Christian Churches of God

 

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La Pentecôte au Sinaï

(Édition 3.5 19940514-20000510-20140517)

 

 

 

Cette œuvre fait suite aux documents sur l'Exode impliquant à la fois Moïse et les dieux de l'Égypte (voir le document Moïse et les Dieux d'Égypte (No. 105)) ainsi que Moïse et l'Exode (voir le document La Pâque (No. 098)). Elle examine précisément qui a donné la Loi au Sinaï et comment. La séquence du voyage vers le Sinaï est expliquée à travers la signification des arrêts, permettant une meilleure compréhension. Le pouvoir de l'Armée céleste, émanant de Dieu, est également analysé en lien avec l'octroi de la loi et les événements au Sinaï.

 

 

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La Pentecôte au Sinaï [115]

 

 


Dans le document La Pâque (No. 098), nous avons retracé la séquence de l'Exode hors d'Égypte sous la direction de Moïse. Le départ d'Égypte a commencé le 15 Nisan et s'est fait depuis un lieu de rassemblement à Ramsès, où les Israélites s’étaient regroupés depuis toutes les régions de Gosen. De là, une force d'environ six cent mille hommes, accompagnés de leurs femmes, enfants et personnes âgées, ainsi qu'une foule mixte de non-Israélites et le bétail de ces deux groupes, partirent pour Succoth (habitation ou tente) (Exode 12:37-38).

 

Ce voyage était une action planifiée pour conduire les Israélites au Sinaï afin qu’ils reçoivent la révélation de Dieu. Les Israélites furent guidés hors d’Égypte par l'Ange de la Présence, ou Ange de YHVH. C'est par l'entremise de cet Ange que Dieu a choisi de révéler Sa Loi. Dans Juges 2:1-3, l'Ange de YHVH évoque l'alliance qu'il a médiée entre Dieu et les Enfants d'Israël.

Juges 2:1-4 Un envoyé de l'Éternel (l'Ange de YHVH) monta de Guilgal à Bokim, et dit : Je vous ai fait monter hors d'Égypte, et je vous ai amenés dans le pays que j'ai juré à vos pères de vous donner. J'ai dit : Jamais je ne romprai mon alliance avec vous ; 2 et vous, vous ne traiterez point alliance avec les habitants de ce pays, vous renverserez leurs autels. Mais vous n'avez point obéi à ma voix. Pourquoi avez-vous fait cela ? 3 J'ai dit alors : Je ne les chasserai point devant vous ; mais ils seront à vos côtés, et leurs dieux vous seront un piège. Lorsque l'envoyé de l'Éternel (l'Ange de YHVH) eut dit ces paroles à tous les enfants d'Israël, le peuple éleva la voix et pleura. (LSG)

 

Cet Ange était celui présent dans la nuée lors de l'Exode à la Mer Rouge et dans le désert (Actes 7:36). Il était l'Ange présent dans le buisson ardent qui parlait à Moïse (Actes 7:30,35). Il était l’Ange qui a donné la Loi à Moïse (Actes 7:38,53 ; Galates 3:19). Il était l’Ange qui parlait pour Dieu au Sinaï (Actes 7:38). Cet Ange était la nourriture et la boisson spirituelles dont Israël s’est alimenté dans le désert, après qu'il a été baptisé en Moïse par l'Ange dans la nuée (1Corinthiens 10:2). Cette nourriture et cette boisson spirituelles étaient le Rocher spirituel qui les accompagnait. Ce Rocher, l'Ange de YHVH, était Jésus Christ (1Corinthiens 10:4). Dieu est le Rocher ou la montagne d’où Christ a été taillé.

 

Une erreur se propage présentement, prétendant que le logos, en tant que parole de Dieu, ne désigne pas un porte-parole, mais plutôt l’expression de la pensée rationnelle de Dieu – de sorte que l'Ange de YHVH n'aurait pas proclamé la Loi, mais que l'entité ayant déclaré la Loi au Sinaï serait Dieu en tant que Père, Fils et Esprit Saint. Ainsi, tous auraient agi au Sinaï. Cela est faux.

 

Jean clarifie ce point de manière explicite en Jean 1:18 et 1 Jean 4:12. Il déclare :

1Jean 4:12 Personne n'a jamais vu Dieu ; si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est parfait en nous. (LSG)

 

1Jean 4:13-15 Nous connaissons que nous demeurons en lui, et qu'il demeure en nous, en ce qu'il nous a donné de son Esprit. 14 Et nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé le Fils comme Sauveur du monde. 15 Celui qui confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu. (LSG)

 

Jean écrivait bien après la mort de Christ, même après la destruction de Jérusalem. Il établissait clairement une distinction entre Dieu et Christ, soulignant la distinction entre Christ que les hommes avaient vu et Dieu qu'ils n'avaient jamais vu à aucun moment, ni au Sinaï ni ailleurs.

 

Dans l'Évangile, à Jean 1:18, Jean affirme :

 

Theon oudeis eooraken poopote.

Dieu aucun homme n'a jamais vu ;

 

Monogenes theos ho

[le] seul engendré [seul né] Dieu le [seul]

 

oon eis ton kolpon tou patros,

étant dans le sein du Père,

 

ekeinos ezegesato.

celui a déclaré [? lui].

 

La distinction ici est faite entre Theon et Theos. Theon désigne Celui que personne n'a jamais vu, et theos, le seul Dieu engendré, est une autre entité qui a parlé ou déclaré au nom de ce Theon (l’ajout de Lui est incorrect). Ce theos était présent au Sinaï. Il était le logos qui était au commencement avec le Dieu (Theon) (Jean 1:1). Le commencement (archè) dans Jean 1:1 se réfère au commencement de la création matérielle. La traduction de Jean 1:1 est erronée, tout comme l'est celle de Tite 2:13, censée dire :

en attendant que se réalise notre bienheureuse espérance : la révélation de la gloire de Jésus-Christ, notre grand Dieu et Sauveur.

 

Tite 2:13 en attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus Christ, (LSG)

 

Or, le texte dit littéralement :

Attendant la bienheureuse espérance et l'apparition de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur, Christ Jésus (voir Interlinéaire RSV de Marshall).

