Christian
Churches of God
[153]
Le Premier Commandement :
le Péché de Satan
(Édition 2.0 19960227-19991020)
La Bible est fondée sur l'histoire de la création et de la rébellion de
l'Armée céleste dans ce processus.
Le personnage principal de cette
rébellion était l'un des fils de Dieu, que la Bible désigne par divers noms
– le plus courant étant celui de Satan.
Satan était connu sous d'autres noms
qui éclaire sa nature et indiquent son
péché.
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Le Premier
Commandement : le Péché de Satan [153]
La Bible est fondée sur l'histoire de la création et de la rébellion de
l'Armée céleste dans ce processus.
Le personnage principal de
cette rébellion était l'un des fils de Dieu, que la Bible désigne sous divers
noms – le plus courant étant Satan
(1Chroniques 21:1 ; Job 1:6
; Jean 13:27 ; Actes 5:3 ; 26:18 ; Rom. 16:20).
Le nom de Satan est le mot hébreu sawtawn (SHD 7854),
dérivé d'un autre mot hébreu sawtan (SHD 7853)
qui est une racine principale signifiant attaquer, de là accuser.
Ainsi, le sens est adversaire. Le mot,
surtout
lorsqu'il est accompagné de l'article, se réfère à L'Adversaire, Satan,
l'ennemi juré du bien. Le mot a le sens d'adversaire ou
de résister. La connotation est donc celle de la rébellion. Le Nouveau Testament
utilise le mot Satanas (SGD 4567) qui est une translittération d’un mot
d'origine chaldéenne correspond au mot hébreu Satan (SHD 7854 ; et apparaissant
comme SGD 4566). Cela signifie l'accusateur. Il est donc hors de doute que le cadre théologique de
référence du Nouveau Testament était basé sur la structure hébraïque/araméenne.
Satan était connu sous d'autres noms, qui mettent en lumière sa nature et
indiquent son péché. Il était appelé Azazel dans les écrits en hébreu, à la fois
bibliques et non-bibliques. Le bouc Azazel apparaît dans Lévitique 16:10 et a le
sens d'enlèvement complet.
Lévitique 16:5-10
Il recevra de l’assemblée des enfants d’Israël deux boucs pour le sacrifice
d’expiation et un bélier pour l’holocauste. 6 Aaron offrira son
taureau expiatoire, et il fera l’expiation pour lui et pour sa maison. 7
Il prendra les deux boucs, et il les placera devant l’Éternel, à l’entrée de la
tente d’assignation. 8 Aaron jettera le sort sur les deux boucs, un
sort pour l’Éternel et un sort pour Azazel. 9 Aaron fera approcher le
bouc sur lequel est tombé le sort pour l’Éternel, et il l’offrira en sacrifice
d’expiation. 10 Et le bouc sur lequel est tombé le sort pour Azazel
sera placé vivant devant l’Éternel, afin qu’il serve à faire l’expiation et
qu’il soit lâché dans le désert pour Azazel. (LSG)
La distinction ici est entre les deux boucs. L’un est pour Yahovah et
l'autre est le soi-disant bouc émissaire. Le terme rendu par bouc émissaire
est traduit par enlèvement complet par Green (The Interlinear Bible).
Le mot est 'aza'zel (SHD 5799) qui est composé de deux mots hébreux, le premier
étant 'azal (SHD 235), qui
signifie s'en aller ou disparaître. Il signifie échouer,
se balader ou aller çà et
là. Cependant, dans Ézéchiel 27:19, le mot est rendu par plusieurs comme
provenant de Uzal, et par d’autres comme un fil (voir la note de
Strong). Le deuxième mot est 'ez (SHD 5795) qui est une chèvre, mais est
masculin au pluriel. Ce mot est lui-même dérivé de 'azaz (SHD 5810) qui
est une racine principale qui signifie d'être robuste. Littéralement ou
au sens figuré, cela signifie endurcir,
être effronté, prévaloir ou se renforcer, ou être fort.
Ce mot est repris du SHD 5811 qui
signifie fort. Azazjahuw (SHD 5812) signifie littéralement
Jah s'est fortifié. Azazel pourrait donc être interprété comme signifiant
littéralement El a fortifié. L'utilisation de noms en El pour l'Armée
déchue est incontestable.
Le Livre d'Enoch
éthiopien montre qu’il était compris que deux cents
anges étaient descendus sur Terre en rébellion. Le Chapitre 6:1 et suiv.
montre qu'ils ont eu des rapports sexuels avec des femmes humaines et ont tenté
de produire une descendance à partir de celles-ci (MA Knibb The Ethiopic Book
of Enoch, vol. 2, p. 67 et suiv.). Le dirigeant y
était listé sous le nom de Semyaza (araméen ;
Shemyahzah), qui apparemment signifie le (ou mon) nom a vu ou il
voit le nom. L'allusion est à afficher (ou peut-être convoiter) le nom,
ce qui a peut-être le sens de tenter d'usurper le nom et donc le rang.
Quinze des vingt premiers fils de Dieu étaient compris comme ayant des noms
en El. Ils semblaient, à partir de la construction, être organisés en groupes de
dix sous la direction d’un ange senior. Ils étaient compris comme ayant descendu
sur Ardis, le sommet du Mont Hermon (voir Knibb, p. 68). Le dixième des
dirigeants était Asaël, ce qui signifie Dieu a fait.
Knibb soutient que le terme Azazel,
qui apparaît au chapitre 8:1 (ibid., p. 79), est une corruption d’Asaël
dans la liste originale. Le sens serait que Dieu a fait devient Dieu a
fait robuste (ou impudent). Il s’agit d’une conjecture.
D’après le positionnement dans le texte, il est également possible
que Semyaza se soit vu attribuer le nom d'Azazel, car Azazel apparaît
comme l’enseignant des hommes à fabriquer des épées etc.,
de là, la guerre et la fabrication de bijoux et de cosmétiques. Et le monde
était changé (ibid., p. 81). En tout cas, Azazel émerge comme le chef de la
rébellion et de la corruption de l'humanité. Il est mentionné avec Semyaza, à
partir de 9.6 (p. 86). L'être, Azazel, est lié à la révélation des secrets
éternels faits au Ciel et Semyaza a fait connaître des sorts, (à celui) à qui
l’on a donné l’autorité de régner sur ceux qui sont avec lui (9.7, ibid.).
