Christian Churches of God

 

[F022ii]

 

 

 

Commentaire sur le Cantique des Cantiques 

Partie 2

 

(Édition 4.0 19951021-19990607-20231229-20240221)

 

Chapitres 3-5

 

 

Christian Churches of God

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(Copyright ã 1995, 1999, 2020, 2024 Wade Cox)

(Tr. 2010, 2020, rév. 2024)

 

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 Commentaire sur le Cantique des Cantiques Partie 2 [F022ii]

 

 


 

Chapitre 3 

1 Sur ma couche, pendant les nuits, j’ai cherché celui que mon cœur aime ; je l’ai cherché, et je ne l’ai point trouvé …  2 Je me lèverai, et je ferai le tour de la ville, dans les rues et sur les places ; je chercherai celui que mon cœur aime …  Je l’ai cherché, et je ne l’ai point trouvé. 3 Les gardes qui font la ronde dans la ville m’ont rencontrée : Avez-vous vu celui que mon cœur aime ? 4 À peine les avais-je passés, que j’ai trouvé celui que mon cœur aime ; je l’ai saisi, et je ne l’ai point lâché Jusqu’à ce que je l’aie amené dans la maison de ma mère, dans la chambre de celle qui m’a conçue. - 5 Je vous en conjure, filles de Jérusalem, par les gazelles et les biches des champs, ne réveillez pas, ne réveillez pas l’amour, avant qu’elle le veuille. —  6 Qui est celle qui monte du désert, comme des colonnes de fumée, au milieu des vapeurs de myrrhe et d’encens et de tous les aromates des marchands ? —  7 Voici la litière de Salomon, et autour d’elle soixante vaillants hommes, des plus vaillants d’Israël. 8 Tous sont armés de l’épée, sont exercés au combat ; chacun porte l’épée sur sa hanche, en vue des alarmes nocturnes. 9 Le roi Salomon s’est fait une litière de bois du Liban. 10 Il en a fait les colonnes d’argent, le dossier d’or, le siège de pourpre ; au milieu est une broderie, œuvre d’amour des filles de Jérusalem. 11 Sortez, filles de Sion, regardez le roi Salomon, avec la couronne dont sa mère l’a couronné le jour de ses fiançailles, le jour de la joie de son cœur. —  

 

Objet du chapitre 3

v. 1 Les notes de la Soncino du texte : 

Bien des jours plus tard, la jeune fille, emprisonnée dans les chambres de Salomon, se souvient de son amant et de son amour alors qu’elle est couchée au lit la nuit. Elle se lève de son lit, sort et part à sa recherche dans la ville. Elle ne le trouve pas jusqu'à ce qu'elle quitte la ville et part dans le désert. Elle rejoint son bien-aimé jusqu'à ce qu'elle soit poursuivie par les filles de Jérusalem. Néanmoins, elle continue son union avec lui et il lui parle avec affection. Cet épisode raconte comment elle a quitté le lit de Salomon, et la façon dont les filles de Jérusalem ne les ont pas séparés par la suite. Cela continue jusqu'au v. 2 (Malbim). 

Je l'ai cherché. Répété pour connoter qu'elle l’a cherché à plusieurs reprises (Malbim).

 

Les élus parmi Israël sont constamment appelés et sont en lutte contre les éléments réactionnaires du Judaïsme. Cela ne cessera qu’à la conversion de l’ensemble de Juda. Cela se produira dans les derniers jours en raison de cette histoire d’amour constante de la nation avec le Messie, en dépit de la résistance rabbinique à la restructuration Messianique du sacerdoce et des élus.

 

Zacharie 9:9 montre comment le Messie est venu vers les filles de Jérusalem et qu’elles ne l’ont pas reçu.

 

v. 2 Le Messie ne se trouvait pas dans la structure de Jérusalem et du Temple ni dans le système rabbinique ultérieur. C’est seulement dans le désert que cette union pouvait se produire.

 

v. 3 Les gardes sont les gardiens d'Ézéchiel et les scribes et bourreaux d'Ézéchiel 8:1 à 9:11.

 

Le texte passe ensuite à la recherche de l’être aimé. Les autorités rabbiniques soutiennent que les gardiens ne lui ont pas répondu (Metsudath David). 

 

vv. 4-5 La suite immédiate des gardiens au bien-aimé montre un lien d'un aspect à l'autre. S’ils lui ont répondu, elle néglige d'indiquer la réponse. Il y a ici une certaine brutalité dans le style.

 

Le fait d’amener le bien-aimé dans la maison de la mère est comme une place permanente et non un saut par-dessus les montagnes qui les séparent (Malbim). L’endroit permanent est une référence à la maison de la Mère, qui est Jérusalem et Sion en tant que capitale d'Israël et centre du système millénaire.

 

"La chambre de celle qui m'a conçue" est un exemple du parallélisme qui caractérise la poésie hébraïque. Toutefois, la chambre de celle qui a conçu l'Église est le Temple, de sorte que la maison de la mère pour la nation est la même que les chambres de l'Église.

 

Le texte au verset 5 est considéré, par Malbim, de se rapporter au fait que les filles de Jérusalem la poursuivent, et elle les adjure de ne pas aliéner l'amour que le bien-aimé a pour elle (comme ci-dessus v. 2). Cela concerne les aspects de la conversion. L'adjuration, c'est que la conversion des filles de Jérusalem n'a pas lieu avant qu'elles ne soient prêtes à être appelées par Dieu. En d'autres termes, jusqu'à ce qu’il plaise à Dieu. Juda ne devait pas être appelé et converti avant que le temps des Nations n’ait été achevé. Cette période a duré sept temps à partir de 605-525 AEC et s'est terminée en 1914-1994/95. Ils ne pouvaient pas comprendre et cela leur fut donné en paraboles afin qu'ils ne se convertissent pas et soient sauvés avant d’être prêts à venir ou entrer en jugement.

 

Le texte des versets 6-11 passe ensuite jusqu’à la prochaine phase de l'histoire, qui se rapporte à la puissance d'Israël. 

 

v. 6 La Soncino fait ce commentaire éloquent. 

Lorsque la jeune fille revient du désert, tout le monde se demande comment elle a pu s’échapper du lit de Salomon pendant la nuit. Comment se fait-il que les hommes vaillants qui l'entourent n'ont pu la retenir ? La question qui se pose est la suivante : ‘Qui est celle qui monte du désert, etc. ? Voici la litière de Salomon, soixante hommes vaillants sont autour d’elle, etc.’ La réponse est : ‘Chaque homme porte son épée sur sa cuisse en raison de la terreur de la nuit.’ La peur de la nuit s’est abattue sur eux avant qu'ils ne puissent tirer leurs épées (Malbim). 

 

Ce commentaire montre la condition de Juda et des hommes vaillants d'Israël à cette époque. La question sur les lèvres de Juda ici est la suivante : ‘Comment l’Église a-t-elle pu s’échapper des environs de Juda et de Jérusalem ?’ Tout d'abord, Juda a tenté de retenir l'Église et de la détruire. Dans les jours modernes, Juda en vient à cette prise de conscience et se convertit suite à cette prise de conscience et suite à l'adversité dans laquelle il se trouve. Nous voyons ceci se développer à partir de cette période de l'histoire.

 

vv. 7-11 La peur dans la nuit est due à la destruction qui entoure la nation. Les épées sont sur leurs cuisses tout comme l’étaient les arcs dans les mains des hommes qui ont construit les murs de Jérusalem sous Néhémie (Néhémie 4:10-20). Le texte dit aussi ici : Voici son lit, qui est celui de Salomon. Le terme ne dit pas que c'est Salomon, mais plutôt que la litière est celle qui est à Salomon. Cette litière est la litière de l'héritage de Salomon. Nous parlons donc aussi des descendants de Salomon au cours de l'histoire de l'Église. L'histoire pourrait également être étendue pour englober le pouvoir et le droit du Messie, qui s’occupe de la nation unifiée d'Israël, à son retour. Toutefois, la séquence temporelle indique que nous traitons avec Juda dans la séquence de l'Église. La séquence temporelle ici devrait se situer pendant Pergame, à la suite de Smyrne (Apoc. 2:8-17).  

Le Message à Smyrne

8 Écris à l’ange de l’Église de Smyrne : Voici ce que dit le premier et le dernier, celui qui était mort, et qui est revenu à la vie : 9 Je connais ta tribulation et ta pauvreté bien que tu sois riche, et les calomnies de la part de ceux qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui sont une synagogue de Satan. 10 Ne crains pas ce que tu vas souffrir. Voici, le diable jettera quelques-uns de vous en prison, afin que vous soyez éprouvés, et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie. 11 Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises : Celui qui vaincra n’aura pas à souffrir la seconde mort.

