Christian Churches of God

[248]

 

 

 

La Doctrine du Péché Originel

Partie 2 :

Les Générations d’Adam

 

(Édition 1.0 19980627-19980627)

 

 

 

Les lignées d'Adam à travers Seth et Caïn ont une signification pour le plan de salut qui n'est pas généralement comprise et exposée. Les deux structures ont une signification explicite et une histoire qui explique le plan de Dieu et le déclare dès le début.

 

 

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 La Doctrine du Péché Originel Partie 2 : Les Générations d’Adam [248]

 

 


Le Livre de la Genèse explique la chute dans le Jardin d'Éden, que nous avons examinée dans la partie 1 de cette série. Après l'expulsion de l'Éden, et la malédiction de la terre à cause du péché originel, Adam s'est attelé aux tâches qui lui ont été confiées par Dieu. Sa première tâche consistait à remplir la terre.

 

Genèse 4:1-26 Adam connut Ève, sa femme ; elle conçut, et enfanta Caïn et elle dit : J’ai formé un homme avec l’aide de l’Éternel. 2 Elle enfanta encore son frère Abel. Abel fut berger, et Caïn fut laboureur.

Le texte est rendu ici par j'ai engendré un homme de l’Éternel, mais le texte réel n'est pas un homme de l’Éternel, c’est littéralement un homme, même Yahovah (Heb. ‘ith ‘esh Yahovah cf. Companion Bible, la note au v. 1). L’expression connut sa femme est aussi avait connu sa femme, ce qui, selon Rashi, signifie avant qu'ils ne soient expulsés du jardin (voir Soncino, la note au v. 1). Il y a donc ici un certain nombre de questions graves, qui ne sont pas abordées de façon sérieuse par les commentateurs rabbiniques ou les Soncino Chumash.

 

L'intension d’Ève ici semble être de remplacer Yahovah, comme Satan a essayé de le faire ou au moins de l'égaler. Son intention claire et déclarée ici est de donner naissance à un elohim, même Yahovah. Rashi considère que ce texte signifie :

Lui seul nous a créés, mais dans la création de cet enfant, nous étions tous les trois partenaires (Soncino).

 

Na'hmanide semble l'étendre plus loin pour signifier :

Cet enfant sera la possession du Seigneur, afin que quand nous mourons, il puisse Le servir (cf. ibid. Soncino.).

 

Ce texte est issu également de Rambam comme :

Cet homme (nouveau-né) sera mon acquisition pour l'amour de Dieu, c’est-à-dire qu’elle a consacré son fils pour qu'il devienne le serviteur de Dieu après sa mort et celle d'Adam (cf. Stones Chumash).

Cette interprétation est difficile au vu des activités dans les textes.

 

Les deux fils ont été appelés Caïn (possession) et Abel (ou Hebel cf. Soncino) pour impliquer que l’emprise de l'homme sur cette terre n'est que vanité (Hebel). Na'hmanide soutient que :

 

Elle n'a pas voulu rendre ce pessimisme explicite, c’est pourquoi l’Écriture ne donne pas l'interprétation d'Abel comme celle de Caïn (cf. Soncino).

 

Strong considère qu’Abel signifie transitoire.

 

Aucun des commentaires rabbiniques ne traite de manière satisfaisante ce problème très sérieux du texte ici comme un homme, même Yahovah). Le texte de Zacharie 12:8 affirme que les hommes deviendront comme [des] elohim et identifie l'Ange de Yahovah à leur tête, comme elohim également.

Zacharie 12:8 En ce jour-là, l’Éternel protégera les habitants de Jérusalem, et le faible parmi eux sera dans ce jour comme David ; la maison de David sera comme Dieu, comme l’ange de l’Éternel devant eux. (LSG)

 

En outre, Rachi fait remarquer que les signes accusatifs eth avant les mots Caïn, son frère et Abel sont des extensions, ce qui implique que des sœurs jumelles sont nées avec eux.

 

Rachi explique en outre que le terme gardien de moutons en relation avec Abel signifie que :

Il s'est abstenu de travailler la terre, parce qu’elle avait été maudite (cf. Soncino).

Cela semble indiquer l'état d'esprit et l'intention des deux lignées. Ce point de vue est aussi indicatif de l'intention d'Ève d’après le texte.

 

3 Au bout de quelque temps, Caïn fit à l’Éternel une offrande des fruits de la terre ; 4 et Abel, de son côté, en fit une des premiers-nés de son troupeau et de leur graisse. L’Éternel porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande ; 5 mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn et sur son offrande. Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu.

Abel a apporté un sacrifice et sa graisse devant l’Éternel et l’Éternel l'a accepté. Caïn semble avoir forcé le sol. Les fruits de la terre sont une offrande de moindre importance pour plusieurs raisons. Elle était moindre parce que le sol était maudit. En fait, Caïn apportait les produits d'une terre maudite alors qu'il était évident qu’un sacrifice de sang était nécessaire. En outre, l’offrande d’Abel était constituée de prémices, comme l’exigeait la loi. L'offrande de Caïn n'était pas des prémices [des premiers-fruits] (Héb. : minchah). Le point de vue sur le sacrifice de Caïn peut être vu en se référant à Jude 11.

Jude 11 Malheur à eux ! car ils ont suivi la voie de Caïn, ils se sont jetés pour un salaire dans l’égarement de Balaam, ils se sont perdus par la révolte de Coré. (LSG)

 

Toute la compréhension du système des prémices était évidente dès le début. Chaque facette du plan et des Dix Commandements de la loi était évidente dès le commencement, ici dans Genèse. Même le nom de Yahovah, et donc le concept du Troisième Commandement, était connu dès l'époque d'Adam et de Seth (voir v. 26) et non pas, comme on l'affirme à tort, lorsqu'il a été donné à Moïse au Sinaï.

 

Le rejet de Caïn était basé sur la même attitude que celle qui a vu Satan rejeté dans son avidité d'acquisition de marchandises ou de commerce (cf. Ézéch. ch. 28 et Ésaïe ch. 14). Ici, la notion de péché et de rejet est présentée à Caïn.

6 Et l’Éternel dit à Caïn : Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu ? 7 Certainement, si tu agis bien, tu relèveras ton visage, et si tu agis mal, le péché se couche à la porte, et ses désirs se portent vers toi : mais toi, domine sur lui.

Le péché est ici attribué à Caïn. Le rejet de Dieu du sacrifice de Caïn et Son acceptation du sacrifice d'Abel n'étaient pas arbitraires. Caïn n'avait donc aucun droit à la jalousie. En outre, la capacité de corriger la situation était entre les mains de Caïn (cf. Sforno ; Soncino).

