Christian Churches of God
[001]
Les Élus en tant qu'Elohim
Les Doctrines Originelles de l’Église et l’Avènement de la Trinité
(Édition
2.5
19940311-19990322-20071112-20161215)
Ce document d’étude
traite de la multiplicité des
elohim dans la
Divinité et du destin des élus à devenir
elohim. La capacité à devenir
elohim ou theoi
était la vue de l’Église primitive. Ce document d’étude est
relié aux documents d’étude de la série
La Déité de Christ
et aussi de la
série Le Dieu que Nous
Adorons et l'Esprit
Saint.
Christian Churches of
God
Courriel :
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(Copyright
©
1994, 1998, 1999, 2007,
2016
Wade Cox)
(Tr. 2003, 2020, rév. 2021)
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Les Élus en tant qu'Elohim [001]
Aux troisième et quatrième siècles, l'Église a adopté un
changement doctrinal par rapport à la position selon laquelle
les élus existeront en tant qu’elohim ou theoi, qui était
la position adoptée par Christ dans Jean 10:34-35 provenant
du Psaume 82:6, et qui était la compréhension originale de
l'Église. La position originale est expliquée en détail dans
l'œuvre Dieu Révélé. Ce document
d’étude s’intéresse à ce que dit réellement le texte de la
Bible et à l'établissement du plan qu'il décrit. Après avoir
établi le schéma biblique, son exactitude sera ensuite
évaluée ou testée par rapport à la compréhension des
premiers auteurs (écrivains) de l'Église. Les problèmes et
les hypothèses sont décrits dans le document d’étude
Dieu Révélé Chapitre 1 L’Ancien Monothéisme (No. G1).
La plupart des Lexiques hébreux-anglais enregistrent les
différentes utilisations des mots. Les variantes
d’utilisation des noms de la déité en sont extraites et
expliquées dans un cadre trinitaire. Un tel paradigme exige
que les textes soient expliqués dans un contexte qui ne
rendrait pas absurde la doctrine de la Trinité. Par
conséquent, certains, tels que Francis, Driver et Briggs ou
Gesenius lequel
est le plus largement utilisé (Robinson, tr. Brown, Driver,
Briggs mise à jour), s'entendent pour expliquer les
significations multiples des termes utilisés pour la déité
et pour l'Armée, à l'intérieur d'un paradigme d'une religion
en développement.
La discipline des Études Religieuses (Religious
Studies) essaye aussi d'expliquer le contexte de
l'Ancien Testament et du Nouveau Testament dans des termes
similaires. Cet arrangement convient aussi bien aux
Trinitaires qu'aux agnostiques. Aux premiers, parce que le
postulat qu'ils adoptent est que la forme finale de la
structure n'a pas été développée avant le Concile de
Chalcédoine (ca. 451 EC (ère courante)) en utilisant la
métaphysique grecque, et aux derniers, parce que le concept
d'un Dieu vivant écrivant une Bible inspirée est en
désaccord ou en contradiction avec la nature syncrétique de
leurs études. Nous nous intéressons aux mots mêmes des
textes.
Les mots, normalement appliqués à la déité dans les sociétés
israélites et non-israélites, sont également appliqués aux
humains. Une telle application est une vision du monde
cohérente du Moyen-Orient, qui voit également l'Armée
céleste comme interagissant avec les êtres humains. L'examen
de l'utilisation d'Eloah, elohim, el, elim (eliym) etc.,
l’équivalent hébreu ou chaldéen, et l’équivalent araméen,
sont contenus dans l’ouvrage
Dieu Révélé.
Les exemples où Eloah (ou Elahh) est utilisé au singulier
pour faire référence à un concept d'un dieu autre qu'Eloah,
se trouvent dans 2Chroniques 32:15 ; Daniel 11:37-39 ;
Habacuc 1:11. Eloah n'a jamais d'article, bien qu’Habacuc
1:11 le détermine par le suffixe et qu’il est trouvé une
fois dans la construction dans Psaume 114:7 (voir l’ouvrage
Theological Wordbook
of the Old Testament, Harris ed., Moody, Chicago, 1980,
p. 93). De telles préoccupations n'enlèvent rien au présent
document d’étude. Par exemple, les textes dans l’ouvrage de
Brown-Driver-Briggs-Gesenius
à propos de El
(SHD 410), à la page 42, montrent que le mot signifie
dieu mais avec des
diverses applications subalternes (ou subordonnées) pour
exprimer des idées de pouvoir (puissance), et qu'il est
appliqué aux hommes de pouvoir et de rang.
De même, elohim
(SHD 430) est expliqué comme étant au pluriel en nombre et
comme se référant aux dirigeants, ou aux juges, soit comme
représentants divins dans des lieux sacrés, soit comme
reflétant la majesté et le pouvoir divins. Par conséquent,
le terme est étendu aux êtres humains aussi bien qu'à
l'Armée angélique. Les textes bibliques montrent que cette
simple explication du reflet de la majesté divine est le
sens dans lequel les termes ont été appliqués dans la Bible.
Ainsi, le nom portait l'autorité qui avait elle-même été
conférée par Dieu. Ce sens est résisté par les Trinitaires.
Les œuvres Trinitaires qui cherchent à faire avancer les
concepts de la Bible en tant qu’une structure en
développement progressant vers la Trinité abondent. De bons
exemples sont ceux de Karen Armstrong
A History of God,
Heinemann, London, 1993 et de M. C. LaCugna
GOD FOR US: The
Trinity and Christian Life, Harper, San Francisco, 1993.
LaCugna admet (Enc. of
Religion, l'art. ‘Trinity’) que ni l'Ancien Testament ni
le Nouveau Testament ne contiennent une base pour la
Trinité. L’ouvrage classique auquel il est fait référence
pour de tels buts, est celui de W. F. Albright
Yahweh and the Gods of
Canaan, London, 1968. G. R. Driver développe le concept
du mythe dans son ouvrage intitulé
Canaanite Myths and
Legends, Edinburgh, 1956. R. L. Fox va encore plus loin
dans cette veine dans son ouvrage
The Unauthorised
Version: Truth and Fiction in the Bible (London, 1991).
L'approche fondamentaliste Trinitaire a consisté à modifier
(à changer) la traduction des textes bibliques pour déguiser
les concepts, et à nier la pluralité du mot
elohim. Josué
22:22 est un exemple. La Bible version LSG rend le texte :
Dieu, Dieu,
l'Éternel, Dieu, Dieu, l'Éternel
Mark S. Smith dans l’ouvrage
The Early History of
God (Harper, San Francisco, 1990, page 8) note le texte
hébreu est 'el'elohim yhwh 'el'elohim yhwh ou
Dieu des dieux est yhwh Dieu des dieux est yhwh. Ainsi, El d'Elohim
signifie le chef ou la tête d'une pluralité. Smith soutient
que le texte expose l'assimilation du mot
el en hébreu et
son développement en un nom générique signifiant
dieu. Smith explique le développement des concepts hébreux par le
fait que les Cananéens se seraient imposés sur le culte de
Yahweh, peut-être dès la période de l'Âge de Fer I, comme
l’indique le corpus Ugaritique (Intr., p. xxvii). Il dit
qu'à la fin de la Monarchie, le Yahwisme monolâtre était la
norme en Israël, permettant le développement progressif du
Monothéisme (ibid.). Smith admet l'importation de pratiques
dans la religion d'Israël. Il soutient que certaines
pratiques considérées comme syncrétiques appartiennent à
l'ancien héritage religieux d'Israël (ibid., p. xxxi), et
viennent, peut-être aussi, de la base linguistique
Cananéenne, qui est essentiellement la même langue que
l'hébreu. Smith essaye d'établir les revendications
bibliques et les examine ensuite dans un cadre plus large.
Ce document d’étude cherche aussi à établir le cadre
biblique, afin qu'il puisse être examiné plus largement,
mais avec des conclusions différentes de celles de Smith.
Cet examen est approfondi dans l'ouvrage
Le
Mysticisme Chapitre 4 Le Judéo-Christianisme (No. B7_4).
Ainsi le cadre ne devrait donc pas être écrit d’après un
préjugé sociologique. La structure doit être fidèlement
reconstituée ou restaurée en supposant que le texte de la
Bible signifie ce qu'il dit. Les préjugés Trinitaires
interfèrent avec ce processus. Les Manuscrits de la Mer
Morte, les textes Ougarit et de Nag Hammadi ont apporté un
éclairage important (ou grandement mis en lumière) pour ce qui
était réellement compris comme la signification des textes
bibliques à l'époque de Christ et on y fait référence comme
étant nécessaire.
Ce qui est important, c’est qu'aucun érudit (savant) sérieux
ne nie que la Bible a été comprise, à l'époque de Christ,
comme faisant référence à un Conseil des Elohim ou Elim et
que ce terme s'étendait bien au-delà du concept d'une
dualité ou d'une Trinité. Un ouvrage important sur le sujet
est The Psalms: Their
Origin and Meaning par Leopold Sabourin S.J., (Alba
House, NY, la version révisée et mise à jour (post-1974)).
Sabourin démontre le concept du Conseil des Elohim dans son
œuvre. Aux pages 398 et suivantes, Sabourin énumère les
utilisations d'Eloah, mais évite de traiter de la
signification. À partir des pages 72-74, Sabourin aborde
Psaume 86:8-10 ; 95:3 ; 96:4 ; 135:5. Les
Bene Elim sont
identifiés comme étant les
Fils de Dieu, tout
comme le sont les Bene
Elyon (les Fils du Très-Haut). Aux pages 102-104, il
mentionne les saints ou Les Consacrés [Les Saints] (qedosim)
du Psaume 89:6-8 qui sont les serviteurs célestes (gardiens
du ciel) de Dieu et que le terme est aussi utilisé pour les
êtres humains fidèles. Ces êtres supraterrestres font partie
des Bene Elim ou des Bene HaElohim. Les Bene HaElohim sont
les Fils du(des)
Dieu(x). Notant aussi le commentaire de Coppens (ETL,
1963, pp. 485-500) selon lequel le nom
qedosim désigne,
dans le Texte Massorétique, la Cour supraterrestre de YHVH,
qui consiste en les
elohim (pp. 102-103), Sabourin en dit :
Le concept d'une
assemblée céleste n'est pas une forme purement littéraire,
mais est un élément du modèle vivant de la foi israélite (p.
75).
Le modèle (le schéma) de l'utilisation des termes pour Dieu est
d'un ordre étendu. Il ne fait aucun doute que la
signification était comprise, que la langue soit écrite en
hébreu ou en araméen ou en chaldéen. Le modèle (le schéma) est
sans aucun doute d'un ordre étendu, qui incluait les êtres
humains, et implique un Conseil que Christ a établi au
Sinaï. Ces elohim sont mentionnés dans Exode 21:6, où le mot
est traduit comme
juges dans la version KJV de la Bible (Dieu dans la
version LSG).
Le mot est donc reconnu comme étant pluriel dans ce cas ici
et dans Exode 22:8-9, par sa traduction en tant que juges,
mais le mot utilisé est elohim. Il existe cependant deux
mots parfaitement valables et communs pour juge(s) en
hébreu. Ceux-ci sont
paliyl (SHD 6414 ; Exode 21:22 ; Deut. 32:31) et
shaphat (SHD 8199
; Nombres 25:5 ; Deut. 1:16 et suiv.). Ces mots étaient
utilisés au moment où le mot
elohim a été
utilisé. Par conséquent, la distinction a été faite pour
transmettre ou véhiculer un concept autre que celui de juge.
