Christian Churches of God

 

 

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Le Gouvernement de Dieu

(Édition 3.0 19960824-19990610-20110723-20251019)

 

Le concept biblique de la directive de Dieu pour organiser le gouvernement est l'un des plus sujets à des interprétations abusives. Il est déterminé par des gens qui utilisent des idées qu’ils prétendent venir des Écritures Saintes, mais qui, le plus souvent, s’inspirent surtout des principes de gouvernance des systèmes païens de ce monde. La majeure partir du Christianisme moderne ne comprend pas qu'il existe de multiples fils de Dieu et ignore que Satan était lui-même l’un de ces fils de Dieu, siégeant parmi eux au sein du Conseil céleste. Le différend autour de la manière de diriger a été la cause originelle du conflit au sein de l'Armée céleste, et c’est ce qui a causé la rébellion impliquant Satan et un tiers cette Armée. La présente étude examine en détail la structure du gouvernement tel que Dieu l’a conçu.

 

 

 

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Le Gouvernement de Dieu [174]

 


Note : Pour bien comprendre ce document, il est conseillé de le lire conjointement avec les enregistrements audios qui l’accompagnent [en anglais].

 


Le thème du gouvernement est sans doute le thème le plus fondamental de la Bible. Tout part et est centré sur le premier ou grand commandement (Deutéronome 6:5 ; 10:12 ; 30:6 ; Matthieu 22:38) lequel est une expression des quatre premiers des Dix Commandements. Le deuxième commandement lui ressemble : Tu aimeras ton prochain comme toi-même (Lévitique 19:18 ; Matthieu 22:39). Ce deuxième grand commandement est un condensé des six derniers commandements du Décalogue. C’est sur ces deux commandements que reposent ou dépendent toute la loi et les prophètes (Matthieu 22:40). Ainsi, toute la loi et les prophètes se présente comme un prolongement ou une extrapolation de la structure primaire contenue dans la loi centrale que représentent les deux commandements principaux et le Décalogue.

 

Adorer l’Unique Véritable Dieu implique par nécessité d’obéir à Sa volonté, et par conséquent, agir en conformité à Ses directives, ce qui est l’expression logique et cohérente de Sa volonté. La volonté de Dieu ne saurait être assimilée à un caprice. La loi-ordre de Dieu découle intrinsèquement de Sa nature (voir le document La Distinction dans la Loi (No. 096) et ci-dessous).

 

Le concept biblique de la directive de Dieu concernant le gouvernement compte parmi les plus sujets à des interprétations abusives. Les gens le définissent à travers des idées qu’ils attribuent à l'Écriture, mais qui, le plus souvent, s’inspirent des principes des systèmes païens de ce monde.

 

Le différend relatif à l’organisation du gouvernement a constitué le problème originel au sein de l'Armée céleste et a été la cause de la rébellion. En effet, cette rébellion était un conflit entre Satan et un tiers de l'Armée qui ont cherché à renverser Dieu et ceux qui Lui étaient loyaux/fidèles, afin de s’emparer du trône et du pouvoir qui y est associé (Ésaïe 14:12-15).

Ésaïe 14:12-15 Te voilà tombé du ciel, astre brillant, fils de l'aurore ! Tu es abattu à terre, toi, le vainqueur des nations ! 13 Tu disais en ton cœur : Je monterai au ciel, j'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu ; je m'assiérai sur la montagne de l'assemblée, à l'extrémité du septentrion ; 14 je monterai sur le sommet des nues, je serai semblable au Très Haut. 15 Mais tu as été précipité dans le séjour des morts, dans les profondeurs de la fosse. (LSG)

 

Cette vue est aussi trouvée à Ézéchiel 28:12-19.

Ézéchiel 28:12-19 Fils de l'homme, Prononce une complainte sur le roi de Tyr ! Tu lui diras : Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel : Tu mettais le sceau à la perfection, tu étais plein de sagesse, parfait en beauté. 13 Tu étais en Éden, le jardin de Dieu ; tu étais couvert de toute espèce de pierres précieuses, de sardoine, de topaze, de diamant, de chrysolithe, d'onyx, de jaspe, de saphir, d'escarboucle, d'émeraude, et d'or ; tes tambourins et tes flûtes étaient à ton service, préparés pour le jour où tu fus créé. 14 Tu étais un chérubin protecteur, aux ailes déployées ; je t'avais placé et tu étais sur la sainte montagne de Dieu ; tu marchais au milieu des pierres étincelantes. 15 Tu as été intègre dans tes voies, depuis le jour où tu fus créé jusqu'à celui où l'iniquité a été trouvée chez toi. 16 Par la grandeur de ton commerce tu as été rempli de violence, et tu as péché ; je te précipite de la montagne de Dieu, et je te fais disparaître, chérubin protecteur, du milieu des pierres étincelantes. 17 Ton cœur s'est élevé à cause de ta beauté, tu as corrompu ta sagesse par ton éclat ; je te jette par terre, je te livre en spectacle aux rois. 18 Par la multitude de tes iniquités, par l'injustice de ton commerce, tu as profané tes sanctuaires ; je fais sortir du milieu de toi un feu qui te dévore, je te réduis en cendre sur la terre, aux yeux de tous ceux qui te regardent. 19 Tous ceux qui te connaissent parmi les peuples sont dans la stupeur à cause de toi ; tu es réduit au néant, tu ne seras plus à jamais ! (LSG)

 

Le vrai sens de ces deux textes est souvent obscurci dans de nombreuses traductions. En général, les religions du monde ne voient pas dans ces passages le récit d'une bataille céleste ayant opposé Dieu à Son Chérubin Protecteur oint, l'Étoile du Matin de cette planète. C'est pourtant là que se situe le cœur du conflit et la source du problème. Satan voulait prendre le pouvoir par la force, sans amour. Dieu, Lui, au contraire, veut partager Son pouvoir, dans l’amour. Ce partage de l’autorité est promis par le Messie dans le livre de l’Apocalypse 3:21. Cette rébellion a déclenché une guerre dans les cieux dont nous subissons encore les conséquences aujourd’hui et qui est toujours en cours de résolution. Satan a entraîné avec lui dans sa rébellion un tiers des fils de Dieu, appelés aussi étoiles de l'Armée céleste. Ces étoiles ont été précipitées sur la terre, et y ont finalement été enfermées après un certain temps (Apocalypse 12:4,13).

Apocalypse 12:1-17 Un grand signe parut dans le ciel : une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête. 2 Elle était enceinte, et elle criait, étant en travail et dans les douleurs de l'enfantement. 3 Un autre signe parut encore dans le ciel ; et voici, c'était un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes. 4 Sa queue entraînait le tiers des étoiles du ciel, et les jetait sur la terre. Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant, lorsqu'elle aurait enfanté. 5 Elle enfanta un fils, qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer. Et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône. 6 Et la femme s'enfuit dans le désert, où elle avait un lieu préparé par Dieu, afin qu'elle y fût nourrie pendant mille deux cent soixante jours. 7 Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent, 8 mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel. 9 Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui. 10 Et j'entendis dans le ciel une voix forte qui disait : Maintenant le salut est arrivé, et la puissance, et le règne de notre Dieu, et l'autorité de son Christ ; car il a été précipité, l'accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit. 11 Ils l'ont vaincu à cause du sang de l'agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n'ont pas aimé leur vie jusqu'à craindre la mort. 12 C'est pourquoi réjouissez-vous, cieux, et vous qui habitez dans les cieux. Malheur à la terre et à la mer ! Car le diable est descendu vers vous, animé d'une grande colère, sachant qu'il a peu de temps. 13 Quand le dragon vit qu'il avait été précipité sur la terre, il poursuivit la femme qui avait enfanté l'enfant mâle. 14 Et les deux ailes du grand aigle furent données à la femme, afin qu'elle s'envolât au désert, vers son lieu, où elle est nourrie un temps, des temps, et la moitié d'un temps, loin de la face du serpent. 15Et, de sa bouche, le serpent lança de l'eau comme un fleuve derrière la femme, afin de l'entraîner par le fleuve. 16 Et la terre secourut la femme, et la terre ouvrit sa bouche et engloutit le fleuve que le dragon avait lancé de sa bouche. 17 Et le dragon fut irrité contre la femme, et il s'en alla faire la guerre au reste de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus. (LSG)

 

Il convient de noter que ce texte décrit une guerre qui a opposé l'Armée loyale, dirigée par Michel, à l'Armée rebelle conduits par Satan. Satan est ici qualifié d'accusateur des frères. La femme ici représente, dans un premier temps, Israël et, dans un deuxièmement temps, l'Église, tandis que l'enfant représente le Messie. Les élus, ou saints, se définissent comme ceux qui restent fidèles à obéir aux commandements de Dieu et conservent le témoignage de Jésus Christ. La guerre a pour enjeu le mode d’organisation du gouvernement de l'univers. Les apôtres, avant leur conversion, n’avaient pas compris que le système du monde ne devait pas constituer leur modèle (Luc 22:24-26). Le texte de l'Apocalypse nous apprend qu'un système de gouvernement était établi dans les cieux, et que ce système était centré sur le Dieu Très-Haut. Dans sa rébellion, Satan a entraîné un tiers des fils de Dieu avec lui. Satan a cherché à renverser Dieu et de se faire passer pour ou s’égaler au Très-Haut. La perception de cette rébellion parmi les anciens Hébreux est bien documentée et des ouvrages tels que le livre Book of Enoch (Livre d'Hénoc) (par exemple, The Ethiopic Book of Enoch, M. A. Knibb, Oxford Clarendon, réimpression de 1982, Vols. 1 et 2), dont la version a été révisée grâce aux Manuscrits de la Mer Morte (MMM), nous renseignent en détail sur la façon dont les gens à l’époque interprétaient le rôle des fils de Dieu à travers les textes bibliques, ainsi que la perception des circonstances présumées ayant entouré cette rébellion.