 

Christ est l'apparition de la gloire du Dieu et Sauveur, mais il n'est pas ce Dieu. Pourtant les Trinitaires interprètent le texte pour suggérer qu'il l'est. Cette erreur a formé la base de l'erreur binitaire, adoptée par certaines Églises dès les années 1960 (voir l'article Is Jesus God (Jésus est-il Dieu ?) par Herbert W. Armstrong, publié dans le Good News (La Bonne Nouvelle) de décembre 1982). Cette erreur s'est combinée à une erreur de compréhension de l'intention de Philippiens 2:6, qui parle de la "forme de Dieu" — interprétée à tort comme conférant Sa nature divine et ainsi extrapolée davantage pour affirmer que Christ était ce Dieu.

 

L'affirmation selon laquelle c'est Dieu Lui-même en personne qui aurait parlé directement au Sinaï, ou que ce sont les trois hypostases de la Trinité qui auraient agi conjointement, est une distorsion des Écritures. Comme démontré dans le document L'Ange de YHVH (No. 024), il est absolument faux de prétendre que Moïse ait vu le Dieu Très-Haut ou Dieu le Père sur le mont Sinaï, ou à n’importe quel autre moment que ce soit pendant l'Exode, ou avant. Moïse a communiqué avec le messager de Dieu, l'Ange de YHVH, qui était Sa Présence et qui portait Son nom. Dans Exode 23:20-21, Dieu déclare à travers cet Ange, qu'Il enverrait Son ange pour protéger Israël pendant l'Exode.

Exode 23:20-21 Voici, j'envoie un ange devant toi, pour te protéger en chemin, et pour te faire arriver au lieu que j'ai préparé. 21 Tiens-toi sur tes gardes en sa présence, et écoute sa voix ; ne lui résiste point, parce qu'il ne pardonnera pas vos péchés, car mon nom est en lui. (LSG) (emphase ajoutée)

 

Cette formulation révèle une délégation d’autorité : cet Ange agissait et portait le nom de Dieu, en tant qu’une autorité déléguée. L’expression Je serai ce que je deviendrai a conféré le nom Yahweh ou Yahovah, signifiant Il cause que ça soit, à cet elohim subordonné. Dieu a oint cet elohim d'Israël, comme nous le savons d’après Psaume 45:6-7.

Psaume 45:6-7 Ton trône, ô Dieu, est à toujours ; le sceptre de ton règne est un sceptre d'équité. 7 Tu aimes la justice, et tu hais la méchanceté : C'est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t'a oint d'une huile de joie, par privilège sur tes collègues. (LSG)

 

Ce Dieu [le Messie] a été oint par Son Dieu [le Père] avec l’huile de joie au-dessus de ses compagnons ou partenaires (metoxous, LXX) ou camarades ou égaux — comme le précise Hébreux 1:8-9 où cette entité est clairement identifiée comme étant le Messie. Ainsi, le Messie est un Dieu subordonné, mais néanmoins Dieu est Un. Le développement de l'argument trinitaire est exposé dans le document Le Développement du Modèle Néo-Platonicien (No. 017).

 

Le Messie a fait sortir Israël hors d'Égypte. Il a agi selon les instructions de Dieu transmises par l’Esprit Saint. Il était connu en tant que le Messager de Dieu. Et cela est expliqué dans le document L'Ange de YHVH (No. 024).

 

Le calcul pour la Pentecôte est indiqué dans Lévitique 23:9-21.

Lévitique 23:9-14 L'Éternel parla à Moïse, et dit : 10 Parle aux enfants d'Israël et tu leur diras : Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne, et que vous y ferez la moisson, vous apporterez au sacrificateur une gerbe, prémices de votre moisson. 11 Il agitera de côté et d'autre la gerbe devant l'Éternel, afin qu'elle soit agréée : le sacrificateur l'agitera de côté et d'autre, le lendemain du sabbat. 12 Le jour où vous agiterez la gerbe, vous offrirez en holocauste à l'Éternel un agneau d'un an sans défaut ; 13 vous y joindrez une offrande de deux dixièmes de fleur de farine pétrie à l'huile, comme offrande consumée par le feu, d'une agréable odeur à l'Éternel ; et vous ferez une libation d'un quart de hin de vin. 14 Vous ne mangerez ni pain, ni épis rôtis ou broyés, jusqu'au jour même où vous apporterez l'offrande à votre Dieu. C'est une loi perpétuelle pour vos descendants, dans tous les lieux où vous habiterez. (LSG)

 

Il était interdit de manger du pain, du grain nouveau et des épis frais entre le premier jour saint et l'Offrande de la Gerbe Agitée et ce, pour toujours. Puisque Exode 12 exige que du pain sans levain soit mangé avec le repas de la Pâque, le 15 Nisan, l'interprétation doit donc être qu'il s’agit du grain nouveau qui ne doit pas être utilisé avant que l'Offrande de la Gerbe Agitée n'ait été agitée. Ainsi, l'intégrité de Christ, comme le premier fruit, est préservée. Un examen de Josué 3:15 ; 4:18-19 ; 5:1-8,11-12 montre l’importance de la consommation du nouveau grain de la Terre Promise après la circoncision. La manne a cessé lorsque l’ancien grain a été mangé. Le Judaïsme interprète que ce jour, le 16 Nisan, était par conséquent le jour de l'offrande de la gerbe et que l'offrande de la gerbe est donc toujours le 16 Nisan. Il existe deux explications à cette situation, et les deux invalides la position rabbinique. La première possibilité est qu’il pourrait s’agir d’une année où la Pâque du 15 Nisan tombait un samedi. L'offrande de la gerbe aurait donc été faite le jour suivant. Ce cas est rare, mais se produit, comme en 1994. Cependant, le texte précise clairement que c'était du vieux grain qui a été mangé (voir le document L'Offrande de la Gerbe Agitée (No. 106b)).

Josué 5:11-12 Ils mangèrent du blé (traduit vieux grain dans la KJV) du pays le lendemain de la Pâque, des pains sans levain et du grain rôti ; ils en mangèrent ce même jour. 12 La manne cessa le lendemain de la Pâque, quand ils mangèrent du blé (vieux grain) du pays ; les enfants d'Israël n'eurent plus de manne, et ils mangèrent des produits du pays de Canaan cette année-là. (LSG)

 

La Bible Interlinéaire suit le texte de la version KJV. Le mot traduit par vieux grain est le mot hébreu âbûwr. Ce terme signifie passé ou gardé et ne s'applique qu'aux grains stockés (voir SHD 5669). La version Soncino ne traduit pas ce mot mais le rend par produits du pays, à partir du verset 12. L'explication rabbinique du verset 11 est qu'il désigne les produits du pays, depuis que la manne a cessé de tomber, tel qu'exposé au verset suivant.