Le Message à Pergame

12 Écris à l’ange de l’Église de Pergame : Voici ce que dit celui qui a l’épée aiguë, à deux tranchants : 13 Je sais où tu demeures, je sais que là est le trône de Satan. Tu retiens mon nom, et tu n’as pas renié ma foi, même aux jours d’Antipas, mon témoin fidèle, qui a été mis à mort chez vous, là où Satan a sa demeure. 14 Mais j’ai quelque chose contre toi, c’est que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à mettre une pierre d’achoppement devant les fils d’Israël, pour qu’ils mangeassent des viandes sacrifiées aux idoles et qu’ils se livrassent à l’impudicité. 15 De même, toi aussi, tu as des gens attachés pareillement à la doctrine des Nicolaïtes. 16 Repens-toi donc ; sinon, je viendrai à toi bientôt, et je les combattrai avec l’épée de ma bouche. 17 Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises : A celui qui vaincra je donnerai de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc ; et sur ce caillou est écrit un nom nouveau, que personne ne connaît, si ce n’est celui qui le reçoit. (LSG)

 

La persécution de l'ère de Smyrne avait été provoquée par l'autorité romaine, mais elle a été aidée par les divisions et l'animosité causées par Juda. Les systèmes Trinitaires de l'Ouest ont vu une réaction à leur pouvoir en Orient. La fondation du système catholique avec le soutien de Théodose en tant qu’empereur en 381 EC a vu l'Église persécutée. Les royaumes judaïques en Arabie et en Afrique du Nord ont vu l'émergence de l’Islam en réaction à ces deux systèmes basés sur certaines doctrines Chrétiennes, mais pas toutes. L'Église a été contrainte à conclure une alliance avec l'Islam à cause de l'Empire romain à Constantinople. L'hégémonie juive sur l'Arabie a été détruite en même temps. Ainsi, Juda fut entraîné dans la peur et dispersé. Les soixante hommes vaillants montrent que nous avons affaire à une force réduite. Elle n'a ni le pouvoir ni l'autorité spirituelle des soixante-dix du Sanhédrin, puisque cela a été transféré à l'Église selon Luc 10:1. Les hommes vaillants ont peur parce que le système, qui repose sur la force physique, n'a aucun pouvoir de traiter et faire face au Trinitarisme occidental ni à l'Église et à l’Unitarisme islamiste. Les Pauliciens, durant l’ère de Pergame, ont mis les forces de Constantinople en déroute et ont pillé l'Asie Mineure jusqu'aux montagnes du Taurus et jusqu’à la mer. Ils ont acquis la protection de l'Islam dans tout l'empire. L'Église dans l'Espagne islamiste a également bénéficié de cette protection à ce moment-là (voir le document La Distribution Générale des Églises observant le Sabbat (No. 122)). Christ a dit qu'il poursuivrait Pergame avec l'épée de sa bouche, c’est parce qu'ils ont été entachés par la pensée qui va avec la force militaire, et Christ s’occupe d’eux en conséquence.

 

L'Église, mais aussi Juda, sont dès lors pris en charge dans le désert, symbolisé par la manne cachée. La manne cachée se rapporte à la puissance de l'Esprit, qui était la prérogative de l’Église uniquement. Cependant, Juda était toujours protégé par Dieu.

 

Les cailloux blancs sont ceux qui formaient la fondation du Temple sous Salomon. Les cailloux aussi formaient le système de vote dans le monde hellénisé. Ainsi, le caillou blanc avec un nouveau nom est une preuve du pouvoir de contribuer par la voix au gouvernement de Dieu en tant que partie de l'administration qui constitue la fondation de la Cité de Dieu (voir No. 180).

 

La couronne mentionnée au Chapitre 3:11 n'est pas considérée comme un symbole de royauté mais de bonheur. Cela correspondait aux guirlandes portées lors des occasions festives (voir Soncino). Les fiançailles dont il est question ici concernent Salomon et la couronne qui lui avait été donnée par sa mère, qui n'était en fait pas de Juda, puisqu’elle était Bath-Shéba, la femme d'Urie, le Hittite, et donc nous parlons d'un système différent. Les fiançailles peuvent avoir été son mariage ou faire référence à l'union avec des dieux étrangers avec lesquels il s’est enchevêtré. Voir aussi la référence dans le Coran à la Sourate 18 La Caverne (Q018).

 

Chapitre 4 

1 Que tu es belle, mon amie, que tu es belle ! Tes yeux sont des colombes, derrière ton voile. Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres, suspendues aux flancs de la montagne de Galaad. 2 Tes dents sont comme un troupeau de brebis tondues, qui remontent de l’abreuvoir ; toutes portent des jumeaux, aucune d’elles n’est stérile. 3 Tes lèvres sont comme un fil cramoisi, et ta bouche est charmante ; ta joue est comme une moitié de grenade, derrière ton voile. 4 Ton cou est comme la tour de David, bâtie pour être un arsenal ; mille boucliers y sont suspendus, tous les boucliers des héros. 5 Tes deux seins sont comme deux faons, comme les jumeaux d’une gazelle, qui paissent au milieu des lis. 6 Avant que le jour se rafraîchisse, et que les ombres fuient, j’irai à la montagne de la myrrhe et à la colline de l’encens. 7 Tu es toute belle, mon amie, et il n’y a point en toi de défaut. 8 Viens avec moi du Liban, ma fiancée, viens avec moi du Liban ! Regarde du sommet de l’Amana, du sommet du Senir et de l’Hermon, des tanières des lions, des montagnes des léopards. 9 Tu me ravis le cœur, ma sœur, ma fiancée, tu me ravis le cœur par l’un de tes regards, par l’un des colliers de ton cou. 10 Que de charmes dans ton amour, ma sœur, ma fiancée ! Comme ton amour vaut mieux que le vin, et combien tes parfums sont plus suaves que tous les aromates ! 11 Tes lèvres distillent le miel, ma fiancée ; il y a sous ta langue du miel et du lait, et l’odeur de tes vêtements est comme l’odeur du Liban. 12 Tu es un jardin fermé, ma sœur, ma fiancée, une source fermée, une fontaine scellée. 13 Tes jets forment un jardin, où sont des grenadiers, avec les fruits les plus excellents, les troènes avec le nard ; 14 le nard et le safran, le roseau aromatique et le cinnamome, avec tous les arbres qui donnent l’encens ; la myrrhe et l’aloès, avec tous les principaux aromates ; 15 une fontaine des jardins, une source d’eaux vives, des ruisseaux du Liban. 16 Lève-toi, aquilon ! viens, autan ! Soufflez sur mon jardin, et que les parfums s’en exhalent ! — Que mon bien-aimé entre dans son jardin, et qu’il mange de ses fruits excellents ! — 

 

Objet du chapitre 4

Certains disent que ce texte est le début d’un discours de Salomon pressant sa demande avec la femme et vantant sa beauté, d'autres estiment que c’est le Berger qui s’adresse à sa bien-aimée après l'arrivée de son cortège. C’est considéré comme plus probable (Ibn Ezra, Isaïe da Trani, Malbim). 

 

vv. 1-16 Le texte traite ici des attributs de la bien-aimée. Les yeux comme des colombes renvoient à 1:15. Rashi dit que la comparaison est suggérée par l'innocence de la colombe. Malbim dit que c'est une vieille coutume de chanter les louanges de la mariée à son mariage. Le verset 1 est traduit : tes yeux sont comme des colombes derrière ton voile, par la Soncino. Le voile cache tout le visage sauf les yeux. Cela fait suite à Ibn Ganach et Kimchi. Rachi explique que l'hébreu signifie “un filet à cheveux pour garder ses cheveux bien rangés ; le sens de la racine est de ‘limiter’, ‘confiner’” (Soncino). Le sens est celui de contrainte. La bien-aimée est belle et a le regard tourné vers la beauté, quelles que soient les contraintes qui pèsent sur elle et les limites imposées quant à la révélation des mystères de Dieu.