Le concept, que le terme était destiné à transmettre, était
celui de l'autorité de Dieu telle qu’elle était étendue à la
congrégation d'Israël. Le Conseil de Direction
(de Gouvernement) d'Israël faisait donc partie des Elohim.
Cette extension était une réflexion du système céleste,
comme cela a été noté dans Hébreux 8:5. Le modèle a été
compris d'une façon consistante et cohérente partout dans
l'Ancien Testament et il a été appliqué de la même manière
dans le Nouveau Testament. C'était l'intention déclarée de
Dieu que, à partir de cette alliance, Il écrirait la Loi
dans le cœur et l’esprit des hommes et qu'ils n'auraient pas
besoin d'enseignants (Héb. 8:10).
L'Ancien Testament démontre les rapports (relations)
subalternes des Elohim et indique leur étendue. Il identifie
également l'Ange de YHVH (lire le terme comme Yahovah,
d’après les anciennes interprétations de
Yaho des textes
d'Éléphantine ; voir l’ouvrage de Pritchard
The Ancient Near East: An Anthology of Texts and Pictures, Princeton
1958, pp. 278-282) et sa relation avec la Loi, qui est
fondamentale à la question de la position et de l'autorité
de Christ. L'identification progressive de l'Ange de YHVH
commence à partir de Genèse 16:7 (voir la note en bas de
page dans la Bible version NIV). Il est également identifié
par des commentateurs en tant que l'Ange de la Présence (Ésaïe
63:9). Il y a également des cas où de multiples entités
apparaissent et sont référées sous le nom de YHVH. Les
exemples d’altérations (de changements) de YHVH en Adonaï
(par les Sopherim) et ce, à 134 endroits, sont énumérées à
l'Annexe 32 de la Bible
Companion Bible (voir aussi l'Annexe 31 pour les quinze points
extraordinaires et l'Annexe 33 pour les corrections ou
amendements et l’ouvrage
Introduction to the
Hebrew Bible de Ginsburg, pp. 318-334 pour les détails).
L'Ange est apparu à Abraham et à sa famille. Agar a vu
l'Ange (Genèse 16:7) qui a été appelé comme
Vous Êtes le Dieu qui
Voit. Il était un El. L'entité a été mentionnée de façon
interchangeable comme l'Ange de Yahovah et
Yahovah, Celui qui Lui
Parle – ce qui implique la multiplicité. Cet Ange, qui
était Yahovah, apparaît à Abraham dans Genèse 17 ; 18:3 (le
premier des 134 changements (altérations) faits par les
Sopherim ; voir
Massorah, ss. 107-115 et Ginsburg, ibid.). Les
substitutions affectant ce concept se trouvent à Genèse
18:3,27,30,32 ; 19:18 ; 20:4 ; Exode 4:10,13 ; 5:22 ; 15:17
; 34:9 ; Nombres 14:17. Le mot Elohim a été traité de la
même manière ; par conséquent, la liste exige d'être
élargie. Les trois entités, qui sont apparues à Abraham, ont
été appelées YHVH, sans distinction, et les deux Anges, dans
Genèse 19, qui ont détruit Sodome, ont été adressés comme
YHVH, à la fois ensemble et sans distinction, ce qui est
probablement la raison du changement par les Sopherim. La
destruction de Sodome a été faite par [les]
elohim (Genèse 19:29). Donc, le titre de
Yahovah ou YHVH est
appliqué dans une structure hiérarchique allant de YHVH des
Armées, le Dieu Très-Haut ou Eloah à l'Elohim d'Israël, qui
est un dieu subalterne, puis aux deux Anges qui étaient à
leur tour subalternes à cet Elohim. Le terme est donc un
terme d'autorité déléguée par Eloah. L'elohim, qui était
l'Ange de YHVH, est aussi apparu à Abimélec à Genèse 20:4 et
suivants. Dans Genèse 21:17-30,
elohim est
mentionné comme l'Ange
d'elohim.
Abraham était lui-même appelé
elohim dans Genèse
23:6. Les termes sont traduits
prince puissant
dans la Bible version KJV mais les mots sont
nâsîy ' (SHD 5387), un être glorifié en tant que
roi ou
scheik et elohim (SHD 430)
; de là, roi ou prince
elohim.
Genèse 23:6
Écoute-nous, mon seigneur ! Tu es un prince de Dieu au
milieu de nous ; enterre ton mort dans celui de nos
sépulcres que tu choisiras ; aucun de nous ne te refusera
son sépulcre pour enterrer ton mort. (LSG)
Les mots rendus prince de Dieu sont, en fait,
prince elohim.
C'est un peu incommode pour les Trinitaires et le Judaïsme
moderne ; c'est pourquoi, ils l'ont tous les deux rendu par
prince puissant. Ainsi, Abraham et Moïse ont tous deux été appelés
elohim dans la
Bible.
L'Ange de YHVH a été appelé
elohim, Yahovah,
et l'Ange de Yahovah dans le sacrifice d'Isaac, dans Genèse 22:11-12
(voir la Bible The
Interlinear Bible). Cet Être subalterne (subordonné)
n'était pas omniscient. Il est apparu dans Genèse
24:7,30-44,48 et n'était manifestement pas Eloah.
L'Ange de
YHVH s'est révélé à Jacob comme le
El BethEl ou le
Dieu (El) de la Maison
de Dieu, de là, le Grand Prêtre (Souverain
Sacrificateur) de la Maison de Dieu (Genèse 28:21-22). Ce
YHVH, l'Elohim des Patriarches et le El de la Maison de
Dieu, s'identifie plus tard comme l'Ange de HaElohim ou
du(des) Dieu(x) (Genèse 31:11-13). Cet elohim instruit Jacob
(Genèse 35:1-13). Genèse 35:11 et suiv. utilise
AbiEl ou
Dieu est Mon Père. Le terme
Elohim Abi El Shaddai a également la signification de
Dieu qui Adore le Dieu Tout-Puissant (voir le document d’étude
Dieu Révélé
Chapitre 1 L’Ancien Monothéisme (No. G1)). Cet Ange
était le Peniel ou le Visage [Face] de
Dieu (Genèse 32:24-30). Osée identifie cet Ange comme
étant un elohim
(Osée 12:2-9). Cet Ange, un des elohim, était l'Elohim
(ou le Capitaine)
de l'Armée (Elohi ha
Tseba'avch) appelé à tort
Dieu des Armées
(supprimant la référence au
Le).
Il était un
'ach elohim ou Frère Elohim,
ce qui dénote une relation familiale plus large des
elohim. Amos 9:5 a également une signification similaire qui
s'accorde avec Josué 5:15. Cet Ange était le
Commandant de l'Armée
ou le Capitaine de
l'Armée de Dieu.
Yahovah est Son Mémorial semble être un autre terme pour
l'Ange. Le concept de
sceau ou de marque est
probablement issu d'Exode 3:15 (Mon
Nom est Mon Mémorial). Jacob considérait cet
elohim comme l'Ange de la
Rédemption (Genèse 48:15-16).
Cet Ange de
YHVH s’est adressé à Moïse sur la Montagne du(des) Dieu(x) (HaElohim)
et s'est identifié comme l'Elohi
d'Abraham, d'Isaac et de Jacob (Exode 3:1-6,10-12). Il
se distingue de Eloah, et est un messager pour
Eloah, le Dieu des
Armées ou le Dieu
Très-Haut. Cet Être était l'Ange
dans la Nuée de l'Exode (Exode 13:21 ; 14:19 (notez
l'identification interchangeable)) qui était également le
YHVH qui repoussait la
mer (Exode 14:21), le
YHVH dans le Pilier
[Colonne] de Feu et de Nuée (Exode 14:24). Il a donc des
titres interchangeables. C'est lui qui a donné la Loi à
Moïse et qui a établi les soixante-dix Anciens d'Israël
(Exode 24:9-18). Deutéronome 5:30-33 identifie cette entité
comme étant YHVH
et il est un messager de
YHVH des Armées,
que Christ dit qu'aucun homme n'a jamais vu et dont aucun
homme n'a entendu la voix (Jean 5:37 ; 6:46). Cet Ange a été
compris comme étant la
Présence de Dieu et, de là, l'Ange
de la Présence. Il est un Dieu subalterne (subordonné),
désigné comme Elohi d'Israël par son Dieu au-dessus de ses
compagnons
[collègues] (Psaume 45:6-7 ; voir aussi Hébreux 1:5-13 ;
Romains 15:6 ; Éphésiens 1 jusqu’au chapitre 3).
Le YHVH a envoyé
cet Ange pour sortir Israël d'Égypte (Nom. 20:16) et pour
chasser les habitants de Canaan (Exode 33:2-3). Cet Ange
était le YHVH qui parlait à Moïse face à face (Exode 33:11)
et Moïse ne les a pas différenciés d'aucune façon
significative (Exode 33:12-17). Ainsi, la présence de Dieu
était considérée comme étant dans l'Ange qui était son
visage ou
persona, ce qui
est le mot latin pour
visage ou masque, duquel le terme
personne est dérivé et qui est incorrectement appliqué
et confiné dans la Trinité.
Cet Ange de
YHVH est resté avec Israël pendant la période des Juges et
il est appelé YHVH (voir Juges 6:11 et suiv.). L'Ange est appelé
Adonaï (v. 13) et
YHVH (v. 15) (modifié par les Sopherim), et l'Ange d'Elohim (v. 20). Cet Ange est également appelé
YHVH Shalom ou
Il Cause la Paix ; de là, il est le
Prince de la Paix, un titre du Messie. Gédéon a prié et sacrifié
Au Dieu et non à
cet elohim (Juges 6:36), bien que cet
elohim ait permis
à l'Esprit du Seigneur d'entrer dans Gédéon (Juges 6:34).
L'Ange est
apparu aux parents de Samson et a été appelé
elohim (Juges
13:19-20). L'Ange a déclaré son nom comme
pel'iy (Juges
13:18), ce qui est proche de
merveilleux, qui
est un titre du Messie (d'Ésaïe
9:6). L'Ange apparaît au temps des Rois (2Samuel 24:16,
1Chron. 21:12-30). Cet Ange est un médiateur entre le Ciel
et la Terre (1Chroniques 21:16). L'Ange de YHVH était le
YHVH qui a parlé par le biais du prophète Gad (v. 18). La
version dans Samuel montre que deux YHVH sont impliqués :
l'Ange de YHVH et le YHVH pour qui le sacrifice est fait.
YHVH commande donc l'Ange (1Chron. 21:27). David a été
motivé par la crainte de l'Ange de YHVH ; c’est pourquoi, il
a déplacé le Temple ou la Maison du Dieu (1Chron. 22:3).
L'Ange de
YHVH est apparu à Élie et a été appelé YHVH (1Rois 19:5-12).
Il a parlé en condamnant le roi à 2Rois 1:3. À 2Rois 1:15,
Il a parlé au nom de ou pour YHVH,
qui est identifié
comme YHVH des Armées à 2Rois 19:31-32 ; 2Chroniques 32:31 ;
Ésaïe
37:33-36 traite du Yahovah qui parle à Ésaïe. Cet Ange de
YHVH, Dieu intermédiaire d'Israël, est le protecteur
d'Israël (Psaume 34:7).
