Christian Churches of God

[002B]

 

 

 

Le Shema

 

(Édition 2.0 20220328-20220511)

 

 

 

Ce document explique la théologie du Shema et la structure de la Bible.

 

 

 

Christian Churches of God

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(Copyright ã 2022 Wade Cox et Tom Schardt)

(Tr. 2022, rév. 2024)

                                                                       

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 Le Shema [002B]

 

 


Le Shema de Deutéronome 6 verset 4

 

"Écoute, ô Israël : Le SEIGNEUR, notre Dieu, est un seul SEIGNEUR". Le Shema [Chema] se rapporte au culte d’adoration judéo-chrétien originel de Celui qui est l’Unique Véritable Dieu. Le principe de base du Shema [Chema] dans Deutéronome 6:4 et Marc 12:28-34 se reflète dans l'aspect singulier de Dieu. Ce texte a été utilisé par les Trinitaires et les Binitaires afin de faire valoir une unicité des elohim qui ferait de Dieu et Christ un seul et même elohim. Cependant, ceci est faux. La singularité d'Eloah est absolue et n'inclut pas le fils choisi pour être Messie comme le montre Proverbes 30:4-5. En effet, cette singularité n'inclut aucun des fils de Dieu, dont il existe, et a toujours existé, une multitude (Job 1:6 ; 2:1 ; 38:4-7).

 

Le texte de base en hébreu est : Shema Yishrael Yahovah Elohenu Yahovah Ehad.

 

L'hypothèse de base des Trinitaires (laquelle est rendue confuse par les Binitaires autoproclamés) est que le terme Elohenu est lié à elohim. Elohenu est un dérivé d'Eloah et ce terme est singulier, comme Eloah est singulier. Elohim est un mot pluriel et n'est pas la racine de ce mot. Eloah est la base des deux termes.

Deutéronome 6:5 suit le Shema : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force.

 

Christ lui-même cite Deutéronome 6:5, qui fait partie intégrante du Shema en tant que Premier et Grand Commandement (Matt. 22:37 ; Marc 12:28-34 ; Luc 10:25-28) et comme principe essentiel et fondamental de la Loi. On nous commande ensuite (vv. 6-8) d'enseigner le Shema aux enfants et d’en discuter avec diligence dans la maison, en chemin ou dans la rue. C'est au verset 8 que ces commandements sont identifiés comme signe sur votre main et comme fronteaux entre vos yeux. Ainsi, la loi ne peut être dissociée du Shema comme moyen qui caractérise et sert à identifier le peuple de Dieu.

 

Le concept des elohim étant un est celui d'une soumission à l'autorité et à la volonté d'Eloah qui est Celui qui est l’Unique Véritable Dieu (Jean 17:3 ; 1Jean 5:20). Jésus-Christ n'est pas Celui qui est l’Unique Véritable Dieu et, en tant que tel, ce texte ne peut se référer au Messie, mais uniquement au Père. Les Trinitaires et, dans une certaine mesure, les Binitaires et les Dithéistes (cf. No. 076 ; No. 076B) enfreignent donc le Premier Commandement.

 

L'objet de l’adoration est Yahovah des Armées en tant qu'Eloah. Cet être est Yahovih (SHD 3069) appelé Elohim par les Juifs lorsqu'ils lisent Yahovih. Tous les êtres spirituels qui agissaient en Son nom portent ce nom de Yahovah (SHD 3068) qui est une forme à la troisième personne du verbe signifiant il cause que ce soit et est lu comme Adonaï par les Juifs (cf. Ann. Oxford RSV, la note à Ex. 3:14). Cependant, Eloah et nul autre est le seul objet central du culte d’adoration. Les êtres, à la fois spirituels et physiques, qui agissaient en Son nom, étaient tous des elohim en tant qu'extension de l’Unique Véritable Dieu, Eloah, Le Elohim ; d'où la référence générique au créateur. Nul ne devait se rebeller contre les elohim ou les injurier.

 

Exode 22:28-31 "Tu n'insulteras pas Dieu, et tu ne maudiras pas un chef de ton peuple. 29 "Tu ne différeras point de m’offrir les prémices de ta récolte et de ta vendange. "Tu me donneras le premier-né de tes fils. 30 Tu feras de même avec tes bœufs et tes brebis : il restera sept jours avec sa mère ; le huitième jour, tu me le donneras. 31 "Vous serez pour moi des hommes consacrés ; c'est pourquoi vous ne mangerez aucune chair déchirée par les bêtes dans les champs ; vous la jetterez aux chiens (RSV).

 

Cosmologie

Aperçu : Comment Dieu est Un

Le concept hébreu de Dieu en tant que structure plurielle (appelée Elohim en hébreu, ou Theoi en grec), est dérivé de la nécessité logique de l'exclusion de toute forme polythéiste. Dieu est un parce que l'Armée Céleste est unie par le moyen de l'esprit pour ne faire qu'un dans la volonté de l'entité centrale qui était l'origine causale de la structure. Cette pluralité est entièrement dérivée de l'être singulier et central, dont elle dépend pour son existence (cf. Cox ; Comment Dieu devint une Famille (No. 187)).

 

Cette entité est appelée en hébreu Eloah ou ha Elohim (i.e. le Dieu). Dans le NT grec (koïnè), Il est Ho Theos, LE Dieu. Dans Jean chapitre 1 par exemple, l'accusatif Theon ou ton Theon est utilisé pour cet être. Il est singulier et éternel. Il est compris en anglais [et en français] comme étant Dieu le Père. Il existait avant même que le temps ne commence, dans sa perpétuité constante, en tant qu’entité singulière sous une forme complète et ce, avec tous les attributs nécessaires instanciés. C'est-à-dire qu'Il n'a créé aucun des attributs nécessaires à Sa déité, tels que l'omniscience ou l'omnipotence ; elles existaient comme faisant partie de Son être.

 

Le Nouveau Testament utilise des termes relevant de la philosophie grecque, en plus du système conçu par les LXX dans la Septante, en vue d’expliquer la structure et, soi-disant, d'éviter toute confusion. Ces termes seront utilisés et expliqués ici. Il faut se rappeler que les apôtres hébreux expliquaient à un monde qui avait reçu une éducation grecque multi-dieu ou polythéiste, un concept hébreu au moyen de mots grecs, qui avaient des significations très différentes, dans certains cas, de celles attribuées aux mêmes mots aujourd'hui.

 

Par la puissance de Son esprit (qui émane comme une force, qui est assimilée à une parole divine et qui peut être appelée en grec, Logon, dans un sens général) Dieu a créé selon Sa volonté (Apoc. 4:11). La création primaire était l'ordre central de l'armée appelé les Elohim. Le démarrage de la création des Elohim a été effectué à partir d'une émanation de l'esprit et cela a dû être simultané. Les Elohim étaient un ordre d'êtres spirituels de degré et de rang qui atteignaient leur unité avec Eloah à partir de l'émanation du Logon ; les manifestations individuelles de ce Logon étant désignées sous le nom de Logos ou Logoi au pluriel. Le Logoi de Dieu est la forme plurielle utilisée dans la LXX et le NT pour les Oracles de Dieu, traduisant l'hébreu Dabar Yahovah ou parole de Dieu telle qu'elle s'appliquait au Saint des Saints. (Voir Oracle de Dieu et Oracles de Dieu en comparant le TM avec la LXX : cf. Cox, Les Oracles de Dieu (No. 184), CCG). Utilisé en référence aux humains, le terme animiste pneuma a été employé, ce qui s'est avéré quelque peu trompeur dans la discussion de la structure.

 

Le concept de temps a commencé au moment de la création et du mouvement des Elohim. Les actes ultérieurs de création ont été confiés à des entités subordonnées. Dans l'AT, les activités réalisées pour le compte de Celui qui est l'Unique Véritable Dieu, qui est le Père de tous, étaient entreprises par des entités subordonnées. Ce point de vue est cohérent et conforme à la théologie ancienne en général. L'être qui apparaissait à l'homme dans l'Ancien Testament était l'Ange de YHVH, qui était considéré et compris par l'Église primitive comme étant Christ. Dans sa forme préexistante, cet être a donné la loi à Moïse (cf. Cox : Les Élus en tant qu’Elohim (No. 001) ; L’Ange de YHVH (No. 024) ; La Théologie de la Divinité des Premiers Temps (No. 127) et La Préexistence de Jésus Christ (No. 243), CCG, 1994-2000). Nous savons d’après les textes bibliques et à partir de ce qui précède que Christ était un créateur. Il a donc créé en conformité et selon la volonté de Dieu le Père et avec une connaissance proportionnelle à la révélation que Dieu lui a accordée du Plan. Les Elohim ont créé en conformité et selon la volonté d'Eloah, mais ils avaient en fait une certaine autonomie dans la création des structures matérielles et ce, au sein de leurs secteurs de responsabilité. Les Elohim sont des êtres répliqués en tant qu'émanations de la force d'Eloah. Il était l'Elohim central et la seule entité qui pouvait être à la fois Eloah et Elohim. Eloah a oint les Elohim pour les assigner à leurs postes de responsabilité. L'Elohim assigné à Israël a été oint par Son Elohim (qui était Eloah) (cf. Deut. 32:8 ; Psaume 45:6-7 ; Héb. 1:8-9).

 

Les Elohim étaient appelés YHVH en hébreu (prononcé Yahovah (SHD 3068 ci-dessus), qui est le nom de l'entité centrale appelée Yahovah des Armées comme un titre honorifique, montrant qu'ils agissaient pour Lui, en Son nom. Ils étaient les messagers de YHVH et étaient donc désignés par le terme "Messager", à la fois dans la forme hébraïque "malak" et dans la forme grecque "aggelos", d’où le terme "ange" est dérivé. L'Elohim d'Abraham, d'Isaac et de Jacob était l'Ange de YHVH (Gen. 48:15-16). L'entité centrale que nous appelons Dieu le Père était appelée "YHVH des Armées" (cf. Zacharie 2:5-13). Il était le Dieu de tous les Elohim (cf. aussi Psaume 8 (No. 014), CCG, 2000) ainsi que le Dieu de l'entité connue sous le nom de Messie (Jean 20:17). Le terme Messie signifie "oint". Il y a plus d'un oint dans la Bible. Le terme Christ est une forme grecque pour oint. À l'époque de Christ, les Hébreux considéraient que le Messie aurait deux formes : le Messie d'Aaron et le Messie d'Israël. D'après les Manuscrits de la Mer Morte, il semble qu'ils aient déduit que le Messie apparaîtrait tout d’abord en tant que le Messie d'Aaron. Il reviendrait ensuite en tant que Roi-Messie d'Israël. Il ne fait aucun doute (d'après le Document de Damas VII et du fragment de la Grotte IV) que ces Messies ne forment qu'un seul et même être et que le Roi Messie d'Israël est précédé d'un prophète selon le Document du Community Rule IX (Geza Vermes, The Dead Sea Scrolls in English Penguin, 2e éd. 1985, pp. 48-49).

 

Le Nom YHVH

YHVH est utilisé à la fois pour Dieu et pour le Messager de Dieu. Il est utilisé sous deux formes : Yahovah (SHD 3068) et Yahovih (SHD 3069). Il est dérivé de l'hébreu 'eyeh 'asher 'eyeh" dans Ex. 3:14 comme "Je serai ce que je deviendrai".