Azazel et Semyaza sont mentionnés dans le même contexte.
Il s'agit soit de deux entités travaillant de
concert, soit, ce qui est tout aussi possible, de deux noms d’une seule et même
entité. Les noms impliquent deux aspects. Semyaza signifie il voit le nom
en ce que Dieu a délégué Son nom et Son autorité à lui en tant que dirigeant,
comme Il l'a fait plus tard pour Yahovah Elohim d'Israël (Deutéronome 32:8 RSV,
LXX, et les Manuscrits de la Mer Morte, Ps. 45:6-7 ; Zach. 12:8 ; Héb. 1:8). Le
nom a été retiré et Semyaza/Azazel a été lié dans l'abîme jusqu'au jugement.
Enoch est considéré par les textes comme le scribe ou messager qui condamne
Azazel et lui parle. Cela semble confirmer que Semyaza et Azazel sont peut-être
deux noms pour une seule et même entité. Azazel est confiné dans la fosse sans
fond dans le Livre éthiopien d'Énoch. La Bible identifie Satan comme étant cet
Être.
L'implication était que le monde a changé par l'enseignement des anges ou
fils de Dieu (ibid.). Les Nephilim étaient aussi compris comme les géants qui
étaient la progéniture des anges et de l’humanité (chap. 14 à 22 ; pp 95-112).
Le sens des textes était aussi que, par la suite, les mystères ont été enseignés
à l'humanité par l'ange Asradel. Le texte identifie les quatre grands archanges
comme étant Michaël (Michel), Uriel, Raphaël et Gabriel (9.1 ; p. 84).
Le nom Abaddon dans l’Apocalypse 9:11 est d'origine hébraïque et se réfère à
un ange destructeur. Il semble faire référence à Satan en tant que l'Ange de la
Fosse sans Fond. Apollyon (SGD 623)
est un participe de appollumi (SGD 622, à partir de SGD 575, et la base
de 3639) détruire totalement, et donc périr ou perdre, donc détruire,
mourir, perdre, gâcher ou périr. Apollyon
signifie donc un destructeur et donc Satan (Apoc. 9:11). D’autres noms
sont Katelogos de kata comme contre ou opposé,
distribution ou intensité et logos la parole, d'où l'accusateur
(des frères) (Apoc. 12:10) ; également l'adversaire (1Pierre 5:8). La
connotation ici est que Satan accuse Dieu d'avoir fait une erreur en créant les
êtres humains. Ainsi, Il ne pourrait pas être omniscient. C’est un aspect
central aux péchés de Satan.
D’autres noms sont Belzébuth (Matthieu 12:24 ; Marc 3:32 ; Luc
11:15). Ce nom Beelzeboul (SGD 954)
est d'origine chaldéenne étant une parodie de Ba'al Zebuwb (SHD 1176),
le Dieu d'Ekron (de 1168 et 2070), où Baal signifie la Déité et
Zebuwb signifie une mouche, surtout utilisé pour le type piquant. Le
mot dans le texte grec est donc un mot araméen qui est une parodie signifiant
le dieu des excréments et, par conséquent, Satan (voir celui de Strong).
Un autre terme est Bélial (SGD 955) (2Corinthiens 6:15) qui est
d'origine hébraïque et signifie sans valeur (SHD 1100), d'où il
est utilisé pour Satan. Le terme diable
est dérivé du terme diabolos (SGD 1228) et est aussi utilisé pour Satan
(Matthieu 4:1 ; 13:39 ; Luc 4:2,6 ; Apoc. 20:2).
Diabolos est dérivé de diabollo
(SGD 1225) et signifie diffamer/calomnier ou accuser. Ainsi, un
verbe pour fausse accusation, qui est une caractéristique de Satan, a été
transformé en substantif. L'état ou la condition de faux accusateur est l'objet
qui est détruit dans l'Étang de Feu. Ce n'est pas l'Être qui est détruit.
Un autre terme est ennemi (Matt. 13:39 ; SGD 2190, echthros)
qui vient d'une racine principale echtho ; haïr (de Strong, ibid.) et
signifie haineux ou odieux ou hostile d’où un adversaire
ou un ennemi surtout utilisé pour Satan. Il est couplé ici avec
diabolos. Satan est également référé comme un esprit mauvais (1Samuel 16:14)
et un esprit de menteur (1Rois 22:22). Il est le Père du Mensonge
(Jean 8:44).
Il est compris par
certains Trinitaires comme étant référé par euphémisme comme les
portes de l'Enfer (Matt. 16:18). Cependant, les portes
de la Mort est le sens de ce texte, signifiant que l'Église survit à la
persécution.
L’Apocalypse le désigne comme le Grand Dragon Rouge (Apoc. 12:3). Le
terme est également appliqué comme le Serpent Ancien (Apoc. 12:9 ; 20:2).
Il est aussi le
serpent (Genèse 3:4,14 ; 2Cor. 11:3).
Jean 8:44 le classe comme meurtrier parce que, par de faux enseignements
et des mensonges, les hommes sont tués par le péché.
Le pouvoir des ténèbres lui est
également appliquée à partir de Colossiens 1:13. Il est le
prince de ce monde (Jean 12:31 ; 14:30 ; 16:11). Matthieu 12:24 le
mentionne comme le prince des démons. Il est aussi le prince de la
puissance de l'air (Éphésiens 2:2), et le maître des ténèbres de ce monde
(Éph. 6:12).
À partir de ces attributs, il est l'esprit qui agit dans les fils de la
rébellion (Éph. 2:2). Il est un tentateur (Matthieu 4:3 ; 1Thess.
3:5) par ces pouvoirs. Il est ainsi le dieu de ce monde (2Corinthiens
4:4) et un esprit impur (Matt. 12:43) et
le méchant (Matthieu 13:19,38).