 

L'interprétation de ce verset est paraphrasée dans le Targum (Rashi)

Si tu veux corriger tes voies, tes péchés te seront remis, mais si tu ne veux pas changer tes voies, ton péché t’attend au jour du jugement, car tu seras puni si tu ne te repens pas, mais si tu te repens, il te sera pardonné (cf. Soncino).

 

Il s'agit ici de relever le visage qui était tombé (c'est ce que dit Rachi). Selon Na'hmanide, cela signifie qu'il serait alors élevé au-dessus de son frère car il était le premier né (voir Soncino). Pour Sforno, cela signifie qu'il pourrait alors atteindre les sommets d'exaltation. Le point de vue rabbinique est donc que l'obéissance à Dieu est la clé de la faveur et de l'acceptation.

 

La phrase à toi est son désir concernant le péché, telle qu'elle est rendue dans la Soncino, est une phrase intéressante. La [version] LSG rend le texte :

et si tu agis mal, le péché se couche à la porte, et ses désirs se portent vers toi : mais toi, domine sur lui.

Le mot hébreu pour le péché est chat'a (cf. Comp. Bible) qui signifie offrande pour le péché. Le terme se couche est masculin, le terme offrande pour le péché est féminin. L'hébreu dit à l'entrée [un homme] est couché, une offrande pour le péché. Les rabbins soutiennent que la porte est la porte de la tombe (le châtiment t'attend, Rashi). Na'hmanide soutient qu'il se tient à la porte, cherchant à faire tomber quelqu'un. Sforno soutient que cela signifie que le péché t'attend et tu ajouteras plus à ce que tu as déjà commis. Selon les Soncino la phrase à toi est son désir signifie que Le tentateur cherche à te séduire (Rashi). Abraham ibn Ezra inverse cependant le sens en disant Le péché t’offre sa soumission, si tu le désires.

 

C'est peut-être la clé de l'énigme. L'interprétation de la version LSG de la Bible montre la signification complexe : ses désirs se portent vers toi : mais toi, domine sur lui. C'est l'interaction complexe entre l'armée déchue et la création adamique. Elle a atteint son point culminant lorsque Satan a proposé au Messie, lors de la tentation sur la montagne, de tout lui donner si seulement il adorait Satan. Ce texte concernant la domination se reflète également dans Genèse 3:16. Ces textes et les relations qu'ils énoncent sont au cœur de toute la dissidence entière du système humain en inimitié envers Dieu et la structure qu’Il a mise en place sur ce monde à travers les fils d'Adam. L'effet a été immédiat. Caïn ne s’est pas repenti et ne s’est pas tourné vers Dieu. Le concept de l'homme couché à l'entrée comme offrande pour le péché pointait vers le Messie et c’était le Messie qui parlait à Caïn en tant que Yahovah elohim.

 

Caïn a alors agi comme tous ont agi depuis. Caïn a parlé avec Abel, puis l’a tué. La voie de l'injustice consiste à se justifier soi-même et à trouver des fautes. Quand aucune faute n'est prouvée, elle se tourne vers la violence. C'est ce qui s'est passé avec Christ et c’est pourquoi la persécution accompagne l'Église. Les élus, par leur existence, se tiennent comme témoins contre le monde. Abel (ou Hebel) s'est établi comme témoin contre Caïn. Caïn a tué Hebel comme les religions dominantes persécutent et tuent les élus.

8 Cependant, Caïn adressa la parole à son frère Abel ; mais, comme ils étaient dans les champs, Caïn se jeta sur son frère Abel, et le tua.

 

Rashi soutient que Caïn a entamé une conversation avec Abel pour l'entraîner dans une querelle. Ceci loin de la présence de leurs parents (Sforno ; cf. Soncino). Le mot parlé est amar qui, en hébreu, doit toujours être suivi des mots prononcés (par opposition à dabar) mais ces mots ont été supprimés du texte massorétique (TM). Les mots réels de Caïn ont été conservés dans le Pentateuque Samaritain, la Septante (LXX), le syriaque, la Vulgate, le Targum, Jérôme, et les MSS [Manuscrits] où les mots sont Allons aux champs. Les MSS qui n'ont pas les mots ont un hiatus indiquant l'omission (cf. Comp. Bible, la note au v. 8).

 

Ce qui était acquis a tué ce qui était transitoire (ou qui était comme le vent et donc aussi la vanité ou le vide).

 

Il est important que cet homme soit nommé Hebel. Car tel était bien son nom (SHD 1893 qui est le même que SHD 1892). La paix d’Adam ne pouvait pas durer parmi les fils d'Adam avec le péché.

9 L’Éternel dit à Caïn : Où est ton frère Abel ? Il répondit : Je ne sais pas ; suis-je le gardien de mon frère ? 10 Et Dieu dit : Qu’as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu’à moi.

 

Yahovah elohim a posé la question pour permettre à Caïn de confesser son péché et de se repentir (Rashi).

Le terme sang est pluriel dans l'hébreu. L'alternative est d'abord de dire que le sang d'Abel et le sang de ses descendants ont crié (cf. Matt. 23:35). Rashi soutient que c'est parce qu'il a été blessé à plusieurs reprises, car Caïn ne savait pas où la blessure serait fatale (Soncino). 1Jean 3:12 montre la raison de la mise à mort.

11 Maintenant, tu seras maudit de la terre qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère. 12 Quand tu cultiveras le sol, il ne te donnera plus sa richesse. Tu seras errant et vagabond sur la terre.

La malédiction vient du sol, indiquant qu'il ne cédera pas sa force. Ici le sol a été utilisé pour cacher un crime et il sera désormais utilisé comme instrument de punition (cf. Na'hmanide et Sforno ; Soncino). Bullinger soutient que l'accent hébreu après maudit indique qu'il a été maudit plus que le sol (cf. 3:17; la note au v. 11. Comp. Bible).

 

Le concept est semblable à celui de la justice dans la rétribution. La vie a été prise et la vie n'a été maintenue que par un dur labeur.

13 Caïn dit à l’Éternel : Mon châtiment est trop grand pour être supporté. 14 Voici, tu me chasses aujourd’hui de cette terre ; je serai caché loin de ta face, je serai errant et vagabond sur la terre, et quiconque me trouvera me tuera.