Les formes
respectueuses de renvoi à Yahovah et à son Supérieur,
Yahovah des Armées, se trouvent dans Ézéchiel (voir aussi
SHD 3068, 3069). Yahovah se réfère à Yahovah des Armées
comme Yahovih (par
exemple, dans Ézéchiel 16:36 ; 31:10,15 ; 36:5 ; 38:10,14 ;
39:8 etc.). Le dabar Yahovah ou la parole de
Yahovah est la forme normalement utilisée dans Ézéchiel.
Ézéchiel 31:1 et suivants., se réfère au Jardin du(des)
Dieu(x) (HaElohim). Adonaï Yahovih est utilisé pour cette
prophétie dans Ézéchiel 29:8, ce qui implique une
distinction entre la Parole de Dieu et l'utilisation
d'Adonaï Yahovih. Le concept hébreu évolue donc de
Memra, qui a été
traduit logos dans
le Nouveau Testament grec.
L'Ange ou la
Parole de Dieu en tant que
Memra est compris
pour être le Messie. Zacharie 3:1-9 montre l'Ange en tant
que Juge et il est identifié comme YHVH et l'Ange de YHVH.
Satan est l'accusateur.
L'Ange a le pouvoir de juger et il est ainsi le juste juge
des Testaments et l'Elohim de Psaume 82:1, qui se tient dans
la Congrégation des El et qui juge parmi les elohim. La
référence s’étend pour inclure le Rameau (la Branche), le
serviteur de YHVH. Psaume 110:4 étend le sacerdoce Aaronique
à celui de Melchisédek à travers cette entité. Les
Manuscrits de la Mer Morte montrent que le Judaïsme
attendait un Messie de deux avènements (voir G. Vermes
Les Manuscrits de la Mer Morte en anglais, en particulier
Anthologie Messianique
et la traduction des treize fragments de la grotte XI).
La lignée du
Messie était celle de Nathan et de Lévi (voir Zach. 12:10 ;
d’où Luc 3). L’Anthologie Messianique attire l'attention sur les promesses faites à
Lévi, mentionnées dans Deutéronome 33:8-11 et 5:28-29. Le
texte identifie le prophète de Deutéronome 18:18-19 comme se
référant au Messie, tout comme Nombres 24:15-17. Le Messie
d'Aaron et le Messie d'Israël étaient la même personne,
d’après le Règne de Damascus (VII) et le fragment non publié
de la grotte IV (Vermes, p. 49). Les traductions du Qumran
désignent Melchisédek comme
Elohim et
El. Cela provient du sens du jugement final administré par le
sacrificateur (prêtre) Messianique et par le sacerdoce.
Ésaïe 52:7 utilise elohim
dans le contexte de l'avènement Messianique à Sion (voir Héb.
12:22-23). Il était compris comme étant identique à
l'Archange Michel et était le chef des
Fils du Ciel ou
des Dieux de Justice.
C’est pour cela que certaines sectes Judaïques ont identifié
le Messie comme étant Michel (à partir de Daniel 12:1).
C'était l'ancienne doctrine Adventiste du Septième Jour
jusqu'en 1931
et à la mort d'Uriah Smith, et elle a duré jusqu'en 1978, date à laquelle
ils ont adopté le Trinitarisme.
Le Messie
est également supposé être Melchisédek. Cette hypothèse est
fausse. Le Messie est le Grand Prêtre (Souverain
Sacrificateur) de l'ordre de Melchisédek, le sacerdoce de
Dieu.
Le nom Melchisédek signifie
Mon Roi est la Justice
ou Mon Roi est la
Vertu (justice et vertu étant synonymes, voir les
Manuscrits de la Mer
Morte en anglais par Vermes). Si Melchisédek était le
Messie, il y aurait alors un sérieux problème avec
l'incarnation et le sacrifice. L'hypothèse Chrétienne selon
laquelle Melchisédek est le Messie repose sur une mauvaise
compréhension des textes dans Hébreux 7:3. Les termes
sans père, sans mère et sans généalogie (apator etc.) font référence à l'exigence d'avoir la lignée Aaronique
enregistrée (Néhémie 7:64) pour faire partie du sacerdoce
Lévitique. Les termes
début de jours et
fin de vie se réfère à l'exigence de commencer ses
fonctions à trente ans et de les cesser à cinquante ans
(Nombres 4:47). Le Grand Prêtre (Souverain Sacrificateur)
succédait au jour de la mort de son prédécesseur.
Melchisédek n'a pas une telle exigence. Hébreux note qu'il
était un homme (Héb. 7:4). Il a été fait comme le Fils de
Dieu (Héb. 7:3), mais il n'était pas le fils de Dieu, qui
était un autre prêtre
[sacrificateur] (Héb. 7:11).
Ainsi, tous
les élus peuvent participer au sacerdoce à perpétuité, étant
faits ou rendus semblables au fils de Dieu, indépendamment
de leur lignée et de leur âge. Quant à savoir qui était
Melchisédek, nous ne pouvons que conjecturer (voir le
document d'étude
Melchisédek
(No. 128)).
Les Esséniens ont mal interprété le texte de façon
messianique, comme l'ont fait certains fondamentalistes
modernes. Hébreux semble avoir été écrit pour corriger cette
erreur, mais il a, lui aussi, été mal interprété. Le Midrash
soutient qu'il était Sem (Rashi) étant roi (melek)
d'un lieu juste (tsedek)
(Abraham ibn Ezra et Nachmanides). Ce lieu était là où le
Temple serait construit pour la Présence Divine, ce que le
Midrash attribue à Jérusalem dans l'ensemble, d’après le
texte la Justice a
logé chez elle (Ésaïe
1:21) (ibn Ezra et Nachmanides, voir Soncino, la note de bas
de page à Genèse 14:18).
Mais, ce
qui est le plus important encore, c’est que le concept d'un
Conseil des Elohim
était absolu et est indéniable, comme étant la signification
correctement comprise des textes de l'Ancien Testament
impliquant les elohim.
La structure subalterne (subordonnée) des
Elohim est
comprise d'une part, mais mal comprise par rapport à Michel
et à Melchisédek.
YHVH Sabaoth
ou YHVH des Armées
est le nom de Dieu (d'Ésaïe
51:15 ; 54:5 ; Jérémie 10:16 ; 32:35 et suiv. ; Amos 4:13 ;
5:27), qui est Eloah. Cet Être a un fils, peut-être d’après
la lecture du texte à 1Chroniques 22:11 (plutôt que
hayah SHD 1691),
comme le Fils de Yehi Yahovah. Il est certain que Eloah a un
fils, d’après Proverbes 30:4-5. Par conséquent, le fils
d'Eloah semble être l'Elohi d'Israël, mais il n'est pas
l'objet de la prière et du sacrifice.
Cet Elohim,
oint par son Dieu, ayant un trône des
elohim (Psaume
45:6-7), se tient alors dans l'Assemblée
des El et juge parmi les
Elohim (Psaume
82:1). De là :
Psaume 82:8
Lève-toi, ô Elohim, juge la terre ! Car toutes les nations
t'appartiennent.
Le résultat
final de cette activité de l'Ange de YHVH en tant qu’Elohim
est étendu à la maison de David dans l'Ancien Testament. Il
est, par conséquent, absolument sûr, d'après l'Ancien
Testament, que le destin des élus, en tant que la maison de
David comme Roi d'Israël, est de devenir aussi elohim, comme
l'Ange de YHVH à leur tête.
Zacharie 12:8
En ce jour-là, l'Éternel protégera les habitants de
Jérusalem, et le faible parmi eux sera dans ce jour comme
David ; La maison de David sera comme Dieu, comme l'ange de
l'Éternel devant eux. (LSG)
Le terme
devant eux est traduit ailleurs par
à leur tête. Ainsi, l'Ange de YHVH était l'elohim à la tête de la
maison d'Israël. Cet Être ne peut être que le Messie.
L'Ancien
Testament envisage donc une avancée dans le statut d'Israël.
La maison du roi est promue (avancée) au rang d'elohim,
gouvernant depuis Jérusalem parmi les nations. Nous voyons
que ce concept n'est pas physique et n'est pas développé
dans le Nouveau Testament.
Le Nouveau
Testament (Actes 7:38) confirme que c'est un Ange qui est
apparu au Sinaï et qui a parlé à Moïse et qui lui a donné la
Loi (Actes 7:53), et identifie Christ comme cet Ange de
l'Ancien Testament. De plus, le Nouveau Testament (Héb.
1:8-9 citant le Psaume 45:6-7) démontre de façon concluante
la subordination et l'obéissance de Christ.
Le mot ou
le nom singulier appliqué au
Dieu Très-Haut est
Eloah. Il est
appliqué à Dieu le Père et il n'a
jamais été utilisé
pour se référer à Christ. Le terme générique qui est utilisé
pour se référer à l'ordre étendu de l'Armée opérant sous
l'autorité de Dieu est
Elohim.
Les Elohim
agissent à la fois comme un Conseil parmi l'Armée et pour
l'humanité. La position déclarée par les Trinitaires selon
laquelle le Conseil est celui des magistrats à Jérusalem est
une présomption dérivée des commentaires dans l'Exode. Au
premier siècle, il était admis que le rang d'Elohim ou de
Theoi s'étendait à l'humanité, et autant Philon que Josephus
comprenaient qu'il s'étendait à Moïse. La position
Chrétienne était celle exposée par Irénée. Ce fait est bien
compris par les érudits modernes. Par exemple, Gregg et Groh
se réfèrent à Irénée qui a dit :
Il n'y a aucun
autre appelé Dieu par les Écritures, sauf le Père de tous et
le Fils, et ceux qui possèdent l'adoption (Early Arianism - A View of Salvation, Fortress Press, Philadelphia,
1981, p. 68).
Irénée utilisait le terme grec
theoi qui était l'équivalent du terme hébreu
elohim. L’hypothèse moderne est que, d’après cette déclaration,
l'Armée angélique n'était pas incluse dans ce terme.
À savoir, il est considéré qu’ils
étaient inférieurs à l'humanité (d'après une
mauvaise compréhension de
1Cor. 6:3, qui se rapporte entièrement à l'Armée déchue) ou
qu’ils ne possédaient pas l'adoption, ce qui pour eux était
inutile. Les premiers théologiens considéraient l'Armée
déchue comme capable de se repentir (cette position est
davantage développée dans l'ouvrage
Dieu Révélé).
La recherche moderne démontre que le
Judaïsme a reconnu une dualité de la Divinité - à savoir un
Dieu suprême et un Dieu subalterne (subordonné) et ce,
jusqu'au Moyen Âge (voir Peter Hayman
Monotheism: A Misused Word In Jewish Studies ?
JJS 42
(1991), 1-15; Margaret Barker
The Great Angel: A
Study of Israel’s Second God, SPCK, London, 1992 ; et
aussi Hurtado One God, One Lord: Early Christian Devotion and Ancient Jewish
Monotheism, Fortress/SCM ; son article dans
Dictionary of Jesus and the Gospels (éds. Green McKnight and
Marshall, Inter-Varsity Pres, 1992) ;
et son œuvre non publiée
What do
we mean by "First-Century Monotheism"?
(Journal de recherche de l'Université du Manitoba).