 

v. 1 Les commentaires concernant “les cheveux étant comme un troupeau de chèvres” fait référence à la couleur noire brillante naturelle de la chèvre de chaque tresse. Lorsque le soleil brillait sur elle, ses cheveux étincelaient d'un magnifique éclat (Daath Mikra). Le texte : qui traînent de la montagne de Galaad est considéré comme présentant des difficultés. Il survient uniquement ici et à 6:5. Tant les commentateurs anciens que modernes varient largement dans l'interprétation. La Soncino estime que la meilleure interprétation est celle proposée par le Professeur Yahuda qui le reliait à une racine arabe, ‘faire une chose avant l'aube’. L'image ici est un troupeau de chèvres descendant du flanc de la montagne en rangées juste avant le lever du jour, formant des lignes blanches sur le fond sombre dans la pénombre. Il semble que cette interprétation soit évoquée dans le commentaire du Midrash sur l’expression : ‘Quand une femme a une croissance luxuriante de cheveux, elle les organise en lignes blanches,’ c’est-à-dire en nattes qui montrent des raies blanches entre les deux. Ainsi, ils le rendent tel que : ‘tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres qui se traînent dans le crépuscule du matin’.

 

La difficulté pourrait être mieux comprise ou écartée si l'on se référait à l’Église et si toute la disposition des rangées blanches étaient celle des élus en vêtements blancs, étant revêtus à l'aube du système Messianique, lorsque le jour se lève dans le cœur des élus (2Pierre 1:19) qui participent à la nature divine (2Pierre 1:4) et sont appelés des ténèbres à son admirable lumière (1Pierre 2:9).

 

La région de Galaad est cette zone à l’est du Jourdain. La Soncino dit que c'est Une chaîne de montagnes, au-delà du Jourdain, entrecoupée par de nombreuses vallées. Les tribus de Ruben, Gad et la moitié de Manassé y trouvèrent domicile [Josué 17:1 et suiv.]. Galaad était renommée pour ses riches pâturages et ses innombrables troupeaux [Nom. 23:1 ; Michée 7:14.] Elle se trouve à la vue de Jérusalem. Le fait qu'elle se trouve en vue de Jérusalem est également significatif. Nous rattachons le texte à l'anticipation de l'avènement Messianique et la fin de l'âge actuel. Galaad était tenue en lien avec les rois de Juda (Jérémie 22:6). La royauté a été enlevée à cause de leur idolâtrie et donnée à ceux qui sont devenus à la fois rois et prêtres (sacrificateurs) pour Dieu (Apocalypse 5:10). Ainsi, Galaad symbolisait le lieu de paix pour les élus. Il y avait un baume en Galaad, mais la santé de la population n'a pas été restaurée (Jérémie 8:22) à cause de leur idolâtrie (Jérémie 8:19). Il a été dit aux nations de monter en Galaad pour prendre du baume (Jérémie 46:11). Ainsi, le salut, à la suite de cette prophétie sur l'étendue de tout le livre de Jérémie, a été retiré de Juda et étendu aux Gentils [Nations]. Il ne doit y avoir aucune iniquité en Galaad (Osée 12:11). La destruction des femmes de Galaad sera punie (Amos 1:13). C'est la base de la parabole des brebis et des boucs dans Matthieu 25:31 et suiv. La restauration Messianique impliquera la prise de Galaad par Benjamin (Abdias 19) ; ainsi l'héritage de Ruben et de Gad avec la moitié de Manassé se trouve ailleurs au-delà du Jourdain à l'est.

 

Michée 7:14 montre que les gens qui sont le troupeau de l'héritage du Messie habiteront seuls dans une forêt au milieu d'un pays de jardin. Ils paîtront en Basan et en Galaad comme aux jours d’autrefois (Michée 7:14). Cette période correspond à la période qui suit la destruction de la planète par les nations (Michée 7:8-17). Alors, la restauration des derniers jours sera comme l'exode et ce sera en Galaad et au Liban aussi (Zacharie 10:10). Ainsi, les élus viendront également du Liban, comme nous le voyons au verset 8.

 

v. 2 Les dents sont comparées ici à la blancheur de la laine fraîchement lavée, la couleur de la neige (Ésaïe 1:18) (voir Soncino). L'étudiant du Nouveau Testament reconnaîtra ici immédiatement le symbolisme de la pureté spirituelle (Apoc. 15:6 ; 19:8,14) et le lavement des robes des élus dans le sang de l'Agneau (Apocalypse 3:5,18 ; 4:4 ; 6:11 ; 7:9,13,14). Le fait qu'elles aient toutes la même forme (Soncino), explique Rachi, est ‘bien numéroté’, et Kimchi et Ibn Ezra expliquent qu’elles ont ‘toutes la même taille’. L'importance est liée à l'énumération dans le livre de vie de l'Agneau et elles sont toutes spirituellement préparées de la même façon.

 

Le texte toutes portent des jumeaux, Daath Mikra explique qu'elles sont comme des brebis, chacune s'en tient à son compagnon, soit symbolisée ici par les dents supérieures et inférieures. Rashi associe le mot pour jumeaux à methomm ou ‘perfection’, à savoir qu'aucune n’était cariée. Cette interprétation est considérée comme correcte. Seule l'identification de l'hébreu par Rachi nous permet de voir que l'état de perfection spirituelle parmi les élus est le sujet. La Soncino rend le texte : Dont toutes sont jumelées et aucune d'entre elles n’est tombée. Le texte est interprété comme étant “un jeu de mots”. ‘Chacune d’elles (shekullam) est appariée et aucune d'entre elles ne manque (shakkulah)’.

 

v. 3 Tes lèvres sont comme un fil cramoisi se réfère au salut des Gentils par les sacrifices de la Pâque préfigurés par le salut de Rahab au mur de Jéricho (voir le document La Chute de Jéricho (No. 142) pour l'explication).

 

Le mot hébreu pour bouche ici est midbarech ou ton discours ou les instruments de ton discours, à savoir la bouche. Metsudath David dit que ses lèvres rouges et fines sont comparables à un fil d’un rouge écarlate. Des lèvres fines rouges ne sont guère sensuelles, de sorte que le sens doit se préoccuper du texte qui se trouve ailleurs dans la Bible. Le sens de la perfection de la parole est également correct, lorsque nous voyons que cette condition est celle de la création et étendue à Satan avant la chute, où ses instruments étaient parfaits avant que l'iniquité ne soit trouvée en lui (Ézéchiel 28:13-15) comme on attend de nous que nous soyons parfaits.

 

Les tempes étant comme une grenade fendue derrière le voile, cela signifie que le teint est vermeil. Le mot pour tempe se réfère à la partie mince du crâne et Ibn Ezra traduit pelach comme, ‘la fleur rouge de la grenade’. En conséquence, il fait l’éloge de son teint vermeil. Ceux qui traduisent le texte comme une grenade fendue expliquent que les tempes brillent à travers le voile comme le blanc et le rouge mélangés de la grenade brillent à travers les fissures de l'écorce (Metsudath David). Rashi rend le texte ‘comme une demi-grenade’. Il la loue pour la rondeur de ses joues et leur couleur rougeâtre. La référence est faite aux élus. La fente ouverte renvoie peut-être au rideau. Les élus sont passés derrière le voile quand il a été déchiré en deux par le sacrifice du Messie symbolisé par la couleur rougeâtre. Le jeu de mots place les élus en tant que le sanctuaire intérieur.

 

v. 4 La référence au cou et à la tour de David construite avec des tourelles sur lesquelles sont suspendus mille boucliers, est une référence aux nombres de l'administration interne au sein du gouvernement céleste. Le sacrifice du Messie a été déterminé parmi les mille de l'Armée angélique. Ce nombre interne de l'Armée semble se rapporter à la structure centrale des elohim et le sacrifice de l'un d'eux a été déterminé dès le commencement. Cela était également compris à partir de Job 33:19-24. Metsudath David se contente de dire que mille représente un grand nombre. Les boucliers étaient utilisés comme ornements selon la Soncino (cf. Ézéch. 27:11). Le fait est qu’autrefois, la structure fortifiée était aussi forte que ses défenseurs. La pratique d’afficher des boucliers à l’époque héraldique était comme des signes pour ceux qui ne savaient pas qui étaient les défenseurs et ils signifiaient la composition, la dérivation et la loyauté des défenseurs.

