Christian Churches of God

[133]

 

 

 

La Vie Éternelle

 

(Édition 2.0 19950902-20000422)

 

 

 

Ce document examine le concept de la vie éternelle, en analysant notamment l'affirmation de la co-éternité du Messie avec Dieu à partir des textes bibliques. Les concepts de Temps et d'Immortalité y sont étudiés, tout comme les postulats de la structure trinitaire. Les problèmes philosophiques qui en découlent sont comparés aux Écritures Saintes.

 

 

Christian Churches of God

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(Copyright ã 1995, 2000 Wade Cox)

(Tr. 2007, 2025, rév. 2025)

 

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La Vie Éternelle [No. 133]

 


Une étape fondamentale pour comprendre la Divinité consiste à comprendre la signification des termes bibliques qui se rapportent à la vie éternelle.

 

Il existe différents termes pour désigner la vie éternelle, qui se rapportent à des entités distinctes.

 

Un terme qui est mal compris par les chrétiens est celui de coéternel. En effet, il est souvent affirmé par les chrétiens que Christ et Dieu sont coéternels. Pourtant, deux personnes peuvent discuter de ce sujet et en comprendre des aspects radicalement différents.

 

Par exemple, lorsque les Trinitaires ou les Binitaires emploient ce terme, ils sous-entendent que Jésus Christ possède une immortalité intrinsèque, de sorte que Dieu et Christ coexistaient avant le commencement du temps. Les Trinitaires et les Binitaires considèrent tous deux que Dieu et Christ étaient immortels. Un [Unitarien, en revanche, rejette cette affirmation sur la base des Écritures. Un Unitarien soutient qu’il n’y a qu’Un Unique Véritable Dieu. Le fait d’avoir existé avant le commencement du temps implique qu’un être est un Véritable Dieu. Être immortel éternellement signifie qu’un être est un Véritable Dieu. Donc, si Christ est un Véritable Dieu, alors il y aurait deux Véritables Dieux, et non un seul.

 

Ésaïe 43:10-11 aborde le concept de Dieu étant le commencement et la fin (voir le document L’Archè de la Création de Dieu en tant que l'Alpha et l'Oméga (No. 229)). Il évoque également la notion de Son serviteur qu'Il a choisi, qui n’est clairement pas éternel au même titre qu'Il est éternel ou préexistant.

 

Ésaïe 43:10-11 Vous êtes mes témoins, dit l’Éternel, vous, et mon serviteur que j’ai choisi, afin que vous le sachiez, que vous me croyiez et compreniez que c’est moi : Avant moi il n’a point été formé de Dieu, et après moi il n’y en aura point. 11 C’est moi, moi qui suis l’Éternel, et hors moi il n’y a point de sauveur. (LSG)

 

Ésaïe 43:10-11 "Vous êtes mes témoins, dit le SEIGNEUR, et mon serviteur que j'ai choisi, afin que vous le sachiez, que vous me croyiez et que vous compreniez que je suis Celui qui est. Avant moi, aucun dieu n'a été formé, et il n'y en aura pas après moi. 11 Moi, je suis le SEIGNEUR, et il n'y a point de sauveur en dehors de moi. (traduction libre de la RSV)

 

Le mot pour Dieu ici est El. Le mot pour Éternel (Seigneur) ici est Yahovah (des Armées). Il n'y a aucun autre El avant Lui et il n’y en aura jamais non plus après Lui. Lui seul est Dieu et Il est notre Sauveur. Or, le terme sauveur est également attribué à Jésus Christ. C’est pourquoi les Trinitaires s’embrouillent alors avec ce concept. Ils affirment que ce Dieu Unique est à la fois Sauveur et Dieu et qu’Il est à la fois Père et Fils, sans distinction. Cette interprétation a conduit au concept de Modalisme qui a finalement abouti au Trinitarisme. Le terme Jéhovah, votre rédempteur, le Saint d'Israël se trouve dans Ésaïe 43:14. Ce terme renvoie à Ésaïe 41:14. La Soncino traduit le texte par : Ne Crains pas Jacob, toi le vermisseau, et vous les hommes d'Israël ; je viens à ton secours, dit le Seigneur, et ton Rédempteur, le Saint d'Israël.

 

La note dit au sujet de Rédempteur :

L'hébreu gogoëll est un terme technique appliqué à un proche parent dont les devoirs incluent la rédemption ou le rachat de la famille vendu comme esclave, ou a vendu ses biens ou, s’il a été tué, la vengeance de son sang en tuant le meurtrier. Il s'applique peut-être dans ce sens à Dieu, le Rédempteur et Vengeur de Son peuple Israël (Abraham Azulai).

 

L’idée que Dieu et le Saint d'Israël soient deux entités distinctes dans ce passage n’a pas été pris en considération. Par exemple, Ésaïe 41:20 montre la distinction entre les concepts de Seigneur (l’Éternel (LSG)) et de la main du Seigneur, le Saint d’Israël. La pluralité continue jusqu’au verset 23, où il y a une pluralité distincte et où deux entités sont clairement évoquées.