L'ouvrage Theological Wordbook of the Old Testament
(Lexique Théologique de l'Ancien Testament) (93c) rejette l’idée que
l'origine d'Elah, le nom biblique araméen de Dieu, comme
étant dérivée de deux Dieux, El et Ah (une abréviation d’Ahyeh
ou "je serai", tel que le suggère Feigin (JNES
3:259)). Il ne fait guère de doute que l'entité Eloah est le
Dieu Très-Haut et que la dualité des déités israélites
implique directement une forme supérieure et une forme
subalterne.
Lorsque
l’on parle de Dieu Très-Haut, Il est distingué du YHVH
subalterne par l'épithète
YHVH des Armées,
ou l'Elyon, la
désignation du
Très-Haut. L’argument en faveur du développement du
concept de Dieu est présenté par Smith (loc. cit.). Il
affirme que le Dieu original d'Israël était El. C'est parce
que El n'est pas un nom Yahwistique. C’est pourquoi El était
le Dieu en chef original du groupe nommé Israël. Smith
s'appuie sur Genèse 49:24-25, qui présente les noms de El
séparément de la mention de YHVH au verset 18. En outre,
Deutéronome 32:8-9 attribue à YHVH le rôle d'un des fils
d'El, ici appelé Elyon.
Quand le
Très-Haut (elyon) a donné aux nations leur héritage, quand
[I]l a séparé l'humanité, [I]l a fixé les frontières des
peuples selon le nombre d'êtres divins. Car la part de
Yahweh est son peuple, Jacob son héritage assigné (Smith, p.
7).
La Soncino
traduit le Texte Massorétique (TM) comme
selon le nombre des
enfants d'Israël. Ainsi, le lien est limité aux douze
tribus et aux territoires Cananéens, mais seulement par le
rabbin Rashbam.
Le TM lit
bene yisrael,
tandis que la Septante (LXX) lit
aggelon theou et
le Qumran lit bny 'ilhym
[ou bene eliym]
(cf. Smith, la note 37, qui mentionne aussi Meyer et Skehan
BASOR 136 (1954):12-15 (cf. la Première Épître de Clément,
qui utilise aggelon
theou) et le texte de Ben Sira 17:17, qui reflète
l’exégèse postérieure de Deut. 32:8, qui implique un
dirigeant divin pour chaque nation). Ainsi, les plus anciens
textes confirment ce qui précède et le Texte Massorétique semble
avoir été modifié à une date postérieure. La Bible version
RSV adopte ce point de vue et rend le texte comme
Fils de Dieu.
La répartition des nations en fonction
ou selon le nombre des fils de Dieu ou des Elohim/eliym
démontre encore plus clairement l'ordre étendu. Au lieu de
soutenir la thèse d'une structure en développement, elle
soutient plutôt une structure étendue déguisée par le
Judaïsme des Pharisiens
– et ce
déguisement est soutenu, sans défi ou contestation sérieuse
par les Trinitaires.
Smith lui-même dit :
Tout comme il
existe peu de preuves que El soit un Dieu israélite distinct
durant l'ère des Juges, Asherah est aussi peu attestée comme
une déesse israélite distincte à cette époque. Des arguments
... reposent sur
Juges 6 où elle est mentionnée avec Baal.
La compréhension régionale en tant
qu’une structure étendue de l'elim
n'est pas pleinement appréciée par les érudits. La théorie
d'intégration syncrétique est utilisée pour expliquer les
titres et les hiérarchies variables. Cependant, cela n'était
pas aussi confus parmi les nations que ce que certains
érudits voudraient nous le faire croire. La suggestion selon
laquelle les élus seraient elohim est prise comme un fait
dans l’ouvrage Epic of
Gilgamesh (l'Épopée de Gilgamesh) où Noé (Uta-Napishtim)
est fait un des elim
ou elohim (voir la Nouvelle
Encyclopédie Larousse de la Mythologie, Ch. sur la
Mythologie Assyro-babylonienne, Hamlyn, 1984).
Le soi-disant Yahweh (ou plus
correctement, Yahovah), auquel il est fait référence
ci-dessus, dans Deutéronome 32:8-9, est le Yahovah
subalterne d'Israël à qui Israël avait été alloué, en tant
que nation clé de la restauration. La répartition des
nations en fonction du nombre d'êtres divins s'étend ici
au-delà des trente, car il était entendu qu'il y avait
soixante-dix nations ou langues. Par conséquent, on peut
déduire qu'il était entendu qu’il y avait soixante-dix
elohim divins dans le Conseil des Elohim en entier.
Le Sanhédrin ou Conseil des Anciens
établi au Sinaï était un prototype de l'ordre étendu. Le
fait est que les veilleurs nationaux ou elim
ont résisté à Dieu et au YHVH d'Israël est noté dans Daniel
10:13 (cf. Deut 32:18). Ainsi, le Conseil étendu a dû avoir
un nombre significatif d'Elohim qui se sont rebellés. Ces
entités doivent être remplacées à partir des rangs des élus
dès la Première Résurrection.
Harvey
(dans
Jesus and the Constraints of History,
dans le
Chap. The
Constraint of Monotheism, Westminster Press,
Philadelphia, 1982) note que des termes honorifiques sont
utilisés pour décrire des personnages autres que Dieu. Moïse
est qualifié de divin.
Il est appelé Theios
dans Josephus (Antiquities
of the Jews 3:180 ; 8:34,187 ; 10:35) et aussi dans
Philon (e.g.
Vita Moses 1:158).
Harvey considère que la référence à Moïse comme étant divin
est un phénomène linguistique qui ne qualifie pas la
divinité unique qui est Dieu.
Cependant, aucun des commentateurs ne
semble conscient que c'est Dieu qui a fait de Moïse un
Elohim et qui l'a
placé comme Elohim pour l'Égypte, faisant d'Aaron son
prophète. Ces
termes ne sont utilisés que pour désigner l'agence divine,
mais il est démontré que la délégation ne vient pas
seulement du Dieu Très-Haut à l'Ange de la Présence, mais
également à Moïse, qui a été la première preuve biblique
spécifique que nous ayons, que le rang d'Elohim a été étendu
à l'humanité et ce, par ordre direct de Dieu (voir Exode
4:16 ; 7:1). Si le rang d'Elohim n'avait pas pu être délégué
sur ordre d'Eloah,
alors Dieu Lui-même aurait forcé Pharaon à violer le Premier
Commandement en faisant de Moïse un Elohim pour Pharaon.
C'est-à-dire que Pharaon aurait eu un autre Elohim devant
Dieu.
Cependant, le Commandement ne signifie
clairement pas cela. Par cette nomination, Dieu démontrait
que le terme devant ou à côté de
signifiait spécifiquement
à la place de ou
sans la délégation et
l'autorité de. Par conséquent, Dieu pouvait nommer
l'Elohim subalterne d'Israël dans Psaume 45:7 sans affecter
le sens et l'autorité du Premier Commandement. L'utilisation
du terme Elohim
par délégation aux magistrats, en tant que juges à
Jérusalem, est considérée comme impliquant que le terme
comme Dieu ne
s'étend donc pas au-delà de trois
hypostases en
réalité. Un tel raisonnement absurde semble inverser
complètement la façon de penser de l'Ancien Testament.
Le terme
Elohim a été
appliqué autant à l'Armée angélique qu'à ceux en autorité
dans le sacerdoce, spécifiquement à Moïse, pour démontrer
que le rang d'Elohim, et l'unité de Dieu et de Sa nature,
s'étendrait pour englober l'humanité. Si l'inverse était le
cas, le sacerdoce serait engagé dans un blasphème alors
permanent.
Le terme
elohim est un mot
pluriel qui est utilisé pour se référer à l'Armée angélique,
ou à Dieu agissant à travers ou avec l'Armée angélique. Cela
démontre en soi que le terme
elohim est un mot
pluriel qui étend le concept et l'autorité de Dieu à une
structure subalterne (subordonnée). Dans Genèse 35:7, le
terme elohim a un
verbe au pluriel ; mais il est traduit par
Dieu s’était révélé plutôt que
les Dieux s’étaient révélés. La Soncino note que :
Elohim qui décrit
Dieu sous l'aspect de l'Autorité, peut être utilisé au
pluriel ; mais aucun autre mot signifiant Dieu n'est jamais
employé de cette façon.
La Soncino poursuit en notant que
l'autorité rabbinique Abraham ibn Ezra a compris que ce
texte se réfère aux anges. Ce texte peut être développé pour
démontrer qu'il faisait référence à l'Ange de la Présence ou
au Messie. L'aspect significatif est que la logique de
l'utilisation du terme
elohim ici est reconnue pour s'étendre à l'Armée
angélique. Par conséquent, le concept de l'extension de la
capacité d’être elohim
à l'Armée était reconnu au sein du Judaïsme. Sur le plan
biblique, l'extension aux élus a commencé au moins dès
Moïse.
La référence à Ésaïe 44:8, offerte par
les Trinitaires pour démontrer que YHVH est un Elohim, est
tout simplement fausse. Ésaïe 44:6-8 déclare :
Ainsi parle
Jéhovah, le Roi d’Israël, et son Rédempteur, Jéhovah des [A]rmées :
je suis le Premier et je suis le Dernier ; et il n’y a point
d’autre Dieu que Moi … Y a-t-il un Dieu à côté de moi ? Oui
il n’y en a aucun. Je n’ai pas connu de rocher.
(Interlinéaire)
Il est affirmé que Yahovah (traduit
incorrectement Jéhovah) est un ici mais le texte, en fait,
parle de deux entités, Yahovah, le Roi d'Israël, et Yahovah
des Armées. Yahovah le Roi d'Israël parle de Yahovah des
Armées. Green a traduit le texte en insérant
et avec son Rédempteur
pour faire apparaître que les deux sont mentionnés comme
étant une seule entité. De même, il a traduit le mot
biladay (SHD 1107)
par sauf dans
Ésaïe 44:6 et par à
côté de dans Ésaïe 44:8. Cependant, le sens de
sans ou
à côté de est
celui qui est transmis ici.
Ésaïe 44:8 identifie clairement cette
entité dont on parle, à savoir YHVH des Armées, comme étant
Eloah. Eloah est un mot singulier qui est attribué ou se
réfère uniquement à Dieu le Père ou au Dieu des Armées.
D’après Proverbes 30:4-5, nous savons que cet Eloah est Dieu
le Père et qu'Il a affirmé avoir un fils dans Sa relation de
l'Ancien Testament avec Israël. Le Judaïsme, l'Islam et le
Christianisme biblique adorent cette entité comme Le Dieu
Unique et Suprême. Le Yahovah d'Israël est identifié, comme
nous l’avons vu plus haut, en tant que l'Ange de la Présence, qui
est le Messie. Le texte démontre qu'il y a ici deux YHVH, le
YHVH subalterne (subordonné) d'Israël proclamant l'ascendant
de YHVH des Armées. Ce YHVH des Armées est Eloah et à côté
de Lui et, en effet, sans Lui, il n'y a pas d’Elohim. Ce
concept constitue la base du Premier Commandement. Par
conséquent, le YHVH d'Israël est ici séparé et subalterne.
Le Dieu subalterne d'Israël, l'Ange de
YHVH qui est le Messie, est le Grand Prêtre (Souverain
Sacrificateur) de la Maison ou du Temple de Dieu. Il est le
El BethEl. Hébreux note sa nomination directement du Psaume
45:6-7. Il ne fait aucun doute que cet elohim a été oint et
nommé par-dessus ses partenaires (metoxous)
ou ses camarades (Héb. 1:9) au sein du Conseil. Le Conseil
des Elohim, dont il est le dirigeant en tant que Grand
Prêtre (Souverain Sacrificateur), se reflète dans
l'organisation du Temple, le Temple de Sion étant un exemple
et une ombre de la structure céleste (Héb. 8:5). Le Haut
Sacerdoce du Temple se compose de vingt-quatre Grands
Prêtres (Souverains Sacrificateurs) divisionnaires et d’un
Grand Prêtre (Souverain Sacrificateur) central.