À partir de ces termes, nous pouvons en déduire qu'il s’est rebellé contre
la nature de Dieu. Il était un gardien oint ou Chérubin Protecteur Oint, tel que
nous le voyons d'Ézéchiel 28:14. Il a été placé sur la montagne de Dieu. Il
était parfait depuis le jour de sa création jusqu'à ce que l'iniquité soit
trouvée en lui (Ézéchiel 28:15). Il a tenté de s’élever au-dessus des
étoiles ou fils de Dieu et d’être comme Le Très-Haut (Ésaïe
14:12-14). Son péché a donc consisté à
essayer de se rendre
semblable au Très-Haut et à
essayer
d’avoir d’autres fils de Dieu qui
se rebellent contre le Dieu Très-Haut et le suivent dans des activités
contraires à la nature de Dieu,
qui a été rendue disponible
aux fils de Dieu
au moyen de l’Esprit Saint (voir
les documents d’étude
L’Esprit Saint (No. 117) et
Consubstantiel au Père (No. 081)).
Le péché
résidait donc, en premier lieu, dans une
violation du Premier Commandement. Ce commandement est :
Exode 20:1-3
Alors Dieu prononça toutes ces paroles, en disant : 2 Je suis
l’Éternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de
servitude. 3 Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. (LSG)
Les mots sont : tu n'auras pas d'autres elohim devant moi. Les elohim
étaient une pluralité, comprise comme le Conseil des Anciens (Apoc. 4:1-5:14),
ou Dieux de Justice, qui incluaient en premier lieu Satan et l'Armée déchue. Le
fait de confiner la Divinité dans l'adoration à Eloah et non à aucun des elohim
est central à la foi. C’est la centralité de l'Alliance d'Israël. Satan a rompu
cette relation sur un plan spirituel et physique.
Dieu a dû s’atteler à restaurer cette alliance. Il l’a fait
par l'intermédiaire d'un autre membre de l'Armée qui était fidèle. Cet Ange de l'Alliance était également un elohim
(Zacharie 12:8). Il a été placé à la tête d'Israël (Deutéronome 32:8 ; Zacharie
12:8).
L’enjeu le plus fondamental de l'alliance entre Dieu et Son peuple est
compris même par ceux qui ne comprennent pas eux-mêmes la nature de l’infraction
du Premier Commandement par Satan. Un exemple est celui de RJ Rushdoony, qui est
un Trinitaire.
La restauration de cette relation d'alliance a été l'œuvre de Christ, Sa
grâce envers Son peuple élu. L'accomplissement de cette alliance est leur grande
mission : assujettir toutes choses et toutes les nations à Christ et à Sa [Dieu]
loi-parole (RJ Rushdoony Les Institutes of Biblical Law, The Presbyterian
Publishing Company, USA, 1973, p. 14).
Le péché essentiel de Satan était de s'élever lui-même et, à travers lui,
d’élever les autres fils de Dieu à une égalité de volonté et de position avec
Eloah qui est Dieu le Père. Christ et l'Armée loyale n'ont pas commis cette
erreur.
Le Shema traite de cette position fondamentale.
Deutéronome 6:4 Écoute, Israël ! L’Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel.
(LSG)
Ce texte a été utilisé par les Trinitaires et les Binitaires, pour tenter
d'affirmer une unité des elohim telle que Dieu et Christ soient
un seul et même elohim. Cependant,
cela est faux. La singularité d’Eloah est absolue et n’inclut pas le fils choisi
en tant que Messie comme nous le montre Proverbes 30:4-5. En effet, cela
n’inclut aucun des fils de Dieu, qui sont et ont toujours été nombreux (Job 1:6
; 2:1 ; 38:4-7).
Le texte de base est Shema Yishrael Yahovah Elohenu Yahovah Ehad.
L'hypothèse de base des Trinitaires (et confondue par les Binitaires
autoproclamés) est que le terme Elohenu est rattaché à elohim.
Elohenu est une dérivation d'Eloah et est singulier, comme Eloah est
singulier. Elohim est un mot pluriel et n'est pas la racine de ce mot.
Eloah est la base des deux termes.
Christ lui-même cite Deutéronome 6:5 comme le Premier et Grand Commandement
(Matthieu 22:37 ; Marc 12:30 ; Luc 10:27) et le principe essentiel et
fondamental de la Loi. Satan a donc enfreint cette loi et Christ ne l'a pas
fait. C’était la distinction essentielle entre eux.
Le concept des elohim étant un est comme sous la loi et la volonté
d’Eloah qui est l’Unique Véritable Dieu (Jean 17:3 ; 1Jean 5:20). Jésus-Christ
n'est pas Celui qui est l’Unique Véritable Dieu et en tant que tel ce texte ne
peut se référer au Messie, mais au Père seul. Les Trinitaires
et, dans une autre mesure, les
Binitariens sont donc en infraction avec le Premier Commandement.
Premier Principe : Il n’y a qu’un Unique Véritable Dieu
Rushdoony voit que le premier principe du Shema est qu'Israël ne peut
admettre un autre dieu ou elohim. Il y a donc un seul Dieu, une seule Loi
(ibid., p. 18). Il s'agit de la déclaration d'un ordre moral absolu auquel
l'homme doit se conformer.
Si Israël ne peut admettre un autre dieu et une autre loi-ordre, Israël ne
peut reconnaître aucune autre religion ou loi-ordre comme étant valide, ni pour
lui-même ni pour quiconque. Parce que Dieu est un, la vérité est une.
D’autres peuples vont périr dans leur voie, à moins qu’ils ne se tournent et se
convertissent (Ps. 2:12). La coercition de base est réservée à Dieu (Rushdoony,
p. 18).
Ici, Dieu est unique et la vérité est une. La vérité est une parce que,
comme la nature de la bonté, elle procède de l'omnipotence et de l'omniscience
de Dieu. L’omniscience est comprise comme la connaissance de toutes les
vraies propositions, donc
la vérité est une centralité du pouvoir de Dieu. Il n’y a donc qu’une seule
vérité.
En dépit de cette compréhension, l'incongruité de leur position sur la
Divinité n'est pas abordée par de tels penseurs Trinitaires ou Binitaires.
Les Trinitaires, tels que Rushdoony, voient que le Premier Commandement est
au centre de l’Alliance et tentent de concilier la contradiction dans
l'élévation de Christ à un niveau et une co-éternité avec Dieu en fusionnant les
entités, malgré la preuve claire des textes bibliques. La co-éternité est
rejetée parce que 1Timothée 6:16 montre que seul Dieu est immortel. Dieu confère
la vie éternelle à Christ (Jean 5:26).
