Christian Churches of God
[153]
Le Premier Commandement :
le Péché de Satan
(Édition
2.0
19960227-19991020)
Christian Churches of
God
Courriel :
secretary@ccg.org
(Copyright © 1996, 1999 Wade Cox)
(Tr. 2011, 2020, rév. 2021)
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Le Premier Commandement : le Péché de Satan [153]
La Bible est fondée sur l'histoire de la création et
la rébellion de l'Armée céleste dans ce processus.
Le personnage principal de
cette rébellion était l'un des fils de Dieu que la Bible désigne
sous différents noms – le plus courant étant Satan
(1Chroniques 21:1 ; Job 1:6 ; Jean
13:27 ; Actes 5:3 ; 26:18 ; Rom. 16:20).
Le nom de Satan est le mot hébreu sawtawn
(SHD 7854), qui
est dérivé d'un autre mot hébreu sawtan (SHD 7853)
qui est une racine principale voulant dire attaquer, de
là accuser. Le sens est donc
adversaire. Le mot,
surtout lorsqu'il
est accompagné de l'article, fait référence à L'Adversaire,
Satan, l'ennemi juré du bien. Le mot a le sens d'adversaire ou de résister. La connotation est donc de
rébellion. Le Nouveau Testament utilise le mot Satanas
(SGD 4567) qui est une translittération d’un mot d'origine
chaldéenne qui correspond au mot hébreu Satan (SHD 7854 ; et
apparaissant comme SGD 4566). Cela signifie
l'accusateur. Il est
donc incontestable que le cadre théologique de référence du
Nouveau Testament était basé sur la structure
hébraïque/araméenne.
Satan était connu sous d'autres noms, qui mettent en
lumière sa nature et indiquent son péché. Il était appelé Azazel
dans les écrits en hébreu, à la fois bibliques et non-bibliques.
Le bouc Azazel apparaît dans Lévitique 16:10 et a le sens
d'enlèvement complet.
Lévitique 16:5-10
5
Il recevra de l’assemblée des enfants d’Israël deux boucs pour
le sacrifice d’expiation et un bélier pour l’holocauste. 6
Aaron offrira son taureau expiatoire, et il fera l’expiation
pour lui et pour sa maison. 7 Il prendra les deux
boucs, et il les placera devant l’Éternel, à l’entrée de la
tente d’assignation. 8 Aaron jettera le sort sur les
deux boucs, un sort pour l’Éternel et un sort pour Azazel.
9 Aaron fera approcher le bouc sur lequel est tombé le
sort pour l’Éternel, et il l’offrira en sacrifice d’expiation.
10 Et le bouc sur lequel est tombé le sort pour
Azazel sera placé vivant devant l’Éternel, afin qu’il serve à
faire l’expiation et qu’il soit lâché dans le désert pour
Azazel. (LSG)
La distinction est ici entre les deux boucs. L’un
est pour Yahovah et l'autre est le soi-disant bouc émissaire. Le
terme rendu bouc émissaire est traduit par enlèvement
complet par Green (The Interlinear Bible). Le mot
'aza'zel (SHD 5799) est composé de deux mots hébreux, le
premier étant 'azal (SHD
235), qui signifie s'en aller ou disparaître. Il
signifie échouer,
se balader ou
aller çà et là. Toutefois, dans Ézéchiel 27:19, le mot
est rendu par plusieurs comme provenant de Uzal, et par
d’autres comme un fil (voir la note de Strong). Le
deuxième mot est 'ez (SHD 5795) qui est une chèvre, mais
qui est masculin au pluriel. Ce mot est lui-même dérivé de
'azaz (SHD 5810) qui est une racine principale qui signifie
d'être robuste. Littéralement ou au sens figuré, cela
signifie endurcir,
être effronté, prévaloir ou se renforcer ou
être fort. Ce mot est repris du SHD 5811
qui signifie fort. Azazjahuw (SHD 5812)
signifie littéralement Jah s'est fortifié. Azazel
pourrait donc être interprété comme signifiant littéralement
El s'est renforcé. L'utilisation des noms El pour l'Armée
déchue est incontestable.
Le Livre
d'Enoch éthiopien montre qu’il était compris qu’il y avait
deux cents anges qui étaient descendus sur la terre en
rébellion. Le Chapitre 6:1 et suiv. montre qu'ils ont eu des
rapports sexuels avec des femmes humaines et ont tenté de
produire une descendance à partir de celles-ci (MA Knibb The
Ethiopic Book of Enoch, vol. 2, p. 67 et suiv.). Le
dirigeant était
inscrit sous le nom de Semyaza
(araméen ; Shemyahzah), ce qui signifie apparemment le
(ou mon) nom a vu ou il voit le nom. L'allusion est
d'afficher (ou éventuellement de convoiter) le nom, ce
qui a peut-être le sens de tenter d'usurper le nom et de là, le
rang.
Quinze des vingt premiers fils de Dieu auraient eu
des noms de El. Ils semblaient, à partir de la construction,
être organisés en groupes de dix sous la direction d’un ange
senior. Ils étaient compris comme ayant descendu sur Ardis, le
sommet du Mont Hermon (voir Knibb, p. 68). Le dixième des
dirigeants était Asaël, ce qui signifie Dieu a fait.
Knibb soutient que le terme
Azazel, qui apparaît au chapitre 8:1 (ibid., p. 79), est une
corruption d’Asaël
dans la liste originale. Le sens serait que Dieu a fait
devient Dieu a fait robuste (ou impudent). Il
s’agit d’une conjecture.
D’après le positionnement dans le texte, il est
également possible
que Semyaza se soit vu attribuer le nom d'Azazel, car Azazel
semble être l’enseignant des hommes pour la fabrication d’épées etc.,
de là, la guerre et la fabrication de bijoux et de cosmétiques.
Et le monde était changé (ibid., p. 81). En tout cas,
Azazel apparaît comme le chef de la rébellion et de la
corruption de l'humanité. Il est mentionné avec Semyaza, à
partir de 9.6 (p. 86). L'être, Azazel, est lié à la révélation
des secrets éternels faits au Ciel et Semyaza a fait
connaître des sorts, (à celui) à qui l’on a donné l’autorité de
régner sur ceux qui sont avec lui (9.7, ibid.). Azazel et
Semyaza sont mentionnés dans le même contexte.