L'organisation est reflétée dans le Conseil des Anciens dans
Apocalypse 4 et 5. Ce Conseil des Anciens/Elohim est
mentionné partout dans toute la cosmologie du Moyen-Orient
et évoqué de la Sumeria à l'Égypte, ce qui démontre que la
structure biblique était largement connue (voir également
Eliade Gods, Goddesses
and Myths of Creation, Harper and Row, New York, 1974,
pp. 21-25).
Psaume 9:5-8 se réfère à YHVH qui est fidèle dans
l'assemblée des saints (la multitude). Il est le plus élevé
des Fils du Puissant (ou des Eliym (le pluriel de El),
c'est-à-dire des Dieux). El est grandement craint ou très
redouté dans la congrégation (l'assemblée ou conseil
intérieur) des saints (qadoshim
ou consacrés [saints]). Yahovah, le Dieu des Armées, est
l'entité mentionnée comme étant entourée de fidélité.
Apocalypse 4 et 5 montrent que ce groupe comptait trente
entités dont quatre Chérubins ou Créatures Vivantes. Par
conséquent, trente pièces d'argent (ce qui est aussi le prix
d'un esclave) étaient nécessaires pour la trahison de Christ
(Matt. 27:3,9 ; cf. Zach. 11:12-13) car il s’agissait d’une
offense contre la Divinité tout entière. Les Anciens sont
chargés de surveiller les prières des saints (Apocalypse
5:8) et Christ est leur Grand Prêtre (Souverain
Sacrificateur), celui qui, parmi eux, a été trouvé ou jugé
digne d'ouvrir le livre [le rouleau] du Plan de Dieu ayant
racheté les hommes et en ayant fait d’eux un royaume et des
prêtres (sacrificateurs) pour notre Dieu, c'est-à-dire le
Dieu du Conseil et de Christ (Apocalypse 5:9-10).
La rançon des hommes fait partie d'une restauration des
temps de la fin qui se produit lors de la seconde venue du
Messie comme Roi d'Israël ; sa première venue étant comprise
comme le Messie d'Aaron. Ce premier avènement Messianique
était pour l'expiation du péché et pour l'établissement du
sacerdoce de Melchisédek. La restauration des temps de la
fin était comprise comme étant une extension des
elohim telle que décrite dans Zacharie 12:8. Dans la restauration
des Derniers jours, quand le Messie viendra à Sion, comme
cela a été compris d'Hébreux 12:22-23, la séquence de
l'Avènement implique la défense de Jérusalem et le
renforcement des habitants physiques de la ville pour le
règne millénaire. Cependant, comme nous l’avons noté
ci-dessus, Zacharie continue en déclarant :
En ce jour-là,
l'Éternel protégera les habitants de Jérusalem, et le faible
parmi eux sera dans ce jour comme David ; La maison de David
sera comme Dieu (elohim), comme l'Ange de
YHVH devant eux.
La signification de ceci, c’est qu'il a été donné à Zacharie
de comprendre que l'Ange de YHVH était un elohim et que la
maison de David (qui était mort depuis longtemps) devait
être composée de ceux qui seraient eux-mêmes elohim faisant
partie de la Maison de David. Zacharie a écrit à la fin de la
période de la Bible, son livre étant l’un des derniers
livres à avoir été écrits (prétendument ca. 413-410 AEC
(Avant l’Ère Courante) ; l’annexe 77 de la
Companion Bible y
fait référence). La compréhension de la séquence n'a donc
pas été altérée pendant la durée de la compilation du texte.
Grâce aux Manuscrits de la Mer Morte, aux textes Ugarit/Nag
Hammadi, nous savons que la compréhension était intacte à
l’époque de Christ.
L'Église a adopté une forme de
Trinitarisme qui a cherché avant tout à nier le susdit. Le
Trinitarisme est sérieusement incohérent et non-biblique. En
bref, la forme primitive du Trinitarisme a été initialement
développée par Origène à Alexandrie pour combattre la
soi-disant vue Gnostique d'un conseil céleste des
elohim, à laquelle
l’Église primitive a adhéré. Christ était un Dieu subalterne
désigné par son Dieu (Ps. 45:7 (utilisant
Eloheik) et Héb.
1:9) qui était Eloah
ou Theon ou
ho Theos (comme Le Dieu) en grec (Jean 1:1,18). Origène a utilisé le
concept Stoïque des
hypostases, qui est un synonyme (comme l'est le terme
Platonique ousia) qui signifie existence
réelle ou essence,
ce qu'est une chose.
Mais Origène lui donne le sens de
subsistance
individuelle et, ainsi, d'existence
individuelle. Origène a ainsi développé une hiérarchie
fermée, permettant seulement trois éléments à la Divinité.
Le Père était le Dieu suprême. Les deux autres éléments du
Fils et de l'Esprit Saint étaient des créations du Père en
tant que ktisma.
Mais le schéma d'Origène est un précurseur du
Trinitarisme,
dont le seul but était de limiter l'extension de la capacité
d'être elohim à trois êtres, et de nier la capacité aux élus et à l'Armée
céleste.
Les Grecs ont repris le modèle
d'Origène dans la deuxième moitié du IIIe siècle. Certains,
comme Theognostus de l'école catéchétique d’Alexandrie, ont
souligné la parenté du Fils avec le Père, bien que le Fils
soit une créature dont l’activité était limitée aux êtres
rationnels (doués de raison). Il a aussi déclaré que sa
substance ou ousia
(utilisant le terme Platonique plutôt qu’hypostases)
était dérivée de la substance du Père (voir Kelly
Early Church Doctrines, p. 133). D'autres ont souligné son
subordinationisme. À partir du document d’étude
Les Origines
de Noël et de Easter/Pâques (No. 235),
nous savons que le dieu Attis portait les deux aspects du
père et du fils. Il s'agit d’une structure Modaliste. Ces
deux éléments ont donné naissance au Trinitarisme. Le
Trinitarisme est le désir d'accommoder la structure du culte
du dieu Attis, et son Modalisme, dans le Christianisme pour
satisfaire les objections philosophiques de ses adeptes.
Denys (Dionysius), le disciple
d'Origène, pape d'Alexandrie, a écrit afin de réfuter le
Modalisme, suite à
une éruption du Sabellianisme dans le Pentapolis Lybien,
dans la deuxième moitié du IIIe siècle. Il a mis au premier
plan la distinction personnelle entre le Père et le Fils.
Les Sabelliens avaient en leur possession une de ses lettres
aux évêques Ammonius et Euphranor mettant en évidence cet
aspect, fait que Kelly (p. 134) allègue être une
indiscrétion. Les Sabelliens se sont plaints que les
Origénistes faisaient une division nette équivalant à une
séparation entre le Père et le Fils. Cela a été opposé et
limité par les Novationistes à Rome qui ont influencé
l'évêque Dionysius, le pape. Athanasius a essayé (De
sent Dion. 4) de blanchir Dionysius d'Alexandrie, un
siècle plus tard, mais Basile (Ep.
9.2) soutenait qu'il était allé à l'extrême opposé dans son
zèle anti-Sabellien.
Le terme
hypostases a
finalement été incorporé dans la doctrine Catholique, ce qui
a donné lieu aux anathèmes des Conciles de Chalcédoine et de
Constantinople II. Cette structure a produit les
déclarations de la Monarchie et de la Circumincession. La
déclaration selon laquelle la Divinité est
distincte mais non
séparée est essentiellement une déclaration de la
Monarchie et de la Circumincession. Elle est
philosophiquement absurde étant donné les fonctions du
français. L'utilisation des termes
hypostases et ousia semble
tenter de dissimuler l'incohérence. La Divinité est
considérée par les Trinitaires comme étant trois
hypostases dans un
ousia, utilisant
les termes Stoïques et Platoniques pour tenter de faire une
distinction.
Le refus du terme
Être à Dieu et à
Christ nie effectivement leur existence, ce qui est absurde.
Dire que Dieu est Esprit Universel (ou l'Âme Universelle)
dépersonnalise totalement Dieu et nie la réalité du Fils de
Dieu, à part le fait que l'existence du Fils est
spéculativement ou théoriquement déclarée comme une
hypostase. C'est un jeu de mots qui ne donne aucune réalité au
Sauveur. D'autre part, si l’on insiste sur la réalité du
Fils, la doctrine est alors essentiellement une violation
insidieuse du Premier Commandement.
Tu n’auras
aucun autre elohim
devant moi.
L'entité ici est le
YHVH Eloheik (YHVH Ton Elohim) qui est identifié au Psaume 45:7-8 comme l'Elohim
qui a oint l'Elohi d'Israël.
En élevant notre
elohim intermédiaire, l’un du Conseil (Psaume 89:7), au
niveau d'Eloah, (Dieu le Père), nous sommes en violation du Premier
Commandement. C'est le péché de Satan, qui a revendiqué ou
prétendu être El du Conseil des Elohim (Ézéchiel 28:2). Voir
le document d’étude
Le Premier Commandement : Le Péché de Satan (No. 153).
La doctrine de la Trinité repose sur une série de fausses prémisses conçues pour permettre un changement de paradigme (voir le document d’étude Le Binitarisme et le Trinitarisme (No. 076)). Celles-ci sont :
a) Qu'elohim en tant que la Divinité se réfère à deux entités seulement, ne faisant aucune distinction entre Eloah et les multiples entités, incluant le Conseil et l'Armée (Daniel 7:9 et suiv.)
b) Que ces deux entités (et l'Esprit)
sont incapables de séparation en fait ou en pensée et
qu’elles ne peuvent pas être décrites comme des Êtres.
c)
Que l'existence de
Christ avant son incarnation n'était pas en tant que l'Ange
de YHVH.
d)
d)
Que Christ était le
seul Fils de Dieu avant la création du monde (voir Job
1:6 ; 38:7).
e)
Que Christ et Satan
étaient les deux seules Étoiles du Matin (voir Job 38:7
; Ésaïe 14:12 ; Apoc. 2:28 ; 22:16).
f)
Que Christ est Dieu de
la même manière que Dieu est Dieu (voir ci-dessus) et
non un Dieu subalterne (Héb. 1:9) envoyé par l’Éternel des
Armées (Zach. 2:10-11). De là, il est fait un objet
d'adoration et de prières, contrairement à Exode 34:14,
Matt. 4:10, etc.).
g)
Que Christ était le
seul Fils engendré et
non
pas le seul Dieu et Fils né
(monogenes theos et
uion ; Jean 1:18 ; 3:16 ; 1Jean 4:9 ; voir aussi Luc
7:12 ; 8:42 ; 9:38 ; Héb. 11:17 pour comparaison). Il était
le premier engendré (prototokos)
de toute la création (Col. 1:15) et, de là, le début
(commencement) de la
création de Dieu (Apoc. 3:14, pas selon la Bible version
NIV).
h)
Que Christ avait une
existence séparée de son incarnation ; de là, il aurait
pu se prier à lui-même comme Dieu. Une telle proposition nie
effectivement la distinction entre le Père et le Fils, et la
totalité de la résurrection. Elle est de l'Antéchrist (1Jean
2:22 ; 4:3 ; 2Jean 7).