 

Job 33:23-24 Mais s’il se trouve pour lui un ange intercesseur, un d’entre les mille qui annoncent à l’homme la voie qu’il doit suivre, 24 Dieu a compassion de lui et dit à l’ange : Délivre-le, afin qu’il ne descende pas dans la fosse ; j’ai trouvé une rançon ! (LSG) 

 

Ibn Ezra rend le texte construite avec des tourelles comme signifiant pour la suspension d'armes. Un monticule ou tel dans lequel les armes sont stockées, c’est-à-dire le cou est comparé au monticule et non aux épées. Rashi et Rashbam traduisent talpioth comme s’il provenait de la racine ‘d'enseigner’ (aleph), la première lettre étant élidée. La traduction du Targum, ‘l'instruction de la loi,’ peut avoir suggéré cette explication (Soncino). Le cou de la Sulamithe est comme une magnifique tour construite comme un modèle à suivre pour les autres. Le mot est compris par la LXX comme un nom propre, ‘La Tour de David construite vers Talpioth’. Ce contexte semble échapper à la question ou au problème complexe posé par le texte. Le fait que les élus soient ceux qui ont été décapités pour le témoignage de Jésus et ceux qui n’adoreraient pas la bête ou prendraient son nombre d’après le Nouveau Testament (Apocalypse 20:4), ne pouvait évidemment pas être abordé ici par la Soncino.

 

v. 5 La référence aux seins comme étant deux faons qui se nourrissent parmi les lis a déconcerté les commentateurs hébreux. Metsudath David estime que les faons apparaissent plus beaux quand ils se nourrissent parmi les lis. La référence est à la nourriture du troupeau et l’habillement des lis des champs comme étant plus grand que Salomon dans toute sa gloire. Le Messie se réfère directement à ce concept dans Matthieu 6:24-34.

 

v. 6 Le concept du souffle du jour est ici le même que celui à 2:17. Le rafraîchissement ou le souffle du jour symbolise la joie de la bien-aimée lors de sa rencontre avec le berger à la fin de la journée. Cela fait référence à l'avènement messianique. Le début de la journée pour les élus est aussi le premier amour, quand le jour se lève dans le cœur des élus comme nous le voyons ci-dessus. Metsudath David rend le texte : Le soir venu je me rendrai à la campagne, où tout est doux et parfumé comme de la myrrhe et de l'encens. Le symbolisme de la myrrhe et de l'encens et en particulier de la myrrhe a été traité dans le document Commentaire sur Esther (No. 063) et aussi ci-dessus. Le lien avec le Messie est indéniable. Il s’agit en effet des offrandes spécifiques faites par les Mages à sa naissance (Matt. 2:11).

 

v. 7 Tu es belle, mon amie, et il n'y a point en toi de défaut est une référence directe aux élus étant sans tache ni défaut comme nous le voyons du concept primaire de l'agneau qui était le Messie à partir de 1Pierre 1:19 et aussi des élus à 2Pierre 3:14.

 

C'est le salut du Messie à la mariée qui est l'élue. La phase suivante est son appel à l'Église.

 

v. 8 Metsudath David conclut : “Ravi de sa promesse, il poursuit, ‘Ta beauté est vraiment ravissante ; je vais t'aider à t’échapper de cette tanière de lions et de léopards’” (Soncino).

 

La Soncino note que le reste du chapitre décrit l'amant qui la supplie de s’enfuir du palais royal. Notez la ferveur de sa supplication : Viens avec moi, ne reste pas avec lui (Salomon). La supplication est la même que celle faite à l'Église pour qu’elle sorte du royaume de ce monde et en particulier de sa fausse structure religieuse dont Salomon lui-même s’est rendu coupable (Apoc. 18:4). Le texte rendu regarde du sommet de l'Amana suit Rashi, Ibn Ezra, Kimchi et d'autres. Metsudath David rend le texte : part du sommet de l'Amana (cf. Ésaïe 57:9 (F023xiv) pour le sens du verbe). Ainsi, il l’exhorte à quitter la résidence royale au Liban. Amana est le nom du sud de l'Anti-Liban, la chaîne de collines orientale qui fait face à la plaine de Damas (cf. 2Rois 5:12) (Soncino). La chaîne montagneuse du Liban, à l'extrême nord de la Palestine, est constituée de plusieurs sommets, dont les plus élevés sont l’Hermon et le Senir. La Soncino soutient que Salomon y avait probablement construit des résidences royales. Dans Deutéronome 4:48, Senir est appelée Sion, et Deutéronome 3:9 nous dit que les Sidoniens l’appelaient Sirion (voir aussi Soncino). Liban et Senir étaient également à l’origine de la construction du système satanique décrit comme Tyr dans Ézéchiel 27:5. Cela faisait partie de ce qui a conduit à la condamnation de Satan, le chérubin protecteur oint aux ailes déployées d’Ézéchiel 28, qui était assis sur les montagnes de Dieu. L'association avec Éden n'est pas non plus développée ici, alors qu’elle pourrait peut-être être approprié.

 

vv. 9-12 Selon Akedath Yitschak, les retrouvailles lui ont donné le courage de l'emmener loin du confinement forcé. Cela lui a donné un nouveau cœur (lebab). C’est ainsi que le Messie doit ici emmener des captifs (Éphésiens 4:8). Le processus est commencé avec l'Église.

 

Le texte suivant fait référence à ma sœur, ma fiancée. Ce processus a d'abord été incarné dans la relation entre Abraham et Sara, comme l’explique la Genèse 12:10-20 et 20:1-18. Quiconque s’interposait entre Abraham et son épouse était maudit et puni. La pénalité payée par Abimélec était de mille pièces d'argent. En d'autres termes, la totalité des milliers de Dieu devait être apaisée. Ce processus est compris là où le Messie est à la fois le mari des élus et leur frère, où tous sont fils de Dieu. Il est le premier-né entre plusieurs frères et l'Armée considère les élus comme leurs frères (Rom. 8:29 ; Apoc. 6:11 ; 12:10).

 

Le regard d'un œil est jugé séduisant par Metsudath David. Le kere a le féminin pour le mot une pour concorder avec le mot œil, qui en hébreu est féminin. La signification de la kethib est soutenue par Daath Mikra pour signifier peut-être avec un (regard) de tes yeux. Le texte continue pour lire avec une perle de ton collier (cf. Proverbes 1:9). Ibn Ezra explique cela comme une sorte de bande ornementale nouée autour du cou. Le sens est qu’une perle du collier, un œil du corps, est fiancée au berger, comme une épouse à part entière. Cela équivaut à la parabole des vierges sages et folles (Matthieu 25:1-12).

 

Le texte tes lèvres goutte le miel se poursuit au texte le miel et le lait sont sous ta langue. La louange de Dieu fournit la réponse de Dieu, afin que le miel et le lait soient la récompense des prières des saints. Les Anciens du Conseil sont chargés de surveiller ces prières (Apoc. 5:8).

 

Et l'odeur de tes vêtements est comme l'odeur du Liban est soutenue par la Soncino pour être une allusion à la coutume orientale de parfumer les vêtements. Le Liban était connu pour son parfum (cf. Os. 14:7) (Metsudath David). La Soncino ajoute : La jeune fille doit avoir échangé son humble robe contre certains vêtements portés par les magnifiques dames de la cour.

 

La véritable réponse était que la Sulamithe a effectivement obtenu un nouveau vêtement. Ce vêtement de noces était celui obtenu par le baptême et le processus de purification dans le sang de l'Agneau et par l'Esprit Saint. Il est fascinant que le symbolisme des élus après le baptême ne soit pas repris par les autorités rabbiniques, alors qu'il est si cohérent.

 

Un jardin fermé fait référence au fait que les élus sont un jardin isolé pour tous sauf à son possesseur légitime (comme le dit David Metsudath). L'Église est chaste et modeste comme les jardins sont clos pour empêcher l'intrusion d’étrangers (cf. Ésaïe 5:5) (Ibn Ezra, Metsudath David).

 

Au Moyen-Orient, les fontaines étaient scellées par de l'argile qui séchait et faisait l'effet d'un sceau, ce qui en faisait une propriété privée. La capacité de boire l’eau des élus était également scellée. L’Esprit Saint n'était offert de façon permanente qu'aux élus étant ordonnés d’avance ou prédestinés, choisis, appelés, justifiés et glorifiés (Romains 8:29-30).

 

vv. 13-14 Le texte traduit ici comme tes jets est littéralement tes pousses sont etc. (Isaiah da Trani). Le sens est que les élus produisent le fruit de l'Esprit Saint, qui développe les mystères du Royaume de Dieu (voir le document Les Mystères de Dieu (No. 131)) et aussi démontre et soutient les élus ou l'Église en tant que résidence de Dieu par l'Esprit Saint. Malbim soutient qu'elle n'est pas comme un jardin ordinaire mais qu’elle est pleine de fruits les plus délicieux. Pardes ou parc est considéré comme d'origine persane (cf. Ecclés. 2:5) (Kohut). Marcus prétend que c’est d'origine phénicienne (Soncino). Pour nard, l'hébreu nerd est huile du nard (Midrash).

