Christian Churches of God
No. F018ii
Commentaire sur Job – Partie 2
(Édition 1.5
20250920-20251207)
Chapitres 7 à 12.
Christian Churches of God
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Commentaire
sur Job – Partie 2 [F018ii]
Job, Chapitres 7 à 12
Le chapitre 7 fait suite au chapitre 6:1 concernant la
réponse de Job.
Chapitre 7
Job : Ma
souffrance est sans fin
1
Le sort de l’homme sur la terre est celui d’un soldat, et ses jours sont
ceux d’un mercenaire. 2 Comme l’esclave soupire après l’ombre,
comme l’ouvrier attend son salaire, 3 ainsi j’ai pour partage des
mois de douleur, j’ai pour mon lot des nuits de souffrance. 4 Je
me couche, et je dis : Quand me lèverai-je ? quand finira la nuit ? Et je
suis rassasié d’agitations jusqu’au point du jour. 5 Mon corps se
couvre de vers et d’une croûte terreuse, ma peau se crevasse et se dissout.
6 Mes jours sont plus rapides que la navette du tisserand, ils
s’évanouissent : plus d’espérance ! 7 Souviens-toi que ma vie est
un souffle ! Mes yeux ne reverront pas le bonheur. 8 L’œil qui me
regarde ne me regardera plus ; ton œil me cherchera, et je ne serai plus.
9 Comme la nuée se dissipe et s’en va, celui qui descend au
séjour des morts ne remontera pas ; 10 il ne reviendra plus dans
sa maison, et le lieu qu’il habitait ne le connaîtra plus. 11
C’est pourquoi je ne retiendrai point ma bouche, je parlerai dans l’angoisse
de mon cœur, je me plaindrai dans l’amertume de mon âme. 12
Suis-je une mer, ou un monstre marin, pour que tu établisses des gardes
autour de moi ? 13 Quand je dis : Mon lit me soulagera, ma couche
calmera mes douleurs, 14 c’est alors que tu m’effraies par des
songes, que tu m’épouvantes par des visions. 15 Ah ! je voudrais
être étranglé ! Je voudrais la mort plutôt que ces os ! 16 Je les
méprise ! … je ne vivrai pas toujours … Laisse-moi, car ma vie
n’est qu’un souffle. 17 Qu’est-ce que l’homme, pour que tu en
fasses tant de cas, pour que tu daignes prendre garde à lui, 18
pour que tu le visites tous les matins, pour que tu l’éprouves à tous les
instants ? 19 Quand cesseras-tu d’avoir le regard sur moi ? Quand
me laisseras-tu le temps d’avaler ma salive ? 20 Si j’ai péché,
qu’ai-je pu te faire, gardien des hommes ? Pourquoi me mettre en butte à tes
traits ? Pourquoi me rendre à charge à moi-même ? 21 Que ne
pardonnes-tu mon péché, et que n’oublies-tu mon iniquité ? Car je vais me
coucher dans la poussière ; tu me chercheras, et je ne serai plus.
Objet du Chapitre 7
vv. 1-2 :
Job affirme que la vie de l'homme ne consiste en rien de plus qu'à un dur
labeur et une servitude, sans espoir ni récompense, à l’image d'un esclave
(Genèse 3:17-19). Le terme "service" (ou "temps de service", comme au
chapitre 14:14) signifie en hébreu généralement « combat » (Nombres 1:3 ;
1Samuel 28:1). Ici, il est pris au sens de service pénible dans le combat de
la vie (Daath Mikra). Ibn Ezra et Rashi l'interprètent comme un « temps
déterminé ou limité » (Soncino), tandis que Ralbag et Metsudath David
considèrent qu'il fait référence à une « fin » et à un « temps fixé ». Ceci
nous amène à considérer le livre de Job comme une préparation pour le temps
de la fin, le retour du Messie.
vv. 3-4 :
Il décrit son incapacité à
trouver du repos la nuit, aucun réconfort, aucun répit, aucun soulagement,
seulement des tourments. Il est au comble de l'épuisement.
v. 5 :
Job décrit graphiquement
l'état de sa peau : les plaies, les infections, et même les vers qui le
rongent, et pourtant il est toujours en vie. Ceci symbolise l'accord tacite
selon lequel Satan serait autorisé à affliger Job, mais sans le tuer, et
cela préfigure la prophétie de l'Apocalypse concernant les derniers jours,
où il est dit que les hommes souhaiteront mourir mais ne le pourront pas
(Job 2:1-6 ; Apoc. 9:5-6). Cela s’explique par le fait qu'ils avaient adopté
la fausse religion comme marque d’appartenance, plutôt que le Sceau de Dieu
sous la Loi et le Témoignage.
vv. 6-10 :
Job évoque la nature éphémère
et fragile de la condition humaine et prie Dieu de se souvenir à quel point
sa vie est courte et fragile. Il prend conscience que son existence n'est
qu'une simple vapeur. (Psaumes 39:5,11 ; 62:9 ; 78:39 ; Jacques 4:14).
vv. 11-16 :
Job, accablé par la misère et
conscient du peu de temps dont il dispose pour se faire entendre, décide de
se plaindre et de s’expliquer sans retenue, avec amertume et angoisse. Il
préférerait mourir plutôt que de continuer ainsi. Job et les Psaumes sont
tous deux remplis des lamentations de l'homme ordinaire, des cris de douleur
de celui qui est torturé par les épreuves.
v. 12 :
Suis-je la mer ou un monstre marin ?
personnifie le chaos et le mal, et recourt à un humour sarcastique dans sa
plainte à Dieu. Cette image établit également un parallèle avec les forces
du chaos dans les récits religieux babyloniens, comme le dragon que Marduk
place dans l’épopée de la création. Le poète biblique reprend ce motif pour
évoquer le conflit cosmique entre Dieu et les forces du mal, un conflit qui
se poursuivra jusqu'à la fin du Règne de Satan (voir note sur le Léviathan
au 3:8). Ce cri de Job est profondément humain et universel : tout être
humain peut, à un niveau ou à un autre, se reconnaître dans ses moments les
plus désespérés et ces questions, même aux heures les plus sombres. Loin
d’être un Dieu distant, ce passage montre au contraire Sa compassion et le
fait qu’Il n’est pas loin de nous dans nos souffrances. Il peut compatir,
Lui dont le Fils, le Christ, a été tenté en tous points comme nous le sommes
(Hébreux 4:15). Il est crucial de comprendre que ce n'était pas un péché
pour Job, pas plus que pour les auteurs des Psaumes, d'exprimer leurs
complaintes et leurs cris amers de douleur. C'est précisément dans ce
combat, dans ces interrogations, et dans cette lutte avec Dieu, que l'homme
arrive à la révélation et entre dans une relation authentique avec Dieu.
