 32 Lorsque Élisée arriva dans la maison, voici, l’enfant était mort, couché sur son lit. 33 Élisée entra et ferma la porte sur eux deux, et il pria l’Eternel. 34 Il monta, et se coucha sur l’enfant ; il mit sa bouche sur sa bouche, ses yeux sur ses yeux, ses mains sur ses mains, et il s’étendit sur lui. Et la chair de l’enfant se réchauffa. 35 Élisée s’éloigna, alla çà et là par la maison, puis remonta et s’étendit sur l’enfant. Et l’enfant éternua sept fois, et il ouvrit les yeux. 36 Élisée appela Guéhazi, et dit : Appelle cette Sunamite. Guéhazi l’appela, et elle vint vers Élisée, qui dit : Prends ton fils ! 37 Elle alla se jeter à ses pieds, et se prosterna contre terre. Et elle prit son fils, et sortit. (LSG) 

 

Cela concerne la conversion de l'Église de Juda et de Jérusalem. La Sulamithe a aidé les prophètes. Élisée lui a donné un enfant comme un don de Dieu à travers l'Esprit. Cet enfant a été donné pour représenter le Messie. Partant de Shulem ou de Salem, il a été donné à la femme mais il est mort. Il est mort par la connaissance et la puissance de Dieu, en occupant le lit des prophètes et dans le but de dominance, symbolisé par le bâton d'Élisée étant posé sur le visage de l'enfant. La disposition du visage est comme une image de l'instrument de Dieu. Le fait d’aller et de venir représentait la visite de l'Esprit pour ressusciter le Messie. Le Messie ressuscité a éternué sept fois. Cette séquence représente les anges des sept Églises et les sept Églises d'Apocalypse 2 et 3. L'ouverture des yeux de l'enfant et la prise de l'enfant est la même activité que le souper de noces de l'Agneau au retour du Messie à la fin de la dernière phase des sept Églises.

 

C’est au cours des derniers jours que l'enfant est retourné à la Sulamithe. L'enfant est renvoyé à Jérusalem afin de prendre sa position en tant que Messie et de rétablir les fortunes de Salem ou de Sunem et de restaurer les fortunes d'Israël. Ce profond miracle d’Élisée était en fait une prophétie du Messie dans sa relation avec la conversion de Juda et de Jérusalem. Ce n'est qu'à la fin de la séquence que Juda et Jérusalem doivent être convertis.

 

Nous revenons au Cantique des Cantiques Chapitre 1.

 

vv. 5-6 La Sulamithe était noire en raison du dur traitement de ses frères en l’exposant au soleil ou aux intempéries. La Soncino note que le Midrash fait le commentaire homilétique : La Juive est noire d’anxiété au cours de la semaine, mais belle le jour du Sabbat. Le mot hébreu pour noir désigne une teinte rougeâtre due aux coups de soleil. La relation avec le repos du Sabbat est à nouveau visible ici. La notation de la garde du vignoble se retrouve dans Proverbes 31, où la femme de Proverbes 31 (voir le document Proverbes 31 (No. 114)) et la Sulamithe ici sont avec Esther (voir les documents Commentaire sur Esther (No. 063), F017, F017ii et F017iii) imbriqués dans le symbolisme du Messie et de l'Église.

 

Les tentes de Kédar sont noires à cause de l'exposition aux éléments. Kédar est une tribu nomade descendant d'Ismaël (Genèse 25:13 ; cf. Ps. 120:5). L'analogie est donc que les deux peuvent être lavés jusqu'à ce qu'ils soient blancs comme les rideaux de Salomon, de sorte que la Sulamithe puisse être rendue juste, et de là, que le salut est ouvert aux Gentils. La Soncino dit que : 

Allégoriquement, le peuple d'Israël s’adresse aux nations du monde et leur déclare, je suis noir à cause de mes actes, mais blanc à cause des actes de mes ancêtres. Même parmi mes actions, nombre d'entre elles sont belles. Si j'ai péché en adorant le veau, j'ai le mérite d'accepter la Torah (Rachi).

 

Selon Rashi, la peau noire est jugée superficielle et, qu’avec le temps, l’oratrice sera jugée plus belle que les autres, c'est à dire les filles de Jérusalem. Nous parlons de la conversion des païens et les Rabbins eux-mêmes parlent de la conversion des païens. Cela ne peut que se référer à l'Église. Les commentaires concernant les vignes signifient que Son Père a réparti les vignes entre Ses enfants. La femme a été obligée de s’occuper seule des vignes à cause de mauvais traitements. Daath Mikra soutient ce point et Rashi affirme que c'est en s’occupant du vignoble qu'elle est devenue brûlée par le soleil (Ésaïe 5:1-7). Par conséquent, à cause des mauvais traitements, elle était la seule à s’occuper du travail du Père dans l’entretien de la vigne et s’est endurcie face aux éléments au cours du processus. C'est vrai pour l'église, car elle était la seule à s’occuper de l’oeuvre du Père. Elle était donc l'objet du mépris des filles de Jérusalem. (Autorités rabbiniques) Ibn Ezra rend le texte ma propre vigne, je ne l'ai pas gardée comme signifiant qu'elle n'avait jamais eu à garder même sa propre vigne auparavant. Rashi, tout comme Ibn Ezra dans sa troisième explication, soutient qu’elle a négligé son propre vignoble pour garder ceux de ses frères. Cela symbolisait l’abandon par Israël de son Dieu, pour adorer les divinités païennes de ses voisins (Soncino, The Five Megilloth, p. 54). Pourtant, les filles de Jérusalem sont autres que les femmes. Nous devons chercher des alternatives.

 

vv. 7-13 Du nard en épi a été utilisé par la femme pour oindre les pieds du Messie avant son décès. Mardochée était le nom dérivé de la myrrhe, qui représentait le Messie comme un parfum pur comme l'épice ointe d'Israël. La référence à ces épices a une signification importante tant pour Esther que pour les évangiles.

