Christian Churches of God
[170]
Le Rôle du Quatrième Commandement
dans l’Histoire
des Églises de Dieu Observant le Sabbat
(Édition
4.0 19960622-20000122-20090128-20100715)
Il est usuellement
supposé par les Églises de Dieu qui observent le Sabbat au cours des deux
derniers siècles que le thème central et la marque d'identification du
Christianisme étaient le Sabbat, et que les Églises ont été persécutées tout
au long de l’histoire pour leur observance du Sabbat. Cette position n'est,
au mieux, que partiellement vraie et, au pire, elle cache les véritables
aspects fondamentaux de la foi pour lesquels l'Église de Dieu a été
persécutée et ces autres aspects qui constituent les signes des élus. Ce
document montre qu'il existe en fait une série de signes qui identifient les
élus, ces signes ont été utilisés pour les isoler et les extraire de la
société au cours des périodes de persécution généralement appelées
Inquisitions.
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ã
1996, 1998, 2000, 2009, 2010 Wade Cox)
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Le Rôle du Quatrième Commandement
dans l’Histoire des Églises de Dieu Observant le Sabbat [170]
Introduction
Dans le document
La
Distribution Générale des Églises observant le Sabbat (No. 122), il
a été démontré qu'il y a eu une chaîne continue d'Églises qui observent le
Sabbat tout au long de l'histoire qui se sont opposées plus ou moins
continuellement au système des églises dominantes et qui ont été persécutées
par celui-ci. Les Églises de Dieu qui observent le Sabbat au cours des deux
derniers siècles supposent commodément que le thème central et la marque
d'identification (le signe distinctif) de ce système étaient le Sabbat, et
que les églises ont été persécutées pour leur observance du Sabbat. Cette
position n'est au mieux que partiellement vraie et au pire cache les
véritables aspects fondamentaux de la foi pour lesquels l'Église de Dieu a
été persécutée et qui constituent les autres signes des élus. Nous verrons
dans ce document qu'il existe en fait une série de signes identifiant les
élus, ces signes ont été utilisés pour les isoler et les extraire de la
société au cours des périodes de persécution généralement appelées
Inquisitions. Le système orthodoxe dominant a utilisé de nombreuses marques
(signe) d'identification de la foi pour recueillir des informations et des
preuves contre les élus afin de les détruire.
Les Églises de Dieu du XXe siècle ont
commis l'erreur fondamentale de supposer que ce qu'elles comprenaient était
meilleur ou plus complet que la compréhension des Églises des ères
précédentes. En fait, cette erreur s'est avérée être la cause de la
destruction des églises des derniers jours. Elle a découlé de leur ignorance
des doctrines des églises précédentes et de l'application de la doctrine de
leur foi. Il est vrai, en fait, que les dernières ères présentaient toutes
les caractéristiques des systèmes de Sardes et de Laodicée (Apoc.
3:1-6,14-22). De cette ignorance émergera un véritable système Philadelphien
(Apoc. 3:7-13) qui aura peu de force, mais qui sera fidèle aux commandements
de Dieu et au témoignage de Jésus Christ (Apoc. 12:17 ; 14:12).
Selon la Bible, quels sont exactement
les signes des élus et quel rôle le Sabbat joue-t-il dans ce processus
d'identification ?
Le Sabbat
en tant qu'un des signes de l'Église
Le Sabbat est le quatrième
commandement. Il est examiné en détail dans le document
La Loi et le
Quatrième Commandement (No. 256) ; voir également
Le Sabbat
(No. 031). On le trouve dans Exode 20:8, 10-11 et Deutéronome 5:12.
Le Sabbat est énuméré comme un signe du
peuple de Dieu. C'est un signe entre nous et Dieu qui nous rend saints.
Exode 31:12-14 L'Éternel parla à Moïse, et dit : 13
Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur : Vous ne manquerez pas d'observer
mes sabbats, car ce sera entre moi et vous, et parmi vos descendants, un
signe auquel on connaîtra que je suis l'Éternel qui vous sanctifie.14
Vous observerez le sabbat, car il sera pour vous une chose sainte. Celui qui
le profanera, sera puni de mort ; celui qui fera quelque ouvrage ce jour-là,
sera retranché du milieu de son peuple. (LSG)
On suppose souvent, à tort, que les
Sabbats dont il est question ici sont simplement le pluriel du Sabbat
hebdomadaire. C'est incorrect. Les Sabbats incluent la gamme entière des
services d'adoration aux Jours Saints énumérés comme étant les Sabbats de
Dieu. La mise à mort est spirituelle.
Le Sabbat n'est pas exclusivement un
signe de l'Église. Il est aussi un signe du peuple de l'alliance qui n'est
pas encore appelé dans l'Église. Si c'était
le signe des élus, le Judaïsme
ferait alors partie de la première résurrection, ce qui n'est pas le cas.
Les
autres signes des élus
Le deuxième signe est la Pâque et la
Fête des Pains sans Levain.
Exode 13:9-16 Ce sera pour toi comme un
signe sur ta main et comme un souvenir entre tes yeux, afin que la loi de
l'Éternel soit dans ta bouche; car c'est par sa main puissante que l'Éternel
t'a fait sortir d'Égypte. 10 Tu observeras cette ordonnance au
temps fixé d'année en année.11 Quand l'Éternel t'aura fait entrer
dans le pays des Cananéens, comme il l'a juré à toi et à tes pères, et qu'il
te l'aura donné,12 tu consacreras à l'Éternel tout premier-né,
même tout premier-né des animaux que tu auras : les mâles appartiennent à
l’Éternel.13 Tu rachèteras avec un agneau tout premier-né de
l'âne ; et, si tu ne le rachètes pas, tu lui briseras la nuque. Tu
rachèteras aussi tout premier-né de l'homme parmi tes fils. 14 Et
lorsque ton fils te demandera un jour : Que signifie cela ? tu lui répondras
: Par sa main puissante, l'Éternel nous a fait sortir d'Égypte, de la maison
de servitude ; 15 et, comme Pharaon s'obstinait à ne point nous
laisser aller, l'Éternel fit mourir tous les premiers-nés dans le pays
d'Égypte, depuis les premiers-nés des hommes jusqu'aux premiers-nés des
animaux. Voilà pourquoi j'offre en sacrifice à l'Éternel tout premier-né des
mâles, et je rachète tout premier-né de mes fils.16 Ce sera comme
un signe sur ta main et comme des fronteaux entre tes yeux ; car c'est par
sa main puissante que l'Éternel nous a fait sortir d'Égypte. (LSG)
La Pâque et les Pains sans Levain sont
le deuxième signe du peuple de l'alliance. Cette extension du quatrième
commandement (comme nous l'avons vu ci-dessus) sert/consiste à marquer les
lois de Dieu dans nos actions (mains) et dans nos esprits (front, entre les
yeux). C'est le signe de la loi de l'Éternel (Deut. 6:8) et de Sa rédemption
d'Israël (Deut. 6:10). Dans le Nouveau Testament, ce statut s'étend aux
Païens qui sont en Christ (Rom. 9:6 ; 11:25-26). La compréhension de la
Pâque dans les Églises de Dieu au vingtième siècle a été sérieusement dans
l'erreur. Il a été supposé à tort que les Juifs s’étaient trompés et que la
Pâque avait lieu dans la nuit du quatorzième jour du mois de Nissan, alors
que la Soirée Mémorable dont il faut se souvenir
était le quinzième jour, et que cette nuit-là a été appelée à tort la
Pâque par les Juifs. Ce point a été examiné en détail et toute la structure
complète des fausses prémisses sur lesquelles cela reposait a été examinée
dans l'Annexe du document
La Pâque (No.
098).
Ces signes de la loi, le Sabbat et la
Pâque, sont spécifiquement conçus pour protéger contre l'idolâtrie
(Deutéronome 11:6). Ces deux signes sont le sceau sur la main et sur le
front des élus du Seigneur. Avec l'Esprit Saint, ils constituent la base du
scellement d'Apocalypse 7:3 des derniers jours. Le signe des élus est donc
centré sur le premier commandement. Christ a dit :
Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et
tu Le serviras Lui seul. (Matt. 4:10 ; Luc 4:8). Servir signifie adorer
en termes bibliques.
Le Jour des Expiations est un autre
signe du peuple de l'alliance. L'individu qui n'observe pas le Jour des
Expiations est puni en étant retranché/exclu du peuple ; en d'autres termes,
du corps d'alliance constitué par Israël, qui est l'église (Lév. 23:29).
Le signe initial et primaire du peuple de l'alliance était la
circoncision (Gen. 17:14). Celle-ci a été remplacée par la cérémonie du
baptême (voir le document
L’Alliance de Dieu (No.
152)).
Le baptême dans l'Esprit Saint, dans un
seul corps, à travers le sang de Jésus-Christ, constitue le signe principal
des élus (Matt. 28:19 ; Actes 1:5 ; 11:16 ; Rom. 6:3 ; 1Cor. 12:13 ; Héb.
9:11-28).
La
position doctrinale commune de l'Église
La doctrine commune des élus se
manifeste dès les premiers temps. C'est à travers les écrits des disciples
Polycarpe et Irénée que nous pouvons nous approcher le plus de l'apôtre
Jean. La vue la plus ancienne est que la Bible et l'église du Nouveau
Testament avaient une vue distinctive de la Divinité qui est restée
cohérente et la même pendant environ deux mille ans.
La centralité de leur foi était leur
doctrine concernant Dieu. Le Sabbat, les Nouvelles Lunes et les Fêtes
étaient des aspects distinctifs de l'adoration rendue à ce Dieu. Cela
s’accompagnait également de l'adhérence aux lois sur l'alimentation sur une
base large ou générale (voir également le document
Les Lois sur
l'Alimentation (No. 015)).
Par conséquent, le Sabbat et tout ce qui en découlait étaient des signes de
l'adoration de Celui qui est l’Unique Véritable Dieu (Jean 17:3). Ce Dieu,
Eloah, était exactement le même que celui adoré par Juda et révélé dans
l'Ancien Testament. Pour l’église primitive, la Bible était l'Ancien
Testament, qui était interprété et expliqué par le Nouveau Testament (voir
le document
La Bible (No.
164)). Les doctrines de l’église primitive sur Dieu ont été
examinées dans les études intitulées
La Théologie
de la Divinité des Premiers Temps (No. 127),
L'Immortalité (No. 165),
La Déité de
Christ (No. 147),
Le Premier
Commandement : Le Péché de Satan (No. 153) et
Consubstantiel avec le Père (No. 081).
La base
biblique de la doctrine commune
La base biblique de la doctrine commune
est centrée sur le premier et grand commandement (voir le document
Le Premier
Grand Commandement (No. 252)). Nous voyons ainsi que le quatrième
commandement n’est qu’une quatrième facette d'une structure plus grande. Les
Sabbats et les Jours Saints, à leur tour, sont des sous-structures du
quatrième commandement et ils sont en relation et étroitement liés aux
autres commandements. Ceci est examiné dans
Les Dépositions
de la Foi (No. A1).
L'Église s'est engagée à observer les Dix Commandements tels qu'ils
figurent dans Exode 20:1-17 et Deutéronome 5:6-21.
Le premier commandement est :
Je suis
l’Éternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de
servitude. Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face.
Dieu le Père est l’unique véritable Dieu (Jean 17:3) et il n'y a aucun
autre elohim qui est supérieur/devant ou égal à Lui. Il n'est pas permis
d'adorer ou de prier toute autre entité
et cela inclut Jésus Christ.
Le deuxième commandement est :
Tu ne te feras
point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont
en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les
eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu
ne les serviras point ; car moi, l’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu
jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième
et la quatrième génération de ceux qui me haïssent, et qui fais miséricorde
jusqu’en mille générations à ceux qui m’aiment et qui gardent mes
commandements.
Il n'est donc pas permis de faire des figurines ou des représentations
de quelque nature que ce soit pour les utiliser dans le culte ou le
symbolisme religieux. Le crucifix est donc interdit à l'Église comme
symbole. Les commandements eux-mêmes font partie de l'identification du
système religieux et sont donc tous solidement bien établis.
Le troisième commandement est :
Tu ne prendras
point le nom de l’Éternel, ton Dieu, en vain ; car l’Éternel ne laissera
point impuni celui qui prendra son nom en vain.
Le nom du Seigneur Dieu confère l'autorité et, par conséquent, cette loi
a non seulement rapport au simple blasphème mais aussi s’étend à l'abus de
l'autorité de l'Église et à tous ceux qui prétendent agir sous la direction
de Dieu à travers Jésus Christ.
Le quatrième commandement est :
Souviens-toi du
jour du repos, pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras
tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l’Éternel,
ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni
ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes
portes. Car en six jours l’Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et
tout ce qui y est contenu, et il s’est reposé le septième jour : c’est
pourquoi l’Éternel a béni le jour du repos et l’a sanctifié.
Le Sabbat du septième jour est donc obligatoire pour la foi. Aucun
Chrétien ne peut servir Dieu sans honorer le Sabbat, connu dans le
calendrier actuel sous le nom de samedi. L'établissement d'un jour
d'adoration autre que le septième jour non seulement viole ce commandement,
mais cela devient en lui-même un symbole d'idolâtrie, étant externe à la
volonté expresse de Dieu. C'est un acte de rébellion et, par conséquent,
équivalent de la sorcellerie (1Sam. 15:23). Lié au deuxième commandement,
qui englobe le quatrième, cela devient une idolâtrie. L'établissement d'un
calendrier, qui ajuste la semaine sur une base rotative, a le même effet.
Ces quatre premiers commandements déterminent la relation de l'homme à
Dieu et sont identifiés sous le premier et principal entête de la loi, à
savoir :
Tu aimeras le
Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta
pensée (et de toute ta force) (Marc 12:30).
C’est le premier et le plus grand commandement (Matt. 22:37-38).
L'identification absolue avec Dieu découle de l'adhésion et de
l’observance fidèle à ces commandements et du fait d'éviter toute action qui
les compromettrait.
Le quatrième commandement fait donc
partie d'une série de quatre qui sont intégraux au premier grand
commandement. Ainsi, de la bouche de Jésus Christ, Dieu le Père est central
à la foi et le point principal et l'objet final de celle-ci (Matt. 22:37-38
; Marc 12:30 ; Apoc. 1:8). La connaissance de Celui qui est l’Unique
Véritable Dieu et de Son fils Jésus Christ, qu'Il a envoyé, est centrale
pour recevoir la vie éternelle (Jean 17:3 ; 1Jean 5:20). Le quatrième
commandement n'est donc pas une fin en soi mais simplement un indicateur
primaire des élus et du fait de leur obéissance à Dieu.