Toutes choses, y compris les souffrances, concourent au bien de ceux qui
aiment Dieu et qui sont appelés selon Son Dessein, développant cette
croissance spirituelle à travers les souffrances (Romains 8:28).
v. 17 :
Qu'est-ce que l'homme pour
que Dieu se soucie de lui ? (Ps. 144:3-4).
vv. 18-20 :
Job cherche en vain à
connaître le "pourquoi" de ses souffrances. Il se sent injustement
persécuté. C'est ici que se révèle pleinement le péché de Satan : son
traitement de Job apparaît non seulement comme injuste, mais d'une sévérité
qu’elle n’aurait dû l’être. Ce récit amène à la réflexion et met en lumière
le processus de développement de l'humanité tout au long de son histoire
sous le Règne de Satan. Cet aspect de l'injustice et de la souffrance
infligées sans mesure constituera d'ailleurs un chef d'accusation central
lors la Deuxième Résurrection et du Jugement des Démons (No.
080 ;
143B).
v. 21 :
Il demande pourquoi Dieu ne
choisit tout simplement pas de pardonner son péché et de lui accorder Sa
grâce. Job savait que ses péchés pouvaient être pardonnés et effacés (Ps.
103:12). Job affirmait qu’une fois mort, couché dans la terre, si Dieu le
cherchait, il ne serait plus là. Cela démontre que Job savait la conception
biblique d'un état de non-conscience après la mort (Ps. 6:5 ; 88:11).
Chapitre 8
Bildad prend la
parole : Job devrait se repentir
1
Bildad de Schuach prit la parole et dit : 2 Jusqu’à quand veux-tu
discourir de la sorte, et les paroles de ta bouche seront-elles un vent
impétueux ? 3 Dieu renverserait-il le droit ? Le Tout-Puissant
renverserait-il la justice ? 4 Si tes fils ont péché contre lui,
il les a livrés à leur péché. 5 Mais toi, si tu as recours à
Dieu, si tu implores le Tout-Puissant ; 6 si tu es juste et
droit, certainement alors il veillera sur toi, et rendra le bonheur à ton
innocente demeure ; 7 ton ancienne prospérité semblera peu de
chose, celle qui t’est réservée sera bien plus grande. 8
Interroge ceux des générations passées, sois attentif à l’expérience de
leurs pères. 9 Car nous sommes d’hier, et nous ne savons rien,
nos jours sur la terre ne sont qu’une ombre. 10 Ils
t’instruiront, ils te parleront, ils tireront de leur cœur ces sentences :
11 Le jonc croît-il sans marais ? Le roseau croît-il sans
humidité ? 12 Encore vert et sans qu’on le coupe, il sèche plus
vite que toutes les herbes. 13 Ainsi arrive-t-il à tous ceux qui
oublient Dieu, et l’espérance de l’impie périra. 14 Son assurance
est brisée, son soutien est une toile d’araignée. 15 Il s’appuie
sur sa maison, et elle n’est pas ferme ; il s’y cramponne, et elle ne
résiste pas. 16 Dans toute sa vigueur, en plein soleil, il étend
ses rameaux sur son jardin, 17 il entrelace ses racines parmi les
pierres, il pénètre jusque dans les murailles ; 18 l’arrache-t-on
du lieu qu’il occupe, ce lieu le renie : Je ne t’ai point connu ! 19
Telles sont les délices que ses voies lui procurent. Puis sur le même sol
d’autres s’élèvent après lui. 20 Non, Dieu ne rejette point
l’homme intègre, et il ne protège point les méchants. 21 Il
remplira ta bouche de cris de joie, et tes lèvres de chants d’allégresse.
22 Tes ennemis seront couverts de honte ; la tente des méchants
disparaîtra.
Objet du Chapitre 8
8:1-22 Premier
discours de Bildad
Bildad en a assez d’entendre Job clamer son
innocence, et prend à son tour la parole pour lui faire la leçon, affirmant
en substance que nul ne souffre nécessairement que si on a péché ; que Dieu
bénit les justes qui ne connaissent la souffrance que lorsqu'ils pèchent.
C’est ce raisonnement qui constitue la base de l'erreur de ce qu’on appelle
aujourd’hui « l’évangile de la santé et de la richesse ». Bildad fait fausse
route, il passe à côté de l'essentiel, car il ne comprend pas que les
souffrances font aussi partie du processus, du cheminement qui permet aux
croyants d'entrer dans une relation intime plus profonde et plus parfaite
avec Dieu.
vv. 1-3 :
Bildad demande avec agacement combien de temps Job va continuer à avoir une
attitude arrogante et à être un moulin à paroles défensif. Il affirme à
juste titre que Dieu ne pervertit pas la justice.
v. 4 :
Bildad estime que les enfants morts de Job ont dû forcément pécher. Dans Job
1:5, Job s'était interrogé et avait offert des sacrifices pour eux par
précaution au cas où ils auraient péché, mais la déclaration de Bildad
revient à dire que les sacrifices que Job avait coutume d’offrir n'avaient
aucun effet. En réalité, le texte sous-entend que ces festins étaient des
célébrations d’anniversaires de naissance, ce qui était une pratique
babylonienne qui élevait l'individu au statut de dieu le jour de sa fête
(voir (No.
287)).
vv. 5-7 :
Bildad suppose que si les supplications de Job à Dieu avaient de la valeur,
et s'il était vraiment juste, alors Dieu le rétablirait et le rendrait plus
prospère que jamais.
vv. 8-10 :
Bildad déclare que l'histoire montre, et la tradition prouve son opinion,
que si Job voulait bien regarder en arrière et s'en souvenir, il verrait
qu’il mérite amplement ses souffrances comme une punition pour sa conduite
injuste. Il s’appuie sur des proverbes issus des traditions des anciens
d'une époque révolue (v. 8, voir vv. 11, 20, 22) pour étayer sa vision
moralisatrice du salut comme récompense pour la pureté et la droiture (voir
vv. 11-22). C’est précisément ce genre de raisonnement légaliste qui est
l’une des raisons du châtiment de Juda à la fin de cet Âge.
vv. 11-13 :
Bildad croit que Job a oublié Dieu et s'est tellement détourné de Lui, au
point qu'il n'a plus de contact avec Dieu... Il le compare à une plante qui
dépend de l'eau, arrachée de l'eau, elle mourra. (Il dit que Job a dû
commettre un péché qui a poussé Dieu à lui retirer l’Esprit Saint, l'eau qui
donne vie. Ce genre de jugement hâtif est malheureusement fréquent dans les
assemblées des derniers jours).
vv. 14-17 :
Bildad condamne Job à mort dans un état d'impénitence (péché impardonnable),
affirmant qu'on ne se souviendra plus de lui, et que son nom sera comme s'il
n'avait jamais existé. Ce « réconfort » que Bildad était venu offrir s’est
avéré être en une condamnation sans appel de son ami. Job a souffert, dès ce
premier épisode, mais il a aussi subi une autre perte douloureuse... celle
de l'estime de son ami. Nous voyons ici la violation flagrante du Deuxième
Grand Commandement (No.