 

La traduction dans la version KJV de la Bible et celle des Soncino est l'interprétation d'Abraham ibn Ezra. Cependant, Rachi le rend comme une question : Mon péché est-il trop grand pour être supporté ? et Na'hmanide en fait une affirmation mais mon péché est trop grand pour être pardonné (Soncino). Est-ce que mon iniquité est trop grande pour être pardonnée ? C’est ce que lisent la Septante, la Vulgate, le syriaque, l’arabe, le Targum Onkelos, le Pentateuque Samaritain et les pères grecs et latins. Seul le TM [Texte Massorétique] postérieur est en accord avec la lecture de la version KJV ou en constitue la base (cf. Comp. Bible, la note au v. 13). Le concept ici, au verset 14, est celui d'être chassé de la surface de la terre et d'être privé de son gagne-pain. Il a été coupé de la présence de Dieu et de la capacité d'offrir des sacrifices et ce, dans la honte (cf. Na'hmanide).

 

Il y a ici une série de problèmes intéressants. Quiconque trouvant Caïn et le tuant est un commentaire étrange car Caïn et son père Adam étaient ostensiblement les deux seuls hommes sur la planète à l'époque. De toute évidence, il y avait quelque chose d'autre qui se passait. Na'hmanide et Rachi ont vu le problème évident avec le récit de la création et ont interprété le texte comme signifiant n’importe quoi et ont expliqué le v. 15 comme faisant référence aux animaux sauvages.

 

Le point de vue de Na'hmanide était que Caïn ne pouvait pas construire une maison pour se protéger et que, sans la protection de Dieu, il serait tué par des bêtes sauvages.

 

Le commentaire me tuera a été considéré comme indiquant une punition qui dépasse la punition qui a été décrétée (Na'hmanide et Sforno)

 

Les propos tenus ici par Yahovah elohim sont interprétés d’une telle manière par le Judaïsme rabbinique, qu’ils indiquent également un point de vue exprimé dans le NT.

15 L’Éternel lui dit : Si quelqu’un tuait Caïn, Caïn serait vengé sept fois. Et l’Éternel mit un signe sur Caïn pour que quiconque le trouverait ne le tuât point.

Le verset 15 est interprété par Rachi comme étant ce qui suit :

C'est pourquoi quiconque tuera Caïn sera puni (cette clause n’étant pas exprimée) ; quant à Caïn lui-même, il sera vengé après sept générations (lorsqu’il sera tué, mais en attendant, personne ne doit lui faire de mal). Ibn Ezra, Na’hmanide et Sforno le rendent de la même façon, mais Sforno le rend sept fois plus, c'est à dire après quatorze générations. Le sens est que Dieu a traité avec Caïn et ses générations après les sept générations. Quatorze générations sont données à partir d’Abraham en séquences de trois dans le livre de Matthieu. Mais quatorze générations depuis Adam sont dans Sala le père d’Héber et dans ce sens les Hébreux ont été nommés mais il n'y a aucune connotation réelle dans cette séquence de quatorze. Sforno est donc incorrect. Les sept générations sont beaucoup plus importantes. Sforno serait correct s’il était tenu pour impliquer que les sept générations se référaient aux deux lignées de Seth et Caïn uniquement.

 

16 Puis, Caïn s’éloigna de la face de l’Éternel, et habita dans la terre de Nod, à l’orient d’Éden. 17 Caïn connut sa femme ; elle conçut, et enfanta Hénoc. Il bâtit ensuite une ville, et il donna à cette ville le nom de son fils Hénoc.

Caïn habita donc dans la terre de Nod ou nowd (SHD 5113) qui est un territoire à l'est d'Éden. C’est le même [mot] que SHD 5112 et signifie vagabondage ou errance. Cela a le sens opposé de SHD 5115 et 5116 navah qui signifie se reposer et donc une maison et aussi par extension le temple de Dieu et Son repos. Le sens de ces mots est d’être coupé de Dieu et la langue hébraïque transmet ces concepts, alors que la langue anglaise [ou française] ne le fait pas. Les implications ici concernant la terre d'errance sont importantes étant donné les concepts des autres êtres sur la planète. Il a reçu une marque sur son front et les différentes autorités rabbiniques l’interprètent comme signifiant qu’un signe lui a été donné comme étant une lettre de Son nom. Rachi pense que Dieu a restauré la crainte naturelle de l'homme chez les animaux suite au concept que c’était eux qui le menaçaient. Ibn Ezra soutient que le Seigneur a donné à Caïn un signe indiquant que quiconque le trouverait ne le frapperait pas. Nous avons donc des personnes capables de frapper Caïn en vie à cette époque-là. Qui étaient-elles ?

 

Caïn est sorti de la présence du Seigneur. Le texte dit simplement qu'il a connu son épouse après son bannissement au pays de Nod. Il a eu des enfants. Après la naissance de son fils Hénoc, Caïn construisit une ville et lui donna le nom d'Hénoc. Hénoc signifie enseignement ou initiation ; donc faire un disciple de ou former. Les termes concernant la ville sont : était en construction, en d'autres termes un processus continu. Il a été maudit et c'est pourquoi il donna à la ville le nom de son fils et chercha ainsi à lever la malédiction (cf. Na'hmanide ; Soncino).

 

Bullinger pense qu’il s’agit de la ville trouvée sous la plate-forme de briques sur laquelle fut construite Nip[p]ur en Babylonie du Sud (cf. la note au v. 17 de la Bible Companion Bible). Selon Bullinger, la postérité de Caïn est issue des Générations des Cieux et de la Terre engendrées après le meurtre d'Abel.

18 Hénoc engendra Irad, Irad engendra Mehujaël, Mehujaël engendra Metuschaël, et Metuschaël engendra Lémec.

Les noms de cette séquence sont très significatifs. Irad signifie fugitif (SHD 5897 cf. 6166). Bullinger note qu’il s’agit d’une Ville Témoin, mais il ne sait pas exactement sur quelle base. La structure des villes de refuge telle qu’on la trouve dans la loi peut en fait être aussi ancienne que cette activité de Caïn.

 

Cela indiquerait alors que les niveaux des ordonnances étaient présents dans leur intégralité dès le commencement. Le fugitif est sorti de la ville de formation ou d'initiation, dans la séparation d'avec Dieu.

 

Mehujaël (Héb. Mehijael cf. Soncino ; SHD 4232 cf. 4229, 410) signifie Frappé de El, ou de Dieu. On passe ensuite à Metuschaël (SHD 4967 cf. 4962) qui signifie Homme qui est de El ou de Dieu.