 

Ésaïe 41:20-23 Afin qu’ils voient, qu’ils sachent, qu’ils observent et considèrent que la main de l’Éternel a fait ces choses, que le Saint d’Israël en est l’auteur. 21 Plaidez votre cause, dit l’Éternel ; produisez vos moyens de défense, dit le roi de Jacob. 22 Qu’ils les produisent, et qu’ils nous déclarent ce qui doit arriver. Quelles sont les prédictions que jadis vous avez faites ? Dites-le, pour que nous y prenions garde, et que nous en reconnaissions l’accomplissement ; ou bien, annoncez-nous l’avenir. 23 Dites ce qui arrivera plus tard, pour que nous sachions si vous êtes des dieux ; faites seulement quelque chose de bien ou de mal, pour que nous le voyions et le regardions ensemble. (LSG)

 

Le fait qu’il y ait deux entités présentes ici est indéniable. Le texte entier est au pluriel. L'utilisation de la conjonction et en fait, unit deux entités. Il ne se réfère pas à deux attributs d’une même personne. Il s’agit d’une simple erreur. Les Trinitaires ne veulent pas qu'il en soit ainsi ; les Juifs ne veulent pas qu'il en soit ainsi. Ce qu'ils font, c’est ignorer ce texte. Pourtant, ce texte confirme qu'il n'y a eu aucun Dieu avant ou après le Dieu Très-Haut.

 

Toujours dans le texte d’Ésaïe 43:10-11, nous supposons que le terme et associe deux attributs d’une même entité. Autrement dit, nous nous adressons à une entité qui est à la fois témoin et serviteur. L'alternative philosophique qui est également applicable est que la conjonction et joint deux entités en relation avec l'Être ici appelé Dieu ou El qui n'a pas d’autre El avant ou après Lui. Cela est en fait la façon dont ce texte a été compris par les apôtres à partir de la façon dont ils ont ensuite écrit leurs œuvres. Le Saint d'Israël a créé, comme étant la main de l’Éternel. Ainsi, le Messie a créé selon la volonté de Dieu (Apoc. 4:11).

 

Lorsque Paul a écrit ses commentaires dans l’Épître aux Hébreux, il ne les a pas sortis de nulle part. Ils provenaient de l’Ancien Testament et voici le texte duquel il les a obtenus. Tout le Conseil entier des Anciens est là, devant Dieu, en déclarant : ‘C’est par ta volonté que toutes choses existent et ont été créées’. C'est par la volonté de Dieu qu’elles existaient et ont été créées, mais elles ont été créées par Christ (avec les elohim) comme nous le confirme le chapitre 1 d’Hébreux. Ainsi, les hommes peuvent tous comprendre ensemble que la main du Seigneur désigne le Messie. La pluralité dans Ésaïe 41:22-23 est complète et sans ambiguïté. Mon serviteur que j'ai choisi est pris comme référence à Israël comme Jacob dans Ésaïe 41:8-9.

 

Ésaïe 41:8-9 Mais toi, Israël, mon serviteur, Jacob, que j’ai choisi, race d’Abraham que j’ai aimé ! 9 Toi, que j’ai pris aux extrémités de la terre, et que j’ai appelé d’une contrée lointaine, à qui j’ai dit : Tu es mon serviteur, je te choisis, et ne te rejette point ! (LSG)

 

D’après Genèse 49:24, c’est de Joseph que vient le Berger, le Rocher d'Israël. La fertilité repose sur Éphraïm (Joseph), et non sur Manassé. Manassé signifie oublier et Éphraïm signifie être fécond. La Soncino note la compréhension rabbinique : Rashi désigne Joseph comme étant le Berger et le Rocher ; Rashbam et ibn Ezra seraient apparemment d'accord avec la traduction American Jewish mais font de Joseph le Berger (distinct du Rocher d'Israël). Ainsi, le Rocher d'Israël n'est pas le Messie, qui est de Juda, sinon Joseph prendrait le contrôle et la prééminence sur Juda. L'autre alternative est que le Dieu d'Israël soit l'origine du Rocher, ce qui le rend subalterne (subordonné). Jacob a dit à Joseph que son Rédempteur était un ange (qui était le Messie) à partir de sa bénédiction dans Genèse 48:15-16. Dans ce texte, l’elohim de Jacob est un ange.

 

Genèse 48:15-16 Il bénit Joseph, et dit : Que le Dieu en présence duquel ont marché mes pères, Abraham et Isaac, que le Dieu qui m’a conduit depuis que j’existe jusqu’à ce jour, 16 que l’ange qui m’a délivré de tout mal, bénisse ces enfants ! Qu’ils soient appelés de mon nom et du nom de mes pères, Abraham et Isaac, et qu’ils multiplient en abondance au milieu du pays ! (LSG)

 

Le titre de Rédempteur et Saint d'Israël appliqué au Messie est considéré comme un être qui abandonne ou décide de déposer sa position à la demande du Seul Véritable Dieu. Cette position est reprise par Paul dans 1Timothée 6 et par Jean dans Jean 1 et 1Jean. Ainsi, le salut est une activité de Christ, mais sous la direction de Dieu. Le salut est donc confié et investi en Christ en tant qu’instrument de Dieu.

 

C’est est un point capital : Le salut n'existe en Christ uniquement parce qu'il est l'instrument de Dieu. C’est Dieu qui est notre Sauveur, non Jésus Christ. Jésus Christ a agi comme notre Sauveur en tant qu’instrument et sous l’autorité de Celui qui est l’Unique Véritable Dieu. Le salut repose sur le Messie, qui est notre sauveur, mais par la direction de Dieu. Toutes choses sont sous l’autorité de l’Unique Véritable Dieu. C'est là que les Trinitaires manquent complètement le bateau. Ils disent que le Seigneur Jésus Christ est le sauveur dans le Nouveau Testament ; Dieu est notre Sauveur dans l’Ancien Testament (AT), en conclusion, Jésus Christ est le Dieu de l’AT. Par conséquent, Dieu est une trinité parce qu’elle englobe le Père, le Fils et l’Esprit Saint, et il est tout à fait clair que le Dieu de l'AT était en fait le Père.