 

La plupart du Christianisme d'aujourd'hui, qu’ils soient des Binitaires ou des Trinitaires, ne comprennent pas qu'il existe de multiples fils de Dieu. Ils passent sous silence les passages de Job 1:6 et 2:1, qui révèlent la présence de nombreux fils de Dieu et qui indiquent que Satan comptait lui-même parmi ces fils au sein du Conseil céleste (Job 38:4-7). Le verset 7 atteste l’existence de multiples Étoiles du Matin, un rang que Satan détenait (c'est-à-dire Porteur de Lumière ou Lucifer, fils du matin (Ésaïe 14:12 ; 15 ; Ézéchiel 28:14-19) ; et que Christ a hérité de ce rang par la suite (2Pierre 1:19 ; Apocalypse 2:28 ; 22:16). Ces Étoiles du Matin sont des fils de Dieu, et la Bible utilise les termes étoile et fils de Dieu de manière interchangeable (Apocalypse 1:20 ; 6:13 ; 8:10,12 ; 9:1 ; 12:1,4). Il a été prophétisé que l'une de ces étoiles sortirait de Jacob (Nombres 24:17). Cette étoile était le Messie.

 

Les textes bibliques nous aident à reconstituer en grande partie la façon dont le gouvernement était organisé à l'origine au sein du tabernacle céleste. Nous sommes en mesure de le faire avec un niveau de précision notable, car le tabernacle ou temple terrestre a été conçu comme une reproduction ou représentation du système céleste (Hébreux 8:5). Pour bien comprendre la structure du gouvernement de Dieu, il faut l'étudier étape par étape.

 

Partie 1. Dieu et Son Gouvernement dans la Famille de Dieu

1.     L’Importance de la Nature de Dieu pour le Système de Gouvernement

Dieu Révélé Chapitre 1 L’Ancien Monothéisme (No. G1)

Dialogue sur le Nom et la Nature de Dieu (No. 116A)

La place de la nature de Dieu dans la détermination de la structure du gouvernement, tant de l'Église que des nations, est d'une importance capitale. La nature de Dieu détermine la loi-ordre qui est alors le système qui détermine le culte d'adoration.

2.       Les Fils de Dieu

Nous allons d’abord isoler ce que Dieu a établi dès le commencement. Nous pouvons en déduire beaucoup de choses à propos de Sa nature et la manière dont Il souhaite que l'Armée [céleste] soit dirigée ou se gouverne elle-même (cf. les documents La Signification du Terme Fils de Dieu (No. 211) et La Préexistence de Jésus Christ (No. 243)).

 

Partie 2. Le But de la Création

Nous pouvons ensuite aborder la création et établir son but, ainsi que la manière dont Dieu a permis à l'Armée [céleste] d’agir/opérer au sein de la création ou sur celle-ci. Ce but est examiné dans le document Le But de la Création et du Sacrifice de Jésus Christ (No. 160).

 

Partie 3. L'Ordre de la Création Physique

Nous pouvons discerner, à partir du Pentateuque et de la Loi, quel système Dieu a instauré pour la structure humaine. Nous pouvons observer comment Dieu est intervenu et identifier les changements, s'il y en a eu, effectués à Sa loi-ordre. Cette structure doit être identifiée selon les sous-groupes suivants :

1.   La Doctrine du Péché Originel Partie 1 : Le Jardin d'Éden (No. 246)

La Doctrine du Péché Originel Partie 2 : Les Générations d'Adam (No. 248)

2.   Les lois Noachides et le sacerdoce de Noé

Les Lois Noahides (No. 148)

3.   La rébellion post-Déluge et l'établissement du système mondial ou babylonien

4.   Le système familial des Patriarches

5.   L'Exode et l'octroi de la Loi.

Les Ascensions de Moïse (No. 070)

Moïse et les dieux d'Égypte (No. 105)

Pentecôte au Sinaï (No. 115)

Le Veau d'Or (No. 222)

Le Mysticisme Chapitre 2 Les Dieux Égyptiens et l'Exode (No. B7_2)

 

Partie 4. Israël sous les Juges

La période d’Israël sous les Juges est une période distinctive dans l'application des lois d'Israël et du gouvernement de la nation. Cette période nous apprend beaucoup sur la manière dont Dieu le Père, ou Eloah, a appliqué Ses lois sous l'elohim d'Israël. L'opération de l'Esprit Saint durant cette période, sous la direction de l'Ange de Yahovah, est importante. Ce point a été examiné dans le premier document Samson et les Juges (No. 073).

Voir également les Commentaires sur les Juges F007, F007ii, F007iii, F007iv et F007v.

 

Partie 5. Israël sous la royauté

1.       Le premier document de cette série était celui de David et Goliath (No. 126).

Les changements apportés au gouvernement de Dieu sous la royauté font particulièrement référence à l'établissement du Royaume sous le Messie.

2.       La chute des rois

Le Règne des Rois, Partie I : Saül (No. 282A)

Le Règne des Rois, Partie II : David (No. 282B)

Le Règne des Rois, Partie III : Salomon et la Clé de David (No. 282C)

Le Règne des Rois, Partie IIIB : L'Homme en tant que le Temple de Dieu (No. 282D)

 

3.       Les restaurations sous la royauté

Les restaurations ont une référence spécifique aux Sept Grandes Pâques de la Bible (No. 107).

 

Partie 6. Israël sous le Sacerdoce

Cette section traite du processus de gouvernement en Israël avant le Messie et le jugement de celui-ci par le Messie.

 

Partie 7. L'Église

La structure spirituelle qu’est l'Église est identifiée et le système selon lequel elle doit être gouvernée est examiné. L’ouvrage est divisé en trois sections.

1.     Les Patriarches et les Prophètes

2.     L'Église Apostolique

Cette section traitera de :

a.     Les directives données par Christ pour le gouvernement de l'Église ; et

b.     La mise en œuvre de ces instructions au sein de l'Église Apostolique.

Ce qui sera également examiné :

  1. La Chute de Jérusalem ;

Commentaire sur Daniel - Chapitre 1 (No. F027i)

et

  1. Le système de Synagogue et la formation de l'Église

Le Calendrier du Temple d'Adam à Israël et à l'Église Primitive (No. 156H)

La Prophétie Messianique d'Ésaïe à Ézéchias (No. 157D)

 

3.       L'Église dans la Dispersion

L'Église en Dispersion a été examinée dans les documents précédents :

  1. La Distribution Générale des Églises observant le Sabbat (No. 122) et
  2. Le Rôle du Quatrième Commandement dans l’Histoire des Églises de Dieu Observant le Sabbat (No. 170).

D’autres documents traiteront de :

  1. Les Nicolaïtes (No. 202) ;
  2. L'Application des systèmes mondiaux au Gouvernement de l'Église ;
  3. La Bête et l'Image de la Bête ;

La Marque de la Bête (No. 025)

 

  1. L'Organisation Optimum Actuelle pour assumer

nos responsabilités dans les derniers jours ; et

  1. Le Fonctionnement sous la Persécution.

Cette phase s’achèvera avec l'Avènement du Messie.

