Christian Churches of God
[248]
La Doctrine du Péché Originel
Partie 2 :
Les Générations d’Adam
(Édition 1.0
19980627-19980627)
Les lignées
d'Adam à travers Seth et Caïn ont une signification pour le plan de salut
qui n'est pas généralement comprise et exposée. Les deux structures ont une
signification explicite et une histoire qui explique le plan de Dieu et le
déclare dès le début.
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1998 Wade Cox et Storm Cox)
(Tr. 2011,
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La Doctrine du Péché Originel Partie 2 : Les
Générations d’Adam [248]
Le Livre
de la Genèse explique la chute dans le Jardin d'Éden, que nous avons
examinée dans la partie 1 de cette série. Après l'expulsion de l'Éden, et la
malédiction de la terre à cause du péché originel, Adam s'est attelé aux
tâches qui lui ont été confiées par Dieu. Sa première tâche consistait à
remplir la terre.
Genèse
4:1-26 Adam connut Ève, sa femme ; elle conçut, et enfanta Caïn et elle
dit : J’ai formé un homme avec l’aide de l’Éternel. 2 Elle
enfanta encore son frère Abel. Abel fut berger, et Caïn fut laboureur.
Le texte
est rendu ici par j'ai engendré un homme de l’Éternel, mais le texte
réel n'est pas un homme de l’Éternel, c’est littéralement un
homme, même Yahovah (Heb.
‘ith ‘esh
Yahovah cf. Companion Bible,
la note au v. 1). L’expression connut sa femme est aussi avait
connu sa femme, ce qui, selon Rashi, signifie avant qu'ils ne soient
expulsés du jardin (voir Soncino, la note au v. 1). Il y a donc ici un
certain nombre de questions graves, qui ne sont pas abordées de façon
sérieuse par les commentateurs rabbiniques ou les Soncino Chumash.
L'intension d’Ève ici semble être de remplacer Yahovah, comme Satan a essayé
de le faire ou au moins de l'égaler. Son intention claire et déclarée ici
est de donner naissance à un elohim, même Yahovah. Rashi considère que ce
texte signifie :
Lui seul
nous a créés, mais dans la création de cet enfant, nous étions tous les
trois partenaires (Soncino).
Na'hmanide semble l'étendre plus loin pour signifier :
Cet
enfant sera la possession du Seigneur, afin que quand nous mourons, il
puisse Le servir (cf. ibid. Soncino.).
Ce texte
est issu également de Rambam comme :
Cet
homme (nouveau-né) sera mon acquisition pour l'amour de Dieu, c’est-à-dire
qu’elle a consacré son fils pour qu'il devienne le serviteur de Dieu après
sa mort et celle d'Adam (cf. Stones Chumash).
Cette
interprétation est difficile au vu des activités dans les textes.
Les deux
fils ont été appelés Caïn (possession) et Abel (ou Hebel cf. Soncino)
pour impliquer que l’emprise de l'homme sur cette terre n'est que vanité (Hebel).
Na'hmanide soutient que :
Elle n'a
pas voulu rendre ce pessimisme explicite, c’est pourquoi l’Écriture ne donne
pas l'interprétation d'Abel comme celle de Caïn (cf. Soncino).
Strong
considère qu’Abel signifie transitoire.
Aucun
des commentaires rabbiniques ne traite de manière satisfaisante ce problème
très sérieux du texte ici comme un homme, même Yahovah). Le texte de
Zacharie 12:8 affirme que les hommes deviendront comme [des] elohim et
identifie l'Ange de Yahovah à leur tête, comme elohim également.
Zacharie
12:8 En ce jour-là, l’Éternel protégera les habitants de Jérusalem, et le
faible parmi eux sera dans ce jour comme David ; la maison de David sera
comme Dieu, comme l’ange de l’Éternel devant eux. (LSG)
En
outre, Rachi fait remarquer que les signes accusatifs eth avant les
mots Caïn, son frère et Abel sont des extensions, ce qui
implique que des sœurs jumelles sont nées avec eux.
Rachi
explique en outre que le terme gardien de moutons en relation avec
Abel signifie que :
Il s'est
abstenu de travailler la terre, parce qu’elle avait été maudite (cf.
Soncino).
Cela
semble indiquer l'état d'esprit et l'intention des deux lignées. Ce point de
vue est aussi indicatif de l'intention d'Ève d’après le texte.
3
Au bout de quelque temps, Caïn fit à
l’Éternel une offrande des fruits de la terre ; 4 et Abel, de son
côté, en fit une des premiers-nés de son troupeau et de leur graisse.
L’Éternel porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande ; 5
mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn et sur son offrande. Caïn
fut très irrité, et son visage fut abattu.
Abel a
apporté un sacrifice et sa graisse devant l’Éternel et l’Éternel l'a
accepté. Caïn semble avoir forcé le sol. Les fruits de la terre sont une
offrande de moindre importance pour plusieurs raisons. Elle était moindre
parce que le sol était maudit. En fait, Caïn apportait les produits d'une
terre maudite alors qu'il était évident qu’un sacrifice de sang était
nécessaire. En outre, l’offrande d’Abel était constituée de prémices, comme
l’exigeait la loi. L'offrande de Caïn n'était pas des prémices [des
premiers-fruits] (Héb. :
minchah). Le point de vue sur le sacrifice de Caïn
peut être vu en se référant à Jude 11.
Jude 11
Malheur à eux ! car ils ont suivi la voie de Caïn, ils se sont jetés pour un
salaire dans l’égarement de Balaam, ils se sont perdus par la révolte de
Coré. (LSG)
Toute la
compréhension du système des prémices était évidente dès le début. Chaque
facette du plan et des Dix Commandements de la loi était évidente dès le
commencement, ici dans Genèse. Même le nom de Yahovah, et donc le concept du
Troisième Commandement, était connu dès l'époque d'Adam et de Seth (voir v.
26) et non pas, comme on l'affirme à tort, lorsqu'il a été donné à Moïse au
Sinaï.
Le rejet
de Caïn était basé sur la même attitude que celle qui a vu Satan rejeté dans
son avidité d'acquisition de marchandises ou de commerce (cf. Ézéch. ch. 28
et Ésaïe ch. 14). Ici, la notion de péché et de rejet est présentée à Caïn.
6
Et l’Éternel dit à Caïn : Pourquoi es-tu irrité, et
pourquoi ton visage est-il abattu ? 7 Certainement, si tu agis
bien, tu relèveras ton visage, et si tu agis mal, le péché se couche à la
porte, et ses désirs se portent vers toi : mais toi, domine sur lui.