Jean 5:26
Car, comme le Père a la vie en lui–même, ainsi il a donné au Fils d’avoir la
vie en lui–même. (LSG)
Christ dépend donc de Dieu pour la vie éternelle. Christ ne peut donc pas
être coéternel avec Dieu avant le commencement de la création. Seul Dieu se
tenait seul, éternellement, avant le commencement des temps. Par conséquent,
Christ n'est pas un véritable Dieu dans le sens que Dieu est l’Unique Véritable
Dieu. Christ était la gloire comme d'un seul fils (uios) et
dieu (theos ou elohim) né (Jean 17:3 ; 1Jean 5:20 ; Jean 1:14,18 ; Voir l’Interlinéaire Marshall's
Greek-English Interlinear).
Les Trinitaires tentent d’échapper à ce dilemme intellectuel en fusionnant
les êtres et ensuite en évitant les problèmes ontologiques par un appel au
mystère. Essentiellement, c’est le péché de Satan. Les Trinitaires et les
Binitaires cherchent à accuser Christ et les Chrétiens du même péché dont Satan
était coupable.
Les Binitaires sont en fait confrontés à un plus grand dilemme que les
Trinitaires. Le péché de Satan est une infraction évidente du Premier
Commandement. Un Binitaire affirme que Christ a éternellement existé (La
Constitution de l'Église United Church of God, an International Association,
Révision du 21 Novembre 1995).
Cette hérésie satanique attaque la capacité des élus à être cohéritiers avec
Christ. Logiquement, cette position implique qu'il y a deux véritables Dieux, à
savoir Dieu et le Christ, et qu'ils ont existé depuis toujours. L'affirmation
est implicite que Christ avait une existence indépendante de la puissance de
Dieu. Cette affirmation est une hérésie damnable car elle viole les exigences
logiques de l'omnipotence de Dieu et est directement contraire à l'Écriture.
Comme les Binitaires affirment une indépendance logique et réelle complète des
deux êtres séparés, ils sont des dualistes logiques. Le Dualisme attaque la
nature même de la structure monothéiste et la puissance de Dieu. La doctrine
conduit à l'affirmation blasphématoire selon laquelle Dieu et Christ auraient pu
avoir une discussion pour décider qui descendrait pour être sacrifié. Cette
affirmation a effectivement été énoncée par un évangéliste américain lors de
rassemblements, (par exemple, à Canberra, en Australie, au cours de la Fête des
Tabernacles 1990), comme une probabilité théologique. Ce blasphème attaque le
cœur même du Premier Commandement. Voir également le commentaire de la page 6 de
l’édition mars-avril 1989 du magazine The Good News.
L'admission d'un second véritable Dieu existant éternellement avant le début
de l'activité de Dieu, et de là de la création, établit un autre elohim comme
objet de culte à côté d’Eloah. Ceci est expressément interdit. Un tel
enseignement produit un autre Dieu et constitue une idolâtrie. Un tel
enseignement prive les adhérents
de leur droit à la Première Résurrection (Apoc. 20:1-6) et constitue une idolâtrie.
Deuxième Principe : la Nature Immuable de Dieu et de la Loi
Rushdoony isole un certain nombre de prémisses subsidiaires significatives,
qui sont fondamentales pour le Premier Commandement, malgré son problème avec la
Trinité. Les autres prémisses sont les suivantes :
2. Un Dieu absolu immuable signifie une loi absolue immuable. L'alternative
à la loi n'est pas la grâce, mais c’est l'anomia (ibid., p. 20). Parler de la
loi comme étant pour Israël mais pas pour les Chrétiens, c’est non seulement
abandonner la loi mais aussi abandonner le Dieu de la loi. Puisqu’il n'y a qu'un
seul vrai Dieu, et que Sa loi est l'expression de Sa nature et justice
immuables,
alors abandonner la loi biblique pour un autre système de loi, c’est changer de
dieux. L'effondrement moral de la Chrétienté est un produit de ce processus
actuel de ce changement de dieux (ibid., p. 20).
Le Principe 2 comporte un certain nombre de sous-éléments.
2.1 est que la nature immuable de Dieu signifie que la loi est immuable.
Ceci est essentiel, car la loi doit procéder à partir d’une prémisse, autre que
le fait que Dieu l'a émise par caprice ou fantaisie. Le seul fondement de la
question de la loi est qu'elle procède de la nature de Dieu et qu’elle ne
pouvait établir aucun autre système.
2.2 est donc développé à partir de ce postulat. La grâce ne peut donc pas
être une alternative à la loi. Elle doit être un complément à ce système et un
moyen de perfection au sein du système. L'alternative à la loi est l'anomia.
C'est ce qu'on appelle l’anti-nomisme, de nomos ou loi. Ceci est
essentiellement une doctrine gnostique qui a émané du Gnosticisme d’Alexandrie
et qui a été développée par les Romains et les Grecs dans leur exposé
théologique du Christianisme. Elle s’est d'abord attaquée au Judaïsme et, de là,
au Christianisme.
Henry A. Green (The Economic
and Social Origins of Gnosticism, SBL, Dissertation Series 77, Scholars
Press, Atlanta, Georgia, 1985)
a déclaré dans son ouvrage :
Pour la majorité des Gnostiques qui étaient redevables à l'histoire juive de
la création, l'antinomisme était en fait une opposition à la Loi Mosaïque, la
loi cosmique. Toute loi devenait identique à un destin cosmique oppressif. La
morale pneumatique, déterminée par l'hostilité envers le monde cosmique, s’est
concentrée sur la libération des Gnostiques de la Loi mosaïque et de la morale
Juive. ... L’interprétation allégorique de la Loi mosaïque ou son rejet en
partie ou en totalité aurait facilement pu conduire à des mouvements hétérodoxes
caractéristiques de la réponse du rebelle. Exprimant le point de vue du juif
anomique, privé de ses droits, l'éthique et les attitudes grecques pourraient
faire surface ouvertement, dépouillées du Dieu juif et de [S]es Lois.
Il existe de nombreuses preuves, provenant des Pères de l'Église et de la
bibliothèque de Nag Hammadi que les Gnostiques étaient opposés à la Loi mosaïque
(p. 204-205).