Yahovah est en fait une forme à la troisième personne du verbe signifiant "Il cause que ce soit". La structure est expliquée par les érudits d'Oxford dans la Bible d’Oxford Annotated RSV à la note de bas de page à Ex. 3:14. Elle est également traitée dans les textes sur les Noms de Dieu (No. 116) et l'Étymologie du Nom de Dieu (No.  220). Yahovah (SHD 3068) est utilisé en référence aux elohim des Fils de Dieu et "Il cause que ce soit" est un titre honorifique en reconnaissance de leur position comme messager au nom de Celui qui est l’Unique Véritable Dieu et renvoie au Dieu qu'ils représentent Yahovih (SHD 3069) qui est le Ho Elohim ou Le Dieu, qui est Eloah, Elyon, Dieu le Père que nul homme n'a vu ou ne pourra jamais voir.   

 

Le YHVH central, ou YHVH des Armées, est déclaré être le Dieu du Messie (d'après Michée 5:2-4). Il est donc logiquement absurde d'affirmer que l'entité qualifiée de Messie soit un seul et même être que Eloah ou Ho Theos, qui est Dieu le Père. Ils sont un, dans un sens étendu, comme le sont tous les Elohim. Pour donner au concept une structure, le terme Bene Elohim est utilisé pour "Fils de Dieu". Les anges et les humains sont tous deux de l'ordre des Fils de Dieu. Toutes les entités sont donc un en tant qu'Elohim, mais il y a des degrés et des rangs. Le Elohim, Eloah, a ainsi oint Elohim afin que l'armée qui lui est subordonnée soit placée sous ses ordres en tant que Bene Elohim. Les uns et les autres étaient à leur tour subordonnés à leur Elohim ou Theos. Elohim et Eloah (et Theos et Ho Theos) sont traduits par le seul mot Dieu en français, si bien que le français ne transmet aucun concept de la structure originale.

 

Les Elohim ont promulgué la loi en la confiant à un médiateur (Gal. 3:19). Les Elohim appelés messagers avaient un pouvoir de création, car la création était soumise à la loi et Eloah ne crée pas de lois désincarnées. En d'autres termes, la loi et les objets réglementés par cette loi ne sont pas séparés. La loi n'existe pas indépendamment de ce qui est créé ; par conséquent, ces entités ont été créées (cf. Cox et al, la série La Loi de Dieu (No. L1), CCG, 1998)). En effet, toute la structure de Genèse atteste d'une création réalisée par les Elohim. Certains des rangs les plus élevés des Elohim se sont rebellés sous l’autorité du Chérubin Protecteur appelé Azazel, connu plus tard sous le nom de Satan, du verbe accuser. Cet être fut appelé le Porteur de Lumière ou Lucifer. Il avait le rang de chef/dirigeant de ce système. Il était connu au rang d'"Étoile du Matin" et il est mentionné dans ce contexte au chapitre 14 d'Ésaïe. Satan avait accès au trône de Dieu jusqu'à une certaine période située entre la séquence de Job et l'époque de Christ. Il a été chassé du ciel, selon les propos de Christ dans Luc 10:18. Christ doit le remplacer en tant que nouvelle Étoile du Matin, lors de son retour en tant que le Messie d'Israël pour prendre le contrôle de la planète à la fin de cet âge. La Révélation [l'Apocalypse] traite de cet événement en séquence. C’est spécifiquement mentionné à partir d'Apocalypse 20:4 et suivants (cf. Cox ; Le Premier Commandement : le Péché de Satan (No. 153)).

 

Les êtres de l'armée déchue ont été appelés elohim à plusieurs reprises dans l'Ancien Testament. Le Nouveau Testament semble leur attribuer un concept de pseudologon ou faux logon par opposition au logon ou Esprit de Dieu. Le Chérubin Protecteur, qui est le Prince ou Elohim de ce monde, a été jugé à l'époque de Christ, résultant probablement de ses agissements d’alors et jusqu'au moment de la tentation (Jean 16:11). Le reste de l'armée n'a pas été jugé, mais est réservé pour le jugement jusqu'au Jour du Seigneur, ou le "Jugement du Grand Trône Blanc" d'Apocalypse. D'après 1Corinthiens 6:3, les élus ou saints jugeront l'armée déchue (bien que certains tentent d'affirmer que les saints auront, d'après ce passage, la suprématie sur l'armée loyale). Il est logiquement peu concevable qu'ils puissent faire l'objet d'un jugement. Ce qui est certain, c’est que la Bible soutient que l'humanité doit être égale aux anges en tant qu'isaggelos (Luc 20:36) ou, plus correctement, en tant qu'ordre d'anges, étant leurs frères (Apocalypse 12:10) et en définitive synonyme d'eux (à Apocalypse 21:17).

 

Après le règne de Mille ans du Messie, ainsi qu’après la Deuxième Résurrection et le Jugement, la totalité de l'armée héritera de l'univers, c’est ce dont il est question dans Deutéronome 4:19.

 

L'armée doit être un et Dieu doit être tout en tous (1Cor. 15:28 ; Éph. 4:6). C'est à partir du concept de l'unicité et de l'unité de Dieu que chaque entité doit exister parmi les Elohim ou Theoi, en tant qu’une seule structure d'être liée à son Elohim. Chaque Elohim est, à son tour, lié à Son Elohim Central ou Eloah. Les membres de l'armée sont ainsi appelés Bene Elohim ou Fils de Dieu. Tous font cependant partie de la structure générique Elohim.

 

Les entités qui composent la Divinité en tant qu'Elohim sont en fait au nombre de trente êtres, constitués d'Eloah et des quatre Seraphim [Séraphins], ou créatures vivantes, symbolisées par les créatures à tête d'homme, de lion, de taureau et d'aigle ou chérubins. Le Conseil des Anciens, le presbuteros, est le conseil céleste des Elohim, au nombre de vingt-quatre, sous la direction du grand prêtre, qui est l'Agneau ou le Messie. C'était le Messie qui a racheté les hommes pour établir le règne céleste sur la terre (Apoc. Ch. 4).

 

La structure du tabernacle illustrait de façon délibérée le gouvernement céleste de Dieu (cf. Cox, Le Gouvernement de Dieu (No. 174), CCG). L'objet du culte d’adoration du tabernacle était Eloah, ou Elahh (cf. Chald. SHD 426). Il y avait un grand prêtre et vingt-quatre grands prêtres de division, soit vingt-cinq en tout. Les tribus étaient divisées/réparties en quatre groupes de trois tribus, qui étaient toujours aux mêmes emplacements au nord, au sud, à l'est et à l'ouest (cf. Nombres en particulier le Ch. 10). La répartition des tribus semble changer après le retour du Messie (d'après Ézéchiel). Le tabernacle montrait deux chérubins. Il apparaît donc que les vingt-quatre chérubins ont été divisés/répartis sur la base de deux par unité, ce qui fait douze unités comme système complet. Ainsi, les douze tribus peuvent littéralement représenter les douze systèmes célestes de l'armée. Chaque système est alors l’un des quatre groupes de trois. Le paiement des trente pièces d'argent pour la trahison de Christ semble être lié au concept en question comme étant une offense contre toute la Divinité entière. Le concept d'un tiers de l'armée en état de rébellion a entraîné une scission assez grave dans l'unité de l'armée, et pourrait avoir impliqué la séparation d'une douzaine d'Elohim du Conseil des Anciens. L'apparition de Moïse et d'Élie auprès de Christ (Marc 9:4) pourrait refléter le concept de leur nomination en tant que les nouveaux chérubins de cette structure. Ainsi, le reflet du remplacement de l'armée est apparent.

 

Chacun des systèmes du sacerdoce semble refléter la structure céleste. Le destin de l'homme d’atteindre l'immortalité au sein d'une structure ne peut être que monothéiste, à la condition que les entités tirent leur existence et leur statut d'une unité avec Dieu en tant qu'Elohim. Ils sont un de la même manière que les Elohim actuels sont un. D'où la déclaration de Christ dans Jean 17:21-22 qui montre que l'humanité sera un avec Dieu, comme Christ était un avec Dieu. Il est logiquement impossible d'établir une structure unifiée (où Dieu est un et tout en tous) lorsque l'armée existe indépendamment en volonté et en être, ne tirant pas son unité de la nature même et de l'Esprit de Dieu. Le concept selon lequel Christ était l'un des trois éléments de la Divinité (même si le troisième élément est réduit à une force en tant qu'esprit et que l'on affirme que le Père et le Fils sont une Bi-déité) est une forme polythéiste, qui repose sur des affirmations de dualisme dans la déité et qui est logiquement Trinitaire au sens courant de ce terme. C'est philosophiquement absurde et complètement non biblique. Malheureusement, les gens sont tellement endoctrinés qu'ils pensent à l’intérieur de cette structure, et pensent que c’est impie de rejeter ses prémisses. La vérité est tout simplement que Christ n'est pas la seule entité à exister en tant qu'Elohim ne faisant qu'un avec Eloah. Tous les membres de l’Armée doivent nécessairement tirer leurs positions au sein de cette structure de la même façon. De la sorte, nous sommes aussi cohéritiers de Christ.

 

La compréhension Athanasienne de la Divinité comme seulement deux êtres desquels émane un esprit est incorrecte et limite le potentiel de remplacement de l'armée déchue par les humains. La position Trinitaire repose sur la doctrine d'une âme immortelle pour atteindre l'immortalité, et cette structure est logiquement polythéiste. Dieu ne peut être qu'un si l'armée tire son existence, en tant que dieux nominaux, d'une unité d'essence et de volonté qui dérive de, et s’accorde avec la volonté d'Eloah. Affirmer que Christ est un Dieu avec Eloah est logiquement faux, sauf si Christ tire son unité en tant qu'Elohim de la même manière que les autres entités tirent, ou doivent tirer leur nature comme faisant partie des Elohim. L'affirmation selon laquelle il n'y a que trois aspects de la Divinité empêche l’humanité d'atteindre son plein potentiel. Elle est un facteur de division en toute logique et est polythéiste. Cela ne peut être qu'une doctrine de démons (cf. Cox, L'Amour et la Structure de la Loi (No. 200) ; Cox, La Création : De la Théologie Anthropomorphique à l’Anthropologie Théomorphique (No. B5), CCG, 2000).

 

La Divinité en tant qu'Eloah, les Elohim, les Étoiles du Matin et les Fils de Dieu

Les Elohim

C’est le concept de la promulgation de la loi telle qu'elle a été donnée par Le Dieu des Hébreux et du commentaire de Paul à Galates 3:19-20 que la loi a été promulguée par l’intermédiaire des anges en la confiant à un médiateur, qui montre une difficulté conceptuelle fondamentale. Nous avons vu (Cox, B5) que Dieu ne peut pas créer des lois désincarnées, de sorte que la promulgation de la loi entraîne un contrôle spirituel ou matériel et implique la créativité. Mais la promulgation ou création de la loi a été entreprise par les anges, ce qui nécessite qu'ils aient possédé une délégation de pouvoir découlant de la Nature de Dieu qu'ils possédaient, et cette délégation de pouvoir était orientée vers la création matérielle. Cette délégation étant logiquement antérieure à la création, le Médiateur (ou Intermédiaire) était donc également créateur. La loi a donc été placée dans la main du Médiateur, pour permettre de créer, mais en accord avec le plan de Celui qui est le Eloah. Ce point a été compris par le Judaïsme ancien et est apparemment évité par le Judaïsme moderne.