 

Le safran est obtenu à partir du crocus en Palestine et est utilisé comme condiment. En hébreu mishnaïque, il est utilisé sous forme de verbe, signifiant devenir pâle (voir Kohut, Jastrow ; Soncino). Le calamus (Hébreu kaneh) est une plante à tige semblable à un roseau et de couleur fauve, bien connue des anciens et importée en Palestine en provenance de l'Inde (Daath Mikra). Le cinnamome est cultivé dans les Indes orientales et atteint une hauteur de trente pieds (9,14 mètres). La Soncino note, du Midrash, que Rabbi Huna a dit : “Le cinnamome croissait en Terre d'Israël, et les chèvres et les moutons s’y nourrissaient”. Le Midrash, selon Aruch, considère que la myrrhe est l'huile obtenue à partir de la plante mêlée au vin.

 

L’aloès pousse en Inde. Son bois est très aromatique et vénéré par les indigènes. R. Joshua dit qu'il s’agit de la foliation - un onguent (pommade) ou une huile préparée à partir des feuilles du nard. L'utilisation du terme ohel ou tente signifiait que la substance était obtenue par importation par les habitants des tentes, à savoir les Bédouins. D'autres soutiennent que c’est appelée tente parce qu’elle est parfumée et qu’elle se répand et remplit la Tente d’Assignation (Midrash).

 

Toutes ces comparaisons sont considérées comme pertinentes pour les aspects des élus dans leur relation avec l'Esprit Saint et leurs tâches dans le Royaume de Dieu. L'ajout avec tous les principaux aromates signifie que le rapport des charmes de la Sulamithe se propage comme le parfum de la plus précieuse des herbes aromatiques (Metsudath David).

 

vv. 15-16 Cette fontaine de jardins et cette source d’eau vive exposent l'Église comme elle est sous le Messie, d’où coulent des eaux vives (Jean 4:10,11 ; 7:38 ; Apoc. 7:17) et le pain vivant (Jean 6:51).

 

Chapitre 5 

1 J’entre dans mon jardin, ma sœur, ma fiancée ; je cueille ma myrrhe avec mes aromates, je mange mon rayon de miel avec mon miel, je bois mon vin avec mon lait …  Mangez, amis, buvez, enivrez-vous d’amour ! —  2 J’étais endormie, mais mon cœur veillait …  C’est la voix de mon bien-aimé, qui frappe : — Ouvre-moi, ma sœur, mon amie, ma colombe, ma parfaite ! Car ma tête est couverte de rosée, mes boucles sont pleines des gouttes de la nuit. —  3 J’ai ôté ma tunique ; comment la remettrais-je ? J’ai lavé mes pieds ; comment les salirais-je ? 4 Mon bien-aimé a passé la main par la fenêtre, et mes entrailles se sont émues pour lui. 5 Je me suis levée pour ouvrir à mon bien-aimé ; et de mes mains a dégoutté la myrrhe, de mes doigts, la myrrhe répandue sur la poignée du verrou. 6 J’ai ouvert à mon bien-aimé ; mais mon bien-aimé s’en était allé, il avait disparu. J’étais hors de moi, quand il me parlait. Je l’ai cherché, et je ne l’ai point trouvé ; je l’ai appelé, et il ne m’a point répondu. 7 Les gardes qui font la ronde dans la ville m’ont rencontrée ; ils m’ont frappée, ils m’ont blessée ; ils m’ont enlevé mon voile, les gardes des murs. 8 Je vous en conjure, filles de Jérusalem, si vous trouvez mon bien-aimé, que lui direz-vous ? …  Que je suis malade d’amour. - 9 Qu’a ton bien-aimé de plus qu’un autre, ô la plus belle des femmes ? Qu’a ton bien-aimé de plus qu’un autre, pour que tu nous conjures ainsi ? - 10 Mon bien-aimé est blanc et vermeil ; il se distingue entre dix mille. 11 Sa tête est de l’or pur ; ses boucles sont flottantes, noires comme le corbeau. 12 Ses yeux sont comme des colombes au bord des ruisseaux, se baignant dans le lait, reposant au sein de l’abondance. 13 Ses joues sont comme un parterre d’aromates, une couche de plantes odorantes ; ses lèvres sont des lis, d’où découle la myrrhe. 14 Ses mains sont des anneaux d’or, garnis de chrysolithes ; son corps est de l’ivoire poli, couvert de saphirs ; 15 ses jambes sont des colonnes de marbre blanc, posées sur des bases d’or pur. Son aspect est comme le Liban, distingué comme les cèdres. 16 Son palais n’est que douceur, et toute sa personne est pleine de charme. Tel est mon bien-aimé, tel est mon ami, filles de Jérusalem ! — 

 

Objet du chapitre 5

Le contexte du Chapitre 5 porte sur le sacrifice du Messie et la recherche permanente de l'Église. Les trois premiers versets renvoient à la crucifixion et à la résurrection. Les versets suivants récapitulent l'ascension et la persécution subséquente de l'Église.

 

v. 1 Je suis venue dans mon jardin. Selon la Soncino, en hébreu, le parfait du verbe exprime également un acte futur défini (Metsudath David). Son amant s'y imagine déjà. Sforno, en faisant une homélie de tout le chapitre, applique ce verset à l'éducation religieuse des enfants. Le parfait du verbe peut également indiquer un acte accompli défini. L'avènement du Messie s’est fait sous deux formes. L’intention Messianique de ce texte doit être nié comme une action passée et achevée car cela implique deux avènements et dans ce cas une action achevée. Nous allons voir que c'est en fait le sens d'une comparaison avec les Évangiles.

 

Le symbolisme de la sœur/fiancée est examiné ci-dessus. L’exemple des paraboles du frère/fiancé de l'Église comprend les vierges sages et folles de Matthieu 25:1-13.

 

J'ai recueilli ma myrrhe avec mes épices. La racine arah signifie ‘cueillir des fruits’ (cf. Psaume 80:13). La traduction littérale est : ‘J'ai cueilli ma myrrhe avec mon baume’ (Daath Mikra).

 

La référence au Psaume 80:13 est pertinente aussi car 80:8-13 fait référence à Israël comme à une vigne autrefois soignée, mais maintenant abandonnée et une nourriture pour les bêtes sauvages. La myrrhe et les épices sont examinées ci-dessus et se rapportent aux prémices.

 

La référence au ‘rayon de miel et au miel’ est un jeu sur la référence à 1Samuel 14:27. L’éclat des yeux de Jonathan était semblable à l'illumination de l'Esprit. Le texte J'ai bu mon vin avec mon lait est évité par les commentaires. Les auteurs du Nouveau Testament appliquent les concepts de l'Esprit Saint et à la Parole de Dieu.

 

Le texte, Mangez Ô ami, est attribué par Rashbam comme une invitation aux amis des amoureux à participer au festin de noces. La plupart des commentateurs font correspondre amis avec bien-aimés (ce qui est au pluriel) en conformité avec le contexte et le parallélisme poétique (Soncino). La signification des amis qui participent au festin de noces est expliquée par Christ dans les paraboles du mariage et à nouveau dans les textes de l'Apocalypse. Ceux qui étaient à l'origine conviés à manger au mariage ne sont pas venus, et ceux qui auraient été considérés comme moins dignes ont été invités à leur place (Matt. 22:1-14). Ceux-ci sont les amis qui sont invités à manger. Cependant, chacun doit avoir un vêtement. Ce sont ceux qui font partie de la multitude générale qui gardent les commandements de Dieu et le témoignage de Jésus (Apoc. 12:17 ; 14:12 et 22:14 voir KJV pour l’intention). Ainsi, le dîner de noces est composé de deux groupes, les épouses et les amis. Tous deux sont dans le Royaume de Dieu comme nous le voyons par la distinction faite dans l'Apocalypse entre les 144000 (Apoc. 7:1-8) et la grande multitude (Apoc. 7:9-17). La grande multitude sert également Dieu devant Son trône, immédiatement après leur rachat (rédemption) de la grande tribulation. Ainsi, cette distinction était connue de l'Ancien Testament dans le Cantique.

 

Buvez, oui, buvez abondamment Ô bien-aimés fait référence à l'abondance de l'alimentation des élus par l'Agneau. Les 144000 sont nourris par l'Agneau comme des prémices. Eux seuls chantent le Cantique de l'Agneau devant le trône de Dieu et les quatre êtres vivants et les vieillards (anciens) qui forment le conseil intérieur des elohim (voir Apocalypse 14:1-5). Il y a donc une distinction entre les 144000 et la grande multitude qui servent également devant le trône.