 

La leçon à tirer ici semble être que l’acquisition engendre la séparation, puis l’entraînement dans un système qui aboutit à être fugitif. Par la correction de Dieu, l'homme est capable de marcher sous la direction de Dieu.

 

Le processus a ensuite donné naissance à Lémec. Lémec est le septième de la lignée d’Adam. SHD 3929 Lemek est une racine hébraïque inutilisée dont la signification est incertaine. Elle fait référence à deux patriarches, un de chaque lignée d'Adam. Dans la lignée de Caïn, Lémec est le septième de la lignée d'Adam. Dans l'autre lignée, le septième est Hénoc, qui est également le nom de la troisième génération et le fils de Caïn. Le message porte donc sur la séquence et la qualité de l'apprentissage, car les deux signifient être éduqué/formé ou initié et devenir des disciples. L’un, Hénoc, était juste et l'autre ne l'était pas. Ainsi, le temps et la séquence de la formation sont le facteur critique.

 

Lémec, dans la lignée de Caïn, fut le premier à avoir été enregistré comme ayant deux épouses. Rashi soutient, à propos de ce texte, que la pratique habituelle de la génération du déluge était comprise comme consistant à avoir une femme pour l'éducation des enfants et une autre pour une cohabitation stérile (voir Soncino). Cela vient peut-être des points de vue rabbiniques dérivés des noms.

19 Lémec prit deux femmes : le nom de l’une était Ada, et le nom de l’autre Tsilla.

 

Selon Rachi, Ada signifie se détourner d’elle et, de là, elle était destinée à porter des enfants et on l'a laissée s'enlaidir et donc son mari s'est détourné d'elle (cf. Soncino). Le sens du terme selon Strong est tout à fait inverse. Le nom est SHD 5711 qui signifie ornement et est dérivé de SHD 5710 ‘âdâh qui a le sens faire progresser et donc il a le sens de transmettre ou de poursuivre et causalement de supprimer/enlever, plus précisément, il signifie parer/orner ou mettre un ornement sur et peut alors signifier orner, se parer, se mettre en beauté, passer par, ou enlever.

 

Tsilla (ou Tsillâh SHD 6741) est considérée par Rachi comme ayant été d’une compagnie agréable et donc comme ayant toujours été dans son ombre (tsêl ou être en sa compagnie). Son nom signifie donc ombre (cf. Soncino). Ce nom est le féminin de SHD 6738 tsêl qui signifie ombre mais peut aussi signifier défense. Les noms peuvent donc signifier attaque et défense, en plus des significations données par Rachi. Cela a plus à voir avec les problèmes spirituels de l’armée, qui ont abouti au déluge, et doit être exploré. Cet aspect se poursuit dans la signification des noms des enfants.

20 Ada enfanta Jabal : il fut le père de ceux qui habitent sous des tentes et près des troupeaux. 21 Le nom de son frère était Jubal : il fut le père de tous ceux qui jouent de la harpe et du chalumeau.

Jabal (SHD 2989) était le père de ceux qui habitent sous des tentes et de ceux qui ont du bétail. Cela ne peut pas être le sens simple, car Abel fut le premier pasteur, comme nous l'avons vu plus haut, et il offrit au Seigneur un sacrifice plus acceptable que l'offrande de grain de Caïn. Le terme relatif aux tentes s’applique ici aux temples des idoles et le Midrash déclare qu'il a été le premier à construire des temples aux idoles et à leur offrir des sacrifices. Ainsi, nous voyons que Ada a la connotation d'orner, de se parer dans un sens négatif d’idoles, et donc de passer à côté ou de se détourner (cf. le document L'Origine du Port de Boucles d'Oreilles et des Bijoux dans les Temps Anciens (No. 197)).

 

Le nom Jubal (SHD 3106), le père de ceux qui manient la harpe et le chalumeau/tuyau vient de SHD 2986 et signifie un ruisseau. SHD 2987 signifie apporter ou porter et est le même que 2986. Ceci a la même racine que Jabal (SHD 2989) qui a la même signification que SHD 2988 un cours d'eau ou un ruisseau.

 

Rachi poursuit l'explication précédente et dit qu'il a été le premier à introduire (apporter ou porter) la musique au service de l'idolâtrie.

 

Compte tenu des explications contenues dans les documents Les Origines de Noël et d’Easter/Pâques (No. 235) et La Doctrine du Péché Originel Partie I : Le Jardin d'Éden (No. 246), nous voyons que le système triune était la forme la plus ancienne de culte idolâtre. Il était employé par le monde antédiluvien pour autant que nous puissions le déterminer par leurs vestiges, tels que Stonehenge.

 

L’explication de Rachi tombe à plat ici puisque Tsilla a aussi des enfants et le nom du mâle était Tubal-Caïn, bien qu'il ne semble pas le voir lui-même.

Rashi et Ibn Ezra rendent forgeron comme l’aiguiseur (voir Soncino).

22 Tsilla, de son côté, enfanta Tubal-Caïn, qui forgeait tous les instruments d’airain et de fer. La sœur de Tubal-Caïn était Naama.

Tubal-Caïn a amélioré (tabal) le travail de Caïn, en préparant des armes pour l’effusion de sang (tous les instruments tranchants) selon Rachi, ce qui signifie des épées et des couteaux (cf. Soncino). Les Soncino traduisent le texte comme le forgeron de tout instrument tranchant d'airain et de fer. La version KJV de la Bible et d'autres textes montrent qu'il y avait d'autres personnes instruites par lui. Na'hmanide prend le texte littéralement et ajoute l'explication du Targum : le père de signifie il était le premier à fabriquer ces instruments (cf. Soncino). Ceci est valable également pour Satan qui est le père du mensonge, étant le premier à fabriquer la tromperie et à enseigner aux autres à le faire. On peut considérer sans risque de se tromper que Tubal-Caïn a joué un rôle dans la fabrication d'armes de guerre et dans l'enseignement aux autres à fabriquer des armes de guerre dans le monde antédiluvien.

 

Sa sœur était Naama SHD 5279) qui signifie agrément et qui est le féminin de SHD 5277 Na'am qui signifie plaisir. Rashi soutient que Naama était la femme de Noé (cf. Soncino). Ce nom apparaît plus tard chez les Ammonites. L'affirmation selon laquelle elle était la femme de Noé est sans aucun doute introduite pour expliquer les problèmes avec Canaan et sa progéniture. Il ne semble pas y avoir de raison de l'inclure ici, si ce n'est pour la lier aux problèmes qui ont surgi à cause du faux culte qui a été rendu par le Dieu Triune et la Trinité Lune, Soleil et Vénus qui a suivi à Babylone (cf. Le Veau d'Or (No. 222)). Les symboles des planètes suivent également cette forme liée à la croix encerclée du soleil pour la terre Å, avec Vénus comme femelle et Mars comme mâle (cf. partie 1 et le document La Croix : Son Origine et Sa Signification (No. 039)). Cette séquence représente la division en quarts de l'univers et donc le gouvernement centré sur la terre.