 

La Bible version RSV dit au verset 20 : or un intermédiaire implique plus d'un ; mais Dieu est unique. La pluralité des Fils de Dieu est considérée par Paul comme une multiplicité unie en un en tant que Dieu. Cette pluralité et cette union ont fait l'objet d'une confusion dans l'Église Chrétienne primitive, en raison de l'incompréhension totale de la nature de la Divinité due au Système Trinitaire Chaldéen, qui limitait la Divinité à trois éléments. Cela a cherché à faire subir ses limites conceptuelles au Shema biblique, et a atteint son but (cf. Cox, Dieu Révélé Chapitre 1 : L'Ancien Monothéisme (No. G1), CCG).

 

Les Elohim en tant qu’une Pluralité

L'Ange de YHVH, ou Yahovah, fait partie de cette pluralité d'elohim. Ceci est reflété dans la déclaration du Psaume 82:1 (RSV) :

"Dieu (Elohim) a pris sa place dans le conseil divin ; au milieu des Dieux (Elohim), il tient le jugement".

 

Et au verset 6, il est écrit :

"J'ai dit : 'Vous êtes des Dieux (Elohim), des fils du Très-Haut, vous tous ; néanmoins, vous mourrez comme les hommes et vous tomberez comme n'importe quel prince'".

 

Christ dit à Jean 10:34-36 à propos de ce passage :

N'est-il pas écrit dans votre loi : "J'ai dit : Vous êtes des Dieux" ? S'il a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu est parvenue (et l'Écriture ne peut être anéantie), dites-vous de celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde, tu blasphèmes et ce, parce que j'ai dit que je suis le Fils de Dieu."

 

Les Elohim ne constituent donc pas le Père et le Fils, ni une trinité, mais un conseil d'entités possédant la Nature de Dieu le Père et en union totale avec Lui, et duquel la loi émane, et ce, au moyen d'un médiateur. L'usage du grec dans le Nouveau Testament est intéressant en ce que le mot utilisé est Theos ou Dieu, et que ce mot est ici manifestement au pluriel, à partir des Elohim du Psaume 82:1, ainsi que de l'usage. D'après Jean 1:18, Theos est distinctement subordonné ; Le Dieu étant (Ho Theos) Celui que nul homme n'a vu. L'Elohim de cette planète est oint comme Dieu par Le Dieu, possédant la plénitude de la Divinité. Le Psaume 45:6-7 (RSV) déclare :

Ton trône divin [ou ton trône est un trône de Dieu : voir la note h] subsiste à toujours,

Ton sceptre royal est un sceptre d'équité,

Tu aimes la justice et détestes la méchanceté,

C'est pourquoi Dieu, ton Dieu, t'a oint d'une huile d'allégresse au-dessus de tes semblables.

 

Cette entité, ou Elohim, a été identifiée dans Hébreux 1:8-9 où le mot semblables est traduit par camarades. Dans Hébreux 1:10, le Fils est identifié comme fondateur de la terre et de (ses) cieux au commencement. D'après Hébreux 1:11-12, cette entité les enroulera et les changera à mesure qu'ils vieilliront, mais l'entité elle-même est éternelle et immuable.

 

Hébreux semble faire une distinction conceptuelle entre les esprits tutélaires, lesquels exercent un ministère et le concept des Fils de Dieu. Le commentaire disant que "Tu es mon fils, aujourd'hui, Je t'ai engendré" provenant du Psaume 2:7, ainsi que le commentaire de l’Elohim s'adressant à David au sujet de Salomon (à 2Samuel 7:14) disant que "Je serai pour lui un père et il sera pour moi un fils", avait pour but d'isoler la destinée des élus en tant que des Fils de Dieu. Hébreux 1:6 dit : "Mais lorsqu'il introduit de nouveau le premier-né dans le monde, il dit : "Que tous les Anges de Dieu l'adorent" ; cependant, il s'agit d'une erreur de traduction du Psaume 97:7 qui dit : "adorez-le, vous tous, les Dieux" où Dieux est traduit de Elohim. Les Elohim sont ici désignés comme des Anges de l'Armée, comme dans le Psaume 8 (ibid, No. 014). L'autre référence à cette citation se trouve au Deutéronome 32:43 où le mot serviteur est utilisé et le concept semble avoir été développé dans la version de la Septante. Les Anges, dans Hébreux 1:7, sont ceux du Psaume 104:4 désignés par le terme commun Malak, qui est le même que celui utilisé pour l'Ange de la Rédemption à Genèse 48:16, qui est identifié ici comme l'Elohim, le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. Tous ces mots sont traduits par anges à partir du mot grec 'aggelos, un messager, d’où un ange. La difficulté réside dans le manque de mots en grec permettant de donner plusieurs significations. Le fait qu'il existe des degrés de messagers semble incontestable. Le fait que l'Ange de la Rédemption, qui est l'un des Elohim, ait acquis la prééminence à partir de l'incarnation semble incontournable d'après le passage d'Hébreux.

 

Cependant, cela n'obscurcit ni ne diminue la structure antérieure de l'ordre de la création et des pouvoirs de l'Armée. Hébreux 1:2 affirme que le personnage qui s'est incarné est désigné comme héritier de toutes choses et qu'il a été le médiateur par lequel Dieu a fait les mondes, bien que le mot ici devrait être les âges, et non les mondes. Le passage est probablement une référence à l'enseignement mithraïque de l'Aion comme "sève de vie", et de là donc une durée de vie ou époque comme le fait ressortir le mot grec aion qui, dans le sens juif, signifie une période messianique (voir la Concordance de Strong).

 

Il semble que le concept d'âge puisse aussi avoir un rapport avec les périodes et à la durée du transit du soleil. L'âge actuel implique peut-être le transit d'est en ouest, et Psaume 82:5 dit : "toutes les fondations de la terre sont instables." (KJV). Aion est ici traduit à tort par mondes, mais apparaît plus correctement dans d'autres passages. Une statue de l'aion à tête de lion se trouve au musée du Vatican. (Une photo et des notations se trouvent dans The Dragon: Nature of Spirit, Spirit of Nature de Francis Huxley, Collier, New York, 1979, pp.90-91). Ésaïe 24:1-6 montre que la terre est bouleversée (LSG), ce qui a été traduit dans les ouvrages ultérieurs par "sa surface dévastée". Ce changement d'âge par le biais du basculement du monde et donc du transit du soleil, peut avoir une grande signification dans le contrôle de la planète. Le Livre éthiopien d'Énoch (M.A. Knibb, Oxford Clarendon, 1982) fournit une compréhension utile de la vision des événements menant au Déluge, tels qu'ils ont été vus par les anciens jusqu'au début de l'ère actuelle.

 

Ce concept du médiateur en tant que créateur est parfois confus, car l'illusion s'est instaurée dans les esprits des gens que Dieu le Père, ou Eloah, était Celui qui parlait aux prophètes. Le problème se pose à cause de la distinction conceptuelle du Logos, qui n'avait pas encore été fait chair en unité avec la Divinité, et à cause des références post-incarnation au Fils comme étant distinct de cette facette des Elohim appelée le Logos (traduit par la Parole). Ce concept des Elohim est le plus grand problème auquel l'Église Chrétienne ait été confrontée, et même encore aujourd'hui, ce n'est pas correctement compris.

 

Les Étoiles du Matin

Le concept d’Étoile du Matin figure dans un certain nombre de livres de la Bible et ailleurs dans la cosmologie ancienne. Dans le livre de la Révélation [l'Apocalypse], le concept de l'Aube ou Étoile du Matin, terme provenant de proinos ou orthrinos (également relatif à l'aube et comme épithète de Vénus) est appliqué spécifiquement à Jésus Christ dans Apocalypse 22:16. L'Étoile du Matin est de toute évidence un rang d'autorité pour gouverner sur les nations de la planète, comme dans Apocalypse 2:26-28. Christ promet à ceux de l'Église de Thyatire qui vainquent qu'il leur donnera l'Étoile du Matin. Ils recevront le pouvoir, l’autorité sur les nations, et ils gouverneront avec une verge de fer comme Christ lui-même a reçu le pouvoir de Son Père. Pierre fait également référence à cet aspect de Christ dans 2Pierre 1:16-19, où l'Étoile du Matin (LSG) ou Étoile du Jour (Moffatt) se lève dans le cœur des élus.

 

Le concept de l'Étoile du Matin a été une source de confusion, car, étant un rang, c’est appliqué au dirigeant spirituel et effectif de la planète. Le rang a donc été détenu par Satan, en tant que l'Étoile du Matin, ou dieu de cette planète (2Cor. 4:4) et ce, jusqu'à la venue de l'âge Messianique. Satan est mentionné dans Ésaïe 14:12-15 (RSV) de la manière suivante :

Te voilà tombé du ciel, Ô Étoile du Jour, Fils de l'Aube !

Te voilà réduit à néant, Toi qui as humilié les nations !

Tu disais en ton cœur : "Je monterai au ciel" ;

Au-dessus des étoiles de Dieu, j’élèverai mon trône ;

Je m'assiérai sur la montagne de l'assemblée, vers l’extrémité nord ;

Je m'élèverai au-dessus du sommet des nues,

Je me rendrai semblable au Très-Haut !

Mais tu as été précipité au sheol, au fond de la fosse.

 

Le mot pour l'aube ici est schachar comme lumière précoce ou matin et est traduit comme tel par la Bible version NKJV, etc. La version NKJV traduit le porteur de lumière (l'Étoile du Jour ci-dessus) comme le Lucifer ou porteur de lumière.

 

Cette section dépeint la rébellion dans les cieux et est mentionnée par Christ dans ce contexte dans Luc 10:18 où il dit : "Je vis Satan tomber du ciel comme un éclair." D'après l'Apocalypse, la rébellion a impliqué un tiers de l'armée des cieux, ici mentionnée comme étoiles. Dans Apocalypse 12:7-9, nous voyons :

Et la guerre éclata dans le ciel : Michel et ses anges combattirent contre le dragon ; le dragon et ses anges combattirent, mais ils ne furent pas les plus forts, et il ne se trouva plus de place pour eux dans le ciel. Alors le grand dragon fut chassé, le serpent ancien, appelé le Diable et Satan, qui séduit le monde entier ; il fut jeté sur la terre et ses anges furent chassés avec lui.

 

Il conviendrait de noter que le terme Satan est dérivé du verbe hébreu accuser (le radical STN), d'où le terme accusateur des frères (Apoc. 12:10).

 

Le concept selon lequel l'Étoile du Matin se trouve dans la gueule du dragon figure dans le Sanskrit. Huxley note que le dragon était connu, dans son état initial indifférencié à la fois d'être et de non-être, en tant que Tad Ekam ou "Celui-là". Le soleil est ainsi le dragon enfant et, par la suite, le dragon tueur. Symbolisé par le Garuda, il était l'intermédiaire avec les cieux (ibid., p66). Avant cette guerre et avant la chute du ciel, Satan a été autorisé à accéder au trône de Dieu. Le livre de Job montre que les Bene Elohim, ou les Fils de Dieu, se sont présentés devant l'Éternel et que Satan est venu avec eux (Job 1:6). Le verset 7 nous montre qu'à cette époque-là, il avait aussi la liberté ou la domination de la terre, comme il l'avait à l'époque de Christ et, d'après l'Apocalypse, il l'a toujours jusqu'au retour du Messie, en tant que nouvelle Étoile du Matin, ou dirigeant planétaire. Il y avait cependant plus de deux entités qui portaient cette épithète. D'après Job 38:4, nous savons qu'à la création de la planète, les Étoiles du Matin se rassemblèrent et chantèrent ensemble, et tous les Fils de Dieu poussèrent des cris de joie.