i)
Que Christ et Dieu
n'avaient qu'une seule volonté et que
Christ ne possédait pas une volonté séparée qu'il a subordonnée à
Dieu volontairement, par obéissance, contrairement à
Matthieu 21:31 ; 26:39 ; Marc 14:36 ; Jean 3:16 ; 4:34.
j)
Que la nature divine
n'admet aucun gain ni perte en Christ. Logiquement, cela
reviendrait à nier la résurrection des saints, telle
qu’expliquée dans 1Corinthiens 15, et dans les promesses
bibliques aux élus. La Trinité cherche à affirmer que la
nature divine donnée aux élus diffère de la façon dont elle
est partagée par Christ.
k)
Que l'Esprit Saint est
donné avec mesure fixe, contrairement à Jean 3:34 ;
Romains 12:6.
l)
Que Christ n'aurait
pas pu pécher (à partir du faux postulat de la nature
divine qui n'admet ni gain ni perte, plutôt que de
l'omniscience de Dieu, qui savait que Christ ne pécherait
pas).
m) Que Christ était
consubstantiel à Dieu d'une telle façon qu'il était co-égal
à et coéternel avec Dieu, contrairement à Philippiens
2:6 et 1Timothée 6:16, qui montrent que Dieu seul est
immortel. La vie éternelle de Christ ou sa vie
aioonion (1Jean
1:2) et celle de tous les êtres, y compris Christ, provient
de cette entité. Christ et les élus sont tous deux de la
même origine (Héb. 2:11, RSV) et dérivent leur vie et leur
éternité de leur
obéissance conditionnelle au Père (Jean 5:19-30), qui nous a
tous créés (Mal.
2:10-15). Comme le Père a la vie en Lui-même, Il a aussi
donné au Fils d'avoir la vie en lui-même (Jean 5:26) et nous
sommes cohéritiers, ayant été ordonnés afin d’avoir la vie
en nous-mêmes par l'autorité de Dieu (voir le document
d’étude
Consubstantiel au Père (No. 081)).
n)
Que les élus ne sont
pas des Fils de Dieu de la même manière que Christ est un
Fils de Dieu et, par conséquent, pas cohéritiers,
contrairement à Romains 8:17 ; Galates 3:29 ; Tite 3:7 ;
Hébreux 1:14 ; 6:17 ; 11:9 ; Jacques 2:5 ; 1Pierre 3:7.
o)
Que le Dieu Suprême
est descendu dans la chair et qu'Il a demeuré (habité)
parmi les hommes (provenant des insertions frauduleuses dans
1Timothée 3:16 dans le Manuscrit Codex A. Les fausses
insertions ont été conservées dans la Bible version KJV et
manipulées dans le préambule dans la Bible version NIV).
L'affirmation selon laquelle le Dieu Suprême est descendu
dans la chair est contraire à Jean 1:18 (et Jean 1:14 où
c'est le logos (ou
Memra) qui s'est
fait chair), et aux nombreux textes distançant Christ du
Seul Véritable Dieu (Eloah ou Theon ou ho Theos en tant que Le
Dieu, qui est Dieu le Père), le Dieu de Jésus Christ (Jean
17:3, 20:17 ; 1Cor. 8:6 ; 2Cor. 1:3) qui agit en Son nom
(Michée 5:5).
Les Trinitaires comprennent mal les concepts de la façon
dont Dieu est un.
Le Shema (Deut. 6:4) se réfère à Yahovah Elohenu ou Yahovah en tant que
Dieu unique.
L'entité de Deutéronome 6:5 est identifiable comme étant le
Dieu Très-Haut, le Dieu qui a oint Christ en tant que Elohi
d'Israël dans le Psaume 45:7.
L'unité de Dieu, nécessaire au Monothéisme,
est d’un ordre étendu qui réside dans
l'unité sous une volonté centrale en accord
et en interaction spirituelle par l'esprit
et la puissance de Dieu (1Cor. 2:4-14) qui,
à travers Christ, est vers Dieu (2Cor.
3:3-4). La Trinité nie l'unification
nécessaire au Monothéisme et est logiquement
polythéiste. Elle est défendue
parce
que les dirigeants ne comprennent pas,
n'étant pas spirituels (1Cor. 2:8,14).
Le Dieu, décrit dans Proverbes 30:4 comme
ayant un Fils, est Eloah, d’après Proverbes
30:5. Les Fils de Dieu, et particulièrement
le Messie, sont donc connus depuis l'Ancien
Testament. La compréhension du Père par
Christ est la conséquence de la révélation
volontaire du Père (voir Apoc. 1:1,6).
Christ n'est pas omniscient et n'a jamais
revendiqué l’être.
La Bible considère que Dieu est le Dieu et
le Père de Christ (Rom. 15:6 ; 2Cor. 1:3 ;
11:31 ; Éph. 1:3,17 ; Col. 1:3 ; Héb. 1:1 et
suiv. ; 1Pierre 1:3 ; 2Jean 3 ; Apoc. 1:1,6
; 15:3). Christ tire sa vie, sa puissance et
son autorité par ordre de Dieu le Père (Jean
10:17-18). Christ subordonne sa volonté à
celle de Dieu, qui est le Père (Matt. 21:31
; 26:39 ; Marc 14:36 ; Jean 3:16 ; 4:34).
Dieu a donné les élus à Christ et Dieu est
plus grand que Christ (Jean 14:28), et plus
grand que tous (Jean 10:29). Dieu a ainsi
envoyé son
seul
Fils né (monogene) dans le
monde afin que nous puissions vivre par lui
(1Jean 4:9). C'est Dieu qui honore Christ,
étant plus grand (Jean 8:54).
Dieu est le Rocher (sur),
comme une Carrière ou une Montagne, de qui
tous les autres sont extraits, le silex de
Josué 5:2, la cause principale et effective
(Deut. 32:4, voir Maimonedes
Guide of the Perplexed, University of
Chicago Press, 1965, Ch. 16, pp. 42 et
suiv.). Dieu est le Rocher d'Israël, le
Rocher de leur salut (Deut. 32:15), le
Rocher qui les a portés (Deut. 32:18,30-31).
1Samuel 2:2 montre que Notre Dieu est notre
Rocher, un Rocher éternel (Ésaïe 26:4).
C'est de ce Rocher que tous les autres sont
taillés, comme le sont tous les descendants
d'Abraham dans la Foi (Ésaïe 51:1-2). Le
Messie est taillé de ce Rocher (Daniel
2:34,45) pour subjuguer les empires du
monde.
Dieu,
et pas Pierre, ni Christ, ni un autre, est
le Rocher ou le fondement sur lequel Christ
bâtira son Église (Matt. 16:18) et sur
lequel il repose lui-même.
Le Messie est la
pierre
angulaire
principale du Temple de Dieu, duquel les
élus sont le
Naos
ou le Saint des Saints, le dépôt de l'Esprit
Saint. Les pierres du Temple sont toutes
coupées (taillées) du Rocher qui est Dieu,
comme Christ l’était, et données à Christ,
le rocher spirituel (1Cor. 10:4), la pierre
d'achoppement et le rocher de scandale (Rom.
9:33), pour former le Temple. Christ
construira le Temple pour que Dieu soit tout
en tous (Éph. 4:6). Dieu a donné Christ pour
qu'Il soit tout et en tous (panta
kai en pasin Col. 3:11), en mettant
toutes choses sous ses pieds (1Cor. 15:27),
l'ayant donné pour être la tête (chef) de
toutes choses à l'Église qui est son Corps,
la plénitude de Celui qui remplit tout en
tous (Éph. 1:22-23).
Quand Dieu met toutes
choses sous Christ, il est manifeste que
Dieu n’est pas inclus, étant Celui qui met
les choses sous les pieds de Christ (1Cor.
15:27). Quand Christ aura soumis toutes
choses, alors Christ lui-même sera soumis à
Dieu, qui a mis toutes choses sous Christ,
afin
que Dieu soit tout en tous (panta
en pasin 1Cor. 15:28, pas selon la Bible
version RSV). Par conséquent, les doctrines
Platonistes, qui cherchent à fusionner Dieu
et Christ dans la Trinité, sont un non-sens
ou des absurdités métaphysiques qui
contredisent l'Écriture. Christ s’assiéra à
la droite de Dieu, par la directive de Dieu
(Héb. 1:3,13 ; 8:1 ; 10:12 ; 12:2 ; 1Pierre
3:22) et partagera le Trône de Dieu, comme
les élus partageront le trône donné à Christ
(Apoc. 3:21), qui est
un
trône de Dieu (Psaume 45:6-7 ; Héb. 1:8
ou
Dieu est ton Trône traduit
Ton
trône, Ô Dieu, voir la note de bas de
page à la Bible version RSV annotée).
Dieu qui envoie est
plus grand que celui qui est envoyé (Jean
13:16), le serviteur n’étant pas plus grand
que son Seigneur (Jean 15:20). C'est une
absurdité totale de suggérer qu'un être
puisse être un sacrifice pour lui-même. Un
tel acte, logiquement, est un suicide ou,
dans le cadre du Trinitarisme, une
mutilation partielle. Par conséquent, la
doctrine nie la résurrection,
particulièrement 1Corinthiens 15.
Ainsi, la distinction
dans la crucifixion et la résurrection est
obligatoire et complète. La résurrection
doit se faire dans la chair, ce qui implique
la transformation en être spirituel en tant
que l’Offrande de la Gerbe, autrement, il
n'y a aucun salut et aucune récolte en
cours. La préparation de Christ pour son
ascension vers son Dieu et notre Dieu, qui
est notre Père (Jean 20:17), était réelle et
distinctive. Christ a réalisé ou atteint sa
capacité à être Dieu et a atteint la
plénitude de la Divinité corporellement,
grâce à l'opération de l'Esprit Saint.
Ainsi, la doctrine de la Filiation à partir
du baptême est donc vraie et complète.
Ayant établi la
position biblique à l’époque de Christ, nous
sommes en mesure de voir comment cette
position était présente au cours des premier
et deuxième siècles. Grâce aux textes de
Justin Martyr et d’Irénée que nous avons à
notre disposition, nous savons que cette
compréhension était présente dans l’Église
primitive.
Justin Martyr affirme que Dieu a enseigné la
même chose tant par les prophètes que par
Moïse, ce qui est confirmé ci-dessus (voir
Dialogue with Trypho, Ch. XXVII,
ANF,
Vol. I, pp. 207 f). Justin a enseigné que
Dieu a engendré, comme commencement, une
certaine puissance rationnelle à partir de
Lui-même, qui est appelée, par l'Esprit
Saint : parfois la Gloire de l'Éternel,
parfois le Fils, de nouveau la Sagesse, puis
un Ange, ensuite Dieu (Theos),
et enfin Seigneur et logos. Justin
l'identifie comme le Capitaine de l'Armée de
l’Éternel qui est apparu à Josué (ibid.,
LXI). Cette section a été tirée de l’exposé
de Proverbes 8:21 et suiv. où la Sagesse est
identifiée comme le Messie, qui a été fait
(créé) par Dieu. La volonté de Dieu a alors
été exécutée par le Messie. Justin soutient
(ibid., LXII) que, lors de la création, Dieu
s'est entretenu avec des entités
numériquement distinctes de Lui-même. Aussi,
Moïse aurait déclaré que la création
impliquait au moins deux Êtres numériquement
distincts l'un de l'autre. Les Dithéistes
tentent de les limiter à deux, et les
Trinitaires les fusionnent en trois
hypostases indistinctes. En fait, les
elohim sont plus nombreux, d’après les
autres textes cités plus haut, en
particulier Psaume 45:6-7, qui attribue des
associés (camarades) à Christ.