L'élévation de Christ a servi à deux fins. Cela a supprimé le Messie
ontologiquement des élus et a donc attaqué l'héritage des élus comme
cohéritiers. Cependant, c’était nécessaire car ce n’est que par l'élévation de
Christ à l'égalité et à la co-éternité avec Dieu
que l'on pouvait
affirmer que
Christ avait éliminé la loi du Dieu des Juifs
et qu'à sa place, une structure basée sur l'éthique et la compréhension
théologique grecques pouvait être avancée. Les doctrines Gnostiques, qui ont abouti à la Trinité, étaient essentielles
à la pensée helléniste au sein de la nouvelle foi. Ce n'est que par ce processus
que Satan pouvait subvertir le message et assurer
le non-respect de
la loi de Dieu. Tout l’argument
loi/grâce du Christianisme moderne est une position Gnostique d’inspiration
démoniaque (voir aussi les documents
La Relation entre le Salut par la
Grâce et la Loi (No. 082),
Le Texte des Œuvres de la Loi - ou
MMT (No. 104) et
L’Hérésie dans l'Église Apostolique
(No. 089)).
Troisième Principe : L'Obéissance à Dieu
Le troisième principe du Premier Commandement est sans doute le plus
difficile mais le plus central aux activités de Christ. Ce principe est le
principe d’obéissance. Christ a appris l'obéissance par tout ce qu'il a
souffert (Hébreux 5:8). Par l'obéissance de Christ, plusieurs seront
rendus justes (Rom. 5:19). Le but de la foi était de rendre les Gentils, ou
nations, obéissants (Rom. 16:19,26). Rushdoony dit :
3. Un troisième principe du Shema d’Israël, c'est qu’un Dieu, une loi, exige
une obéissance immuable et sans réserve
: "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute
ton âme, et de toute ta force" (Deutéronome 6:5). Le sens est que l'homme doit
obéir à Dieu totalement, en toute et chaque condition, avec tout son être.
Puisque l'homme est totalement la créature de Dieu et puisqu'il n'y a pas une
fibre de son être qui ne soit pas l'œuvre de Dieu et ainsi soumise à la loi
totale de Dieu, il n’y a pas un domaine de la vie de l'homme qui peut être tenue
en réserve de Dieu et de Sa Loi. Par conséquent, tel que Deutéronome 6:6 le
déclare : "Et ces paroles, que je te prescris aujourd'hui, seront dans ton
cœur." (Ibid., p. 20-21).
Le but de l'Esprit Saint était d'inculquer ces processus d'obéissance à la
loi de Dieu dans les cœurs de l'humanité. Le monothéisme est entièrement fondé
sur ce troisième principe d'obéissance à la volonté de Dieu, qui, en tant que
loi, émane de Sa nature. Ainsi, Sa volonté est loi, étant une expression de
l'omniscience et de l'omnipotence divine en tant que pouvoir créatif. Tous les
êtres sont soumis à la volonté divine exprimée par la loi, ou ils sont
polythéistes, ayant des volontés externes à la volonté de Dieu. En ce sens, le
Binitarisme est polythéiste en ce qu'il cherche à établir deux volontés
éternelles.
La Doctrine de l'Âme
pousse ce polythéisme un peu
plus loin en ce qu'elle cherche à affirmer des volontés multiples
externes à la puissance de Dieu et indépendantes de Dieu pour la vie
éternelle. La position biblique est que Christ est dépendant de Dieu pour la vie
éternelle car Dieu a la vie en Lui-même. Christ n'est donc pas un vrai Dieu et
la soi-disant Âme Immortelle ne peut exister, sinon le monothéisme est
logiquement violé comme l’est l'Écriture (Jean 5:26 ; 14:28 ; 1Tim. 6:16).
Se rebeller contre la volonté de Dieu, et Sa volonté en tant que loi, c’est
affirmer une indépendance vis-à-vis de Dieu et porter atteinte à la nécessité
logique du monothéisme. Ainsi, la rébellion
est comme le péché de
sorcellerie (1Samuel 15:23).
Quatrième Principe : L'Éducation dans la Loi
Le principe de l'obéissance à la loi conduit au quatrième principe. Ce
principe d'éducation dans la loi est inséparable à la fois de l'obéissance à la
loi et de l’adoration. Ce sont les premiers éléments. L'adoration est
entièrement centrée sur Eloah qui est l'objet du culte d’adoration et le point
central (focus) du Temple (Esdras 4:24 ; 5:1-2,8,12-17 ; 6:3-12). Ainsi :
Il n'y a pas d’autre Dieu qu’Eloah.
Rushdoony dit de ce principe :
4. Un quatrième principe qui découle du Shema Israël est énoncé dans
Deutéronome 6:7-9, 20-25 ; l'éducation dans la loi est fondamentale et
indissociable à la fois de l'obéissance à la loi et de l’adoration. La loi exige
une éducation en termes de loi. Tout chose autre qu'une éducation fondée
bibliquement est donc un acte d'apostasie pour un croyant : il s’agit d'avoir un
autre dieu et de se prosterner devant lui pour apprendre de lui. Il ne peut y
avoir de véritable adoration, sans véritable éducation, car la loi prescrit et
est absolue, et aucun homme ne peut s'approcher de Dieu au mépris de la
prescription de Dieu.
De Deutéronome 6:8, Israël a dérivé l'utilisation des Tephillin, les
portions de la loi liées sur la tête ou le bras lors de la prière. Du 6:8,9, il
a été observé :
Comme ces paroles sont figuratives et indiquent une observance invariable
des commandements divins, de même aussi le commandement qui suit, à savoir
d’écrire les paroles sur les montants de porte de la maison, et aussi sur les
portes, doit être compris spirituellement ; et l'accomplissement littéral d’un
tel commandement ne pourrait être qu’une coutume louable ou agréable à Dieu
lorsqu'on y a recours comme moyen d’observer les commandements de Dieu
constamment devant les yeux. Le précepte lui-même, cependant, présuppose
l'existence de cette coutume, qui n'est pas seulement rencontrée dans les pays
Mahométans d'Orient à ce jour, mais était également une coutume courante dans
l'Égypte ancienne.
(Keil and Delitzsch, Biblical Commentary on the Old
Testament, vol III, The Pentateuch (Grand Rapids: Eerdmans 1949), p 324)
Ce qui est nécessaire, certes, c’est que l'esprit et l'action, la famille et
le foyer, la vision et le travail de l'homme, soient tous considérés dans la
perspective de la loi-parole de Dieu.