 

Or cette situation a, par extension logique, deux implications très sérieuses.

 

Premièrement : étant le rang de dirigeant planétaire et, d'après Ésaïe 14, étant à ce stade attribué à Satan, il est évident qu'il y avait d'autres Étoiles du Matin, ce qui implique l'existence d'autres systèmes planétaires et que leur inclusion, mais aussi leur distinction, avec les Fils de Dieu, implique tout autant que les systèmes étendus soient de degré et de rang.

 

Deuxièmement : cette affirmation porte en elle la conséquence que l'extension de l'esprit de Dieu était relative. Nous avons vu qu'il y avait une distinction entre Eloah en tant que le Dieu singulier ou Dieu le Père et le Dieu ou Elohim étendu, qui était une pluralité en tant qu’un Conseil des Dieux. Ces derniers sont apparemment équivalents aux Étoiles du Matin, et les Bene Elohim ou Fils de Dieu sont subordonnés.

 

Nous pouvons maintenant soulever quelques questions sur les affirmations du Monisme depuis son tout début, avec celui de Parménide, où il ne peut y avoir ni plus ni moins de l'un et c'est, comme le dirait James : "d’un néant au néant suivant." Il est clair que le concept ici embrassé est celui d'une multiplicité d'entités spirituelles, avec une capacité transmatérielle en union par extension de l'esprit en tant que les Elohim. À partir de l'exemple de Christ, il s'agit ici d'une union avec le Eloah en tant qu’un corps unifié, et au nom duquel l'Elohim intermédiaire parle. Les Elohim ont une union et communication métaphysique, ou spirituelle qui jusqu'à présent a été mal comprise. C'est à partir de cette union que Dieu est Un. Temporairement, Dieu n'est pas "tout en tous". Cette situation s'est produite à cause de la rébellion et sera corrigée avec l'avènement de la nouvelle Étoile du Matin, Le Messie.

 

Les Cherubim

Le terme "Fils de Dieu" désigne, d'après ce qui précède, un ordre d'êtres, un rang, qui sont des adhérents du Très-Haut dans une certaine forme d'union spirituelle. Ces Fils du Dieu Très-Haut sont tous des Elohim (du Psaume 82:1) à des degrés divers. Le Conseil des Elohim est le conseil de jugement, et l'Elohim, ou nouvelle Étoile du Matin de la planète Terre, a pris sa place parmi les Elohim. Le conseil se révèle donc être le conseil des commandants de planètes ou systèmes, et ils sont appelés Étoiles du Matin. Les Étoiles du Matin sont apparemment affectées à des tâches en tant que chérubins. Avant sa chute, l'Étoile du Matin actuelle, Azazel ou Lucifer, était l'un des chérubins protecteurs. Il ressort de 2Samuel 22:11, Psaume 18:10 et Ézéchiel chapitres 1, 9 et 10 que l'Éternel est assis sur quatre chérubins. Le concept selon lequel les commandants planétaires sont des transporteurs de l'espace est pour le moins intéressant. Il s'agit donc probablement d'un concept allégorique, indiquant une autorité conférée. L'Ange de la Rédemption portait également le nom de l'Éternel, en tant que El et Elohim, et était appelé Yahovah, distinct de Yahovah des Armées ou Eloah. Ce concept précartésien est peut-être le plus déroutant pour les penseurs non hébreux. En portant les noms de Dieu, le HaShem, l'entité portait également l'autorité. C'est là le principal attribut du Messie (cf. Cox, Comment Dieu devint une Famille (No. 187), CCG).

 

Après le concept de la chute de l'homme, où les hommes avaient atteint la connaissance du bien et du mal, l'Elohim dit : "voici que l'homme est devenu comme l'un de nous, connaissant le bien et le mal." Ici, l'Elohim a été traduit par le Seigneur Dieu, et ces formes sont clairement erronées. Le problème de base est que les textes ont été traduits par des érudits imprégnés de théologie athanasienne et chaldéenne, et qu'ils ont constamment obscurci la structure métaphysique par des idées fausses et des traductions erronées. God [Dieu en français], en tant que terme, vient de l'anglo-saxon "good" et n'est singulier que dans le sens de la centralité de l’ultime bonté. Le Elohim a placé des cherubim à l'est du Jardin à partir de ce temps-là, pour empêcher l'homme de manger de l'arbre de vie et d'obtenir la vie éternelle. L'homme n'a donc pas la vie spirituelle éternelle. L'homme a été créé à l'image des Elohim par les Elohim et ce, à partir de la matière et de ce fait, l'homme n'est pas un esprit. Tout au long du récit de la création, la création est faite par les Elohim, qui parlent au pluriel. Ce n'est qu'à Genèse 6:5 que YHVH est mentionné (s’exprimant au singulier) comme ayant observé la méchanceté de l'homme.

 

Les chérubins (Héb. cherubim) ont reçu des tâches allouées dans le conseil autour du trône de Dieu et nous savons à partir de la représentation biblique qu'il y avait au moins deux cherubim protecteurs, et probablement quatre comme nous le voyons dans Ézéchiel. Ces personnages avaient un symbolisme composite et là où ce symbolisme composite est différencié, ils sont notés comme des seraphim à 6 ailes (Ésaïe 6:2,6). Ces créatures prennent place au trône de Dieu (le Eloah), ou Ancien des Jours qui "a créé toutes choses et c'est par ta volonté qu'elles existent et qu'elles ont été créées" (Apocalypse 4:11). L'Ancien des Jours est le créateur, et les Elohim, de ce fait, ont créé selon la volonté de Celui qui est le Eloah (ou l’Éternel) et en accord avec Son dessein. Nous ne spéculerons pas ici sur le rôle des seraphim tutélaires qui exercent un ministère, ni sur la nature corporative du symbolisme des cherubim.

 

Le terme utilisé dans les chapitres 4 et 5 de l'Apocalypse pour désigner les vingt-quatre anciens est presbuteros, qui signifie aîné ou âgé, et qui, selon la Concordance de Strong, est appliqué à un personnage du conseil céleste (voir le Dictionnaire grec Greek Dictionary, p. 60). Il s'agit du conseil divin des Elohim. Christ reçoit des éloges d’eux parce qu'il a racheté des hommes provenant des nations à Dieu par le sacrifice de l'Agneau, afin qu’ils soient faits rois et prêtres à leur Dieu, Theos le Tout-Puissant, le Ho Theos ou l’accusatif ton Theon de Jean 1:1, 18, afin de régner sur la terre. À la fois ici et ci-dessus, le terme pour Dieu est dans un sens distributif et peut être singulier ou pluriel. L'article défini le rend singulier et se réfère à Le Dieu i.e. Le Père. S'il est singulier, avec le terme additionnel, le Tout-Puissant, il signifierait à nouveau le Dieu Très-Haut (i.e. Le Dieu.) Le terme Theos peut donc être hiérarchique comme l’est le terme Elohim avec le Elohim le Plus Élevé, ou Theos en tant que Eloah ou Ho Theos (accus. ton Theon de Jean 1:1,18). En raison de ses implications, ce verset est de façon éhontée mal traduit dans certaines Bibles (e.g. celle de Knox, la KJV, la NKJV). Le verset est pour ainsi dire le mieux traduit en anglais dans les versions RSV, NIV, New English, Jerusalem et Moffatt. L'American Standard Version Committee a corrigé l'erreur de traduction de la KJV dans sa version de 1901. Voir aussi l’ouvrage de Hort, On the Words : Monogenes Theos in Scripture and Tradition (No. B4), [Les Mots Monogenes Theos dans l'Écriture et la Tradition (B4)] dans Two Dissertations, UK, 1876, republié par CCG, 2004.

 

D’après Apocalypse 21, le centre du gouvernement doit se déplacer sur la terre (cf. Cox, La Cité de Dieu (No. 180), CCG). Lorsque les cherubim apparaissent, ils portent la Gloire de YHVH et Sa brillance, et le bruit de leurs ailes est comme la voix de l'El et la Gloire de l'Elohim est au-dessus d'eux. D'après Ézéchiel 10:20, ils soutiennent l'Elohim, et c'était l'Elohim qu’Ézéchiel a vu près du fleuve Chebar/ Kebar. L'esprit parle à partir d'eux. Ézéchiel déclare que l'esprit de Yahovah lui a parlé en donnant un message venant d'Adonaï, ici utilisé dans le sens de "mon Seigneur". Yahovah est le porte-parole ou la médiation des Elohim, soutenu symboliquement par les cherubim comme faisant partie de la force d’Elohim. Yahovah (d'après Ézéchiel 11) se désigne lui-même comme l'Elohim d'Israël, et au verset 7:21, il se réfère curieusement à Yahovah l'Éternel dans la forme déférente d'adresse utilisée par les subordonnés ; par exemple utilisé par Abraham, lorsque Abraham se réfère à lui, i.e. comme Yahovah. L'utilisation d'Adonaï et de Yahovah ici comme une déférence, montre que c'est l'Ange de Yahovah qui s'adresse à nous et non l'Éternel ou Eloah. En d'autres termes, par le médiateur Elohim, qui porte Son nom en tant que Yahovah. Ce concept est très important, car la métaphysique en dépend, de même que la compréhension de la nature de la Divinité, la séquence de la création, ainsi qu’une explication adéquate de son but. Ce terme Yahovah a été appliqué à trois êtres différents en même temps dans les actions d'Abraham et Lot à Sodome et Gomorrhe. Abraham s'est adressé à eux en les appelant Yahovah. Lot s'est également adressé aux deux déités inférieures en les appelant Yahovah (Gen. 19:18), et ils ont fait descendre le feu sur Sodome de la part du Yahovah dans le Ciel (Gen. 19:24 ; cf. No. 024 ci-dessus).

 

La distinction entre les entités qui portent le Tétragrammaton YHVH est faite explicitement par Michée 5:2-4 :

Mais toi, Bethléem Éphrata, qui es petite parmi les milliers de Juda, c'est de toi que sortira pour moi celui qui doit diriger sur Israël, et dont les origines remontent à loin, dès les temps les plus reculés (ou dès les jours les plus anciens). C'est pourquoi il les abandonnera, jusqu'à ce que celle qui accouche ait enfanté ; alors le reste de ses frères retournera vers les enfants d'Israël. Et il se tiendra debout et fera paître ses brebis dans la force de [Ya]hovah [YHVH], dans la majesté du nom de [Ya]hovah Son Dieu ; et elles demeureront ; car maintenant il sera grand jusqu'aux extrémités de la terre.

 

Il s'agit ici du concept hébreu de l'entité, qui, selon Michée, avait une préexistence dès "les jours les plus anciens" : qui, à partir de ce qui a été dit ci-dessus, était logiquement le début du temps commençant avec la création des Elohim. Cette entité portait le Tétragrammaton YHVH, cependant Yahovah était aussi Son Dieu, réitérant le concept de "par conséquent, Elohim, ton Elohim t'a oint". Conceptuellement, le nom portait l'autorité, d'où la pratique d'appeler les magistrats "Elohim", qui perdure jusqu’à aujourd'hui dans la terminologie “your worship” [serait l’équivalent en français à "Votre Honneur ou Votre Seigneurie"].