Le péché
est ici attribué à Caïn. Le rejet de Dieu du sacrifice de Caïn et Son
acceptation du sacrifice d'Abel n'étaient pas arbitraires. Caïn n'avait donc
aucun droit à la jalousie. En outre, la capacité de corriger la situation
était entre les mains de Caïn (cf. Sforno ; Soncino).
L'interprétation de ce verset est paraphrasée dans le Targum (Rashi)
Si tu
veux corriger tes voies, tes péchés te seront remis, mais si tu ne veux pas
changer tes voies, ton péché t’attend au jour du jugement, car tu seras puni
si tu ne te repens pas, mais si tu te repens, il te sera pardonné (cf.
Soncino).
Il
s'agit ici de relever le visage qui était tombé (c'est ce que dit Rachi).
Selon Na'hmanide, cela signifie qu'il serait alors élevé au-dessus de son
frère car il était le premier né (voir Soncino). Pour Sforno, cela signifie
qu'il pourrait alors atteindre les sommets d'exaltation. Le point de vue
rabbinique est donc que l'obéissance à Dieu est la clé de la faveur et de
l'acceptation.
La
phrase à toi est son désir concernant le péché, telle qu'elle est
rendue dans la Soncino, est une phrase intéressante. La [version] LSG rend
le texte :
et si tu
agis mal, le péché se couche à la porte, et ses désirs se portent vers toi :
mais toi, domine sur lui.
Le mot
hébreu pour le péché est chat'a (cf. Comp. Bible) qui
signifie offrande pour le péché. Le terme se couche est masculin, le
terme offrande pour le péché est féminin. L'hébreu dit à l'entrée
[un homme] est couché, une offrande pour le péché. Les rabbins
soutiennent que la porte est la porte de la tombe (le châtiment
t'attend, Rashi). Na'hmanide soutient qu'il se tient à la porte,
cherchant à faire tomber quelqu'un. Sforno soutient que cela signifie que
le péché t'attend et tu ajouteras plus à ce que tu as déjà commis. Selon
les Soncino la phrase à toi est son désir signifie que Le
tentateur cherche à te séduire (Rashi). Abraham ibn Ezra inverse
cependant le sens en disant Le péché t’offre sa soumission, si tu le
désires.
C'est
peut-être la clé de l'énigme. L'interprétation de la version LSG de la Bible
montre la signification complexe :
ses désirs se portent
vers toi : mais toi, domine sur lui. C'est
l'interaction complexe entre l'armée déchue et la création adamique. Elle a
atteint son point culminant lorsque Satan a proposé au Messie, lors de la
tentation sur la montagne, de tout lui donner si seulement il adorait Satan.
Ce texte concernant la domination se reflète également dans Genèse 3:16. Ces
textes et les relations qu'ils énoncent sont au cœur de toute la dissidence
entière du système humain en inimitié envers Dieu et la structure qu’Il a
mise en place sur ce monde à travers les fils d'Adam. L'effet a été
immédiat. Caïn ne s’est pas repenti et ne s’est pas tourné vers Dieu. Le
concept de l'homme couché à l'entrée comme offrande pour le péché pointait
vers le Messie et c’était le Messie qui parlait à Caïn en tant que
Yahovah elohim.
Caïn a
alors agi comme tous ont agi depuis. Caïn a parlé avec Abel, puis l’a tué.
La voie de l'injustice consiste à se justifier soi-même et à trouver des
fautes. Quand aucune faute n'est prouvée, elle se tourne vers la violence.
C'est ce qui s'est passé avec Christ et c’est pourquoi la persécution
accompagne l'Église. Les élus, par leur existence, se tiennent comme témoins
contre le monde. Abel (ou Hebel) s'est établi comme témoin contre Caïn. Caïn
a tué Hebel comme les religions dominantes persécutent et tuent les élus.
8
Cependant, Caïn adressa la parole à son
frère Abel ; mais, comme ils étaient dans les champs, Caïn se jeta sur son
frère Abel, et le tua.
Rashi
soutient que Caïn a entamé une conversation avec Abel pour l'entraîner dans
une querelle. Ceci loin de la présence de leurs parents (Sforno ; cf.
Soncino). Le mot parlé est
‘amar qui, en hébreu, doit toujours être suivi
des mots prononcés (par opposition à dabar) mais ces mots ont été
supprimés du texte massorétique (TM). Les mots réels de Caïn ont été
conservés dans le Pentateuque Samaritain, la Septante (LXX), le syriaque, la
Vulgate, le Targum, Jérôme, et les MSS [Manuscrits] où les mots sont
Allons aux champs. Les MSS qui n'ont pas les mots ont un hiatus
indiquant l'omission (cf. Comp. Bible, la note au v. 8).
Ce qui
était acquis a tué ce qui était transitoire (ou qui était comme le vent et
donc aussi la vanité ou le vide).
Il est
important que cet homme soit nommé Hebel. Car tel était bien son nom (SHD
1893 qui est le même que SHD 1892). La paix d’Adam ne pouvait pas durer
parmi les fils d'Adam avec le péché.
9
L’Éternel dit à Caïn : Où est ton frère
Abel ? Il répondit : Je ne sais pas ; suis-je le gardien de mon frère ?
10 Et Dieu dit : Qu’as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie de
la terre jusqu’à moi.
Yahovah
elohim a posé la question pour permettre à Caïn de confesser son péché et de
se repentir (Rashi).
Le terme
sang est pluriel dans l'hébreu. L'alternative est d'abord de dire que
le sang d'Abel et le sang de ses descendants ont crié (cf. Matt. 23:35).
Rashi soutient que c'est parce qu'il a été blessé à plusieurs reprises, car
Caïn ne savait pas où la blessure serait fatale (Soncino). 1Jean 3:12 montre
la raison de la mise à mort.
11
Maintenant, tu seras maudit de la terre qui a ouvert sa
bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère. 12 Quand tu
cultiveras le sol, il ne te donnera plus sa richesse. Tu seras errant et
vagabond sur la terre.
La
malédiction vient du sol, indiquant qu'il ne cédera pas sa force. Ici le sol
a été utilisé pour cacher un crime et il sera désormais utilisé comme
instrument de punition (cf. Na'hmanide et Sforno ; Soncino). Bullinger
soutient que l'accent hébreu après maudit indique qu'il a été maudit
plus que le sol (cf. 3:17; la note au v. 11. Comp. Bible).
Le
concept est semblable à celui de la justice dans la rétribution. La vie a
été prise et la vie n'a été maintenue que par un dur labeur.
13
Caïn dit à l’Éternel : Mon châtiment est trop grand
pour être supporté. 14 Voici, tu me chasses aujourd’hui de cette
terre ; je serai caché loin de ta face, je serai errant et vagabond sur la
terre, et quiconque me trouvera me tuera.