257).
vv. 18-19 :
les termes
« le »... « ce » font
référence à l'arbre de la métaphore. Ainsi prend fin sa joie de vivre. Là où
il poussait, d'autres arbres surgiront. (Bullinger)
vv. 20-22 :
Bildad croit que Job pourrait encore se révéler être une personne intègre,
auquel cas Dieu le rétablirait (v. 20) (voir aussi le commentaire de la
OARSV).
Chapitre 9
Job répond : il
n'y a pas de médiateur
1
Job prit la parole et dit : 2 Je sais bien qu’il en est ainsi ;
comment l’homme serait-il juste devant Dieu ? 3 S’il voulait
contester avec lui, sur mille choses il ne pourrait répondre à une seule.
4 À lui la sagesse et la toute-puissance : Qui lui résisterait
impunément ? 5 Il transporte soudain les montagnes, il les
renverse dans sa colère. 6 Il secoue la terre sur sa base, et ses
colonnes sont ébranlées. 7 Il commande au soleil, et le soleil ne
paraît pas ; il met un sceau sur les étoiles. 8 Seul, il étend
les cieux, il marche sur les hauteurs de la mer. 9 Il a créé la
Grande Ourse, l’Orion et les Pléiades, et les étoiles des régions australes.
10 Il fait des choses grandes et insondables, des merveilles sans
nombre. 11 Voici, il passe près de moi, et je ne le vois pas, il
s’en va, et je ne l’aperçois pas. 12 S’il enlève, qui s’y
opposera ? Qui lui dira : Que fais-tu ? 13 Dieu ne retire point
sa colère ; sous lui s’inclinent les appuis de l’orgueil. 14 Et
moi, comment lui répondre ? Quelles paroles choisir ? 15 Quand je
serais juste, je ne répondrais pas ; je ne puis qu’implorer mon juge.
16 Et quand il m’exaucerait, si je l’invoque, je ne croirais pas qu’il
eût écouté ma voix, 17 lui qui m’assaille comme par une tempête,
qui multiplie sans raison mes blessures, 18 qui ne me laisse pas
respirer, qui me rassasie d’amertume. 19 Recourir à la force ? Il
est tout-puissant. À la justice ? Qui me fera comparaître ? 20
Suis-je juste, ma bouche me condamnera ; suis-je innocent, il me déclarera
coupable. 21 Innocent ! Je le suis ; mais je ne tiens pas à la
vie, je méprise mon existence. 22 Qu’importe après tout ? Car,
j’ose le dire, il détruit l’innocent comme le coupable. 23 Si du
moins le fléau donnait soudain la mort ! … Mais il se rit des épreuves
de l’innocent. 24 La terre est livrée aux mains de l’impie ; il
voile la face des juges. Si ce n’est pas lui, qui est-ce donc ? 25
Mes jours sont plus rapides qu’un courrier ; ils fuient sans avoir vu le
bonheur ; 26 ils passent comme les navires de jonc, comme l’aigle
qui fond sur sa proie. 27 Si je dis : Je veux oublier mes
souffrances, laisser ma tristesse, reprendre courage, 28 je suis
effrayé de toutes mes douleurs. Je sais que tu ne me tiendras pas pour
innocent. 29 Je serai jugé coupable ; pourquoi me fatiguer en
vain ? 30 Quand je me laverais dans la neige, quand je
purifierais mes mains avec du savon, 31 tu me plongerais dans la
fange, et mes vêtements m’auraient en horreur. 32 Il n’est pas un
homme comme moi, pour que je lui réponde, pour que nous allions ensemble en
justice. 33 Il n’y a pas entre nous d’arbitre, qui pose sa main
sur nous deux. 34 Qu’il retire sa verge de dessus moi, que ses
terreurs ne me troublent plus ; 35 alors je parlerai et je ne le
craindrai pas. Autrement, je ne suis point à moi-même.
Objet du Chapitre 9
9:1-10 Réponse de Job
vv. 1-3 :
Job semble répondre
principalement à Eliphaz plutôt qu'à Bildad (comp. 9:2 avec 4:17).
vv. 3-29 :
Dans un débat
avec Son Créateur, l'homme est nécessairement désavantagé. Job connaît aussi
bien que son ami les Écritures que celui-ci cite. Il s’interroge comment une
personne pourrait-elle être jugée juste devant Dieu puisque, même si
l’individu voulait débattre avec Dieu, jamais personne ne pourrait
l'emporter sur Dieu, même pas une seule fois sur mille. Personne n'a jamais
remporté de victoire dans une controverse avec Dieu. Cette impasse met en
évidence la nécessité d’un Christ comme Médiateur entre Dieu et l'Homme, un
fait ignoré par les autorités rabbiniques, l'Islam hadithique, ainsi que les
Cultes du Soleil et des Mystères en Orient.
vv. 4-10 :
Job reconnaît que
Dieu est sage de cœur et puissant en force et commence à énumérer certaines
de Ses œuvres majestueuses. Sa souveraineté s'étend sur les montagnes, les
piliers de la terre, le soleil, les étoiles, et tout ce qui est dans les
cieux, la mer et ses flots. Les œuvres de Dieu sont innombrables, c'est
pourquoi face à cette puissance infinie, Job est perplexe : il sait que Dieu
est juste et droit, et pourtant il sait aussi qu'il n'a pas péché, il ne
comprend donc pas comment il pourrait même se défendre contre ce qu'il
aurait considéré comme un jugement de Dieu contre sa conduite. Cette
incohérence apparente trouve son explication dans les agissements de l'Armée
déchue sous Satan et dans l'égarement de l'humanité par les fausses
religions - des Cultes du Soleil et des Mystères, développés par Satan et
les démons, qui sont au cœur du conflit de la compréhension humaine.
vv. 11-12 :
Les actions de
Dieu sont insaisissables pour Job. Personne ne peut Le retenir ni Le défier
lorsqu'Il reprend quelque chose.
v. 13 Rahab Monstre marin légendaire, personnification du chaos, assimilé ou identique au Léviathan, associé à l’épopée de la création (Job 26:12 ; Ps. 89:10 ; Ésaïe 51:9).
vv. 13-15 :
Dieu ne retirera
pas Sa colère. Les assistants de Rahab s'inclinent devant Lui, alors comment
Job pourrait-il oser répondre à Dieu pour Le reprendre, même s'il pensait
avoir raison ?
vv. 16-17 :
À ce stade, Job
ne pense même pas que Dieu ait pris la peine de l'écouter lorsqu'il a crié
vers Lui dans la prière et la supplication. Il se sent complètement
impuissant, sachant que Dieu n'est en aucun cas obligé de lui donner des
réponses. Cette épreuve lui donne l'impression de se noyer en pleine mer
dans une tempête de vagues, sans même jamais pouvoir sortir la tête de
l'eau.