Mais ce n'est pas tout. L'accomplissement littéral du commandement
concernant les fronteaux et les poteaux (Deut. 6:8,9) est clairement requis,
comme le montre Nombres 15:37-41 (cf. Deut. 11:18-20).
Le fil bleu requis ne peut être spiritualisé. Dieu exige qu'Il soit adoré
selon Sa propre parole. (ibid., pp. 21-22)
Deutéronome 6:8 est modifié par Deutéronome 6:6. L'intention spirituelle est
reflétée par les rubans (Nombres 15:37-41) (voir aussi le document
Les Rubans Bleus (No. 273)). Les éléments de la loi sont donc centraux au principe d'éducation et de
préoccupation mentale avec le service à Dieu. Le premier commandement est donc
fondé sur, ou à l’intérieur d'une série d'ordonnances subsidiaires, qui
développent et expliquent son intention et son but (cf. le document
La Loi et le Premier Commandement
(No. 253)).
Un autre aspect que Rushdoony développe dans ce principe est que :
Adorer dans une langue inconnue (1Cor. 14) est une infraction à ce
commandement, tout comme l'est l’adoration qui manque la proclamation fidèle de
la parole de Dieu, ou est sans l'éducation du peuple de l'alliance en termes de
la parole de loi de l’alliance. (ibid., p.23)
Par conséquent,
parler en langues soit des hommes, soit des démons, soit étrangères et réelles,
soit incohérentes
et inintelligibles ou imaginaires constitue une
violation des principes du premier commandement aussi. Ce point mène alors au
cinquième principe, qui est que la réponse à la grâce est l’observation de la
loi (voir Jacques 1:22-26).
Cinquième Principe : La Grâce dans la Loi
C'est peut-être le principe le plus mal compris ou délibérément mal
interprété. Tout l'argument de la Grâce/Loi provient de la déformation des
textes bibliques. Les erreurs sont
tout à fait condamnées par
toute la structure entière du système de la Réforme
(voir le document
La Distinction dans la Loi (No.
096)).
Rushdoony dit du principe de la grâce :
Un cinquième principe qui est aussi proclamé dans ce même passage, dans
Deutéronome 6:20-25, est que, dans cette éducation requise, il faut souligner
que la réponse à la grâce est l’observation de la loi. Les enfants
doivent être enseignés que le sens de la loi est que Dieu a racheté Israël de
l'esclavage, et "pour nous garder en vie", "il nous a ordonné de mettre en
pratique toutes ces lois, de craindre l'Éternel notre Dieu, pour notre bien à
tous les jours" (6:24). Il n'y a pas de justification pour mettre cela de côté,
ni dans l'Ancien ni dans le Nouveau Testament.
Là où
les églises de
l'Ancien ou du Nouveau Testament ont établi un faux sens à la loi, ce faux sens
est attaqué par les prophètes et les apôtres, mais jamais par la loi de Dieu
elle-même. Parce que Dieu est unique, Sa grâce et loi sont un dans leur but et
direction. Ce passage montre clairement la priorité de la grâce de l'élection de
Dieu dans l'appel et la rédemption
du peuple qu'Il a choisi. La relation d'Israël était une relation de grâce, et la loi a été donnée
en vue de fournir au peuple de Dieu la réponse nécessaire et requise à la grâce,
et manifestation de la grâce : l’observance de la loi. (ibid., p. 23)
La loi reste donc intacte et est observée par les Chrétiens. Elle est
défendue par les prophètes et les apôtres. Si ceux qui professent être Chrétiens
ne parlent pas selon la Loi et le Témoignage, il n'y a aucune lumière en eux
(Ésaïe 8:20).
Sixième Principe : La Crainte de Dieu et Sa Jalousie
Dans Deutéronome 6:10-15, un autre point central est fait concernant les
implications du Shema Israël :
Ce sera le cas lorsque l'Éternel, ton Dieu, te fera entrer dans le pays
qu'il a juré à tes pères, à Abraham, à Isaac et à Jacob, de te donner :
des villes grandes et belles, que tu n'as pas bâties,
et des maisons pleines de bonnes choses, que tu n'as pas remplies, et des
citernes que tu n'as pas creusées, des vignes et des oliviers que tu n'as pas
plantés, tu mangeras et tu te rassasieras – prends garde
alors de peur que tu n'oublies l'Éternel qui t’a fait sortir du pays d'Égypte,
de la maison de servitude. Tu craindras l'Éternel, ton Dieu et Lui seul tu
serviras et par Son nom tu jureras. Tu n’iras pas après d'autres dieux, parmi
les dieux des peuples qui sont autour de toi, car un Dieu jaloux, l'Éternel ton
Dieu, est au milieu de toi, de peur que la colère de l'Éternel ton Dieu ne
s'enflamme contre toi et qu’Il ne te détruise de dessus de la face de la terre.
(Texte Massorétique de Jewish Publication Society of America, ci-après mentionné
comme MTV).