Il s'agit soit de deux
entités travaillant de concert, soit, ce qui est tout aussi
possible, de deux noms d’une seule et même entité. Les noms
impliquent deux aspects. Semyaza signifie il voit le nom
dans le fait que Dieu lui a délégué Son nom et Son autorité en
tant que dirigeant, comme Il l'a fait plus tard à Yahovah
l’Elohim d'Israël (Deutéronome 32:8 RSV, LXX, et les Manuscrits
de la Mer Morte, Ps. 45:6-7 ; Zach. 12:8 ; Héb. 1:8). Le nom a
été supprimé et Semyaza/Azazel a été lié dans l'abîme jusqu'au
jugement. Enoch est considéré par les textes comme le scribe ou
le messager qui condamne Azazel et il lui parle. Cela semble
confirmer que Semyaza et Azazel sont peut-être deux noms pour
une seule et même entité. Azazel est confiné dans le puits sans
fond dans le Livre éthiopien d'Enoch. La Bible identifie Satan
comme étant cet Être.
L'implication est que le monde a changé par
l'enseignement des anges ou fils de Dieu (ibid.). Les Nephilim
étaient également compris comme les géants qui étaient la
progéniture des anges et des humains (ch. 14 à 22 ; pp 95-112).
Le sens des textes était aussi que, par la suite, les mystères
ont été enseignés à l'humanité par l'ange Asradel. Le texte
identifie les quatre grands archanges comme étant Michaël
(Michel), Uriel, Raphaël et Gabriel (9.1 ; p. 84).
Le nom Abaddon dans l’Apocalypse 9:11 est d'origine
hébraïque et se réfère à un ange destructeur. Il semble faire
référence à Satan en tant que l'Ange du Puits sans Fond.
Apollyon (SGD 623) est
un participe de appollumi (SGD 622, à partir de SGD 575,
et la base de 3639) détruire totalement, et donc périr ou
perdre, donc détruire, mourir, perdre, gâcher ou périr.
Apollyon signifie donc
un destructeur et donc Satan (Apoc. 9:11). D’autres noms
sont Katelogos de kata comme descendant ou
opposant, distribution ou intensité et logos la
parole, d'où l'accusateur (des frères) (Apoc. 12:10)
; également l'adversaire (1Pierre 5:8). La connotation ici est
que Satan accuse Dieu d'avoir fait une erreur en créant les
êtres humains. Ainsi, Il ne pouvait pas être omniscient. Ceci
est un aspect central aux péchés de Satan.
Les autres noms sont Belzébuth (Matthieu
12:24 ; Marc 3:32 ; Luc 11:15). Ce nom
Beelzeboul (SGD 954)
est d'origine chaldéenne étant une parodie de Ba'al Zebuwb
(SHD 1176), le Dieu d'Ekron (de 1168 et 2070), où Baal
signifie la Déité et Zebuwb signifie une mouche,
surtout utilisé de type qui pique. Le mot dans le texte grec est
donc un mot araméen qui est une parodie qui signifie le dieu
du fumier et, par conséquent, Satan (voir celui de Strong).
Un autre terme est Bélial (SGD 955)
(2Corinthiens 6:15) qui est d'origine hébraïque et signifie
sans valeur (SHD 1100), d'où il est utilisé pour
Satan. Le terme diable est dérivé du terme diabolos (SGD 1228) et est
également utilisé de Satan (Matthieu 4:1 ; 13:39 ; Luc 4:2,6 ;
Apoc. 20:2).
Diabolos est dérivé de diabollo
(SGD 1225) et signifie diffamer ou accuser. Ainsi,
un verbe pour fausse accusation, qui est une caractéristique de
Satan, a été transformé en substantif. L'état ou la condition de
faux accusateur est l'objet qui est détruit dans l'Étang de Feu.
Ce n'est pas l'Être qui est détruit.
Un autre terme est ennemi (Matt. 13:39 ; SGD
2190, echthros)
qui vient d'une racine principale echtho ; haïr (de
Strong, ibid.) et signifie haineux ou odieux ou
hostile d’où un adversaire ou un ennemi
particulièrement utilisé de Satan. C’est ici couplé avec
diabolos. Satan est également appelé un esprit mauvais
(1Samuel 16:14) et un esprit de mensonge (1Rois 22:22). Il est
le Père du Mensonge (Jean 8:44).
Il
est compris par certains Trinitaires comme étant désigné par
euphémisme comme les
portes de l'Enfer (Matt. 16:18). Cependant, les portes
de la Mort est le sens de ce texte, ce qui signifie que
l'Église survit à la persécution.
L’Apocalypse le désigne comme le Grand Dragon
Rouge (Apoc. 12:3). Le terme est également appliqué comme le
Serpent Ancien (Apoc. 12:9 ; 20:2). Il est aussi
le serpent (Genèse 3:4,14
; 2Cor. 11:3). Jean 8:44 le classe comme un meurtrier car, à
travers le faux enseignement et le mensonge, les hommes sont
tués par le péché.
La puissance
des ténèbres lui est également appliquée à partir de
Colossiens 1:13. Il est le
prince de ce monde (Jean 12:31 ; 14:30 ; 16:11). Matthieu
12:24 le mentionne comme le prince des démons. Il est
aussi le prince de la puissance de l'air (Éphésiens 2:2),
et le maître des ténèbres de ce monde (Éph. 6:12).
À partir de ces attributs, il est l'esprit qui
travaille dans les fils de la rébellion (Éph. 2:2). Il est un
tentateur (Matthieu 4:3 ; 1Thess. 3:5) grâce à ces pouvoirs. Il est
ainsi le dieu de ce monde (2Corinthiens 4:4) et un esprit
impur (Matt. 12:43) et le
méchant (Matthieu 13:19,38).
À partir de ces termes, nous pouvons en déduire qu'il s’est
rebellé contre la nature de Dieu. Il était un gardien ou
Chérubin Protecteur Oint, tel que nous le voyons d'Ézéchiel
28:14. Il a été placé sur la montagne de Dieu. Il était parfait
depuis le jour de sa création jusqu'à ce que l'iniquité soit
trouvée en lui (Ézéchiel 28:15). Il a tenté de s’élever
au-dessus des étoiles ou fils de Dieu et d’être comme Le
Très-Haut (Ésaïe 14:12-14). Son péché a donc consisté à
essayer de se rendre
semblable au Très-Haut et à
essayer
d’avoir d’autres fils de
Dieu qui se rebellent contre le Dieu Très-Haut et le suivent
dans des activités contraires à la nature de Dieu,
qui a été rendue
disponible aux fils de Dieu
au moyen de l’Esprit Saint
(voir les documents d’étude
L’Esprit Saint
(No. 117) et
Consubstantiel
au Père (No. 081)).