Le Quatrième Commandement s'étend pour
englober le système entier du culte biblique des Nouvelles Lunes, des Fêtes
et des Jours Saints, ainsi que de la dîme (voir le document Le
Prélèvement de la Dîme (No. 161)), qui est lié au système des
prémices et de la Moisson/Récolte de l'Alliance (voir aussi le document
L'Alliance de
Dieu (No. 152)).
Nous avons vu les effets des Nouvelles
Lunes sur le calendrier de Dieu (voir le document
Le Calendrier
de Dieu (No. 156)). Les Nouvelles Lunes et les Fêtes se combinent
pour former la structure du Gouvernement de Dieu. Le Sanhédrin, de la même
manière que le Temple physique et son sacerdoce, était le reflet du système
céleste (Héb. 8:5). Cependant, nous avons un autel sur lequel ceux qui
servent la tente (ou la structure
physique) n'ont pas le droit de manger (Héb. 13:10). Ainsi, nous n'avons pas
de cité physique durable, mais nous recherchons la cité qui doit venir. De
la même manière que les sacrifices sont brûlés hors de la ville, Christ a
aussi été sacrifié hors de la ville et ainsi nous sortons hors du camp pour
souffrir un abus semblable à celui qu'il a enduré (Héb. 13:12-13).
Regardons l'exemple de nos frères du
passé pour voir ce qu'ils ont souffert/enduré et pour quoi ils ont été
punis. Les doctrines de l’église primitive apparaissent comme
raisonnablement cohérentes et constantes si nous pouvons isoler les faits de
la propagande du système traditionnel/dominant.
L'application de ces éléments distinctifs dans
les doctrines des premières Églises
L’église primitive était exclusivement
Unitarienne. Les Gnostiques et les Modalistes ne sont pas considérés comme
faisant partie de l'Église. Il n'y a pas la moindre preuve que Christ, les
apôtres ou leurs disciples aient été Binitaires ou Trinitaires. En fait, il
existe des preuves claires que la doctrine de la Trinité a été développée à
partir du Binitarisme, dérivé des soi-disant Chrétiens du IVe siècle. La
position Trinitaire, ainsi que son prédécesseur incohérent, le Binitarisme,
n'a jamais été retenue/défendue par l'église qui observe le Sabbat avant ce
temps ou, en fait, ni même jusqu’ à la Réforme, quelque onze siècles plus
tard. En fait, le Binitarisme est issu du Modalisme qui est la doctrine des
adorateurs du dieu Attis à Rome (voir le document
Les Origines
de Noël et d’Easter/Pâques (No. 235)).
Preuves
de l'Histoire et de la Persécution de l'Église
Nous savons par les écrits d'Irénée (et
de son prédécesseur Polycarpe) que lui et l'Église étaient Unitariens et
qu'ils croyaient que Christ avait été nommé elohim, et que les élus devaient
devenir des elohim comme Christ l'était avec Dieu. Ils croyaient que seul
Dieu existait éternellement et qu'il n'y avait rien qui coexistait avec Lui.
Ceci est dérivé de Zacharie 12:8 et c'est retrouvé dans l'ouvrage
Against Heresies (Contre les Hérésies).
Irénée affirme à propos de Dieu (Against
Heresies, III, viii, 3) :
Car Il a commandé, et ils ont été créés.
Il a parlé, et ils ont été faits. À qui donc a-t-Il donné l’ordre ? La
Parole, sans doute, par qui, dit-il, que les cieux ont été établis et toute
leur puissance par le souffle de Sa bouche [Psaume 33:6].
Irénée soutenait que :
il est clairement prouvé que ni les
prophètes ni les apôtres n'ont jamais nommé un autre du nom de Dieu ni
appelé un autre Seigneur, si ce n’est l’unique véritable Dieu ....Mais les
choses établies sont distinctes de Celui qui les a établies, et ce qui a été
fait de Celui qui l’a fait. Car Il est Lui-même incréé, sans commencement ni
fin, et ne manquant de rien. Il se suffit à Lui-même ; et de plus, Il
accorde à tous les autres cette chose même, l'existence ; mais les choses
qui ont été faites par Lui (ibid.).
Irénée a étendu la capacité de devenir
Dieu (theos ou
elohim) au Logos ici dans ce texte, comme étant distinct des autres
choses établies (ibid.). Il avait déjà établi la position de Dieu, du Fils,
de ceux de l'adoption, comme theoi
ou elohim, et de tous les fils de
Dieu dans le Livre III, Chapitre vi.
C’est pourquoi ni le Seigneur, ni l'Esprit
Saint, ni les apôtres, n'auraient jamais nommé Dieu, de façon définitive et
absolue, celui qui n'était pas Dieu, à moins qu'il ne soit vraiment Dieu ;
et ils n'auraient pas non plus nommé Seigneur quiconque aurait pu l'être en
sa propre personne, si ce n'est Dieu le Père qui domine sur tout, et son
Fils qui a reçu de son Père la domination sur toute la création, comme le
dit ce passage :
Parole de l’Éternel à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce
que je fasse de tes ennemis ton marchepied
[Psaume 110:1]. [L'Écriture]
représente ici le Père s'adressant au Fils ; Lui qui lui a donné l'héritage
des païens, et lui a soumis tous Ses ennemis...
Irénée poursuit en déclarant que
l'Esprit Saint a appelé ici Seigneur le Père et le Fils. Il soutenait que
c'était Christ qui a parlé avec Abraham avant la destruction des Sodomites
et qui avait reçu [de Dieu] le pouvoir de juger les Sodomites pour leur
méchanceté. Et ceci [texte suivant] :
déclare la même vérité :
Ton trône, ô Dieu, est à toujours ; Le sceptre de ton règne est un sceptre
d'équité. Tu aimes la justice, et
tu hais la méchanceté : C'est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t'a oint d'une huile de joie, par
privilège sur tes collègues [Psaume 45:6]. Car l'Esprit désigne les
deux par le nom de Dieu [theos ou elohim] – autant Celui qui est oint comme
Fils que Celui qui oint, c'est-à-dire le Père. Et encore :
Dieu se tient dans l'assemblée
des dieux ; Il juge au milieu des dieux" [Psaume 82:1]. Il se réfère
[ici] au Père et au Fils et à ceux qui ont reçu l'adoption ; mais ces
derniers sont l'Église, car elle est la synagogue de Dieu, que Dieu – c'est
à dire le Fils Lui-même – a rassemblé par Celui-là de qui Il parle : "Le
Dieu des dieux, le Seigneur a parlé, et
a convoqué la terre" [Psaume 50:1]. Qui est visé/désigné par le mot ‘Dieu’ ? Celui dont
Il a dit : Il vient, notre Dieu, il ne
reste pas en silence ; (Psaume 50:3) c'est-à-dire, le Fils, qui est
venu se manifester aux hommes, qui a dit :
Je me suis laissé trouver par ceux qui
ne me cherchaient pas ; [Ésaïe 65:1]. Mais de quels dieux
[parle-t-il] ? [De ceux] à qui Il dit, "J'avais
dit : Vous êtes des dieux, vous êtes tous des fils du Très-Haut"
[Psaume 82:6 ]. À ceux, sans doute, qui ont reçu la grâce de
‘l'adoption, par laquelle nous crions :
Abba !
Père !’ [Rom.
8:15] (Against Heresies, Bk.
III, ch vi, ANF, Vol.
I, pp 418-419).
Il ne fait aucun doute qu'Irénée avait
une vue subordinationiste de la Divinité et qu'il a étendu le terme Dieu
(comme theoi ou
elohim) pour inclure le Fils et ceux de l'adoption également. Ceci
est probablement dérivé au moins de Zacharie 12:8. Il semble indiquer ici
que Christ a rassemblé les élus, alors que nous savons à partir des
Écritures que c'est Dieu qui donne les élus à Christ pour qu'ils soient
rassemblés (Jean 17:11-12 ; Héb. 2:13 ; 9:15). L'utilisation exclusive du
terme aux élus physiques peut être incorrecte, compte tenu de l'application
d'Irénée ici. L'Armée céleste loyale et fidèle est également incluse dans le
conseil, d’après ce que l'on comprend dans Apocalypse 4 et 5. L'Armée
céleste loyale et fidèle est donc également l'Ecclésia de Dieu.
Ces positions sont examinées dans les
documents
La Théologie
de la Divinité des Premiers Temps (No. 127)
et également
L'Immortalité
(No. 165). Il est également important de comprendre que la doctrine
de l'Immortalité de l'Âme était considérée comme une doctrine athée et
blasphématoire. Cette vue était celle de Justin Martyr qui montre que, même
lorsque le culte du dimanche a commencé à s'immiscer dans l'Église, comme ce
fut le cas dès 150 EC (Ère Courante), les doctrines de la Divinité et de la
résurrection sont restées centrales et intactes/inchangées. Ainsi, le Sabbat
a été renié avant la Divinité et la résurrection, au tout début, dans les
premiers temps. L'inverse devait se produire plus tard, lorsque la divinité
a été mise en cause avant les positions touchant au Sabbat et à la Doctrine
de l'Âme.
Anders Nygren (Agape and Eros, Tr. par Philip S. Watson, Harper Torchbooks, New
York, 1969) comprenait le concept de la vie éternelle dans l'église quand il
a dit :
L'ancienne Église se distingue et diffère
surtout de l'Hellénisme par sa croyance en la Résurrection. La tradition
Chrétienne affirmait la ‘Résurrection de la chair’, que les Apologistes
utilisaient pour combattre la doctrine hellénistique de ‘l'Immortalité de
l'âme’. L'antithèse était consciente et intentionnelle, car à aucun moment
il ne s'agissait d'une opposition à l'esprit hellénistique qui animait les
tout premiers Chrétiens. La doctrine platonicienne et hellénistique de
l'Immortalité de l'âme apparaissait aux Apologistes comme une doctrine
athée, impie et blasphématoire, qu'ils devaient avant tout attaquer et
détruire (Justin Dial. lxxx. 3-4).
Leur devise à cet égard pourrait bien être
les paroles de Tatian : 'Pas Immortelle, Ô Grecs, est l'âme en soi, mais
mortelle. Pourtant, il lui est possible de ne pas mourir (Tatian
Oratio ad Graecos, xiii. 1).
La différence entre le Chrétien et le
non-Chrétien, à cet égard, était si grande, que la croyance en la
‘Résurrection de la chair’ pourrait devenir un schibboleth. Celui qui croit
en ‘l'Immortalité de l'âme’ montre ainsi qu'il n'est pas un Chrétien. Comme
le dit Justin : ‘si vous rencontrez des gens qui se disent Chrétiens... et
qui disent qu'il n'y a pas de résurrection des morts, mais que leur âme,
après la mort, est emportée au ciel ; n'imaginez pas qu'ils sont Chrétiens.'
(Dial. lxxx. 4) (ibid., pp. 280-281).
Ainsi, l’Église niait l'Immortalité de
l'Âme – l’Église était absolument des Unitariens subordinationistes. Non
seulement l’église aurait rejeté la Trinité si cela avait été proposé à
l’époque, mais l’église aurait peut-être aussi excommunié toute personne qui
endossait/épousait cette doctrine ou tout Dithéisme évident dans les cercles
gnostiques. L'Église était cependant très tolérante, étant d'avis que les
hérésies étaient permises afin de montrer qui, dans l'Église, avait
l'approbation de Dieu (1Cor. 11:19). Cela se faisait par l'étude (2Tim.
2:15, voir la Bible version KJV ; la version RSV dit
Faites de votre mieux).
Ils considéraient aussi l'Ancien
Testament comme étant les Écritures et le Nouveau Testament comme étant
l'interprétation de ces Écritures. Ils observaient les Nouvelles Lunes et
les Fêtes. Nous remarquons que la Pâque a fait l’objet d’une controverse au
IIe siècle lorsque le système d’Easter/Pâques a été introduit et a commencé
à supplanter la Pâque dans ce qui est devenu connu sous le nom de la
controverse/dispute Quartodécimane (voir le document
La Pâque (No.
098) et
Les Disputes Quartodécimanes (No.
277)).
L'Église a commencé à être persécutée
et elle s'est retrouvée en grande partie à l'extérieur de l'Empire Romain.
Elle se trouvait par conséquent en dehors de la portée de l'Église orthodoxe
et ce, jusqu'à la conversion progressive des Ariens, qui a duré jusqu'au
VIIIe siècle, et aussi à partir de l'établissement du Saint Empire Romain en
l’an 590. Les persécutions de la foi ont duré tout au long de la période de
pouvoir et de domination du Saint Empire Romain, allant de 590 à 1850 (voir
le document
La
Distribution Générale des Églises observant le Sabbat (No. 122)).
Au cours des deux derniers siècles,
l'Adventisme américain et les Églises de Dieu aux États-Unis ont mal
appliqué les dates du Saint Empire Romain et la prophétie du temps, des
temps et la moitié d'un temps ou 1260 jours. Cette fausse interprétation
était en grande partie due à l'ignorance de l'histoire européenne et à une
fausse prophétie auto-réalisatrice. Cette grave erreur a eu un effet
significatif sur la fausse prophétie issue du mouvement de l'avènement
(advent movement) de 1842-44. Cela a abouti/donné lieu à une autre fausse
doctrine appelée le Jugement précédant
l’Avènement (voir le document Le
Jugement Précédant l’Avènement (No. 176)).
Nous savons et ce, grâce aux
témoignages des Inquisitions, quelles étaient les doctrines de l'Église lors
des différentes étapes de sa propagation.
Nous pouvons dire avec certitude que
l'église était appelée, par le système Catholique, par divers noms dans ses
différents emplacements, pour déguiser/dissimuler la structure étendue et
uniforme de ses doctrines. Cependant, les organisations de l'Église de Dieu
avaient des opinions divergentes quant à son gouvernement et à son
orientation (par exemple, les Presbytériens et les Épiscopaliens parmi les
Vaudois de l’Occident). On sait qu'elle était appelée
Cathare ou
Cathari, d’où le terme les ‘Puritains’ en français. Elle était également
appelée Bulgar, Khazzar, Vallenses,
Albigeoise, Vaudoise, Sabbatharier, Sabbatati, Insabbatati, Passaginien,
parmi d'autres noms. Le terme Sabbatharier semble être une expression signifiant Ariens qui
observent le Sabbat.