 

23 Lémec dit à ses femmes : Ada et Tsilla, écoutez ma voix ! Femmes de Lémec, écoutez ma parole ! J’ai tué un homme pour ma blessure, et un jeune homme pour ma meurtrissure. 24 Caïn sera vengé sept fois, et Lémec soixante-dix-sept fois.

Ce texte déroutant a plusieurs possibilités. Selon les traditions des rabbins, Lémec était aveugle et dirigé par Tubal-Caïn. Un jour, Tubal-Caïn, voyant Caïn, dit à Lémec qu'il y avait un cerf devant lui et lui ordonna de tirer une flèche, ce qui le tua. Lorsque Lémec a appris ce qu'il avait réellement fait, il tua son fils. Cela a mis en colère ses épouses qui se sont refusées à lui. Rashi soutient qu'il a ensuite essayé de les reconquérir. D'autres, tels que Na'hmanide et Sforno, soutiennent que les épouses avaient peur qu'il soit puni, mais il les a rassurées (cf. Soncino).

 

Cette séquence s’étend ensuite d'Adam à Lémec en passant par Caïn comme sept générations coupées de Dieu, puis Caïn est tué par la septième génération à partir d'Adam à l'instigation de la septième génération à partir de Caïn, à savoir Tubal-Caïn. Ainsi, la séquence a été répétée à nouveau. Lémec revendiquait en fait son innocence et devait donc être vengé soixante-dix-sept fois. Selon les interprétations rabbiniques, il s’agit d’une question rhétorique qui rejette la responsabilité du meurtre en affirmant que Caïn a été tué accidentellement par Lémec. L'argument est tel que, quoi qu’il en soit, Caïn portait une marque de protection apposée par Dieu et que, par conséquent, celui qui l’a tué sera puni sept fois.

 

Lémec n’a fait qu’exécuter la sentence de Dieu. C’est une autre application de la loi relative au Cinquième Commandement. Les Soncino soutiennent que dans toutes les explications, l’homme fait allusion à Lémec et le jeune homme à Tubal-Caïn. Or, cela semble absurde. Le contexte est que l'homme tué pour avoir blessé Lémec était Caïn et le jeune homme pour l’avoir meurtri était Tubal-Caïn. Lémec a été blessé dans sa lignée qui a été coupée de Dieu, et meurtri parce que son propre fils a été l'instrument de son meurtre de Caïn. La septième génération d'Adam a été l'instrument de la mort de Caïn et l'instigateur a également été tué.

 

Rashi soutient un point très important par rapport à ce texte. Il affirme que cela signifie que si la punition a été retardée de sept générations pour Caïn, dans son cas, elle sera retardée de soixante-dix-sept générations. Le Déluge s'est produit peu de temps après et il n'existe aucune autre trace de récit explicite des générations de Lémec à travers ces fils idolâtres d'Ada.

 

La fausse religion du système Triune s’est certainement poursuivie sur soixante-dix-sept générations, entrant dans le Christianisme et s'en emparant finalement trois mille ans plus tard, aux septième et huitième siècles de l'ère actuelle. Les implications semblent se poursuivre ici en ce qui concerne le système de fausse religion. Il est certain que les lignées de Caïn et des Nephilim devaient être anéanties dans le Déluge. On n'en dit pas plus ici sur la lignée de Caïn jusqu'à ce que nous arrivions aux textes sur les Nephilim dans Genèse 6:4. L'affirmation du mariage de Naama et de Noé est peut-être aussi basée sur le fait que cette prophétie a un certain fondement dans les faits.

 

La Lignée de Seth

Nous revenons maintenant à Adam et à la naissance de Seth.

25 Adam connut encore sa femme ; elle enfanta un fils, et l’appela du nom de Seth, car, dit-elle, Dieu m’a donné un autre fils à la place d’Abel, que Caïn a tué.

 

Seth (SHD 8352 Shêth) signifie substitué et est dérivé de SHD 7896 shîyth qui signifie placer (C'est aussi l'origine probable du mot anglais sheath (gaine en français) pour une arme).

 

26 Seth eut aussi un fils, et il l’appela du nom d’Énosch. C’est alors que l’on commença à invoquer le nom de l’Éternel. (LSG)

Dès lors, les hommes ont commencé à invoquer le nom de Yahovah. Ainsi, l'affirmation selon laquelle ce nom n'était pas connu avant le Sinaï est une fiction. La loi a été donnée au monde dès le commencement et Yahovah faisait partie de la structure qui l'a émise. Les lois Noahides sont une fiction rabbinique pour justifier et être justifiés par les Babyloniens et le Talmud. Ils doivent avoir un point de rencontre entre leurs traditions impossibles et mal construites et le reste de la population pensante, qui lit la Bible, mais est sous l'influence du système triune.

 

L'affirmation selon laquelle ce n’est qu’au bout de deux générations qu’ils ont commencé à invoquer le nom du Seigneur implique un éloignement de Dieu et la nécessité de le faire par l'affliction.

 

Genèse 5:1-32 Voici le livre de la postérité d’Adam. Lorsque Dieu créa l’homme, il le fit à la ressemblance de Dieu. 2 Il créa l’homme et la femme, il les bénit, et il les appela du nom d’homme, lorsqu’ils furent créés. 3 Adam, âgé de cent trente ans, engendra un fils à sa ressemblance, selon son image, et il lui donna le nom de Seth. 4 Les jours d’Adam, après la naissance de Seth, furent de huit cents ans ; et il engendra des fils et des filles. 5 Tous les jours qu’Adam vécut furent de neuf cent trente ans ; puis il mourut.

Dans ce texte, nous voyons se déployer la longévité absolue des Patriarches. Adam est en vie à la naissance de Seth et du fils de Seth et de son fils et ainsi de suite pendant des générations. En outre, la capacité de reproduction des femmes était également étendue dans la longévité. Les fils et filles nés d'Adam et d’Ève sont également considérables. Ève a eu des enfants longtemps après avoir eu 130 ans, voire des centaines d'années.