Le péché
était donc, en premier lieu, une violation du premier
commandement. Ce commandement est :
Exode 20:1-3 Alors Dieu prononça toutes ces paroles, en disant :
2 Je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir
du pays d’Égypte, de la maison de servitude. 3 Tu
n’auras pas d’autres dieux devant ma face. (LSG)
Les mots sont : tu n'auras pas d'autres elohim
devant moi. Les elohim étaient une pluralité, comprise en
tant que le Conseil des Anciens (Apoc. 4:1-5:14), ou des Dieux
de la Justice, qui incluaient en premier lieu Satan et l'Armée
déchue. Le fait de confiner la Divinité dans l'adoration d'Eloah
et non à l'un des elohim est central pour la foi. C’est la
centralité de l'Alliance d'Israël. Satan a rompu cette relation
sur un plan spirituel et physique.
Dieu a dû entreprendre la restauration de cette
alliance. Il l’a fait
par l'intermédiaire d'un
autre membre de l'Armée
qui était fidèle. Cet Ange de l'Alliance était également un
elohim (Zacharie 12:8). Il a été placé à la tête d'Israël
(Deutéronome 32:8 ; Zacharie 12:8).
La question la plus fondamentale de l'alliance entre
Dieu et Son peuple est comprise même par ceux qui ne comprennent
pas eux-mêmes la nature de la violation du Premier Commandement
par Satan. Un exemple est celui de RJ Rushdoony, qui est un
Trinitaire.
La restauration de cette
relation d'alliance a été l'œuvre du Christ, Sa grâce à Son
peuple élu. L'accomplissement de cette alliance est leur grande
mission : assujettir toutes choses et toutes les nations à
Christ et à Sa [Dieu] loi-parole (RJ Rushdoony Les Institutes
of Biblical Law, The Presbyterian Publishing Company, USA,
1973, p. 14).
Le péché essentiel de Satan a été de s'élever
lui-même et, à travers lui, d’élever les autres fils de Dieu à
une égalité de volonté et de position avec Eloah qui est Dieu le
Père. Christ et l'Armée loyale n'ont pas commis cette erreur.
Le Shema traite de cette position de base.
Deutéronome 6:4 Écoute,
Israël ! L’Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel. (LSG)
Ce texte a été utilisé par les Trinitaires et les
Binitaires, pour tenter d'affirmer une unité aux elohim, de
telle sorte que Dieu et Christ soient
un seul et même
elohim. Cependant, cela est faux. La singularité d’Eloah est
absolue et n’inclut pas le fils choisi en tant que le Messie
comme nous le montre Proverbes 30:4-5. En effet, cela n’inclut
aucun des fils de Dieu, qui sont et ont toujours été nombreux
(Job 1:6 ; 2:1 ; 38:4-7).
Le texte de base est Shema Yishrael Yahovah
Elohenu Yahovah Ehad.
L'hypothèse de base des Trinitaires (et confondue
par les Binitaires autoproclamés) est que le terme Elohenu
est rattaché à elohim. Elohenu est une dérivation d'Eloah et est
singulier, comme Eloah est singulier. Elohim est un mot pluriel
et n'est pas la racine de ce mot. Eloah est la base des deux
termes.
Christ lui-même cite Deutéronome 6:5 comme le
Premier et Grand Commandement (Matthieu 22:37 ; Marc 12:30 ; Luc
10:27) et le principe essentiel et fondamental de la Loi. Satan
a donc violé cette loi et Christ ne l'a pas fait. C’était la
distinction essentielle entre eux.
Le concept des elohim étant un est comme sous
la loi et la volonté d’Eloah qui est l’Unique Vrai Dieu (Jean
17:3 ; 1Jean 5:20). Jésus-Christ n'est pas Celui qui est
l’Unique Vrai Dieu et, en tant que tel, ce texte ne peut pas se
référer au Messie, mais au Père seul. Les Trinitaires
et, dans une autre
mesure, les
Binitariens sont
donc en infraction avec le Premier Commandement.
Premier Principe : Il n’y a qu’un Unique Vrai Dieu
Rushdoony voit que le premier principe du Shema est
qu'Israël ne peut pas accepter un autre dieu ou elohim. Il y a
donc un seul Dieu, une seule Loi (ibid., p. 18). Il s'agit de la
déclaration d'un ordre moral absolu auquel l'homme doit se
conformer.
Si Israël ne peut pas
accepter un autre dieu et une autre loi-ordre, elle ne peut
reconnaître aucune autre religion ou loi-ordre comme étant
valide, ni pour elle-même ni pour quiconque. Parce que Dieu
est un, la vérité est une. Les autres gens vont périr sur
leur chemin, à moins qu’ils ne se tournent et se convertissent
(Ps. 2:12). La coercition de base est réservée à Dieu (Rushdoony,
p. 18).
Ici, Dieu est unique et la vérité est une. La vérité
est une parce que, comme la nature de la bonté, elle procède de
l'omnipotence et de l'omniscience de Dieu. L’omniscience est
comprise comme la connaissance de toutes les vraies
propositions, d'où la vérité est une centralité du pouvoir de
Dieu. Il n’y a donc qu’une seule vérité.
En dépit de cette compréhension, l'incongruité de
leur position sur la Divinité n'est pas abordée par ces penseurs
Trinitaires ou Binitaires.
Les Trinitaires, tels que Rushdoony, voient que le
Premier Commandement est au centre de l’Alliance et tentent de
concilier la contradiction dans l'élévation du Christ à un
niveau et une co-éternité avec Dieu en fusionnant les entités,
malgré la preuve évidente des textes bibliques. La co-éternité
est rejetée parce que 1Timothée 6:16 montre que seul Dieu est
immortel. Dieu confère la vie éternelle à Christ (Jean 5:26).