 

Il existe une distinction conceptuelle claire entre l'Elohim Yahovah et le Yahovah des Armées. Zacharie 2:5-13 fait cette distinction où Yahovah dit qu'il va venir habiter à Jérusalem et que lorsque cela se produira, "vous saurez que Yahovah des Armées m'a envoyé." Cette entité était clairement subordonnée à Yahovah des Armées, et le Yahovah ici est cette entité, au Psaume 18:28, qui est "mon rocher." Dans le Psaume 18:31, il est "notre Elohim", et Eloah est le Yahovah, ou YHVH des Armées, appelé aussi Yahovih. Yahovah, l'Elohim d'Israël est une entité séparée et distincte de Yahovah des Armées, le Eloah, ou Dieu le Père et le Créateur. L’être qui s’est incarné était considéré pour être YHVH, et l'Elohim d'Israël, mais subordonné à Son Elohim, qui était Eloah. Ces deux entités existaient comme entités séparées seulement à partir de la création des Elohim : le Logos ou l'Expression Divine, un attribut de Dieu, faisant ou créant la réplication du Logos sous forme d'un Elohim. L'Elohim de cette planète est le Grand Prêtre ou Médiateur entre l'armée et Celui qui est l’Unique Véritable Dieu, Ha Elohim.

 

D'après les Psaumes, le Yahovah d'Israël est un grand roi au-dessus de tous les Elohim (Psaume 95:3), il est craint au-dessus de tous les autres Elohim (Psaume 95:4), et il est l'Elohim des Elohim (Psaume 136:2). Les Elohim ont donc des degrés de rang, certains étant subordonnés à d'autres, mais tous subordonnés à Eloah. L'Elohim d'Israël était ce Rocher qui était Christ, mais il n'était pas et ne pouvait pas être Eloah ou Yahovah des Armées. Tous les Elohim agissaient autrefois sous la volonté d'Eloah, mais les Elohim rebelles se sont placés en dehors de Sa volonté et de la structure des Elohim. Ils sont cependant restés Elohim en tant qu'Elohim déchus et sont désignés comme Elohim partout à travers l'Ancien Testament. Les Elohim déchus se distinguent des images taillées qui "ne sont pas des elohim" (2Rois 19:18 ; Jérémie 2:11).

 

La prononciation correcte de Yahovah a été délibérément obscurcie, et nous avons vu plus haut dans ce document qu'il y avait une forme déférente utilisée par l'Ange de Yahovah, lorsqu'il se référait au plus haut Yahovah ou Yahovah des Armées. La forme déférente était obtenue en changeant la dernière voyelle de a à i. La reconstruction de la prononciation correcte du terme Yaho peut être établie à partir des formes utilisées au temple d'Éléphantine, où la forme était raccourcie plutôt que modifiée. La traduction du papyrus d'Éléphantine est contenue dans l'ouvrage de James B. Pritchard : The Ancient Near East, vol. 1, p.279. Le nom est rendu par YAHO et les formes sont donc Yahovah des Armées ou Yahovah (prononcé Yahowah comme un w tranquille) ou lorsqu'on utilise le langage de déférence, c'est Yahovih. Les Juifs prononcent SHD 3068 Yahovah comme Adonaï, et le SHD 3069 Yahovih, ils le rendent comme elohim, pour faire une distinction claire entre les deux entités comme indiqué ci-dessus dans ce document.

 

Théologiquement, les Elohim étaient une réplique de l'image de Eloah, comme l'homme a été créé à l'image des Elohim. Christ était "l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création". Il en découle que la création a commencé lors de la création des Elohim qui sont l'Ange de la Rédemption et ses collègues, ou camarades, et à partir de là, le temps a commencé. Ces concepts sont traités ci-dessous dans ce document, et ont affecté les concepts et la structure de l'explication causale, car ils étaient imparfaitement compris.

 

Partie 2

Le Logos

"Au commencement était la Parole [Logos], et la Parole [Logos] était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Toutes choses ont été faites par Elle, et sans Elle rien de ce qui a été fait n'a été fait" (Jean 1:1‑13). 

 

Il convient de noter que Jean 1:1 présente un problème de traduction. Il y a deux mots pour Dieu qui sont impliqués ainsi qu’un inversement. Il est soutenu que le texte devrait se lire comme suit : "Au commencement était le Logos et le Logos était avec Theon et Theos était le Logos". Pour justifier l'inversion en "et le Logos était Dieu", Alfred Marshall dit dans son Interlinéaire RSV Interlinear (qui s'accorde avec le Receptus) dans la note de bas de page : "Mais notez que le sujet a l'article et le prédicat ne l'a pas ; de là traduit : 'La Parole était Dieu'". Il s'agit là d'un artifice visant à établir le système Trinitaire. Jean faisait clairement référence à deux entités séparées, Le Dieu et un elohim qui était le logos. Ces derniers sont décrits en utilisant les distinctions accusative et nominative (dans le Koïnè) comme Theon et Theos, car au verset 18 il dit :

 

Dieu [Theon], personne ne l'a jamais vu ; (le) seul engendré Dieu [Theos] [en réalité le seul Dieu né], celui qui était dans le sein du Père, celui-là [l’]a déclaré.

 

Hort (ibid.), dans l'ouvrage On Monogenese Theos in Scripture and Tradition (B4) (republié par CCG 2004) montre que le terme correct dans les textes anciens était effectivement monogenese theos ou seul Dieu né. Cet ouvrage, publié en 1876, a été soigneusement évité par les Trinitaires en raison de ses implications.

 

Affirmer que la différence est uniquement grammaticale rend la structure incohérente et contraire à la structure hébraïque expliquée. L'ajout du "l’" dans ce passage est inapproprié, car Jean semble utiliser le concept bien connu des Grecs du "Ho Legon". Il identifie Christ comme le "Dieu qui parle". Jean utilise aussi clairement les concepts de l'Ancien Testament du Dieu Unique, Eloah, en tant que le Theon et des elohim subordonnés en tant que theos. Les Athanasiens ont été obligés de trouver un moyen de présenter ce passage de manière à soutenir la doctrine Trinitaire, et finalement les Athanasiens européens (possiblement Érasme) ont dû insérer le faux texte dans 1Jean 5:7 dans le Textus Receptus, afin de réarranger la Christologie.

 

Jean et Paul attribuent la création au Logos. Le concept ici est l'Expression Divine. En outre, 2Corinthiens 4:4 identifie Christ en tant que l'Image de Dieu. Apocalypse 4:11, cependant, déclare de Dieu que :

Tu as créé toutes choses, et par Ta volonté elles existent et ont été créées.

 

Le concept de Sabellianisme, ou Modalisme, a été introduit dans le Christianisme par le culte du dieu Attis dans les cultes des mystères. Attis était Père et Fils en tant qu’un seul Dieu, étant différents aspects d’un seul être. Cette doctrine s'est poursuivie, devenant la structure Binitaire, et finalement la Trinité. Au IVe siècle, les prêtres d'Attis se plaignaient que le ministère Chrétien de Rome leur avait volé toutes leurs doctrines.

 

Ce concept a entraîné la majorité des sectes Chrétiennes dans l'erreur et a précipité la grande dispute entre les deux factions, qui ont été nommées d'après leurs porte-parole au moment du déclenchement à grande échelle de la controverse en l’an 318 EC (Ère Courante). Ce conflit s'est poursuivi lors du chahut général de Nicée en l’an 325, du nouveau synode d'Antioche en l’an 341, et enfin lors du Concile de Constantinople en l’an 381, où les Athanasiens ont pris le contrôle, aidés par Théodose, d’origine espagnole. Par la suite, le conflit a été réglé par la force des armes entre les nations, et s'est terminé en Espagne en l’an 586 et en Thuringe en l’an 742 avec la conversion de Boniface. Les deux parties étaient la faction Athanasienne, qui devint plus tard la faction Orthodoxe ou Catholique, et la faction Arienne ou Eusébienne, également nommée d'après ses principaux porte-parole. Ces conflits sont traités dans le document sur Les Guerres Unitariennes/Trinitaires (No. 268).

 

Le Shema dans le Qour’an

La foi Islamique désigne Celui qui est l’Unique Véritable Dieu sous le nom d'Allah. Les noms Eloah et Allah' sont dérivés des deux variantes de la même structure linguistique. Eloah est Elahh en chaldéen. Elohim est Elahhin. Le chaldéen a évolué vers l'araméen oriental et l'hébreu est devenu l'araméen occidental. Le terme Elahh est devenu la base du terme arabe Allah'h. C'est le point fondamental qui est au cœur de la toute première confession de foi de l'Islam : Il n'y a pas d'autre Allah'h [Eloah] qu'Allah'h [Eloah] (La Elaaha Ella Allah (voir aussi les Sourates 37:35 ; 47:19)). Le terme Allah’h n'est utilisé dans l'Islam que parce qu'il n'admet aucune pluralité, excluant Christ et l'Armée des elohim de la position de Celui qui est l’Unique Véritable Dieu.

 

La signification du terme Allah, depuis ses origines anciennes, désigne en réalité Dieu comme "La Puissance". Le Lah (Allah) est le centre de coopération dans lequel le Père est créateur et la puissance qui dirige la création. Le Lah n'engendre pas et n'a pas été engendré. C'est vers lui qu'est le retour.

 

Christ n'a pas été conçu à la suite d'une union naturelle entre un mari et une femme. Dieu a simplement prononcé une parole et alors Christ a été conçu dans le ventre de Mariam, sa mère. Les fils de Dieu ont tous été créés par Dieu au moyen du Fiat/Décret Divin ou d’une déclaration, et non par un quelconque acte de procréation. Le Hadith déforme simplement ce que dit le Coran.

 

L'Alliance, Le Shema et Le Premier Commandement

 

Premier Principe : il n'y a qu'un Unique Véritable Dieu

Exode 20:3 "Vous n'aurez pas d'autres dieux que moi." (BBE)

 

Le Shema traite de cette position de base et fondamentale. La question la plus fondamentale de l'alliance entre Dieu et Son peuple est comprise même par ceux qui eux-mêmes ne comprennent pas la nature de la violation du Premier Commandement par Satan. Un exemple est celui de R. J. Rushdoony, qui est un Trinitaire.

La restauration de cette relation d'alliance était l'œuvre de Christ, sa grâce envers son peuple élu. L'accomplissement de cette alliance est leur grande mission : soumettre toutes choses et toutes nations à Christ et à sa loi-parole [de son Dieu] (R. J. Rushdoony The Institutes of Biblical Law, The Presbyterian Publishing Company, USA, 1973, p. 14).

 

Le péché essentiel de Satan a été de s'élever lui-même et, à travers lui, d'autres fils de Dieu à une égalité de volonté et de position avec Eloah qui est Dieu le Père. Satan a donc enfreint cette règle, tandis que Christ et l'Armée loyale/fidèle n'ont pas commis cette erreur. Telle était la distinction essentielle entre eux.