Les Rabbins considéraient que c'était la nouvelle récolte qui est signifiée, les Israélites ayant d'abord apporté l'offrande agitée de la ‘gerbe’ (omer), conformément à Lévitique xxiii. 10-14, le lendemain après la Pâque, qui est ici identique au lendemain du Sabbat (Rashi).

 

Cette explication (proposée uniquement par Rashi) est totalement fausse. Le terme désignant vieux grain, qui ne peut se référer qu'à des réserves stockées, est complètement ignoré dans la version Soncino et dans les interprétations rabbiniques.

 

Le lendemain du Sabbat dans Lévitique était interprété comme étant le Sabbat hebdomadaire par le Judaïsme du premier siècle et aussi par l'Église Chrétienne et est encore interprété comme tel par le Christianisme et ce, même encore aujourd'hui. Jusqu'à la destruction du Temple et la dispersion en l’an 70 EC (Ère Courante), le système du calendrier suivait le système des Sadducéens.

 

Après la dispersion, les Pharisiens ont commencé à imposer progressivement leurs propres méthodes de calcul du calendrier. La réforme du calendrier sous le rabbin Hillel II, vers l’an 358 EC (Ère Courante), a fixé définitivement la Pentecôte au 6 Sivan. Était-ce une manœuvre politique ? Peut-être. Ce qui est certain, c'est que la méthode biblique pour déterminer la Pentecôte consiste à compter cinquante jours à partir de l'Offrande de la Gerbe Agitée ; le compte aboutissant au jour après le septième Sabbat. Le jour suivant le septième Sabbat ne peut être qu’un premier jour de la semaine ou dimanche. La tentative de faire du 6 Sivan un Sabbat pour déclarer ensuite le jour suivant la Pentecôte Deux constitue une manipulation évidente. Le texte biblique est pourtant clair :

 

Alors, pourquoi le Judaïsme rabbinique ignore-t-il délibérément ce texte pour fixer la Pentecôte à une date invariante, alors que tout le principe de la Pentecôte repose sur le fait de compter littéralement les cinquante jours ? À quoi bon "compter" avec une date fixe ? Et comment "le jour suivant le septième Sabbat" pourrait-il ne pas être un dimanche ?

 

L'explication se trouve peut-être dans la signification du Signe de Jonas et ses implications pour le Christianisme. L'adoption du 6 Sivan est liée au conflit Quartodéciman qui a provoqué des dissensions et que Rome a tenté de réprimer (voir le document Les Disputes Quartodécimanes (No. 277)). Les autorités rabbiniques furent inévitablement entraînées dans ce conflit politico-religieux interne au christianisme, qu'elles semblent avoir cherché à éviter. L'Offrande de la Gerbe Agitée n’aurait pas pu avoir lieu le 16 Nisan en l’an 30 EC (ni en 31-32 EC d’ailleurs) tout en respectant le test établi par Christ pour l'Église. Le Signe de Jonas exigeait que Christ reste trois jours et trois nuits dans la terre, comme Jonas a été trois jours et trois nuits dans le ventre du grand poisson (voir le document Le Signe de Jonas et l'Histoire de la Reconstruction du Temple (No. 013)).

 

Matthieu 12:39-41 Il leur répondit : Une génération méchante et adultère demande un miracle ; il ne lui sera donné d'autre miracle que celui du prophète Jonas. 40 Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d'un grand poisson, de même le Fils de l'homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. 41 Les hommes de Ninive se lèveront, au jour du jugement, avec cette génération et la condamneront, parce qu'ils se repentirent à la prédication de Jonas ; et voici, il y a ici plus que Jonas. (LSG)

Ce devait être le seul signe attestant le ministère de Christ. Par conséquent, toute interprétation contredisant ce signe est erronée. En l’an 30 EC, 14 Nisan est tombé un mercredi. 16 Nisan était donc un vendredi (voir le document Le Moment de la Crucifixion et de la Résurrection (No. 159)). Christ a été ressuscité le samedi soir et il attendait de monter au ciel, le dimanche matin, lorsque Marie de Magdala l'a rencontré avant l'aube (Jean 20:1). Le Signe de Jonas exigeait impérativement trois jours et trois nuits complets, rendant impossible une Offrande de la Gerbe Agitée le 16 Nisan. Les événements en l’an 30 EC confirment que c'était une impossibilité, tout comme pour les années 31-32 EC. Le Judaïsme le savait pertinemment. Il savait aussi que Christ devait avoir été mis à mort en l’an 30 EC, lors de la Pâque, la troisième année après le début du ministère de Jean le Baptiste – lui-même commencé la quinzième année de César Tibère, qui a débuté en octobre 27 EC. Le récit de Jean rend impossible une crucifixion à une autre date que cette troisième Pâque, à partir de ce moment. Autrement dit, il ne peut s’agir que de la Pâque de l’an 30 EC, selon Jean. Certains font appel aux Évangiles synoptiques pour ajouter artificiellement une quatrième Pâque dans la séquence. Cependant, le 14 Nisan, le jour de préparation de la Pâque, en l’an 31 EC, était dimanche, le 25 mars. Le Christianisme a longtemps considéré que c’était la date de la crucifixion, jusqu'à ce qu'on réalise son incompatibilité absolue avec une crucifixion un vendredi. Cette théorie a été finalement abandonnée, quelque temps après le septième siècle (voir le document Le Calendrier et la Lune : Ajournements ou Festivals (No. 195)).

 

Cette situation confuse arrangeait en réalité le Judaïsme dans les siècles qui ont suivi immédiatement la mort de Christ. Le Judaïsme perdait alors des convertis au profit du Christianisme. Il avait mené une guerre désastreuse contre Rome. Dès le deuxième siècle, Rome s’était laissé absorber par les cultes du soleil, et l'erreur d’une crucifixion le vendredi suivie d’une résurrection le dimanche avait commencé à se répandre. Cette version s'accordait avec les cultes des mystères orientaux et celui de Dumuzi, bien antérieurs au Christianisme. Dumuzi ou Tammuz était une déité du printemps mourante et ressuscitante, suivant précisément ce schéma de mort un vendredi et résurrection un dimanche. À Rome, il y avait aussi le culte au dieu Attis, et en Orient le culte au dieu Adonis qui étaient crucifiés un vendredi et ressuscités un dimanche. Ces divinités, ou diverses manifestations des cultes des mystères de la fertilité, étaient toutes ce scénario de crucifixion le vendredi/résurrection le dimanche.