Nous savons que les vues communes
populaires étaient généralement comprises et reflétées dans la langue
vernaculaire. Par exemple, le terme ‘poor
bugger’ en anglais (pauvre bougre)
est une expression commune pour transmettre la sympathie envers une personne
malheureuse qui subit une épreuve ou un tourment. Cette expression est
souvent une source de confusion pour les Américains modernes et même pour
les Australiens, car les termes ‘bugger’
et ‘buggery’ ont des
significations juridiques spécifiques liées à la sodomie. Le terme a
cependant une autre signification qui montre son application aux élus durant
les Inquisitions. Selon le Dictionnaire
Oxford Universal Dictionary, le
terme est dérivé du ‘moyen anglais’ et du terme français
bougre et du latin
Bulgarus ou Bulgare, c’est-à-dire hérétique (ou aussi usurier). Il
était soi-disant utilisé comme faisant référence aux hérétiques, en
particulier aux Albigeois. C'était
sa première signification. Le deuxième sens, péjoratif, en rapport à la
sodomie, a été un terme postérieur, plus tardif, datant de 1555, apparemment
qui semble dénigrer la secte qui avait été persécutée pendant environ trois
siècles. Le terme pauvre bougre ou
pauvre bulgare, tel qu'appliqué aux Albigeois, est devenu
‘poor booger’ en anglais.
L'utilisation en anglais de ‘bogle’
ou ‘boggle’ (frayeur) au Nord,
autour de 1505, est d'origine incertaine mais le terme en est venu à être
associé aux fantômes et, de là, il est devenu presque un nom propre pour le
diable (d'où ‘bogieman’, etc.). Il
est certain que le terme ‘poor bugger’
trouve son origine dans les Croisades Albigeoises. Cependant, on peut
excuser à la personne qui se demanderait ce que les Bulgares ont à voir avec
les Albigeois. La réponse est simple. Les Églises de Dieu, à partir de leurs
branches dans ce qui est connu comme étant l'ère de Pergame (Apoc. 2:12ff.),
appelées les Pauliciens, sont venues en Europe à partir des relocalisations
sous Constantin Capronymous et Jean Tsimiskes (voir le document
La
Distribution Générale des Églises observant le Sabbat (No. 122)).
Ces relocalisations en Thrace se sont étendues aux Bulgares, aux Slaves du
Sud, notamment en Bosnie, ainsi qu’en Hongrie et en Roumanie. Ils se sont
répandus vers l'Ouest et, à partir du XVe siècle, ils se sont joints avec
les restes des Sabbatati vers l'Ouest, appelés Vallenses ou Vaudois. Nous
pouvons dire et déterminer avec une certitude relative l’étendue de leurs
doctrines, à partir du XIIIe siècle, et avec une certitude absolue ce
qu'étaient les branches orientales, surtout en Hongrie et en Roumanie, du
XVe au XIXe siècle.
Le déroulement des croisades
Albigeoises au XIIIe siècle est décrit dans le document
La
Distribution Générale des Églises observant le Sabbat (No. 122). Ces
groupes étaient sans aucun doute des observateurs du Sabbat. Le désir de
l'Église Catholique Romaine de déguiser/dissimuler ce fait a conduit à des
revendications/affirmations extraordinaires quant à la dérivation
linguistique du nom Sabbatati. Cependant, nous savons également qu'ils étaient
Unitariens. On sait qu’ils existaient avant l’an 934, date à laquelle Atto,
évêque de Vireulli, s'est plaint à leur sujet, comme d'autres l'avaient fait
avant lui.
Ils ont d'abord été appelés Vallenses,
en 1179, dans leur condamnation par Raymond de Daventry. Les aînés (anciens)
ou barbes (oncles),
Bernard de Raymond et Raymond de Baimiac, ont été condamnés en tant
qu'hérétiques par Raymond de Daventry, en 1179, devant le Concile de Latran,
non pas pour leur observance du Sabbat mais pour leur Unitarisme. Le traité,
écrit contre eux en l’an 1180 par Bernard de Fontcaude, reprend alors le nom
de Vallenses dans son titre, qui est
Adversus Vallenses et Arianos. Ils étaient donc des non-Trinitaires
subordinationistes. Cette œuvre de 1180 semble avoir disparu au cours de ce
siècle-ci, mais l'ouvrage Liber Contra
Vallenses écrit en 1190 par Bernard de Fontcaude existe toujours. Les
Vallenses de cette époque semblent être des Unitariens et sont considérés
comme distincts des Ariens. C'est une vue correcte et une sur laquelle
l'Église de Dieu insiste. L'Arianisme, qui, selon les Catholiques, voit
soi-disant l'Esprit Saint comme une création du Fils, est distinct de
l'Unitarisme biblique. Ils sont tous deux considérés comme étant identiques
ou une hérésie similaire par les Catholiques, qui peuvent aussi avoir
inventé la doctrine de la création de l'Esprit par le fils, car il n'y a pas
de trace de cette vue dans les textes attribués à Arius (voir aussi le
document
L'Arianisme
et le Semi-Arianisme (No. 167) et
Le
Socinianisme, l'Arianisme et l’Unitarisme (No. 185)).
Les Albigeois n'étaient pas simplement
une branche des Vallenses. Les Albigeois consistaient en deux
branches/groupes, les Vallenses ou Vaudois et les Cathares ou Puritains locaux. Les Cathares avaient
une conception du bien et du mal tout à fait distinctive et hérétique,
fondée sur une forme de Gnosticisme et de Dualisme Manichéen. La
distinction, parmi d'autres, est faite par Ray Roenfeldt dans sa thèse (An Historical Study of Christian Cosmic Dualism, Andrews University)
(voir le document
Le
Végétarisme et la Bible (No. 183)).
La foi a souvent été attaquée par cette tendance dualiste. Là où
l'Église était établie, de nombreux prétendus convertis parmi les ordres
monastiques ont souvent développé des vues bizarres. Les Bogomiles en sont
un exemple. Chez les Bogomiles et parmi les Bosniaques, l'ascétisme
monastique s’accompagnait d’un dualisme hérétique et tentait de saper le
corps général de la foi. Des erreurs apparaissent également dans les
branches antérieures des Pauliciens. L’une de ces erreurs était celle des
Melchisédékiens qui ont créé un autre ordre structuré développé à partir de
la vue Unitarienne. Melchisédek était considéré comme le médiateur angélique
et Christ comme le médiateur humain en dessous de lui. Les écrits
Catholiques se sont attaqués à ces groupes hérétiques contemporains et les
ont reliés à l'Église de l’époque. Ils attribuent ces vues erronées à
l'Église, obscurcissant/occultant ainsi les véritables doctrines.
Toute la croisade des Albigeois a été
lancée par Rome au XIIIe siècle contre ces deux éléments. Les Albigeois
bénéficiaient de la protection de Raymond, Comte de Toulouse, dans le sud de
la France. Les Vallenses ou Sabbatati étaient les plus nombreux et les plus
répandus et s’étendaient jusqu'en Espagne. Nous pouvons reconstruire les
doctrines des Vallenses à partir de la branche espagnole des Sabbatati en
raison de l’intense persécution dont ils ont été victimes.
L'Inquisition espagnole avait pour but
de débarrasser le pays des Chrétiens dits Judaïsants. Ceux-ci étaient
appelés Marranos (ou porcs).
D’après les termes de l'Inquisition et les commentaires, nous savons non
seulement qu’ils observaient le Sabbat, mais qu'ils niaient la Trinité
également, qu’ils observaient les Jours Saints, y compris le Jour des
Expiations, et qu’ils observaient les lois sur l'alimentation. L’Édit
de la Foi montre les moyens par lesquels les hérétiques pouvaient être
identifiés. Les Juifs et les Musulmans ont également été pris dans cette
persécution, mais la persécution n'était pas dirigée contre eux mais contre
l'Église de Dieu qu'ils ont aussi appelée Sabbatati, Insabbatati ou
Insabathi. On cite le décret/édit d'Alphonse, roi d'Aragon, etc., expulsant
les Vaudois ou Insabbatati d'Espagne à la page 20 (en anglais) du document
La
Distribution Générale des Églises observant le Sabbat (No. 122).
Dans son ouvrage The Spanish Inquisition (L'Inquisition Espagnole), Robert Hale Ltd,
London, 1937, Cecil Roth a lancé un avertissement, dans la Préface, que
l'histoire se répète et que le livre n'était pas conçu comme une satire de
ce qui s’est passé alors en Europe. Les érudits juifs ont cherché à
développer l'Inquisition espagnole comme une forme de persécution des juifs.
La pire de ces déformations,
malgré son exhaustivité totale, est peut-être l'ouvrage récent de B.
Netanyahu (The Origins of the Spanish Inquisition in Fifteenth Century Spain,
Random House, New York, 1995). Netanyahu tente de persuader le lecteur que l'objet des
Inquisitions était la communauté juive, alors que c’est manifestement faux
et que les spécialistes ont attaqué publiquement sa position. Les Rabbins de
l'époque ont déclaré sans équivoque qu’ils n'étaient pas des Juifs mais
Chrétiens. Ils n'étaient pas des Juifs déguisés/se faisant passer pour des
Chrétiens. Ils étaient en fait l'Église de Dieu.
Le nombre de Tribunaux du
Saint-Office en Espagne s’élevaient finalement à quinze.
Ils existaient avec des effectifs
complets de fonctionnaires et de matériel/équipement à Barcelone, Cordoue,
Cuenca, Grenade, Llerana, Logrono, Madrid, Murcia, Santiago, Séville,
Tolède, Valence, Valladolid et Sargasses. Un autre pour les îles Baléares
était situé à Palma de Majorque.
Les secteurs/régions les plus
horribles et les plus actives ont été Madrid, Séville et Tolède, en raison
du nombre accru de Nouveaux Chrétiens (comme Roth les appelle),
l’activité étant la plus grande dans la Vieille-Castille et en Andalousie,
et diminuant après la première flambée frénétique pour être la plus faible
en Catalogne (Roth, ibid., Ch.
The Unholy Office, p. 73). Cela a finalement été
coordonné à la fin du XVe siècle sous l'autorité du comité central d'El
Consejo de la Suprema y General Inquisición dit La Suprema, qui
était initialement confiné à la Castille. Avec les quatre grands Conseils
d'État sous Ferdinand et Isabella, à savoir les Conseils d'État, des
Finances, de Castille et d'Aragon, le Conseil de l'Inquisition a pris sa
place en tant que l’exercice non négligeable du pouvoir royal (Roth, ibid.
p. 74). En 1647, il fut ordonné que toutes les sentences de tous les
tribunaux lui soient soumises pour contrôle. Il semble que cette mesure ait
eu pour but ultime de freiner la sévérité indescriptible des persécutions
locales. Cette sévérité provenait d'une erreur fondamentale de
compréhension. Netanyahu fait référence à l'erreur (The Origins of the Spanish Inquisition in Fifteenth Century Spain,
pp. 440-459) selon laquelle toutes les erreurs de l'esprit ont été jugées
comme des hérésies, jugées contraire à la déclaration d’Augustin : Je
peux me tromper, mais je ne suis pas hérétique (De Trinitate, c,
3, n. 5-6). Juan de Torquemada, l'Inquisiteur, a attaqué les procès de
Tolède en raison de leur irrégularité manifeste et de leur antisémitisme
délibéré et non biblique. Il considérait que l’affaire était au même niveau
que celle de Haman contre Mardochée et les Juifs (ibid., p. 449). Il a
ensuite été confronté au problème de la nature de Dieu tel qu’on le voit par
les Vallenses. Les Tolédans avaient déclaré, comme on l’a vu ailleurs, comme
une question de notoriété publique (publica fama) (et aussi à Valence
comme nous le verrons) que les hérétiques pratiquent la circoncision,
nient la vraie divinité de Christ, nient, en outre, la présence de son corps
dans l'Eucharistie, etc. (ibid., p. 444). Les Tolédans n'avaient pas
démontré, selon Torquemada, que les convertis ne pouvaient jamais être
indiqués, soit par ses propres aveux volontaires ou par les déclarations de
témoins innocents, pour avoir dit, après avoir reçu le baptême, qu’ils ne
croyaient en rien d’autre, sauf en ce que croyait l'Église Mère elle-même
(cf. Netanyahu, p. 444). Torquemada a qualifié cette accusation de fausse,
mensongère et malveillante et qu’elle démontrait par elle-même la nullité de
tout le procès (ibid., p. 445). Pourquoi devrait-il en être ainsi ? Nous
savons sans aucun doute que les Vallenses ont pratiqué l’Unitarisme pendant
des siècles. La distinction réside dans la divinité subordonnée de Christ.
Ainsi, la divinité de Christ n'était pas niée. Mais il y avait quelque chose
de plus en jeu ici. Torquemada a vu que les procès de Tolède étaient tout
simplement antisémites et que ce racisme n'avait aucun fondement biblique.
Il a dû donc dénoncer cette erreur dans les termes les plus forts qu’il
pouvait. Le problème résidait également dans le fait que le soupçon et
l'interrogatoire s’étendaient jusqu'à la quatrième génération des
conversions. Il a attaqué cette prémisse du point de vue des conversions des
autres éléments des Antitrinitaires, de ce qu'il a qualifié d’erreurs
manichéennes chez les Bosniaques. Il était confronté au problème de la
conversion de la royauté au sein du Saint Empire Romain. Torquemada dit :
À
notre époque, ils s’étaient convertis du paganisme au Christianisme :
l'illustre roi de Pologne, père du roi actuel, s'est converti du paganisme
au christianisme, avec un grand nombre de nobles et une multitude
innombrable [Wladislaw II, anciennement Jagellon, Grand-duc de Lituanie,
converti lorsqu’il a été fait roi en 1386. Il était le père de Casimir IV,
qui monta sur le trône en 1447]. Plus tard, à l’époque du pape Eugène IV, le
roi de Bosnie, sa reine et de nombreux autres nobles se sont convertis au
Christianisme après avoir abandonné les erreurs manichéennes [le roi
Stephanus Thomas s’est converti au Catholicisme en 1445]. En outre, presque
tous les jours, plusieurs Mahométans sont convaincus [de la vérité
Chrétienne]. Ce serait un grand scandale et un sacrilège intolérable de dire
que tous ces gens devraient être soupçonnés, au moins jusqu'à la quatrième
génération, d'idolâtrie et des erreurs qu’eux et leurs pères avaient
soutenues à un moment donné (Tractatus,
p. 54-55; cf. Netanyahu, p.
452).
Torquemada avait écrit un
pamphlet/tract contre le Bogomilisme bosniaque (Symbolum pro imformatione
Manichaeorum, éd. N Lopez Martinez et V Proano Gil, 1958, p. 23, n. 68
et Netanyahu, n. 119). Nous voyons ici les effets du mélange du dualisme
manichéen où les Pauliciens avaient établi la foi Unitarienne. À cette
époque, l'Église a été contrainte d’entrer en Herzégovine et de poursuivre
sa route vers le Nord (voir aussi le document
La Distribution Générale des Églises observant le Sabbat (No. 122)). Le problème est évident, mais pas pour Netanyahu. Au XVe
siècle, les Vallenses avaient été chassés si loin dans la clandestinité
qu'ils avaient été exterminés de manière presque visible par la persécution.