 

Les Binitaires (et les Dithéistes) ont essayé de contourner ce problème et ont cherché à le résoudre en prétendant que le Père n'était pas révélé dans l’AT ; le Dieu de l’AT était en réalité Jésus Christ. Ainsi, le Dieu de l’AT est le Sauveur, tout comme Jésus Christ est le Sauveur, ce qui évite toute contradiction (voir le document Dieu Notre Sauveur (No. 198)).

 

Dieu est notre Rocher, mais Jésus Christ est aussi la roche, le rocher non taillé par des mains d’hommes qui détruit les civilisations du monde. Dieu est le Rocher sur lequel sont placées toutes les pierres vivantes. Tout découle de la puissance et de l'autorité de Dieu, y compris la vie éternelle elle-même. Seul Dieu est immortel.

 

La Bible dit à 1Timothée 6:12-16 :

Combats le bon combat de la foi, saisis la vie éternelle, à laquelle tu as été appelé, et pour laquelle tu as fait une belle confession en présence d’un grand nombre de témoins. Je te recommande, devant Dieu qui donne la vie à toutes choses, et devant Jésus-Christ, qui fit une belle confession devant Ponce Pilate, de garder le commandement, et de vivre sans tache, sans reproche, jusqu’à l’apparition de notre Seigneur Jésus Christ, que manifestera en son temps le bienheureux et seul souverain, le roi des rois, et le Seigneur des seigneurs, qui seul possède l’immortalité, qui habite une lumière inaccessible, que nul homme n’a vu ni ne peut voir, à qui appartiennent l’honneur et la puissance éternelle. Amen !

 

Ici, le Christ Jésus est très clairement distinct de Dieu, qui donne la vie à toutes choses. C’est Dieu qui a donné la vie au Christ Jésus. Les Trinitaires cherchent à nier cette réalité. Si Dieu a donné la vie à Jésus Christ alors la doctrine de l'âme immortelle est un mythe – et eux-mêmes mourront bel et bien. Pourtant, ils s'accrochent à la promesse satanique : "Vous ne mourrez certainement pas". La vie éternelle, que ce soit pour le Christ ou pour quiconque, dépend totalement du Père qui seul est immortel.

 

Paul établit ici clairement une nette distinction entre Dieu et Christ. Il affirme que Dieu seul possède l’immortalité. Il est le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs. Aucun homme n’a jamais vu cette Entité qui est clairement identifiée comme Dieu par Jean dans Jean 1:18.

Theon oudeis eooraken poopote monogenes theos

Dieu qu'aucun homme n'a jamais vu ; [le] seul dieu engendré [ou seul Dieu né]

 

o oon eis ton kolpon tou patros ekeinos ezegesato

l’[un] être dans le sein du Père, celui-là l’a fait connaître. La mention de [lui] a été ajouté au texte.

 

L'intention réelle est de montrer que le Christ était le Dieu qui parlait, le Ho Legon des Grecs (voir Marshall Greek-English Interlinear pour le texte grec et la traduction).

 

Le Texte Reçu insère le mot grec uios ou fils au lieu du mot theos mais le texte était compris anciennement comme étant theos et était un point de débat lors des premiers Conciles. Les exégètes modernes s’accordent généralement pour dire que le mot utilisé est en fait dieu et non fils. 1Jean 4:12 affirme d’ailleurs qu'aucun homme n’a jamais vu Dieu.

 

Aucun homme n’a jamais vu Dieu ; si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous et [S]on amour est perfectionné en nous.

 

Jean est parfaitement clair, à partir de ce texte et des textes précédents, que Dieu et Christ sont des Êtres distincts et séparés. Il a envoyé Son fils pour être l'expiation pour nos péchés (1Jean 4:10). Ainsi, Jésus Christ reçoit le titre de Roi des rois et de Seigneur des seigneurs dans Apocalypse 17:14 et Apocalypse 19:16 (où c’est inscrit sur sa robe et sa cuisse) par délégation du Dieu Tout-puissant, qui lui confie aussi de fouler la cuve du vin de Sa Colère.

 

Par ailleurs, d’après 1Timothée 6:12-16, nous aussi, nous pouvons obtenir la vie éternelle, étant appelés, choisis et fidèles (Apoc. 17:14). Chacun de ces titres est une condition préalable pour être avec Christ à son retour et lors de l'établissement du Royaume de Dieu. Un individu ne doit pas seulement être appelé, mais il doit aussi être choisi, étant prédestiné par Dieu.

 

Romains 8:29-30 Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères. 30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.

 

Ainsi, les aspects de l'immortalité et de la vie éternelle sont inhérents au Père et attribués aux fils de Dieu, qui étaient et sont multiples (Genèse 6:2,4 ; Job 1:6 ; 2:1 ; Osée 1:10 ; Rom. 8:14,19 ; Gal. 4:5-6 ;  Phil. 2:15 ;  Héb. 12:7 ; 1Jean 3:1-2). Beaucoup sont appelés, mais peu sont choisis (Matt. 20:16 ; 22:14) ; car ils sont élus, comme Christ était le choisi de Dieu (Luc 23:35).

 

Pour que Christ soit le choisi (l’élu) de Dieu, il devait être sélectionné parmi d’autres. S'il n’y avait qu’un seul Fils de Dieu à choisir, alors Christ ne pourrait pas être l’élu de Dieu. Il a dû être choisi, nommé et envoyé ici, puis se qualifier et progresser.