 

Dieu est un et la vérité est une. La vérité est une parce que, en tant que la nature du bien, elle procède de l'omnipotence et de l'omniscience de Dieu. L'omniscience est comprise comme la connaissance de toutes les vraies propositions, donc la vérité est une centralité de la puissance de Dieu. Il n'y a donc qu'une seule vérité.

 

Malgré cette compréhension, l'incongruité de leur position sur la divinité n'est pas abordée par ces penseurs Trinitaires ou Binitaires.

 

Les Trinitaires, tels que Rushdoony, voient que le Premier Commandement est au cœur de l'Alliance et tentent de concilier la contradiction dans l'élévation du Christ à un niveau et une coéternité avec Dieu en fusionnant les entités, malgré la preuve claire des textes bibliques. La coéternité est rejetée, car 1Timothée 6:16 montre que seul Dieu est immortel. Dieu confère la vie éternelle à Christ (Jean 5:26).

Jean 5:26Car, comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d'avoir la vie en lui-même ; (KJV)

 

Christ dépend donc de Dieu pour la vie éternelle. Christ ne peut donc pas être coéternel avec Dieu et ce, avant le commencement de la création. Seul Dieu était seul, éternellement, avant le début du temps. Par conséquent, Christ n'est pas un vrai Dieu dans le même sens que Dieu est Celui qui est l’Unique Véritable Dieu. Il était la gloire comme d’un fils unique (uios) et dieu (theos ou elohim) (Jean 17:3 ; 1Jean 5:20 ; Jean 1:14,18 ; voir Marshall's Greek-English Interlinear).

 

Les Trinitaires tentent de contourner ce dilemme intellectuel en fusionnant les êtres, puis en évitant les problèmes ontologiques en faisant appel au mystère. En fait, c'est le péché de Satan. Les Trinitaires et les Binitaires cherchent à accuser Christ et les Chrétiens du même péché dont Satan s'est rendu coupable.

 

Les Binitaires sont en fait dans un plus grand dilemme que les Trinitaires. Le péché de Satan est une violation manifeste du Premier Commandement. Un Binitaire affirme que Christ a existé éternellement (Constitution of the United Church of God, an International Association, Révision du 21 novembre 1995).

 

Cette hérésie satanique porte atteinte à la capacité des élus d'être cohéritiers du Christ. Logiquement, la position implique qu'il y a deux vrais Dieux, à savoir Dieu et Christ, et qu'ils ont éternellement existé. L'affirmation est implicite que Christ a eu une existence indépendamment de la puissance de Dieu. Cette affirmation est une hérésie condamnable, car elle viole les exigences logiques de l'omnipotence de Dieu et est directement contraire à l'Écriture. Comme les Binitaires affirment une indépendance logique et réelle complète des deux êtres séparés, ils sont de ce fait des dualistes logiques. Le Dualisme attaque la nature même de la structure monothéiste et la puissance de Dieu. Cette doctrine conduit à l'affirmation blasphématoire que Dieu et Christ auraient pu discuter pour savoir qui descendrait pour être sacrifié. Cette affirmation a en fait été énoncée par un évangéliste américain lors de rassemblements (par exemple à Canberra, en Australie, pendant la Fête des Tabernacles 1990), comme une probabilité théologique. Ce blasphème frappe au cœur même du Premier Commandement. Voir aussi le commentaire à la page 6 de l'édition de mars-avril 1989 du magazine The Good News.

 

L'admission d'un deuxième vrai Dieu existant éternellement avant le commencement de l'activité de Dieu, et donc de la création, établit un autre elohim comme objet de culte d’adoration à côté d'Eloah. Ceci est expressément interdit. Un tel enseignement produit un autre Dieu et constitue une idolâtrie. Un tel enseignement prive ou fait perdre à ses adhérents le droit à la Première Résurrection (Apoc. 20:1-6) et c'est de l'idolâtrie.

 

Deuxième principe : la nature immuable de Dieu et de la loi

Rushdoony isole un certain nombre de prémisses subsidiaires importantes, qui sont fondamentales pour le premier commandement, malgré son problème avec la Trinité. Les autres prémisses sont :

2. Un Dieu absolu et immuable signifie une loi absolue et immuable. L'alternative à la loi n'est pas la grâce, mais c'est de l’anarchie [le non-respect de la loi] (ibid., p. 20). Parler de la loi comme étant pour Israël, mais pas pour les Chrétiens, c'est non seulement abandonner la loi, mais aussi abandonner le Dieu de la loi. Puisqu'il n'y a qu'un unique véritable Dieu, et que Sa loi est l'expression de Sa nature et de Sa justice immuables, abandonner la loi biblique pour un autre système de loi revient à changer de dieux. L'effondrement moral de la chrétienté est un produit de ce processus actuel de changement de dieux (ibid., p. 20).

 

Le principe 2 comporte un certain nombre de sous-éléments :

2.1. est que la nature immuable de Dieu signifie que la loi est immuable. Ceci est essentiel, car la loi doit procéder d'une prémisse, autre que le fait que Dieu l'ait émise par caprice ou par fantaisie. Le seul fondement de l'émission de la loi est qu'elle procède de la nature de Dieu et qu'Il ne pourrait émettre aucun autre système.

2.2 est donc développé à partir de cette prémisse. La grâce ne peut donc pas être une alternative à la loi. Elle doit être un complément à ce système et un moyen de perfectionnement au sein de ce système. L'alternative à la loi est l'anarchie. C'est ce qu'on appelle l'antinomisme, de nomos ou loi. Il s'agit essentiellement d'une doctrine gnostique qui émane du gnosticisme alexandrin et qui a été développée à la fois par les Romains et les Grecs dans leur exposé théologique du Christianisme. Elle s’est d'abord attaquée au Judaïsme, puis au Christianisme. Henry A. Green (The Economic and Social Origins of Gnosticism, SBL, Dissertation Series 77, Scholars Press, Atlanta, Georgia, 1985) dit dans son ouvrage :

Pour la majorité des gnostiques qui étaient redevables à l'histoire juive de la création, l'antinomisme était en fait une opposition à la Loi Mosaïque, la loi cosmique. Toute loi devenait identique à un destin cosmique oppressif. La morale pneumatique, déterminée par l'hostilité envers le monde cosmique, se concentrait sur la libération du gnostique de la Loi Mosaïque et de la morale juive. ... L'interprétation allégorique de la Loi Mosaïque ou son rejet en partie ou en totalité aurait pu facilement conduire à des mouvements hétérodoxes caractéristiques de la réponse du rebelle. Exprimant le point de vue du Juif anomique et privé de ses droits, l'éthique et les attitudes grecques pouvaient faire surface ouvertement, dépouillées du Dieu juif et de [S]es lois.

De nombreuses preuves, provenant à la fois des Pères de l'Église et de la bibliothèque de Nag Hammadi, montrent que les gnostiques se sont opposés à la Loi Mosaïque (pp. 204-205).

 

L'élévation de Christ a servi deux objectifs. Cela a éloigné le Messie des élus sur le plan ontologique et a donc porté atteinte à l'héritage des élus en tant que cohéritiers. Cependant, c’était nécessaire, car ce n'est que par l'élévation de Christ à l'égalité et à la coéternité avec Dieu que l'on pouvait affirmer que Christ avait éliminé la loi du Dieu des Juifs et qu'à sa place, une structure basée sur l'éthique et la compréhension théologique grecques pouvait être avancée. Les doctrines gnostiques, qui ont abouti à la Trinité, étaient essentielles à la pensée helléniste au sein de la nouvelle foi. Ce n'est que par ce processus que Satan pouvait subvertir le message et assurer le non-respect/la non-conformité à la loi de Dieu. L'ensemble de l'argument loi/grâce du Christianisme moderne est une position gnostique d'inspiration démoniaque (voir aussi les documents La Relation entre le Salut par la Grâce et la Loi (No. 082), Le Texte des Oeuvres de la Loi - ou MMT (No. 104) et L'Hérésie dans l'Église Apostolique (No. 089)). C'est par l’Esprit Saint (No. 117) que nous devenons Consubstantiel au Père (No. 081) et dans L'Alliance de Dieu (No. 152).

 

Troisième principe : L'Obéissance à Dieu

Le troisième principe du premier commandement est peut-être le plus difficile, mais le plus central pour les activités de Christ. Ce principe est celui de l'obéissance. Christ a appris l'obéissance par tout ce qu'il a souffert (Héb. 5:8). Par l'obéissance de Christ, plusieurs seront rendus justes (Rom. 5:19). Le but de la foi était de rendre les Gentils [les païens], ou nations, obéissants (Rom. 16:19,26). Rushdoony dit :

3. Un troisième principe du Shema d'Israël est qu'un seul Dieu, une seule loi, exige une obéissance unique, immuable et sans réserve :  "Tu aimeras l'Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toutes tes forces" (Deut. 6:5). Le sens est que l'homme doit obéir à Dieu totalement, dans n’importe quelle condition, de tout son être. Puisque l'homme est totalement la créature de Dieu, et puisqu'il n'y a pas une fibre de son être qui ne soit pas l'œuvre de Dieu et donc soumise à la loi totale de Dieu, il n'y a pas un domaine de la vie et de l'être de l'homme qui puisse être tenu en réserve de Dieu et de Sa loi. C'est pourquoi, comme le déclare le Deutéronome 6:6 : "Les paroles que Je te prescris aujourd'hui seront dans ton cœur". (ibid., p. 20-21).

 

Le but de l’Esprit Saint était d'instiller ces processus d'obéissance à la loi de Dieu dans le cœur de l’humanité. Le monothéisme repose entièrement sur ce troisième principe d'obéissance à la volonté de Dieu, qui, en tant que loi, découle de Sa nature. Ainsi, Sa volonté est loi, car elle est l'expression de l'omniscience et de l'omnipotence divines en tant que puissance créatrice. Tous les êtres sont sous la volonté divine telle qu’exprimée par la loi, autrement ils sont polythéistes, ayant des volontés extérieures à la volonté de Dieu. En ce sens, le Binitarisme est polythéiste par le fait qu’il cherche à établir deux volontés éternelles.

 

La doctrine de l'âme pousse ce polythéisme un peu plus loin en cherchant à affirmer des volontés multiples extérieures à la puissance de Dieu et indépendantes de Dieu pour la vie éternelle. La position biblique est que Christ dépend de Dieu pour la vie éternelle, car Dieu a la vie en Lui-même. Christ n'est donc pas un vrai Dieu et la soi-disant âme immortelle ne peut pas exister, ou le monothéisme est logiquement violé comme l'est l'Écriture (Jean 5:26 ; 14:28 ; 1Tim. 6:16).

 

Se rebeller contre la volonté de Dieu, et Sa volonté en tant que loi, c'est affirmer une indépendance vis-à-vis de Dieu et contester la nécessité logique du monothéisme. Par conséquent, la rébellion est comme le péché de sorcellerie (1Sam. 15:23).

 

Quatrième principe : l'éducation à la loi

Le principe d'obéissance à la loi s'inscrit dans le prolongement du quatrième principe. Ce principe d'éducation à la loi est inséparable à la fois de l'obéissance à la loi et du culte. Ce sont les premiers éléments. Le culte d’adoration est entièrement centré sur Eloah qui est l'objet de l’adoration et le centre de l’attention du Temple (Esdras 4:24 ; 5:1-2,8,12-17 ; 6:3-12). Ainsi : Il n'y a pas d'autre Dieu qu'Eloah.