 

Le texte aborde ensuite les questions complexes liées à l’exécution et à la résurrection.

 

v. 2 Ici, le Messie dormait, mais il qualifie le texte. Les commentaires rabbiniques montrent les difficultés complexes auxquels ils sont confrontés dans l'application du texte tout en évitant les concepts Messianiques. 

La Soncino (se référant à Daath Mikra) dit :  

Une journée d'excitation est suivie par de rêves troublés. Dans les versets 2-7, elle raconte son rêve (Daath Mikra). Mais les exégètes précédents l'interprètent comme un événement réel : au verset 8, elle demande aux dames de la cour, qui se sont proposées pour l'aider dans ses recherches, de dire à son amant, lorsqu’elles le trouvent, qu'elle est malade d'amour pour lui. Elles lui demandent (verset 9) ce qu'elle peut voir de si extraordinaire en lui pour justifier toutes ses émotions et excitation, ce qui lui donne l'occasion de peindre une image glorieuse de ses grâces (Soncino).

 

La compréhension ici est évidente. Tant les filles de Jérusalem que la bien-aimée cherchent le Messie. Le bien-aimé qui est venu a été rejeté par Juda, car il n'était pas extraordinaire. Elles s’attendaient au roi Messie, non au prêtre (sacrificateur) Messie. L'Église a alors prêché l'Évangile de la grâce à Juda, qui ne s’est pas converti, sauf pour des individus.

 

Le commentaire concernant, Mon cœur veillait traite de la résurrection par la grâce de Dieu qui tient le centre (noyau) même de l'Esprit. Daath Mikra explique que le cœur était le siège des passions, mais aussi le siège de l'intelligence. À la mort, l'Esprit de l'homme retourne à Dieu qui le donne. Le Messie a reçu de Dieu l’ordre d'être ressuscité en tant qu’Esprit. Tel est le sens du terme mon cœur s’éveille. Son Esprit a été ramené à la vie par ordre de Dieu. Le texte proclame donc, à partir du verset 3, le miracle de la résurrection et le baptême et le salut des élus qui s’ensuivent.

 

Le texte se poursuit ensuite au verset 2 pour dire écoutez mon bien-aimé frappe. La Soncino note que Voyant que les dames sont sympathiques, elle leur raconte son rêve. Cette traduction suit la LXX qui prend dophek comme une clause distincte en accord avec dodi, ‘mon bien-aimé frappe’. 

Pour kol, avec le sens écouter, voir 2:8. Cela peut également être rendu ‘mon bien-aimé frappe fort’ (voir Heidenheim, Mecklembourg, [Genèse 4:10] (Soncino). 

L'appel s’adresse aux élus pour qu’ils s’ouvrent au Messie. Le terme pour celui qui frappe à la porte est rendu sous la forme arabe comme Al Tarikh (voir Q086) qui est le nom de l'Étoile du Matin. La Sourate Al Tarikh est ainsi rendue sous différentes formes. Dans la traduction Pickthall Elle est rendue comme l’Étoile du Matin, alors qu'elle est rendue le Visiteur Nocturne par Darwood. Elle signifie aussi Celui qui frappe à la porte. Le sens du texte est ainsi identifié au Messie d'ici et aussi d’Apocalypse 3:20. Ici, le Messie entre et mange avec ceux qui lui ouvrent.

 

Le commentaire selon lequel sa tête est trempée de rosée est une nouvelle fois une référence au Visiteur Nocturne qui contient, en arabe, un lien avec l'Étoile du Matin (voir également Pickthall). L'Étoile du Matin ou Étoile du Jour, le Porteur de Lumière ou Lucifer est le rang de l'elohim de cette terre, qui était tenue par Satan comme chérubin protecteur oint, comme nous le savons d'après Ézéchiel 28:14 et Ésaïe 14:12 (No. 223). Ce rang est donné à Christ, qu'il partage avec les élus (2Pierre 1:19, Apoc. 3:27-28 ; 22:16). La rosée fait également référence à Juges 6:38 comme le note aussi la Soncino.

 

Les commentaires indiquent qu'il a pu venir de la maison de sa mère pendant la nuit. Cela note également qu'il a attendu toute la soirée, après sa résurrection jusqu'au dimanche matin (Jean 20:1,8-10,16-17) où il est monté au ciel en tant que l’offrande de la gerbe agitée, puis est revenu ce soir-là (Jean 20:19).

 

v. 3 Le texte est appliqué exactement dans les Évangiles au dernier Dîner. Christ a mis de côté (tithenai) son vêtement. Cela symbolisait la mise de côté de sa vie. Le terme, comment pourrais-je la remettre ? montre le miracle de la résurrection par la puissance de Dieu. Seul Dieu pouvait la remettre. Le terme J’ai lavé mes pieds comment pourrais-je les salir ? fait une référence au symbolisme du lavement des pieds du Dîner du Seigneur fait en premier lieu pour le Messie dans le nard. Le premier exemple de l'événement montre que c’est directement lié au pardon des péchés (Luc 7:38-50). Jean 11:2 montre que c'est Marie qui a fait cela. L'incident à Jean 12:3 a également été commis par Marie. Elle a oint les pieds de nard en prévision de sa mort par exécution sur le poteau (No. 039). Cela est arrivé six jours avant la Pâque (soit le 9 Nisan) et le 10 Nisan, on lui donna un dîner et il a été oint. Il a donc été mis de côté en tant que l'Agneau de la Pâque. Il n'a pas souillé ses pieds. Il est mort sans tache en tant que la Pâque. Le même sentiment d'être sans défaut est appliqué à tous ceux qui ont leurs pieds lavés au Dîner du Seigneur, par le sang du Messie. Le mot comment dans ce texte est un mot que l’on trouve que dans Esther 8:6. Ce texte a la connotation de comment puis-je laisser cela se produire. Le mot est SHD 346 ’ayeh qui signifie où ? apparemment dérivé de SHD 335 ‘ay où, comment ou pourquoi. Le sens est comment cela peut-il être et le sens de l'impossibilité permanente d'être placé dans cette position.

 

v. 4 Le texte montre le retour du Messie de la résurrection. La Soncino donne la signification : En entendant ses excuses boiteuses pour ne pas répondre à son coup, il s'éloigne, et son action provoque son anxiété (Rashi). La traduction ici diffère de celle de la Soncino qui applique le texte comme Mon bien-aimé a mis sa main par le trou de la porte. L'explication est donnée de telle sorte qu'il semblerait qu’une porte non verrouillée puisse être ouverte en insérant la main dans le trou (Isaiah da Trani, Daath Mikra). D'autres soutiennent que le trou servait également à voir et à parler au visiteur.

 

Le terme cœur est littéralement mes entrailles, qui étaient pour les anciens le siège des émotions (cf. Jér. 31:19 ; Ps. 40:9).

 

v. 5 Les commentaires notent que lorsque les coups ont cessé, elle est devenue anxieuse.

 

Se précipitant vers la porte, ses mains ont touché le parfum liquide avec lequel son bien-aimé avait aspergé la porte, [peut-être en geste d'amour, ou selon la coutume d'oindre la porte d'un être bien-aimé avec des épices parfumées] (Isaiah da Trani). Certains commentateurs estiment qu'elle s’oignait de myrrhe avant de se retirer pour la nuit (Rachi, Metsudath David).

 

La véritable position est que le bien-aimé ne cherchait pas à entrer ici. Il essayait de donner à la bien-aimée les moyens de s'échapper du système du monde ou mondial. Dès l'acte même de son ouverture, la bien-aimée a été ointe avec les épices de l'Esprit et libérée de son environnement. Toutefois, elle ne pouvait pas encore être unie à l'amant. Il était parti pour une longue période. La recherche du bien-aimé commence, parce qu'elle n’a de contact avec lui que par l'Esprit.

 

v. 6 C'est la période de l'Église dans le désert. Les commentaires disent [Imaginez son chagrin, sa douleur de ne pas le trouver là ! Les verbes chamak abar (s’en est allé, était parti) sont les plus expressifs, et l'omission de la particule ‘et’ reflète son esprit perturbé.] (Soncino).