 

Partie 8. L'Avènement et la structure millénaire

Ces séries de documents traitent des prophéties du temps de la fin. Ces documents se recoupent nécessairement. Les documents publiés ou à paraître sur ces sujets impliquent :

1.       Le Millénaire dans la Prophétie ;

Les Guerres de la Fin, Partie V : La Restauration pour le Millénaire (No. 141G)

Le Jubilé d'Or et le Millénaire (No. 300)

L’Établissement du Millénaire (No. 300B)

Le Règne Millénaire du Christ (No. 300C)

2.       Les interprétations de la Prophétie à propos du Millénaire ;

a.       Le Millenium et le Ravissement (No. 095) ;

3.       Les Trompettes, y compris :

a.      L'Avènement du Messie : Partie I (No. 210A)

L'Avènement du Messie : Partie II (No. 210B) et

b.      Les Trompette (No. 136)

Le Repas des Noces de l'Agneau (No. 136B) ;

4.       Le Jour des Expiations (No. 138) ;

5.       Les Sept Sceaux (No. 140) incluant

a.       Les Sept Trompettes (No. 141) ;

6.       Les Guerres de la Fin ;

Se préparer aux Guerres de la Fin (No. 141A_2)

Les Guerres des Derniers Jours et les Coupes de la Colère de Dieu (No. 141B)

Les Guerres de la Fin, Partie I : Les Guerres d'Amalek (No. 141C)

La Conduite de la Guerre de la Sixième Trompette (No. 141C_2)

 

7.     Le Gouvernement Millénaire de Dieu

a.       Les 144000 ;

Les Récoltes de Dieu, les Sacrifices de la Nouvelle Lune et les 144 000 (No. 120)

Commentaire sur l'Apocalypse, Partie 3 (No. F066iii)

Commentaire sur l'Apocalypse, Partie 4 (No. F066iv)

Commentaire sur l'Apocalypse, Partie 5 (No. F066v)  

 

b.      La Grande Multitude ;

La Troisième Guerre mondiale, Partie II : La Prostituée et la Bête (No. 299B)

c.       La Restauration d'Israël ;

Commentaire sur Zacharie (No. 021K)

d.      Le Gouvernement des Nations et

e.       Crime et Punition

La Loi et le Deuxième Commandement (No. 254)

8.       Le Dernier Grand Jour ;

a.       La Résurrection des Morts (No. 143) ;

b.      Le Jugement des Démons (No. 080) ;

9.       Le Nouveau Système Céleste.

 

Partie 2 : Dieu et Son Gouvernement dans la Famille de Dieu

 

L’Importance de la Nature de Dieu pour le Système de Gouvernement

 

La doctrine de la nature de Dieu est cruciale à la détermination de la structure du gouvernement, tant de l'église que des nations, ainsi que son système de loi-ordre.

 

La réflexion sur la nature de Dieu est intrinsèquement liée à la révélation de Dieu dans la création et au système de loi-ordre révélé par l’intermédiaire de Ses serviteurs, les prophètes. Les principes fondamentaux sont les suivants :

1.     Dieu S'est révélé dans la création avec vérité, afin d’être connu de l'humanité (Romains 1:18-21). On ne doit pas retenir la vérité injustement. Ce que l'on peut connaître de Dieu est révélé par Dieu. Il révèle et fait connaître Sa nature, Son puissance et Sa divinité, lesquelles sont évidentes tant dans la création que par Sa révélation.

2.     Aucun homme n'a jamais vu Dieu ni entendu Sa voix (Jean 1:18 ; 1Tim. 6:16).

3.     Il a choisi d’interagir avec l'humanité d'une manière spécifique par l’intermédiaire de Ses serviteurs, les prophètes (Néhémie 9:30 ; Jérémie 7:25-26 ; 29:19).

4.     Ces serviteurs nous ont donné un récit (témoignage) des directives qu’Il a données à l'humanité, qui leur est inspirées et qui nous sont livrées en tant que les Saintes Écritures (Job 32:8 ; 2Tim. 3:16 ; 2Pierre 3:2 ; Apocalypse 10:7).

5.     Ces directives impliquent une loi-ordre qui est constante, cohérente et logique, s'appliquant à toutes les nations (Romains 16:26).

6.     Ceux qui prétendent agir pour Lui doivent parler en conformité avec cette loi-ordre et le témoignage des autres prophètes (Ésaïe 8:20).

7.     Ces prophètes sont un exemple de foi et d'endurance (patience) dans la souffrance (Actes 7:52 ; Jacques 5:10).

8.     Cette loi-ordre est constante, immuable et elle a été renforcée par Jésus Christ dans son ministère (Matthieu 5:17-19).

9.     Dieu seul est immortel (1Tim. 6:16) (voir le document Sur l'Immortalité (No. 165)).

10.  La Vie éternelle (No. 133) est accordée à l'humanité à travers la connaissance de Celui qui est l’Unique Vrai Dieu et de Son fils Jésus Christ (Jean 17:3 ; 1Jean 5:20).

 

La Theologia

Il est établi à partir de ces faits, au travers de l'Écriture, que la connaissance de Dieu est essentielle au salut et que cette connaissance découle ou est acquise de la création et à partir de l'Écriture. La Divinité n'est pas, de la sorte, un mystère et, en effet, la connaissance de Dieu et du Fils qu'Il a envoyé est une condition requise pour faire partie des élus et recevoir la vie éternelle. Cette connaissance théologique provient de la révélation directe de Dieu dans l'Écriture et dans la création. Ce premier élément est la révélation directe de Dieu à l'humanité, et c'est par le témoignage de Jésus Christ et le baptême de l'Esprit Saint que l'humanité est amenée à participer de la nature divine, comme Christ y a participé et participe à cette nature (2Pierre 1:4), devenant, comme lui, un fils de Dieu en puissance par le moyen de l'Esprit Saint, en raison de sa résurrection d'entre les morts (Romains 1:4,6 ; 8:15,23; 9:4 ; Galates 4:5 ; Éphésiens 1:5). Nous sommes ainsi des cohéritiers avec Christ (Romains 8:17 ; Galates 3:29 ; Tite 3:7 ; Hébreux 1:14 ; 6:17 ; 11:9 ; Jacques 2:5 ; 1Pierre 3:7).

 

Il nous est donné de connaître Dieu et nous sommes les gardiens ou intendants des mystères de Dieu (Matthieu 13:11 ; Luc 8:10 ; 1Cor. 4:1), et ainsi nous sommes en mesure de rendre compte ou de donner une raison de l'espérance qui est en nous (1Pierre 3:15). Par conséquent, celui qui déclare que Dieu est un mystère inexplicable (inconnaissable) ne fait pas partie des élus.

 

Le système légal ou l’économie du Salut

Le deuxième élément de la foi est la connaissance de la volonté de Dieu. La loi-ordre de Dieu est nommée l’économie du salut (oikonomia). Ce terme est tiré des mots oikos (maison) nomos (loi), c’est-à-dire la loi qui régit la gestion d'une maison/famille. Cette loi pour gérer la famille (maison) de Dieu est la loi qui a été livrée par les anges et confiée à un médiateur (Actes 7:53 ; Galates 3:19).

 

Cette loi-ordre en elle-même ne pouvait pas procurer le salut, mais c'est plutôt par la foi dans le sacrifice de Christ que la rédemption et le salut nous sont donnés par la grâce (Romains 4:11-24), parce que nous croyons que Dieu a ressuscité Christ d'entre les morts pour notre justification (Romains 4:24-25).

 

Cependant, il n’existe qu’une seule loi-ordre et un Unique Véritable Dieu. La Loi de Dieu provient de la nature de Dieu et est constante, étant le produit de Sa nature et non de Son caprice (voir le document La Distinction dans la Loi (No. 096)).


 

 

Dieu est :

 

Sa loi est :

 

Juste

(Esdras 9:15)

Justice

(Psaume 119:172)

Parfait

(Matthieu 5:48)

Parfaite

(Psaume 19:7)

Saint

(Lévitique 19:2)

Sainte

(Romains 7:12)

Bon

(Psaume 34:8)

Bonne

(Romains 7:12)

Vérité

(Deutéronome 32:4)

Vérité

(Psaume 119:142)

 

 


Il en découle donc que les différences religieuses entre le Trinitarisme reflètent à la fois un Dieu différent et un système de loi-ordre différent. Le Dieu du Trinitarisme est un Dieu triune (voir de Catherine Mowry LaCugna, GOD FOR US : The Trinity and Christian Life (DIEU POUR NOUS : la Trinité et la Vie Chrétienne), Harper, San Francisco, 1991). LaCugna reconnaît que toute déclaration sur la nature de Dieu doit être enracinées dans l'histoire du salut (p. 4). C’est la définition et la compréhension de ce salut qui sont au cœur du désaccord. Par exemple, le passage de Genèse 48:15-16 montre que l'Ange de la Rédemption est l'Elohim d'Israël. Pourtant, le Trinitarisme nie une déclaration biblique aussi claire.

 

La raison est simple. La loi-ordre du système trinitaire n'est pas une loi-ordre biblique, mais elle est basée sur les lois des nations et sur la bête romaine, dont l'Église trinitaire est une image. Les nations - ou Païens - ont établi un système qui trouve son expression chez les Babyloniens et qui se perpétue par succession, conformément à ce qu’annoncent les prophéties.