Jean 5:26 Car, comme le Père a la vie en lui–même, ainsi il a
donné au Fils d’avoir la vie en lui–même. (LSG)
Christ est donc dépendant de Dieu pour la vie
éternelle. Christ ne peut donc pas être coéternel avec Dieu
avant le commencement de la création. Seul Dieu était seul,
éternellement, avant le commencement des temps. Par conséquent,
Christ n'est pas un vrai Dieu au même titre que Dieu est
l’Unique Vrai Dieu. Il était la gloire comme d'un seul fils (uios)
et dieu (theos ou elohim) né (Jean 17:3 ; 1Jean 5:20 ;
Jean 1:14,18
; Voir l’Interlinéaire
Marshall's Greek-English Interlinear).
Les Trinitaires tentent d’échapper à ce dilemme
intellectuel en fusionnant les êtres, puis en évitant ensuite
les problèmes ontologiques par appel au mystère. C’est
essentiellement le péché de Satan. Les Trinitaires et les
Binitaires cherchent à accuser Christ et les Chrétiens du même
péché dont Satan était coupable.
Les Binitaires sont en fait confrontés à un plus
grand dilemme que les Trinitaires. Le péché de Satan est une
infraction évidente du Premier Commandement. Un Binitaire
affirme que Christ a éternellement existé (La
Constitution de l'Église United Church of God, an
International Association, Révision du 21 Novembre
1995).
Cette hérésie satanique attaque la capacité des élus
à être cohéritiers du Christ. Logiquement, cette position
implique qu'il y a deux vrais Dieux, à savoir Dieu et le Christ,
et qu'ils existent depuis toujours. L'affirmation est implicite
que Christ avait une existence indépendante de la puissance de
Dieu. Cette affirmation est une hérésie damnable car elle viole
les exigences logiques de l'omnipotence de Dieu et est
directement contraire à l'Écriture. Comme les Binitaires
affirment une indépendance logique et réelle complète des deux
êtres séparés, ils sont des dualistes logiques. Le Dualisme
s’attaque à la nature même de la structure monothéiste et à la
puissance de Dieu. La doctrine conduit à l'affirmation
blasphématoire selon laquelle Dieu et Christ auraient pu avoir
une discussion sur la question de savoir qui descendrait pour
être sacrifié. Cette affirmation a effectivement été énoncée par
un évangéliste américain lors de rassemblements, (par exemple, à
Canberra, en Australie, au cours de la Fête des Tabernacles
1990), comme une probabilité théologique. Ce blasphème attaque
le cœur même du Premier Commandement. Voir également le
commentaire de la page 6 de l’édition mars-avril 1989 du
magazine The Good News.
L'admission d'un second vrai Dieu existant
éternellement avant le début de l'activité de Dieu, et de là de
la création, établit un autre elohim comme objet de culte à côté
d’Eloah. Ceci est expressément interdit. Un tel enseignement
produit un autre Dieu et constitue une idolâtrie. Un tel
enseignement prive les adhérents
de leur droit à la Première Résurrection (Apoc. 20:1-6) et constitue une
idolâtrie.
Deuxième Principe : la Nature Immuable de Dieu et la Loi
Rushdoony isole un certain nombre de prémisses
subsidiaires importantes, qui sont fondamentales pour le Premier
Commandement, malgré son problème avec la Trinité. Les autres
prémisses sont les suivantes :
2. Un Dieu absolu immuable
signifie une loi absolue immuable. L'alternative à la loi n'est
pas la grâce, mais l'anarchie (ibid., p. 20). Parler de la loi
comme étant pour Israël mais pas pour les Chrétiens, c’est non
seulement abandonner la loi mais aussi abandonner le Dieu de la
loi. Puisqu’il n'y a qu'un seul vrai Dieu, et que Sa loi est
l'expression de Sa nature immuable et de Sa justice, alors
abandonner la loi biblique pour un autre système de loi, c’est
changer de dieux. L'effondrement moral de la Chrétienté est un
produit de ce processus actuel de ce changement de dieux (ibid.,
p. 20).
Le Principe 2 comporte un certain nombre de
sous-éléments.
2.1 est que la nature immuable de Dieu signifie que
la loi est immuable. Ceci est essentiel, car la loi doit
procéder à partir d’une prémisse, autre que le fait que Dieu l'a
délivrée par caprice ou par fantaisie. Le seul fondement de la
question de la loi est qu'elle procède de la nature de Dieu et
qu’elle ne pouvait établir aucun autre système.
2.2 est donc développé à partir de ce postulat. La
grâce ne peut donc pas être une alternative à la loi. Elle doit
être un complément à ce système et un moyen de perfectionner le
système. L'alternative à la loi est l'anarchie. C'est ce qu'on
appelle l’anti-nomisme, de nomos ou loi. Ceci est
essentiellement une doctrine gnostique qui a émané du
Gnosticisme d’Alexandrie et qui a été développée par les Romains
et les Grecs dans leur exposé théologique du Christianisme. Elle
s’est d'abord attaquée au Judaïsme et, de là, au Christianisme.
Henry A. Green (The
Economic and Social Origins of Gnosticism, SBL, Dissertation
Series 77, Scholars Press, Atlanta, Georgia, 1985)
a déclaré dans son ouvrage :
Pour la majorité des
Gnostiques qui étaient redevables à l'histoire juive de la
création, l'antinomisme était en fait l’opposition à la Loi
Mosaïque, la loi cosmique. Toute loi devenait identique à un
destin cosmique oppressif. La morale pneumatique, déterminée par
l'hostilité envers le monde cosmique, s’est concentrée sur la
libération des Gnostiques de la Loi mosaïque et de la morale
Juive. ... L’interprétation allégorique de la Loi mosaïque ou
son rejet en partie ou total aurait facilement pu conduire à des
mouvements hétérodoxes caractéristiques de la réponse du
rebelle. Exprimant le point de vue du juif anomique et privé de
ses droits, l'éthique et les attitudes grecques pourraient faire
surface ouvertement, dépouillées du Dieu juif et de [S]es Lois.
Il existe de nombreuses
preuves, provenant des Pères de l'Église et de la bibliothèque
de Nag Hammadi que les Gnostiques étaient opposés à la Loi
mosaïque (p. 204-205).