Les Tolédans, entre autres, étaient devenus si excessifs et tyranniques
qu'ils utilisaient l'Inquisition pour l'extermination systématique des
Sémites. Cela mettrait à mal et affaiblirait la situation et position des
activités de l'église dans la consolidation de l'empire. Torquemada a été
confronté à limiter les excès afin de permettre une certaine interaction
stable au sein de l'empire et de faire en sorte que la conversion soit
considérée comme un avantage pour ceux qui étaient la cible. Le racisme et
l'avarice de l'Inquisition compromettaient cette carotte et, par là
même, l'expansion. Torquemada a été assez malin pour savoir ce que le
jugement de l'histoire serait. Il a dû ainsi freiner l'Inquisition. En
l'occurrence, l'église a permis à celle-ci de continuer pendant trois
siècles contre les processus et les doctrines mêmes dont l'existence était
niée, en fin de compte, détruisant son propre pouvoir (voir Malachie Martin,
Decline and Fall of the Roman Church,
Secker and Warburg, London, pp. 254 et suiv.).
Les preuves tirées des Édits
Lors de la mise en place d'une
Inquisition par secteur, une procédure d'Édits était suivie. Après qu’un
Décret/Édit de Grâce a été publié, encourageant les hérétiques à se
manifester et à se confesser, généralement pendant trente ou quarante jours
(Roth, p. 75), l'Inquisition purgerait ensuite la région. Cela a enclenché
une chaîne de processus d'incrimination. La phase suivante est la
publication périodique d'un Édit de la Foi, qui permettait
d'identifier les types ou les indicateurs d’hérésies, qui devaient être
dénoncés. Le système Confessionnel a ensuite mis en œuvre
le mal.
L’Édit de la Foi a été
publié à Valence en 1519 par Andres de Palacio, Inquisiteur de Valence, et a
été publié par Roth. Il ressort de cet Édit une série générale de faits et
de superstitions qui identifiaient trois groupes de personnes. Le premier
était constitué par les Chrétiens qui adhéraient aux dites tendances
judaïsantes. Le deuxième groupe était des Juifs eux-mêmes et le troisième
groupe était constitué des Musulmans. Il est évident, d’après l'Édit, que
l'hérésie avait pénétré l'église elle-même, car les paroles prononcées au
cours de l'Eucharistie étaient spécifiquement identifiées comme un
indicateur de l'hérésie dans l'Édit. De même, la Croix ou le Signe de la
Croix n’étaient pas utilisés par les Sabbatati. Il ressort de l'examen de
l'Édit que le groupe avait rejeté/nié [la doctrine de] l’Âme et les
doctrines du Ciel et de l'Enfer. Ils observaient le Sabbat du coucher du
soleil le vendredi au coucher du soleil le samedi, ne faisant aucun travail
le jour du Sabbat. Ils célébraient la fête des Pains sans Levain et la Pâque
avec des herbes amères. Ils jeûnaient le jour des Expiations (Roth, p. 77 et
suiv.).
Les points de vue généraux et
l’observance des Juifs ont été inclus dans la liste figurant dans l'Édit, de
sorte que les systèmes ont été mélangés, rendant difficile d'identifier
exactement les distinctions entre eux. Ils observaient les lois sur
l’alimentation et aussi enterraient leurs morts selon la coutume juive.
Une grande partie de l'Édit comprend des superstitions attribuées aux sectes
(e.g. p. 78). Ils niaient la Mariolâtrie et celle-ci était regroupée avec le
déni judaïque du Messie.
La doctrine de la
Transsubstantiation était rejetée/niée comme l’était la forme Catholique de
la doctrine de l'Omniprésence, qui était un Animisme platonicien (p. 78).
Les prêtres semblaient être impliqués et étaient identifiés dès la
consécration. Les Chrétiens semblaient se vêtir comme les Juifs en adhérant
aux lois régissant les tissus (p. 79). Ils se réunissaient dans des églises
de maison et lisaient les Bibles en langue vernaculaire. Les biens/la
propriété des hérétiques étaient confisqués, ce qui contribue sans doute au
zèle des Inquisiteurs.
Roth rapporte l'ouverture de
l’Office à Lisbonne avant qu’il n’ait été transformé en un bâtiment de
Théâtre d’Opéra. Les récits des témoins oculaires (imprimés dans le
Registre Annuel de 1821) montrent sans aucun doute que des restes
humains ont été trouvés dans les donjons/cachots, qui étaient en usage
(d'après une inscription sur un mur du donjon) jusqu’en 1809. Il s’agissait
de moines dont les vêtements ont été retrouvés parmi les restes humains et
autres restes gisant dans les étages des donjons et parmi les preuves de
meurtres, à la fois anciens et récents, qui y ont été commis (Roth, p.
84-85).
Des intervalles de trois à
quatre ans entre l'arrestation et la condamnation étaient monnaie courante
et, dans un cas répertorié, quatorze ans se sont écoulés. Les femmes
enceintes étaient traînées sur le bûcher et les mauvais traitements infligés
aux prisonniers, ou peut-être l'interaction avec eux, ont incité le cardinal
Ximenes, en 1512, à menacer de mort tout fonctionnaire surpris à entretenir
des intrigues avec ses prisonniers. Les dépenses à l’emprisonnement étaient
prises en charge par l'accusé, quelle que soit la durée de celui-ci. Un
exemple des dépenses encourues lors de l'incarcération de quatre ans d'une
religieuse en Sicile, acquittée et libérée en 1703, étaient encore payées
par ses héritiers en 1872 (Roth, p. 87). Normalement, les actifs/biens
étaient confisqués au moment de l'arrestation.
Les Marranos ou Nouveaux
Chrétiens ne pouvaient être acceptés comme témoins dans aucune procédure. La
rétention des noms des témoins a été introduite au XIIIe siècle, soi-disant
pour protéger les faibles contre les puissants, mais cette pratique est
devenue la norme et personne ne pouvait connaître les noms de ses
accusateurs. (Roth fait remarquer à juste titre que même jusqu'en 1836, en
Angleterre, les criminels accusés ne pouvaient pas avoir un avocat ni voir
des copies des dépositions faites contre eux.) L'époque elle-même était
barbare et l'Inquisition était le pire de cette barbarie.
Les Inquisitions européennes ont
commencé dans le sud de la France au XIIIe siècle et se sont
terminées dans les États pontificaux en 1846. Entre 1823 et 1846, dans les
États pontificaux seuls, 200 000 personnes ont été condamnées à mort, à
l’emprisonnement à vie, à l'exil ou aux galères, et 1,5 millions d’autres
ont été placées sous surveillance (voir Malachie Martin,
The Decline and Fall of the Roman Church,
p. 254, et le
document
La Distribution Générale des Églises observant le Sabbat (No. 122), p. 29 pour les citations). Roth cite le désespoir des individus
dès le début, au XIIIe siècle, dans le sud de la France.
Écoutez-moi, mes seigneurs ! Je ne suis pas hérétique : car j'ai une femme
et je vis avec elle et nous avons des enfants, je mange de la chair, je mens
et je jure, et je suis un fidèle Chrétien (Roth, p. 90).
Cette négation des éléments de célibat
et d'ascétisme végétarien était nécessaire parce que les dualistes
Manichéens connus sous le nom de Cathares ou Puritains, qui recherchaient la
purification par l'ascétisme, étaient une secte hérétique qui a fini par
attirer la persécution sur les Vallenses ou Sabbatati. Les dualistes
Manichéens étaient distincts des Vallenses et c'est la distinction
Cathares-Vallenses reconnue mais incorrectement identifiée par Weber. Les
lois bibliques étaient continuellement suivies et observées par les
Sabbatati. Leur culte était en secret et il est donc difficile de
l'identifier avec précision. Cependant, nous savons qu'ils suivaient et
observaient le Sabbat, et la pleine mesure/étendue de leur culte est
identifiée à partir des branches orientales des Sabbatati.
Nous savons précisément quelles étaient
les doctrines des églises hongroises et transylvaniennes du quinzième au
dix-neuvième siècle. La preuve documentaire a été préservée par le docteur
Samuel Kohn, Grand Rabbin de Budapest, en Hongrie, dans l’ouvrage
DIE SABBATHARIER IN SIEBENBURGEN Ihre
Geschicte, Literatur, und Dogmatik, Budapest, Verlag von Singer &
Wolfer, 1894, Leipzig, Verlag von Franz Wagner. Ces points sont énumérés
dans le document
La
Distribution Générale des Églises observant le Sabbat (No. 122)). La
structure entière est inscrite dans le livre
The Sabbatarians in Transylvania,
par Samuel Kohn, tr. T. McElwain et B. Rook, éd. W. Cox,
CCG Publishing, USA 1998.
Nous savons avec certitude que cette
branche des Vallenses ou Sabbatati était Unitarienne car Frances David ou
Davidis est mort en prison en 1579. Kohn dit qu'ils ont rétabli le
Christianisme original et véritable (Kohn, p. 8). En 1579, l'Église
Unitarienne s'est divisée entre les adeptes du dimanche et les fidèles du
Sabbat. La branche du Sabbat sous Eossi était la plus fidèle à la vérité.
1.
Ils pratiquaient le baptême
adulte.
2.
Ils observaient les Sabbats
et les Jours Saints, notamment la Pâque, les Pains sans Levain, la
Pentecôte, le Jour des Expiations, les Tabernacles et le Dernier Grand Jour
et, surtout plus important encore, les Nouvelles Lunes. La Fête des
Trompettes n'est pas inscrite séparément dans le livre/recueil de cantiques
et semble avoir été célébrée avec les hymnes de la Nouvelle Lune.
3.
Leurs doctrines englobaient
le Millenium physique de 1000 ans au commencement duquel Christ reviendra et
réunira à nouveau Juda et Israël.
4.
Ils utilisaient le calendrier
de Dieu basé sur les Nouvelles Lunes.
5.
Ils enseignaient deux
résurrections, l’une à la vie éternelle, lors du retour de Christ, et
l’autre au jugement, à la fin du Millenium/Millénaire.
6.
Ils enseignaient le salut par
la grâce mais que les lois devaient toujours être suivies et observées.
7.
Ils soutenaient que Dieu
appelle les gens et que le monde est en général aveuglé.
8.
Leur doctrine de Christ était
absolument Unitarienne subordinationiste.
(Voir le document
La
Distribution Générale des Églises observant le Sabbat (No. 122)).
On peut ainsi constater que l’Église
primitive du Sabbat était Unitarienne et observait les lois de l'Ancien
Testament. Le Sabbat n’était simplement qu’une facette de leur système de
croyance qui pointait vers l'adoration de Celui qui est l’Unique Véritable
Dieu. Ils ont été persécutés en Europe de l'Est pour leur Unitarisme plus
que pour leur observance du Sabbat (Francis Davidis a choisi de rester en
prison, où il est mort, plutôt que de compromettre sa foi Unitarienne, bien
que Socinus, lui-même un Unitarien, a essayé de le persuader de modifier son
Unitarisme rigide pour sauver sa vie). Le statut d'église leur a été refusé
alors que même les Juifs se voyaient accorder ce statut. On leur refusait
l'accès à la presse à imprimer et ils rédigeaient donc leurs sermons à la
main, dans le style lettre-chaîne. L'Inquisition a été impitoyable dans sa
suppression de ce système et, en Occident, le seul fait d’observer le Sabbat
suffit à les faire exécuter.
Avec la Réforme, l'Unitarisme a
commencé à croître, à se développer et ne s'est pas limité aux seuls
observateurs du Sabbat. Autrement dit, tous les Unitariens n'étaient pas
tous de vrais membres des Églises de Dieu, tout comme tous ceux qui
observent le Sabbat ne sont pas tous de vrais membres.
Le terme
Unitarisme est un mot français qui
provient du latin unitarius. Il a
été utilisé pour la première
fois pour désigner une religion légalisée en 1600 (Encyclopedia of Religion and Ethics (ERE), art. Unitarianism,
Vol. 12, p. 519). Il est spécifiquement fondé sur la conception de la
personnalité unique de la Déité, par opposition à la doctrine orthodoxe de
Sa nature triune. Le terme correspondant Trinitaire a été utilisé
pour la première fois dans le sens moderne par Servetus en 1546 (ibid.).
L'adjectif Unitarien a parfois été
employé au-delà des limites du Christianisme (par exemple, l'Islam et le
Judaïsme sont également Unitariens dans leur base).
Le texte grec du Nouveau Testament a
été publié par Erasmus (1516).
Son omission du célèbre verset Trinitaire
[1Jean 5:7], et son aversion pour les types scolastiques d'argumentation ont
produit un effet marqué sur de nombreux esprits (ERE,
ibid.).
La production du Nouveau Testament par
Erasmus a incité les gens familiers avec le grec à commencer à examiner les
prémisses sur lesquelles le Trinitarisme orthodoxe avait été établi. Ce qui
est plus important encore, les gens en Europe avaient la liberté d'être plus
ouverts et l'Inquisition limitée. Des érudits ont commencé à voir que la
Bible n'était pas Trinitaire et soutenait même l'Unitarisme. Les premières
œuvres formelles anti-Trinitaires imprimées sur le Continent (par opposition
aux enseignements des églises avant la Réforme et la presse imprimerie) ont
été celles de Martin Cellarius (1499-1564), élève de Reuchlin et premier
disciple et ami de Luther (ERE,
ibid., pp. 519-520). Dans son ouvrage
de Operibus Dei, il applique le terme
deus à Christ, dans le même sens
que celui dans lequel les Chrétiens pourraient aussi être appelés
dei comme 'fils du Très-Haut' (ibid.). Si l'on se réfère au document
La
Théologie de la Divinité des Premiers Temps (No. 127) on constate que ce concept est tiré directement d'Irénée et des
premiers disciples des apôtres et des apôtres eux-mêmes. Cela a fait grand
bruit, tout un émoi, et la communauté académique moderne s'est engagée dans
le débat suite aux travaux de Servitus en 1531. À Naples, un Espagnol, John
Valdes, a fondé et débuté un groupe religieux pour l'étude des Saintes
Écritures et ce, jusqu'à sa mort en 1541 (ERE,
ibid., p. 520). Notez ici le nom Valdes. Cet homme semble avoir été un
Vaudois espagnol d'après son nom et sa théologie (voir aussi le document
La
Distribution Générale des Églises observant le Sabbat (No. 122)). En
1539, Melancthon a averti le Sénat Vénétien à propos du Servétianisme
répandu en Italie du nord (ibid.). De ce groupe, Bernard Ochino (1487-1565)
de Siena est passé lentement par la Suisse et il est allé jusqu'à Londres,
où il a servi en tant que membre dans une des Églises des Étrangers [Strangers Church] (1550-1553), jusqu'à ce qu'elle soit
dissoute/démantelée par la Reine Marie dans sa tentative de restaurer le
Catholicisme. Ochino a été expulsé de Zurich et il a émigré en Pologne, où
il a rejoint les anti-Trinitaires. En 1539, Catherine Vogel, la femme d'un
bijoutier, avait été brulée à l'âge de 80 ans, à Cracovie, pour le fait
d’avoir cru en ‘l'existence d'un unique Dieu, créateur de tout le monde
visible et invisible, qui ne pouvait pas être conçu par l'intellect humain’
(ibid.). Ce mouvement constitue l'œuvre en Europe pendant la période que
nous identifions comme l'ère Thyatirienne. Un mouvement anti-Trinitaire se
manifeste aussi au deuxième synode de l'Église reformée en 1556 et, en 1558,
le Piedmontais George Blandrata en devient le leader, le chef. Les
Anabaptistes hollandais étaient aussi Unitariens, sous la direction de David
Joris de Delft (1501-1556). Ces Unitariens ont été aussi appelés, de façon
générale, des Protestants. L’Encyclopédie
ERE dit que :
Des milliers de Protestants d'Allemagne,
d'Alsace et des Pays Bas ont émigré en Angleterre durant le règne d'Henry
VIII et l'Église des Étrangers [Strangers Church], sous Edouard VI, comptait
également des Français, des Wallons, des Italiens et des Espagnols (ERE, ibid., p. 520).