 

Le système de loi-ordre des Païens est passé du système babylonien aux Mèdes et Perses, ensuite aux divisions grecques et hellénistiques, pour aboutir au système romain (voir Daniel 2:31-45 ; 4:18-37 ; 7:2-27). Cette période est appelée le ‘‘Temps des Païens’’ (voir le document La Chute de l'Égypte (No. 036)).

 

La Bible nous apprend que Dieu avait détruit la planète par le Déluge et l'avait repeuplée en Noé et ses descendants en raison de la méchanceté du système d’avant le Déluge. Après le Déluge, un autre système s’est mis en place à Babylone sous l’autorité de Nimrod, et ce système religieux s'est répandu partout sur toute la terre (Genèse 10:8-11 ; 11:1-9). Le système de droit qui a été établi par les nations était différent de celui qui avait été établi sous Noé, transmis par Sem à travers le sacerdoce de Melchisédek, puis par les enfants d'Abraham via Moïse et les Patriarches. Christ nous a indiqué que le système des Païens ne devait pas être celui de l'Église et du Royaume de Dieu (Matthieu 20:25-28 ; 23:11).

 

Le système romain devait exercer un contrôle sur une structure religieuse qui se propageait rapidement partout dans tout l'Empire romain. Le système biblique enseignait une conception de Dieu différente de celle du système gréco-romain, des cultes des Mystères et de celui des Celtes Hyperboréens. Plus particulièrement, il enseignait un système distinct de loi-ordre. Cette différence dans le système de loi-ordre a été résistée et combattue par l’ensemble du système de gouvernement gréco-romain qui avait été établi conformément à la volonté du ‘dieu de ce monde’, le ‘prince de la puissance de l'air’ (2Cor. 4:4 ; Éphésiens 2:2) et ce, conformément aux prophéties données dans Daniel (citées plus haut).

 

Les empires grecs et romains voulaient utiliser la popularité grandissante de la foi chrétienne mais sans adopter les systèmes de loi-ordre qui l’accompagnent et sans l'identification claire de Celui qui est l’Unique Véritable Dieu que cette foi enseignait. Ce conflit a donné lieu à une grande guerre théologique, qui s’est jouée lors de grands conciles comme celui de Nicée en l’an 325 EC et de Chalcédoine en l’an 450-451 EC. Pour résoudre ce problème, ils ont progressivement créé le concept d’une Divinité triune (Trinité). Il est intéressant de noter que d'autres cultures païennes, comme les Celtes avec leurs trois dieux principaux Taranis, Teutates et Esus, avaient déjà des divinités groupées par trois.

 

Des peuples comme les Teutons et, particulièrement, les Anglo-Saxons, les Lombards et les Burgondes, pratiquaient quant à eux une forme de Christianisme qui rejetait catégoriquement la doctrine de la Trinité. Ils croyaient en un Dieu unique (on les appelle Unitariens). Les Lombards étaient d’ailleurs considérés comme une tribu apparentée aux Anglo-Saxons (voir aussi Historian’s History of the World (Histoire du Monde de l'Historien), Vol. 7, pp. 115-116, 426-456, Vol. 9, pp. 2,17-18,23 et d'autres textes et notes annexes). Comment les Lombards sont devenus ce que l'on appelle aujourd'hui des Ariens reste un mystère pour les historiens (H. Hist., Vol. 7, p. 115). Ces tribus germaniques sont classiquement identifiées aux Scythes (H. Hist., Vol. 4, p. 611). Les Scythes et, de là, ces tribus germaniques, formaient une partie du groupe classé comme les Parthes. Ils étaient originaires de Perse et d'Asie centrale. Certaines de ces tribus, comme les Goths et les Vandales, qui faisaient partie de ce groupe, sont même connu pour avoir envahi la Grèce et l'Olympe et détruit des sites (car ils étaient des iconoclastes). Ces tribus se sont déplacées vers l'ouest pour s’installer en Europe. Les Hérules étaient peut-être les plus instables parmi eux. Elles ont apporté avec elles leur foi Unitarienne, qu’elles avaient préservée en dehors de l’influence de l'Empire romain. Lorsque les Lombards sont entrés en Italie, ils avaient leur propre système d’organisation religieuse, avec des anciens ou évêques, des prêtres et des diacres (H. Hist., Vol. 7, p. 115, la note 4 de bas de page). Cette structure était une structure différente et rivalisait directement avec le système de clergé romain.

 

Ce désaccord a provoqué un conflit durable avec le système romain, similaire à celui qu'ils avaient connu avec le système grec. La confrontation a duré plusieurs siècles, jusqu’à ce que les Romains finissent par triompher, en utilisant la suprématie militaire des Francs pour soumettre les tribus Ariennes. Ces conflits, connus sous le nom de Guerres Ariennes, seront examinées séparément. Plutôt que d'accepter cet autre système de loi-ordre et théologique, le système romain a préféré plonger l'Europe dans ce qu’on appelle le Dark Ages (équivalent en français à l'Antiquité tardive et le haut-Moyen Âge).

 

Les empires grecs et romains se trouvaient confrontés au problème de vouloir retirer du Christianisme le système de loi-ordre du Dieu des Hébreux qui avait pénétré et influencé le monde hellénisé. Pour saboter ou affaiblir cette loi, ils ont dû élever le Messie à un niveau d’égalité au Dieu Très Haut des Écritures de l'Ancien Testament. Cela ne pouvait se faire que par ce que l'on appelle aujourd'hui le Binitarisme. Christ a été érigé ou transformé en un Dieu coéternel et coégal au Père. L'absurdité philosophique qui a résulté de cette erreur théologique a donné lieu aux immenses disputes théologiques durant tout le quatrième siècle jusqu'à Constantinople en l’an 381 EC. Les enseignements de l’apôtre Paul ont été instrumentalisés/manipulés dans le but de combattre les groupes Unitariens présents dans les régions des Grecs, lesquels, dès avant Christ étaient unitariens (à savoir les Hypsistariens). Les Binitaires eux-mêmes ont alors subséquemment dû céder la place au groupe final, celui de la faction Athanasienne. Ces groupes se sont approprié le terme ‘catholique’. Ils se sont divisés en trois branches principales : Orthodoxe, Romaine et Anglicane.

 

Les Gréco-Romains, réunis au concile de Nicée, ont affirmé la doctrine de l’homoousios avec Dieu. Ils ont conçu la fiction selon laquelle, si Christ était un Dieu moindre (subordonné), alors le salut à travers lui était compromis. Ce problème est une pure invention, basée sur la philosophie grecque, qui prétendait que seul un semblable peut expier pour, égaler ou aimer ce qui lui est semblable. Agape est un concept hébreu dérivé de ahabah provenant du livre du Cantique des Cantiques.

 

Les conséquences de cette idée furent profondes. Elle a détourné l'attention et fait oublier la subordination explicite dans les Écritures Saintes, qui parle de l'économie ou de la loi de Dieu, pour se focaliser sur une dimension intradivine (voir aussi LaCugna, ibid., p. 8). Cette approche a eu pour conséquence de limiter la Divinité et d’élever Christ au-dessus de l'Armée [céleste] et des élus. Du coup, le destin des élus, qui est de devenir elohim, comme l'Ange de Yahovah à la tête de la Maison du Roi, tel que décrit dans Zacharie 12:8, a été occulté et carrément nié. Cette perspective de limiter la Divinité s’est tellement imposée et ancrée à tel point qu’il est devenu impie, dans les cercles du courant dominant du Christianisme, de déclarer que Christ est subalterne (subordonné), malgré les affirmations claires des Écritures Saintes dans de nombreux endroits (par exemple, Genèse 48:15-16 ; Deut. 32:8-9 ; Ps. 45:6-7 ; Jean 17:3 ; Héb. 1:8-9).

 

Les Trinitaires ont rencontré des problèmes successifs, tous basés sur des raisonnements philosophiques. Axiome : On dit que ‘‘Dieu ne peut souffrir’’. Mais si Dieu ne peut souffrir, alors comment pourrait-il souffrir en la personne de Christ ? Cela s'étend à l'axiome : On dit que ‘‘Dieu ne peut mourir’’. Mais si Dieu ne peut mourir, comment peut-Il mourir en la personne de Christ ? La réponse biblique est simple et claire. La Bible enseigne que c’est un être inférieur qui fait l’expiation pour un être supérieur. Celui qui sert expie par le sacrifice de lui-même. L'expiation par le sang est suffisante (voir le document Le But de la Création et du Sacrifice de Jésus Christ (No. 160)). Les Trinitaires ont contourné ce problème en élaborant une distinction que Christ a souffert dans sa nature humaine, mais pas dans sa divinité (LaCugna, ibid.). Cette position a conduit à identifier le Trinitarisme à la doctrine de l'Antichrist, ce qu'il est effectivement, et, en conséquence, cette distinction a entraîné une modification du texte biblique dans 1Jean 4:1-2 par rapport à l'original. On peut reconstituer la formulation originale dans Irénée, Chap. 16:8 (ANF, Vol. 1, la note à la page 443).