L'élévation du Christ a servi à deux fins. Cela a
supprimé le Messie ontologiquement des élus et a donc attaqué à
l'héritage des élus en tant que cohéritiers. Cependant, c’était
nécessaire car ce n’est que par l'élévation du Christ à
l'égalité et à la co-éternité avec Dieu
que l'on pouvait affirmer
que
Christ avait éliminé la loi du Dieu des Juifs
et qu'à sa place, une
structure basée sur l'éthique et la compréhension théologique
grecques pouvait être avancée. Les doctrines Gnostiques, qui ont abouti à la Trinité, étaient essentielles
à la pensée helléniste au sein de la nouvelle foi. Ce n'est que
par ce processus que Satan pouvait subvertir le message et
assurer le
non-respect de
la loi de Dieu. Tout l’argument loi/grâce du Christianisme moderne est une
position Gnostique d’inspiration démoniaque (voir aussi les
documents d’étude
La Relation entre
le Salut par la Grâce et la Loi (No. 082),
Le Texte des Œuvres
de la Loi - ou MMT (No. 104) et
L’Hérésie dans
l'Église Apostolique (No. 089)).
Troisième Principe : L'Obéissance à Dieu
Le troisième principe du Premier Commandement est
sans doute le plus difficile mais le plus central dans les
activités du Christ. Ce principe est le principe d’obéissance.
Christ a appris l'obéissance par tout ce qu'il a souffert
(Hébreux 5:8). Par l'obéissance de Christ, plusieurs seront
rendus justes (Rom. 5:19). Le but de la foi était de rendre les
Gentils, ou nations, obéissants (Rom. 16:19,26). Rushdoony dit :
3. Un troisième principe du
Shema d’Israël, c'est qu’un Dieu, une loi, exige une
obéissance immuable et sans réserve
: "Tu aimeras le
Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de
toute ta force" (Deutéronome 6:5). Le sens est que l'homme doit
obéir à Dieu totalement, dans toute condition, de tout son être.
Puisque l'homme est totalement la créature de Dieu et puisqu'il
n'y a pas une fibre de son être qui ne soit pas l'œuvre de Dieu
et ainsi soumise à la loi totale de Dieu, il n’y a pas une zone
de vie de l'homme qui peut être tenue dans la réservation de
Dieu et de Sa Loi. Par conséquent, tel que Deutéronome 6:6 le
déclare : "Et ces paroles, que je te prescris aujourd'hui,
seront dans ton cœur." (Ibid., p. 20-21).
Le but de l'Esprit Saint était d'inculquer ces
processus d'obéissance à la loi de Dieu dans le cœur de
l'humanité. Le monothéisme est entièrement fondé sur ce
troisième principe d'obéissance à la volonté de Dieu, qui, en
tant que loi, découle de Sa nature. Ainsi, Sa volonté est la
loi, étant une expression de l'omniscience et de l'omnipotence
divine en tant que puissance créatrice. Tous les êtres sont
soumis à la volonté divine telle qu’elle est exprimée par la
loi, sinon ils sont polythéistes, ayant des volontés extérieures
à la volonté de Dieu. En ce sens, le Binitarisme est polythéiste
en ce qu'il cherche à établir deux volontés éternelles.
La Doctrine de l'Âme
pousse ce polythéisme un peu plus loin en ce qu'elle cherche à affirmer
des volontés multiples
externes à la puissance de Dieu et
indépendantes de Dieu pour la vie éternelle. La position
biblique est que Christ dépend de Dieu pour la vie éternelle,
car Dieu a la vie en Lui-même. Christ n'est donc pas un vrai
Dieu et la soi-disant Âme Immortelle ne peut pas exister, sinon
le monothéisme est logiquement violé comme l’est l'Écriture
(Jean 5:26 ; 14:28 ; 1Tim. 6:16).
Se rebeller contre la volonté de Dieu, et Sa volonté
en tant que loi, c’est affirmer une indépendance vis-à-vis de
Dieu et contester la nécessité logique du monothéisme. Ainsi, la
rébellion est comme
le péché de sorcellerie (1Samuel 15:23).
Quatrième Principe : L'Éducation dans la Loi
Le principe de l'obéissance à la loi fait suite au
quatrième principe. Ce principe de l'éducation dans la loi est
inséparable à la fois de l'obéissance à la loi et de
l’adoration. Ce sont les premiers éléments. L'adoration est
entièrement centrée sur Eloah qui est l'objet du culte et le
point central du Temple (Esdras 4:24 ; 5:1-2,8,12-17 ; 6:3-12).
Ainsi : Il n'y a aucun autre Dieu qu’Eloah.
Rushdoony dit de ce principe :
4. Un quatrième principe
qui découle du Shema Israël est énoncé dans Deutéronome
6:7-9, 20-25 ; l'éducation à la loi est fondamentale et
indissociable à la fois de l'obéissance à la loi et de
l’adoration. La loi exige une éducation en termes de loi. Tout
autre chose qu'une éducation fondée sur la Bible est donc un
acte d'apostasie pour un croyant : il s’agit d'avoir un autre
dieu et de se prosterner devant lui pour apprendre de lui. Il ne
peut y avoir de véritable adoration, sans véritable éducation,
car la loi prescrit et est absolue, et aucun homme ne peut
s'approcher de Dieu au mépris de la prescription de Dieu.
De Deutéronome 6:8, Israël
a dérivé l'utilisation des Tephillin, les portions de la loi
liées sur la tête ou le bras lors de la prière. Du 6:8,9, cela a
été observé :
Comme ces paroles sont
figuratives et indiquent une observance rigide des commandements
divins, de même aussi le commandement qui suit, à savoir
d’écrire les paroles sur les montants de porte de la maison, et
aussi sur les portes, doit être compris spirituellement ; et
l'accomplissement littéral d’un tel commandement ne pourrait
être qu’une coutume louable ou agréable à Dieu lorsqu'on y a
recours comme moyen d’observer les commandements de Dieu
constamment devant les yeux. Le précepte lui-même, cependant,
présuppose l'existence de cette coutume, qui n'est pas seulement
rencontrée dans les pays Mahométans d'Orient à ce jour, mais
était également une coutume courante dans l'Égypte ancienne.
(Keil and Delitzsch, Biblical Commentary on the Old Testament,
vol III, The Pentateuch (Grand Rapids: Eerdmans 1949), p 324)
Ce qui est nécessaire,
certes, c’est que l'esprit et l'action, la famille et le foyer,
la vision et le travail de l'homme, soient tous considérés dans
la perspective de la loi-parole de Dieu.