Ces gens se sont réfugiés en Angleterre
avec l'aide de l'Église Unitarienne locale. Celle-ci était la véritable
Église de Dieu. À partir du quinzième siècle, l'Angleterre était devenue
plus ouverte à l'expression publique, grâce aux publications de Richard
Peacock, évêque de Chichester. Les Lollards et les Anabaptistes ont divergé
à ce moment-là.
Le 28 décembre 1548, un prêtre nommé John
Assheton a renoncé devant Cranmer aux ‘hérésies condamnables’ selon
lesquelles 'le Saint-Esprit n'est pas Dieu, mais seulement une certaine
puissance du Père' et que 'Jésus Christ, conçu de la Vierge Marie, était un
saint prophète..., mais n'était pas le véritable Dieu vivant'. En avril
suivant, une commission a été nommée pour rechercher tous les Anabaptistes,
hérétiques ou adeptes de la Prière Commune. Un certain nombre de
marchands/commerçants de Londres ont été traduits devant cet organisme en
mai (ERE, ibid.).
Ils étaient Unitariens. Ni le
Binitarisme, ni le Dithéisme n’étaient en évidence pendant cette phase de
l'Église et au cours de ses persécutions. Ce n'était pas une doctrine. Le
chirurgien George van Parris de Mainz a été exécuté en 1551 pour avoir
affirmé que Dieu le Père était l’unique Dieu et que Christ n'était pas le
Dieu (ERE, op. cit.). Le mouvement Unitarien en Pologne, quand Blandrata y
arriva en 1558, faisait déjà partie du synode Protestant mais il en a été
exclu sept ans plus tard. Ils ont refusé d'être appelés par tout autre nom
que Chrétien (ERE, ibid.). Faustus
Socinus (1539-1604), neveu de Lelius Socinus (1525-1562) de Sienne (Siena),
qui était un ami de Calvin et de Melancthon, a visité l'Angleterre et s'est
rendu en Pologne. Il visita Blandrata en Transylvanie en 1578, argumentant
contre Francis David qui rejetait toute forme de culte adressée à Christ. Il
s'est installé en Pologne en 1579. C'est de lui que sont nommés les
Sociniens. Cependant, ils le précèdent de loin, faisant déjà partie de
l'Église que nous comprenons comme Vaudoise. Cet aspect a été traité dans le
document Le
Socinianisme, l'Arianisme et l’Unitarisme (No. 185)).
L'Église Unitarienne polonaise a été
persécutée jusqu'à l'extinction par l'Église Catholique (voir
ERE, op. cit.). Socinus a admis
l'application du terme Dieu à Christ mais dans un sens inférieur. En effet,
ce sens a été celui utilisé par Irénée, comme nous le voyons dans le
document
La Théologie
de la Divinité des Premiers Temps (No. 127).
Francis David (ou Davidis) des Églises
hongroises en Transylvanie a été emprisonné dans le château de Deva pour
avoir refusé de prier ou de rendre un culte à
Christ. Il y est mort en novembre
1579. À partir de l'histoire bien documentée de ses successeurs, Eossi et
d'autres, nous savons qu'ils étaient non seulement Unitariens mais qu'ils
observaient également le Sabbat, les Nouvelles Lunes et les Jours Saints. La
Fête des Trompettes était célébrée dans le livre/recueil de cantiques comme
une Nouvelle Lune et les hymnes pour la Nouvelle Lune prévalaient plutôt que
des hymnes spéciaux pour les Trompettes en tant que Fête (voir le document
La
Distribution Générale des Églises observant le Sabbat (No. 122)).
Le nom
Unitarius a été utilisé pour la
première fois comme mot par Melius et est apparu pour la première fois sur
un document dans le décret du Synode de Lecsfalva en 1600. Il a été
formellement adopté par l'Église en 1638. Les Églises hongroises ont été
persécutées pendant deux siècles après cette date et leurs biens/propriétés
ont été confisquées. Au début de ce siècle (1900), leurs descendants avaient
140 églises parmi les Szeklers de Transylvanie et quelques-unes en Hongrie.
Leur livre de cantiques de 1865 ne prévoyait pas le culte à Christ (ERE,
ibid.). Ceux qui subsistent aujourd’hui du peuple véritable et fidèle de
l'Église sont les Transcarpathiens qui sont toujours des Unitariens qui
observent le Sabbat.
En Angleterre, la croissance de
l'Unitarisme est née du désir de rétablir/restaurer la véritable foi
apostolique. Il était évident pour les meilleurs esprits anglais que le
Nouveau Testament n'était pas Trinitaire mais Unitarien et ces hommes
éminents ont entrepris la tâche de rétablir les enseignements originaux de
l'Église. Le point de départ peut être attribué à Richard Hooker (1553-1600)
et à John Hales (1584-1656). La restriction de la définition des mystères de
la Divinité aux Écritures seules est devenue la question centrale. Les
œuvres de William Chillingworth (1602-1644) sont au cœur de cette question.
Chillingworth a été influencé par Lord Falkland, un Unitarien de premier
plan. Les œuvres de Grotius sont muettes sur la nature triune et (selon
Stephen Nye, dans son ouvrage Brief
History of the Unitarians also called Socinians, London, 1687) il dit
avoir interprété ses œuvres selon les lignes/principes Unitariens ou
selon l'esprit des Sociniens (ERE,
p. 522).
Paul Best (1590-1657) s’est converti
lors de son voyage en Pologne. Milton a aussi été influencé par les
Unitariens transylvaniens (voir
Aereopagitica, London, 1644 – cité de
ERE, ibid.). En juin 1640, Les
Convocations de Canterbury et de York interdisaient l'importation de livres
Unitariens (Sociniens) et le Parlement a fait de la négation de la Trinité
un crime capital en 1648. Cependant, John Biddle (1616-1662), désigné
souvent comme le père de l'Unitarisme anglais, a publié l’ouvrage
A Twofold Scripture Catechism (Un
Catéchisme des Écritures à deux volets) en 1654. L'Unitarisme est devenu
généralisé en Angleterre, au XVIIe siècle. Le Professeur Bronowski, dans la
série télévisée The Ascent of Man
(L’Ascension de l'Homme), va jusqu'à dire que la Révolution Industrielle a
été un produit des penseurs Unitariens. Malgré son emprisonnement et son
exil dans les Îles Scilly (1654-1658), Biddle a rassemblé des disciples. La
mort de Biddle en 1662 et l'Acte d'Uniformité ont mis un terme au mouvement
en tant qu’organisation pour le culte. Cependant, les demandes/exigences de
l'intention littérale des Saintes Écritures ont conduit tous les grands
penseurs de l’époque à rejeter le Trinitarisme. Milton en faisait partie.
Thomas Firmin (1632-1697), un riche négociant en tissus, a promu et
encouragé la littérature de 1691-1705. Le Parlement a tenté de la supprimer.
Cependant, les grands philosophes sont entrés dans l'arène en la personne de
John Locke (1632-1704). Sir Isaac Newton avait également suivi Milton dans
l'Unitarisme, suite à un examen des Saintes Écritures. Ces grands penseurs
ont été suivis par William Whiston (1672-1752) qui a succédé à Newton à
Cambridge, en tant que professeur Lucasien en 1703 et qui a été privé de sa
chaire en 1710 à cause de son Unitarisme. Le traité de Samuel Clarke
(1675-1729) intitulé The Scripture
Doctrine of the Trinity (la Doctrine Biblique de la Trinité) a également
joué un rôle important dans l'exposition de ce problème. L'objection à la
co-éternalité du fils y était faite pour la première fois, introduisant une
position quasi-Binitaire. Lorsque l'Académie de Manchester (plus tard
l'Université de Manchester Oxford) a été ouverte en 1786, son premier
principal fut Thomas Barnes, qui était un Unitarien.
L'Université Presbytérienne à
Carmarthen était le continuateur d'une série d'académies, dont la première a
été fondée par Samuel Jones, jadis un membre de l'Université Jesus College
d'Oxford et l’un des 2000 ministres expulsés en 1662 (ERE,
p. 523).
D'autres Unitariens étaient Joseph
Priestly (1733-1804). L'ami de Priestly, Theophilus Lindsey (1723-1808), a
démissionné de son poste de curé de Catterick sur les Tees, après l'échec
d'une pétition Parlementaire et il a ouvert une chapelle Unitarienne sur la
rue Essex, à Strand, en 1774. Il s’agit de la première chapelle depuis de
nombreuses années - peut-être depuis la suppression de l'Église des
Étrangers (Strangers Church).
Il a utilisé la liturgie anglicane
adaptée à l'adoration du Père seul. La nomination de Thomas Belsham
(1750-1829) en 1789 à un poste de professeur/tuteur de théologie à une
université d'Hackney a promu la cause Unitarienne en ouvrant simplement les
Saintes Écritures à l'étude. Cela s’est fait par le biais de
The Unitarian Society for promoting
Christian knowledge and the Practice of Virtue by the Distribution of Books
(la Société Unitarienne pour promouvoir la connaissance Chrétienne et la
pratique de la Vertu par la distribution de Livres). Lindsey, Priestly et
Belsham étaient ses leaders/dirigeants. En 1813, grâce aux efforts de
William Smith (1756-1835), un membre du Parlement pour Norwich et grand-père
de Florence Nightingale, l'abrogation des clauses de l'Acte de Tolérance qui
rendaient illégale la profession de l'Unitarisme a permis à l'Unitarisme de
progresser. L'Unitarisme de ces gens niait également la Doctrine de l'Âme
(voir ERE, p. 524). Thomas
Southwood Smith (1788-1861) a également inculqué ses idéaux Unitariens à
Byron, Moore, Wordsworth et Crabbe.
Les opinions de Smith avaient déjà été
exprimées par l’un des aumôniers de Cromwell auparavant (ERE, ibid.). Les batailles juridiques du XVIIIe siècle ont vu des
changements dans la loi touchant les fiducies des Églises. Ceux-ci ont aussi
eu un impact profond sur la façon dont les Églises Unitariennes se sont
organisées.
L'Unitarisme moderne tel que celui
promu par James Martineau (1805-1900) et l'école moderne sapent la fonction
Messianique de Jésus Christ et n'est pas entièrement basé sur les Saintes
Écritures mais sur l'interprétation des Saintes Écritures par la raison. Son
exposition de la reconstruction Tübingen des origines du Christianisme,
publiée dans la revue Westminster
Review (Revue de Westminster) et mentionnée dans l’Encyclopédie
ERE (p. 525) est importante, tout comme l'est sa défense
philosophique de la communion de l'esprit humain avec le Divin. L'Unitarisme
radical cherche à tort à nier l'existence pré-incarnée de Christ.
John James Tayler (1797-1869) a produit
la première discussion formelle sur la question Johannine en Angleterre dans
l’ouvrage Attempt to ascertain the
character of the Fourth Gospel (Tentative de vérifier le caractère du
Quatrième Évangile) (London, 1867). Une longue série d'érudits avaient
plaidé pour la révision du texte et du Nouveau Testament, et George Vance
Smith a été invité à se joindre aux Réviseurs de la Bible (1870). L'érudit
Unitarien James Drummond (1835-1918) était un théologien érudit qui a
produit des ouvrages importants sur le Messie Juif dans l’ouvrage
The Jewish Messiah (1877),
Philo Judaeus (1888) et Inquiry
into the Character and Authorship of the Fourth Gospel (Enquête sur le
Caractère et le Droit d'Auteur du Quatrième Évangile) (1903). John Relly
Beard (1800-1876) a ouvert la voie aux dictionnaires modernes de la Bible
avec son People’s Dictionary of the
Bible (Dictionnaire Populaire de la Bible). Il y a eu d'autres
Unitariens importants comme Edgar Taylor, Samuel Sharpe, H. A. Bright,
William Rathbone Greg, Francis William Newman, Frances Power Cobbe, Ralph
Waldo Emerson, Theodore Parker et Max Müller. L’Encyclopédie
ERE donne également des
informations sur les églises et leur distribution. Certains des plus grands
penseurs des temps modernes, lorsqu'ils examinent la Bible pour son
intention sans la théologie grecque des écoles d'Alexandrie et de Cappadoce,
ont embrassé l'Unitarisme comme étant le système biblique original.
Le
mouvement Seventh Day Baptist
(Baptiste
du Septième Jour)
Les Unitariens Sabbatariens sont
devenus visibles en Angleterre au XVIIe siècle, bien que certains voient une
continuité historique depuis des temps bien plus anciens. La théologie
purement biblique était à la base du mouvement Traskite dirigé par John
Traske, autour de 1616, à Londres. Hamlet Jackson a introduit le Sabbat dans
le groupe par l'étude de la Bible. L'interprétation littérale des Saintes
Écritures a conduit ce groupe Puritain aux lois lévitiques sur
l'alimentation également. On pense que ses disciples ont formé le noyau de
l'église Baptiste Sabbatarienne de Mill Yard, tandis que d'autres verraient
ses origines dans des mouvements antérieurs. L'église est devenue plus en
vue/importante en 1661, en raison de la prédication de John James à propos
de la Cinquième Monarchie ; il a été exécuté pour trahison. L'église avait
été influencée non seulement par la synagogue juive d’Amsterdam, mais aussi
par le mouvement messianique populaire de Sabbetai Zwi. L'église, comme de
nombreux Baptistes Généraux de l’époque, était profondément Unitarienne,
comme le montrent des auteurs tels qu’Edouard Elwall, au début des années
1700. Le calendrier biblique et la célébration de la Pâque le 14 Nisan se
poursuivent aujourd'hui, bien qu'avec la mort du Pasteur Albourne Peat, le
témoignage Unitarien ait commencé à s’estomper (en 1992).