vv. 18-20 :
Même l'homme le
plus fort est sans force devant Dieu. Personne ne peut contrôler Dieu,
personne ne peut Le traduire en justice. L'humanité ne peut convoquer Dieu
devant un tribunal pour contester Ses jugements, car Il est Lui-même
l’autorité suprême et véritable. Job est clair dans son esprit que même s'il
tentait de plaider sa cause, ses propres paroles ne feraient que le
condamner. C’est pourquoi, une fois de plus, il plaide implicitement pour la
nécessité d'un médiateur.
v. 21 :
Job le souligne à
nouveau, alors qu'il se creuse l’esprit pour raisonner et comprendre le sens
de ses malheurs et pourquoi Dieu ne l'a pas délivré, mais a au contraire
aggravé ses souffrances. Job sombre dans un profond désespoir, il n'a même
plus aucune estime de soi et en vient à détester la vie.
vv. 22-23 :
Job constate que
Dieu détruit aussi bien les bons que les méchants. Il accuse Dieu de se
moquer du malheur des innocents en détruisant à la fois les
irréprochables et les innocents. Le sens du mot hébreu est incertain (selon
l'OARSV). Le Textus Receptus utilise SHD 4531 un terme signifiant
épreuve. Le commentaire de
Soncino le traduit comme si le fléau frappait soudainement, et
c'est pourquoi il est traduit par « calamité » dans la Bible RSV.
Rashi estime qu'il s'agit d'une expression concernant Satan, mais le
commentaire Soncino insiste sur le fait qu'elle fait référence à Dieu. Ils
semblent ne pas comprendre que les démons occupent cette fonction
d’accusateur.
v. 24 :
Ici, Job déclare que
la terre est livrée au pouvoir des méchants. Il « voile la face » de ses
juges, c'est-à-dire qu'Il les empêche de discerner le bien du mal. Ce texte
fait écho au Psaume 82:1-2 concernant les elohim, où l'Elohim du Psaume
45:6-7 (le Christ d'Hébreux 1:8-9) prend sa place et siège au sein du
conseil des elohim. Ici, ce Conseil est spécifiquement accusé de juger
injustement et de faire preuve de partialité envers les méchants, comme Job
l'avait déclaré ici des siècles auparavant. C'est cet aspect de l'Armée
déchue qui est en jeu ici dans le texte. Les démons seront destitués de leur
autorité à la fin de l'Âge, lors du 120e Jubilé, marquant la fin
des six mille ans, pour la remise de pouvoir au Millénium sous l’autorité du
Messie (Deut. 20:4-6). Cela fera l'objet du Jugement des Démons (No.
080)
lors de la Deuxième Résurrection, mais les adorateurs du Dieu trinitaire,
des cultes du Soleil et des Mystères sont incapables de traiter
intellectuellement cette question sur le plan doctrinal.
vv. 25-29 :
Job voit son temps filer à toute vitesse, mais il reste totalement
impuissant à faire entendre sa plainte. S'il tentait de minimiser ses
souffrances ou d’adopter une attitude plus légère, il est convaincu que Dieu
ne le laisserait pas faire. Cette impasse le mène à une question
existentielle : s'il est déjà condamné d'avance, à quoi bon continuer à
lutter en vain ?
vv. 30-32 :
Le texte original présente ici une variation : la version Kere
(i.e. ce qui se lit) parle de se laver avec « de l'eau de neige »,
tandis que la version Kethib (i.e. ce qui est écrit) évoque
simplement la « neige ». Job est persuadé que même s'il s'aspergeait
d'une eau aussi pure que la neige,
Dieu le précipiterait dans la boue. Il exprime le
sentiment accablant que toute tentative de se justifier est vouée à l'échec
et qu'aucun recours ni aucune réparation ne s'offre à lui.
vv. 33-35 :
C'est dans cette détresse judiciaire absolue que Job souligne à nouveau avec
force la nécessité cruciale d'un médiateur entre l'homme et Dieu, afin que
l'homme puisse être défendu et justifié. Ainsi, dès le tout premier texte
biblique, nous voyons s’esquisser la nécessité du Christ. Cette notion sera
ensuite développée et réaffirmée continuellement dans les textes de
l'Écriture à travers les Psaumes, les Prophètes et les Écrits qui forment
ensemble la Loi et le Témoignage par lesquels on doit se référer (Ésaïe
8:20).
Chapitre 10
Job : Je déteste
ma vie
1
Mon âme est dégoûtée de la vie ! Je donnerai cours à ma plainte, je parlerai
dans l’amertume de mon âme. 2 Je dis à Dieu : Ne me condamne
pas ! Fais-moi savoir pourquoi tu me prends à partie ! 3 Te
paraît-il bien de maltraiter, de repousser l’ouvrage de tes mains, et de
faire briller ta faveur sur le conseil des méchants ? 4 As-tu des
yeux de chair, vois-tu comme voit un homme ? 5 Tes jours sont-ils
comme les jours de l’homme, et tes années comme ses années, 6
pour que tu recherches mon iniquité, pour que tu t’enquières de mon péché,
7 sachant bien que je ne suis pas coupable, et que nul ne peut me
délivrer de ta main ? 8 Tes mains m’ont formé, elles m’ont créé,
elles m’ont fait tout entier … Et tu me détruirais ! 9
Souviens-toi que tu m’as façonné comme de l’argile ; voudrais-tu de nouveau
me réduire en poussière ? 10 Ne m’as-tu pas coulé comme du lait ?
Ne m’as-tu pas caillé comme du fromage ? 11 Tu m’as revêtu de
peau et de chair, tu m’as tissé d’os et de nerfs ; 12 tu m’as
accordé ta grâce avec la vie, tu m’as conservé par tes soins et sous ta
garde. 13 Voici néanmoins ce que tu cachais dans ton cœur, voici,
je le sais, ce que tu as résolu en toi-même. 14 Si je pèche, tu
m’observes, tu ne pardonnes pas mon iniquité. 15 Suis-je
coupable, malheur à moi ! Suis-je innocent, je n’ose lever la tête, rassasié
de honte et absorbé dans ma misère. 16 Et si j’ose la lever, tu
me poursuis comme un lion, tu me frappes encore par des prodiges. 17
Tu m’opposes de nouveaux témoins, tu multiplies tes fureurs contre moi, tu
m’assailles d’une succession de calamités. 18 Pourquoi m’as-tu
fait sortir du sein de ma mère ? Je serais mort, et aucun œil ne m’aurait
vu ; 19 je serais comme si je n’eusse pas existé, et j’aurais
passé du ventre de ma mère au sépulcre. 20 Mes jours ne sont-ils
pas en petit nombre ? Qu’il me laisse, qu’il se retire de moi, et que je
respire un peu, 21 avant que je m’en aille, pour ne plus revenir,
dans le pays des ténèbres et de l’ombre de la mort, 22 pays d’une
obscurité profonde, où règnent l’ombre de la mort et la confusion, et où la
lumière est semblable aux ténèbres.