 

Son âme l’a abandonné (traduit j’étais hors de moi dans la LSG) signifiait qu'elle se sentit faible (Metsudath David). La qualification quand il parlait est significatif. Rachi commente : ‘Parce qu'il a dit, “je n’entrerai pas maintenant, puisque tu as tout d'abord refusé de m'ouvrir”’. Metsudath David, Isaiah da Trani et Malbim suivent cette explication. Akedath Yitschak, cependant, l’explique comme un passé parfait, ‘mon âme m’avait abandonné, quand il a parlé’ c'est à dire quand il a dit : ‘Ouvre-moi, ma sœur, mon amour’. Je n'ai pas accordé à ses paroles toute l'attention qu’elles méritaient. Je ne les ai pas pris au sérieux. C'est exactement la situation avec Juda, la sœur de sang du Messie. Ils ne l'ont pas écouté et, par conséquent, il s'en est allé pour la période de quarante Jubilés, jusqu’à la fin du temps des Nations et de la période du règne de Satan.

 

Il n'y eu aucune réponse à partir de cette période. Aucun signe n’a été donné à son ministère, si ce n’est le signe de Jonas (voir le document Le Signe de Jonas et l'Histoire de la Reconstruction du Temple (No. 013)).

 

v. 7 Metsudath David dit que ceux qui patrouillent la ville la nuit, en la prenant pour une dévergondée, tentent de l'arrêter, et quand elle refuse, ils ont recours à la violence. C'est exactement ce qui est arrivé à l'Église non seulement en Judée, mais ailleurs. Ils lui ont pris son manteau. La Soncino dit : “Le mot (redid) ne se produit à nouveau que dans Ésaïe 3:23 (voile)”. Il était porté par les dames d'Orient à l'extérieur, et peut avoir été un beau vêtement en étoffe fine jeté sur toute la robe. Kimchi pense que c'était un voile en soie. Le concept d'Ésaïe 3:16-26, c'est que les parures de Juda et des filles de Sion sont retirées à cause de leur arrogance aveugle. Ésaïe 4:1 et suiv. continue à montrer comment sept femmes s’empareront d’un homme pour lui ôter sa honte. C'est le temps du Messie, où ceux qui resteront dans Sion seront appelés saints, tous ceux qui ont été enregistrés pour la vie à Jérusalem. Ce sont eux qui sont écrits dans le livre de vie de l'Agneau. Les souillures des filles de Sion seront lavées par un esprit de jugement et un esprit de feu. En ce temps-là, il y aura une nuée le jour, de la fumée et l'éclat d'un feu ardent la nuit, sur tout le site du Mont Sion et sur ses assemblées. Par-dessus toute la gloire, il y aura une voûte et un pavillon comme ombre, comme refuge et comme abri (Ésaïe 4:5-6).

 

v. 8 Le texte ici montre que les dames de Jérusalem sont invitées à prendre part à la recherche. La conversion leur est donc étendue. La Soncino dit que les commentateurs juifs appliquent ce verset à l'amour intense d'Israël pour Dieu en dépit des souffrances prolongées. Le texte au verset 8 est cependant une question : Que veux-tu lui dire ? Que je suis malade d'amour. La question semble être rhétorique, en ce sens que l'amant n'est guère susceptible d’accepter une telle excuse pour son comportement.

 

La Soncino note : 

Elle les invite à dire à son amant, dès qu’ils l’auront trouvé, que toutes les blessures que lui ont infligées les gardiens n’étaient rien en comparaison de son mal d’amour pour lui (Akedath Yitschak, Metsudath David). 

La véritable explication semble être basée sur l'échange entre la bien-aimée et les filles de Sion. La relation du mot dans Ésaïe 3:23 est notée. Pourtant, aucune référence à l'action ou à la critique faites à ces femmes n’est même, malgré tout, mentionnée par les commentateurs alors qu'il est évident qu'il existe une relation directe entre les textes. La raison en est que les textes sont clairement Messianiques et que la bien-aimée du Messie n'est pas une des filles de Jérusalem.

 

v. 9 La distinction est encore plus apparente à partir de ce verset suivant. Ils voient la relation distincte et passionnée entre la Sulamithe et le bien-aimé. La Soncino dit : 

Surprises par sa grande passion, elles le lui reprochent. Que voit-elle en lui pour exciter ses émotions ? La question lui fournit l'occasion de rendre compte de sa grâce physique.

 

vv. 10-16 La représentation de sa beauté a aussi une connotation spirituelle et peut être renvoyée à d'autres textes ; sa peau blanche et claire (cf. Lam. 4:7). Sa prééminence au-dessus de dix mille est comprise par les commentaires comme :  

Tout comme un étendard (degel) est élevé au-dessus de la tête d'une armée en marche, de même il domine tous les autres en raison de sa beauté (Akedath Yitschak, Isaiah da Trani). Dix mille exprime un très grand nombre (Kimchi)

 

vv. 11-13 La description or le plus fin en hébreu est kethem paz, qui est une figure de style pour l'excellence. En commençant par sa tête, elle décrit en images incomparables tous les membres de son corps bien galbé. Ibn Ezra traduit kethem par ‘un diadème’ et paz par ‘des pierres précieuses.’ Rashi le rend ‘des choses recherchées que les rois chérissent’ et Rashbam : ‘un tas d'or, de couleur perle’. Ses cheveux sont frisés est littéralement ‘tas sur tas (taltallim), ondulant comme les collines (tel) (Isaiah da Trani). La référence aux yeux comme des colombes est également appliquée plus tôt. Les concepts sont la clarté et la beauté. L'œil est considéré comme la fenêtre de l'âme ou la lumière du corps (Matt. 6:20). Des yeux clairs sont nécessaires pour le sacerdoce (Lév. 21:20). Les joues sont comme des parterres de fleurs de baume surélevés (cf. arugah Ézéch. 17:7). Comme les banques de fines herbes utilise l'hébreu migdaloth ou ‘tours’. Akedath Yitschak dit que les épices étaient placées autrefois dans des récipients comme des tours (la pratique a peut-être suivi le texte plutôt que l'inverse cependant). La Soncino continue : 

La forme arrondie et la couleur bigarrée de ses joues suggèrent cette comparaison audacieuse. Sa barbe se pose sur ses joues parfumée et son haleine est aussi douce que la myrrhe la plus pure (Metsudath David).

 

On peut déduire de ce texte que le Messie est ici prophétisé pour avoir porté une barbe. Le texte pourrait toutefois être appliqué au symbolisme spirituel des aspects notés dans l’Apocalypse. Le texte d’où découle la myrrhe est pris comme indiquant une conversation douce (Akedath Yitschak) ou sans faille. Béryl ou Tarshish est la chrysolite trouvée en Tartessus en Espagne. Sa couleur est jaune et diaphane, ce qui suggère les ongles des doigts qui sont d’un rose transparent (voir Kehunnah Bigdei, Shaffer, Jérusalem, 1964) (Soncino).

 

v. 14 Le terme ivoire poli suggère un corps blanc et lisse. La Soncino note son but comme :  

pour indiquer que chaque pouce de son corps lui est bien plus précieux que toutes les richesses de Salomon. Esheth (poli) désigne une masse (Rashi). Ibn Ezra explique ‘briller de mille feux’ [cf. Jér. 5:28]. 

 

La note de Rachi comme désignant une masse s’applique au corps du Messie. Le sens élargi du corps comme étant une masse et comme étant plus précieux que la richesse de Salomon fait référence aux élus en tant que le corps de Christ.

 

Les saphirs sont considérés comme étant peut-être le lapis-lazuli descriptif de sa tunique pourpre recouvrant sa peau luisante (voir Ibn Ezra, Kimchi). Son corps est aussi beau qu’un morceau d'ivoire parsemé de saphirs (Rachi, Metsudath David). Ici, nous abordons le concept de la richesse et de l’autorité pourpre, qui était utilisé pour la royauté. Cette notion est étendue au corps, qui est revêtu de ce symbolisme.

 

v. 15 Le texte comme des colonnes de marbre blanc sur des piédestaux d'or a le concept d'être soutenu par les colonnes du Temple qui sont le système de Philadelphie d'Apocalypse 3:12.

 

La comparaison avec le Liban est descriptive d'une beauté majestueuse. Les références au Liban sont les mêmes que ci-dessus (et aussi cf. Deut. 3:25). Ibn Ezra note qu’il est réputé pour sa fertilité et sa beauté.

 

Ces cèdres dominent tous les autres arbres (cf. Amos 2:9). Ainsi, le bien-aimé est remarquable parmi tous les hommes (Rashi). Tel est le Messie. Sa bouche est très douce (Lit. ‘son palais’), comme auparavant, ce qui fait référence au fait que sa bouche ne prononce rien d’autre que des choses agréables (Metsudath David). Il serait peut-être plus correct de dire que son discours soit sans reproche plutôt qu’inoffensif.