Bien que les preuves historiques
manquent, il est probable que la plupart, sinon la totalité, des autres
premières églises Baptistes du Septième Jour, en Angleterre, étaient
également Unitariennes. La première exception claire a été l'église de
Pinner's Hall, fondée par Frances Bampfield, en 1676. Cette église était
d’inspiration Calviniste, et bien que Bampfield n’ait pas tout à fait une
vue Trinitaire, il n'était certainement pas Unitarien. L'amalgamation des
Baptistes Particuliers et Généraux a brouillé les cartes des origines
Unitariennes des Baptistes Sabbatariens. Les Trinitaires ont été plus
directs et entreprenants dans la production de déclarations de croyances, de
sorte que les documents ne reflètent pas la ténacité de la position
Unitarienne. Les Unitariens ont eu tendance à ignorer discrètement les
déclarations de croyance. En effet, encore aujourd'hui, Mill Yard n'accepte
rien d'autre que les Dix Commandements, avec l'ajout de quelques textes de
soutien (Seventh Day Baptists in
Europe and America, Vol. 1, American Sabbath Tract Society, Plainfield,
New Jersey, 1910, pp. 25-113).
C'est l'erreur majeure ou fondamentale
de la foi Baptiste du Septième Jour. En ne produisant pas de déclarations de
croyance détaillées, ils n'ont pas pu adéquatement publier de déclarations
claires. Il n'était donc pas possible de publier des déclarations détaillées
et répandues. Ils ont échoué à mettre à profit leur liberté religieuse et à
développer un enseignement doctrinal solide sur la nature de Dieu.
L'Unitarisme et l'observance du Sabbat
Les premiers Unitarismes étaient,
presque sans exception, accompagnés par l'observance du Sabbat, car tous
deux découlaient du principe de l'interprétation littérale de la Bible.
Jusqu’à la Réforme, le Trinitarisme n'était jamais accompagné par
l'observation du Sabbat. Après la Réforme, c'est devenu un fait que certains
Trinitaires observaient le Sabbat et que certains Unitariens observaient le
dimanche, mais pas en règle générale. L'Unitarisme moderne qui observe le
dimanche est aussi aberrant que tout autre système observant le dimanche.
En Asie
L'expérience du Sabbat en Asie était
principalement non-Trinitaire, jusqu'à ce que les Jésuites commencent leur
travail de missionnaires. Les Nestoriens et les missionnaires africains
(voir le document
La
Distribution Générale des Églises observant le Sabbat (No. 122)) ont
suivi l'église primitive jusqu'en Perse, en Inde et ensuite en Chine.
L'observance du Sabbat Unitarien représentait une menace sérieuse pour le
Bouddhisme et était proscrite par le Bouddhisme. En règle générale, les
églises qui observent le Sabbat en Asie étaient aussi, non-Trinitaires.
Elles observaient les lois sur l'alimentation et refusaient et rejetaient
également la confession et le purgatoire. Les divisions de ces églises ont
suivi, pour l’essentiel, les Conciles de Constantinople et de Chalcédoine.
Les Chinois connaissaient depuis
longtemps le système Chrétien et, comme ailleurs, le Sabbat était un signe
d'une interprétation littérale de la Bible. En l’an 781, il était déjà bien
établi (voir le document
La
Distribution Générale des Églises observant le Sabbat (No. 122)).
L'observance du Sabbat a été courante et bien établie en Chine et ce,
jusqu'à la montée de la Rébellion Taiping de 1850 (ibid.).
L'expérience des États-Unis
Les Églises de Dieu qui observent le
Sabbat aux États-Unis sont bien documentées et ne seront pas traitées ici.
Les Églises de Dieu se sont développées à partir du système d'église anglais
et de l'influence européenne.
Adventisme du Septième
Jour
Le mouvement Adventiste du Septième
Jour était majoritairement et officiellement Unitarien jusqu'en 1931, à la
mort d'Uriah Smith. Mais l'adoption officielle a été longue à venir et a
émané du ministère. Les penseurs Unitariens Adventistes étaient James White,
R. F. Cottrell sénior et fils, D. T. Bordeau jusqu'à sa démission, D. M.
Canright, J. N. Andrews, Loughborough, John Matteson, A. C. Bordeau, A. T.
Jones, W. W. Prescott et Uriah Smith.
Les autres mouvements Adventistes
étaient :
1.
Les Adventistes Évangéliques
(Evangelical Adventists) et
2.
Les Chrétiens de l'Avènement
(Advent Christians).
Ils ont tous mal compris la nature de
la résurrection et du jugement. Ces deux-là étaient des Millénaristes
d'interprétation littérale en suivant les textes bibliques, tandis que les
Adventistes du Septième Jour retenaient/suivaient le Millénarisme céleste.
L'Adventisme étaient officiellement et
généralement Unitarien biblique jusqu'en 1931, date à laquelle l'influence
d'Uriah Smith a cessé et les Trinitaires, présents depuis longtemps en son
sein, ont commencé à prendre le contrôle. Uriah Smith a été qualifié d'Arien
par ses successeurs.
Ellen G. White a soi-disant été parmi
les premiers à introduire des concepts Trinitaires à l'Adventisme du
Septième jour dans l’ouvrage Desire of
Ages (Désir des Âges) (1898, p. 530), apparemment non édité et contre
l’avis express de l'église (selon The
Spirit of prophecy de M. L. Andreasen, discours du 30 novembre 1948). Il
y avait d'autres écoles de pensée adventistes.
M. L. Andreasen (ibid.) dit qu'ils ont
soupçonné qu’il s’agissait d’une erreur d'édition, mais il s’est déplacé
pour lui parler et a confirmé que c’était bien le cas. Il ne l’a produit
qu’en 1948. Compte tenu des opinions et des doctrines des anciens de
l'église jusqu'en 1931, ce texte a été soupçonné d'être une édition
frauduleuse. La Christian
Connection, dont James White était issu, était
Unitarienne. Par la suite, ils se sont joints à d'autres pour devenir
l’église United Church of
Christ (l'Église Unie de Christ). Les doctrines
étaient plus bibliques que celles de ce qui est devenu l'Église Unitarienne
Universaliste. Cette église n'a aucun lien réel avec les doctrines
Unitariennes subordinationistes des églises qui observent le Sabbat.
L'Église Adventiste était Unitarienne,
ou comme les Adventistes le disent maintenant, Arienne, jusqu'en 1931.
Cependant, l'Arianisme tel qu'il est défini par les Trinitaires proclame
l'Esprit comme une création du fils. Cette doctrine pourrait bien être une
invention des premiers Trinitaires, car ce que nous avons des commentaires
d'Arius ne contient aucune trace de cette doctrine. Cependant, tel qu'il est
défini par les Trinitaires, l'Arianisme n'est pas l'Unitarisme biblique, ni
la doctrine soutenue/défendue par Smith ou par aucune des ères de l'église,
y compris l’église Church of
God (Seventh Day) (l'Église de Dieu (Septième Jour))
ou les églises ultérieures.
Il est important de noter que la
dénomination Seventh Day Adventist (Adventiste du Septième Jour) n'est
devenue officiellement Trinitaire qu'après la publication de
Questions on Doctrine (Questions
sur la doctrine) en 1958. Andreasen a écrit une série de lettres en
protestation contre cette adoption définitive. Il y a donc eu une période de
transition entre 1931 et 1958. La Déclaration française des Croyances
Adventistes était toujours Unitarienne en 1938, selon une copie du Manuel de
l'Église de cette année-là, en la possession du docteur Thomas McElwain qui
a étudié au séminaire Adventiste en France de 1968 à 1973. En commentant le
manuel il a observé que le séminaire était Trinitaire, mais que les
congrégations étaient encore Unitariennes à cette époque-là.
Le mouvement Adventiste du début des
années 1800 (1842-1844) a vu des Trinitaires en assez grands nombres attirés
dans le système du Sabbat. Certains n'ont jamais vraiment abandonné le
modèle Trinitaire, ce qui allait s'avérer fatal au système Adventiste pur
après Smith en 1931, lorsque les Trinitaires dans le mouvement ont pris le
contrôle de l'Adventisme, principalement à travers les aspirations du
ministère. Le désir de plaire/faire appel au Protestantisme américain a été
un facteur contribuant au problème. Il devait également conduire au
Binitarisme dans les Églises de Dieu au XXe siècle et donc aux multiples
erreurs et divisions dans les systèmes actuels.
Les Adventistes en Afrique, après les
déclarations du Trinitarisme en 1978, lesquelles ne leur avaient pas été
annoncées largement, ont commencé à quitter en grand nombre et ont formé ou
se sont joints à des organismes indépendants.
Ils ont commencé à rejoindre CCG en
grand nombre partout en Afrique lorsqu’ils ont appris les doctrines
bibliques Unitariennes. Ils avaient refusé d’accepter l’église WCG et ses
branches.
Church of God (Seventh Day)
(L'Église de Dieu (Septième Jour))
L'Église de Dieu (Septième Jour) était
un système biblique Unitarien qui observe le Sabbat qui, en règle générale,
n'observait pas les Jours Saints dans les Conférences d’Oregon/Denver, mais
qui est reconnu pour le faire dans certaines régions (par exemple au Chili)
et dans la Conférence de Caldwell aux États-Unis et au Nigéria et ailleurs.
La Conférence de Denver a été subvertie
par les Trinitaires au sein de son ministère et a succombé aux déclarations
du Binitarisme en 1995-97 et du Protestantisme Trinitaire en 1999. Le
pouvoir de votes de ses membres, par opposition au ministère, ne l’a pas
sauvée de la capitulation rapide constatée dans l’église
Worldwide Church of God (l'Église
Universelle de Dieu)
Tous les membres de l’église
COG (SD) (Églises de Dieu (Septième Jour)) qui ont
rejoint CCG (Christian Churches of God) sont des Unitariens Bibliques et
n’ont pas accepté les changements de doctrines depuis 1995-1999. Presque
toutes celles en Afrique se sont jointes à l’église CCG.
Worldwide Church of God
(Église Universelle de Dieu (autrefois Radio Church of God (Église de Dieu
de la Radio)))
Herbert Armstrong a commencé à écrire
pour la revue Bible Advocate
(Défenseur de la Bible) de l'Église de Dieu (Septième Jour) à partir de
1927. Il a commencé son travail ministériel au début des années 1930, mais
était toujours un salarié, sur la liste de paie de l'Église de Dieu
(Septième Jour) jusqu'en 1940 environ. Ceci a eu lieu après l'introduction
planifiée du Trinitarisme dans le mouvement Adventiste, mais n’y est pas
liée.
La théologie de la Worldwide Church of
God était Dithéiste et s'apparentait, sans être identique, à l'hérésie de
Marathonius après la déposition et la mort de Macedonius après le Concile de
Constantinople en 381 EC (Ère Courante). Elle différait en rapport à la
nature de l'Esprit Saint, mais tenait toujours pour acquis l’existence de
deux Dieux. Elle était très mal définie et il y avait de nombreux Unitariens
dans les rangs de la Worldwide Church of God, simplement à cause de
l'ambiguïté du cours de Bible par correspondance Bible Correspondence
Course, qui dérivait la structure de Dieu du singulier Eloah.
Après l'éclatement de la Worldwide
Church of God, nous avons vu l'apparition d'une série de groupes d'églises
aux doctrines mal définies sur la Divinité et sur la plupart des autres
sujets. Plusieurs sont techniquement Dithéistes, croyant à l'existence de
deux Dieux, depuis ab orgine (dès l'origine). Certains ont déclaré
une structure Binitaire mais avec un exposé théologique très pauvre. Tous
les groupes suivent et observent les Jours Saints. Au moins deux groupes
observent les Nouvelles Lunes.
Christian Churches of God
(Les Églises Chrétiennes de Dieu)
Christian Churches of God (Les Églises
Chrétiennes de Dieu) sont un groupe d'églises qui observent le Sabbat et
suivent et conservent tous les aspects des systèmes de l'Église primitive, y
compris la Divinité Unitarienne biblique. Elles ont des branches dans les
nations non-anglophones sous des noms traduits du nom anglais.
Les Témoins de Jéhovah
Les Témoins de Jéhovah sont une église
Unitarienne, qui ne suit pas et n'observe pas ou ne comprend pas les
Sabbats, les Nouvelles Lunes et les Fêtes. Par conséquent, il leur manque
les signes essentiels/critiques des élus mentionnés dans ce document.
Le Sabbat est
un signe de l'Église de Dieu. Ce n'est pas
le signe. Le signe primaire/principal est la Divinité. C'est la
structure Unitarienne biblique. Le baptême est le deuxième signe et la
réception de l'Esprit Saint est le sceau intérieur. Les signes extérieurs
sont le Sabbat et le Dîner du Seigneur/Pâque, qui est le signe des lois de
Dieu. Ceci est suivi des Nouvelles Lunes et des Jours Saints. Les Sabbats
sont refusés à l'humanité à cause de l'idolâtrie.
Ézéchiel 20:16-20
et cela parce qu’ils rejetèrent mes ordonnances et ne suivirent point mes
lois, et parce qu’ils profanèrent mes sabbats, car leur cœur ne s’éloigna
pas de leurs idoles. 17 Mais j’eus pour eux un regard de pitié et
je ne les détruisis pas, je ne les exterminai pas dans le désert. 18
Je dis à leurs fils dans le désert : Ne suivez pas les préceptes de
vos pères, n’observez pas leurs coutumes, et ne vous souillez pas par leurs
idoles ! 19 Je suis
l’Éternel, votre Dieu. Suivez mes préceptes, observez mes ordonnances, et
mettez-les en pratique. 20 Sanctifiez mes sabbats, et qu’ils
soient entre moi et vous un signe auquel on connaisse que je suis l’Éternel,
votre Dieu. (LSG)
La
pollution des Sabbats provient de l'idolâtrie. Les Sabbats incluent tous les
jours mis de côté/à part par Dieu pour l'adoration
selon Son Calendrier qui est basé sur l'observance correcte des Nouvelles
Lunes. Dieu punit la nation parce qu'elle ne L'honore
pas et n'observe pas Ses lois.