 

Les élus ont été choisis par Christ (Jean 6:70 ; 15:16,19 sous la direction de Dieu (1Pierre 2:4), qui les a nommés par l'Esprit Saint (Actes 22:14). Ceux-ci étaient les choses faibles et folles du monde (1Cor. 1:27), les pauvres selon ce monde, appelés à être riches en foi et héritiers du Royaume qu'Il a promis à ceux qui L’aiment (Jacques 2:5). En ce sens, le Royaume est parmi les élus, mais il n'est pas encore pleinement établi, venant définitivement avec le retour du Messie (Apoc. 20:4-6). Nous sommes ainsi une génération choisie et précieuse (1Pierre 2:4,9). Le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ nous a élus en Lui avant la fondation du monde, afin que nous soyons saints et irréprochables devant Lui (Éph. 1:4).

 

Ainsi, le Dieu et le Père de Christ a choisi etattribué à Christ la vie éternelle (Jean 5:26), lui donnant l'autorité (le pouvoir) de la déposer/mettre de côté et de la reprendre (Jean 10:18).

 

Jean 5:26 Car, comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d’avoir la vie en lui-même.

 

Ce ne peut être plus clair que Christ ne possède pas la vie en lui-même sans l'autorité du Père. Par conséquent, Christ n'est pas un être coéternel avec le Père. La vraie raison pour laquelle les gens refusent d’aborder ce sujet est que cela les renvoie à l'obéissance. Pour avoir la vie éternelle, nous devons être obéissants comme Christ était obéissant, même jusqu’à la mort. Personne ne veut être obéissant. C’est pourquoi ils veulent une âme [immortelle] et c’est pourquoi ils veulent la vie éternelle sans condition, sans attribution de Dieu. Ils veulent posséder intrinsèquement le droit à la vie éternelle. Cependant, ils ne l'ont pas intrinsèquement. Ni Christ n’a non plus la vie éternelle intrinsèquement, sauf par son obéissance au Père. C’est pourquoi personne ne veut dire que Christ est créé, car si Christ est créé, où cela nous place-t-il ? Christ demeure dans cet état purement sur son obéissance et sa justice. On sait tous que nous ne sommes pas des justes, alors personne ne veut dépendre entièrement de la grâce et de l'obéissance à Dieu. Voilà le vrai problème.

 

La condition préalable essentielle pour recevoir la vie éternelle est de comprendre précisément qui est Dieu et qui est celui que nous adorons.

 

Jean 17:1-3 Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel, et dit : Père, l’heure est venue ! Glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, 2 selon que tu lui as donné pouvoir sur toute chair, afin qu’il accorde la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. 3 Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ.

 

Ainsi, l’exigence ou condition pour hériter la vie éternelle est d’être capable de distinguer entre l’Unique Véritable Dieu et Jésus Christ qu'Il a envoyé et de les connaître tous deux. Ainsi, le Trinitarisme ou le Binitarisme disqualifie l’individu de recevoir la vie éternelle. De ce fait, les Trinitaires ou les Binitaires conscients seraient consignés à la Deuxième Résurrection pour être rééduqués (recyclés). Il est donc crucial et essentiel que les élus ne se trompent pas ou n'échouent pas sur ce point. Cela ne signifie évidemment pas que tous les membres d’une Église Binitaire seraient automatiquement consignés à la Deuxième Résurrection. La compréhension des élus et leur relation avec l’Unique Véritable Dieu et le Christ sont souvent supérieures à celle du ministère qui les sert. La capacité d’hériter de la vie éternelle repose également sur l’observance des commandements de Dieu et le témoignage de Jésus Christ. Ces gens sont décrits dans Apocalypse 12:17 ; 14:12 ; 22:14.

 

Apocalypse 12:17 Et le dragon fut irrité contre la femme, et il s’en alla faire la guerre aux restes de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus. (LSG)

 

Apocalypse 14:12 C’est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus. (LSG)

 

Apocalypse 22:14 Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la ville ! (LSG)

 

La Bible version Revised Standard Version (RSV) utilise le texte comme le texte grec de Nestle et le traduit littéralement, à l’exception du mot droit qui est en fait ἐξουσία (ezousia), c’est-à-dire autorité sur l'arbre de vie, afin qu'ils puissent entrer dans la cité par ses portes. Ces portes sont celles des douze tribus d'Israël sous les apôtres. La Bible version KJV, basée sur le Textus Receptus [Texte reçu], emploie le terme "commandements" : Makarioi oi poiountes tas entolas autou, ina estai e ezousia autoon epi to zulontes zooes. Ce qui est littéralement Bénis (sont) ceux qui accomplissent les Commandements de Lui, qui seront leur autorité sur l'arbre de vie. La version KJV est comme suit :

Apocalypse 22:14 Béni sont ceux qui font ses commandements, afin qu’ils puissent avoir le droit sur l'arbre de vie, et puissent entrer par les portes dans la ville. (KJV)

 

Les deux versions [anglophones] traduisent ezousia ou autorité par droit [le droit à l’arbre de vie]. Cette interprétation influencée peut-être de la Doctrine de l'Âme immortelle, chère aux Trinitaires, qui cherche à établir la vie éternelle indépendamment de la décision de Dieu.

 

Le droit à l'arbre de vie comporte donc un certain nombre d'éléments. La connaissance de l’Unique Véritable Dieu et de Son fils Jésus Christ est primordiale. Ensuite, de cette connaissance découle l'obéissance aux Commandements de Dieu et au témoignage de Jésus. Comme il existe deux niveaux parmi les élus, il y a aussi deux niveaux de compréhension. L'Esprit Saint lui confère à la fois un désir de la vérité et une capacité d’obéir à Dieu. Nombreux sont ceux qui comprennent la relation de Jésus Christ à Dieu et qui ont développé leur relation personnelle avec Dieu et avec Christ au-delà de l'organisation à laquelle ils fraternisent ou participent. Durant les derniers jours, nombreux seront ceux qui observeront les commandements de Dieu. En étant baptisés dans le Corps de Christ, ils seront obéissants jusqu’à la mort. Ils entreront dans le Royaume de Dieu, indépendamment de l'Église dans laquelle ils sont assis et quelle que soit la capacité de leur ministère à entrer en jugement et dans le Royaume de Dieu, parce qu'ils observent les commandements de Dieu et ont le témoignage de Jésus. Cependant, un élément ne peut pas être séparé de l'autre élément.