 

v. 16 La conclusion tel est mon bien-aimé et tel est mon ami est un défi pour les filles de Jérusalem. La Soncino dit : 

et maintenant jugez vous-même là où mon bien-aimé est pour moi plus que tout autre.’ Elle estime qu'elle a plus que répondu à la question méprisante contenue au verset 9 (Malbim). 

Ainsi, la Sulamithe a répondu aux filles de Jérusalem. Juda est condamné. Et voici qu’arrive le changement apparent d’avis.

 

Notes de Bullinger sur les chapitres 3-5 (pour la Bible version KJV) [disponibles uniquement en anglais]

 

Chapter 3

Verse 3

bed = couch, not the same word as in Song of Solomon 1:16 ; Song of Solomon 3:7 , &c.

sought = still sought.

my soul = I myself.

 

Verse 4

It was but a little that = Scarcely.

a little = a little while. See note on "almost", Proverbs 5:14 .

from them = them.

but = when.

held = seized.

chamber = inner chamber.

 

Verse 5

I charge you = I have adjured you.

you. See note on Song of Solomon 2:7 .

roes = gazelles.

stir not up . . . awake. See note on Song of Solomon 2:7 .

love. Hebrew. 'ahabah Ferm, as in Song of Solomon 2:7 ; Song of Solomon 8:4 .

he = she.

 

Verse 6

Who is this? = What is this? A question asked by anJerusalem. inhabitant of Jerusalem.

bed. Hebrew. mittah . Not the same word as Song of Solomon 1:16 ; Song of Solomon 3:1 ; Song of Solomon 5:13 , or Song of Solomon 6:2 .

valiant men. Hebrew. gibbor App-14 .

 

Verse 8

every man. Hebrew. 'ish. App-14 .

night = nights (Plural)

 

Verse 9

King Solomon made, &c. The remark of a third inhabitant of Jerusalem. See the Structure (above).

a chariot = a palanquin.

 

Verse 10

the bottom thereof = its support.

the covering of it = its seat.

the midst thereof = its interior.

being paved = tessellated.

with love = most lovely.

for = by.

 

Verse 11

Go forth. The remark of a fourth inhabitant of Jerusalem. See the Structure (p. 7).

daughters of Zion. Occurs only here, and Isaiah 3:16 , Isaiah 3:17 ; Isaiah 4:4 ; always by way of reproof. Can it be so here? Does it imply the envy or jealousy of Song of Solomon 8:6 ? (Compare "haughty", Isaiah 3:16 .) Note the difference between the sing, and plural

espousals = marriage.

 

Chapter 4

Verse 1

Behold. The words of the shepherd approaching the Shulamite.

my love = my friend. Hebrew. ra'yah. See note on Song of Solomon 1:9 . Feminine, showing the speaker and the one spoken to.

behold = gaze on.

doves' eyes. Referring to the large melting eye of the dove: a "clean" bird.

within thy locks = behind (or through) thy veil.

that appear = springing down.

 

Verse 2

even = evenly.

whereof every one bear twins = all of which are paired.

barren = bereaved, as in Jeremiah 18:21 .

 

Verse 3

thread = braid.

speech = mouth.

temples = cheeks.

piece = part.

 

Verse 6

Until = When. The Shulamite speaks in Song of Solomon 4:6 , referring to Song of Solomon 2:17 , answering that that very evening she will quit Jerusalem and go to their delightful country.

break = cools. Compare Song of Solomon 2:17 .

 

Verse 7

Thou art all fair, my love. The shepherd speaks: "love" being here feminine again.

 

Verse 8

Come = Thou wilt come.

Lebanon . . . Amana . . . Shenir . . . Hermon . . . the lions' dens ,

. . . the mountains of the leopards. He gives these names to Jerusalem and the royal residence.

my spouse = my betrothed.

lions . . . leopards: denote the king and his courtiers. Compare Ezekiel 19:7 ; Ezekiel 22:25 .Nahum 2:12 .

 

Verse 9

ravished my heart = put heart into me.

one. It was customary to unveil one eye in conversation.

of: or round.

 

Verse 10

fair = sweet.

love = endearments. Hebrew. dodim, as in Song of Solomon 1:2 , Song of Solomon 1:4 , and Song of Solomon 7:12 .

my sister, my spouse = my sister betrothed.

wine. Hebrew. yayin. App-27 .

 

Verse 11

drop as = drop [honey] as.

 

Verse 12

A garden. Note the Alternation in verses: Song of Solomon 4:12-15 : c | 12-. Garden. d | -12. Spring. c | 13, 14. Garden fruits. d | 15. Fountain.

inclosed = closed: bolted and barred.

shut up. Same word as "inclosed" (above).

 

Verse 13

an orchard = a paradise. See note on Ecclesiastes 2:5 .

camphire = henna, or cypress.

 

Verse 14

all trees of frankincense = all sorts of frankincense trees.

spices = spice plants.

 

Verse 15

A fountain = [With] a fountain.

fountain of gardens = a garden-fountain, without which no garden was complete.

Let my beloved. The Shulamite speaks in response, with the eloquent brevity of her overwrought feelings.

my beloved. Here, masculine, which shows who the speaker of this sentence is.

his = its.

 

Chapter 5

Verse 1

I am come = I am coming. This is the shepherd's suitable reply to her brief invitation.

spouse = betrothed, as in Song of Solomon 4:8 , Song of Solomon 4:9 , Song of Solomon 4:10 , Song of Solomon 4:12 .

I have gathered = I am gathering.

I have eaten = I am eating.

I have drunk = I am drinking. (The perfect tenses being used for the present. See Kautzsch's Gesenius, 106.)

wine. Hebrew. yayin . App-27 .

eat, O friends. The words of the court-ladies, encouraging the Shulamite and her beloved (masculine). See Structure on previous page.

 

Verse 2

I sleep = I was asleep, or sleepy.

waketh = kept awake.

it is. Supply "it was".

my beloved. Hebrew masculine.

that knocketh = he is knocking (masculine).

my love = my friend. Feminine. Hebrew. ra'yah, as in Song of Solomon 1:9 , Song of Solomon 1:15 ; Song of Solomon 2:2 , Song of Solomon 2:10 , Song of Solomon 2:13 ; Song of Solomon 4:1 , Song of Solomon 4:7 ; Song of Solomon 5:2 ; Song of Solomon 6:4 .

 

Verse 3

I have put off. She quotes (Song of Solomon 5:3 ) the reply her shepherd lover gave in her dream.

defile = soil.

 

Verse 4

put in his hand, &c. = withdrew his hand. Hebrew "sent away his hand from the hole". So the Septuagint and Rashbam.

my bowels were moved for him = my heart was disquieted within me.

for him. Many codices read "within me".

 

Verse 5

I (emph.): i.e. I immediately arose.

 

Verse 6

my soul = I (emph.) Hebrew. nephesh. App-13 .

he spake = when he was speaking of it.

 

Verse 7

went about: i.e. the patrol.

the city. She is still in Jerusalem and away from her country home. (See the notes, p. 920.)

took away my veil. This was gross insult to an Eastern woman.

 

Verse 8

I charge = I adjure.

you. See note on Song of Solomon 2:7 .

sick of love = love-sick.

of = with. love. Same word and sense as in Song of Solomon 2:7 ; Song of Solomon 3:5 , and Song of Solomon 8:4 .

 

Verse 9

What is . . . ? The speakers are the court-ladies, replying to the conclusion of her dream. dost so charge us? = hast so adjured us?

 

Verse 10

My beloved. The Shulamite describes him further to them. See Structure (above).

the chiefest among ten thousand = distinguished or conspicuous above thousands. Hebrew "signalized as by a banner".

 

Verse 11

bushy = flowing, waving, or curled.

 

Verse 12

rivers = channels, or gorges. Hebrew. 'aphikim. See note on 2 Samuel 22:16 .

washed = bathed: i.e. the doves.

fitly set = set as gems in a ring.

 

Verse 13

a bed of spices = a raised bed of balSamaritan Pentateuch Some codices, with Septuagint, read "beds of balsam".

dropping = distilling.

sweet smelling = liquid.

 

Verse 14

as gold rings = like golden cylinders.

set with the beryl = adorned with gems of Tarshish (alluding to the nails, of which great care was taken)

bright = polished.

 

Verse 15

marble = white marble.

sockets = bases.

countenance = aspect.

excellent = choice.

 

Verse 16

mouth = voice, by Figure of speech Metonymy (of Cause), App-6 .

altogether lovely = fervently cherished, or desired. Hebrew. mahmad. Occurs only here in this book.

This = Such.

 

 

 

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