Irénée (ca. 125-203) a écrit à l'humanité
sur la question de l'extension du terme
elohim (ou theoi en grec).
Irénée est important car il a été enseigné
par Polycarpe, le disciple de Jean (voir
Butler,
Lives
of the Saints, Burns & Oates, UK, 1991,
p. 56). Nous pouvons donc être relativement
certains que la compréhension d'Irénée (à
moins d’être une contrefaçon) se rapproche
de celle de l’Église primitive. Il a
certainement appuyé les Quartodécimans et a
servi de médiateur dans la controverse de la
Pâque (Butler, ibid., p. 197), bien qu'il
ait été isolé de l'Asie Mineure, étant à
Lyon. Dans son ouvrage
Contre
les Hérésies, il a expliqué le concept
selon lequel les élus existeraient en tant
qu’elohim.
Irénée soutenait que
les anges et le créateur du monde n'étaient
pas ignorants du Dieu suprême puisqu’ils
savaient qu'ils étaient Sa propriété et Ses
créatures et qu’ils étaient contenus par Lui
(Livre. II, Ch. VI,
ANF,
p. 365). Irénée ne désignait pas le créateur
de l’Âge, lequel était le Messie, comme
étant le Dieu Très-Haut ou le Tout-Puissant
(ibid., Ch. VI:2). Il ressort de cet ouvrage
que les concepts grecs du Démiurge et du
Pléroma avaient envahi les concepts de ce
que l’on appelle les
Aeons
et qu’ils avaient cherché à infuser les
concepts bibliques avec la métaphysique
grecque, les détruisant de la sorte. Les
Gnostiques ont été forcés de se réfugier
dans la clandestinité, faisant partie des
Mystères et se sont finalement développés
pour devenir la Trinité. La question est
développée ailleurs.
Irénée (et Justin) ont enseigné que la
résurrection était physique et, qu’alors,
Dieu rendrait les corps incorruptibles et
immortels (ANF,
Vol. I, p. 403). Dieu est considéré comme le
Créateur (ibid., p. 404), par opposition à
Christ, qui a créé le monde sous l’autorité
de ce Dieu (ibid., p. 405). Irénée a soutenu
que l'Esprit Saint avait désigné à la fois
le Père et le Fils (Ps. 45:6-7) comme Elohim
ou Theoi
– le Père nommant le Fils.
Irénée soutenait que le Psaume 82:1 faisait
référence au Père, au Fils et aux élus (ceux
de l'adoption, en tant que l'Église)
lorsqu’il disait :
Dieu se tient dans la Congrégation des
dieux (theoi), il juge parmi les dieux (Adv.
Her., Bk. III, Ch. VI,
ANF,
Vol I, p. 419).
Il n'a pas bien compris l'étendue de la
fraternité des élus, qui s'étend à toute
l'Armée, qui sont frères dans le Royaume. La
révélation de cela a été donnée à Jean,
lorsqu’il était en exil sur l’île de Patmos,
après avoir formé Polycarpe. Apocalypse
12:10 considère que les anges sont les
frères des élus. Apocalypse 4 et 5 montrent
que les élus ont été rachetés au Conseil des
Anciens pour devenir des rois et des prêtres
(sacrificateurs) parmi l'Armée. Christ
déclare que les élus doivent devenir égaux
aux anges (isaggelos
de isos et aggelos (Luc
20:36), qui a le concept de faire partie
d’eux comme un ordre). Christ nous confesse
devant ses frères dans l'Armée.
Irénée soutenait que l'Église était la
Synagogue de Dieu que le Fils avait réunie à
lui-même. Le
Dieu
des dieux dans le Psaume 50:1 est
considéré comme se référant à Dieu. Notre
Messie est le
theos
ou Dieu qui viendra ouvertement et qui ne
gardera pas le silence (Psaume 50:3) et qui
apparaîtra ouvertement à ceux qui ne l'ont
pas cherché (Ésaïe 65:1) ; et le terme
dieux
de Psaume 50:1 fait référence aux élus à
qui Christ aurait fait référence, lorsqu’il
dit :
Vous êtes des dieux, vous êtes tous des fils
du Très-Haut (Jean 10:34-35 cf. Ps. 82:6)
(ibid.).
Il est, par conséquent, tout à fait erroné
pour l'Église d’affirmer, après deux
millénaires, que Christ utilisait un texte
qui faisait référence aux magistrats à
Jérusalem, alors qu’un disciple de Polycarpe
estimait qu'il faisait référence aux élus en
tant qu’elohim. Ceux qui croyaient en Christ
étaient considérés par Irénée comme étant
des Fils de Dieu, cohéritiers avec Christ et
donc elohim.
Irénée soutenait également que Christ était
le Fils de
Je
Suis ce que Je Suis (YHVH) ou, plus
correctement,
Je
serai ce que Je deviendrai (cf. la Bible
dans la version RSV
Oxford Annotated) (d'après Exode 3:14).
Ainsi, son port du titre était donc par
délégation. Irénée cite Ésaïe ainsi :
Je suis moi aussi témoin (il déclare), dit
l'Éternel Dieu, et le Fils que j’ai choisi,
afin que vous sachiez, et que croyiez, et
que vous compreniez que JE SUIS (Ésaïe
43:10) (ibid.).
La Soncino rend le
texte :
Vous êtes mes
témoins, dit le Seigneur, et Mon Serviteur
que J'ai choisi, afin que vous me
connaissiez, que vous me croyiez et que vous
compreniez Que Je suis Celui est. Avant Moi,
il n'y a pas eu de Dieu (El) formé, et il
n'y en aura pas non plus après Moi.
La LSG le rend ainsi :
Vous êtes mes
témoins, dit l'Éternel, vous, et mon
serviteur que j'ai choisi, afin que vous le
sachiez, que vous me croyiez et compreniez
que c'est moi : Avant moi il n'a point été
formé de Dieu, et après moi il n'y en aura
point. (LSG)
La citation d'Irénée et la variante Soncino qui confirme plus ou moins
Irénée, montrent que JE SUIS se réfère à Dieu,
qui est le Père. La référence au
serviteur dans la Soncino est considérée, par Irénée,
comme se référant au Messie. La Soncino tente d'assimiler
Mon
Serviteur aux
témoins précédents, en tant qu'Israël, bien qu'aucune autorité
rabbinique ne soit citée. Ce qui est
certain, c’est que ce texte était considéré
comme indiquant que seul Dieu, et pas le
Messie, était préexistant. De plus, le
Messie se distingue de Dieu.
Irénée a montré que sa compréhension d'Ésaïe
44:9 et de Jérémie 10:11 sur la question des
idoles était que les idoles étaient celles
de démons (Adv.
Her., Bk. III, Ch. VI,
ANF,
p. 419). Ces démons étaient enlevés des
theoi ou elohim. En se référant à Jérémie
10:11, Irénée cite :
Les dieux qui
n'ont point fait les cieux et la terre
disparaîtront de la terre et de dessous les
cieux.
Car du fait qu'il a adjoint leur
destruction, il leur montre qu'ils ne sont
pas des dieux (elohim ou theoi) du tout.
On voit
ainsi que les idoles elles-mêmes étaient
comprises, non pas comme de simples idoles,
mais plutôt comme étant l'incarnation du
démon qu'elles représentaient (voir aussi
Livre III, Ch. XII:6, ibid., p. 432).
C'était la compréhension standard partout
dans tout l’ancien monde. L'enlèvement des
démons et leur contrôle, puis leur jugement
postérieur, les a enlevés de la catégorie
des elohim. Irénée montre, en se référant à
Exode 7:1, que Moïse a en effet été fait un
elohim pour Pharaon, mais qu’il n'est pas
correctement appelé Seigneur ou Dieu par les Prophètes. Il
est plutôt désigné par l'Esprit comme
Moïse,
le fidèle ministre et serviteur de
Dieu (Héb.
3:5 ; Nombres 12:7), ce qui est également le
cas du Messie dans les textes. Ainsi, chacun
des elohim est un serviteur subalterne
d'Eloah, l'Elyon.
Irénée
(ibid., p. 421) déclare que Christ a reconnu
César comme César et Dieu comme Dieu, dans
Matthieu 22:21, ainsi que dans Matthieu 6:24
où il est question de servir Dieu et non
mammon. Ainsi, Christ s'est donc distancé de
la revendication d'être Le Dieu (voir aussi
ibid., p. 422).
En citant
Philippiens 2:8, Irénée montre que la
relation que Christ avait en tant que Dieu
et Juge provenait du Dieu de Tous, parce
qu'il est devenu obéissant jusqu’à la mort
(ibid., Ch. XII:8, p. 433). Irénée cite la
LXX à propos d'Ésaïe 9:6, déclarant que le
Messie était Emmanuel le messager [ou
l'Ange] du Grand Conseil du Père
(ibid., Ch. XVI:3, p. 441). Il a, de la
sorte, montré que l'Ange du Grand Conseil de
l'Ancien Testament (LXX) était compris comme
étant Christ.
Irénée nie le concept
que la souffrance de Jésus peut être séparée
du Messie en alléguant que Christ est resté
impassible. Autrement dit, il nie la
tentative d'affirmer que l'aspect divin du
Messie pourrait être séparé de l'homme Jésus
sur Terre. Cela est devenu un enseignement
des sectes Gnostiques, qui ont tordu
l'Évangile de Marc et ignoré les autres.
Irénée montre également ce qui a constitué
la base des erreurs des sectes. Les
Ébionites utilisaient seulement l'Évangile
de Matthieu. Par conséquent, ils ont tiré
des conclusions erronées quant à la position
de Christ. Les Athanasiens ou Trinitaires
ont, plus tard, utilisé le terme
Ébionite afin de tenter de limiter les doctrines du
subordinationisme et les subordinationistes
de toute obédience à une origine hérétique
allant des Ébionites aux parties impliquées
dans les disputes de Nicée et en les
étiquetant comme des Ariens. De telles
revendications sont fausses, si l’on examine
les premiers auteurs (écrivains) de l'Église
qui, avant Nicée, étaient subordinationistes
(cf. le document d’étude
La Première Théologie de la Divinité (No.
127)).
Irénée a insisté sur le
fait qu'il n’y avait qu’un
seul Dieu ou Père, à savoir Dieu le
Père. Le Messie était Son fils. Il dit que
Marcion a aussi mutilé l'Évangile de Luc
afin d’établir son enseignement. Les
Valentiniens ont utilisé Jean au détriment
des autres et en incluant des
pseudo-évangiles. Le fait est qu'à l’époque,
comme aujourd’hui, les Écritures doivent
être utilisées ensemble avec diligence et
non de manière sélective. Irénée montre une
compréhension avancée de la nature quadruple
des évangiles et de leur signification par
rapport aux chérubins (ibid., Livre III, Ch.
XI:8, pp. 428-429).