Ézéchiel 20:21-24 Et les fils se
révoltèrent contre moi. Ils ne suivirent point mes préceptes, ils
n’observèrent point et n’exécutèrent point mes ordonnances, que l’homme doit
mettre en pratique, afin de vivre par elles, et ils profanèrent mes sabbats.
J’eus la pensée de répandre sur eux ma fureur, d’épuiser contre eux ma
colère dans le désert. 22 Néanmoins j’ai retiré ma main, et j’ai
agi par égard pour mon nom, afin qu’il ne fût pas profané aux yeux des
nations en présence desquelles je les avais fait sortir d’Égypte. 23
Dans le désert, je levai encore ma main vers eux, pour les disperser
parmi les nations et les répandre en divers pays, 24 parce qu’ils
ne mirent pas en pratique mes ordonnances, parce qu’ils rejetèrent mes
préceptes, profanèrent mes sabbats, et tournèrent leurs yeux vers les idoles
de leurs pères. (LSG)
Les Sabbats
sont inséparables du premier commandement et de la loi. La nation est punie
parce qu'elle ne suit pas et n'observe pas tous les aspects des lois de
Dieu. Les élus ont gardé la foi d'une façon constante/cohérente jusqu'aux
XIXe et XXe siècles, où la centralité de l'adoration de Celui qui est
l’Unique Véritable Dieu et la compréhension de Celui qui est l’Unique
Véritable Dieu ont été remises en cause par le Protestantisme.
Église/ Doctrine |
Divinité |
Structure de
l'organisation |
Baptême
|
Sabbat |
Nouvelles Lunes |
Jours Saints |
Dîner du Seigneur/
Pâque |
Lois sur l'alimen-tation |
Paulo-Éphésien
(de 30 EC) |
Unitarien biblique |
Presbytérienne et
quasi-Épiscopalienne
|
Baptême des adultes |
Observatrice du Sabbat |
a observé les Nouvelles
Lunes |
a observé les Jours
Saints |
Quarto-décimane |
Oui |
Smyrne-Lyons
(2e-9e
siècle) |
Unitarien biblique |
Presbytérienne et
quasi-Épiscopalienne |
Baptême des adultes |
Observatrice du Sabbat |
a observé les Nouvelles
Lunes |
a observé les Jours
Saints |
Quarto-décimane |
Oui |
Pauliciens
(4e-10e
siècle) |
Unitarien biblique |
Quasi-militaire |
Baptême des adultes |
Observatrice du Sabbat |
Difficile à déterminer |
a observé les Jours
Saints |
Quarto-décimane |
Oui |
Vallenses ou Sabbatati
Franco -Espagnol (Albigeois 9e-15e siècle) |
Unitarien biblique |
Français :
Épiscopalienne non-hiérarchique
Espagnol :
Presbytérienne |
Baptême des adultes |
Observatrice du Sabbat |
Tout culte en secret
durant la persécution |
a observé les Jours
Saints |
Quarto-décimane |
Oui |
Pré-Réforme centrale
Vaudois Sabbatati |
Unitarien biblique |
Presbytérienne. Conseil
de laïcs, synode de nombre égal |
Baptême des adultes |
Oui |
Tout culte en secret
durant la persécution |
Oui |
Quarto-décimane |
Oui |
Vaudoise
de la période centrale
Post-Réforme
(16e siècle
et après) |
Quasi-Trinitaire |
Mêlée jusqu'à leur
extinction virtuelle |
Baptême des adultes |
est passée au culte du
dimanche après la Réforme |
Non |
Non |
Easter/Pâques
(Crucifixion du vendredi résurrection du dimanche) |
Non |
Sabbatati de l'Europe de
l'Est
(11e siècle
et après) |
Unitarien biblique |
Presbytérienne sur base
locale |
Baptême des adultes |
Observatrice du Sabbat
(Division en dimanche en 1579) |
a observé les Nouvelles
Lunes |
Oui |
Quarto-décimane |
Oui |
Pré-Réforme Anabaptiste/
Lollards
(à partir du 9e
siècle et après) |
Unitarien biblique |
Presbytérienne.
Le groupe s'est divisé
au 15e siècle |
Baptême des adultes |
Observatrice du Sabbat
(Division en dimanche en 1579) |
Aucun registre |
Comme les Albigeois de
la pré-Réforme |
Quarto-décimane |
Oui |
Baptistes Post-Réforme |
Mêlée (les Premiers
Baptistes du SJ Unitariens) |
Mêlée |
Baptême des adultes |
Mêlé |
Non (certains BSJ
observent les Fêtes) |
Aucun registre |
Easter/Pâques adoptée
par plusieurs |
Mêlé |
Baptistes américains
(17e siècle
et après) |
Mêlée |
Mêlée |
Baptême des adultes |
Mêlé |
Non |
Aucun registre |
Easter/Pâques adoptée
par plusieurs |
Mêlé |
Adventistes du Septième
Jour
(19e siècle) |
Unitarien jusqu'à la
Trinité adoptée en 1931-58 après Uriah Smith |
Constitutionnelle
Presbytérienne |
Baptême des adultes |
Observatrice du Sabbat
|
Non |
Acceptées mais pas
observées |
Easter/Pâques
(crucifixion du vendredi) après la division de l'Église de Dieu
(SJ) |
Oui |
Église de Dieu (SJ)
Caldwell Idaho était le
plus correcte |
Unitarien
en train de changer
Unitarien à Caldwell |
Constitutionnelle
Presbytérienne |
Baptême des adultes |
Observatrice du Sabbat
|
Pas dans la Conférence
de Denver
Correct à Caldwell |
À quelques endroits
Caldwell avait les fêtes
selon la Conjonction |
Quarto-décimane |
Oui |
Église Universelle de
Dieu
(jadis Église de Dieu de
la Radio) |
Unitarien avec É. de
Dieu (SJ) après division et jusqu'en 1955. Mêlée peu défini
Unitarien/ Dithéiste/ Binitaire jusqu'en 1994. Multiples
divisions |
Constitutionnelle
Presbytérienne après div. É de Dieu (SJ). Constitution et vote
suspendus illégalement.
Maintenant une
hiérarchie corporative comme la plupart des ramifications |
Baptême des adultes |
Observatrice du Sabbat
jusqu’en 1996. Se dirige
vers l'observance du dimanche. Branches observent le Sabbat. |
Non.
Quelques études
bibliques aux Nouvelles Lunes, aux mauvais jours, pendant une
courte période |
Oui.
Jamais
observé la Gerbe Agitée |
Quasi-Quarto-décimane
avec calendrier juif. Structure incorrecte de la Pâque. Non
observée à certains endroits après 1996 |
Oui |
Christian Churches of
God
CCG |
Unitarien biblique |
Constitutionnelle
Presbytérienne |
Baptême des adultes |
Observatrice du Sabbat
|
Oberve les Nouvelles
lunes
|
Observe les Jours Saints
|
Quarto-décimane |
Oui |
Annexe
L'Exposition Traditionnelle des Premiers Antitrinitaires et de l'Unitarisme
Dans la section 150 du Volume II,
Schaff parle des classes d'anti-Trinitaires
sous lesquelles il étiquette comme dans la première
classe Alogi, Theodotus, Artemon et Paul de Samostata. À la page 572, il dit
que :
Ces Antitrinitaires sont communément
appelés Monarchiens de (monarchia) ou Unitariens,
en raison de l'accent qu'ils ont mis sur l'unité numérique et personnelle de
la Divinité.
Mais nous devons faire attention et prendre soin de
distinguer parmi eux deux classes opposées : les Monarchiens rationalistes
ou dynamiques, qui niaient la divinité de Christ, ou l'expliquaient comme
une simple "puissance" [dunamis] ;
et les Monarchiens Patripassiens ou modalistes, qui identifiaient le Fils
avec le Père, et n’admettaient tout au plus qu’une trinité modale,
c'est-à-dire un mode de révélation à trois volets, mais non pas une
tripersonnalité.
La première forme de cette hérésie,
impliquée dans le monothéisme juif abstrait, scindait de façon déiste le
divin et l'humain, et ne
dépassait guère l'Ébionisme. Après avoir été vaincue
dans l'église, cette hérésie a surgi à l'extérieur de celle-ci sur une plus
grande échelle, sous la forme d’une prétendue révélation, et avec un succès
merveilleux dans le Mahométanisme,
que l'on peut appeler
l'Unitarisme pseudo-Juif et pseudo-Chrétien de l'Orient.
La deuxième forme était issue de la conception la plus
élevée de la déité de Christ, mais également en partie des notions
panthéistiques qui s'approchaient du terrain du docétisme gnostique.
L'une porte atteinte à la dignité
du Fils, l'autre à celle du Père ; mais la dernière
était de loin la plus profonde et la plus Chrétienne et, en conséquence,
et c'est pourquoi elle est mieux acceptée.
Il faut également
se rappeler que Schaff est un Trinitaire et, en tant
que tel, il argumente contre les vues
du noyau de la
théologie qui s'est opposé à lui. Son exposé est incomplet, comme nous
allons le voir. Schaff dit (à la page 573) que tous les Monarchiens de la
première classe voyaient en Christ un simple homme, rempli de la puissance
divine, mais qu'ils concevaient cette puissance divine comme opérant en lui
et ce, non pas depuis le baptême seulement, selon la vue Ébionite, mais
depuis le commencement ; et ils admettaient sa génération surnaturelle par
l'Esprit Saint. Il énumère ensuite les classes de ces sectes, les Alogi et
Theodotus. Le jeune Theodotus plaçait
Melchisédek en tant que médiateur entre Dieu et les anges, au-dessus de
Christ, médiateur entre Dieu et les hommes (Schaff, p. 574). Ses
disciples ont également été appelés
Melchisédékiens. Schaff poursuit en énumérant les
Artémonites, qui niaient la
divinité de Christ et utilisaient Euclid et Aristote pour nier les mystères
et s'opposer à l'utilisation du Platonisme afin d'expliquer les évangiles.
Schaff cite également Paul de
Samostata, évêque d'Antioche à partir de l’an 260, comme
le plus célèbre des Unitariens rationalistes.
Il niait la personnalité du Logos et de
l'Esprit Saint et les considérait de simples puissances de Dieu, comme la
raison et l'esprit chez l'homme ; mais il reconnaissait que le Logos a
habité en Christ dans une plus grande mesure que dans n'importe quel
messager de Dieu antérieur. Il a enseigné, comme les Sociniens plus tard,
une élévation graduelle de Christ, déterminée par son propre développement
moral, vers la dignité divine. Il admettait que Christ est resté libre de
tout péché, qu'il a vaincu le péché de nos ancêtres et qu'il est ensuite
devenu le Sauveur de la race (ibid.).
Schaff considère que ces types de
Chrétiens étaient toujours présents comme Samostatiens, Paulianistes et
Sabelliens. Cependant, il commet ici l'erreur de confondre sous le terme
Monarchiens une variété de groupes contre lesquels l’Encyclopédie
ERE (voir l'art.
Monarchianism) met en garde car cela brouille
les pistes en la matière.
Dans sa deuxième classe
d'anti-Trinitaires, Schaff inclut Praxeas, Nœtus, Callistus et Beryllus.
Il semble qu'il y ait ici un
conflit entre Hugh Pope et les compilateurs de
l’Encyclopédie ERE d'une part et Schaff d'autre part. Dans son sens classique, le
Monarchisme est dérivé des Patripassiens à travers Nœtus, et les Sabelliens
sont leurs successeurs. Cependant, Schaff énumère les Sabelliens séparément
dans la section 152. C'était pour montrer l'erreur du Monarchisme et de la
position d'Hippolytus dont l'œuvre a été citée dans le document La
Première Théologie de la Divinité (No. 127). Ils enseignaient que le
Dieu unique et suprême, de son plein gré et par un acte d’autolimitation,
s’est fait homme, de sorte que le Fils est le Père voilé dans la chair
(Schaff, p. 576). Curieusement, la référence à la Monarchia
ne se trouve plus que dans le Trinitarisme où les
doctrines de la Monarchia et de la
Circumincession déterminent les
relations de la Divinité.
Le Sabellianisme a été retracé par
Athanasius à la philosophie Stoïque et il refait souvent surface. Sabellius
défendait une distinction entre la monade et la triade dans la nature
divine. Ainsi, la révélation du Père
n'a pas commencé par la création, qui
a précédé la révélation Trinitaire, mais
par le don de la
loi. La révélation du Fils a commencé par l'Incarnation et
s'est terminée par l'Ascension. La révélation de l'Esprit Saint a commencé
par l'inspiration et se poursuit par la régénération et la sanctification.
Il illustre la relation Trinitaire en comparant le Père au disque du soleil,
le Fils à sa puissance éclairante et l'Esprit à son influence
réchauffante (voir
aussi l'analogie de la bougie dans le Trinitarisme
moderne). Il nie la permanence de la manifestation du Père, mais également
du Fils et de l'Esprit Saint. Il fait des trois des phénomènes temporaires
qui remplissent leur mission et retournent à la monade abstraite (voir
Schaff, op,
cit., pp 581-583 pour la
doctrine). Ce système réapparaîtra dans le mouvement
New Age (du Nouvel Âge), lié en tant que Théologie
du Processus. Il est l'opposé du Subordinationisme enseigné par les apôtres,
par les Chrétiens Unitariens de l'église primitive, par les Unitariens de la
Réforme et par nous-mêmes.
Schaff a été moins qu'honnête dans son
traitement des premières
doctrines non-Trinitaires. Il emploie le terme
anti-Trinitaire comme pour impliquer qu'il y avait une doctrine Trinitaire
alors qu'il n'y en avait pas. La Trinité n'a pas été formulée avant le
Concile de Constantinople en 381 et elle n'a pas été fixée avant le Concile
de Chalcédoine en 451, quand un certain nombre d'églises importantes ont
alors cessé/rompu leur association avec les Trinitaires. Il ne mentionne pas
ces églises ni la théologie des Premiers Apologistes qui était Unitarienne
subordinationiste. Irénée est important parce que c'est par lui que nous
pouvons nous approcher le plus près de la théologie originale de Jean et de
Polycarpe, par exposition. Les histoires Trinitaires,
qu'elles soient protestantes ou
catholiques, admettent rarement la théologie qui les réfute.