La
traduction dans la version KJV de la Bible et celle des Soncino est
l'interprétation d'Abraham ibn Ezra. Cependant, Rachi le rend comme une
question : Mon péché est-il trop grand pour être supporté ? et
Na'hmanide en fait une affirmation mais mon péché est trop grand pour
être pardonné (Soncino). Est-ce que mon iniquité est trop grande pour
être pardonnée ? C’est ce que lisent la Septante, la Vulgate, le
syriaque, l’arabe, le Targum Onkelos, le Pentateuque Samaritain et les pères
grecs et latins. Seul le TM [Texte Massorétique] postérieur est en accord
avec la lecture de la version KJV ou en constitue la base (cf. Comp. Bible,
la note au v. 13). Le concept ici, au verset 14, est celui d'être chassé de
la surface de la terre et d'être privé de son gagne-pain. Il a été coupé de
la présence de Dieu et de la capacité d'offrir des sacrifices et ce, dans la
honte (cf. Na'hmanide).
Il y a
ici une série de problèmes intéressants. Quiconque trouvant Caïn et le tuant
est un commentaire étrange car Caïn et son père Adam étaient ostensiblement
les deux seuls hommes sur la planète à l'époque. De toute évidence, il y
avait quelque chose d'autre qui se passait. Na'hmanide et Rachi ont vu le
problème évident avec le récit de la création et ont interprété le texte
comme signifiant n’importe quoi et ont expliqué le v. 15 comme faisant
référence aux animaux sauvages.
Le point
de vue de Na'hmanide était que Caïn ne pouvait pas construire une maison
pour se protéger et que, sans la protection de Dieu, il serait tué par des
bêtes sauvages.
Le
commentaire me tuera a été considéré comme indiquant une punition qui
dépasse la punition qui a été décrétée (Na'hmanide et Sforno)
Les
propos tenus ici par Yahovah elohim sont interprétés d’une telle manière par
le Judaïsme rabbinique, qu’ils indiquent également un point de vue exprimé
dans le NT.
15
L’Éternel lui dit : Si quelqu’un tuait Caïn, Caïn
serait vengé sept fois. Et l’Éternel mit un signe sur Caïn pour que
quiconque le trouverait ne le tuât point.
Le
verset 15 est interprété par Rachi comme étant ce qui suit :
C'est
pourquoi quiconque tuera Caïn sera puni
(cette
clause n’étant pas exprimée) ; quant à Caïn lui-même, il sera vengé après
sept générations (lorsqu’il sera tué, mais en attendant, personne ne doit
lui faire de mal). Ibn Ezra, Na’hmanide et Sforno le rendent de la même
façon, mais Sforno le rend sept fois plus, c'est à dire après
quatorze générations. Le sens est que Dieu a traité avec Caïn et ses
générations après les sept générations. Quatorze générations sont données à
partir d’Abraham en séquences de trois dans le livre de Matthieu. Mais
quatorze générations depuis Adam sont dans Sala le père d’Héber et dans ce
sens les Hébreux ont été nommés mais il n'y a aucune connotation réelle dans
cette séquence de quatorze. Sforno est donc incorrect. Les sept générations
sont beaucoup plus importantes. Sforno serait correct s’il était tenu pour
impliquer que les sept générations se référaient aux deux lignées de Seth et
Caïn uniquement.
16
Puis, Caïn s’éloigna de la face de l’Éternel, et habita
dans la terre de Nod, à l’orient d’Éden. 17 Caïn connut sa
femme ; elle conçut, et enfanta Hénoc. Il bâtit ensuite une ville, et il
donna à cette ville le nom de son fils Hénoc.
Caïn
habita donc dans la terre de Nod ou nowd (SHD 5113) qui est un
territoire à l'est d'Éden. C’est le même [mot] que SHD 5112 et signifie
vagabondage ou errance. Cela a le sens opposé de SHD 5115 et 5116
navah qui signifie se reposer et donc une maison et
aussi par extension le temple de Dieu et Son repos. Le sens de ces mots est
d’être coupé de Dieu et la langue hébraïque transmet ces concepts, alors que
la langue anglaise [ou française] ne le fait pas. Les implications ici
concernant la terre d'errance sont importantes étant donné les concepts des
autres êtres sur la planète. Il a reçu une marque sur son front et les
différentes autorités rabbiniques l’interprètent comme signifiant qu’un
signe lui a été donné comme étant une lettre de Son nom. Rachi pense que
Dieu a restauré la crainte naturelle de l'homme chez les animaux suite au
concept que c’était eux qui le menaçaient. Ibn Ezra soutient que le Seigneur
a donné à Caïn un signe indiquant que quiconque le trouverait ne le
frapperait pas. Nous avons donc des personnes capables de frapper Caïn en
vie à cette époque-là. Qui étaient-elles ?
Caïn est
sorti de la présence du Seigneur. Le texte dit simplement qu'il a connu son
épouse après son bannissement au pays de Nod. Il a eu des enfants. Après la
naissance de son fils Hénoc, Caïn construisit une ville et lui donna le nom
d'Hénoc. Hénoc signifie enseignement ou initiation ; donc
faire un disciple de ou former. Les termes concernant la ville
sont : était en construction, en d'autres termes un processus
continu. Il a été maudit et c'est pourquoi il donna à la ville le nom de son
fils et chercha ainsi à lever la malédiction (cf. Na'hmanide ; Soncino).
Bullinger pense qu’il s’agit de la ville trouvée sous la plate-forme de
briques sur laquelle fut construite Nip[p]ur en Babylonie du Sud (cf. la
note au v. 17 de la Bible
Companion Bible). Selon Bullinger, la postérité de Caïn est issue
des Générations des Cieux et de la
Terre engendrées après le meurtre d'Abel.
18
Hénoc engendra Irad, Irad engendra Mehujaël, Mehujaël
engendra Metuschaël, et Metuschaël engendra Lémec.
Les noms
de cette séquence sont très significatifs. Irad signifie fugitif (SHD 5897
cf. 6166). Bullinger note qu’il s’agit d’une Ville Témoin, mais il ne
sait pas exactement sur quelle base. La structure des villes de refuge telle
qu’on la trouve dans la loi peut en fait être aussi ancienne que cette
activité de Caïn.
Cela
indiquerait alors que les niveaux des ordonnances étaient présents dans leur
intégralité dès le commencement. Le fugitif est sorti de la ville de
formation ou d'initiation, dans la séparation d'avec Dieu.
Mehujaël
(Héb. Mehijael cf. Soncino ; SHD 4232 cf. 4229, 410) signifie
Frappé de El, ou de Dieu. On passe ensuite à Metuschaël (SHD 4967
cf. 4962) qui signifie Homme qui est de El ou de Dieu.