Objet du Chapitre 10
10:1-22
Job s'adresse à Dieu
dans la prière.
10:1-8 :
Job clame son
innocence et déclare ne pas comprendre les accusations portées contre lui.
Il rappelle à Dieu que c'est Lui-même qui l'a façonné de Ses mains, et qu'Il
semble à présent se retourner contre Son propre ouvrage. Cette situation le
plonge dans la perplexité, car la justice naturelle exige qu'une punition ne
soit infligée qu'à l'issue d'un procès équitable. Or, Satan a initié ces
souffrances sans aucun procès équitable ni motif valable. C'est précisément
ce principe même de justice bafouée qui sera au cœur du jugement des démons
lorsqu’ils seront appelés à rendre des comptes lors de la Deuxième
Résurrection où ils devront répondre de ce type d’accusation portée contre
eux. De la même manière, les adeptes du Dieu trinitaire et des faux systèmes
religieux devront également répondre de leurs actes pour avoir propagé de
fausses doctrines et persécuté les élus qui suivent la Loi, le Témoignage et
le Calendrier du Temple qui découle de la Loi (No.
156).
vv. 8-12 :
Job en appelle à Dieu en tant qu'Artiste qui ne peut
que chérir Son œuvre (cf. avec Ps. 139:14-18).
vv. 13-17 :
Job en vient alors à attribuer à Dieu un motif injuste,
L'accusant d'avoir planifié ces châtiments sans procès équitable ni juste
cause dès le début. C'est ici que nous touchons du doigt l'injustice
fondamentale même dont Satan a fait preuve à l'égard de l'humanité, une
injustice que lui et l’Armée déchue ont laissé s’installer et ont même
encouragé chez l'humanité tout au long des Âges.
vv. 18-19 :
La personne souffrante se demande et envisage si ne pas
exister du tout serait préférable à ce qu’il vit, que cette personne
pourrait considérer comme un prétendu Plan du Salut
(No. 001A)
– lequel bien sûr n’en est pas un.
vv. 20-22 :
Enfin, Job se lamente face à la proximité et à
l'inévitabilité de la mort.
Chapitre 11
Tsophar prend la
parole : la culpabilité de Job mérite un châtiment
1
Tsophar de Naama prit la parole et dit : 2 Cette multitude de
paroles ne trouvera-t-elle point de réponse, et suffira-t-il d’être un
discoureur pour avoir raison ? 3 Tes vains propos feront-ils
taire les gens ? Te moqueras-tu, sans que personne te confonde ? 4
Tu dis : Ma manière de voir est juste, et je suis pur à tes yeux. 5
Oh ! si Dieu voulait parler, s’il ouvrait les lèvres pour te répondre,
6 et s’il te révélait les secrets de sa sagesse, de son immense
sagesse, tu verrais alors qu’il ne te traite pas selon ton iniquité. 7
Prétends-tu sonder les pensées de Dieu, parvenir à la connaissance parfaite
du Tout-Puissant ? 8 Elle est aussi haute que les cieux : que
feras-tu ? Plus profonde que le séjour des morts : que sauras-tu ? 9
La mesure en est plus longue que la terre, elle est plus large que la mer.
10 S’il passe, s’il saisit, s’il traîne à son tribunal, qui s’y
opposera ? 11 Car il connaît les vicieux, il voit facilement les
coupables. 12 L’homme, au contraire, a l’intelligence d’un fou,
il est né comme le petit d’un âne sauvage. 13 Pour toi, dirige
ton cœur vers Dieu, étends vers lui tes mains, 14 éloigne-toi de
l’iniquité, et ne laisse pas habiter l’injustice sous ta tente. 15
Alors tu lèveras ton front sans tache, tu seras ferme et sans crainte ;
16 tu oublieras tes souffrances, tu t’en souviendras comme des eaux
écoulées. 17 Tes jours auront plus d’éclat que le soleil à son
midi, tes ténèbres seront comme la lumière du matin, 18 tu seras
plein de confiance, et ton attente ne sera plus vaine ; tu regarderas autour
de toi, et tu reposeras en sûreté. 19 Tu te coucheras sans que
personne ne te trouble, et plusieurs caresseront ton visage. 20
Mais les yeux des méchants seront consumés ; pour eux point de refuge ; la
mort, voilà leur espérance !
Objet du Chapitre 11
11:1-20 Premier
discours de Tsophar
vv. 1-3 :
Tsophar ne peut contenir son zèle théologique. Il s’en prend à Job, le
qualifiant de moulin à paroles intarissable qui ne mérite ni d’être justifié
ni d’imposer silence aux autres. On constate ici encore un échec à saisir
les principes fondamentaux du Deuxième Grand Commandement
(No. 257)
et le fait que par la mise en pratique du Deuxième Grand Commandement, on
démontre ainsi qu'on observe le Premier Grand Commandement
(No. 252).
Ces remarques sont considérées comme une moquerie de la vraie religion
(Soncino). C'est précisément la raison principale pour laquelle Sardes et
Laodicée sont déclarées mortes et vomies de la bouche de Dieu
dans les Derniers Jours (Apocalypse 3:1-6 ; 3:14-21 ; No.
122 ;
170 ;
266 ;
269).
v. 4 :
Tsophar déforme les paroles de Job. Job n’a jamais
revendiqué la pureté doctrinale absolue, mais ses paroles pointent vers les
conflits finaux des systèmes religieux dans les Derniers Jours, lorsque très
peu de gens auront accès à la vérité doctrinale. Le problème même de la
pureté doctrinale trouve son origine dans les mensonges de Satan.
v. 6 :
Tsophar porte alors l’accusation directe que Job mérite son malheur
comme punition pour sa culpabilité dans le péché. Il s'agit là de l'ancienne
doctrine et toujours actuelle selon laquelle "maladie = péché", qui
imprègne encore la plupart des religions jusqu'à ce jour. Il s'agit là
encore une fois d'une infraction du Deuxième Grand Commandement (No.
257).
Par exemple, les maladies qui affectent les populations du monde entier
trouvent souvent leur origine dans des pratiques de systèmes sociaux
vieilles de millénaires et ne sont pas liées aux péchés de l’individu. De
même, cette attitude n'offre aucun soutien ni aide significatifs et témoigne
d’un pharisaïsme extrême.