 

Si nous pouvons discerner l'élément principal, nous devons alors poursuivre à l’étape suivante pour obéir à l'intention de la loi.

 

Luc 10:25-28 (citant Deut. 6:5) Un docteur de la loi se leva, et dit à Jésus, pour l’éprouver : Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? 26 Jésus lui dit : Qu’est-il écrit dans la loi ? Qu’y lis-tu ? Il répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée ; et ton prochain comme toi-même. Tu as bien répondu, lui dit Jésus ; fais cela, et tu vivras.

 

L'élément primordial du texte de Jean 17:1-3 est de connaître Celui qui est l’Unique Véritable Dieu et Jésus Christ qu'Il a envoyé. Cette distinction, établie par Christ, illustre le fondement de la Loi, à savoir le premier commandement (dans Exode 20:3 ; Deut. 5:7). De ce commandement, tous les autres découlent. Ainsi, le Binitarisme ou le Trinitarisme enfreint l'élément primaire, et ces positions à elles seules sont suffisantes pour disqualifier l'adhérent de la vie éternelle lors de la Première Résurrection. Cette question est donc cruciale/déterminante pour le salut.

 

Le deuxième élément, tout aussi crucial, est de croire au Christ Jésus.

 

Jean 6:40 La volonté de mon Père, c’est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour.

 

Cette vérité est approfondie dans l'Évangile de Jean à travers le concept d'être né de nouveau par le baptême d'eau et d'Esprit. Christ a déclaré :

 

Jean 3:3,5 ... si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu... si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu.

 

Ainsi, Christ a reçu le pouvoir de ressusciter les morts qui sont baptisés dans son Corps (et non dans une dénomination quelconque, mais uniquement en son Corps) lors de la Première Résurrection, à son retour. C’est la résurrection pour la vie (Jean 5:29). La Deuxième Résurrection, quant à elle, est celle pour le jugement (κρίσεως, kriseōs). Cependant, non de la mort, mais de la correction (kriseoos).

 

Christ a été explicite que les Écritures ne donnent pas la vie éternelle. C’est seulement en allant à Christ que l’on peut être sauvé, cependant, Christ est venu au nom du Père et non en son propre nom (Jean 5:39-40,43). Christ a dit :

 

Jean 11:25 Jésus lui dit : Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ;

 

Le terme correct est en aucun cas ne meurt jusqu’à l'âge (οὐ μὴ ἀποθάνῃ εἰς τὸν αἰῶνα, ou me apothane eis ton aioona) (voir Marshall’s Interlinear).

 

Ainsi, les élus sont conservés par Christ jusqu’à l'âge à venir, c’est-à-dire le règne Millénaire, où ils seront restaurés lors de l'adoption de la Première Résurrection. C’est alors que la vie éternelle leur est donnée. Le concept de ne pas mourir pour l'âge semble délibérément évitée dans certaines interprétations.

 

Le Temps et l’Immortalité

Le concept de temps n’existe qu’en présence d’une relation entre des objets. Par exemple, un jour résulte du mouvement de la terre sur son axe par rapport au soleil. L’année solaire correspond à une révolution complète de la terre autour du soleil. Il existe également d’autres cycles, comme l’année sidérale ou galactique, liés aux mouvements de notre galaxie. L'univers lui-même a un facteur d'expansion qui relate le mouvement d’expansion à partir d'un point initial. Le point d’origine a été déterminé mathématiquement par Penrose comme étant 10 puissance 10 puissance 123 (1010(123)).  L’immensité de ce nombre confirme l’existence d’un point d'origine unique pour l'univers, et aucun autre. Tous ces mouvements sont mesurés en unités de temps basées sur notre système terrestre.

 

Cependant, quelle que soit la méthode de mesure utilisée, le temps ne peut commencer qu’avec la relation entre deux objets ou plus. Ainsi, le temps ne pouvait exister qu’à partir du moment où deux objets ou plus étaient présents. Dieu existait avant le temps. La génération [création] des elohim était en fait le commencement du temps le commencement de l’œuvre créatrice de Dieu (Apoc. 3:14). Colossiens 1:15 précise que Christ était le premier engendré de la Création de Dieu (voir les documents La Préexistence de Jésus Christ (No. 243) ; Comment Dieu Devint une Famille (No. 187)  ; et Le But de la Création et du Sacrifice de Christ (No. 160)).

 

Le Seigneur Dieu est donc l'Alpha, à la fois cause et existence, et l’Omega, étant l'objectif final de Sa création (voir le document L’Archè de la Création de Dieu en tant que l'Alpha et l'Oméga (No 229)).

 

Apocalypse 1:8 Je suis l’alpha et l’oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était, et qui vient, le Tout-Puissant.

 

…..lorsqu’il devient tout en tous (Éph. 1:23).

 

Dieu a placé toutes choses sous les pieds de Christ et l'a établi comme Tête ou fait Chef de toutes choses pour l'Église. Dieu a ressuscité Christ.

 

Éphésiens 1:20 Il l'a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes, 21 au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir. 22 Il a tout mis sous ses pieds, et il l’a donné pour chef suprême à l’Église, 23 qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous.