Ici, le sixième principe du premier commandement est la crainte de Dieu ou
la jalousie de Dieu
selon la perspective dans laquelle l'activité
est envisagée. Le point central est qu'il n'y a pas d'autre
loi-ordre que celle établie par Dieu. Ainsi, Christ ne pouvait pas abolir la loi
car il était une image du Dieu invisible et, par conséquent, ayant l'Esprit
Saint, il participait de la nature divine et ne pouvait émettre aucune
instruction autre que celle qui lui était transmise de la nature de Dieu à
travers l'Esprit Saint. Rushdoony dit :
Ainsi, le sixième principe est la jalousie de Dieu. C'est un fait
d'une importance capitale. Le peuple choisi est averti, alors qu’il occupe et
possède une terre riche qu’il n'a pas développée, de peur qu'ils n’oublient
Dieu, qui les a délivrés et les a faits prospérer. Voyant la richesse qui vient
d'une culture hostile à Dieu, le peuple de l'alliance de Dieu sera tenté de voir
d'autres moyens que le Seigneur pour réussir et prospérer. La tentation sera de
"aller après d'autres dieux ... les dieux des peuples alentours." C'est croire
qu'il existe une autre loi-ordre que l’ordre de Dieu ; c'est oublier que le
succès et la destruction des Cananéens étaient l'œuvre de Dieu. Cela est la
provocation de la colère et de la jalousie de Dieu. Le fait que la jalousie soit
associée de façon répétée à la loi, et invoquée par Dieu dans le don de la loi,
est d'une importance capitale pour comprendre la loi. La loi de Dieu n'est pas
une loi aveugle, impersonnelle et une loi mécaniquement opérante. ... Mais le
Dieu jaloux empêche le triomphe soit de Canaan, soit d’un Israël apostat ou
d’une église apostate. Sans un Dieu jaloux, personnel, aucune justice n'est
possible. (ibid., pp. 24-25)
L'hypothèse qui est souvent avancée à partir de ce principe est que la
puissance et le nombre constituent l'Église de Dieu. Cette hypothèse est
incorrecte. Le triomphe de l'Église de Dieu est à la résurrection au retour du
Messie pour le règne millénaire. C'est pour cette raison que le système
trinitaire, et plus spécifiquement l'Église Catholique, doit s’attribuer la
fonction de véritable Église sous le règne du Christ maintenant, alors qu’il est
clair que ce n'est pas le cas selon l’Écriture. L’Écriture parle d’une fausse
église de grande puissance sous un système mondial régi par Satan et le pouvoir
de la Bête. Cette église (représentée par le terme femme)
est ivre du sang des saints et des martyrs (Apoc. 17:1-6). Ce système existe
dans et accommode un monde régi par le dieu de ce monde (2Corinthiens 4:4) et le
prince de la puissance de l'air (Éphésiens 2:2).
La bénédiction de l’Alliance Israël est transmise à la nation par droit
d'aînesse et est maintenue par les individus au sein de la nation qui adhèrent à
la foi. Il est évident qu’à partir du XVe siècle, peut-être la moitié de
l'Angleterre était Unitarienne à titre privé au moment de la Réforme, et même la
Divinité est identifiée par plusieurs au sein des structures trinitaires en
termes unitariens. Pour cette raison, Dieu a protégé Israël, Son élue,
indépendamment de la suppression de la vérité théologique dans de nombreux
domaines.
Septième Principe : Dieu Ne peut être Tenté
Le septième principe, qui découle du Shema, est celui de tenter Dieu.
Ceci
se distingue du concept de mettre Dieu à l'épreuve,
qu’Il dit spécifiquement de faire en ce qui concerne la
dîme (Malachie 3:10). La dîme est spécifiquement liée au premier commandement
et, bien qu'elle soit exposée séparément en tant que doctrine, elle est déterminée par l’adoration du seul véritable
Dieu. Donner la dîme à un système apostat, c’est adorer un faux dieu et est une
infraction du premier commandement (cf. le document d'étude
La Dîme (No. 161)).
Un septième principe qui découle du Shema Israël est déclaré dans
Deutéronome 6:16-19 :
Tu ne tenteras pas l'Éternel, ton Dieu, comme vous l’avez tenté à Massa. Tu
garderas avec soin les commandements de l'Éternel, ton Dieu, et Ses témoignages
et Ses statuts qu’Il t'a commandés. Et tu feras ce qui est juste et bon aux yeux
de l'Éternel, pour que tu sois heureux et que tu entres en possession du bon
pays que l'Éternel a juré à tes pères, de repousser tous tes ennemis de devant
toi, comme l'Éternel a dit. (MTV)
C'est ce que Satan a essayé d’inciter Jésus à faire : tenter Dieu, mettre
Dieu à l'épreuve. Israël a tenté Dieu à Massa en posant la question : "L'Éternel
est-il au milieu de nous ou non ? " (Ex. 17:7).
L’adoration de Jéhovah non seulement exclut toute idolâtrie, que le
Seigneur, en tant que Dieu jaloux, ne supportera pas (voir à Exode. xx.5) mais
punira avec la destruction de la terre ("la face de la terre", comme dans Exode
xxxii.12) : mais cela exclut également de tenter le Seigneur par des murmures
incrédules contre Dieu, s'Il n’enlève pas immédiatement toute sorte de détresse,
comme le peuple avait déjà péché à Massa, c'est-à-dire à Rephidim (Ex. xvii.
1-7). (Keil et Delitzsch, op. cit., III, 325 f.)
Ce septième principe interdit donc le test incrédule de Dieu : La loi de
Dieu est le test de l'homme et, par conséquent, l'homme ne peut prétendre être
dieu et mettre Dieu et Sa loi-parole à l’épreuve. Une telle démarche est une
arrogance suprême et un blasphème ; c'est l’opposé de l'obéissance, parce que
c’est l'essence même de la désobéissance à la loi. Par conséquent, il est
contrasté avec une observance diligente de la loi. Cette obéissance est la
condition de la bénédiction : c'est le terrain de la conquête et de la
possession, en termes desquels le peuple de l’alliance de Dieu, Son
peuple-de-la-loi, entre dans son héritage. (ibid., pp. 26-27)
Le premier commandement est donc central à la foi et c’est sur ce
commandement que dépendent les autres commandements et les ordonnances. Jacques
a pu faire passer tout l'argument pour affirmer que la
violation de l'un d'entre eux les enfreint tous. Cela a ensuite été étendu à l’acception de personnes, qui est une attaque
directe contre la loi. La nécessité des œuvres dans la foi
en vertu de la
loi
est un point central de l'épître de Jacques. Cela est dénigré par les théologiens à cause de ce message.
Jacques 2:1-26
Mes frères, que votre foi en notre glorieux Seigneur Jésus-Christ soit
exempte de toute acception de personnes. 2 Supposez, en effet, qu’il
entre dans votre assemblée un homme avec un anneau d’or et un habit magnifique,
et qu’il y entre aussi un pauvre misérablement vêtu ; 3 si, tournant
vos regards vers celui qui porte l’habit magnifique, vous lui dites : Toi,
assieds-toi ici à cette place d’honneur ! Et si vous dites au pauvre : Toi,
tiens-toi là debout ! Ou bien : Assieds-toi au-dessous de mon marchepied !