 

vv. 14-17 Le Seigneur nous fait allonger [reposer]. Il fait allusion ici au Psaume 23. La référence aux autres troupeaux est une référence à l'adhésion à l'elohim subalterne d'Israël qui est le Messie plutôt qu’à l'Armée déchue. La [Bible version] RSV utilise erre où le mot est rendu par la Soncino comme s’est voilée, signifiant comme une prostituée qui se voilerait. Elle retrouve son amant à midi plutôt que de nuit telle qu’une femme dévergondée (voir Soncino). Le repos du midi est habituel (voir aussi 2Sam. 4:5). La référence à la Myrrhe se retrouve aussi dans Esther comme base du nom de Mardochée et se rapporte au Messie. 

 

Chapitre 2

1 Je suis un narcisse de Saron, un lis des vallées. – 2 Comme un lis au milieu des épines, telle est mon amie parmi les jeunes filles. – 3 Comme un pommier au milieu des arbres de la forêt, tel est mon bien-aimé parmi les jeunes hommes. J’ai désiré m’asseoir à son ombre, et son fruit est doux à mon palais. 4 Il m’a fait entrer dans la maison du vin ; et la bannière qu’il déploie sur moi, c’est l’amour. 5 Soutenez-moi avec des gâteaux de raisins, fortifiez-moi avec des pommes ; car je suis malade d’amour. 6 Que sa main gauche soit sous ma tête, et que sa droite m’embrasse ! – 7 Je vous en conjure, filles de Jérusalem, par les gazelles et les biches des champs, ne réveillez pas, ne réveillez pas l’amour, avant qu’elle le veuille. – 8 C’est la voix de mon bien-aimé ! Le voici, il vient, sautant sur les montagnes, bondissant sur les collines. 9 Mon bien-aimé est semblable à la gazelle ou au faon des biches. Le voici, il est derrière notre mur, il regarde par la fenêtre, il regarde par le treillis. 10 Mon bien-aimé parle et me dit : Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens ! 11 Car voici, l’hiver est passé ; la pluie a cessé, elle s’en est allée. 12 Les fleurs paraissent sur la terre, le temps de chanter est arrivé, et la voix de la tourterelle se fait entendre dans nos campagnes. 13 Le figuier embaume ses fruits, et les vignes en fleur exhalent leur parfum. Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens ! 14 Ma colombe, qui te tiens dans les fentes du rocher, qui te caches dans les parois escarpées, fais-moi voir ta figure, fais-moi entendre ta voix ; car ta voix est douce, et ta figure est agréable. 15 Prenez-nous les renards, les petits renards qui ravagent les vignes ; car nos vignes sont en fleur. 16 Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui ; il fait paître son troupeau parmi les lis. 17 Avant que le jour se rafraîchisse, et que les ombres fuient, reviens ! …  sois semblable, mon bien-aimé, à la gazelle ou au faon des biches, sur les montagnes qui nous séparent. (LSG)

 

Objet du chapitre 2 

vv. 1-7 Le Narcisse de Saron est l’humble fleur des prés. Malbim prétend que ma beauté n'est pas remarquable, car je ne suis qu'une des fleurs de la plaine. Le mot chabatseleth n’apparaît de nouveau que dans Ésaïe 35:1. La LXX [Septante] et la Vulgate le comprennent comme lis. Le Targum et Saadia le comprennent comme Narcisse, Ibn Ezra et Kimchi comme rose (Soncino). Le narcisse est abondant en Palestine et Saron se réfère probablement à la région côtière de Césarée à Jaffa. Le lys de la vallée est probablement de la variété rouge puisqu’il fait allusion aux lèvres au verset 13.

 

R. Eliezer dit que :  

Les justes sont à comparer au lys de la vallée qui continue à fleurir, et pas au lys de la montagne qui se flétrit en peu de temps (Midrash)

 

Ceux-ci ont une connotation spirituelle. Leur floraison est continue et permanente, car l'esprit opérerait sur une base continue.

 

Ce sentiment est celui qui se cache derrière les commentaires de Christ dans Matthieu 6:28-34. 

Matthieu 6:28-34 Et pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement ? Considérez comment croissent les lis des champs : ils ne travaillent ni ne filent ; 29 cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux. 30 Si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs, qui existe aujourd’hui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi ? 31 Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas : Que mangerons-nous ? Que boirons-nous ? De quoi serons-nous vêtus ? 32 Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin. 33 Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. 34 Ne vous inquiétez donc pas du lendemain ; car le lendemain aura soin de lui-même. À chaque jour suffit sa peine. (LSG)

 

Les lys des champs dont fait mention le Messie sont plus grands que Salomon et c’est dans ce contexte que s’inscrit le Cantique des Cantiques. Le Narcisse de Saron ici, qui est l'Église, est plus grand que Salomon et le système judaïque. Le Messie y faisait allusion dans Matthieu 6:28-34 quand il a élevé le Narcisse de Saron du Cantique des Cantiques au-dessus de celui de la maison de Salomon.

  

Le symbolisme est là mais c'est un exemple superficiel de la durée de la réalité. Le vêtement est bien sûr les habits de noces des élus lors du festin de noces de l'Agneau. La référence au lis au milieu des épines est une référence aux élus parmi les filles de Jérusalem. La Soncino note : 

Profitant de sa modestie, son bien-aimé lui verse un compliment délicat : ‘C’est vrai que tu n’es qu’un lis, mais un lis entouré d'épines (i.e. les femmes de Jérusalem) ; méfie-toi d'elles, de peur qu'elles ne te détruisent (c’est-à-dire de peur qu'elles ne t’attirent vers l’amour de Salomon) (Malbim). 

 

En d'autres termes, cela signifie qu’à moins qu'elles ne te ramènent dans le Judaïsme physique. Ce sont les commentaires d'un rabbin, non pas d’un écrit Chrétien et ni d’un seul rabbin juif, mais aussi de tous les grands commentateurs de l'Ancien Testament. Nous devons nous demander comment ils peuvent écrire cela et ne pas comprendre ? Comment peuvent-ils ne pas être convertis alors que de leur propre bouche, ils sont condamnés ?