 

Ainsi, le Christ a reçu l’autorité sur tout nom, car le nom lui-même représente l’autorité. Il a reçu la souveraineté sur toutes choses afin que l’Église puisse entrer dans son héritage par lui, en qui toute la plénitude de la divinité (θεότης, theotētos) habitait corporellement (Col. 2:9). Ce mot traduit par Divinité est ici theotetos qui signifie déité ou l'état d’être Dieu. Or, Thayer précise que la déité (theot) diffère de la divinité (Theiot), tout comme l'essence diffère d’une qualité ou d’un attribut (Thayer’s Lexicon, p. 288). Le sens ici est que la plénitude de l’essence même de Dieu habitait en Christ sous une forme corporelle. C'est cette plénitude d'essence qui nous est aussi accordée, afin que tous revêtent la nouvelle nature de Dieu (Col. 3:10).

 

Ils ne sont plus ni Juif ni Grec, mais tous appartiennent à Christ, car il est en tous (Col. 3:11). Par la puissance de l’Esprit-Saint, il façonne les hommes pour qu’enfin, Dieu soit tout en tous (1Corinthiens 15:28).

 

Quand toutes choses lui sont soumises, alors le Fils lui-même sera aussi soumis à celui qui a mis toutes choses sous lui, afin que Dieu soit [tout en tous KJV] [πάντα ἐν πᾶσιν, panta en pasin] (voir Marshall's Interlinear et aussi Col. 3:11 (panta kai en pasin).

 

Certains Trinitaires ont commencé à traduire ce texte par ‘tout pour tous’ pour éviter l'extension logique de Dieu en tant qu’essence, s'étendant à tous les hommes comme Il l’a fait en Christ.

 

C'est Christ qui nous remplit de toute la plénitude de Dieu (Éph. 3:19) ; la plénitude de Christ étant elle-même l’image du Père (Éph. 4:13). C'est ainsi que nous devenons une image (ou eikôn) du Père, tout comme Christ, et par là, Enfants de Dieu et cohéritiers avec Christ du Royaume de Dieu (Rom. 8:17 ; Jacques 2:5) – héritiers selon la promesse (Gal. 3:29) du salut (Héb. 1:14) et participants ensemble de la grâce (1Pierre 3:7). A son tour, le Fils de Dieu devient un Père Éternel (Ésaïe 9:6), étant placé à la tête de la paternité de l'Armée humaine, prenant ainsi sa place aux côtés des autres paternités dans le ciel, dont il y en a plusieurs (voir le document Ésaïe 9:6 (No. 224)).

 

Éphésiens 3:14 À cause de cela, je fléchis les genoux devant le Père, 15 duquel tire son nom toute famille dans les cieux et sur la terre,

 

Ici, le terme famille utilisé ici est patria, c’est-à-dire paternité. Ainsi, le titre de père, qu’il s’agisse des familles humaines ou de la maison de Dieu, est un titre délégué qui démontre la responsabilité ultime de chaque dirigeant (chef), à chaque niveau, jusqu’aux familles individuelles. Ainsi, l'ordre va de Dieu au Christ au chef masculin de la famille (1Cor. 11:3). Ce dernier doit s’acquitter de sa responsabilité comme Dieu le fait envers Christ, et comme tous les autres Fils de Dieu qui sont elohim s’acquittent à leur tour de leurs responsabilités envers ceux qui sont sous leurs ordres.

 

Ces elohim sont les étoiles du matin mentionnées dans Job 38:7, ainsi que les Fils de Dieu qui se tiennent devant la présence de Dieu (Job 1:6 ; 2:1). Ceux-ci sont les Fils de Dieu comme nous serons nous-mêmes les Fils du Dieu Vivant (Osée 1:10). Ces étoiles du matin sont les elohim ou elahhin dont il est question dans Daniel 2:11 et dont la demeure n'est pas parmi les hommes — c’est-à-dire des êtres spirituels. Ces êtres spirituels formaient le conseil intérieur de Dieu (Ps. 89:6-8), appelés qedosim (les Saints), tous Fils de Dieu. Ce conseil est décrit dans Apocalypse 4 et 5. Ils sont les partenaires (metoxous) du Grand Prêtre de la Maison de Dieu (Héb. 10:21), qui est l'Agneau désigné en tant qu’elohim d'Israël par son propre elohim (Ps. 45:6-7 et Héb. 1:8).

 

Les Psaumes célébrant l'intronisation de Yahovah (Jéhovah) d'Israël en tant que Roi des nations sont les Psaumes 47 ; 93 ; 96 ; 97 ; 98. Ces partenaires formaient le conseil des elohim, représentant le premier acte de la création de Dieu. La première œuvre de Dieu a été de créer Ses Fils. Ces elohim ont ensuite commencé le temps par leurs activités en relation avec le Père. Christ a été créé parmi ces elohim. Ils étaient tous des générations [des créations générées] du Père, partageant la nature de Dieu par l'Esprit Saint (voir le document Comment Dieu Devint une Famille (No. 187)).

 

Après la rébellion, Christ a été promu au rang de Grand Prêtre pour diriger, en récompense de sa fidèle obéissance dans la rédemption de l'humanité.

 

Hébreux 5:8-10 a appris, bien qu'il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes, et qui, après avoir été élevé à la perfection, est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel, Dieu l’ayant déclaré souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek.

 

Ainsi, Christ a été désigné Grand Prêtre en raison de la nature de son sacrifice obéissant (voir le document Le But de la Création et du Sacrifice de Christ (No 160)).