 

Rushdoony dit de ce principe.

4. Un quatrième principe qui découle du Shema Israël est énoncé dans Deutéronome 6:7-9, 20-25 ; l'éducation à la loi est fondamentale et inséparable à la fois de l'obéissance à la loi et du culte d’adoration. La loi exige une éducation en termes de loi. Tout ce qui n'est pas une éducation fondée sur la Bible est donc un acte d'apostasie pour un croyant : cela implique d'avoir un autre dieu et de se prosterner devant lui pour apprendre de lui. Il ne peut y avoir de véritable culte sans véritable éducation, car la loi prescrit et est absolue, et aucun homme ne peut s'approcher de Dieu au mépris de la prescription divine.

 

De Deutéronome 6:8, Israël a dérivé l'usage du Tephillin, les portions de la loi liées sur la tête ou le bras lors de la prière. De 6:8,9 il a été observé :

Comme ces mots sont figuratifs et indiquent une observation constante des commandements divins, il en va de même pour le commandement qui suit, à savoir d'écrire ces mots sur les poteaux de la maison et sur les portes, doit être compris spirituellement ; et l'accomplissement littéral d'un tel commandement ne pouvait être qu'une coutume louable ou agréable à Dieu lorsqu'on y recourait comme moyen d’observer les commandements de Dieu constamment sous les yeux. Le précepte lui-même, cependant, présuppose l'existence de cette coutume, qui ne se rencontre pas seulement dans les pays mahométans de l'Orient à l'heure actuelle, mais qui était aussi une coutume commune dans l'Égypte ancienne. (Keil et Delitzsch, Biblical Commentary on the Old Testament, vol III, The Pentateuch (Grand Rapids : Eerdmans 1949), p 324)

Ce qu'il faut, assurément, c'est que l'esprit et l'action, la famille et le foyer, la vision de l'homme et le travail de l'homme, soient tous considérés dans la perspective de la loi-parole de Dieu.

Mais ce n'est pas tout. L'accomplissement littéral du commandement concernant les fronteaux et les poteaux (Deut. 6:8,9) est clairement requis, comme le montre nettement Nombres 15:37-41 (cf. Deut. 11:18-20). Le ruban bleu requis ne peut pas être spiritualisé. Dieu exige qu'il soit adoré selon Sa propre parole. (ibid., pp. 21-22)

 

Deutéronome 6:8 est modifié par Deutéronome 6:6. L'intention spirituelle est reflétée par les rubans (Nombres 15:37-41) (cf. aussi le document Les Rubans Bleus (No. 273)). Les éléments de la loi sont donc au cœur du principe de l'éducation et de la préoccupation mentale du service de Dieu. Le premier commandement a donc pour prédominance, ou en son sein, une série d'ordonnances subsidiaires, qui développent et expliquent son intention et son but (cf. le document La Loi et le Premier Commandement (No. 253)).

 

Un autre aspect que Rushdoony développe dans ce principe est que le culte dans une langue inconnue (1Cor. 14) est une violation de ce commandement, tout comme le culte qui manque la proclamation fidèle de la parole de Dieu, ou qui est sans l'éducation du peuple de l'alliance en termes de la loi-parole de l'alliance. (ibid. p. 23)

 

Par conséquent, parler en langues, soit d'hommes, soit de démons, qu'elles soient étrangères et réelles, ou déformées et inintelligibles, ou imaginaires, est une violation des principes du premier commandement également. Ce point conduit ensuite au cinquième principe, qui est que la réponse à la grâce est l'observation de la loi (voir Jacques 1:22-26).

 

Cinquième principe : La grâce dans la loi

C'est peut-être le principe le plus mal compris ou délibérément mal interprété. Tout l'argument de la Grâce/Loi découle d'une mauvaise application des textes bibliques. Ces erreurs sont tout à fait condamnées par la structure entière du système de la Réforme (voir le document Cox ; La Distinction dans la Loi (No. 096)).

 

Rushdoony dit du principe de la grâce :

Un cinquième principe qui est également proclamé dans ce même passage, dans Deutéronome 6:20-25, est que, dans cette éducation obligatoire, il faut souligner que la réponse à la grâce est l'observation de la loi. On doit enseigner aux enfants que le sens de la loi est que Dieu a racheté Israël de l'esclavage et, "afin qu’il nous garde en vie", "nous a ordonné de mettre en pratique toutes ces lois, de craindre le SEIGNEUR notre Dieu, pour notre bien à tous les instants" (6:24). Rien dans l'Ancien ou le Nouveau Testament ne permet de mettre cela de côté. Lorsque les églises de l'Ancien ou du Nouveau Testament ont donné un faux sens à la loi, ce faux sens est attaqué par les prophètes et les apôtres, mais jamais la loi de Dieu elle-même. Parce que Dieu est un, Sa grâce et Sa loi sont une dans leur but et leur direction. Ce passage met clairement en évidence la priorité de la grâce élective de Dieu dans l'appel et la rédemption de Son peuple élu. La relation d'Israël était une relation de grâce, et la loi a été donnée afin de fournir au peuple de Dieu la réponse nécessaire et requise à la grâce, et la manifestation de la grâce : l'observation de la loi. (ibid., p. 23)

 

La loi reste donc intacte et est observée par les Chrétiens. Elle est défendue/protégée par les prophètes et les apôtres. Si ceux qui se disent Chrétiens ne parlent pas selon la Loi et le Témoignage, il n'y a pas de lumière en eux (Ésaïe 8:20).

 

Sixième principe : la crainte de Dieu et Sa jalousie

Dans Deutéronome 6:10-15, un autre point central est fait en ce qui concerne les implications du Shema Israël :

Et il arrivera que lorsque le SEIGNEUR, ton Dieu, te fera entrer dans le pays qu'il a juré à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob, de te donner, tu mangeras et tu te rassasieras dans des villes grandes et belles que tu n'auras pas bâties, dans des maisons pleines de bonnes choses que tu n'auras pas remplies, des citernes creusées que tu n'as pas taillées, des vignes et des oliviers que tu n'as pas plantés, tu mangeras et tu seras rassasié - alors garde-toi d'oublier le SEIGNEUR, qui t'a fait sortir du pays d'Égypte, de la maison de servitude. Tu craindras le SEIGNEUR, ton Dieu ; c'est lui seul que tu serviras, et tu jureras par son nom. Tu n'iras pas après d'autres dieux, des dieux des peuples qui t'entourent, car un Dieu jaloux, le SEIGNEUR, ton Dieu, est au milieu de toi, de peur que la colère du SEIGNEUR, ton Dieu, ne s'enflamme contre toi et qu'il ne te fasse disparaître de la surface de la terre. (Texte massorétique de la Jewish Publication Society of America, ci-après dénommé MTV).

 

Ici, le sixième principe du premier commandement est la crainte de Dieu ou la jalousie de Dieu qui dépend de la perspective à partir de laquelle l'activité est considérée. Le point central est qu'il n'y a pas d'autre loi-ordre que celle établie par Dieu. Ainsi, Christ ne pouvait pas supprimer la loi, car il était une image du Dieu invisible et, par conséquent, ayant l’Esprit Saint, il participait à la nature divine et ne pouvait donner aucune autre instruction que celle qui lui était transmise de la nature de Dieu à travers l’Esprit Saint. Rushdoony dit :

Le sixième principe est donc la jalousie de Dieu. C'est un fait d'une importance capitale. Le peuple élu est mis en garde, alors qu'il occupe et possède une terre riche qu'il n'a pas mise en valeur, de ne pas oublier Dieu, qui l'a délivré et fait prospérer.  En voyant la richesse qui provenait d'une culture hostile à Dieu, le peuple de l'alliance de Dieu sera tenté de voir d'autres moyens de réussite et de prospérité que le Seigneur. La tentation sera d'"aller après d'autres dieux... les dieux des gens d'alentour". C'est croire qu'il y a une autre loi-ordre que l'ordre de Dieu ; c'est oublier que le succès et la destruction des Cananéens étaient pareillement l'œuvre de Dieu. C'est la provocation de la colère et de la jalousie de Dieu. Le fait que la jalousie soit associée à plusieurs reprises à la loi, et invoquée par Dieu dans le don/octroi de la loi, est d'une importance capitale pour comprendre la loi. La loi de Dieu n'est pas une loi aveugle, impersonnelle et mécanique. ... Mais le Dieu jaloux empêche le triomphe soit de Canaan, soit d'un Israël ou d'une église d’apostats. Sans un Dieu jaloux et personnel, aucune justice n'est possible. (ibid., pp. 24-25)

 

L'hypothèse qui est souvent faite à partir de ce principe est que la force et le nombre constituent l'Église de Dieu. Cette supposition est incorrecte. Le triomphe de l'Église de Dieu a lieu lors de la résurrection, au retour du Messie pour le règne millénaire. C'est pour cette raison que le système Trinitaire, et spécifiquement l'Église catholique, doit s'attribuer la fonction de véritable Église sous le règne de Christ maintenant, alors qu'il est clair que ce n’est pas le cas selon l'Écriture. L'Écriture présente une fausse église ayant un grand pouvoir sous un système mondial dirigé par Satan et le pouvoir de la Bête. Cette église (représentée par le terme femme) est ivre du sang des saints et des martyrs (Apocalypse 17:1-6). Ce système existe et s'adapte à un monde gouverné par le dieu de ce monde (2Cor. 4:4) et le prince de la puissance de l'air (Éph. 2:2).

 

La bénédiction de l'Alliance d'Israël revient à la nation par droit d’aînesse et est conservée par les individus au sein de la nation qui adhèrent à la foi. Il était évident, dès le XVe siècle, que la moitié de l'Angleterre, peut-être, était Unitarienne dans la sphère privée après la Réforme et, en effet, la Divinité est identifiée par plusieurs, au sein des structures Trinitaires, en termes unitariens. C'est la raison pour laquelle Dieu a protégé Israël, Son élu, malgré la suppression de la vérité théologique dans de nombreux domaines.

 

Septième principe : Dieu ne doit pas être tenté

Le septième principe, qui découle du Shema, est celui de tenter Dieu. Ce principe est distinct de celui qui consiste à mettre Dieu à l'épreuve, ce qu'il dit spécifiquement de faire en ce qui concerne la dîme (Mal. 3:10). La dîme est spécifiquement liée au premier commandement et, bien qu'elle soit exposée séparément en tant que doctrine, elle est déterminée par l'adoration de Celui qui est l’Unique Véritable Dieu. Payer la dîme à un système apostat revient à adorer un faux dieu et à enfreindre le premier commandement (cf. le document Le Prélèvement de la Dîme (No. 161)).

 

Un septième principe qui découle du Shema Israël est déclaré dans Deutéronome 6:16-19 :

Vous n'éprouverez pas l'Éternel, votre Dieu, comme vous l'avez éprouvé à Massa. Tu observeras avec soin les commandements de l'Éternel, ton Dieu, Ses témoignages et Ses lois, qu'Il t'a prescrits. Tu feras ce qui est droit et bon aux yeux de l'Éternel, afin que tu sois heureux et que tu entres en possession du bon pays que l'Éternel a juré à tes pères de chasser tous tes ennemis devant toi, comme l'Éternel l'a dit (MTV).