Voici comment reconnaître l'Esprit de Dieu : Tout esprit qui confesse que Jésus Christ est venu dans la chair est de Dieu ; et tout esprit qui, au contraire, sépare Jésus Christ n'est pas de Dieu, mais est de l'Antichrist.

 

Socrate, l'historien, dit (VII, 32, p. 381) que le passage avait effectivement été corrompu, modifié par ceux qui voulaient séparer la nature humaine de Jésus Christ de sa divinité.

 

Grégoire de Nazianze a formulé l'idée selon laquelle :

… la Monarchie divine n'était pas réservée exclusivement à ‘Dieu le Père’, mais était partagée également entre les personnes divines. [Cette idée] contenait en elle les germes d'une vision radicalement différente de comment organiser l'ordre social. (LaCugna, p. 17, souligner par l’auteur). [LaCugna note que] la défaite théologique de la doctrine de la Trinité, en raison de la focalisation sur la structure de la vie interne de Dieu, a entraîné aussi sa défaite politique (ibid.).

 

Elle dit ensuite (ibid.) dans un extraordinaire mélange de propagande romaine et féministe que :

Un théisme unitarien, patriarcal, monarchique et hiérarchique a progressivement remplacé un monothéisme trinitaire, avec des conséquences politiques désastreuses. Les théologiens chrétiens ont ainsi justifié toutes les formes de hiérarchie, d’exclusion et de modèles de domination, qu'elle soit religieuse, sexuelle, politique, cléricale ou raciale, en les qualifiant de ‘naturelle’ et voulue par Dieu.

Les raisons pour lesquelles la doctrine de la Trinité est devenue marginale sont à la fois d’ordre théologique et politique. Le triomphe de cette doctrine de la Trinité réside non seulement dans sa restauration à une place centrale dans la théologie chrétienne, mais aussi à la réintégrer en tant que principe théologique critique essentiel qui se place au-dessus et s'oppose à toute conception non trinitaire du gouvernement.

 

Il s’agit là d’une invention historique fallacieuse et d’une propagande éhontée. L'Église a été absolument unitarienne durant des siècles, dans sa phase la plus pure. Elle a résisté aux persécutions pendant des siècles et a refusé catégoriquement les hiérarchies, lesquelles sont considérées comme la doctrine des Nicolaïtes. La structure trinitaire a été imposée à partir de Constantinople (381) afin de préserver un système monarchique – c'est-à-dire impérial – sous l’égide de la hiérarchie curiale romaine. Cette Église et ce système ont asservi et massacré des millions de Chrétiens de la véritable foi chrétienne au nom de Jésus Christ, dans le seul but de pérenniser son système hiérarchique.

 

LaCugna admet elle-même :

Bien qu'il n'existe aucune doctrine de la Trinité dans le Nouveau Testament, on y discerne un modèle nettement binitaire ou trinitaire dans l'histoire du salut (ibid., p. 22)

 

Cette observation découle de la position selon laquelle la doctrine de la Trinité :

… transforme radicalement les formes de vie politique et sociale de vie compatibles avec l'économie de Dieu (ibid., p. 16)

 

La trajectoire du développement de cette structure émane de, et s’ancre dans, la théologie et le gouvernement païens. C'est précisément la raison pour laquelle les gouvernements du monde, incluant le Nouvel Ordre Mondial, sont voués à l'échec et doivent être renversé, afin que soit instaurée la structure millénaire de Christ en conformité avec les Lois de Dieu. L’ordre mondial actuel s’oppose à la loi-ordre de Dieu dans ses expressions les plus élémentaires. Ce phénomène est le résultat de plusieurs siècles d’une théologie subtile et erronée véhiculée par le système orthodoxe. Aucun autre système n'a causé autant de souffrances à l'humanité au nom de Dieu.

 

La structure trinitaire s'est élaborée progressivement au fil des siècles. La théologie a été dissociée de la sotériologie, c’est-à-dire du plan du salut tel que révélé dans l'incarnation de Jésus Christ. LaCugna considère que cette trajectoire a mené à la :

… via negativa de Pseudo-Dionysius et, finalement, à la théologie de Grégoire Palamas (Chapitre 6).

Dans l'Occident latin, dans la période qui a immédiatement suivi le Concile de Nicée, des théologiens, comme Hilaire de Poitiers et, peut-être à un degré extrême, Marcellus d'Ancyra, ont conservé le lien entre les hypostases divines et l'économie du salut. C’est Augustin qui a inauguré une approche entièrement nouvelle. Son point de départ n'était plus la monarchie du Père, mais la substance divine partagée de manière égale par les trois personnes [c’est nous qui soulignons]. Au lieu de faire des investigations et s’interroger sur la nature de la theologia, telle qu’elle est révélée dans l'Incarnation de Christ et la déification par l'Esprit [c’est nous qui soulignons], Augustin s’est intéressé à chercher les traces de la Trinité dans l'âme de chaque être humain. La quête d'Augustin d'une analogie 'psychologique' pour expliquer les relations intratrinitaires a eu pour conséquence que la doctrine trinitaire allait désormais se préoccuper des relations 'internes' à la Divinité, détachées de ce que nous connaissons à propos de Dieu à travers Christ dans l'Esprit (LaCugna, p. 44).

La théologie latine médiévale a suivi Augustin dans cette séparation entre la théologie et l'économie, c’est-à-dire la sotériologie. Toute la structure doctrinale entière s’est alors trouvée enliser dans le néo-Platonisme et le Mysticisme.

 

Les observations importantes de LaCugna indiquent qu'à partir d’Augustin, la Monarchie du Père a cessé d’être primordiale. La Trinité a été conçue selon un principe de co-égalité. Cette conception a constitué la deuxième étape, faisant suite à l’affirmation erronée de la coéternité. Le postulat correct était plutôt le concept de la manifestation de la nature de la Divinité en chaque individu, à savoir l'opération du Père par le moyen de l'Esprit Saint qui émane de Lui à travers Jésus Christ. Cette médiation à travers Jésus Christ permettait à Christ de guider (surveiller) et de diriger l'individu conformément à la volonté de Dieu qui habitait en chacun des élus.

 

Christ n'était pas l'origine de l'Esprit Saint. Il en était le contrôleur (gardien) intermédiaire. Il a agi pour Dieu comme il l’avait toujours fait et en conformité avec la volonté de Dieu. Mais il n'était pas le Dieu. Les Trinitaires ont perdu de vue cette réalité, si, en effet, ils ont un jour vraiment compris la question. Comme LaCugna le souligne :

La théologie du Dieu triune semble avoir été ajoutée à l’idée d’un seul Dieu (p. 44).

 

Cette évolution a affecté de manière fondamentale la pratique de la prière des Chrétiens. C'est-à-dire qu'ils ne priaient plus au Père seul (Matthieu 6:6,9) au nom du Fils comme le recommande la Bible (selon Luc 11:12), en adorant le Père (Jean 4:23), mais plutôt ils prient au Père, au Fils et à l'Esprit Saint. Par ailleurs, les érudits ont développé une métaphysique de la théologie elle-même. Mais tout l'édifice doctrinal a été construit en ignorant ou en manipulant les Écritures Saintes. C'est la raison pour laquelle les Trinitaires n'utilisent ou n’abordent jamais tous les textes bibliques relatifs à un sujet donné, et prennent la liberté de traduire mal et de citer incorrectement d'autres textes clefs, tout ignorant ceux qu'ils ne peuvent pas modifier. Leur système repose en réalité sur le Mysticisme et le Platonisme. Comme l’affirme LaCugna :

Les Cappadociens (et Augustin également) sont allés bien au-delà de la compréhension scripturale de l'économie de Dieu en situant la relation de Dieu au Fils (et à l'Esprit) au niveau 'intradivin' (p. 54).

 

Le Dieu Unique existait sous forme ousia en trois hypostases distinctes. Nous avons vu (voir le document Les Élus en tant qu'Élohim (No. 001)) que le terme platonicien ousia et le terme stoïcien hypostases signifient essentiellement une même réalité. Cette argumentation visait essentiellement à déplacer le lieu d’autorité : de Dieu et de Sa loi-ordre, tel que révélé dans l'Écriture, vers Jésus Christ considéré comme l'égal de Dieu. Pour défendre le système triune contre l'accusation de polythéisme, il a fallu fusionner les trois éléments de la Trinité en un unique Dieu. Il s’agissait là d’une modification de l’ancienne doctrine du Modalisme, répandue à Rome, mais rejetée par le Christianisme dans son ensemble. Les doctrines de la Monarchie et de la Circumincession ont ensuite été inventées pour tenter de résoudre cette incohérence.