 

Cela veut dire donc que Christ n’a pas toujours occupé une position supérieure à ses compagnons. C’est précisément parce que Christ a donné sa propre vie et a versé son propre sang dans le Saint des Saints, que Dieu ne pouvait pas être le sacrifice. Le Grand Prêtre devait offrir son propre sang pour expier ou faire le rachat auprès de Dieu dans le Saint des Saints. C’est pourquoi le Trinitarisme lui-même est une absurdité. Un chef doit servir et être prêt à donner sa vie pour ses frères. Il doit être capable de surmonter le concept du moi, ce qui l’essence même de l'amour agapè, un attribut de la nature de Dieu. C’est ce que Christ devait faire, et c’est le sens profond de son sacrifice. Cela n’avait rien à voir avec une quelconque "suffisance" de Christ (voir le document Le But de la Création et du Sacrifice de Christ (No. 160)).

 

Par conséquent, il n'est aucunement question que Christ ait été toujours coéternel avec Dieu avant la création des elohim. Pas plus qu’il n’a jamais été l’égal de Dieu, puisqu’il dépendait de Lui pour son rang et son autorité. Il a atteint ce rang et cette autorité par une obéissance volontaire. Le rang lui a été donné suite à l’accomplissement de la mission. Israël lui a été attribué, tout comme chaque membre de l'Armée céleste a reçu en charge une nation dans le cadre de leurs responsabilités individuelles (par exemple Dan. 12:1 ; Deut. 32:8 (voir la LXX et les MMM) ; voir aussi le document Les Élus en tant qu’Elohim (No. 001)). C’est à travers Israël, sous la direction de cet elohim, que Eloah (dieu) devait mettre en œuvre le Plan du Salut.

 

Le concept est donc que Christ était immortel, mais que l'immortalité lui a été accordée en même titre qu’à tous les elohim. Il possède l'immortalité parce qu'il connaît le Père et Lui obéit. Nous aussi, nous devons revêtir l'immortalité (1Cor. 15:53-54). Christ conserve cette immortalité par une obéissance volontaire envers le Père. Tout comme nous, nous maintenons également l'immortalité qui nous sera donnée par une obéissance volontaire envers le Père. La forme d'immortalité qui nous est accordée est identique à celle donnée au Christ et à l'Armée et il s’agit de la vie aionion. Ce terme signifie perpétuelle et peut aussi s'appliquer au passé, mais il implique surtout une perpétuité sans interruption (voir le document sur L'Immortalité (No. 165)).

 

Dieu nous donne la vie aionion (1Jean 5:11), qu'Il nous a promise (1Jean 2:25). Cette vie éternelle ne peut être conservée que par l'adhésion à l'adoration et à la connaissance de Celui qui est l’Unique Véritable Dieu et de Son fils Jésus Christ (voir Jean 17:3 ci-dessus), mais elle peut aussi être perdue en cas de désobéissance à la loi. Comme nous l’avons vu, l’aboutissement ultime de la Loi se résume en l’amour de Dieu et l’amour du prochain. Celui qui n'aime pas son frère perdra sa vie éternelle (1Jean 3:14-15). Ainsi, il est donc essentiel de reconnaître que Dieu est l’Unique Véritable Dieu et que Jésus Christ est Son Fils.

 

1 Jean 4:15 Celui qui confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu.

 

Ainsi, Dieu habite dans les élus, et eux en Lui, exactement comme Dieu a demeuré en Christ et lui en Dieu. Si les élus désobéissent à Dieu, ils risquent de perdre la vie éternelle. Ils doivent donc être capables de mourir.

 

Les elohim sont soumis aux mêmes pénalités. Satan et Christ faisaient tous deux partie du conseil intérieur des Elohim (les Saints). Satan était le Chérubin Protecteur Oint (Ésaïe 14:12ff. ; Ézéch. 28:14,16).

 

Dieu a expulsé le chérubin protecteur de la montagne de Dieu et l’a détruit (Ézéch. 28:16). Il sera détruit par le feu et réduit en cendres sur la terre. Cette description symbolique représente la destruction de l’Armée déchue. Ce sont des êtres spirituels qui sont, par nature, une énergie spirituelle. La manière dont seront jugés l’Armée déchue et les humains rebelles lors de la Deuxième Résurrection et du jugement est expliquée en détail dans les documents Le Jugement des Démons (No. 080) et La Brebis Perdue et le Fils Prodigue (No. 199)). Ce qu’il faut retenir, c’est que la vie éternelle se maintient par une obéissance volontaire au Père. Nous, qui appartenons à la famille du roi, sommes nés pour devenir des elohim, comme l'Ange de Yahovah (Jéhovah) à notre tête (Zach. 12:8). Notre vie éternelle est celle des elohim.

 

Adopter le Trinitarisme ou le Binitarisme équivaut à un suicide spirituel. En vérité, la capacité à discerner ces erreurs est un signe distinctif des élus. L’absurdité logique du Trinitarisme a déjà été exposée dans le document Le Binitarisme et le Trinitarisme (No. 076). Nous approfondissons ici cette critique pour y inclure les incohérences du Dithéisme ou du Binitarisme (voir le document Le Socinianisme, l’Arianisme et l'Unitarisme (No. 185)).

 

***

 

Les Conséquences Illogiques du Binitarisme

Le Binitarisme tombe globalement dans les mêmes erreurs que le Trinitarisme. La plupart des gens qui sont Binitaires sont des personnes qui reconnaissent le caractère non biblique du Trinitarisme mais cherchent à conserver une certaine position pour Christ qui ne les aliène pas complètement des Trinitaires. Une telle position est, bien sûr, impossible.