 

Il faut peut-être se rappeler que l'amour de Salomon est devenu en fait de l'idolâtrie. Salomon est tombé en disgrâce et est devenu un idolâtre. C'est une fonction aussi de l'église au dernier jour. Les filles de Jérusalem ont été elles-mêmes détruites parce qu'elles n'ont pas tenu compte de l'avertissement du Messie dans le cadre du Signe de Jonas (voir l'étude Le Signe de Jonas et l'Histoire de la Reconstruction du Temple (No. 013) et aussi Achèvement du Signe de Jonas (No. 013B)).

 

La Soncino rend 2:3 comme : 

Comme un pommier parmi les arbres de la forêt, tel est mon bien-aimé parmi les fils. Sous son ombre je prends plaisir à m'asseoir, et son fruit est doux à mon goût.

 

Le bien-aimé est le Messie parmi les fils de Dieu. La Bible est très claire sur le fait que le Messie n'était pas le seul fils de Dieu. À partir de Job 1:6 et 2:1, et Genèse 6:4, nous trouverons de multiples fils de Dieu attribués. Également dans Deutéronome 32, le Messie (Yahovah) s’est vu attribuer Israël et les nations ont été réparties selon le nombre des fils de Dieu. Le Messie seul est les prémices [ou premier-fruit] des élus. La référence est au premier amour, qui ne doit être réveillé, peut-être, qu’au moment opportun. Ils disent ‘ne réveillez pas l’amour’. C'est pourquoi on leur a parlé en paraboles de peur qu'ils ne se détournent avant d'être appelés et amenés à se repentir alors qu’ils ne pourraient pas le soutenir. C'est pourquoi il nous a été donné de comprendre, mais qu’il n’a pas été donné à Juda de comprendre depuis deux mille ans, parce que ce n'était pas leur temps d’être appelés. En d'autres termes, l’appel des élus, parmi les filles de Jérusalem doit être en accord avec le calendrier et la séquence du plan de Dieu.

 

La Sulamithe, selon Malbim, au verset 7, plaide pour que les tentateurs renoncent à essayer de tourner son affection envers un autre, après qu'elle a avoué sa fidélité à son bien-aimé. L'adjuration par les gazelles des champs est un symbole de grâce et de beauté commun au Liban-Sud (Daath Mikra).

 

Les commentaires sur le fait de ne pas réveiller l'amour sont également considérés comme une mise en garde contre le fait d’éveiller au faux amour. Malbim considère ce commentaire comme une sorte de refrain marquant la fin d'une section (cf. 3:5 ; 8:5). 

Le véritable amour, exhorte-t-elle aux femmes de la cour, n'a pas besoin d’être excité de l'extérieur. Il devrait être aussi libre et sans entraves que les gazelles et les biches (Daath Mikra).

 

Cette première section est donc consacrée au premier amour que la Sulamithe porte au bien-aimé. Ceci se reflète bien sûr dans les sentiments exprimés à l'Église d'Éphèse dans Apocalypse 2:4. Ce premier amour a été abandonné par elle et le Messie l’a exhortée à restaurer l'amour qu'elle avait au départ.

 

Cette section se termine au verset 7. Les versets 8-14 commencent une nouvelle section qui se termine à la fin de ce chapitre. Cette section se rapporte à l'Église d'Éphèse, et l’éveil de l'amour consiste à restaurer votre premier amour. Ne commencez pas avant d’être prêts et si vous perdez votre premier amour, alors vous devez l’éveiller à nouveau, le raviver. Vous devez continuer à vivre dans un état de relation continue avec le Messie. Telle est l’intention du premier des cinq cantiques du Cantique des Cantiques. 

 

Suite - Chapitre 2:8-14 

La Soncino produit le commentaire suivant sur la section suivante. La division devient évidente : nous avons assisté à un retrait de la Sulamithe de sa première position qui était centrée sur son propre environnement et son travail a été transféré de force, par ses propres frères. Ainsi, l'Église dans la première phase se trouve à Jérusalem et était entourée par les filles de Jérusalem et Jérusalem a tenté d'éradiquer l'Église. C’était à cause des Juifs que l'Église a dû être transférée. Ils se sont enfuis à Pella en raison de la destruction du Temple et ils ont alors mis en place l'ère d'Éphèse proprement dite, par l’intermédiaire des apôtres, centrée sur Éphèse.

 

La première scène se termine par l'échec du roi et de ses dames de la cour de persuader la jeune paysanne d'être déloyale envers son amant. Cette section est consacrée au récit de la façon dont, un matin de printemps, son berger est venu et l'a invitée à le rejoindre dans les champs. Pour empêcher cette rencontre, ses frères ont transféré son travail dans les vignes à partir desquelles elle avait été prise par la force jusqu’à la cour royale. Elle trouve réconfort et consolation dans la certitude que son amant la rechercherait. Son approche est tracée jusqu'à ce qu'il atteigne le mur de l'édifice dans lequel elle est enfermée. En regardant à travers la fenêtre du grenier, il ne parvient pas à la voir, et implore le son de sa voix. En réponse, elle lui annonce qu'elle a renvoyé les dames de la cour qui la gardent pour chasser les renards qui détruisent les vignobles (Malbim).

 

Les frères semblent représenter la nation peu sympathique à l’être aimé [au bien-aimé]. Cela ne pouvait être que Juda. L'Église est alors persécutée dans les circonstances que nous voyons dans le texte. Cela correspondrait à ce que nous comprenons de l'ère de Smyrne. Les dames de la cour chassent les renards qui détruisent les vignobles. La ruse consiste à chasser les faux bergers. Les renards se trouvent aussi dans l'histoire de Samson où il y en a 300 attachés par paire. Ces symboles sont expliqués dans le document Samson et les Juges (No. 073) (Juges 15:4ss F007iv). Nous pouvons également voir ce qui se passe dans le document La Force de Gédéon et les Derniers Jours (No. 022) (F007ii).