C'est ce que Satan a tenté de faire à Jésus : tester Dieu, le mettre à l'épreuve. Israël a tenté Dieu à Massa en posant la question : "LE SEIGNEUR est-il parmi nous ou non ?" (Ex. 17:7).

Le culte de Jéhovah n'exclut pas seulement toute idolâtrie, que le Seigneur, en tant que Dieu jaloux, ne supportera pas (voir Exode xx.5), mais qu'il punira par la destruction de la terre ("la face du sol", comme dans Exode xxxii.12)) : mais cela exclut aussi de tenter le SEIGNEUR par un murmure incrédule contre Dieu, s'Il ne supprime pas immédiatement toute sorte de détresse, car le peuple avait déjà péché à Massa, c'est-à-dire à Rephidim (Ex. xvii. 1-7). (Keil et Delitzsch, op. cit., III, 325 s.)

Ce septième principe interdit donc de mettre Dieu à l'épreuve de manière incrédule : La loi de Dieu est la mise à l'épreuve de l'homme ; l'homme ne peut donc pas se prendre pour dieu et mettre à l’épreuve Dieu et Sa loi-parole. Une telle démarche est une arrogance et un blasphème suprêmes ; elle est le contraire de l'obéissance, car elle est l'essence même de la désobéissance à la loi. C'est pourquoi elle est opposée à l'observation diligente de la loi. Cette obéissance est la condition de la bénédiction : elle est la base de la conquête et de la possession, en vertu de laquelle le peuple de l'alliance de Dieu, Son peuple de la loi, entre dans son héritage. (ibid., pp. 26-27)

 

Le premier commandement est donc central et crucial à la foi, et sur ce commandement reposent les autres commandements et les ordonnances. Jacques a pu mener à bien l'intégralité de l'argument en affirmant que la violation de l'un d'entre eux les enfreint tous. Cela a ensuite été étendu à l’acception de personnes, ce qui constitue une attaque directe contre la loi. La nécessité des œuvres dans la foi sous la loi est une idée centrale de l'épître de Jacques. Elle est dénigrée par les théologiens à cause de ce message.

Jacques 2:1-26 Mes frères, que votre foi en notre glorieux Seigneur Jésus Christ soit exempte de toute acception de personnes. Supposez, en effet, qu'il entre dans votre assemblée un homme avec un anneau d'or et un habit magnifique, et qu'il y entre aussi un pauvre misérablement vêtu ; si, tournant vos regards vers celui qui porte l'habit magnifique, vous lui dites : Toi, assieds-toi ici à cette place d'honneur ! et si vous dites au pauvre : Toi, tiens-toi là debout ! ou bien : Assieds-toi au-dessous de mon marchepied, ne faites-vous pas en vous-mêmes une distinction, et ne jugez-vous pas sous l'inspiration de pensées mauvaises ? Écoutez, mes frères bien-aimés : Dieu n'a-t-il pas choisi les pauvres aux yeux du monde, pour qu'ils soient riches en la foi, et héritiers du royaume qu'il a promis à ceux qui l'aiment ? Et vous, vous avilissez le pauvre! Ne sont-ce pas les riches qui vous oppriment, et qui vous traînent devant les tribunaux ? Ne sont-ce pas eux qui outragent le beau nom que vous portez ? Si vous accomplissez la loi royale, selon l'Écriture : Tu aimeras ton prochain comme toi-même, vous faites bien. 9, Mais si vous faites acception de personnes, vous commettez un péché, vous êtes condamnés par la loi comme des transgresseurs. 10, Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous. 11 En effet, celui qui a dit : Tu ne commettras point d'adultère, a dit aussi: Tu ne tueras point. Or, si tu ne commets point d'adultère, mais que tu commettes un meurtre, tu deviens transgresseur de la loi. 12 Parlez et agissez comme devant être jugés par une loi de liberté, 13, car le jugement est sans miséricorde pour qui n'a pas fait miséricorde. La miséricorde triomphe du jugement. 14 Mes frères, que sert-il à quelqu'un de dire qu'il a la foi, s'il n'a pas les œuvres ? La foi peut-elle le sauver ? 15 Si un frère ou une soeur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, 16 et que l'un d'entre vous leur dise: Allez en paix, chauffez-vous et vous rassasiez ! et que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire au corps, à quoi cela sert-il ? 17 Il en est ainsi de la foi: si elle n'a pas les œuvres, elle est morte en elle-même. 18, Mais quelqu'un dira : Toi, tu as la foi ; et moi, j'ai les œuvres. Montre-moi ta foi sans les œuvres, et moi, je te montrerai la foi par mes œuvres. 19 Tu crois qu'il y a un seul Dieu, tu fais bien ; les démons le croient aussi, et ils tremblent. 20 Veux-tu savoir, ô homme vain, que la foi sans les œuvres est inutile ? 21 Abraham, notre père, ne fut-il pas justifié par les œuvres, lorsqu'il offrit son fils Isaac sur l'autel ? 22 Tu vois que la foi agissait avec ses œuvres, et que par les œuvres la foi fut rendue parfaite. 23 Ainsi s'accomplit ce que dit l'Écriture : Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice ; et il fut appelé ami de Dieu. 24 Vous voyez que l'homme est justifié par les œuvres, et non par la foi seulement. 25 Rahab la prostituée ne fut-elle pas également justifiée par les œuvres, lorsqu'elle reçut les messagers et qu'elle les fit partir par un autre chemin ? 26 Comme le corps sans âme est mort, de même la foi sans les œuvres est morte. (LSG)

 

Sommaire

Après avoir examiné la structure de la Divinité, il est évident qu'il s'agit d'une hiérarchie unifiée d'êtres, à partir d'une singularité centrale dans la volonté de laquelle la structure agit. Lorsque des entités agissent contrairement à la volonté d'Eloah, elles sont décrétées comme étant en rébellion et donc polythéistes. De telles entités doivent donc être détruites, leur existence et leur but étant limités. La nécessité pour ces entités d'être spirituelles est dictée par une procédure logique et une limitation physique. La sous-structure de la matière semble être immatérielle, ce qui soutient la notion d'une intelligence immatérielle qui régit et régule la structure matérielle.

 

Ce qui est important, c'est qu'aucun spécialiste/érudit sérieux ne nie qu'à l'époque de Christ, la Bible était comprise comme faisant référence à un Conseil des Elohim ou Elim et que ce terme allait bien au-delà du concept d’une dualité ou d’une Trinité. Un ouvrage important sur le sujet est The Psalms : Their Origin and Meaning par Léopold Sabourin, S.J., (Alba House, NY ; version révisée et mise à jour (après 1974)). Sabourin démontre le concept du Conseil des Elohim dans son ouvrage. Aux pages 398 et suivantes, Sabourin énumère les usages d'Eloah, mais évite de traiter de la signification. Aux pages 72-74, Sabourin aborde les Psaumes 86:8-10, 95:3, 96:4, et 135:5. Les Bene Elim sont identifiés comme les Fils de Dieu, tout comme les Bene Elyon (Fils du Très Haut). Aux pages 102-104, il mentionne les saints ou les Saints (qedosim) du Psaume 89:6-8 qui sont les assistants célestes de Dieu et que le terme est également utilisé pour les fidèles humains. Ces êtres supraterrestres sont des Bene Elim ou des Bene HaElohim. Les Bene HaElohim sont les Fils du ou des Dieux. Sabourin, notant aussi le commentaire de Coppens (ETL, 1963, pp. 485-500) selon lequel le substantif qedosim dans le Texte Massorétique désigne la Cour supraterrestre de YHVH, qui est considéré comme [des] elohim (pp. 102-103), dit à ce propos :

Le concept d'une assemblée céleste n'est pas une forme purement littéraire, mais un élément du modèle vivant de la foi israélite (p. 75).

 

Le modèle de l'usage des termes désignant Dieu est d'un ordre étendu. Il ne fait aucun doute que le sens était compris, qu'il soit écrit en hébreu, en araméen ou en chaldéen. Le modèle est sans aucun doute celui d'un ordre étendu, qui inclut les humains, et implique un Conseil que Christ a établi au Sinaï. Ces elohim sont mentionnés dans Exode 21:6, où le mot est traduit par juges.

 

Le mot est donc reconnu comme étant pluriel ici, et dans Exode 22:8-9, par sa traduction par juges, mais le mot utilisé est elohim. Il existe cependant deux mots parfaitement sains et communs pour désigner le(s) juge(s) en hébreu. Ce sont paliyl (SHD 6414 ; Exode 21:22 ; Deut. 32:31) et shaphat (SHD 8199 ; Nomb. 25:5 ; Deut. 1:16, et suiv.). Ces mots étaient en usage au moment où le mot elohim était utilisé. Ainsi, la distinction visait à véhiculer/transmettre un concept autre que celui de juge. Le concept que le terme était censé véhiculer était celui de l'autorité de Dieu étendue à la congrégation d'Israël. Le Conseil de gouvernement d'Israël faisait donc partie des Elohim. Cette extension était comme un reflet du système céleste, comme cela est noté dans Hébreux 8:5. Le modèle a été compris de manière cohérente tout au long de l'Ancien Testament, et a été appliqué de la même manière dans le Nouveau Testament. L'intention déclarée de Dieu était que, à partir de cette alliance, Il inscrirait la Loi dans le cœur et l'esprit des hommes et ils n'auraient pas besoin d’enseignants (Héb. 8:10).

 

L'Ancien Testament démontre les relations de subordination des Elohim et indique leur étendue. Il identifie également l'Ange de YHVH (en lisant le terme Yahovah à partir des anciennes traductions de Yaho dans les textes d'Éléphantine ; cf. Pritchard, The Ancient Near East : An Anthology of Texts and Pictures, Princeton 1958, pp. 278-282) et sa relation avec la Loi, ce qui est fondamental pour la question de la position et de l'autorité de Christ. L'identification progressive de l'Ange de YHVH se fait à partir de Genèse 16:7 (voir la note de bas de page de la Bible version NIV). Il est également identifié par les commentateurs comme l'Ange de la Présence (Ésaïe 63:9). Il existe également des exemples où de multiples entités apparaissent et sont appelées YHVH. Les exemples d'altérations de YHVH à Adonaï (par les Sopherim) en 134 endroits se trouvent à l’Annexe 32 de la Bible The Companion Bible (voir aussi Annexe 31 pour les quinze points extraordinaires et l’Annexe 33 pour les corrections et Ginsburg, Introduction to the Hebrew Bible, pp. 318-334 pour les détails).

 

La logique de la Bible est simple. Il n'y a qu'un unique véritable Dieu et Il a envoyé Jésus-Christ (Jean 17:3). L’unique véritable Dieu est Dieu. Il habite dans une lumière inaccessible. Aucun homme ne L'a vu ou ne peut jamais Le voir, ou n'a même entendu Sa voix à aucun moment (Jean 1:18 ; 5:37 1Tim. 6:16).

 

Le seul dieu né (monogenes theos ou elohi (cf. Marshall's Interlinear et le texte araméen dans la Peshitta)) a déclaré (ou parlé ; le mot l’a été ajouté dans le texte français). Il s'ensuit que Christ et les apôtres ont dit qu’aucun homme n'a jamais vu ou entendu Eloah (ou Ha Elohim) et que tout ce qui est apparu aux prophètes ne pouvait pas être l'être auquel on se réfère comme Eloah ou l’unique véritable Dieu.

 

 

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