 

Un Binitaire qui affirme que Dieu et Christ ne font qu’Un et cherche à les fusionner se voit inévitablement obligé d’intégrer aussi l'Esprit Saint. Ainsi, le fait que l'Esprit Saint soit une personne ou une force devient une simple question de sémantique, car le Binitaire est contraint de l’associer aux deux autres. La discussion se réduit alors à une mécanique fonctionnelle expliquant comment "les trois sont un". En réalité, le Binitarisme ne tient pas debout, et c’est pourquoi, jusqu'au XXe siècle, il n’a existé que très peu de sectes Binitaires (voir les documents Dieu Révélé Chapitre 1 – le Monothéisme Ancien (No G1) ; Le Veau D’or (No. 222) et Les Origines de Noël et de Easter/Pâques (No. 235)).

 

Les Binitaires qui considèrent que Dieu et Christ sont deux Êtres coéternels distincts (ce qui est un Dithéisme logique) et croient en l'existence de deux Véritables Dieux (contrairement à Jean 17:3 ; 1Jean 5:20 ; 1Tim. 6:16) sont engagés dans les dilemmes ou problèmes suivants :

 

*          Si Dieu et Christ ont coexisté de toute éternité avant le temps, alors le temps en tant que relation entre objets ne s'applique pas. Ainsi, Dieu et Christ ne seraient pas des entités. Or par définition, des Entités ou des Êtres existent – donc Dieu et Christ n’existeraient pas. (Certains apologètes trinitaires des Églises de Dieu ont récemment avancé cette idée, rejoignant ainsi la Théologie du Processus et la notion bouddhiste/hindouiste de non-existence.).

 

*          Si Dieu et Christ ont existé conjointement éternellement, alors il y a deux Êtres qui partagent les noms "Dieu" et "Christ". Or, "Christ" signifie "Oint". Cela implique que l’un des deux a été oint, et l’autre non. Ce qui soulève les questions suivantes :

o   Qui a oint l’un des deux Êtres ?

o   L’onction confère une autorité – ils ne peuvent donc être co-égaux. S’ils ne le sont pas, d’où vient la préséance, puisqu’ils sont coéternels ?

o   Ainsi, L’un est donc nécessairement supérieur à l’autre – ils ne peuvent être égaux.

o   S’ils étaient vraiment coégaux et que le terme ‘oint’ signifie simplement un accord mutuel : Cela signifie sûrement qu'ils auraient pu aller chacun se sacrifier.

o   Comment Le Seigneur (Dieu) pourrait-Il dire au Seigneur de David, qui était le Messie ou le Yahovah (Jéhovah) d'Israël :

         "Assieds-toi à ma droite jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied" (Ps. 110:1).

o   Comment Christ pourrait-il s'asseoir à la droite de son égal ?

o   S’ils étaient coéternels, ils seraient côte à côte – Dieu serait alors assis à la gauche de Christ.

o   Le mot "Dieu" renvoie à l’idée de "bonté suprême". Est-ce que cela signifie que l’autre ne l’est pas ? Sont-ils tous deux appelés "Dieu" ?

o   Cela voudrait-il dire qu’ils auraient pu discuter pour savoir qui descendrait se sacrifier ? (comme cela a été en fait suggéré par certains Binitaires au cours de la période 1989-1990.)

o   Si l’un est "Dieu le Père" et l’autre "Dieu le Fils", en quoi cela diffère-t-il du trinitarisme – ou du culte d’Attis ? (Voir le document Les Origines de Noël et de Easter/Pâques (No. 235)).

 

*          Comment Christ pourrait-il avoir des associés s'il est coéternel avec Dieu, alors que ces associés ne sont pas coéternels avec eux ? Cela ne voudrait-il pas dire que Dieu a aussi des associés ? Comment serait-il alors "Père" ?

 

*          Si deux Êtres sont co-éternels, comment les termes "Père" et "Fils" peuvent-ils avoir un sens linguistique ?

 

*          Si la Paternité et la Filiation signifient autre chose que leur sens normal, alors les images véhiculées dans la Bible sont fausses. Si c’est le cas, comment les Écritures peuvent-elles être vraies ? Si les Écritures ne sont pas vraies, comment Dieu pourrait-il être vrai ? Si Dieu n'est pas vrai, comment peut-Il être Dieu ? Mais Dieu est le Dieu de la vérité– donc Il doit être Père, et Christ doit être Fils, ce qui exclut leur coéternité.

 

Si l’un des deux n’est pas coéternel, alors il est Dieu (ou elohim) par adoption ou héritage, comme tous les Fils de Dieu, célestes et humains (voir aussi Zach. 12:8). Elohim est pluriel, tandis qu’Eloah est singulier. Eloah est le Père (Prov. 30:4-5) qui est l'objet du culte d'adoration et du sacrifice dans Son Temple, où il a placé Son nom à Jérusalem (Esdras 4:24 à 7:26).

 

Si la position de Christ Jésus n'implique aucune subordination, alors le Nouveau Testament entier est écrit dans un langage trompeur. Dans ce cas, l’obéissance n’a plus de sens, et peu importe que l’on suive la Bible, puisqu’elle ne serait pas inspirée dans aucune acception logique ou linguistique.

 

En outre, le Problème du Mal soulève des questions liées au Dualisme qui s’appliqueraient aussi au Christianisme. Le Christianisme ne peut pas être logiquement monothéiste avec deux Dieux coéternels.

 

Il y a Un Unique Véritable Dieu et Son fils Jésus Christ est notre chef, étant oint par Son Dieu (Ps. 45:6-7 ; Héb. 1:8-9). Par conséquent, la position logique tant de la Bible que du Théisme Rationnel est Unitaire [Unitarienne], et non Binitaire ou Trinitaire. La vie éternelle dépend de cette compréhension et de l'obéissance à Dieu.

 

 

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