Irénée a nié le concept selon lequel Jésus
aurait pu souffrir et être ressuscité et
que celui qui était monté au ciel était un
autre, qui était resté impassible. Irénée
soutenait que
le Christ que Dieu a promis d'envoyer, Il l'a envoyé en Jésus, qu'ils
ont crucifié mais que Dieu a ressuscité
(ibid., Ch. XII:2,4,5, pp. 430-431).
Il n'y a aucune confusion entre Dieu et
Christ dans l'esprit de ce théologien et il
affirme clairement ici que les apôtres n'ont
pas changé Dieu mais que Christ a été envoyé
par Dieu. Irénée dit :
Connaissez
par la présente l'esprit de Dieu : Tout
esprit qui confesse que Jésus Christ est
venu dans la chair est de Dieu ; et tout
esprit qui sépare Jésus Christ n'est pas de
Dieu, mais est de l'Antéchrist (Ch XVI:8
citant 1Jean 4:1-2. Note : la Vulgate et
Origène sont d'accord avec Irénée.
Tertullien semble reconnaître les deux
lectures. Socrate dit (VII, 32. P. 381) que
le passage a été corrompu par ceux qui
voulaient séparer l'humanité de Christ de sa
divinité. Polycarpe (Ep.,
c, vii) semble être d'accord avec Irénée, de
même qu'Ignatius (Ep.
Smyr.,
c, v) (voir la note de bas de page à
ANF,
ibid., p. 443,
citant aussi
Burton
Ante-Nicene Testimonies to the Divinity of Christ).
Donc, toute
doctrine qui cherche à séparer Christ par un
déplacement conjoint aux royaumes tant
terrestres que célestes était comprise par
l’Église primitive comme étant la doctrine
de l'Antéchrist. L’altération du texte
semble avoir eu lieu en Orient. Les textes
de la Bible ne sont toujours pas corrigés à
ce jour.
Irénée dit que l'Esprit
de Dieu est descendu sur Christ comme une
colombe afin d'accomplir Ésaïe 11:2 (L'Esprit de l'Éternel reposera sur lui) et aussi Ésaïe 61:1 (L'Esprit
du Seigneur, l'Éternel, est sur moi, car
l'Éternel m'a oint).
Car ce
n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit
de votre Père qui parlera en vous (Matt.
10:20) (ibid., Ch. XVII:1, p. 444). L'Esprit
Saint était donc compris comme étant de Dieu
et non pas de Christ mais plutôt à travers
Christ, tel qu’expliqué ci-dessus.
C'était afin que :
…le Fils de Dieu, fait le Fils de l'homme,
s’habituant en communion avec Lui à demeurer
dans la race humaine, à rester avec les
êtres humains et à demeurer dans l’œuvre de
Dieu, en faisant en eux la volonté du Père
et les renouvelant de leurs vieilles
habitudes dans la nouveauté de Christ
(ibid.).
Irénée enseignait que
les élus revêtiraient l'immortalité pour
qu'ils puissent recevoir l'adoption en tant
que fils (ibid., Ch. XIX:1).
L'Esprit a joint (uni)
les élus à Dieu en amenant des tribus
éloignées à l'unité, et en offrant au Père
les premiers fruits (prémices) de toutes les
nations (ibid., 2). Christ était
l'instrument de cette action, mais il
n'était pas l'objet d'adoration, ni
l’architecte de son fonctionnement. Mais il
était, néanmoins, le
Merveilleux Conseiller et le
Dieu
Puissant dont il est question dans Ésaïe
9:6 et le
Juge
de Daniel 7:13 (ibid.).
Cependant, Christ a
reconnu le Père comme son Dieu, tout comme
David l'avait fait, en citant le même Psaume
22:2, où David a dit premièrement :
Mon Dieu ! mon Dieu ! pourquoi m'as-tu
abandonné ?
Christ l'a de nouveau
dit sur la croix, tel qu'enregistré dans
Matthieu 27:46 et Marc 15:34. Ces deux
textes se réfèrent à Eloah, le Dieu Suprême
et le Dieu et Père de Christ. Les mots
utilisés par Christ sont en araméen
–
à savoir, aurait-il dit :
Éloï, Éloï, lama sabachthani ?
[Eli,
Eli, la’ma sabach-th’a’ni].
Il s’agit d’une
translittération française d'une
translittération grecque de l'araméen
'eli,
‘eli lamah 'azabthani. Le mot pour
Dieu
est El
en araméen, mais il est ici l'équivalent à
Eloah, en tant que Dieu exprimant Sa volonté
à Son fils. Néanmoins, Christ et les élus
ont été appelés
Dieu (elohim) par
extension.
Irénée dit :
Il n'y a
personne d’autre appelé Dieu par les
Écritures, sauf le Père de tous, le Fils et
ceux qui possèdent l'adoption (Adv.
Her., Livre IV, Préf. 4,
ANF,
p. 463).
De plus :
[Ch] 1. Puisque, par conséquent, il est sûr
et certain (sic), qu'aucun autre Dieu ou
Seigneur n'a été annoncé par l'Esprit, sauf
Celui qui, comme Dieu, règne sur tout,
ensemble avec Sa Parole et ceux qui
reçoivent l'esprit d'adoption [voir iii.
6,1], c'est-à-dire ceux qui croient au
unique et vrai Dieu, et à Jésus Christ, le
Fils de Dieu ; de même, les apôtres n'ont
eux-mêmes appelé personne d'autre Dieu ou
appelé [aucun autre] Seigneur ; et, ce qui
est plus important encore [puisque c'est
vrai (sic)], c’est que notre Seigneur [a agi
de même], lui qui nous a aussi commandé de
confesser personne comme Père, sauf Celui
qui est dans les cieux, qui est l’unique
Dieu et le seul Père ; ... (ibid., p. 463).
Il est, par conséquent,
absurde de suggérer que la compréhension que
les élus deviendront elohim n'ait pas été
comprise comme la position originale de
l'Église des deux premiers siècles, étant
donné qu'Irénée est, pour nous, le lien le
plus proche que nous ayons avec ses
doctrines et qu’il a également clairement
soutenu cette position. De plus, il est
démontré, au-delà de tout doute, que cette
position est le plan cohérent des Écritures,
et pas seulement des Écritures comme telles
qui, par définition biblique, constituaient
l'Ancien Testament (Daniel 10:21 ; Matt.
21:42 ; 22:29 ; 26:54 ; Marc 12:10,24 ; 14:49
; 15:28 ; Luc 4:21 ; 24:27,32,45 ; Jean 2:22
; 5:39 ; 7:38 ; etc.), mais aussi des
Évangiles et des écrits du Nouveau
Testament.
Dans le passage même
qui traite des élus comme elohim, à savoir
Jean 10:35, Christ introduit le concept
selon lequel l'Écriture ne peut pas être
anéantie. Le choix de ce passage pour servir
d’exemple n'était pas un accident. Ce
concept même marque notre destin et c’est
l'aspect que l'Adversaire attaque le plus et
pour lequel la Trinité a été conçue. Les
Évangiles sont spécifiquement destinés à
tracer les grandes lignes du Royaume de Dieu
à venir. Les écrits des Apôtres ont pour but
de préparer les élus et de montrer les
mécanismes de l'exécution. Cependant, tous
les Apôtres, tel que noté par Paul,
soutenaient que :
Toute Écriture est inspirée de Dieu (ou
soufflée par Dieu), et utile pour enseigner,
pour convaincre, pour corriger, pour
instruire dans la justice (2Timothée 3:16).
L'Écriture est porteuse
de la Loi Royale qui est d'aimer son
prochain comme soi-même (Jacques 2:8).
Aucune Écriture ne doit être le sujet
d'une interprétation privée quelconque
(2Pierre 1:20). Par conséquent, une doctrine
développée par trois théologiens
Cappadociens, aux quatrième et cinquième
siècles, qui est en contradiction avec
l'Écriture et la position originale
(initiale) de l'Église, doit être résistée
et combattue de toutes nos forces. Elle
viole de toute évidence le Premier
Commandement, faisant de Christ l’égal de
Dieu. C'était, de toute évidence,
l'intention derrière la modification du
passage de Philippiens 2:6 dans la Bible
version KJV afin de refléter cet
aspect et créer l'illusion que Christ était
égal à Dieu. C'est pour accuser Christ
d'idolâtrie comme le péché de Satan.
Aucun Chrétien ne peut
accepter la doctrine de la Trinité, car elle
nie l'omnipotence de Dieu le Père et rejette
notre destin. Pour ces raisons, les Églises
de Dieu sont persécutées depuis 1600 ans.
Les élus ont été
persécutés à cause de cette doctrine par
ceux qui se définissent comme orthodoxes, ou
du moins, à qui ce droit a été accordé,
parce que leur doctrine de gouvernement
convenait le mieux à la structure civile de
l'empire qui les utilisaient. Les Églises de
Dieu ont eu, jusqu'à une époque récente, une
structure d'organisation différente qui les
a aidées à résister aux persécutions dont
elles ont fait l’objet.
Paul rapporte que
l'Église a eu des disputes sur la doctrine
en de nombreuses occasions, bien qu'elle
n'ait pas l’habitude d’être friande de
querelles (1Cor. 11:16). Il note que des
disputes (des différends) équivalents à des
divisions surgissent au sein des Églises de
Dieu.
Car il faut qu'il y ait aussi des sectes
parmi vous, afin que ceux qui sont approuvés
soient reconnus comme tels au milieu de vous
(1Corinthiens 11:19).
Des disputes (conflits) sur la nature de
Dieu et la subordination de Christ ont déjà
surgi auparavant dans les ères de l'Église.
Les résultats ont été la division. Les
groupes qui ont embrassé le Trinitarisme, ou
son équivalent Modaliste à l'époque de Jean,
ont alors soit quitté l'Église lorsque leurs
erreurs ont été exposées, comme avec Jean
(1Jean 2:19), soit sombré dans
l'antinomisme, en devenant Protestants,
comme cela s’est produit parmi les Vaudois.
Christ n'est pas intervenu, au moins, à la
dernière occasion. Chaque personne a dû
faire son choix en fonction de sa
compréhension, telle que développée par
l'Esprit Saint.
Le processus d'exposition Trinitaire s’est
traditionnellement déroulé sur une période
de temps. La première étape a consisté à
exposer la doctrine selon laquelle Christ
était coéternel avec Dieu dès le
commencement, plutôt que sous sa direction,
comme le sont les élus et toute l'Armée. Une
fois cette erreur établie, la doctrine de la
co-égalité est ensuite avancée jusqu'à ce
que ce soit considéré comme une hérésie le
fait d'affirmer son subordinationisme
dépendant ou qu'il était le
prõtotokos, le premier engendré de toute
la création, le début de la création de
Dieu.
Prõtotokos n'est pas un titre, comme cela a été démontré à
partir de la compréhension initiale. C’est
pourquoi Christ fait le point et fait la
remarque à l'Église de Laodicée, dans
Apocalypse 3:14, qu'il est le commencement ou
archè
de la création de Dieu (cf. le document
d’étude
L’Archè de la Création de Dieu en tant que
l'Alpha et l'Oméga (No. 229)).
Apparemment, cette Église enseigne qu'il ne
l'est pas. Elle était la seule Église à le
faire, et tout enseignement concernant les
ères doit conclure que la dernière ère de
l'Église fait de même. L'erreur de la co-éternalité,
ab
origine, a commencé à être présentée dans
les Églises de Dieu pour la première fois en
cinq cents ans, quelques temps après 1940,
probablement dans les années 1950. Cette
erreur doit être comprise et corrigée.
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