 

C’est ainsi que ce modèle pénétra le Christianisme lors de la controverse Quartodécimane. Le festival païen s’appelait Easter/Pâques, tandis que le festival Judéo-Chrétien était la Pâque. Ce festival était rotatif, basé sur le calendrier lunaire. Tandis que le festival païen d’Easter/Pâques était solaire/lunaire, basé sur le jour du soleil mais calculé à partir du début du mois lunaire. De ce fait, les méthodes de calcul de Easter/Pâques varient souvent par rapport à la Pâque, même au cours du mois. Voir le document  Les Origines de Noël et de Easter/Pâques (No. 235).

 

La méthode de calcul semble délibérément tomber à faux (voir le document Le Calendrier et la Lune : Ajournements ou Festivals (No. 195)). Avec l'introduction de cette erreur concernant Easter/Pâques, le Christianisme a dû alors trouver une année où la Pâque tombait un vendredi. Cet événement se serait prétendument produit en l’an 33 EC selon certains, en prenant en compte un ajournement calendaire qui n'existait pas à l'époque du Temple. Mais l’an 33 EC était bien trop tardif pour s'accorder aux récits de l’Évangile. L'an 30 EC constitue la première date possible, car Jean mentionne explicitement trois Pâques durant le ministère de Jésus. La séquence n’en permet ni plus, ni moins. L'erreur de la quatrième Pâque, visant à pousser le calcul à l’an 31 EC, fait tomber le 14 Nisan le dimanche 25 mars, comme vu plus haut.

 

Une Pâque en l’an 33 EC convenait parfaitement au Judaïsme pour trois raisons :

1.     Premièrement, cela permettait d'aligner l'Offrande de la Gerbe Agitée sur un dimanche suivant une crucifixion un vendredi, satisfaisant ainsi les exigences chrétiennes. Cette situation produit deux effets majeurs : tout en donnant l'impression d'un compromis avec Rome - évitant ainsi les persécutions, elle anéantissait complètement les arguments chrétiens authentiques selon lesquels Christ était le Messie.

2.     Cela a permis alors aux autorités rabbiniques de démontrer facilement que Christ n'était pas le Messie, empêchant ainsi pendant deux mille ans la conversion du Judaïsme. Le Judaïsme a pu prouver à ses fidèles de manière catégorique qu'il était impossible que Christ soit resté trois jours et trois nuits dans le tombeau avec une crucifixion le vendredi et une résurrection le dimanche. Selon la loi juive, sans cette durée de trois jours et trois nuits, la mort n'était pas légalement valide.

3.     Profitant de la faible maîtrise de l'hébreu ancien parmi la population générale, les autorités religieuses perpétuèrent cette tromperie par des traductions erronées des textes sacrés.

 

Avec l'échec des Quartodécimans, le judaïsme se trouva protégé à la fois contre les persécutions et le prosélytisme chrétien. Le choix d'une Pentecôte fixe au 6 Sivan satisfait donc aujourd'hui à la fois le judaïsme et le christianisme traditionnel – bien que pour des motifs différents. Cette date est pourtant totalement incorrecte et invalide le Signe de Jonas. Aucun Chrétien ne peut accepter le 6 Sivan comme date de la Pentecôte sans par là même renier le Messie. Il s’agit donc d’une ruse, d’un piège théologique extrêmement habile. Ainsi, depuis deux mille ans, le Judaïsme défie Dieu. Le Messie devait être l'Offrande de la Gerbe Agitée, et celle-ci devait nécessairement tomber un dimanche en l’an 30 EC, , sans quoi Israël ne peut prétendre à aucune acceptation ni rédemption.

 

C'est précisément pour cette raison que Marie de Magdala ne pouvait pas toucher Christ au tombeau (Jean 20:15-17). Comme il l'avait déclaré, il était en train de monter vers Dieu, en tant que le premier fruit (prémices). Ce n'est qu'après avoir accompli cette ascension qu'il put revenir et permettre à des humains, comme Thomas, de le toucher. L'ascension précédant la Pentecôte était la deuxième et dernière ascension. Il ne s'agissait pas d'une moisson. Christ l'a accomplie en tant que la Gerbe Agitée, tout comme il a accompli tout sacrifice en tant que l'Agneau de la Pâque.

 

L'Offrande de la Gerbe Agitée représentait l'acceptation d'Israël [par Dieu].

Lévitique 23:15-21 Depuis le lendemain du sabbat, du jour où vous apporterez la gerbe pour être agitée de côté et d'autre, vous compterez sept semaines entières. 16 Vous compterez cinquante jours jusqu'au lendemain du septième sabbat ; et vous ferez à l'Éternel une offrande nouvelle. 17 Vous apporterez de vos demeures deux pains, pour qu'ils soient agités de côté et d'autre ; ils seront faits avec deux dixièmes de fleur de farine, et cuits avec du levain : ce sont les prémices à l'Éternel. 18 Outre ces pains, vous offrirez en holocauste à l'Éternel sept agneaux d'un an sans défaut, un jeune taureau et deux béliers ; vous y joindrez l'offrande et la libation ordinaires, comme offrande consumée par le feu, d'une agréable odeur à l'Éternel. 19 Vous offrirez un bouc en sacrifice d'expiation, et deux agneaux d'un an en sacrifice d'actions de grâces. 20 Le sacrificateur agitera ces victimes de côté et d'autre devant l'Éternel, avec le pain des prémices et avec les deux agneaux : elles seront consacrées à l'Éternel, et appartiendront au sacrificateur. 21 Ce jour même, vous publierez la fête, et vous aurez une sainte convocation : vous ne ferez aucune œuvre servile. C'est une loi perpétuelle pour vos descendants, dans tous les lieux où vous habiterez. (LSG)

 

La Gerbe Agitée constituait les tout premiers fruits de toutes les récoltes. Ce premier fruit de la moisson de Dieu était Christ (voir le document L'Offrande de la Gerbe Agitée (No. 106b)).