La leçon
à tirer ici semble être que l’acquisition engendre la séparation, puis
l’entraînement dans un système qui aboutit à être fugitif. Par la correction
de Dieu, l'homme est capable de marcher sous la direction de Dieu.
Le
processus a ensuite donné naissance à Lémec. Lémec est le septième de la
lignée d’Adam. SHD 3929 Lemek est une racine hébraïque inutilisée
dont la signification est incertaine. Elle fait référence à deux
patriarches, un de chaque lignée d'Adam. Dans la lignée de Caïn, Lémec
est le septième de la lignée d'Adam. Dans l'autre lignée, le septième est
Hénoc, qui est également le nom de la troisième génération et le fils de
Caïn. Le message porte donc sur la séquence et la qualité de
l'apprentissage, car les deux signifient être éduqué/formé ou
initié et devenir des disciples. L’un, Hénoc, était juste et
l'autre ne l'était pas. Ainsi, le temps et la séquence de la formation sont
le facteur critique.
Lémec,
dans la lignée de Caïn, fut le premier à avoir été enregistré comme ayant
deux épouses. Rashi soutient, à propos de ce texte, que la pratique
habituelle de la génération du déluge était comprise comme consistant à
avoir une femme pour l'éducation des enfants et une autre pour une
cohabitation stérile (voir Soncino). Cela vient peut-être des points de vue
rabbiniques dérivés des noms.
19
Lémec prit deux femmes : le nom de l’une était Ada, et
le nom de l’autre Tsilla.
Selon
Rachi, Ada signifie se détourner d’elle et, de là, elle était
destinée à porter des enfants et on l'a laissée s'enlaidir et donc son mari
s'est détourné d'elle (cf. Soncino). Le sens du terme selon Strong est tout
à fait inverse. Le nom est SHD 5711 qui signifie ornement et est
dérivé de SHD 5710 ‘âdâh qui a le sens faire
progresser et donc il a le sens de transmettre ou de
poursuivre et causalement de
supprimer/enlever, plus précisément, il signifie parer/orner
ou mettre un ornement sur et peut alors signifier orner, se parer,
se mettre en beauté, passer par, ou enlever.
Tsilla
(ou Tsillâh SHD 6741) est considérée par Rachi comme ayant été
d’une compagnie agréable et donc comme ayant toujours été dans son ombre (tsêl
ou être en sa compagnie). Son nom signifie donc ombre (cf. Soncino).
Ce nom est le féminin de SHD 6738 tsêl qui signifie ombre mais
peut aussi signifier défense. Les noms peuvent donc signifier
attaque et défense, en plus des significations données par Rachi.
Cela a plus à voir avec les problèmes spirituels de l’armée, qui ont abouti
au déluge, et doit être exploré. Cet aspect se poursuit dans la
signification des noms des enfants.
20 Ada enfanta Jabal : il fut le père de ceux
qui habitent sous des tentes et près des troupeaux. 21 Le nom de
son frère était Jubal : il fut le père de tous ceux qui jouent de la harpe
et du chalumeau.
Jabal
(SHD 2989) était le père de ceux qui habitent sous des tentes et de ceux qui
ont du bétail. Cela ne peut pas être le sens simple, car Abel fut le premier
pasteur, comme nous l'avons vu plus haut, et il offrit au Seigneur un
sacrifice plus acceptable que l'offrande de grain de Caïn. Le terme relatif
aux tentes s’applique ici aux temples des idoles et le Midrash déclare qu'il
a été le premier à construire des temples aux idoles et à leur offrir des
sacrifices. Ainsi, nous voyons que Ada a la connotation d'orner, de se
parer dans un sens négatif d’idoles, et donc de passer à côté ou
de se détourner (cf. le document
L'Origine du Port de Boucles d'Oreilles et
des Bijoux dans les Temps Anciens (No. 197)).
Le nom
Jubal (SHD 3106), le père de ceux qui manient la harpe et le chalumeau/tuyau
vient de SHD 2986 et signifie un ruisseau. SHD 2987 signifie apporter
ou porter et est le même que 2986. Ceci a la même racine que Jabal (SHD
2989) qui a la même signification que SHD 2988 un cours d'eau ou un
ruisseau.
Rachi
poursuit l'explication précédente et dit qu'il a été le premier à introduire
(apporter ou porter) la musique au service de l'idolâtrie.
Compte
tenu des explications contenues dans les documents
Les Origines de Noël et d’Easter/Pâques
(No. 235) et
La Doctrine du Péché Originel Partie I : Le
Jardin d'Éden (No. 246), nous
voyons que le système triune était la forme la plus ancienne de culte
idolâtre. Il était employé par le monde antédiluvien pour autant que nous
puissions le déterminer par leurs vestiges, tels que Stonehenge.
L’explication de Rachi tombe à plat ici puisque Tsilla a aussi des enfants
et le nom du mâle était Tubal-Caïn, bien qu'il ne semble pas le voir
lui-même.
Rashi et
Ibn Ezra rendent forgeron comme l’aiguiseur (voir Soncino).
22
Tsilla, de son côté, enfanta Tubal-Caïn, qui forgeait
tous les instruments d’airain et de fer. La sœur de Tubal-Caïn était Naama.
Tubal-Caïn a amélioré (tabal) le travail de Caïn, en préparant des
armes pour l’effusion de sang (tous les instruments tranchants) selon
Rachi, ce qui signifie des épées et des couteaux (cf. Soncino). Les Soncino
traduisent le texte comme le forgeron de tout instrument tranchant
d'airain et de fer. La version KJV de la Bible et d'autres textes
montrent qu'il y avait d'autres personnes instruites par lui. Na'hmanide
prend le texte littéralement et ajoute l'explication du Targum : le père
de signifie il était le premier à fabriquer ces instruments (cf.
Soncino). Ceci est valable également pour Satan qui est le père du mensonge,
étant le premier à fabriquer la tromperie et à enseigner aux autres à le
faire. On peut considérer sans risque de se tromper que Tubal-Caïn a joué un
rôle dans la fabrication d'armes de guerre et dans l'enseignement aux autres
à fabriquer des armes de guerre dans le monde antédiluvien.
Sa sœur
était Naama SHD 5279) qui signifie agrément et qui est le
féminin de SHD 5277 Na'am qui signifie plaisir. Rashi soutient
que Naama était la femme de Noé (cf. Soncino). Ce nom apparaît plus tard
chez les Ammonites. L'affirmation selon laquelle elle était la femme de Noé
est sans aucun doute introduite pour expliquer les problèmes avec Canaan et
sa progéniture. Il ne semble pas y avoir de raison de l'inclure ici, si ce
n'est pour la lier aux problèmes qui ont surgi à cause du faux culte qui a
été rendu par le Dieu Triune et la Trinité Lune, Soleil et Vénus qui a suivi
à Babylone (cf.