Mais ce n'est pas tout.
L'accomplissement littéral du commandement concernant les
fronteaux et les poteaux (Deut. 6:8,9) est clairement requis,
comme le montre Nombres 15:37-41 (cf. Deut. 11:18-20).
Le fil bleu requis ne peut être spiritualisé.
Dieu exige qu'Il soit adoré selon Sa propre parole.
(ibid., pp. 21-22)
Deutéronome 6:8 est modifié par le Deutéronome 6:6.
L'intention spirituelle est reflétée par les rubans (Nombres
15:37-41) (voir aussi le document d'étude
Les Rubans Bleus
(No. 273)). Les éléments de la loi sont donc au centre du principe de l'éducation et
de la préoccupation mentale du service à Dieu. Le premier
commandement est donc fondé sur, ou à l’intérieur d'une série
d'ordonnances auxiliaires, qui développent et expliquent son
intention et son but (cf. le document d'étude
La Loi et le
Premier Commandement (No. 253)).
Un autre aspect que Rushdoony développe dans ce
principe est que :
Adorer en langue inconnue
(1Cor. 14) est une infraction à ce commandement, tout comme
l'est l’adoration qui ne comporte pas la proclamation fidèle de
la parole de Dieu, ou qui ne comporte pas l'éducation du peuple
de l'alliance en termes d'alliance loi-parole. (ibid., p.23)
Par
conséquent, le fait de parler en langues soit des hommes, soit
des démons, soit des étrangers et réel, ou
confus et inintelligible ou imaginaire, constitue
une violation des principes du premier commandement. Ce point
mène alors au cinquième principe, qui est que la réponse à la
grâce est l’observation de la loi (voir Jacques 1:22-26).
Cinquième Principe : La Grâce dans la Loi
C'est peut-être le principe le plus mal compris ou
le plus délibérément mal interprété. Tout l'argument en entier
de la Grâce/Loi provient de la déformation des textes bibliques.
Les erreurs sont
tout à fait condamnées par toute la structure du système de la
Réforme
(voir le document d’étude
La Distinction dans
la Loi (No. 096)).
Rushdoony dit du principe de la grâce :
Un cinquième principe qui
est également proclamé dans ce même passage, dans Deutéronome
6:20-25, à savoir que,
dans cette éducation requise, il faut souligner que la
réponse à la grâce est l’observation de la loi. Les enfants
doivent être enseignés que le sens de la loi est que Dieu a
racheté Israël de l'esclavage, et "pour nous garder en vie", "il
nous a ordonné de mettre en pratique toutes ces lois, de
craindre l'Éternel notre Dieu, pour notre bien à tous les jours"
(6:24). Il n'y a pas de justification pour mettre cela de côté,
ni dans l'Ancien ni dans le Nouveau Testament.
Quand les églises de l'Ancien ou du Nouveau Testament ont donné
un faux sens à la loi, ce faux sens est attaqué par les
prophètes et les apôtres, mais jamais par la loi de Dieu
elle-même. Parce que Dieu est unique, Sa grâce et loi sont un
dans leur but et leur direction. Ce passage montre clairement la
priorité de la grâce de l'élection de Dieu dans l'appel et la
rédemption
du peuple qu'il a choisi. La relation d'Israël était une relation de grâce,
et la loi a été donnée en vue de fournir au peuple de Dieu la
réponse nécessaire et requise à la grâce, et à la manifestation
de la grâce : l’observation de la loi. (ibid., p. 23)
La loi est donc intacte et est observée par les
Chrétiens. Elle est défendue par les prophètes et les apôtres.
Si ceux qui professent être Chrétiens ne parlent pas selon la
Loi et le Témoignage, il n'y a aucune lumière en eux (Ésaïe
8:20).
Sixième Principe : La Crainte de Dieu et Sa Jalousie
Dans Deutéronome 6:10-15,
un autre point central est fait à l'égard des implications du
Shema Israël :
Ce sera le cas lorsque
l'Éternel, ton Dieu, te fera entrer dans le pays qu'il a juré à
tes pères, à Abraham, à Isaac et à Jacob, de te donner :
des villes grandes et
belles, que tu n'as pas bâties, et des maisons pleines de bonnes
choses, que tu n'as pas remplies, et des citernes que tu n'as
pas creusées, des vignes et des oliviers que tu n'as pas
plantés, tu mangeras et tu te rassasieras
– prends garde alors de peur que tu n'oublies l'Éternel qui t’a
fait sortir du pays d'Égypte, de la maison de servitude. Tu
craindras l'Éternel, ton Dieu et Lui seul tu serviras et par Son
nom tu jureras. Tu n’iras pas après d'autres dieux, parmi les
dieux des peuples qui sont autour de toi, car un Dieu jaloux,
l'Éternel ton Dieu, est au milieu de toi, de peur que la colère
de l'Éternel ton Dieu ne s'enflamme contre toi et qu’Il ne te
détruise de dessus de la face de la terre. (Texte Massorétique
de Jewish Publication Society of America, ci-après mentionné
comme MTV).
Ici, le sixième principe du premier commandement est
la crainte de Dieu ou la jalousie de Dieu
selon la perspective dans laquelle l'activité est envisagée. Le point central est qu'il n'y a pas d'autre loi-ordre que
celle établie par Dieu. Ainsi, Christ ne pouvait pas abolir la
loi car il était une image du Dieu invisible et, par conséquent,
ayant l'Esprit Saint, il participait à la nature divine et ne
pouvait donner aucune autre instruction que celle qui lui était
transmise par la nature de Dieu à travers l'Esprit Saint.