 

Le jour est clairement désigné ici comme le jour suivant le Sabbat, à savoir le premier jour de la semaine ou le dimanche. La Pentecôte doit ainsi tomber chaque année le dimanche qui suit le septième Sabbat, soit cinquante jours après l'Offrande de la Gerbe Agitée. L'Offrande de la Gerbe est explicitement identifiée comme ayant lieu le jour suivant le Sabbat hebdomadaire dans les Pains sans Levain. La Pentecôte ne peut pas, par conséquent, être comptée à partir du premier jour saint des Pains sans Levain, comme cela a été revendiqué par le calendrier Hillel – sauf si ce jour tombe un dimanche. Les passages trouvés dans la LXX (Septante), concernant Lévitique 23 et la Pentecôte, utilisés par les partisans d'une Pentecôte fixée au 6 Sivan, sont examinés dans le document Le Compte de l'Omer jusqu'à la Pentecôte (No. 173). La signification des sacrifices des Pains Levés est la suivante :

 

Les dix étapes de l'Exode trouvent leur reflet dans les dix chandeliers du Temple de Dieu, se déployant sur deux mille ans. La progression de l'Exode depuis Ramsès s'est effectuée par étapes. La première étape étant Succoth. La zone de rassemblement à Ramsès n'est pas comptée comme une étape. De même, Jean le Baptiste n'était pas compté comme l’une des dix lampes de la restauration.

 

Depuis Succoth, les Israélites se rendirent à Étham (ay-thawm un nom d'origine égyptienne, ou Bouthan : LXX) (Exode 13:20 ; Nombres 33:6-8). D'Étham, les Israélites sont allés à Migdol (qui signifie tour) (Exode 14:2 ; Nombres 33:7), qui se trouve devant Pi Hahiroth au bord de la Mer Rouge. De Pi Hahiroth, les Israélites ont traversé la Mer Rouge et se sont déplacés pendant environ trois jours jusqu'à Mara (signifiant amer, parce qu'ils ne pouvaient pas boire l'eau (appelée Picriae : LXX)) (Exode 15:23 ; Nombres 33:8-9). Les eaux de l'Esprit Saint ont été rendues potables par un seul arbre (Exode 15:25) qui représentait le Messie.

 

De Mara, ils campèrent à Élim (qui signifie palmiers ; Bene Eliym signifie Fils de Dieu) (Exode 15:27 ; 16:1 ; Nombres 33:9-10). Il y avait là douze sources d'eau et soixante-dix palmiers. Ces éléments symbolisaient :

 

Le nom Elim est dérivé du mot Eyil, qui signifie force, évoquant ainsi :

·       un chef

·       ou un bélier

·       ou un pilier ; de là,

·       un chêne ou un arbre robuste.

 

Par conséquent, ce concept a dla capacité de s'étendre au sens d'Elim ou Eliym qui signifie puissant ou dieux, comme cela apparaît dans Psaume 89:8. Le concept est donc une allégorie des Elohim ou Eliym. Les soixante-dix anciens sont donc considérés comme représentatifs du conseil étendu de l'Armée céleste. (De là, les soixante-dix (plus deux) au cours des 2000 ans forment la base des 144000).

 

Après Élim, Israël est entré dans le Désert de Sin, en route vers le Sinaï, le 15ème jour du deuxième mois (un Sabbat ?). La LXX indique que le campement dans le Désert de Sin a commencé près de la Mer Rouge et que de là, ils sont entrés dans le désert (Nombres 33:11-12 LXX).

 

C’est à ce moment-là que le peuple a reçu la manne à manger. Ainsi, après l'arbre du Messie, les sources et les arbres des douze et des soixante-dix - que Christ a institué avant sa mort -, ils sont donc entrés dans le désert. Ils ont murmuré et ils ont été nourri de cailles en soirée puis chaque matin. Dès lors, ils ont été nourris du pain du Ciel, qui est Jésus Christ.

 

La congrégation du peuple d'Israël a ensuite quitté le Désert de Sin par étapes et ce, selon le commandement de l’Éternel (Exode 17:1). Ils ont campé à Dophka (ce qui signifie un coup, de là, l'appel de l'Étoile du matin – en arabe Al tarikh désigne l'étoile du matin ou "celui qui frappe/viens de nuit", d'où la Sourate dans le Coran).

 

Israël campait alors à Alusch (de signification incertaine) et d'Alusch, ils campaient à Rephidim (signifiant une rampe ou un balustre, suggérant une dispersion) (Exode 17:1 ; Nombres 33:14-15). Cette progression s'effectua par marches échelonnées, bien que l'ordre définitif de marche dans Nombre 10 ne fut établi qu'au départ du Sinaï la deuxième année Nombres 10:11 et suivants. À Rephidim (Rephidin, Nombres 33:14 LXX), l'absence d'eau a symbolisé le début de la famine de la parole de Dieu. C’est de Rephidim qu'Israël parvint finalement au Sinaï.

 

Ces dix étapes représentaient les dix étapes de la restauration – depuis le Messie à travers les sept Églises, jusqu’aux deux témoins précédant le règne millénaire et le nouvel âge. Ces dix étapes sont représentées par :

 

La séquence finale des deux témoins suggère une progression à la fois échelonnée et/ou séquentielle, révélant que l'Armée céleste ne forme pas un corps unique, mais agit en groupes distincts.

 

Ainsi, la séquence va de l'Égypte à la Loi au Sinaï puis de la Loi au Sinaï au Messie puis à nouveau dans la même séquence jusqu'à ce que le Messie vienne pour le temps final, à la fin de l'âge. Voir le document Les Ascensions de Moïse (No. 070).

 

À Rephidim, les Israélites ont été attaqués par les Amalécites (Exode 17:8). Ainsi, au neuvième campement, juste avant leur arrivée au Sinaï, les Israélites ont été attaqués par les Amalécites. Ces gens devaient être totalement exterminés pour avoir attaqué Israël, préfigurant l'attaque des Derniers Jours décrite dans Apocalypse 12:15-16 (voir le document La Guerre de Hamon-Gog (No. 294)). La punition apparaît dans la parabole des brebis et des boucs (Matthieu 25:32-33), où les nations sont jugées sur la façon dont elles traitent les élus au cours de la période des épreuves. Moïse a dû maintenir ses bras levés durant la période entière du combat. Pour y parvenir, Aaron et Hur devaient faire asseoir Moïse sur un rocher - symbole de la puissance de Dieu - et ils se tenaient debout à sa droite et à sa gauche en lui tenant ses bras. Ces concepts préfigurent la transfiguration (Marc 9:4-5) et représentent les elohim Christ, Moïse et Élie. Le pouvoir (puissance) est de Christ par un effort constant dans la persévérance requise jusqu'à la fin du Jour du Seigneur. Josué d'Éphraïm a combattu tout le jour "jusqu'au coucher du soleil" (Exode 17:13). Après la défaite des Amalécites, Moïse a reçu la visite de Jéthro, le prêtre de Madian, qui a offert un sacrifice à l'Éternel (Exode 18:12). Le symbolisme de cet acte peut préfigurer les conversions et réconciliations des Derniers Jours.