 

La détermination de l’identité du Dieu qui est adoré influence l’ensemble des réflexions, ainsi que toutes les questions d'organisation et de gouvernement au sein de la loi-ordre du système adopté. La Bible a produit un système biblique de loi-ordre fondé sur la loi de l’Unique Véritable Dieu.

 

L'ordre politique gréco-romain a cherché à protéger son système de loi-ordre, issu de sources païennes, et fut par conséquent contraint de syncrétiser la foi chrétienne en la réintégrant dans le culte d'adoration du dieu du système païen, lequel était compris sur une base triune sous diverses formes. LaCugna en a conscience lorsqu’elle affirme que :

Les Cappadociens étaient des théologiens spéculatifs hautement compétents. Ils ont brillamment synthétisé des éléments du néo-Platonisme, du Stoïcisme, du mysticisme et de la révélation biblique pour contrer [ou pour résister à] l'Arianisme et le néo-Arianisme (ibid., p. 10).

 

La Divinité détermine tout, même les notions de crime et de punition. Pour transformer le système, les Gréco-Romains ont dû altérer la conception même de la Divinité. Ils furent ensuite contraints de la défendre par la force des armes.

 

Cette transformation a été effectuée à travers le Binitarisme, qui constitue l'étape primaire de l'hérésie. Cette position est philosophiquement indéfendable, et ses adhérents se trouvent ainsi contraints de se tourner vers le Trinitarisme.

 

Le fondement réel du Binitarisme réside dans une limitation de la Divinité à deux êtres perçus comme deux véritables Dieux. Est considéré comme un véritable Dieu ce qui est éternel et immortel. Le Binitarisme a été institutionnalisé au sein du Christianisme à partir du Concile de Nicée en 325. Outre le fait d'être philosophiquement incohérent, il est infondé sur le plan biblique. Le Binitarisme ne pouvait survivre par lui-même et il fallait donc développer le Trinitarisme pour tenter de résoudre l'absurdité logique que représente l’existence de deux Dieux coéternels et coégaux.

 

Ce raisonnement binitaire, déjà incohérent, a connu une résurgence au XXe siècle. Ainsi, Herbert W. Armstrong affirmait :

"À l'origine, seulement ces deux Personnages Spirituels existaient, existant par eux-mêmes... Seuls ces deux-là, égaux en pensée et en pouvoir, sauf que Dieu était suprême en autorité. Ils avaient une même pensée, étant en accord absolu... Durant l'éternité antérieure à la "préhistoire", il existait ces deux Êtres Suprêmes. Seuls ! Dans le vide de l'espace ! Aucune autre forme de vie - aucune autre créature vivante ! Rien d'autre !" (Herbert W. Armstrong, The Incredible Human Potential, Ambassador College Press, 1978, p. 36-37 ; voir aussi Armstrong, Mystery of the Ages, pp. 44-45).

 

La logique inhérente à cette position relève d’un dithéisme pour le moins étrange. Elle est manifestement contraire aux Écritures Saintes et renie le témoignage de Christ concernant sa connaissance limitée, sa puissance relative et sa dépendance à l’égard du Père.

 

Il convient de rappeler que les doctrines des factions présentes à Nicée étaient erronées, et que ces factions elles-mêmes, y compris les Athanasiens (devenus maintenant les Catholiques), n’étaient pas sûres quant à la position exacte à adopter. Même pas plus tard qu’en 380 EC, Grégoire de Nazianze (ou Nazianzus), l’un des Cappadociens qui a défendu et développé la Trinité, a fait cette déclaration remarquable :

Certains des sages parmi nous considèrent l'Esprit Saint comme une influence, d'autres le considèrent comme une créature, d'autres encore comme Dieu [L]ui-même (oi de theon) et d'autres encore ne savent pas comment quelle décision prendre, par révérence, disent-ils, pour l'Écriture Sainte, qui ne déclare rien de précis à ce sujet. Pour cette raison, ils hésitent entre adorer et ne pas adorer l'Esprit Saint, et restent neutres, ce qui est en réalité, une mauvaise solution (voir aussi Schaff, note 5,6, de bas de la page 664). En l’an 370, Basil évitait toujours soigneusement d'appeler le Saint [Esprit] Dieu, bien que ce soit dans le but de ne pas heurter les plus faibles dans la foi. Hilaire de Poitiers (sic) croyait que l'Esprit, qui sonde les choses profondes de Dieu, doit être divin, mais ne pouvait trouver aucun passage de l'Écriture dans lequel il est appelé Dieu, et il a donc pensé qu'il devait se contenter de l'existence du Saint [Esprit] que l'Écriture enseigne et que le cœur atteste (De Trinitate, ii, 29 ; et xii, 55 ; voir, Schaff, ibid.).

 

Schaff poursuit son analyse de la question en ces termes :

Mais l'Église ne pouvait pas possiblement se satisfaire d’une conception limitée à deux personnes en une seule. La formule baptismale et la bénédiction apostolique, tout comme les doxologies trinitaires traditionnelles, placent le Saint-Esprit sur un pied d'égalité avec le Père et le Fils, et exigent une tri-personnalité divine fondée sur une unité de substance. La triade divine ne tolère en elle-même aucune inégalité d'essence, aucun mélange entre le Créateur et la créature. Athanase l'a bien perçu, et a préconisé avec fermeté la consubstantialité de l'Esprit Saint contre les Pneumatomachi ou Tropici (comme on appelait également les Macédoniens).

 

Le problème fondamental résidait dans le fait que la doctrine n'avait pas encore été établie de manière définitive. La position d'Athanase a été ensuite adoptée par Basile, Grégoire de Nazianze, Grégoire de Nysse, Didymus et Ambrose (Schaff, ibid.). Cette doctrine a été institutionnalisée à partir du Concile d'Alexandrie en l’an 362, puis à Rome en 375, et finalement à Constantinople en 381. La doctrine a été utilisé pour formuler un système de gouvernement de nature impériale et transnationale. La domination mondiale constitue le but suprême et ultime de ce système, car le conflit oppose deux structures spirituelles pour une suprématie totale.

 

La position Unitarienne s’inscrivait dans un cadre national, tandis que le système européen, sous l’égide de la bête romaine, cherchait à instrumentaliser le Christianisme au service de l'empire. Le Binitarisme se révélait philosophiquement incohérent et scripturairement infondé. L'Unitarisme enseignait un jugement national fondé sur le jugement de Dieu, conformément aux Bénédictions et aux Malédictions prévues par la Loi de Dieu. Rome était un système païen, doté d’un système de loi-ordre païen lui-même et le Dieu triune était la base de la structure religieuse européenne. Ce conflit de loi-ordre a commencé les Guerres Ariennes, avant même qu'il ne soit arrivé en Europe, opposant les Grecs aux peuples qualifiés de Scythes. L'Unitarisme — ou Arianisme, comme il a été inexactement appelé (si on suppose que les définitions Catholiques sont incorrectes) était opposé au système de loi-ordre de Satan. L'image de la bête romaine (Daniel 2:33,40-43 ; 8:21-27) devait être formée, tel que prédit par Apocalypse 13:14-15. Les fondements mêmes de la société occidentale reposent sur cette loi-ordre païenne, ce qui explique son incapacité à perdurer.

 

La nature de Dieu détermine la nature du gouvernement. C’est la raison pour laquelle les systèmes hiérarchiques défendent et ce, souvent par le moyen de la persécution, une conception de la Divinité limitée à l'intérieur d'un système dithéiste ou triune. Les Églises au XXe siècle ne sont aucunement différentes.

 

Foakes-Jackson perçoit la nature éminemment politique de la lutte entre les concepts teutoniques et romains de Dieu, bien qu’aucune des deux ne fût correctement fondée. Il affirme :

Nous sommes convaincus que l'Arianisme des Wisigoths, des Lombards, des Vandales, etc. n'était qu'une phase de la lutte ecclésiastique entre la conception teutonique et romaine du Christianisme. Les barbares désiraient avoir leur propre Église nationale et, quand ils ont trouvé une forme de Christianisme qui les a tenus séparés des provinciaux méprisés et indépendants du clergé de l'Empire, ils s'y sont accrochés avec la fermeté orgueilleuse d'un peuple conquérant. Leur révérence naturelle pour la civilisation romaine les a rendus, en règle générale, très tolérants envers la religion qu'elle sanctionnait, et quand on les qualifie de persécuteurs, leurs motivations devaient avoir été principalement politiques.