Le Veau d'Or (No. 222)). Les symboles des planètes suivent
également cette forme liée à la croix encerclée du soleil pour la terre
Å, avec Vénus comme femelle et Mars comme mâle (cf.
partie 1 et le document
La Croix : Son Origine et Sa Signification
(No. 039)).
Cette séquence représente la division en quarts de l'univers et donc le
gouvernement centré sur la terre.
23
Lémec dit à ses femmes : Ada et Tsilla, écoutez ma
voix ! Femmes de Lémec, écoutez ma parole ! J’ai tué un homme pour ma
blessure, et un jeune homme pour ma meurtrissure. 24 Caïn sera
vengé sept fois, et Lémec soixante-dix-sept fois.
Ce texte
déroutant a plusieurs possibilités. Selon les traditions des rabbins, Lémec
était aveugle et dirigé par Tubal-Caïn. Un jour, Tubal-Caïn, voyant Caïn,
dit à Lémec qu'il y avait un cerf devant lui et lui ordonna de tirer une
flèche, ce qui le tua. Lorsque Lémec a appris ce qu'il avait réellement
fait, il tua son fils. Cela a mis en colère ses épouses qui se sont refusées
à lui. Rashi soutient qu'il a ensuite essayé de les reconquérir. D'autres,
tels que Na'hmanide et Sforno, soutiennent que les épouses avaient peur
qu'il soit puni, mais il les a rassurées (cf. Soncino).
Cette
séquence s’étend ensuite d'Adam à Lémec en passant par Caïn comme sept
générations coupées de Dieu, puis Caïn est tué par la septième génération à
partir d'Adam à l'instigation de la septième génération à partir de Caïn, à
savoir Tubal-Caïn. Ainsi, la séquence a été répétée à nouveau. Lémec
revendiquait en fait son innocence et devait donc être vengé
soixante-dix-sept fois. Selon les interprétations rabbiniques, il s’agit
d’une question rhétorique qui rejette la responsabilité du meurtre en
affirmant que Caïn a été tué accidentellement par Lémec. L'argument est tel
que, quoi qu’il en soit, Caïn portait une marque de protection apposée par
Dieu et que, par conséquent, celui qui l’a tué sera puni sept fois.
Lémec
n’a fait qu’exécuter la sentence de Dieu. C’est une autre application de la
loi relative au Cinquième Commandement. Les Soncino soutiennent que dans
toutes les explications, l’homme fait allusion à Lémec et le jeune
homme à Tubal-Caïn. Or, cela semble absurde. Le contexte est que l'homme
tué pour avoir blessé Lémec était Caïn et le jeune homme pour l’avoir
meurtri était Tubal-Caïn. Lémec a été blessé dans sa lignée qui a été coupée
de Dieu, et meurtri parce que son propre fils a été l'instrument de son
meurtre de Caïn. La septième génération d'Adam a été l'instrument de la mort
de Caïn et l'instigateur a également été tué.
Rashi
soutient un point très important par rapport à ce texte. Il affirme que cela
signifie que si la punition a été retardée de sept générations pour Caïn,
dans son cas, elle sera retardée de soixante-dix-sept générations. Le Déluge
s'est produit peu de temps après et il n'existe aucune autre trace de récit
explicite des générations de Lémec à travers ces fils idolâtres d'Ada.
La fausse religion du
système Triune s’est certainement poursuivie sur soixante-dix-sept
générations, entrant dans le Christianisme et s'en emparant finalement trois
mille ans plus tard, aux septième et huitième siècles de l'ère actuelle. Les
implications semblent se poursuivre ici en ce qui concerne le système de
fausse religion. Il est certain que les lignées de Caïn et des Nephilim
devaient être anéanties dans le Déluge. On n'en dit pas plus ici sur la
lignée de Caïn jusqu'à ce que nous arrivions aux textes sur les Nephilim
dans Genèse 6:4. L'affirmation du mariage de Naama et de Noé est peut-être
aussi basée sur le fait que cette prophétie a un
certain fondement dans les faits.
La Lignée de Seth
Nous
revenons maintenant à Adam et à la naissance de Seth.
25
Adam connut encore sa femme ; elle enfanta un fils, et
l’appela du nom de Seth, car, dit-elle, Dieu m’a donné un autre fils à la
place d’Abel, que Caïn a tué.
Seth
(SHD 8352 Shêth) signifie substitué et est dérivé de SHD 7896
shîyth qui signifie placer (C'est aussi l'origine probable du mot
anglais sheath (gaine en
français) pour une arme).
26
Seth eut aussi un fils, et il l’appela du nom d’Énosch.
C’est alors que l’on commença à invoquer le nom de l’Éternel. (LSG)
Dès
lors, les hommes ont commencé à invoquer le nom de Yahovah. Ainsi,
l'affirmation selon laquelle ce nom n'était pas connu avant le Sinaï est une
fiction. La loi a été donnée au monde dès le commencement et Yahovah faisait
partie de la structure qui l'a émise. Les lois Noahides sont une fiction
rabbinique pour justifier et être justifiés par les Babyloniens et le
Talmud. Ils doivent avoir un point de rencontre entre leurs traditions
impossibles et mal construites et le reste de la population pensante, qui
lit la Bible, mais est sous l'influence du système triune.
L'affirmation selon laquelle ce n’est qu’au bout de deux générations qu’ils
ont commencé à invoquer le nom du Seigneur implique un éloignement de Dieu
et la nécessité de le faire par l'affliction.
Genèse
5:1-32 Voici le livre de la postérité d’Adam. Lorsque Dieu créa l’homme, il
le fit à la ressemblance de Dieu. 2 Il créa l’homme et la femme,
il les bénit, et il les appela du nom d’homme, lorsqu’ils furent créés.
3 Adam, âgé de cent trente ans, engendra un fils à sa ressemblance,
selon son image, et il lui donna le nom de Seth. 4 Les jours
d’Adam, après la naissance de Seth, furent de huit cents ans ; et il
engendra des fils et des filles. 5 Tous les jours qu’Adam vécut
furent de neuf cent trente ans ; puis il mourut.
Dans ce
texte, nous voyons se déployer la longévité absolue des Patriarches. Adam
est en vie à la naissance de Seth et du fils de Seth et de son fils et ainsi
de suite pendant des générations. En outre, la capacité de reproduction des
femmes était également étendue dans la longévité. Les fils et filles nés
d'Adam et d’Ève sont également considérables. Ève a eu des enfants longtemps
après avoir eu 130 ans, voire des centaines d'années.