 

L'établissement de l'Ordre des Juges présage certainement la restauration de la Loi lors du système millénaire. Jéthro a déclaré qu’après l’Exode, il avait reconnu que Jéhovah était plus grand que tous les elohim.

 

Exode 18:11 Je reconnais maintenant que Jéhovah est plus grand que tous les dieux [Elohim], par la façon qu'ils ont été testés. (traduction de la Bible Interlinear Bible)

Il fait référence ici au YHVH d'Israël, qui est le Grand Prêtre des elohim, sous l’autorité d’Eloah ou Elyon, le Dieu Très-Haut.

 

À la troisième nouvelle lune, après leur départ de Rephidim, ils ont campé au Sinaï. Moïse est monté sur la montagne pour recevoir la Loi, afin que le peuple soit mis à part comme un peuple saint, un royaume de prêtres (Exode 19:5-6). Cela préfigure les commentaires de l'Apocalypse 4 et 5. Israël a été porté sur des ailes d'aigle (Exode 19:4), tout comme l'est l'Église (Apocalypse 12:14) - ces ailes symbolisant la protection de Christ.

 

Trois jours plus tard, au matin du troisième jour, dans une obscurité dense, Moïse reçut l'ordre de monter sur la montagne. Il fut chargé d'y amener Aaron avec lui, tandis que le peuple et les prêtres - qui devaient d'abord être consacrés - en furent empêchés (Exode 19:24). Cette consécration était symbolique de la préparation du baptême nécessaire pour recevoir la puissance de la Pentecôte à la venue du Messie. Cette scène comportait une double symbolique :

  1. celui de l'octroi de la Loi, qui est la structure de la nature même de Dieu et,
  2. celui de l’effusion de la puissance de l'Esprit Saint venant du Messie.

 

Le texte de Nombres 11:25 montre que l'Esprit a été répandu sur les soixante-dix anciens. L'Esprit a poussé même ceux dans le camp, à savoir Eldad et Médad - phénomène que certains, selon Nombres 11:29, interprétèrent comme une contestation/un défi à l'autorité de Moïse. Moïse a répondu : "Seriez-vous jaloux pour moi ? Puissent tous les serviteurs de l'Éternel être prophètes !" Le nombre final de cette séquence révèle soixante-dix plus deux prophètes supplémentaires.

 

La période précédant l'octroi de la Loi à la Pentecôte sous Moïse représentait symboliquement toute la période conduisant au Messie. Ce dernier représentait l'acte d'écrire la Loi dans les cœurs d'Israël sur une base spirituelle. Moïse reçut alors la Loi telle qu'énoncée dans Exode 20 :

 

Les commandements se divisent en deux groupes distincts :

  1. Les quatre premiers expriment l'amour envers Dieu.
  2. Les six suivants régissent l'amour mutuel entre les membres de l'Armée.

 

L'Église Catholique romaine tente délibérément de contourner le deuxième commandement en le fusionnant avec le premier, tout en scindant artificiellement le dixième en deux parties distinctes ; à savoir convoiter la femme de son prochain et de ses biens. Cette falsification s’appuie sur l'ordre différent présenté dans Deutéronome 5:21, qui mentionne la femme avant la maison dans la séquence. Cette manipulation est nécessaire pour eux car le catholicisme transgresse, de façon flagrante le commandement en adorant des images de saints, des croix et des reliques. Il est interdit expressément de se prosterner devant ces choses ou de leur rendre un culte. C'est une transgression, une violation de la Loi et donc l'adhérent devient coupable de violation de toute la Loi.

 

La loi émane directement de la nature de Dieu. Ainsi, les élus - par le moyen de la puissance divine de Dieu, à savoir l'Esprit Saint - deviennent participant de la nature divine (2Pierre 1:3-4). Par conséquent, les aspects spirituels de la Loi s’appliquent pleinement aux élus, qui sont jugés selon une norme plus élevée. Convoiter quoi que ce soit qui appartient à votre prochain conduit à la jalousie ou, pire encore, à l'envie. Le Dictionnaire Oxford Universal Dictionary définie que l'envie est d’être :

Lié à l’invidere : considérer (dans un mauvais sens) comme 1. La malveillance, la malice, l’inimitié - 1707.b. comme tr. L. invidia : Odium (Réprobation générale) ou impopularité - 1679. 2. Mal, malice, méfait - 1460. 3. mortification et rancoeur provoquées par la contemplation des avantages supérieurs d'autrui... 4.a. Émulation - 1635. b. Le désir ardent des avantages d'autrui 1723. 5. Désir, enthousiasme - 1607.

 

1) trans. Ressentir de l’envie face aux avantages supérieurs d’autrui ; considérer avec mécontentement la possession (d'un avantage supérieur) d'un autre. Aussi, dans un sens plus neutre : souhaiter être à égalité de (l'autre) à certains égards ou posséder (quelque chose que l’autre a). 2) Ressentir une rancune contre - 1630. 3) trans. Envier ou être rancunier ou traiter à contrecœur...

 

Il y a une différence fondamentale entre employer le terme "envie" dans un contexte de louange (comme dire "je vous envie votre bonheur" ou "vos relations") et ressentir véritablement cette pulsion. Car, céder à l'envie ou nourrir ce sentiment conduit inévitablement au désir d'attaquer et de détruire l'individu qui possède les attributs convoités. La transgression du Dixième Commandement devient alors une transgression insidieuse du Premier Commandement. L'objet envié se transformant en une idole, un faux dieu. C'est précisément dans ce péché que l'adversaire est tombé lorsqu'il a cherché à renverser Dieu : il a envié la position de Dieu et a voulu "être comme le Très-Haut".