Schaff emploie le terme Unitarisme
dans son sens le plus large et
généralisé, tel qu'adapté par les Trinitaires, pour
obscurcir/masquer les véritables conflits entre les deux partis, à partir du
XVe siècle. Sous l'ensemble Unitariens, les Trinitaires tentent de placer un amalgame généralisé
des Modalistes ou Monarchiens et de leurs prédécesseurs les Patripassiens,
ainsi que des Adoptionistes, des Melchisédékiens, des Juifs et des
Musulmans, ainsi que les Chrétiens Unitariens qui ont donné naissance au
terme. Ceci obscurcit l'intention originale du terme. Il est plus correct de
considérer ces derniers comme des Monothéistes et les Unitariens comme une
sous-catégorie du Monothéisme. Cependant, cela exclurait évidemment les
Trinitaires et n'est donc pas utilisé.
q
CONCORDIAS
HECHAS, Y FIRMADAS
entre la jurisdicion
Real,
y
el Santo Oficio de la
Inquisicion.
DÉCLARATIONS, Actes et Édits
de la Juridiction royale et du Saint-Office de l'Inquisition
Valencia, 1568 (collection de l'Auteur).
ÉDIT DE LA FOI
"Nous, Docteur Andres de Palacio,
Inquisiteur contre l'hérésie et la perversité apostolique dans la ville et le
royaume de Valence, etc.
"À tous les fidèles Chrétiens, hommes et
femmes, aumôniers, frères et prêtres de toute condition, qualité et degré ; à
qui l'attention à ceci aura comme conséquence le salut en notre Seigneur Jésus
Christ, le vrai salut ; qui êtes au courant que, par d'autres édits et sentences
des révérends inquisiteurs, nos prédécesseurs, ils ont été avertis de
comparaître devant
eux, dans un délai déterminé, et de
déclarer et manifester les choses qu'ils avaient vues, connues et entendues
raconter de toute personne ou personnes, soit vivantes soit mortes, qui avaient
dit ou fait quelque chose contre la Sainte Foi Catholique ;
qui avait cultivé et observé la loi de Moïse ou de la secte
mahométane,
ou les rites et cérémonies de celles-ci ; ou commis divers crimes d'hérésie, qui
observent les vendredi soir et les samedi ; en portant du lin propre, les
samedis, et en portant, ce jour-là, de meilleurs vêtements que les autres jours
; qui préparent le vendredi les aliments pour le samedi, dans des marmites sur
un petit feu ; qui ne travaillent pas le vendredi soir et le samedi comme les
autres jours ; qui allument des lampes propres avec des mèches neuves, le
vendredi soir ; qui placent des draps propres sur les lits et des nappes propres
sur la table ; qui célèbrent le festival des pains sans levain en mangeant du
pain sans levain, du céleri et des herbes amères ; qui observent le jeûne du
pardon (jour des Expiations), où ils ne mangent pas pendant toute la journée
jusqu'au soir après l'apparition des étoiles, où ils se pardonnent les uns les
autres et cessent leur jeûne ; et qui observent, de la même manière, les jeûnes
de la Reine Esther, du tissabav et du rosessena ; qui récitent des prières selon
la loi de Moïse, en se tenant debout devant le mur, en se balançant d'avant en
arrière et en faisant quelques pas en arrière ; qui donnent de l'argent pour
acheter de l'huile pour le temple juif ou tout autre lieu de culte secret ; qui
abattent la volaille selon la loi judaïque et s'abstiennent de manger de
l'agneau ou tout autre animal qui est trefa ; qui ne désirent pas manger de porc
salé, de lièvres, de lapins, d'escargots, ou des poissons qui n'ont pas
d'écailles ; qui baignent les corps de leurs morts et les enterrent dans un sol
vierge, selon la coutume juive ; qui, dans la maison de deuil, ne mangent pas de
viande mais du poisson et des œufs durs, assis à des tables basses ; qui
séparent un morceau de pâte en cuisinant pour le jeter au feu ; qui se font ou
savent que d'autres se font circoncire ; qui invoquent les démons, et leur
rendent l'honneur qui est dû à Dieu ; qui affirment que la loi de Moïse est
bonne et peut apporter leur salut ; qui exécutent beaucoup d'autres rites et de
cérémonies semblables ; qui affirment que notre Seigneur Jésus Christ n'était
pas le vrai Messie promis dans les Écritures, ni le vrai Dieu, ni le fils de
Dieu ; qui nient qu'il est mort pour sauver la race humaine ; qui nient sa
résurrection et son ascension au ciel ; et disent que notre Dame la Vierge Marie
n'était pas la mère de Dieu ou une vierge avant la nativité et par la suite ;
qui disent et affirment beaucoup d'autres erreurs hérétiques ; qui déclarent que
ce qu'ils avaient admis devant les inquisiteurs n'était pas la vérité ; qui
enlèvent leurs robes de pénitence et ne restent pas dans la prison ni
n'observent la pénalité imposée sur eux ; qui disent des choses scandaleuses
contre notre sainte Foi Catholique et contre les fonctionnaires de l'Inquisition
; ou qui influencent et incitent tout infidèle qui pourrait avoir été attiré
vers le Catholicisme à s'abstenir de se convertir ; qui affirment que le Saint
Sacrement de l'autel n'est pas le corps et le sang véritables de Jésus Christ
notre Sauveur, et que Dieu ne peut pas être omniprésent ; ou tout prêtre ayant
cette opinion condamnable, qui récite et célèbre la messe, en ne prononçant pas
les saintes paroles de la consécration ; qui disent et croient que la loi de
Mahomet et ses rites et ses cérémonies sont bonnes et peuvent apporter leur
salut ; qui affirment que la vie est seulement la naissance et la mort et qu'il
n'y a ni paradis ni enfer ; et qui déclarent que pratiquer l'usure n'est pas un
péché ; si un homme dont l'épouse est toujours vivante, se remarie ou une femme
se remarie pendant la vie de son premier mari ; si quelqu'un connait ceux qui
observent des coutumes juives, et qui nomment leurs enfants la septième nuit
après leur naissance et avec de l'argent et de l'or sur une table, observent
avec plaisir la cérémonie juive ; et si quiconque sait que, quand quelqu'un
meurt, ils placent une tasse d'eau et une bougie allumée et quelques napperons
où le mort est décédé, et pendant quelques jours, n'y entrent pas ; si quelqu'un
est témoin de l'effort d'un juif ou d'un converti pour prêcher secrètement la
loi de Moïse et d'en convertir d'autres à cette foi, en enseignant les
cérémonies appartenant à cette même foi, en fournissant l'information quant aux
dates des festivals et des jeûnes, en enseignant des prières juives ; si
quelqu'un connait une personne qui essaye de devenir un Juif ou qui, étant
Chrétienne, se promène en costume d'un Juif ; si quelqu'un connait quiconque,
converti ou non, qui ordonne que son vêtement soit fait de toile et non pas de
lin, comme le font les bons Juifs ; si quelqu'un connait ceux qui, quand leurs
enfants embrassent leurs mains, placent leurs mains sur la tête de leurs enfants
sans faire le Signe (de la Croix) ; ou qui, après le déjeuner ou le dîner,
bénissent le vin et le passent à tous autour de la table, laquelle bénédiction
s'appelle la veraha ; si quelqu'un apprend que, dans une maison, les gens se
rassemblent afin de participer à des services religieux ou lire la Bible en
langue vernaculaire
ou accomplir d'autres cérémonies judaïques, et si quelqu'un sait que, quand
quelqu'un est sur le point de partir en voyage, certaines paroles de la loi de
Moïse lui sont dites et qu’une main est placée sur sa tête sans faire le Signe
(de la Croix). Et si quelqu'un connait une personne qui a professé la foi
mosaïque ou attendu l'avènement du Messie, en disant que notre Rédempteur et
Sauveur Jésus Christ n'est pas venu et que maintenant Élie devait venir et les
amener à la terre promise ; et si quelqu'un connait une personne qui avait
prétendu entrer dans une transe et qu'elle avait erré au ciel et qu'un ange
l'avait conduit dans des champs verts et lui avait indiqué que c'était la terre
promise qui était préservée pour tous les convertis qu'Élie devait racheter de
la captivité dans laquelle ils vivaient ; et si quelqu'un connait qu'une
personne ou des personnes soit des enfants ou des petits-enfants de la personne
condamnée, et étant disqualifiée(s), utiliser l'office public ou porter les
armes ou être revêtue(s) de soie et de tissu fin ou ornementer leurs costumes
avec de l'or, de l'argent, des perles ou toute autre pierre précieuse ou corail
ou utiliser toute autre chose qu'elle(s) n'a(ont) pas le droit de posséder,
étant disqualifiée(s) ; et si quelqu'un connait une personne qui possède ou a
possédé toute marchandise confisquée, meuble, or, argent ou autres bijoux
appartenant à ceux condamnés pour hérésie, ce qui doit être apporté devant le
récepteur des biens confisqués pour le crime d'hérésie. —Toutes ces choses,
ayant été vues, entendues ou connues, vous, les fidèles Chrétiens mentionnés
ci-dessus, avec des cœurs obstinés, avez refusé de les déclarer et de les
exposer, au grand fardeau et préjudice de vos âmes ; pensant que vous avez été
absous par les bulles et indulgences émises par notre saint père, et par les
promesses et les donations que vous aviez faites, pour lesquelles vous avez
encouru la sentence d'excommunication et d'autres pénalités graves en vertu de
la loi statutaire ; et ainsi vous pouvez être poursuivis comme ceux qui ont
souffert l'excommunication et comme complices des hérétiques, de diverses
manières ; mais, souhaitant agir ainsi avec bienveillance, et afin que vos âmes
ne soient pas perdues, puisque notre Seigneur ne veut pas la mort du pécheur
mais sa réforme et sa vie ; par ces présentes, nous levons et suspendons la
censure promulguée contre vous par lesdits anciens inquisiteurs, à condition que
vous observiez et vous vous conformiez aux termes de ce décret, par lequel nous
vous demandons, vous exhortons instamment et ordonnons, en vertu de la sainte
obéissance, et sous la pénalité d'excommunication complète, dans les neuf jours
à compter du temps où le présent édit vous aura été lu, ou porté à votre
attention de n'importe quelle façon, de déclarer tout ce que vous savez, avez
vu, entendu, ou entendu raconter de quelque manière que ce soit, des choses et
des cérémonies mentionnées ci-dessus, et de comparaître devant nous
personnellement pour déclarer et manifester ce que vous avez vu, entendu ou
entendu raconter secrètement, sans avoir parlé auparavant avec aucune autre
personne, ni porté de faux témoignage contre quiconque. Sinon, le délai étant
passé, les admonitions canoniques ayant été répétées conformément au droit, des
mesures seront prises pour prononcer et promulguer la sentence d'excommunication
contre vous, dans et par ces documents ; et par cette excommunication, nous
ordonnons que vous soyez dénoncé publiquement ; et si, après une autre période
de neuf jours, vous persistez dans votre rébellion et excommunication, vous
serez excommuniés, rendus anathèmes, maudits, isolés et séparés, en tant
qu'associés du diable, de l'union avec, et de l'inclusion dans, la sainte
Mère-l'Église et de ses sacrements. Et nous commandons les curés, les recteurs,
les aumôniers, et les sacristains et toutes les autres personnes religieuses ou
ecclésiastiques de considérer et de traiter la personne mentionnée ci-dessus
comme excommuniée et maudite pour avoir encouru la colère et l'indignation du
Dieu Tout-Puissant et de la glorieuse Vierge Marie, Sa Mère, et des apôtres
béatifiés Saint Pierre et Saint Paul, et de tous les saints de la Cour céleste ;
et que sur de telles personnes rebelles et désobéissantes qui cacheraient la
vérité concernant les choses mentionnées ci-dessus, tombent les fléaux et les
malédictions qui se sont abattus sur le Roi Pharaon et son armée pour n’avoir
pas obéi aux commandements divins ; et que la même sentence d'excommunication
divine les entourent, comme elle a entouré les habitants de Sodome et de
Gomorrhe, qui ont tous péri dans les flammes ; et de Dathan et d'Abiram qui ont
été engloutis dans la terre pour les grandes délinquances et les grands péchés
qu'ils ont commis dans la désobéissance et la rébellion contre notre Seigneur
Dieu ; et qu'ils soient maudits en mangeant et en buvant, au réveil et dans le
sommeil, en allant et en venant. Maudits soient-ils dans la vie et la mort, et
qu'ils soient endurcis à jamais afin que leurs péchés et le diable soient comme
leur main droite pour toujours ; que leur vocation soit pécheresse et que leurs
jours soient peu nombreux et mauvais ; que leur substance soit pour la
jouissance des autres et que leurs enfants soient des orphelins et leurs épouses
des veuves. Que leurs enfants soient à jamais dans le besoin et que personne ne
les aide ; qu'ils soient chassés de leurs maisons et dépossédés de leurs biens
par des usuriers ; et qu'ils ne trouvent personne ayant de la compassion pour
eux ; que leurs enfants soient ruinés et bannis et leurs noms également ; et que
leur méchanceté soit toujours présente dans la mémoire divine. Que leurs ennemis
les vainquent et les dépouillent de tout ce qu'ils possèdent dans le monde ; et
qu'ils errent de domicile en domicile sans secours. Que leurs prières soient
tournées en malédictions ; et maudits soient le pain et le vin, la viande et le
poisson, les fruits et toute autre nourriture qu'ils mangent ; de même que les
maisons qu'ils habitent et les vêtements qu'ils portent, les bêtes sur
lesquelles ils montent et les lits sur lesquels ils dorment, et les tables et
les nappes sur lesquelles ils mangent. Maudits soient-ils à Satan et à Lucifer
et à tous les diables en enfer et que ceux-ci soient leurs seigneurs et les
accompagnent de nuit et de jour. Amen. Et si une personne encourant lesdites
excommunications et malédictions, devait persister dans ces choses pour l'espace
d'une année, elle devrait être considérée elle-même comme un hérétique et sera
poursuivie par la même procédure que celle utilisée contre les hérétiques ou les
suspects du crime d'hérésie. Donné le _____ mars, en l'an de notre Seigneur
Dieu, mille cinq cent douze."
Nullus omoveat sub pena excommunicationis.
(Article : L’aveu fait au confesseur pour
obtenir l'absolution de la pénalité de l'excommunication à laquelle l'hérétique
pourrait être sujet, dès le moment où le crime est commis, ne vaut rien).
(Article : Tous ceux qui savent quoi que ce
soit à propos des choses mentionnées dans ce présent édit ou à propos d'autres
hérésies et qui ne se présentent pas pour les dénoncer et les déclarer, sont
excommuniés par la présente et ne peuvent pas être absous par leurs
confesseurs).
El
doctor
De Mandato sue
Palacio,
inquisidor. Reverende
paternitatis,
Petrus Sorell, notarius