 

v. 8 Le texte utilise le mot kol (lit. voix) dans le sens de écouter (cf. Gen 4:10 ; Ésa. 43:3). Le sens entendre est appliqué au sens d’écouter, signifiant écouter la voix du berger. Les élus entendent la voix du berger (Jean 10:25-30). 

Jean 10:25-30 Jésus leur répondit : Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais au nom de mon Père rendent témoignage de moi. 26 Mais vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis. 27 Mes brebis entendent ma voix ; je les connais, et elles me suivent. 28 Je leur donne la vie éternelle ; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. 29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. 30 Moi et le Père nous sommes un. (LSG)

 

C'est un texte puissant et c'est la chose qui maintient l’Église libre et pure de l'idolâtrie et des fausses doctrines. Parce que lorsque nous entendons ces fausses doctrines nous savons qu'elles ne sont pas la voix de notre maître ou du berger, et nous sommes simplement retirés de ces faux docteurs, ces faux enseignants. La Soncino déclare au sujet du texte : 

L'auteur décrit comment la Sulamithe entend les pas de son bien-aimé quoiqu’il soit encore loin. Elle discerne néanmoins qu'il s’en vient. Il saute sur les montagnes, de montagne en montagne, puis, sur les collines en bas. Il se hâte sur les collines à la vitesse d'une gazelle aux pieds légers (Malbim). [Elle doit faire allusion à son berger, car le langage ne serait pas utilisé pour un roi] (Soncino).

 

Le langage ici n'est pas celui d'un roi. Ils parlent du prêtre-Messie, parce que quand Christ est venu la première fois, il est venu en tant que prêtre-Messie d'Aaron et non pas roi-Messie d'Israël. C'est pourquoi certains de ses disciples ne pouvaient pas se tenir debout. C'est pourquoi Judas est tombé et plusieurs sont tombés quand il n'a pas pris l'épée du monarque au pouvoir. Ce langage est celui d'un berger. Il est un berger des brebis jusqu'à la fin de l'ère des Églises. À la fin, il revient en tant que roi-Messie en puissance et en gloire. Ce même symbolisme se reflète dans le Jour des Expiations, quand le prêtre-Messie est vêtu de lin, fait l'expiation et vous avez alors la séparation des boucs, puis il est vêtu de nouveau de vêtements du roi-Messie. Il y a donc deux prêtres impliqués. Le grand prêtre est vêtu de deux formes de vêtements le Jour des Expiations, l'un en tant que prêtre-Messie et l'autre en tant que roi-Messie en tant que grand prêtre – grand prêtre et prêtre expiatoire. Il s’agit de deux formes d’habillement différentes. L’une est en lin blanc clair sans vêtement royal et l'autre est dans la tenue royale totale du grand prêtre. C'est la division entre la première et la deuxième venue ou avènement de Christ. Le langage utilisé est celui du berger pour la période intermédiaire.

 

Ce texte fait également référence au Psaume 114:4-6. 

Psaume 114:4-6 Les montagnes sautèrent comme des béliers, les collines comme des agneaux. 5 Qu’as-tu, mer, pour t’enfuir, Jourdain, pour retourner en arrière ? 6 Qu’avez-vous, montagnes, pour sauter comme des béliers, et vous, collines, comme des agneaux ? (LSG)

 

Il s'agit du Messie et de l'avènement du Messie. Les collines sont littéralement secouées par la venue du Messie. Ainsi, ce bien-aimé qui saute par-dessus les collines est le seul vrai berger - le Messie.

 

L'inversion est utilisée dans ce texte. Le Messie fait bondir les collines elles-mêmes. 

Psaume 29:6 Il les fait bondir comme des veaux, et le Liban et le Sirion comme de jeunes buffles. (LSG)

 

Ainsi, nous traitons de la période qui précède son retour, tandis qu’il est encore loin. Il n'est pas encore de retour en tant que Roi Messie. Il est d'abord venu en tant que prêtre Messie ou Messie d'Aaron et est devenu le Grand Prêtre de l'ordre de Melchisédek (Psaume 110:4).

 

À l'époque de Christ, les Manuscrits de la Mer Morte étaient tout à fait clairs. Tout Juda s’attendait à un Messie à deux avènements. Ils s’attendaient à un Messie d'Aaron et à un Messie d'Israël. Damascus Rule VII des MMM et le fragment inédit de la Grotte 4 indiquent clairement que le Messie d'Aaron et le Messie d'Israël sont un seul Messie. Donc, nous avons un Messie sur deux avènements. Les Juifs l’ont compris au temps de Christ. Les Pharisiens ont quand même tué Christ même s'ils savaient qu'il devait y avoir un seul Messie sur deux avènements. Certains d'entre eux savaient qu'ils devaient le tuer afin d'accomplir la prophétie.

 

v. 9 La Soncino note sur ce texte : 

Il est déjà venu si près qu'il ‘se tient derrière notre mur’. Maintenant, il s’est approché encore plus, car il ‘regarde par le treillis.’ En fait, il pousse sa tête à travers le treillis. Le mot ‘metsits’ signifie ‘floraison’, désignant quelque chose qui dépasse (Malbim). Il est également possible que le mot peereth [regarde] signifie ‘briller’ [‘étinceller’] et suggère peut-être qu'elle pense à son sauveur comme étant si près qu'elle peut voir la lueur ardente dans ses yeux (voir Rachi, Psaumes 132:18). (Soncino). 

 

Le bien-aimé place sa tête, en tant que la tête [chef] des élus, de sorte qu'elle dépasse les barrières du système terrestre. Il brille en tant que nouveau désigné Étoile du Matin.

 

v. 10 Ce texte est compris que son amant a élevé la voix et l’a appelée à le rejoindre (Malbim, Metsudath David).