 

La faiblesse inhérente des occupants barbares du territoire romain résidait dans leur incapacité à s’organiser, tandis que la force des Romains, tant dans leur organisation civile qu'ecclésiastique, reposait sur un système testé [mise à l’épreuve] par des siècles d'expérience. Les Ariens étaient aussi incapables de se maintenir que les royaumes teutoniques éphémères, et leur clergé devait finalement contraint de se rendre sans conditions à l'église mieux disciplinée des provinciaux romains. La destruction de l'Arianisme en tant que système rival est l’un des facteurs les plus importants dans la genèse de la civilisation européenne moderne ; en effet, si les conquérants barbares avaient professé une forme de Christianisme et la race vaincue une autre, aucun progrès n'aurait été possible. Aussi oppressif que l’a été le féodalisme incontrôlé des âges de l'ignorance, il aurait été intolérable si les conquérants n'avaient pu invoquer l’appartenance à un Christianisme commun pour encourager un certain respect envers leurs sujets vaincus (F. J. Foakes-Jackson, l'article ‘Arianism’, ERE, Vol. I, p. 783).

 

Ce type de discours ambigu est caractéristique de l'autojustification trinitaire. Afin de protéger le système romain contre le système Unitarien (qualifié à tort d’‘arien’), le clergé romain a utilisé le pouvoir des Francs pour mener une guerre de conquête au reste de l'Europe, État par État, jusqu'à ce qu'ils aient subjugué les systèmes ariens rivaux et plus tolérants, alors que ceux-ci étaient encore en phase d’instabilité. L'Église romaine a plongé l'Europe dans le Dark Ages ((équivalent en français à l'Antiquité tardive et le haut-Moyen Âge) pour qu'elle puisse s'accaparer du pouvoir total et d’y institutionnaliser le système romain, créant ainsi l'image de la Bête. Ce système devait durer de l’an 590 à 1850, soit 1260 ans (voir les documents La Distribution Générale des Églises observant le Sabbat (No. 122) et Le Rôle du Quatrième Commandement dans l’Histoire des Églises de Dieu Observant le Sabbat (No. 170)). (Voir également No. 288 ; 288_2).

 

Il devrait être évident que la nature de Dieu est au cœur du système de gouvernement qu’une nation ou un groupe adopte. Satan s’est vu accorder une période de six mille ans pour développer un système qui gouvernerait la terre avec justice conformément à la nature de Dieu. Au lieu de cela, il a choisi d'adopter un système qui va à l'encontre de la nature de Dieu, fondé sur une conception de la Divinité qui reflète sa propre nature et son idéologie rebelle. Le système triune est son symbole et est placé in situ contre ou à l'encontre des Lois de Dieu (L1). Cependant, Satan et les démons agissent dans les limitations que Dieu leur a imposées. Dans peu de temps, la domination ou règne de Satan prendra fin. Nous avons été appelés à sortir du monde et du culte du dieu de ce monde pour parvenir à la compréhension de l’Unique Vrai Dieu et de Sa loi-ordre. C'est pourquoi nous sommes en conflit avec les systèmes du monde et sommes persécutés.

 

Partie 3 : Les Fils de Dieu

Il existait des fils de Dieu avant la création de la terre (Job 38:4-7). Ces fils de Dieu ont été organisés en une structure placée sous l’autorité d’Étoiles du Matin ou Porteurs de Lumière. En d’autres termes, chacun des leaders (chefs) de l'Armée [céleste] avait une fonction d'instructeur et de conducteur [de berger]. Cette fonction devait s'étendre à l'interaction entre l'Armée et l'humanité.

 

La tentation, en lisant la Bible, est d'imposer nos propres concepts sur la structure décrite et de formuler des hypothèses quant aux êtres identifiés, en restant dans les limitations imposées par les conditionnements que nous recevons selon la vision du monde telle que donnée par le dieu de ce siècle. Les apôtres eux-mêmes ont cédé à cette tentation avant leur conversion, quand ils ont commencé à se quereller [chamailler] pour savoir qui serait le plus grand dans le Royaume. Christ les a réprimandés en leur disant qu'il ne devait pas en être ainsi parmi eux. Les êtres du Royaume de Dieu sont comme ceux qui servent (Luc 22:24-26 ; voir aussi Marc 10:42).

Luc 22:24-26 Il s'éleva aussi parmi les apôtres une contestation : lequel d'entre eux devait être estimé le plus grand ? 25 Jésus leur dit : Les rois des nations les maîtrisent, et ceux qui les dominent sont appelés bienfaiteurs. 26 Qu'il n'en soit pas de même pour vous. Mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus petit, et celui qui gouverne comme celui qui sert. (LSG)

 

C'est dans ce cadre qu’il nous faut comprendre l'organisation de l'Armée céleste, telle qu’elle est construite par le récit biblique. Les rôles et fonctions des individus doivent être compris selon cette perspective. Les conflits qui ont surgi s’expliquent ainsi par les désirs et les rivalités nés de ces limitations spirituelles. Il s'ensuit que le placement des elohim au sein de conseils, en tant que leaders ou émissaires, n'implique pas nécessairement une fonction hiérarchique. C'est là une erreur primaire et principale qui est commise dans la compréhension du gouvernement de Dieu. De plus, cette mauvaise compréhension s'étend au processus de création et au partage des pouvoirs de Dieu avec l'Armée, depuis la création. La Trinité, ainsi que son prédécesseur incohérent le Binitarisme, frappent au cœur même de la nature de Dieu et de la capacité que Dieu a à partager Sa puissance avec Ses enfants, qui sont tous le produit de Son activité et de Sa puissance.

 

Le Temps, la Métaphysique et la Création

La question du commencement est importante et pertinente pour comprendre la nature de Dieu. La position biblique est que seul Dieu possède l’immortalité (1Tim. 6:16). Les Binitaires tentent d'éluder la question de la doctrine de l'immortalité en niant la métaphysique du concept du temps. Le temps est, par nécessité, une relation entre des êtres qui existent. Par conséquent, il doit y avoir un point à partir duquel le temps a commencé, s'il y a un Unique Véritable Dieu (Jean 17:3). Prétendre que le temps est éternel ne peut provenir que d'une situation dans laquelle deux ou plusieurs objets sont en relations les uns avec les autres de toute éternité. Le temps, l'espace, la masse et l'énergie sont des expressions équivalentes d'une seule et même essence fondamentale. Nous l’appelons par le terme esprit. Dieu est esprit.

Jean 4:24 Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent l'adorent en esprit et en vérité. (LSG)

 

L'objection pourrait être formulée ainsi : puisque Dieu est esprit et que le temps, l'espace, la masse, l'énergie, etc., sont des expressions équivalentes d'une seule et même essence fondamentale, alors le temps a nécessairement existé dès que l'esprit a existé. Comme Dieu est éternel, alors le temps est donc éternel. Cet argument n'est pas scripturaire (voir ci-dessous). Cet argument invite la question : Qu'en est-il alors de la multiplicité des Esprits de Dieu ? Les sept anges sont les sept esprits de Dieu. Ils doivent, par conséquent, avoir également toujours existé.

 

L’Église primitive, cependant, considérait qu'ils étaient la création primaire de Dieu. L'Esprit Saint et les six autres messagers étaient les esprits qui étaient ou constituaient la première œuvre de la création (Shepherd of Hermas (Le Pasteur d'Hermas), Livre. 1, Chap. iv, ANF, Vol. II, p. 14).

 

Ainsi, il existe un point à partir duquel l'esprit est devenu relationnel, et non plus simplement instancié dans l'essence divine comme un attribut de Dieu. Dieu a existé dans Sa perpétuité immuable. Lui seul est immortel (1Tim. 6:16). Dieu est Roi des âges (1Tim. 1:17 ; cf. le texte grec de Tobit 13:6,10) et le Dieu des âges (theos tõn aiõniõn, cf. Ecclésiastique 36:17 ; Ésaïe 9:6 ; Jérémie 10:10). L'activité de création de Dieu a initié la relationalité de l'Esprit et, de là, le temps. Dieu a accordé et étendu la capacité d'être immortel aux enfants de Dieu dès leur création. Avec la création d'un esprit libre ou indépendant, en tant qu’intelligence en interaction avec Dieu, le temps a commencé.

 

Dieu seul possédait l'omniscience en tant qu’attribut. Toutes Ses œuvres sont connues de Lui de toute éternité. La rébellion était connue d'avance et, de là, l'Agneau de Dieu était lui-même connu d'avance, avant la création de l'univers physique (1Pierre 1:18-20 ; voir les diverses traductions pour la compréhension), ayant été livré pour la crucifixion par le dessein et la connaissance anticipée (la prescience) de Dieu (Actes 2:22-23).