6
Seth, âgé de cent cinq ans, engendra Énosch. 7
Seth vécut, après la naissance d’Énosch, huit cent sept ans ; et il engendra
des fils et des filles. 8 Tous les jours de Seth furent de neuf
cent douze ans ; puis il mourut.
De même,
Seth a vécu aux côtés d’"Adam", son père et sa mère, pendant des centaines
d'années. Seth s’est substitué ou a remplacé Abel, l’être
transitoire/éphémère qui a été tué. Énosch est le premier fils né de Seth et
son nom signifie un mortel (cf. Strongs HD 582
‘enôwsh et 583), et est moins digne que le SHD 120
Adam qui signifie aussi homme. Il y a donc un changement dans
le statut de la lignée d'Adam à cause du péché originel.
9
Énosch, âgé de quatre-vingt-dix ans, engendra Kénan.
10 Énosch vécut, après la naissance de Kénan, huit cent quinze
ans ; et il engendra des fils et des filles. 11 Tous les jours
d’Énosch furent de neuf cent cinq ans ; puis il mourut.
Kénan
(SHD 7018 Qêynân) était le fils d'Énosch. Son nom est dérivé du même
mot que SHD 7064 une contraction de 7077 signifiant ériger dans le
sens de construire ou occuper comme un nid.
12
Kénan, âgé de soixante-dix ans, engendra Mahalaleel.
13 Kénan vécut, après la naissance de Mahalaleel, huit cent
quarante ans ; et il engendra des fils et des filles. 14 Tous les
jours de Kénan furent de neuf cent dix ans ; puis il mourut.
Son fils
a été nommé Mahalaleel qui est une combinaison de deux mots SHD 4110
gloire ou louange et 410 el ou Dieu. Le nom signifie donc
louange de Dieu. Nous voyons ici le sens que la louange de Dieu est
correctement établie par la construction d'une maison et l'éducation des
jeunes.
15
Mahalaleel, âgé de soixante-cinq ans, engendra Jéred.
16 Mahalaleel vécut, après la naissance de Jéred, huit cent
trente ans ; et il engendra des fils et des filles. 17 Tous les
jours de Mahalaleel furent de huit cent quatre-vingt-quinze ans ; puis il
mourut.
Jéred
était le premier fils de Mahalaleel. Son nom Yered (SHD 3382) signifie
‘descente’. Grâce à une éducation correcte du foyer et de la famille, la
descente et la restauration de Dieu sont rendues possibles.
18
Jéred, âgé de cent soixante-deux ans, engendra Hénoc.
19 Jéred vécut, après la naissance d’Hénoc, huit cents ans ; et
il engendra des fils et des filles. 20 Tous les jours de Jéred
furent de neuf cent soixante-deux ans ; puis il mourut.
Yered
engendra Hénoc qui, comme nous l'avons vu, signifie être initié ou
formé (SHD 2585 Chanowk qui est dérivé de SHD 2596 restreindre
signifiant initier ou discipliner). Ainsi, par la descente de Dieu, la formation de la structure de
l'homme est rendue possible. L'homme est ainsi perfectionné. Ceci est en
contraste avec le placement du nom dans les fils de Caïn où Hénoc était la
progéniture de Caïn par la saisie et la prise de Dieu. Il s'agit de la
distinction entre les deux lignées. Dans l’une, Dieu devait s’étendre
Lui-même par l'autorévélation volontaire et élever l'homme vers Lui-même.
Par ailleurs, Caïn a cherché à saisir cette condition et a tué pour y
parvenir. Il s'agit de la distinction faite entre Christ et Satan dans
Philippiens 2:5-8.
Philippiens 2:5-8 5 Ayez en vous les sentiments qui étaient en
Jésus-Christ, 6 lequel, existant en forme de Dieu, n’a point
regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, 7 mais
s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant
semblable aux hommes ; 8 et ayant paru comme un simple homme, il
s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à
la mort de la croix. (LSG)
Adam et
sa lignée jusqu’à Seth étaient également sous la forme de Dieu, mais ils ne
considéraient pas l'égalité avec Dieu comme une chose à saisir. Cela était
le péché originel et ce n'était pas seulement le péché d'Adam. Ce péché a
été commis par Satan qui a ensuite persuadé Ève de faire de même. Elle a à
son tour persuadé Adam. Ainsi, toute la lignée a été affectée et est devenue
inférieure à ce qu’elle aurait pu être. Ce n’est qu’ensuite, dans la lignée,
grâce à un nouveau processus que l'homme serait capable de réussir, et cela
grâce à la descente et à l'intervention de Yahovah-elohim qui est devenu un
homme sous la direction du Dieu Très-Haut, l'Eloah, l’Unique Véritable Dieu
qui a envoyé le Messie pour racheter la création (cf. Jean. 17:3). Ainsi, le
mysticisme expérimenté qui se trouve au cœur du système des mystères triune
et babylonien est en opposition avec la volonté de Dieu et Son
autorévélation. Cela cherche à s’élever soi-même jusqu’à l'unification avec
Dieu sur une base arbitraire, mystique ou extatique.
21
Hénoc, âgé de soixante-cinq ans, engendra Metuschélah.
22 Hénoc, après la naissance de Metuschélah, marcha avec Dieu
trois cents ans ; et il engendra des fils et des filles. 23 Tous
les jours d’Hénoc furent de trois cent soixante-cinq ans. 24
Hénoc marcha avec Dieu ; puis il ne fut plus, parce que Dieu le prit.
Hénoc
marcha avec Dieu et il n’était plus parce que Dieu l’a pris. Hénoch a vu le
processus final et a été pris pour effectuer/remplir une autre fonction. Il
en est de même pour Élie, et ceux-ci sont les deux seuls êtres humains à
avoir été enlevés sans voir la mort. Ibn Ezra considère son enlèvement comme
un honneur.
Mais ils
vont mourir, car il est réservé à tous les hommes de mourir une fois
(Hébreux 9:27 cf. le document
Les Témoins (incluant les Deux Témoins)
(No. 135)).
Hénoch, tout comme Élie, pointait de cette façon aussi vers le Messie.
Hénoch était le père de Metuschélah. Selon la tradition, sa femme s’appelait
Edna (cf. M.A. Knibb,
The Ethiopic Book of Enoch, 85:2, Vol. 2, Oxford Clarendon 1982, p.
195). Metuschélah (SHD 4968 methûwshelach) signifie homme d'un
dard. Il est dérivé d'une combinaison de 4962 et de 7973. 4962 Math
(à partir du même mot que 4970) désigne un adulte à partir de la
proposition de parvenir/atteindre la pleine longueur. Il a atteint la
pleine longueur de ses années. Le mot 7973 shelach signifie un
missile d’attaque, c’est-à-dire une lance. Il s’agit donc d’un
homme d'un dard. Cela pourrait être déroutant si ce n'était pas le fait
qu'il signifie également une pousse de croissance à partir du même
concept de la lance d'une plante et donc il signifie une branche et
donc un dard ou une croissance. Il a aussi le sens d'homme d'une branche.