 

6 Seth, âgé de cent cinq ans, engendra Énosch. 7 Seth vécut, après la naissance d’Énosch, huit cent sept ans ; et il engendra des fils et des filles. 8 Tous les jours de Seth furent de neuf cent douze ans ; puis il mourut.

De même, Seth a vécu aux côtés d’"Adam", son père et sa mère, pendant des centaines d'années. Seth s’est substitué ou a remplacé Abel, l’être transitoire/éphémère qui a été tué. Énosch est le premier fils né de Seth et son nom signifie un mortel (cf. Strongs HD 582 enôwsh et 583), et est moins digne que le SHD 120 Adam qui signifie aussi homme. Il y a donc un changement dans le statut de la lignée d'Adam à cause du péché originel.

 

9 Énosch, âgé de quatre-vingt-dix ans, engendra Kénan. 10 Énosch vécut, après la naissance de Kénan, huit cent quinze ans ; et il engendra des fils et des filles. 11 Tous les jours d’Énosch furent de neuf cent cinq ans ; puis il mourut.

Kénan (SHD 7018 Qêynân) était le fils d'Énosch. Son nom est dérivé du même mot que SHD 7064 une contraction de 7077 signifiant ériger dans le sens de construire ou occuper comme un nid.

12 Kénan, âgé de soixante-dix ans, engendra Mahalaleel. 13 Kénan vécut, après la naissance de Mahalaleel, huit cent quarante ans ; et il engendra des fils et des filles. 14 Tous les jours de Kénan furent de neuf cent dix ans ; puis il mourut.

 

Son fils a été nommé Mahalaleel qui est une combinaison de deux mots SHD 4110 gloire ou louange et 410 el ou Dieu. Le nom signifie donc louange de Dieu. Nous voyons ici le sens que la louange de Dieu est correctement établie par la construction d'une maison et l'éducation des jeunes.

15 Mahalaleel, âgé de soixante-cinq ans, engendra Jéred. 16 Mahalaleel vécut, après la naissance de Jéred, huit cent trente ans ; et il engendra des fils et des filles. 17 Tous les jours de Mahalaleel furent de huit cent quatre-vingt-quinze ans ; puis il mourut.

Jéred était le premier fils de Mahalaleel. Son nom Yered (SHD 3382) signifie ‘descente’. Grâce à une éducation correcte du foyer et de la famille, la descente et la restauration de Dieu sont rendues possibles.

 

18 Jéred, âgé de cent soixante-deux ans, engendra Hénoc. 19 Jéred vécut, après la naissance d’Hénoc, huit cents ans ; et il engendra des fils et des filles. 20 Tous les jours de Jéred furent de neuf cent soixante-deux ans ; puis il mourut.

Yered engendra Hénoc qui, comme nous l'avons vu, signifie être initié ou formé (SHD 2585 Chanowk qui est dérivé de SHD 2596 restreindre signifiant initier ou discipliner). Ainsi, par la descente de Dieu, la formation de la structure de l'homme est rendue possible. L'homme est ainsi perfectionné. Ceci est en contraste avec le placement du nom dans les fils de Caïn où Hénoc était la progéniture de Caïn par la saisie et la prise de Dieu. Il s'agit de la distinction entre les deux lignées. Dans l’une, Dieu devait s’étendre Lui-même par l'autorévélation volontaire et élever l'homme vers Lui-même. Par ailleurs, Caïn a cherché à saisir cette condition et a tué pour y parvenir. Il s'agit de la distinction faite entre Christ et Satan dans Philippiens 2:5-8.

Philippiens 2:5-8 5 Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, 6 lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, 7 mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; 8 et ayant paru comme un simple homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. (LSG)

 

Adam et sa lignée jusqu’à Seth étaient également sous la forme de Dieu, mais ils ne considéraient pas l'égalité avec Dieu comme une chose à saisir. Cela était le péché originel et ce n'était pas seulement le péché d'Adam. Ce péché a été commis par Satan qui a ensuite persuadé Ève de faire de même. Elle a à son tour persuadé Adam. Ainsi, toute la lignée a été affectée et est devenue inférieure à ce qu’elle aurait pu être. Ce n’est qu’ensuite, dans la lignée, grâce à un nouveau processus que l'homme serait capable de réussir, et cela grâce à la descente et à l'intervention de Yahovah-elohim qui est devenu un homme sous la direction du Dieu Très-Haut, l'Eloah, l’Unique Véritable Dieu qui a envoyé le Messie pour racheter la création (cf. Jean. 17:3). Ainsi, le mysticisme expérimenté qui se trouve au cœur du système des mystères triune et babylonien est en opposition avec la volonté de Dieu et Son autorévélation. Cela cherche à s’élever soi-même jusqu’à l'unification avec Dieu sur une base arbitraire, mystique ou extatique.

 

21 Hénoc, âgé de soixante-cinq ans, engendra Metuschélah. 22 Hénoc, après la naissance de Metuschélah, marcha avec Dieu trois cents ans ; et il engendra des fils et des filles. 23 Tous les jours d’Hénoc furent de trois cent soixante-cinq ans. 24 Hénoc marcha avec Dieu ; puis il ne fut plus, parce que Dieu le prit.

Hénoc marcha avec Dieu et il n’était plus parce que Dieu l’a pris. Hénoch a vu le processus final et a été pris pour effectuer/remplir une autre fonction. Il en est de même pour Élie, et ceux-ci sont les deux seuls êtres humains à avoir été enlevés sans voir la mort. Ibn Ezra considère son enlèvement comme un honneur.

 

Mais ils vont mourir, car il est réservé à tous les hommes de mourir une fois (Hébreux 9:27 cf. le document Les Témoins (incluant les Deux Témoins) (No. 135)). Hénoch, tout comme Élie, pointait de cette façon aussi vers le Messie. Hénoch était le père de Metuschélah. Selon la tradition, sa femme s’appelait Edna (cf. M.A. Knibb, The Ethiopic Book of Enoch, 85:2, Vol. 2, Oxford Clarendon 1982, p. 195). Metuschélah (SHD 4968 methûwshelach) signifie homme d'un dard. Il est dérivé d'une combinaison de 4962 et de 7973. 4962 Math (à partir du même mot que 4970) désigne un adulte à partir de la proposition de parvenir/atteindre la pleine longueur. Il a atteint la pleine longueur de ses années. Le mot 7973 shelach signifie un missile d’attaque, c’est-à-dire une lance. Il s’agit donc d’un homme d'un dard. Cela pourrait être déroutant si ce n'était pas le fait qu'il signifie également une pousse de croissance à partir du même concept de la lance d'une plante et donc il signifie une branche et donc un dard ou une croissance. Il a aussi le sens d'homme d'une branche. Le sens prend alors une nouvelle signification quand on sait que Christ était le serviteur de Dieu, la Branche (SHD 6780 tsemach signifiant germer ou une pousse ou un bourgeon).