 

v. 11 Le mot sethav apparaît uniquement ici - le seul endroit dans la Bible où il est utilisé. Le mot sethav est utilisé pour traduire l'hiver, mais il ne signifie pas cela. D’après le Targum Genèse 8:22, c’est synonyme de choref signifiant hiver. Selon de nombreux commentateurs, il s’agit de la deuxième moitié du mois de Kislev, de Tebeth et de la première moitié de Shebat, se terminant généralement en février. SHD 5638 montre que ce mot provient d'une racine inutilisée signifiant se cacher et, par conséquent, cela signifie la saison de cachette, de là, c’est synonyme d’hiver. Il s’agit de la période de cachette qui accompagne la persécution de l'ère de Smyrne pendant la persécution mentionnée dans Apocalypse 2:10. 

Apocalypse 2:9-10 Je connais ta tribulation et ta pauvreté bien que tu sois riche, et les calomnies de la part de ceux qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui sont une synagogue de Satan. 10 Ne crains pas ce que tu vas souffrir. Voici, le diable jettera quelques-uns de vous en prison, afin que vous soyez éprouvés, et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie. (LSG)

 

Ces gens ont été persécutés pendant dix jours, mais pas en Occident. Ils ont été persécutés dix jours à l'Est. La persécution de Dioclétien a duré dix ans dans les Églises orientales, mais cela n’a duré que trois ans dans les Églises occidentales. C'est pourquoi il y a une certaine confusion sur le fait que cette prophétie ne se soit pas produite parce que beaucoup de gens voyaient la persécution en Europe occidentale et disaient qu'elle n'avait duré que trois ans, mais elle a duré dix ans à l'Est. Quand l'Église était basée à Smyrne, ils ont été davantage persécutés et ont fait les frais et subis le plus gros de cette persécution. La persécution dans l'Empire n'était pas si longue ou si importante ; en fait Gibbons dit que dans la période entière de l'Empire romain, il y eut seulement quinze cents personnes mises à mort. La plupart d'entre elles ont été mises à mort pour avoir frappé des magistrats. Elles ont frappé les magistrats pour qu'elles soient mises à mort et ainsi être à la Première Résurrection. Ce n'est pas ainsi qu’on accède à la Première Résurrection ! Ce n'est pas l'Empire romain qui a trop persécuté l'Église, c’était dix ans sous Dioclétien.

 

La persécution de l'Église a eu lieu sous le successeur de l'Empire romain, qui était le Saint Empire Romain. Ils ont tué des centaines de milliers de personnes. Il s'agissait en fait de l'église Chrétienne dominante qui a persécuté la véritable Église de Dieu.

 

v. 12 Ce verset est mal compris. Les fleurs qui apparaissent sont considérées comme les fleurs du printemps en Palestine (Akedath Yitzchak). Le temps de chanter est cependant rendu dans la LXX (Septante) et aussi par Rashbam comme le temps de la taille des vignes ; cf. Lévitique 25:3. C'est le temps de la taille des vignes. Nous entrons alors dans la période de la tribulation et de la taille des vignes et du dépouillement de la faiblesse de l'Église. Cela a marqué les conciles de Nicée, Constantinople, et de Chalcédoine. Les vignes ont été taillées. 

 

D'autres soutiennent que la zamir est le nom d'un oiseau migrateur qui émet une chanson à son retour au printemps (Daath Mikra). Le Midrash renvoie le verset à Moïse et Aaron (les fleurs) dont l’arrivée à Pharaon a entraîné Israël à chanter Az Yashir [Exode 15] à la Mer Rouge après l'hiver d'oppression en Égypte (Soncino).

 

La voix de la tourterelle [colombe] n'est pas un oiseau qui chante, mais un oiseau de passage (cf. Jér. 8:7). Sa voix annonce l'arrivée du printemps (Malbim).

 

La taille des vignes est la compréhension de la persécution et de l’épreuve des élus. L'analogie avec Moïse et Aaron et avec Israël en Égypte et à la Mer Rouge est exactement celle de l'Église dans le désert des quarante Jubilés sur une base d’un an pour un Jubilé. Israël a vécu quarante ans dans le désert et l'Église a vécu quarante Jubilés dans le désert. Israël a été jugé quarante ans après la mission de trois ans du Messie. Les nations païennes ont reçu Quarante Jubilés et alors les systèmes du monde sont détruits.

 

v. 13 Le figuier a poussé a comme sens littéral du verbe adoucit avec épice qui est également utilisé pour l'acte d'embaumer avec des épices (Soncino). 

 

Cela peut également se référer au pollen, qui ressemble aux épices saupoudrées sur les morts lors du processus d'embaumement (Ibn Ezra).

 

Le sens a donc un lien avec les épices de l'affliction. Ce symbolisme a été utilisé pour le Messie au moment de son enterrement et avant celui-ci. La myrrhe est aussi à la base du nom de Mardochée, qui a aussi un symbolisme Messianique dans l'histoire d'Esther (voir le document Commentaire sur Esther (No. 063) (F017, ii, iii)). Le texte relatif aux figues vertes est important. 

 

figues vertes. [En hébreu paggeha ; les figues mûres sont appelées te'enim, et celles qui mûrissent tôt bikkurah. Les figues mûrissent à différents moments, généralement à partir du mois d'août. Certaines restent vertes sur l'arbre jusqu'au printemps suivant. Les figues vertes sont légèrement plus foncées ; et le verbe chanat, qui est apparenté au blé brun rougeâtre (chittah), suggère la traduction suivante : ‘Le figuier fait mûrir ses figues d'hiver en rouge’.] (Soncino).