Ésaïe 14:9-16 Le séjour des morts [Sheol] s'émeut jusque dans ses profondeurs, pour t'accueillir à ton arrivée ; Il réveille les esprits des défunts [rapha], tous les boucs de la terre. Il a fait lever de leurs trônes tous les rois des nations. 10 Ils prendront tous la parole pour te dire : Es-tu aussi devenu faible comme nous ? Es-tu devenu semblable à nous ! Ta majesté est descendue dans le séjour des morts, avec le son de tes luths ; Sous toi est une couche de vers, et les vers te recouvrent. 12 Astre brillant, fils de l'aurore, comme tu es tombé des cieux ! Tu es abattu à terre, toi, le vainqueur des nations ! 13 Car tu as dit en ton cœur : Je monterai aux cieux, j'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu ; Je m'assiérai sur la montagne de l'assemblée, à l'extrémité du septentrion ; 14 Je monterai sur le sommet des nues, je serai semblable au Très-Haut. 15 Cependant, tu seras précipité dans le séjour des morts, aux bords de la fosse. 16 Ceux qui te verront fixeront sur toi leurs regards, ils te considéreront attentivement en disant : Est-ce là cet homme qui a fait trembler la terre, qui a ébranlé les royaumes, qui a rendu le monde comme un désert et qui a démoli ses villes... (traduction de la Interlinear Bible (Bible Interlinéaire)).

 

Ce texte doit être mis en parallèle avec les Psaumes 75:2 ; 82:1 ; Ézéchiel 28:12-14. C'est désormais Christ qui doit recevoir la congrégation et juger avec droiture. "Ce n'est ni de l'orient, ni de l'occident, ni du midi que vient l'élévation. Mais Dieu est le juge : Il abaisse l'un, et il élève l'autre" (Psaume 75:6-7). Ainsi, Elohim se tient dans la congrégation ou assemblée des puissants [en hébreu El, ou des Dieux]. Il juge au milieu des elohim (Psaume 82:1, voir Interlinear Bible). Le Chérubin Protecteur a envié la position de Dieu. Satan a été créé parfait, mais il a perdu son statut par sa rébellion.

 

Ézéchiel 28:11-19 La parole de l'Éternel me fut adressée, en ces mots : 12 Fils de l'homme, prononce une complainte sur le roi de Tyr (Satan, voir la Companion Bible) ! Tu lui diras : Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel : Tu mettais le sceau à la perfection, tu étais plein de sagesse, parfait en beauté. 13 Tu étais en Éden, le jardin de Dieu ; Tu étais couvert de toute espèce de pierres précieuses, de sardoine, de topaze, de diamant, de chrysolithe, d'onyx, de jaspe, de saphir, d'escarboucle, d'émeraude et d'or ; Tes tambourins et tes flûtes étaient à ton service, préparés pour le jour où tu fus créé. 14 Tu étais un chérubin protecteur, aux ailes déployées ; je t'avais placé et tu étais sur la sainte montagne de Dieu ; Tu marchais au milieu des pierres étincelantes. 15 Tu as été intègre dans tes voies, depuis le jour où tu fus créé jusqu'à celui où l'iniquité a été trouvée chez toi. 16 Par la grandeur de ton commerce, tu as été rempli de violence, et tu as péché ; je te précipite de la montagne de Dieu, et je te fais disparaître, chérubin protecteur, du milieu des pierres étincelantes. 17 Ton cœur s'est élevé à cause de ta beauté, tu as corrompu ta sagesse par ton éclat ; je te jette par terre, je te livre (livrerai) en spectacle aux rois. 18 Par la multitude de tes iniquités, par l'injustice de ton commerce, tu as profané tes sanctuaires ; je fais (donc) sortir du milieu de toi un feu qui te dévore (dévorera), Je te réduis (réduirai) en cendres sur la terre, aux yeux de tous ceux qui te regardent. 19 Tous ceux qui te connaissent parmi les peuples sont (seront) dans la stupeur à cause de toi ; tu es réduit au néant (tu seras une terreur [pour eux]), tu ne seras plus à jamais ! (traduction de la Interlinear Bible) (emphase ajoutée)

 

Ainsi, cet être surnaturel a été identifié comme un homme. Il peut donc être identifié comme le Chérubin Protecteur du système à tête d'homme d'Apocalypse 4:7. Il a été abattu, précipité dans la fosse ou l'abîme ; on s'occupera de lui et son pouvoir sera enlevé par étapes - premièrement, par sa chute initiale et, deuxièmement, par sa réduction progressive jusqu’à son enlèvement de la vie éternelle. Confiner une force surnaturelle dans l'espace-temps entraîne nécessairement la diminution de sa puissance, car le temps, la masse et l'énergie sont physiquement des expressions interdépendantes d'une même réalité fondamentale.

 

Satan sera consumé par un feu provenant de l'intérieur de lui-même. Il devient ainsi la source même de l'étang ou lac de feu - l'origine énergétique qui détruira finalement son propre système (voir aussi le document Le Jugement des Démons (No. 080)).

 

Ce feu présente des caractéristiques similaires :

·       au feu ou pur qui sort de la bouche des Témoins, dans Apocalypse 11:5.

·       au feu ou puri qui tourmente ceux qui adorent la bête et son image et qui reçoivent sa marque provient de la colère de Dieu.

 

La fumée de ce tourment s’élève jusqu'à l'Âge des Âges (traduit incorrectement aux siècles des siècles), ne donnant à ceux qui portent la marque, aucun repos, ni de nuit ni de jour (Apocalypse 14:10-11). La fumée du tourment n'est donc pas éternellement, mais simplement jusqu'à l'âge où ceux qui portent la marque de la bête et qui ont été induits en erreur (égarés) par le faux prophète sont tués puis ultérieurement ressuscités pour le jugement. La bête et la fausse prophétie sont jetées vivantes dans l'Étang ou Lac de Feu (limnen tou puros) qui brûle comme du soufre.

 

Le terme grec theioo est généralement assimilé au "soufre" ou à des pierres étincelantes, mais son origine sémantique provient plutôt de theios, qui signifie divinité, évoquant une brillance divine. De même, Apocalypse 9:17 emploie theioodeis ou ressemblant au soufre (theion et eidos). Le concept est donc d’avoir la forme de la piété ou de la divinité. Par conséquent, l'Étang de Feu pourrait symboliser une force spirituelle divine plutôt qu'une combustion matérielle de soufre, puisque l'étymologie renvoie au concept de puissance divine - à l'image du pouvoir spirituel déchu que détenait Satan.

 

Ces concepts sont directement liés à la puissance spirituelle manifestée à la Pentecôte. Cela désignait de nouveau le sacrifice du Messie et la réception de l'Esprit Saint.

 

Ceux qui portent la marque de la bête seront basanizo (contrariés ou tourmentés) par puri et theioo devant les saints anges et devant l'Agneau. Le kapnos ou la fumée de leur tourment s’élèvera jusqu'à l'âge des âges (Apocalypse 14:11), c'est-à-dire jusqu'à l’avènement du règne Millénaire ou Millenium. Le même concept s’applique à la destruction de "l'homme du péché" ou de l'anarchie (ou l’Impie), anéanti par la brillance ou l’éclat glorieux (epiphaneia) de la venue du Christ (2Thessaloniciens 2:8).