 

Comme Hénoch, Christ était agréable à Dieu et Dieu le prit. Sa descendance [qui est] l'Église, était donc les hommes du dard ou du germe/pousse ou de la branche. La terre ne sera pas détruite tant que l'église n’aura pas accompli ses jours, que les 144000 ne seront pas scellés et qu'ils ne seront pas enlevés du monde avec la Multitude. Alors la fin viendra.

 

La signification est celle d'être agréable à Dieu et accepté et de prolonger ses jours et les jours de sa progéniture. L'église est la famille et la progéniture des élus. Ainsi, l’éducation des enfants n'est donc pas une condition du salut. Les élus sont toutefois requis d’élever et de former leurs successeurs et de soutenir la nation. Cette séquence s'applique donc directement à l'Église. La terre qui était alors, comme on l'appelait, n'a pas été détruite avant que Metuschélah n’ait accompli ses jours et que le déluge ne soit arrivé l'année de sa mort. Le Livre d'Hénoch Éthiopien semble rapporter toute l'histoire en remontant à la chute de l’armée et au croisement du système angélique avec les hommes, puis il la relie à la brebis blanche et aux douze brebis (dont l'une a été donnée aux autres forces c'est-à-dire à Judas) et aux nombreuses brebis qui en sont issues. Cela semble être une allusion directe à l'Église (Knibb ibid., p. 195-202 et suiv.).

 

25 Metuschélah, âgé de cent quatre-vingt-sept ans, engendra Lémec. 26 Metuschélah vécut, après la naissance de Lémec, sept cent quatre-vingt-deux ans ; et il engendra des fils et des filles. 27 Tous les jours de Metuschélah furent de neuf cent soixante-neuf ans ; puis il mourut.

Metuschélah a survécu à son fils Lémec. La signification de Lémec s’est perdue dans l'antiquité. Ils sont cependant tous deux considérés comme le terminus du monde antédiluvien. Le Lémec de Metuschélah étant le père de Noé et le Lémec de la lignée de Caïn est aussi le père de Naama, que Rashi considère comme l’épouse de Noé et donc il combine les deux lignées. Les fils apostats idolâtres d'Ada sont considérés comme morts et elle seule de cette lignée a survécu. Il s’agit probablement d’un artifice rabbinique de Rachi pour expliquer l'apparition tardive des Nephilim après le déluge.

 

28 Lémec, âgé de cent quatre-vingt-deux ans, engendra un fils. 29 Il lui donna le nom de Noé, en disant : Celui-ci nous consolera de nos fatigues et du travail pénible de nos mains, provenant de cette terre que l’Éternel a maudite. 30 Lémec vécut, après la naissance de Noé, cinq cent quatre-vingt-quinze ans ; et il engendra des fils et des filles. 31 Tous les jours de Lémec furent de sept cent soixante-dix-sept ans ; puis il mourut. 32 Noé, âgé de cinq cents ans, engendra Sem, Cham et Japhet. (LSG)

Les jours de Lémec sont stylisés en sept cent soixante-dix-sept ans, ce qui est une séquence complète et contraste directement avec le nombre de six cent soixante-six de la Bête ou du système satanique. La séquence numérique du système triune ou de la Bête n'est pas simplement un artifice de l'église du premier siècle. Le contraste est donc de Satan et de son système contre l'église et le système de Dieu sous le Messie. Le résultat final de cette lignée était la séquence parfaite des fils de Dieu.

 

Comme Il l’a fait avec le Déluge, Dieu agira pour détruire le monde à la fin de cet âge, et toute l'histoire est cohérente du début à la fin et facilement comprise dans le contexte des prophètes ultérieurs et de l'Église. La séquence temporelle complète cependant le plan de la création dans la séquence des sept Millénaires.

 

La Chute Angélique

La compréhension de la chute de l’Armée est inextricablement liée à la création humaine et à la fornication avec les filles des hommes. Ce point est examiné en détail dans le document Les Nephilim (No. 154), mais il est examiné ici en relation avec le texte de la Genèse et le point de vue rabbinique sur le texte et son implication dans la Doctrine du Péché Originel.

Genèse 6:1-8 Lorsque les hommes eurent commencé à se multiplier sur la face de la terre, et que des filles leur furent nées, 2 les fils de Dieu virent que les filles des hommes étaient belles, et ils en prirent pour femmes parmi toutes celles qu’ils choisirent. 3 Alors l’Éternel dit : Mon esprit ne restera pas à toujours dans l’homme, car l’homme n’est que chair, et ses jours seront de cent vingt ans. 4 Les géants étaient sur la terre en ces temps-là, après que les fils de Dieu furent venus vers les filles des hommes, et qu’elles leur eurent donné des enfants : ce sont ces héros qui furent fameux dans l’antiquité. 5 L’Éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. 6 L’Éternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre, et il fut affligé en son cœur. 7 Et l’Éternel dit : J’exterminerai de la face de la terre l’homme que j’ai créé, depuis l’homme jusqu’au bétail, aux reptiles, et aux oiseaux du ciel ; car je me repens de les avoir faits. 8, Mais Noé trouva grâce aux yeux de l’Éternel. (LSG)

 

Le texte de 5:32 montre que Noé avait cinq cents ans quand il engendra Sem, Cham et Japhet. Il existe plusieurs explications rabbiniques de la reproduction tardive de Noé. Les plus rationnelles sont centrées sur le fait que ce retard est dû à la rupture nette entre le nouveau et l’ancien système et à leur intégrité au sein d’un même système sous Noé. Rashi soutient que si Japhet était le premier-né, Sem est mentionné en premier parce qu'il était juste et qu’il était entendu qu'il était né circoncis (cf. Soncino). Il s'agit d'un reflet de l'alliance avec Abraham et montre que la relation a été comprise de façon rabbinique de précéder le déluge. Sur ce point aussi, le système Noahide est incorrect (cf. aussi le document Melchisédek (No. 128).