 

Ainsi, le sens est que ceux qui ont mûris pendant la saison de la cachette [de la clandestinité] sont mûrs au rouge ou sont assimilés à la récolte de blé qui est celle des élus. Les vignes en fleur est également significatif. 

les vignes en fleur. Réputées pour leur parfum suave. Semadar, un mot d'origine inconnue et qui ne se trouve qu’ici, est interprété par les Rabbins comme ‘de tendres raisins dès leur apparition.’ Quelques semaines plus tard, ils deviennent boserim, et quand ils sont bien mûrs, on les appelle anabim. ‘Quand la fleur tombe et que les raisins sont visibles, c'est le stade de semadar’ (Rashi).

 

Nous avons donc affaire à l'étape des prémices de la vigne. C'est le premier stade de l'appel des élus.

 

v. 14 Kimchi rend le texte au-dessus des rochers. La colombe dans la fente des rochers représente une colombe qui reste dans son lieu de nidification lorsqu’elle se cache. L'amant berger, impatient à son retard à se joindre à lui, l’exhorte à quitter sa cachette (Malbim).

 

L'Église s’est cachée pendant la persécution et n’a pas pu accomplir sa tâche. Le Berger l’appelle à l'action.

 

vv. 15-17 Le texte est le suivant : prenez-nous les renards ou attrapez-nous les renards

Avec cela, elle explique à son amant comment elle s’est débarrassée des filles de Jérusalem, qui la surveillait de près. Elle les a exhortées à chasser les renards qui détruisaient les vignes, ‘car nos vignes sont en fleur’ (Malbim).

 

Les filles de Jérusalem inhibaient les actions de l'Église. Les actions de Juda, même s’il a été endurci et donc privé de conversion, ont été capables de résister aux effets des attaques sur la foi faites par les éléments gnostiques et ont ainsi préservé intacte la compréhension physique des Écritures prête pour la Restauration. De cette façon, l'Église a pu se libérer des filles de Jérusalem également. Mais les petits renards qui ont détruit le vignoble finirent par se retrouver dans les conciles de Nicée, Constantinople et de Chalcédoine. Ces renards, ces faux prêtres et prophètes ont détruit la foi et créé ce qu'on appelle aujourd'hui l'église Chrétienne dominante et ces personnes n'entrent pas dans la Première Résurrection. Ils ont détruit les vignes de Dieu.

 

La Soncino commente le terme : les petits renards est révélateur. 

les petits renards. Peut-être qu'elle se réfère à son danger à la cour. Se comparant à un vignoble, elle lui demande de la sauver des renards qui cherchent à détruire son vrai bonheur. Cela peut être une allusion à l'histoire de Samson, qui a lâché des renards dans les vignes pour se venger de ceux qui avaient détruit son mariage (Malbim).

 

Si nous regardons en arrière au moment où nous avons traité de l’histoire de Samson et des Juges, toute cette structure entière est l’opération de Christ dans l'Esprit Saint avec Samson pour établir les prophéties à venir sur l’effondrement des nations païennes. Ces trois cents renards ont été envoyés deux par deux, dans les nations des Gentils, par Jésus-Christ. Ce sont les trois cents feux (lumières) sous les boisseaux qui ont été brisés en même temps afin que l'évangile du Royaume de Dieu soit apporté aux Gentils (païens) et que les nations reçoivent la compréhension.

 

Samson a utilisé les 300 renards pour allumer le feu aux champs des Philistins (voir le document Samson et les Juges (No. 073) (F007iv)). Cette histoire est une représentation physique de l'intervention spirituelle du Messie. Elle se réfère au développement de l'Esprit Saint dans l'individu tel qu'il se produit avec Samson. Le Messie, en tant que l'Ange de Yahovah (Jéhovah), utilise Samson pour s’occuper du système des païens. Les renards ont aussi une application à l'histoire de Gédéon (voir le document La Force de Gédéon et les Derniers Jours (No. 022) (F007ii)). Les renards qui détruisent les vignes sont les bergers qui doivent être retirés du troupeau. Les passages dans Ézéchiel 34, Malachie et d'autres montrent que c’est le pouvoir des enseignants rabbiniques. Cette structure a dû être soustraite à son influence sur les élus. Le terme en fleur signifie qu'elle est facilement détruite (Metsudath David). Par conséquent, il a fallu étendre la protection pour s'assurer que les élus ne soient pas détruits avant qu'ils puissent se développer.

 

Le commentaire mon bien-aimé est à moi du verset 16 est considéré comme signifiant que la femme se tourne vers les femmes (les filles de Jérusalem) et  

elle fait cette confession passionnée comme pour dire : ‘Mes frères ont réussi à nous séparer, mais nous sommes à jamais unis dans notre amour.’ (Metsudath David).

 

Les Juifs nous ont donc séparés du Messie et nous ont mis dans le désert, mais nous sommes toujours unis au Messie, en tant qu’Église.

 

Bien sûr, les frères de Juda ont effectivement réussi à séparer le Messie de l'Église, mais ils sont toujours unis dans l'amour et seront réunis lors du dîner de noces. Juda sera enfin converti et prendra sa place lorsqu’il se rendra compte de la pleine signification des Écritures Messianiques auxquelles il a été aveuglé. Une dureté de cœur s’est abattue sur Juda, mais cette dureté va lui être enlevée. Dans les derniers jours, Juda va être converti et Juda sera le premier à être restauré.

 

Le terme au verset 17 avant que le jour se rafraîchisse est littéralement avant que le jour souffle’ à savoir la brise du soir se lève. Metsudath David explique, ‘avant que le soleil s’envole’ de la terre (Soncino). Les rabbins considèrent que c’est la fin de la journée. Cependant, la signification peut aussi être que le jour se lève, comme l'a mentionné Pierre dans 2Pierre 1:19. 

2Pierre 1:19 Et nous tenons pour d’autant plus certaine la parole prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour vienne à paraître et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs ; (LSG)

 

Le Messie est la nouvelle Étoile du Matin. La référence aux ombres qui fuient peut aussi être à la lumière qui enlève toute obscurité et toute ombre. Le sens est censé pour s’étendre jusqu'au coucher du soleil, comme étant le moment où les ombres s’enfuient. La séparation doit seulement être jusqu'au coucher du soleil quand elle l'attendra (David Metsudath). Ainsi, les rabbins comprenaient que le processus était une séparation qui impliquait une réconciliation à la fin. Il s'agit de la réconciliation de Christ et de l'Église lors du dîner de noces.