 

Ainsi, la puissance de l'Esprit Saint émane de Dieu et transmet Sa nature divine - une nature qui, par son essence même, confine et détruit l'Armée déchue. L'Esprit Saint accorde la puissance à tous les élus, et cette puissance est retirée à tous ceux de l'Armée qui désobéissent à Dieu. Cette capacité d'être détruite devait nécessairement s'appliquer également au Christ, sans quoi : il n'y a aucun test ou aucun standard de comparaison légitime et efficace pour juger Satan.

 

Christ s'est qualifié comme Grand Prêtre par l'obéissance, accomplissant ainsi la réconciliation de l'humanité avec Dieu. Cette humanité avait été séparée de Dieu par la rébellion de Satan et des puissances célestes qui en avaient la responsabilité. L'Armée déchue sera jugée à la lumière des actions des élus, à la fois par leur obéissance actuelle et par la façon dont ils assumeront et exerceront leurs responsabilités et autorités durant la période de contrôle du règne Millénaire. Par conséquent, l'Armée déchue ne peut être pleinement jugée qu'après que nous ayons mené à bien notre mission.

 

Les concepts de péché et de rébellion établissent un lien direct entre le Dixième Commandement et le Premier. La rébellion équivaut au péché de sorcellerie (1Samuel 15:23), car elle procède d’une volonté en opposition ou externe à la volonté de Dieu. Satan, en cherchant à imposer sa volonté sur celle de Dieu, s’est placé en rébellion – devenant ainsi polythéiste. Le monothéisme provient du concept d'unification sous la volonté de Dieu. De là, l'exclusion de tout elohim se plaçant avant ou à la place du Dieu Très-Haut. Ce commandement inclut Jésus Christ. Jésus Christ n’est ni devant Dieu, ni à côté de Lui, ni égal à Lui, ni avec Lui ; il n'est non plus coéternel avec Lui, sauf par son assignation à Sa main droite.

 

Suite à la réception des Dix Commandements à la Pentecôte, nous voyons que la puissance de Dieu doit être rendue disponible à tous. De la nature de Dieu découlent toute la loi et l'Esprit Saint. La Pentecôte au Sinaï était un moment extrêmement important, qui préfigurait la réception de l'Esprit Saint par l'Église.

 

Les concepts des Commandements et de la Loi sont illustrés dans l'exemple de Christ et du jeune homme dans Matthieu 19:16-22.

Matthieu 19:16-22 Et voici, un homme s'approcha, et dit à Jésus : Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? 17 Il lui répondit : Pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est bon ? Un seul est bon. Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements. Lesquels ? lui dit-il. 18 Et Jésus répondit : Tu ne tueras point ; tu ne commettras point d'adultère ; tu ne déroberas point ; tu ne diras point de faux témoignage ; honore ton père et ta mère ; 19 et : tu aimeras ton prochain comme toi-même. 20 Le jeune homme lui dit : J'ai observé toutes ces choses ; que me manque-t-il encore ? 21 Jésus lui dit : Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi. 22 Après avoir entendu ces paroles, le jeune homme s'en alla tout triste ; car il avait de grands biens. (LSG)

Cet homme avait l'amour du prochain, mais son esprit n’était pas tourné vers l'amour de Dieu et le trésor dans le ciel.

 

Les concepts impliqués ici montrent que seuls les six derniers commandements ont été mentionnés, mais le dixième n’a pas été explicitement nommé, si ce n’est à travers l’exigence d’aimer son prochain comme soi-même – car par la convoitise nous pousse à attaquer et détruire notre prochain. La transgression de ce commandement entraîne la transgression des quatre premiers, car les deuxième, le troisième et quatrième découlent du premier, et le premier est brisé à partir du dixième. L'idolâtrie est rébellion et envie. De la rébellion et de l'envie naît la haine. De la haine naît la violence. De même, de la convoitise naît la convoitise charnelle et l’adultère, qui est une violence envers la personne de notre prochain à travers son épouse, car ils ne font qu’une seule chair. De la convoitise naît aussi le vol et du vol émerge également la haine, car le vol est une forme de violence. Du faux témoignage naît l'injustice, motivée par la cupidité ou la crainte d’où l'impiété.

 

Ainsi, lorsqu’un seul commandement est transgressé, tous les autres le sont aussi, et nous nous retrouvons coupables devant la Loi. La Loi découle de la nature de Dieu, et par conséquent, la Loi n'est pas une imposition, mais plutôt le fruit d’une conversion.

 

Tout ce processus de la Loi à la Pentecôte anticipe le baptême par le feu. L'Église n'a pas simplement reçu une puissance. Cette puissance était celle de la conversion, par la manifestation de la nature de Dieu. La puissance a communiqué à l'Église la nature même de Dieu. Tel était le symbolisme du feu.

 

À la Pentecôte, la nature de Dieu, représentée par le feu, pénètre l'individu et inscrit la Loi dans son cœur.

 

Nous observons le Sabbat parce que l'Esprit Saint nous en convainc de la nécessité de l’observer, par notre conversion, non par contrainte, mais par la logique même de notre transformation. Nous sommes subordonnés, étant en forme de Dieu, à l’exemple de Christ qui n’a pas considéré comme un avantage à saisir d'être égal à Dieu (Philippiens 2:6). Ainsi, nous sommes obéissants à Sa volonté, comme l'était notre maître, le Messie. C’est par la connaissance de l'Unique Véritable Dieu et de Son fils Jésus Christ que nous héritons de la vie éternelle (Jean 17:3). Notre obéissance à la Loi est la deuxième condition préalable à cet héritage, et elle découle de la compréhension de Celui qui est l'Unique Véritable Dieu, Eloah ou Dieu Très-Haut, qui est notre Père et le Dieu et Père de Christ (Jean 20:17).

 

Tout l'Exode, jusqu'à la Pentecôte au Sinaï, reflétait le développement d'Israël jusqu'au ministère du Messie, sa crucifixion et la réconciliation permettant la réception de l'Esprit Saint à la Pentecôte de l’an 30 EC. La phase suivante du voyage, celle des 38 années dans le désert, représente l'Église dans le désert au cours des 38 Jubilés – ce qui sera expliqué dans une étude ultérieure.

 

 

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