 

Dans le texte de Genèse 6:1 nous voyons que le système rabbinique a un pari à double sens. Dans le premier verset, Rachi explique que les fils de Dieu étaient les fils des elohim et dans ce sens, Rachi le limite aux fils des princes et des juges, où elohim implique de se tenir à la place de Dieu et donc de gouverner, et fait référence à Exode 4:16 ; 7:1. Ils auraient dû défendre le système, mais ont ouvertement commis des actes de violence. Na'hmanide accepte ce point de vue (cf. Soncino). C'est l'utilisation des Elohim où tous se tiennent à la place d'Eloah. La compréhension est donc que [les] elohim sont une extension plurielle de Dieu.

 

Rab. Judan soutient par un jeu de mots que le droit de ius primae noctis (droit de la première nuit) était appliqué par les chefs, qui prenaient par la force qui ils voulaient (Na'hmanide cf. Soncino).

 

Selon le point de vue rabbinique, Dieu a déclaré que l'Esprit Divin ne pouvait plus rester avec les hommes à cause de cette dispute. L’homme a reçu 120 ans comme période de repentance. Ainsi, à partir de l'âge adulte, il avait deux jubilés complets avant la destruction. Ce délai sera à nouveau introduit lors de la deuxième résurrection pour permettre à tous de se repentir (cf. Ésaïe 65:20).

 

Genèse 6:4 traite ensuite des Nephilim et ici les autorités rabbiniques se réfèrent à la compréhension originale du texte comme faisant référence à l'Armée déchue. Rashi soutient qu'ils sont appelés Nephilim parce qu'ils sont "tombés" (naphal) et ont également provoqué la chute du monde. Ibn Ezra soutient également que le cœur de ceux qui les virent s’émerveilla devant leur énorme stature.

 

Le terme en ces temps-là fait référence aux générations d'Hénoc et les enfants de Caïn. Rachi fait référence à une ancienne légende selon laquelle les termes se rapportent également à la destruction dans la génération d'Hénoc et qu’un tiers du monde a été détruit par l'océan, brisant ses limites, et ils ne se sont toujours pas repentis. Ibn Ezra définit cette expression comme étant après le Déluge. Na'hmanide est d'avis que les épouses des fils de Noé descendaient d'eux et que les enfants qu'elles ont portés étaient des géants, ou encore que Og, roi de Basan, était l'un d'entre eux et qu’il a échappé au Déluge et plusieurs avec lui (cf. Soncino).

 

Na'hmanide interprète ce passage comme indiquant qu’Adam et Ève ont été désignés comme étant les fils ou les enfants de Dieu, ainsi que Seth et Hénoch, et il soutient que les Nephilim étaient des “êtres inférieurs. Il cite également et approuve les commentaires de R. Eliezar le Grand, qui se trouvent dans le Midrash, selon lesquels les Nephilim étaient des anges qui tombèrent du ciel, lieu de leur sainteté, et il considère que c’est le sens le plus probable. Sforno tente de limiter les termes de ces jours aux jours de repentance.

 

Selon Rashi, l’expression sont venus vers les filles des hommes signifie qu’ils engendrèrent des géants comme eux-mêmes. Les hommes vaillants signifie qu'ils étaient vaillants/puissants dans leur rébellion contre Dieu (Rachi ; cf. Soncino).

 

Le terme hommes de renom (shem) signifie que ce sont des hommes qui ont apporté la désolation (shemamon) sur le monde.

 

Selon Rashi, l’expression il s’est repenti (wayinnachem) face au Seigneur au verset 6 signifie que cela a été une consolation pour lui de ne pas avoir créé les hommes comme des êtres célestes, car cela aurait suscité une révolte parmi les anges. Cette phrase est comprise par d’autres comme un anthropomorphisme. Le Coran soutient qu’Iblis (Satan) s’est révolté à cause de la création de l'homme. L'homme n'a pas été créé comme un être céleste pour que l’Armée puisse être testée par la foi.

 

Na'hmanide explique que l’expression dans Son cœur signifie qu'Il n'a pas envoyé de prophète pour les avertir. Le terme à la fois l’homme et la bête est considéré alternativement comme signifiant que les bêtes avaient aussi été corrompues. Seul Noé avait trouvé miséricorde ou grâce aux yeux de Dieu (Na'hmanide cf. Soncino).

 

Les autorités rabbiniques procèdent ensuite, à la fin du verset 8, à l’insertion du Haphtarah Bereshith tirée d'Ésaïe 42:5 - 43:10 et commençant par Ainsi parle le Seigneur Dieu. Ce texte est un texte important portant sur le rachat/rédemption et sur la restauration d'Israël. Il est clair que dans cette structure, la restauration d'Israël dans les derniers jours est considérée comme le facteur de la séquence de compréhension de la création jusqu’au Déluge et à la purification/nettoyage de la terre. Cette question est une étude à part entière.

 

Ce que nous avons ici dans le texte de la Genèse, c'est que toute la lignée des fils d'Adam avait été corrompue par l'Armée déchue et qu'ils devaient être détruits et que Noé était pur dans ses générations.

 

Le concept ici était que la femme tombait et était sauvée dans sa grossesse.

1Timothée 2:13-15 Car Adam a été formé le premier, Ève ensuite ; 14 et ce n’est pas Adam qui a été séduit, c’est la femme qui, séduite, s’est rendue coupable de transgression. 15 Elle sera néanmoins sauvée en devenant mère, si elle persévère avec modestie dans la foi, dans la charité, et dans la sainteté. (LSG)

 

Nous avons vu que le salut ne dépend pas de la procréation simplement chez l'individu ; il se réfère à l'église et au relèvement de la nation et à la formation des élus au sein de cette structure. Dieu nous met dans des familles (Matt. 12:50 ; Éph. 3:15.).

 

Il ne fait aucun doute qu’à partir d'ici et des versets de Jude 6 et aussi 1Corinthiens 11:10 (cf. Gen. 24:65), les anges ont été compris comme ayant corrompu la création. Les femmes étaient voilées à cause de ce péché originel dès les textes de la Genèse et de l'interaction de tous les anges avec la création de l'homme.

 

Le but de la création était que Dieu puisse s’étendre et devenir tout en tous dans la création telle qu'elle devait être étendue dans la structure de la famille sans ingérence angélique. La structure du péché originel était initialement une corruption de la création, et Augustin d'Hippone s'est donc trompé dans sa compréhension du but et de l'intention des textes des six premiers chapitres de la Genèse. La séquence des générations d'Adam montre que le salut est d'une forme adulte se déplaçant sur une séquence de générations enseignées de père en fils. Ainsi, le concept de péché originel ne peut être sauvé dans une structure infantile. Nous allons examiner la Doctrine standard.

 

 

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