Le sens prend alors une nouvelle signification quand on sait que Christ
était le serviteur de Dieu, la Branche (SHD 6780 tsemach signifiant
germer ou une pousse ou un bourgeon).
Comme
Hénoch, Christ était agréable à Dieu et Dieu le prit. Sa descendance [qui
est] l'Église, était donc les hommes du dard ou du germe/pousse
ou de la branche. La terre ne sera pas détruite tant que l'église n’aura pas
accompli ses jours, que les 144000 ne seront pas scellés et qu'ils ne seront
pas enlevés du monde avec la Multitude. Alors la fin viendra.
La
signification est celle d'être agréable à Dieu et accepté et de prolonger
ses jours et les jours de sa progéniture. L'église est la famille et la
progéniture des élus. Ainsi, l’éducation des enfants n'est donc pas une
condition du salut. Les élus sont toutefois requis d’élever et de former
leurs successeurs et de soutenir la nation. Cette séquence s'applique donc
directement à l'Église. La terre qui était alors, comme on
l'appelait, n'a pas été détruite avant que Metuschélah n’ait accompli ses
jours et que le déluge ne soit arrivé l'année de sa mort. Le Livre
d'Hénoch Éthiopien semble rapporter toute l'histoire en remontant à la
chute de l’armée et au croisement du système angélique avec les hommes, puis
il la relie à la brebis blanche et aux douze brebis (dont l'une a été donnée
aux autres forces c'est-à-dire à Judas) et aux nombreuses brebis qui en sont
issues. Cela semble être une allusion directe à l'Église (Knibb ibid., p.
195-202 et suiv.).
25
Metuschélah, âgé de cent quatre-vingt-sept ans,
engendra Lémec. 26 Metuschélah vécut, après la naissance de
Lémec, sept cent quatre-vingt-deux ans ; et il engendra des fils et des
filles. 27 Tous les jours de Metuschélah furent de neuf cent
soixante-neuf ans ; puis il mourut.
Metuschélah a survécu à son fils Lémec. La signification de Lémec s’est
perdue dans l'antiquité. Ils sont cependant tous deux considérés comme le
terminus du monde antédiluvien. Le Lémec de Metuschélah étant le père de Noé
et le Lémec de la lignée de Caïn est aussi le père de Naama, que Rashi
considère comme l’épouse de Noé et donc il combine les deux lignées. Les
fils apostats idolâtres d'Ada sont considérés comme morts et elle seule de
cette lignée a survécu. Il s’agit probablement d’un artifice rabbinique de
Rachi pour expliquer l'apparition tardive des Nephilim après le déluge.
28
Lémec, âgé de cent quatre-vingt-deux ans, engendra un
fils. 29 Il lui donna le nom de Noé, en disant : Celui-ci nous
consolera de nos fatigues et du travail pénible de nos mains, provenant de
cette terre que l’Éternel a maudite. 30 Lémec vécut, après la
naissance de Noé, cinq cent quatre-vingt-quinze ans ; et il engendra des
fils et des filles. 31 Tous les jours de Lémec furent de sept
cent soixante-dix-sept ans ; puis il mourut. 32 Noé, âgé de cinq
cents ans, engendra Sem, Cham et Japhet. (LSG)
Les
jours de Lémec sont stylisés en sept cent soixante-dix-sept ans, ce qui est
une séquence complète et contraste directement avec le nombre de six cent
soixante-six
de la Bête ou du système satanique. La séquence numérique du
système triune ou de la Bête n'est pas simplement un artifice de l'église du
premier siècle. Le contraste est donc de Satan et de son système contre
l'église et le système de Dieu sous le Messie. Le résultat final de cette
lignée était la séquence parfaite des fils de Dieu.
Comme Il
l’a fait avec le Déluge, Dieu agira pour détruire le monde à la fin de cet
âge, et toute l'histoire est cohérente du début à la fin et facilement
comprise dans le contexte des prophètes ultérieurs et de l'Église. La
séquence temporelle complète cependant le plan de la création dans la
séquence des sept Millénaires.
La Chute Angélique
La
compréhension de la chute de l’Armée est inextricablement liée à la création
humaine et à la fornication avec les filles des hommes. Ce point est examiné
en détail dans le document
Les Nephilim (No. 154), mais il est examiné ici en relation avec
le texte de la Genèse et le point de vue rabbinique sur le texte et son
implication dans la Doctrine du Péché Originel.
Genèse
6:1-8 Lorsque les hommes eurent commencé à se multiplier sur la face de la
terre, et que des filles leur furent nées, 2 les fils de Dieu
virent que les filles des hommes étaient belles, et ils en prirent pour
femmes parmi toutes celles qu’ils choisirent. 3 Alors l’Éternel
dit : Mon esprit ne restera pas à toujours dans l’homme, car l’homme n’est
que chair, et ses jours seront de cent vingt ans. 4 Les géants
étaient sur la terre en ces temps-là, après que les fils de Dieu furent
venus vers les filles des hommes, et qu’elles leur eurent donné des
enfants : ce sont ces héros qui furent fameux dans l’antiquité. 5
L’Éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que
toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le
mal. 6 L’Éternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre,
et il fut affligé en son cœur. 7 Et l’Éternel dit :
J’exterminerai de la face de la terre l’homme que j’ai créé, depuis l’homme
jusqu’au bétail, aux reptiles, et aux oiseaux du ciel ; car je me repens de
les avoir faits. 8, Mais Noé trouva grâce aux yeux de l’Éternel.
(LSG)
Le texte
de 5:32 montre que Noé avait cinq cents ans quand il engendra Sem, Cham et
Japhet. Il existe plusieurs explications rabbiniques de la reproduction
tardive de Noé. Les plus rationnelles sont centrées sur le fait que ce
retard est dû à la rupture nette entre le nouveau et l’ancien système et à
leur intégrité au sein d’un même système sous Noé. Rashi soutient que si
Japhet était le premier-né, Sem est mentionné en premier parce qu'il était
juste et qu’il était entendu qu'il était né circoncis (cf. Soncino). Il
s'agit d'un reflet de l'alliance avec Abraham et montre que la relation a
été comprise de façon rabbinique de précéder le déluge. Sur ce point aussi,
le système Noahide est incorrect (cf. aussi le document
Melchisédek (No. 128).