4 ne faites-vous pas en vous-mêmes une distinction, et ne jugez-vous pas
sous l’inspiration de pensées mauvaises ? 5 Écoutez, mes frères
bien-aimés : Dieu n’a-t-il pas choisi les pauvres aux yeux du monde, pour qu’ils
soient riches en la foi, et héritiers du royaume qu’il a promis à ceux qui
l’aiment ? 6 Et vous, vous avilissez le pauvre ! Ne sont-ce pas les
riches qui vous oppriment, et qui vous traînent devant les tribunaux ? 7
Ne sont-ce pas eux qui outragent le beau nom que vous portez ? 8 Si
vous accomplissez la loi royale, selon l’Écriture : Tu aimeras ton prochain
comme toi-même, vous faites bien. 9 Mais si vous faites acception de
personnes, vous commettez un péché, vous êtes condamnés par la loi comme des
transgresseurs. 10 Car quiconque observe toute la loi, mais pèche
contre un seul commandement, devient coupable de tous. 11 En effet,
celui qui a dit : Tu ne commettras point d’adultère, a dit aussi : Tu ne tueras
point. Or, si tu ne commets point d’adultère, mais que tu commettes un meurtre,
tu deviens transgresseur de la loi. 12 Parlez et agissez comme devant
être jugés par une loi de liberté, 13 car le jugement est sans
miséricorde pour qui n’a pas fait miséricorde. La miséricorde triomphe du
jugement. 14 Mes frères, que sert-il à quelqu’un de dire qu’il a la
foi, s’il n’a pas les œuvres ? La foi peut-elle le sauver ? 15 Si un
frère ou une sœur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, 16
et que l’un d’entre vous leur dise : Allez en paix, chauffez-vous et vous
rassasiez ! Et que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire au corps, à
quoi cela sert-il ? 17 Il en est ainsi de la foi : si elle n’a pas
les œuvres, elle est morte en elle-même. 18 Mais quelqu’un dira :
Toi, tu as la foi ; et moi, j’ai les œuvres. Montre-moi ta foi sans les œuvres,
et moi, je te montrerai la foi par mes œuvres. 19 Tu crois qu’il y a
un seul Dieu, tu fais bien ; les démons le croient aussi, et ils tremblent.
20 Veux-tu savoir, ô homme vain, que la foi sans les œuvres est inutile ?
21 Abraham, notre père, ne fut-il pas justifié par les œuvres,
lorsqu’il offrit son fils Isaac sur l’autel ? 22 Tu vois que la foi
agissait avec ses œuvres, et que par les œuvres la foi fut rendue parfaite.
23 Ainsi s’accomplit ce que dit l’Écriture : Abraham crut à Dieu, et cela
lui fut imputé à justice ; et il fut appelé ami de Dieu. 24 Vous
voyez que l’homme est justifié par les œuvres, et non par la foi seulement.
25 Rahab la prostituée ne fut-elle pas également justifiée par les œuvres,
lorsqu’elle reçut les messagers et qu’elle les fit partir par un autre chemin ?
26 Comme le corps sans âme est mort, de même la foi sans les œuvres
est morte. (LSG)
Le deuxième grand Commandement d'Amour du Prochain
est également fondé sur l'obéissance à la loi. Ainsi, l'idée maîtresse de l'enseignement de Jésus-Christ est fondée sur la
loi de Dieu. C’est la loi parfaite de liberté (Jacques 1:25). L’Acception de
personnes est un péché et une violation de la loi et de la volonté de Dieu
(Jacques 2:9) aussi sûrement que l'idolâtrie et la sorcellerie (cf. le document
Le Deuxième
Grand Commandement (No. 257)).
Satan avait fait acception de personnes dans son accusation contre les
frères et l'humanité. Ainsi, l'activité des démons commence par une infraction
du premier commandement et se poursuit par la violation de la loi tout entière.
Ceux qui enfreignent ou diminuent la loi et enseignent aux autres à faire de
même sont coupables de péché et font l’oeuvre de l'adversaire. Pour cette
raison, ils sont considérés comme les moindres dans le Royaume des Cieux
(Matthieu 5:17-20).
Matthieu 5:17-20
Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis
venu non pour abolir, mais pour accomplir. 18 Car, je vous le dis en
vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas
de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit
arrivé. 19 Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits
commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus
petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera, et qui
enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux.
20 Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des
scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux.
(LSG)
La capacité d’entrer dans le Royaume des Cieux est fondée sur la
résurrection. La capacité de ces faux enseignants
est par conséquent réduite et ils sont renvoyés à la Deuxième Résurrection où ils peuvent être réenseignés. Seuls ceux qui
gardent les commandements de Dieu et le témoignage de Jésus-Christ peuvent
entrer dans la Première Résurrection en tant que saints ayant droit à l'arbre de
vie (Apoc. 12:17 ; 14:12 ; 22:14 KJV).
Si vous croyez qu'il n’y a qu’un Dieu unique, vous faites bien. Satan et les
démons savent qu'il n’y a qu’un unique véritable Dieu et ils tremblent (Jacques
2:19). Le but des démons est de tromper
le plus grand nombre
possible afin que moins de gens entrent dans le Royaume et le plan soit frustré. Satan a enfreint le Premier Commandement et tente
d'atténuer sa position en égarant les autres et justifiant ainsi les démons dans
leur activité. Adorez Dieu et servez Lui seul (Matt. 4:10).
Matthieu 4:10
Jésus lui dit : Retire-toi, Satan ! Car il est écrit : Tu adoreras le
Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul. (LSG)
Il n'y a qu'un Unique Véritable Dieu, Eloah, et Jésus-Christ est le fils
qu'Il nous a envoyé (Prov. 30:4-5 ; Jean 17:3 ; 1Jean 5:20). Christ est le
commencement de la création de Dieu (Apoc. 3:14) et est fidèle à Celui qui l’a
fait (SGD 4160 poieo) (Héb. 3:2). Le mot signifiant fabriquer ou
faire est rendu ici comme nommé pour obscurcir le texte. Il était
argumenté comme fabriquer au Concile de Nicée. Eloah seul est immortel et
aucun homme ne L'a jamais vu
ou ne peut jamais Le voir
(Jean 1:18 ; 1Tim 6:16). Tu n'auras pas d'autres elohim devant Lui (Exode
20:2-3 ; Deut 5:6-7).
Exode 20:2-3
Je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison
de servitude.
3 Tu n’auras pas d’autres dieux
devant ma face. (LSG)
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