Le texte démontre une ligne de raisonnement commun
parmi les trois amis de Job jusqu’à ce point. Dès lors, leurs arguments ne
sont que des répétitions sous diverses formes. Bildad se trompe lourdement
en accusant Job de fautes morales, mais il a raison de souligner la finitude
de l'homme face à l'infinité et à l'omniscience de Dieu (voir
No. 296).
Le texte révèle ici habilement la complexité de la vérité mêlée à l'erreur
dans l'esprit des trois amis - un problème cultivé par Satan et l'Armée
déchue au sein des créatures adamiques afin de détruire la capacité de
l’homme à devenir elohim lors de la Première Résurrection (No.
143A).
Tsophar explique le fait que Dieu exige de nous moins que ce que notre
culpabilité mériterait. Le problème ici est qu'aucun des amis ne comprend
l’intensité du Plan du Salut et ses étapes multiples (No.
001A,
001B,
001C et
001D). À juste titre, les
choses profondes de Dieu dépendent de la volonté de Dieu de Se révéler, qui
n'est révélée à l'homme qu’à travers les Écritures. Ce texte n'est que le
début de cette révélation.
v. 12 :
Mais un homme stupide deviendra intelligent quand un ânon sauvage naîtra
homme.
Ce proverbe signifie que la repentance est la clé de la conversion et du
repentir de l’individu. Il n’est pas inné à la création que l'homme survive
par sa seule intelligence : il faut que l'individu se repente et reçoive
l’intelligence, la compréhension par l’Esprit Saint (No.
117).
C'est dans ce texte que la structure de base est définie, alors que Dieu ne
l’avait jusqu’alors révélée qu’aux patriarches.
vv. 13-20 :
Ici, les étapes du repentir sont détaillées, tandis que l'échec final des
méchants est répété au verset 20. Tsophar décrit la cessation du péché et
son éradication de nos vies et demeures. Alors, nous pourrons lever nos
visages sans tache, libérés de toute crainte, et il y aura de la confiance
qui naîtra car l’espérance est là. Nous serons protégés et reposerons en
sécurité. Nous nous coucherons sans que personne ne nous fasse peur, et
nombreux seront ceux qui imploreront notre faveur. Pourtant, nous constatons
une fois de plus l’incapacité à comprendre ou à promouvoir les Deux Grands
Commandements sous la loi, lesquels sont absents du discours – une carence
qui caractérisera tous les systèmes religieux ultérieurs jusqu'à la fin de
l’Âge.
Job répond alors à l'intellectualisme simpliste de
Tsophar.
Chapitre 12
Job répond : « Je
suis la risée de tous »
1
Job prit la parole et dit : 2 On dirait, en vérité, que le genre
humain c’est vous, et qu’avec vous doit mourir la sagesse. 3 J’ai
tout aussi bien que vous de l’intelligence, moi, je ne vous suis point
inférieur ; et qui ne sait les choses que vous dites ? 4 Je suis
pour mes amis un objet de raillerie, quand j’implore le secours de Dieu ; le
juste, l’innocent, un objet de raillerie ! 5 Au malheur le
mépris ! c’est la devise des heureux ; à celui dont le pied chancelle est
réservé le mépris. 6 Il y a paix sous la tente des pillards,
sécurité pour ceux qui offensent Dieu, pour quiconque se fait un dieu de sa
force. 7 Interroge les bêtes, elles t’instruiront, les oiseaux du
ciel, ils te l’apprendront ; 8 parle à la terre, elle
t’instruira ; et les poissons de la mer te le raconteront. 9 Qui
ne reconnaît chez eux la preuve que la main de l’Éternel a fait toutes
choses ? 10 Il tient dans sa main l’âme de tout ce qui vit, le
souffle de toute chair d’homme. 11 L’oreille ne discerne-t-elle
pas les paroles, comme le palais savoure les aliments ? 12 Dans
les vieillards se trouve la sagesse, et dans une longue vie l’intelligence.
13 En Dieu résident la sagesse et la puissance. Le conseil et
l’intelligence lui appartiennent. 14 Ce qu’il renverse ne sera
point rebâti, celui qu’il enferme ne sera point délivré. 15 Il
retient les eaux et tout se dessèche ; il les lâche, et la terre en est
dévastée. 16 Il possède la force et la prudence ; il maîtrise
celui qui s’égare ou fait égarer les autres. 17 Il emmène captifs
les conseillers ; il trouble la raison des juges. 18 Il délie la
ceinture des rois, il met une corde autour de leurs reins. 19 Il
emmène captifs les sacrificateurs ; il fait tomber les puissants. 20
Il ôte la parole à ceux qui ont de l’assurance ; il prive de jugement les
vieillards. 21 Il verse le mépris sur les grands ; il relâche la
ceinture des forts. 22 Il met à découvert ce qui est caché dans
les ténèbres, il produit à la lumière l’ombre de la mort. 23 Il
donne de l’accroissement aux nations, et il les anéantit ; il les étend au
loin, et il les ramène dans leurs limites. 24 Il enlève
l’intelligence aux chefs des peuples, il les fait errer dans les déserts
sans chemin ; 25 ils tâtonnent dans les ténèbres, et ne voient
pas clair ; il les fait errer comme des gens ivres.
Objet du Chapitre 12
12:1-14:22 La Réponse
de Job
12:2-3 Job
est malade et ne reçoit aucun soutien ni amour de la part de ses frères. Il
déclare avec ironie qu'il possède une compréhension des choses égale à la
leur.
v. 4 :
L’expression
Et il m'a répondu peut, selon une autre vocalisation de l’hébreu,
être lue : « afin qu'il puisse m’exaucer » ou, plus probablement, être mieux
traduite par « et il m'a opprimé » (voir la note OARSV).
v. 6 :
Ceux qui portent leur
Dieu dans leurs mains
(hébreu incertain). Job fait ici référence à une
idolâtrie spirituelle caractéristique : celle qui consiste ou cherche à
diviniser/idolâtrer les œuvres de ses mains ou ses propres activités. Cette
forme de religion humaine et autocentrée trouvera son apogée à la fin de cet
Âge avec l'Empire de la Bête et l’apparition de la forme religieuse ultime.
vv. 7-25 :
La
Toute-Puissance divine n'est pas limitée et ne rencontre aucun obstacle.
Toute loi émane de la Nature de Dieu même et elle est donc toute-puissante
et immuable. Tout comme Dieu est tout-puissant, Sa loi est immuable. Il la
confère à qui Il veut, établit les nations et les mène aussi à leur déclin,
démontrant son contrôle absolu sur l'histoire humaine.
v. 19 :
L'expression «
Conduit le prêtre dépouillé
» signifie que Dieu
retire l'autorité à la classe sacerdotale dans son ensemble, la privant de
son rôle dirigeant.
v. 20 :
Enlever le bon
sens des anciens
revient à retirer le discernement et la compréhension des anciens du
Sanhédrin. Il retire également l’intelligence aux Chefs de la terre, les
laissant errer dans la confusion. Cela démontre que c’est Dieu qui a le
contrôle souverain sur l’attribution de l’Esprit Saint (No.