 

Le terme : sur les montagnes qui nous séparent, est rendu par la Soncino comme sur les montagnes d'épices

Cette traduction fait suite à celle de Gratz.  

 

Le dernier mot bather signifie ‘division, séparation,’ et peut se référer aux montagnes intermédiaires que le berger avait à franchir pour l'atteindre. Le mot ‘division’ est utilisé à juste titre pour les montagnes qui semblent être fendues. D'autres explications proposées : il s’agit d’un nom propre, ‘les montagnes de Béther’ (Metsudath David).

 

Les montagnes de division ou de séparation sont mentionnées dans les différents textes décrivant le retour du Messie dans l'Église et en Israël. Les montagnes à la fin se révèlent être le refuge des survivants de la colère de Dieu. La division se manifeste aussi dans l'Église à travers l’erreur. Le bâton brisé de l'union est la division qui a abouti à la séparation d'Israël et de Juda.

 

Chaque texte du Cantique des Cantiques a une signification ou implication majeure pour l’établissement de l'Église et sa relation avec Juda. Il a aussi une signification par rapport à la conversion de Juda. Une fois que Juda comprend et peut mettre tout cela en contexte, Juda peut se convertir. Ce ne sera pas fait par des fables et ne sera pas le résultat d’une théologie défectueuse. Nous devons savoir de quoi nous parlons et nous devons être en mesure de saisir chacun de ces textes dans l'Ancien Testament et de les expliquer afin que les Juifs puissent voir par l'Esprit Saint ce que Christ et l'Église ont fait depuis deux mille ans. Une fois que nous y parvenons, nous convertirons Juda.

 

 Notes de Bullinger sur les chapitres 1-2 (pour la Bible version KJV) [disponibles uniquement en anglais]

 

Chapter 1

Verse 1

song of songs, which is Solomon's. Hebrew title Shir Hashshirim = Song of Songs. In the Septuagint it is Asma Asmaton, and in the Vulgate it is Canticum Canticorum, all with the same meaning. Figure of speech Polyptoton ( App-6 ), meaning the most beautiful or excellent song. It belongs to the third division of the O.T. Canon (see App-1 ). The order of the five "Megilloth" (or Scrolls) is the order of the festivals on which they are read. The Song is read annually at the Feast of the Passover, as Ruth is read at Pentecost; Lamentations on 9th of Ab; Ecclesiastes at the Feast of Tabernacles; and Esther at the Feast of Purim. From the most ancient times it has formed part of the Hebrew Canonical Scriptures. It is a poem based on the true facts of a story which unfolds itself as it proceeds. Various interpretations have been given of it: the literal, the allegorical, and the typical. The allegorical embrace Jehovah and Israel (which was the view of the Jewish commentators); the Roman Catholic views it of the Virgin Mary; the Protestant commentators view it of "Christ and the Church"; the typical view regards it as a type of Solomon's nuptials, or as that of Christ and the Gentiles. The allegorical view puts the coarse flatteries and language of a seducer into the lips of "Christ", which is inconsistent with His dignity and holiness (Compare Song of Solomon 6:4-10 , Song of Solomon 6:13 ; Song of Solomon 7:9 ). It is the language of seduction put into the mouth of Him "Who spake as never man spake". The number of speakers forbids all the interpretations which depend on there being only two. There are seven in all, and they can be easily distinguished by the Structures: viz. (1) the Shulamite; (2) the daughters of Jerusalem; (3) Solomon: (4) the shepherd lover of the Shulamite; (5) the brothers of the Shulamite; (6) the companions of the shepherd; (7) the inhabitants of Jerusalem. The Shulamite speaks. She has been taken into Solomon's tents, and soliloquizes about her beloved (verses: Song of Solomon 1:2 , Song of Solomon 1:3 ); she implores him to come and rescue her (Song of Solomon 1:4 ); she repels the scorn of the court-ladies (Song of Solomon 1:6 ); and implores her beloved to tell her where she may find him (Song of Solomon 1:7 ); the court-ladies ironically reply (Song of Solomon 1:8 ); meanwhile the king comes in and commences by expressing his admiration (verses: Song of Solomon 1:9-11 ).

 

Verse 2

Let him kiss me = Oh for a kiss.

him: i.e. the Shulamite's beloved, the shepherd, from whom she has been taken by Solomon.

thy love is = thy endearments [are]. Hebrew. dodim. Only here, verses: Song of Solomon 1:4 , Song of Solomon 1:10 , Song of Solomon 1:10 , and Song of Solomon 7:12 . A man is addressed.

wine. Hebrew. yayin. App-27 .

 

Verse 3

Because of the savour = Sweet is the odour.

thy name = thou (emph.) Name put for the person. See note on Psalms 20:1 .

virgins = damsels. Hebrew. 'alamoth, not bethuloth (virgins).

 

Verse 4

Draw me, &c. = Draw me after thee, let us flee together!

run after = run to any one for refuge.

the king. This explains the circumstances described on p. 921.

chambers = inner apartments.

remember = praise.

the upright love thee = upright ones have loved thee.

 

Verse 5

black = swarthy (feminine)

daughters of Jerusalem: i.e. the ladies of Solomon's court.

Kedar = dark. All Kedar's tents were black.

as. Supply the Ellipsis ( App-6 ), "[but comely] as the curtains of Solomon". Required by the Alternation: a| swarthy. a | as Kedar's tents. b| comely. b | as Solomon's curtains.