Rushdoony dit :
Ainsi, le sixième principe
est la jalousie de Dieu. C'est un fait d'une importance
capitale. Le peuple choisi est averti, car il occupe et possède
une terre riche qu’il n'a pas développée, de peur qu'il n’oublie
Dieu, qui l’a délivré et l’a fait prospérer. En voyant la
richesse qui provient d'une culture hostile à Dieu, le peuple de
l'alliance de Dieu sera tenté de voir d'autres moyens que le
Seigneur pour réussir et prospérer. La tentation sera de "aller
après d'autres dieux ... les dieux des gens alentours." C'est à
croire qu'il existe une autre loi-ordre que l’ordre de Dieu ;
c'est oublier que le succès et la destruction des Cananéens ont
été l'œuvre de Dieu. Cela est la provocation de la colère et de
la jalousie de Dieu. Le fait que la jalousie soit associée de
façon répétée à la loi et invoquée par Dieu dans l’octroi de la
loi, est d'une importance capitale dans la compréhension de la
loi. La loi de Dieu n'est pas une loi aveugle, impersonnelle et
une loi mécaniquement opérante. ... Mais le Dieu jaloux empêche
le triomphe soit de Canaan, soit d’un Israël apostat ou d’une
église apostate. Sans un Dieu jaloux et personnel, aucune
justice n'est possible. (ibid., pp. 24-25)
L'hypothèse souvent avancée à partir de ce principe
est que la puissance et le nombre constituent l'Église de Dieu.
Cette hypothèse est incorrecte. Le triomphe de l'Église de Dieu
est à la résurrection au retour du Messie pour le règne
millénaire. C'est pour cette raison que le système trinitaire,
et plus spécifiquement l'Église Catholique, doit s’attribuer la
fonction de véritable Église sous le règne du Christ maintenant,
alors qu’il est clair que ce n'est pas le cas selon l’Écriture.
L’Écriture parle d’une fausse église d’une grande puissance sous
un système mondial gouverné par Satan et le pouvoir de la Bête.
Cette église (représentée par le terme femme)
est ivre du sang des saints et des martyrs (Apoc. 17:1-6). Ce
système existe dans un monde régi par le dieu de ce monde
(2Corinthiens 4:4) et le prince de la puissance de l'air
(Éphésiens 2:2)
et s'y adapte.
La bénédiction de l’Alliance Israël est transmise à
la nation par droit d'aînesse et est maintenue par les individus
au sein de la nation qui adhèrent à la foi. Il est évident qu’à
partir du XVe siècle, peut-être la moitié de l'Angleterre était
Unitarienne à titre privé au moment de la Réforme, et même la
Divinité est identifiée par plusieurs au sein des structures
trinitaires en termes unitariens. Pour cette raison, Dieu a
protégé Israël, Son élue, indépendamment de la suppression de la
vérité théologique dans de nombreux domaines.
Septième Principe : Dieu Ne peut être Tenté
Le septième principe, qui découle du Shema,
est celui de tenter Dieu. Ceci
se distingue du concept de
mettre Dieu à l'épreuve,
qu’Il dit spécifiquement de faire en ce qui concerne la dîme (Malachie
3:10). La dîme est spécifiquement liée au premier commandement
et, bien qu'elle
soit exposée séparément en tant que doctrine, elle est déterminée par l’adoration du seul véritable Dieu. Donner la dîme à un système apostat, c’est adorer un faux
dieu et est une infraction du premier commandement (cf. le
document d'étude
La Dîme (No. 161)).
Un septième principe qui
découle du Shema Israël est déclaré dans Deutéronome
6:16-19 :
Tu ne tenteras pas l'Éternel, ton Dieu, comme vous l’avez tenté à Massa. Tu garderas avec soin les commandements de l'Éternel, ton Dieu, et Ses témoignages et Ses statuts qu’Il t'a commandés. Et tu feras ce qui est juste et bon aux yeux de l'Éternel, pour que tu sois heureux et que tu entres en possession du bon pays que l'Éternel a juré à tes pères, de repousser tous tes ennemis de devant toi, comme l'Éternel a dit. (MTV)
C'est ce que Satan a essayé
d’inciter Jésus à faire : pour tenter Dieu, pour mettre Dieu à
l'épreuve. Israël a tenté Dieu à Massa en posant la question :
"L'Éternel est-il parmi nous ou non ? " (Ex. 17:7).
L’adoration de Jéhovah non
seulement empêche toute idolâtrie, que le Seigneur, en tant que
Dieu jaloux, ne supportera pas (voir à Exode. xx.5) mais punira
par la destruction de la terre ("la face de la terre", comme
dans Exode xxxii.12) : mais cela exclut également de tenter le
Seigneur par des murmures incrédules contre Dieu, s'Il n’enlève
pas immédiatement toute sorte de détresse, comme le peuple avait
déjà péché à Massa, c'est-à-dire à Rephidim (Ex. xvii. 1-7). (Keil
et Delitzsch, op. cit., III, 325 f.)
Ce septième principe
interdit donc le test incrédule de Dieu : La loi de Dieu est
le test de l'homme et, par conséquent, l'homme ne peut pas
prétendre être dieu et mettre Dieu et Sa loi-parole à l’épreuve.
Une telle démarche est une suprême arrogance et un blasphème ;
c'est le contraire de l'obéissance, car c’est l'essence même de
la désobéissance à la loi. Par conséquent, cela est opposé à
l’observation diligente de la loi. Cette obéissance est la
condition de la bénédiction : c'est le terrain de conquête et de
possession, sur lequel le peuple de l’alliance de Dieu, Son
peuple-de-la-loi, entre dans son héritage. (ibid., pp. 26-27)
Le premier commandement est donc au centre de la foi
et c’est sur ce commandement que dépendent les autres
commandements et les ordonnances. Jacques
a pu faire passer tout l'argument pour affirmer
que la violation de l'un d'entre eux les enfreint tous. Cela a ensuite été étendu à l’acception de personnes, qui est une attaque
directe contre la loi. La nécessité des œuvres dans la foi
en vertu de la
loi est un point central de
l'épître de Jacques. Cela est dénigré par les
théologiens à cause de ce message.