117)
à l'homme. Cet Esprit a été rendu disponible à toute l'humanité par et avec
le Messie.
Nous passerons à la section suivante (Chapitres 13 et 14) dans la Partie
F018iii.
Notes de Bullinger
sur les chapitres 7 à 12 (pour la Bible KJV)
[disponibles uniquement en
anglais]
Chapter 7
Verse 1
Is there not. ? Figure of speech Erotesis. App-6 .
an appointed time = a warfare. Compare Job
14:14 .
man = mortal man.
are not. ? Figure of speech Erotesis.
Verse 2
the shadow = the shade: i.e. daytime.
work. Put by Figure of speech Metonymy (of Effect), App-6 , for the wages
or reward gained by work: i.e. evening.
Verse 4
dawning. Hebrew. nesheph. A Homonym, having two meanings: (1) as here,
daylight; (2) darkness. See notes on 1
Samuel 30:17 . 2Ki 7:5 , 2
Kings 7:7 .
Verse 7
wind. Hebrew. ruach. App-9 .
Verse 9
the grave. Hebrew. Sheol. See App-35 .
Verse 10
know = recognize.
Verse 11
spirit. Hebrew. ruach. App-9 .
Verse 12
Am I. ? Figure of speech Erotesis. App-6 .
whale = a sea-monster.
watch = a bound. Compare Jeremiah
6:22 .
over = about, as in Job
13:27 . Proverbs
8:29 .
Verse 13
complaint = complainings.
Verse 15
rather than my life = by mine [own] hands.
life = bones, or limbs: i.e. hands.
Verse 16
loathe [it] = loathe [life], Job
7:16 is parenthetical, being the thought of suicide, which intrudes itself
upon him.
Verse 17
What is man . . . ? Figure of speech Erotesis. App-6 .
Verse 18
every morning. Figure of speech Synecdoche (of Part), App-6 , put for all
time: i.e. continuously.
Verse 20
men. Hebrew. 'adam. App-14 .
to myself. One of the emendations of the Sopherim ( App-33 ), by which
the primitive text "unto Thee" was altered to the current text (by the
omission of the last letter) to "unto myself".
Verse 21
transgression. Hebrew pasha'.
iniquity. Hebrew. 'avah.
Chapter 8
Verse 2
How long . . . ? Figure of speech Erotesis. App-6 .
words = sayings.
wind. Hebrew. ruach App-9 .
Verse 3
Doth . . . ? Figure of speech Erotesis. App-6 .
GOD. Hebrew. El. App-4 .
THE ALMIGHTY. Hebrew. Shaddai. App-4 .
Verse 4
children = sons.
for = by the hand of; by their own act.
transgression = rebellion. Hebrew. pash'a. App-44 .
Verse 6
awake for thee: i.e. hear thy prayer. Compare Septuagint and Psalms
7:6 ; Psalms
35:23 ; Psalms
44:23 .
habitation of thy righteousness = thy righteous home. Figure of
speech Antimereia (of Noun). App-6 .
Verse 10
Shall. ? Figure of speech Erotesis. App-6 .
and. Some codices, with Aramaean, Septuagint, and Syriac, read this "and"
in the text.
heart. Supply Ellipsis ( App-6 ), by adding the words "such as these":
referring to what follows in verses: Job
8:11-19 (see below).
Verse 11
Can . . . ? Figure of speech Erotesis. App-6 . This is the first simile.
See the second, verses: Job
8:16-19 .
Verse 13
So are, &c. The application of the first simile.
the paths. The Septuagint reads "the latter end".
Verse 14
hope = confidence.
Verse 16
He. Supply Ellipsis ( App-6 ), "He [like a tree]". This is the second
simile, and the application is in Job
8:20 . The first simile is in Job
8:11 , with its application in verses: Job
8:13-15 .
Verse 17
the heap = a spring, or fountain, as in Song
of Solomon 4:12 . Hebrew. gal. Plural in Joshua
15:19 , &c.
seeth = overlooks: i.e. overtops.
place = house.
Verse 18
him . . . it. See translation, below: "him" and "it" refer to the tree.
Verse 19
Behold. Figure of speech Asterismos.
is. Supply "ends" instead of "is".
Verse 20
help = take by the hand.
Verse 21
rejoicings = shouting for joy.
Verse 22
clothed with shame. Compare Psalms
35:26 ; Psalms
109:29 ; Psalms
132:18 .
dwelling place = tent.
wicked = lawless. Hebrew. rasha'. App-44 .
Chapter 9
Verse 1
answered = responded. See note on Job
4:1 .
Verse 2
how. ? Figure of speech Erotesis. App-6 . This is the one great question
of the book.
man = mortal man. Hebrew. 'enosh. App-14 .
GOD. Hebrew El. App-4 .
Verse 3
will = desire to.
Verse 4
who . . . ? Figure of speech Erotesis. App-6 . Compare 2
Chronicles 36:13 .Isaiah
48:4 .
Verse 5
they know. Figure of speech Prosopopoeia. App-6 .
Verse 8
waves of the sea. The celebrated Mugah Codex (the earliest quoted in
the Massorah itself), App-30 , reads "cloud": i.e. thick cloud.
Verse 9
Arcturus. Hebrew. 'ash. A name still connected with "the Great Bear" (the
more ancient name being "the greater sheepfold": Arab, al naish, the
assembled (as in a fold). See Job
38:31 , Job
38:32 , and App-12 .
Orion. Hebrew. kesil. Compare Job
38:31 .Amos
5:8 . A strong one, or the coming prince. See App-12 .
Pleiades. Hebrew. kimah = the congregation of the judge. See Job
38:31 , Job
38:32 .Amos
5:8 , and App-12 . A constellation in the neck of Taurus.
chambers of the south: i.e. the [hidden] recesses, or the invisible
spaces; on the latitude of Job's residence.
Verse 11
Lo. Figure of speech. Asterismos . App-6 .
Verse 12
Behold. Figure of speech. Asterismos . App-6 .
Verse 13
GOD . Hebrew. Eloah . App-4 .
withdraw = avert.
helpers = confederates.
Verse 15
not answer = not [dare to] answer.
Verse 18
breath. Hebrew. ruach. App-9 .
Verse 21
my soul = myself. Hebrew. nephesh. App-13 .
life. Hebrew. chayai.
Verse 22
the wicked = a lawless one. Hebrew. rasha, App-44 .
Verse 24
covereth: i.e. so that they cannot discern between right and wrong.
Verse 25
post = runner, or courier. Compare Esther
3:13 , Esther
3:15 .