 

Verse 6

Look not upon me = Look not down on: i.e. regard me not. Compare 1 Chronicles 17:17 . Psalms 106:44 .

the sun hath looked. Figure of speech Prosopopoeia ( App-6 ), to emphasize the cause of her swarthiness.

children = sons: i.e. her brothers are referred to as speaking as in Song of Solomon 2:15 , and see note on p. 921 and Compare Song of Solomon 8:8 .

have I not kept = I never kept. She says this to show the harsh treatment of her brothers.

 

Verse 7

Tell me, &c. Again soliloquizing. See Structure above.

soul. Hebrew. nephesh. App-13 .

feedest = shepherdest. This cannot refer to Solomon!

rest = lie down.

turneth aside = strayeth, or wandereth.

by = to, or among.

 

Verse 8

If thou, &c. Answer of the court-ladies: ironical.

 

Verse 9

I have, &c. Solomon now speaks to her.

my love = my friend, or one beloved. Hebrew. ra'yah. Feminine here, Song of Solomon 1:15 ; Song of Solomon 2:2 , Song of Solomon 2:10 , Song of Solomon 2:13 ; Song of Solomon 4:1 , Song of Solomon 4:7 ; Song of Solomon 6:4 .

a company of horses = my mare.

in Pharaoh's chariots = in the chariot of Pharaoh.

 

Verse 11

borders = bead-rows.

 

Verse 12

While the king sitteth, &c. Solomon's advances fail; for, to his flattery she opposes her unabated love for her shepherd lover, with whom she has an interview in Song of Solomon 1:12 Song of Solomon 2:7 .

sitteth. Supply "was".

my spikenard: i.e. her shepherd lover.

sendeth = sent.

 

Verse 13

bundle = little bag.

my wellbeloved. Masculine, showing of, and to whom she is speaking.

he shall lie = it (i.e. the bag of myrrh) will lodge.

 

Verse 14

My beloved. Masculine. Same word as "well-beloved" in Song of Solomon 1:13 .

camphire = henna, or cypress flowers.

 

Verse 15

my love. Here it is Feminine, showing that the shepherd lover is replying to his betrothed. See note on Song of Solomon 1:9 .

 

Verse 16

my beloved. Here it is Masculine. The Shulamite speaks again.

bed = couch.

green = verdant.

 

Verse 17

beams of our house = our bower.

cedar = cedar arches.

rafters = retreat.

fir = cypress roof.

 

Chapter 2

Verse 1

I am the rose of Sharon: i.e. I am a mere wild-flower of the plains: a flower found in great profusion: disclaiming her lover's compliment.

the = a.

 

Verse 2

As the lily = As a lily: the shepherd, taking up her word in his reply.

thorns. See note on 2 Kings 14:9 .

my love = my friend. Hebrew. ra'yah . See note on Song of Solomon 1:9 . Feminine again, showing that it is the shepherd who is speaking.

daughters = damsels. Hebrew. banoth, feminine plural of beyn, a son.

 

Verse 3

the apple tree. Occurs only six times in Scripture: four times in this book (Song of Solomon 2:3 , Song of Solomon 2:5 ; Song of Solomon 7:8 ; Song of Solomon 8:5 ); once in Proverbs ( Son 25:11 ); and once in Joel (Song of Solomon 1:12 ); three times for the tree, and three times for the fruit. Probably the orange tree.

the trees of the wood: i.e. the wild trees.

my beloved. Masculine. Showing that it is the Shulamite speaking.

his = its.

 

Verse 4

banqueting house = vine-arbour or vineyard-bower.

his banner over me was love = he overshaded me with love; degel, from dagal, to shade; then an ensign because of the shade it gives and protection which it ensures.

love. Hebrew. 'ahabah (feminine) See note on Song of Solomon 2:7 .

 

Verse 5

Stay = Strengthen,

flagons = grape-cakes.

comfort = refresh.

of = with.

 

Verse 6

doth embrace = will embrace.

 

Verse 7

I charge = I adjure. you. This and the verbs here are Masculine. It is not uncommon to find this: but when we do, we find true feminity has been lost.

roes = gazelles.

stir not up = excite not. Hebrew. 'ur (in the Hiphil).

awake = incite. Hebrew. 'ur (in the Piel) = not to rouse from sleep, but to excite the passions. See Isaiah 42:13 .Proverbs 10:12 .

my love = my feelings or affection (feminine)

till he = till she. It is Feminine, to agree with love, 'ahabah = love never used in the abstract, as in Song of Solomon 3:10 , and Song of Solomon 8:4 (a person). This is an appeal to the court-ladies not to try and incite her affection for Solomon.

 

Verse 8

voice = sound: e.g. footsteps (Genesis 3:8 ).

my beloved. Masculine. Showing that the Shulamite is the speaker.

he: emphatic = this (very one).

cometh = came.

skipping = bounding.

 

Verse 9

standeth = there he was standing.

looketh forth = looked through.

shewing himself = he glanced.

 

Verse 11

the rain. The first or early rains come about the end of October or beginning of November; and the wet season, i.e. the last or latter rains, in March or beginning of April.

 

Verse 12

on the earth = in the fields.

voice: i.e. cooing.

turtle = turtle-dove. A migratory bird (Jeremiah 8:7 ).

 

Verse 13

putteth forth = sweetens or ripens.

with the tender grape = blossoms.

give = they give.

my love = friend. Hebrew. ra'yah, as in Song of Solomon 2:2 . See note on Song of Solomon 1:9 . Feminine. Showing that the shepherd is speaking to the Shulamite.

 

Verse 14

secret places of the stairs = the hiding places of the cliff.

 

Verse 15

Take us = Catch for us. The Shulamite here quotes the words of her brothers (p. 923).

the . . . the. No Art. here in the Hebrew.

vines have tender grapes = vineyards are in bloom.

 

Verse 16

My beloved. Masculine. Showing the Shulamite as the speaker.

he feedeth = he who feedeth.

 

Verse 17

Until the day break = When the day cools. This is clear from the words which follow.

turn = return.

Bether = separation. See note on Song of Solomon 8:14 .

 

 

 

 

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