Dans le
texte de Genèse 6:1 nous voyons que le système rabbinique a un pari à double
sens. Dans le premier verset, Rachi explique que les fils de Dieu étaient
les fils des elohim et dans ce sens, Rachi le limite aux fils des princes et
des juges, où elohim implique de se tenir à la place de Dieu et donc
de gouverner, et fait référence à Exode 4:16 ; 7:1. Ils auraient dû défendre
le système, mais ont ouvertement commis des actes de violence. Na'hmanide
accepte ce point de vue (cf. Soncino). C'est l'utilisation des Elohim où
tous se tiennent à la place d'Eloah. La compréhension est donc que [les]
elohim sont une extension plurielle de Dieu.
Rab.
Judan soutient par un jeu de mots que le droit de ius primae
noctis
(droit de la première nuit) était appliqué
par les chefs, qui prenaient par la force qui ils voulaient (Na'hmanide cf.
Soncino).
Selon le
point de vue rabbinique, Dieu a déclaré que l'Esprit Divin ne pouvait plus
rester avec les hommes à cause de cette dispute. L’homme a reçu 120 ans
comme période de repentance. Ainsi, à partir de l'âge adulte, il avait deux
jubilés complets avant la destruction. Ce délai sera à nouveau introduit
lors de la deuxième résurrection pour permettre à tous de se repentir (cf.
Ésaïe 65:20).
Genèse
6:4 traite ensuite des Nephilim et ici les autorités rabbiniques se réfèrent
à la compréhension originale du texte comme faisant référence à l'Armée
déchue. Rashi soutient qu'ils sont appelés Nephilim parce qu'ils sont
"tombés" (naphal) et ont également provoqué la chute du monde. Ibn
Ezra soutient également que le cœur de ceux qui les virent s’émerveilla
devant leur énorme
stature.
Le terme
en ces temps-là fait
référence aux générations d'Hénoc et les enfants de Caïn. Rachi fait
référence à une ancienne légende selon laquelle les termes se rapportent
également à la destruction dans la génération d'Hénoc et qu’un tiers du
monde a été détruit par l'océan, brisant ses limites, et ils ne se sont
toujours pas repentis. Ibn Ezra définit cette expression comme étant après
le Déluge. Na'hmanide est d'avis que les épouses des fils de Noé
descendaient d'eux et que les enfants qu'elles ont portés étaient des
géants, ou encore que Og, roi de Basan, était l'un d'entre eux et qu’il a
échappé au Déluge et plusieurs avec lui (cf. Soncino).
Na'hmanide interprète ce passage comme indiquant qu’Adam et Ève ont été
désignés comme étant les fils ou les enfants de Dieu, ainsi que Seth et
Hénoch, et il soutient que les Nephilim étaient des
“êtres
inférieurs”. Il cite également et approuve
les commentaires de R. Eliezar le Grand, qui se trouvent dans le Midrash,
selon lesquels les Nephilim étaient des anges qui tombèrent du ciel, lieu de
leur sainteté, et il considère que c’est le sens le plus probable. Sforno
tente de limiter les termes de ces jours aux jours de repentance.
Selon
Rashi, l’expression sont venus vers
les filles des hommes signifie qu’ils engendrèrent des géants comme
eux-mêmes. Les hommes vaillants
signifie qu'ils étaient vaillants/puissants dans leur rébellion contre Dieu
(Rachi ; cf. Soncino).
Le terme
hommes de renom (shem) signifie que ce sont des hommes qui ont
apporté la désolation (shemamon) sur le monde.
Selon
Rashi, l’expression il s’est repenti (wayinnachem) face au
Seigneur au verset 6 signifie que cela a été une consolation pour lui de
ne pas avoir créé les hommes comme des êtres célestes, car cela aurait
suscité une révolte parmi les anges. Cette phrase est comprise par d’autres
comme un anthropomorphisme. Le Coran soutient qu’Iblis (Satan) s’est révolté
à cause de la création de l'homme. L'homme n'a pas été créé comme un être
céleste pour que l’Armée puisse être testée par la foi.
Na'hmanide explique que l’expression dans Son cœur signifie qu'Il n'a
pas envoyé de prophète pour les avertir. Le terme
à la fois l’homme et la bête est
considéré alternativement comme signifiant que les bêtes avaient aussi été
corrompues. Seul Noé avait trouvé miséricorde ou grâce aux yeux de Dieu
(Na'hmanide cf. Soncino).
Les
autorités rabbiniques procèdent ensuite, à la fin du verset 8, à l’insertion
du Haphtarah Bereshith tirée d'Ésaïe 42:5 - 43:10 et commençant par
“Ainsi parle le Seigneur Dieu.” Ce texte est un texte important portant sur le rachat/rédemption
et sur la restauration d'Israël. Il est clair que dans cette structure, la
restauration d'Israël dans les derniers jours est considérée comme le
facteur de la séquence de compréhension de la création jusqu’au Déluge et à
la purification/nettoyage de la terre. Cette question est une étude à part
entière.
Ce que
nous avons ici dans le texte de la Genèse, c'est que toute la lignée des
fils d'Adam avait été corrompue par l'Armée déchue et qu'ils devaient être
détruits et que Noé était pur dans ses générations.
Le
concept ici était que la femme tombait et était sauvée dans sa grossesse.
1Timothée 2:13-15 Car Adam a été formé le premier, Ève ensuite ; 14
et ce n’est pas Adam qui a été séduit, c’est la femme qui, séduite, s’est
rendue coupable de transgression. 15 Elle sera néanmoins sauvée
en devenant mère, si elle persévère avec modestie dans la foi, dans la
charité, et dans la sainteté. (LSG)
Nous
avons vu que le salut ne dépend pas de la procréation simplement chez
l'individu ; il se réfère à l'église et au relèvement de la nation et à la
formation des élus au sein de cette structure. Dieu nous met dans des
familles (Matt. 12:50 ; Éph. 3:15.).
Il ne
fait aucun doute qu’à partir d'ici et des versets de Jude 6 et aussi
1Corinthiens 11:10 (cf. Gen. 24:65), les anges ont été compris comme ayant
corrompu la création. Les femmes étaient voilées à cause de ce péché
originel dès les textes de la Genèse et de l'interaction de tous les anges
avec la création de l'homme.
Le but
de la création était que Dieu puisse s’étendre et devenir tout en tous dans
la création telle qu'elle devait être étendue dans la structure de la
famille sans ingérence angélique. La structure du péché originel était
initialement une corruption de la création, et Augustin d'Hippone s'est donc
trompé dans sa compréhension du but et de l'intention des textes des six
premiers chapitres de la Genèse. La séquence des générations d'Adam montre
que le salut est d'une forme adulte se déplaçant sur une séquence de
générations enseignées de père en fils. Ainsi, le concept de péché originel
ne peut être sauvé dans une structure infantile. Nous allons examiner la
Doctrine standard.
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