Jacques 2:1-26
Mes frères, que votre foi en notre
glorieux Seigneur Jésus-Christ soit exempte de toute acception
de personnes. 2 Supposez, en effet, qu’il entre dans
votre assemblée un homme avec un anneau d’or et un habit
magnifique, et qu’il y entre aussi un pauvre misérablement
vêtu ; 3 si, tournant vos regards vers celui qui
porte l’habit magnifique, vous lui dites : Toi, assieds-toi ici
à cette place d’honneur ! Et si vous dites au pauvre : Toi,
tiens-toi là debout ! Ou bien : Assieds-toi au-dessous de mon
marchepied ! 4 ne faites-vous pas en vous-mêmes une
distinction, et ne jugez-vous pas sous l’inspiration de pensées
mauvaises ? 5
Écoutez, mes frères bien-aimés : Dieu
n’a-t-il pas choisi les pauvres aux yeux du monde, pour qu’ils
soient riches en la foi, et héritiers du royaume qu’il a promis
à ceux qui l’aiment ? 6 Et vous, vous avilissez le
pauvre ! Ne sont-ce pas les riches qui vous oppriment, et qui
vous traînent devant les tribunaux ? 7 Ne sont-ce pas
eux qui outragent le beau nom que vous portez ? 8 Si
vous accomplissez la loi royale, selon l’Écriture : Tu aimeras
ton prochain comme toi-même, vous faites bien. 9 Mais
si vous faites acception de personnes, vous commettez un péché,
vous êtes condamnés par la loi comme des transgresseurs. 10
Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul
commandement, devient coupable de tous. 11 En effet,
celui qui a dit : Tu ne commettras point d’adultère, a dit
aussi : Tu ne tueras point. Or, si tu ne commets point
d’adultère, mais que tu commettes un meurtre, tu deviens
transgresseur de la loi. 12 Parlez et agissez comme
devant être jugés par une loi de liberté, 13 car le
jugement est sans miséricorde pour qui n’a pas fait miséricorde.
La miséricorde triomphe du jugement. 14 Mes frères,
que sert-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a pas les
œuvres ? La foi peut-elle le sauver ? 15 Si un frère
ou une sœur sont nus et manquent de la nourriture de chaque
jour, 16 et que l’un d’entre vous leur dise : Allez
en paix, chauffez-vous et vous rassasiez ! Et que vous ne leur
donniez pas ce qui est nécessaire au corps, à quoi cela
sert-il ? 17 Il en est ainsi de la foi : si elle n’a
pas les œuvres, elle est morte en elle-même. 18 Mais
quelqu’un dira : Toi, tu as la foi ; et moi, j’ai les œuvres.
Montre-moi ta foi sans les œuvres, et moi, je te montrerai la
foi par mes œuvres. 19 Tu crois qu’il y a un seul
Dieu, tu fais bien ; les démons le croient aussi, et ils
tremblent. 20 Veux-tu savoir, ô homme vain, que la
foi sans les œuvres est inutile ? 21 Abraham, notre
père, ne fut-il pas justifié par les œuvres, lorsqu’il offrit
son fils Isaac sur l’autel ? 22 Tu vois que la foi
agissait avec ses œuvres, et que par les œuvres la foi fut
rendue parfaite. 23 Ainsi s’accomplit ce que dit
l’Écriture : Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à
justice ; et il fut appelé ami de Dieu. 24 Vous voyez
que l’homme est justifié par les œuvres, et non par la foi
seulement. 25 Rahab la prostituée ne fut-elle pas
également justifiée par les œuvres, lorsqu’elle reçut les
messagers et qu’elle les fit partir par un autre chemin ?
26 Comme le corps sans âme est mort, de même la foi sans
les œuvres est morte. (LSG)
Le deuxième grand Commandement de l'Amour du
Prochain
est également fondé sur l'obéissance à la loi. Ainsi, l'idée maîtresse de l'enseignement de Jésus-Christ est fondée sur la
loi de Dieu. C’est la loi parfaite de liberté (Jacques 1:25).
L’Acception de personnes est un péché et une violation de la loi
et de la volonté de Dieu (Jacques 2:9) aussi sûrement que
l'idolâtrie et la sorcellerie (cf. le document d'étude
Le Deuxième Grand Commandement (No. 257)).
Satan avait fait acception de personnes dans son
accusation contre les frères et l'humanité. Ainsi, l'activité
des démons commence par une violation du premier commandement et
se poursuit par la violation de la loi tout entière. Ceux qui
enfreignent ou diminuent la loi et enseignent aux autres à faire
de même sont coupables de péché et font le travail de
l'adversaire. Pour cette raison, ils sont considérés comme les
moindres dans le Royaume des Cieux (Matthieu 5:17-20).
Matthieu 5:17-20
Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les
prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir.
18 Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et
la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un
seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit
arrivé. 19 Celui donc qui supprimera l’un de ces plus
petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de
même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais
celui qui les observera, et qui enseignera à les observer,
celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. 20
Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des
scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume
des cieux. (LSG)
La capacité d’entrer dans le Royaume des Cieux est
fondée sur la résurrection. La capacité de ces faux enseignants
est par conséquent
réduite et ils sont renvoyés à la Deuxième Résurrection où ils peuvent être
réenseignés. Seuls ceux qui gardent les commandements de Dieu et
le témoignage de Jésus-Christ peuvent entrer dans la Première
Résurrection en tant que saints ayant droit à l'arbre de vie
(Apoc. 12:17 ; 14:12 ; 22:14 KJV).
Si vous croyez qu'il n’y a qu’un Dieu unique, vous
faites bien. Satan et les démons savent qu'il n’y a qu’un unique
vrai Dieu et ils tremblent (Jacques 2:19). Le but des démons est
de tromper
le plus grand nombre possible afin que moins de personnes entrent dans le
Royaume et que le plan soit frustré. Satan a enfreint le
Premier Commandement et tente d'atténuer sa position en trompant
les autres et en justifiant ainsi les démons dans leur activité.
Adorez Dieu et servez-le Lui seul (Matt. 4:10).
Matthieu 4:10
Jésus lui dit : Retire-toi, Satan ! Car il est écrit : Tu
adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul.
(LSG)
Il n'y a qu'un Unique Vrai Dieu, Eloah, et
Jésus-Christ est le fils qu'Il nous a envoyé (Prov. 30:4-5 ;
Jean 17:3 ; 1Jean 5:20). Christ est le commencement de la
création de Dieu (Apoc. 3:14) et est fidèle à Celui qui l’a fait
(SGD 4160 poieo) (Héb. 3:2). Le mot signifiant
fabriquer ou faire est rendu ici comme nommé
pour obscurcir le texte. Il était soutenu pour être fabriquer
au Concile de Nicée. Eloah seul est immortel et aucun homme ne
l'a jamais vu ou ne
peut jamais le voir
(Jean 1:18 ; 1Tim 6:16). Tu n'auras pas d'autres elohim devant Lui (Exode
20:2-3
; Deut 5:6-7).
Exode
20:2-3
Je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la
maison de servitude.
3 Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. (LSG)
q