Verse 26
swift ships = ships of ebeh. Hence vessels of bulrush (eb) ; vessels of
desire ('abeh), i.e. desiring to reach their haven; vessels of
enmity ('eybah), i.e. pirate vessels; or vessels of the
Nile ('abai, Abyssinian for Nile). Others, vessels of Joppa. Perhaps the
last is best.
Verse 27
complaint = complaining.
Verse 29
why . . . ? Figure of speech Erotesis. App-6 .
Verse 30
never so clean = clean with soap.
Verse 31
abhor. Figure of speech Prosopopoeia.
Verse 33
Neither is there. Some codices, with Septuagint and Syriac, read "Oh that
there were".
any Daysman = any umpire, arbiter, or mediator. In Job's case He was
found in Elihu; in ours, in Christ.
Verse 34
His fear = the fear that He causes.
terrify = startle, or scare. Compare Job
13:21 ; Job
33:7 .
Verse 35
Then would I = Fain would I.
Chapter 10
Verse 1
soul. Hebrew. nephesh. App-13 .
life. Hebrew. chayai.
leave = let go, let loose: i.e. tell forth, give vent to.
complaint = complaining.
upon = about.
Verse 3
hands. Figure of speech Anthropopatheia. App-6 . Compare Psalms
119:73 ; Psalms
138:8 , and Psalms
139:5 , Psalms
139:10 .
wicked = lawless. Hebrew. rasha'. App-44 .
Verse 4
Hast. ? seest. ? Figure of speech Erotesis. App-6 .
man = mortal man. Hebrew. 'enosh. App-14 .
Verse 5
man's = a strong man's. Hebrew. geber. App-14 .
Verse 7
wicked. Hebrew. rasha'. App-44 .
Verse 11
fenced me = knit me together.
Verse 12
spirit = breath. Hebrew. ruach. App-9 .
Verse 14
iniquity. Hebrew. 'avah. App-44 .
Verse 15
confusion. Hebrew. kalon = shame. First occurrence.
Verse 17
changes and war = successions, yea hostile successions. Figure of
speech Hendiadys ( App-6 ) = one thing: i.e. a constant succession.
Verse 18
Wherefore . . . ? Figure of speech Erotesis. App-6 .
Oh . . . ! Figure of speech Ecphonesis.
given up the ghost = died. Hebrew. gava'. Compare Job
3:11 ; Job
13:19 ; Job
14:10 . Not Job
11:20 .
Verse 20
Are not. ? Figure of speech Erotesis. App-6 .
Verse 21
of darkness and the shadow = deep darkness. Figure of
speech Hendiadys. Not two things, but one.
darkness. Hebrew. hashak. See note on Job
3:6 .
Verse 22
darkness. Hebrew. 'eyphah. See note on Job
3:6 . darkness itself. Hebrew. 'ophel. See note on Job
3:6 .
as darkness. Hebrew. 'ophel. See above.
Chapter 11
Verse 1
answered = spake. See note on Job
4:1 .
Zophar. See note on Job
2:11 .
Verse 2
Should . . . ? Figure of speech Erotesis. App-6 .
man. Hebrew. 'ish.
Verse 3
lies = babblings.
no man = none.
Verse 5
lips. Figure of speech Anthropopatheia. App-6
.
Verse
6
double: i.e. manifold.
that which is. Compare note on Proverbs
2:7 .
exacteth. Theology. Zophar's mistake. God is no exactor.
Verse 7
Canst. ? Figure of speech Erotesis. App-6 .
THE ALMIGHTY. Hebrew El Shaddai. App-4 .
Verse 8
what. ? Figure of speech Erotesis. App-6 .
hell. Hebrew. Sheol. App-35 .
Verse 10
cut off = pass by.
who . . . ? Figure of speech Erotesis. App-6 .
Verse 11
wickedness = iniquity. Hebrew. 'avert. See App-44 .
will He not then, &c. = although He seemeth not to perceive it.
Verse 12
vain man would be wise. Figure of speech Paronomasia. App-6 . "A
man", nabub yillabeb = "a, man senseless [would become] sensible" if God did
always punish immediately.
Verse 13
If thou prepare. This was Zophar's false theology.
Verse 14
tabernacles = tents. Some codices, with one early printed edition,
Aramaean, Septuagint, Syriac, and Vulgate, read "tent" (singular) App-40 .
Verse 16
Because. Syriac reads "For now".
Verse 17
age. Put by Figure of speech Metonymy (of Adjunct), App-6 , for the
things done in it. See below. Hebrew. heled, like Greek. aion.
shine forth = soar or shoot upward like the rays of the rising sun.
Verse 18
be secure. On this verse see translation below.
dig = look about, as in Joshua
2:2 . Compare Ch. Job
39:29 , i.e. before lying down (Job
11:19 ).
Verse 19
make suit, &c. Hebrew intreat thy face: i.e. seek thy favour.
Verse 20
wicked = lawless. Hebrew. rasha'. App-44 .
ghost = breath. Hebrew. nephesh. App-13 .
Chapter 12
Verse 1
answered. See note on Job
4:1 .
Verse 2
No doubt, &c. Figure of speech Eironeia. App-6 .
Verse 3
who knoweth not. ? Figure of speech Erotisis. App-6 .
Verse 4
GOD Hebrew Eloah. App-4 .
Verse 6
GOD Hebrew El. App-4 .
Verse 7
they shall, &c. Figure of speech Prosopopoeia. App-6 .
Verse 9
the hand. Figure of speech Anthropopatheia. App-6 .
the LORD. Hebrew. Jehovah. App-4 .
Verse 10
soul = life. Hebrew. nephesh. App-13 .
breath = spirit. Hebrew. ruach.
mankind = flesh of man. Hebrew. 'ish. App-14 .
Verse 12
ancient = aged. Hebrew word found only here and Job
15:10 ; Job
29:8 ; and Job
32:6 .
Verse 13
Him: i.e. Jehovah (Job
12:9 ).
Verse 14
Behold. Figure of speech Asterismos. App-6 .
shutteth . . . opening. Hebrew idiom for exercising authority. Compare Revelation
3:7 . Figure of speech Paroemia. App-6 .
Verse 16
wisdom = stability. See note on Proverbs
2:7 .
Verse 20
the speech = the lip. Put by Figure of speech Metonymy ( of Cause), App-6
, for what is spoken by it.
trusty = faithful. Hebrew. 'aman. See App-69 . Rendered by "trust" three
times in Job (Job
4:18 ; Job
15:15 , Job
15:31 ).
Verse 21
weakeneth = looseneth.
strength = girdle. Occurs only here and Psalms
109:19 and Isaiah
23:10 .
Verse 22
discovereth = uncovereth.
Verse 23
increaseth = maketh them great. Occurs only here and Job
36:24 .
Verse 24
heart. Put by Figure of speech Metonymy (of Cause), App-6 , for the
courage given by it.
wilderness = a pathless tohu. Compare note on Genesis
1:2 .
q