 

Une déclaration importante découle de cette omniscience : la grâce nous a été donnée avant le commencement du temps (2Tim. 1:9 ; littéralement ‘avant les temps éternels’ : chronõn aiõniõn, voir la Bible Interlinéaire The Interlinear Bible ; à tort traduit ‘avant que le monde n'ait commencé’, KJV). En conséquence, la grâce est un produit de l'omniscience, ou de la compréhension illimitée, du Père (Psaume 147:5) avant que le temps n'ait commencé. La vie éternelle est également un produit de cette omniscience avant que le temps n'ait commencé (Tite 1:2). Dieu déclare la fin dès le commencement, étant Lui le seul Dieu sage (1Tim. 1:17). Cette prédestination ne gêne ou ne limite en rien le libre arbitre de la création, qu’elle soit spirituelle ou physique.

 

Ainsi, la création est l’œuvre du Père, qui possède une série d'attributs qu'Il partage par délégation avec les fils de Dieu. Seul Dieu le Père est :

1.     Auto-existant et, par conséquent, immortel (Jean 5:26 ; 1Tim. 6:16)

2.     Omniscient (Ésaïe 46:10 ; Psaume 147:5 ; Matthieu 24:36 ; 1Tim. 1:17) ;

3.     Omnipotent (Marc 14:36 ; Luc 1:37) ;

4.     Immuable (Jacques 1:17 ; Mal. 3:6) ;

5.     L’Unique Vrai Dieu et la source de la vie éternelle (Jean 17:3 ; 1Jean 5:20) ;

6.     Il demeure dans une lumière inaccessible, et aucun homme ne L'a vu ni ne peut Le voir (Jean 1:18 ; 1Tim. 6:16), étant esprit (Jean 4:24);

7.     Il est le créateur de toutes choses, à travers Christ. Par la volonté de Dieu, toutes choses existent, étant créées selon et pour Son bon plaisir (Psaume 134:3 ; Colossiens 1:15 ; Hébreux 1:2 ; Apocalypse 4:11). Il est la source de la vie (Psaume 36:9 ; Jean 5:26).

 

La position binitaire postule que Dieu tout comme Christ ont tous deux éternellement existé ; il n'y a, par conséquent, aucun commencement du temps. Le temps serait ainsi éternel sans origine. Cette position est clairement contraire à l'Écriture en ce qu’elle suppose l'existence de deux vrais Dieux, alors que Jean affirme qu'il n'y a qu'un Unique Véritable Dieu et que Christ a été envoyé par Lui (Jean 17:3 ; 1Jean 5:20). Les Trinitaires, conscients de l'incohérence de cet argument – dont leur propre doctrine est issue –, cherchent à affirmer que l’Unique Véritable Dieu est constitué de trois personnes qui, ensemble, forment l’Unique Véritable Dieu. Ainsi, ils peuvent soutenir que le temps est éternel, étant une relation entre ces personnes intradivines. Les positions relatives du Père, du Fils et de l'Esprit Saint sont présentées comme des fonctions au sein de la Divinité. Le Père est considéré comme étant éternellement le Père. Le Fils est une génération du Père, tout en existant éternellement. L'Esprit est tenu de procéder du Père (position Orthodoxe) ou du Père et du Fils (Filioque : Catholique romain issue du Concile de Toledo). Ainsi, les Trinitaires considèrent le Fils comme une Génération du Père, cependant, bien qu’il n’y ait jamais eu de moment où le Fils n’existait pas. Il en va de même pour l'Esprit Saint. Cette position est intellectuellement absurde et contraire à l'Écriture. Aucune relation Père et Fils ne peut être basée sur une telle prémisse, quelle que soit la structure linguistique ou logique employée.

 

Le fils de Dieu qui est devenu le seul Dieu né était Christ (Jean 1:18 ; monogenes theos : voir Hort, On [monogenes theos] in Scripture and Tradition in Two Dissertations, Cambridge et Londres, 1876, p. 541 et sui.), qui était le sujet en question dans les débats théologiques à partir de 1861 (suivant la position d'Abbot (Bibl. Sacr., octobre 1861; Revue Unitarienne, juin 1875) jusqu’à l'article de Drummond (Theol. Rev., octobre 1871) et est devenu la base du texte, selon Hort, et aussi de Tregelles) (voir Thayer [monogenes], p. 418). Christ était le Messie (Psaume 2:2 ; Jean 1:41) et le Fils de Dieu (Eloah) (Jean 20:17 ; 1Jean 5:5 ; Proverbes 30:4-5), né de la vierge, Marie (Ésaïe 7:14-15 ; Luc 1:30-33). Il a été envoyé pour racheter la création et réconcilier l'humanité avec Dieu, en tant que Sauveur (Romains 5:10 ; 8:19-23 ; Colossiens 1:20 ; 1Tim. 2:4-6).

 

Ainsi, il existait de nombreux fils de Dieu. Christ a été le premier engendré de l'Armée, mais le seul Dieu né. Par conséquent, bien qu'il y ait eu de nombreux fils de Dieu de l'esprit, Christ a été le seul elohim à être né en tant qu’homme. De cette façon, il a été le prõtotokos ou premier engendré de toute la création (Colossiens 1:15), parmi beaucoup de frères (Romains 8:29), et le premier engendré d'entre les morts (Colossiens 1:18). De cette façon, nous sommes l'assemblée et l'église des premiers engendrés ou premiers-nés (Hébreux 12:23). De toute évidence, nous ne sommes pas les premiers-nés de la structure humaine, mais nous sommes les premiers-nés d'entre les morts lors de la Première Résurrection. Ainsi, il se développe donc une distinction dans la nature des fils de Dieu au cours de cette phase de la création. Ceux qui sont appelés dès à présent à sortir du monde sont destinés à devenir des elohim, appartenant à la maisonnée du Roi, tout comme l'Ange de Yahovah était un elohim à leur tête (Zacharie 12:8). Christ est devenu fils de Dieu en puissance par le moyen de l'Esprit Saint, dès sa résurrection d'entre les morts (Romains 1:4). Néanmoins, les anges sont nos frères en tant que fils de Dieu (Apocalypse 12:10). Ils sont envoyés comme des esprits tutélaires, effectuant un ministère pour nous aider durant cette phase (Hébreux 1:14) (voir le document d’étude Le But de la Création et du Sacrifice de Jésus Christ (No. 160)). Christ a renoncé à sa position et à son autorité parmi les fils de Dieu afin de devenir humain. Il a été obéissant jusqu'à la mort (Philippiens 2:6). Bien qu’il avait la forme ou de condition divine, possédant la nature divine, il a renoncé à cette puissance qu'il avait reçue de Dieu par l'Esprit Saint et s’est fait humain. Il n'a pas cherché à s’emparer ou saisir l'égalité avec Dieu, comme Satan avait tenté de le faire (Philippiens 2:6 RSV). Il a été promu par ce qu'il a souffert, étant fidèle à Celui qui l'a fait (traduit parfois nommé dans des textes, Hébreux 3:2). Quoiqu'il fût un fils, il a appris l'obéissance par ce qu'il a souffert et, étant ainsi perfectionné, il est devenu l'auteur du salut éternel pour tous ceux qui lui obéissent, étant désigné par Dieu comme Grand Prêtre selon l'ordre de Melchisédek (Hébreux 5:8-10 ; cf. Psaume 110:4).

 

L'Esprit Saint est donc la puissance de Dieu (Luc 1:35 ; 1Cor. 2:10-14) et est le moyen par lequel la nature divine se manifeste (Psaume 139:1-7 ; Romains 8:13-17 ; 2Tim. 1:7 ; 1Jean 3:24), constituant l'esprit de vie éternelle (Romains 8:10,14 ; 2Pierre 1:3-4). Ainsi, Christ reçoit sa puissance en tant que fils de Dieu par l'Esprit Saint. Cela vaut pour tous les enfants de Dieu, qu’ils soient d'origine céleste ou issus des fils des hommes. Ainsi, toute l'Armée [céleste] participe à la nature divine par l'Esprit Saint, tout comme nous (2Pierre 1:4).

 

L’Église primitive considérait que le noyau de l'Armée constituait le commencement de la création (The Shepherd of Hermas (Berger de Hermas), ibid.). La création des elohim a constitué le commencement. Seul Dieu existait de toute éternité dans une parfaite solitude, sans rien qui Lui fût contemporain. Telle est la position cohérente, constante et uniforme de l’Église primitive (voir le document La Première Théologie de la Divinité (No. 127)). Cette conception exclut absolument toute forme de Binitarisme. La création des esprits en tant que fils de Dieu constituait la première étape de la création spirituelle. La création physique était postérieure à cet ordre.

 

L'Ordre des Cieux

Les Fils de Dieu ont été organisés en une structure d'êtres responsables et qui avaient l’obligation de rendre compte de leurs actes. Les Fils de Dieu (Job 1:6 ; 2:1 ; 38:7 ; Psaume 86:8-10 ; 95:3 ; 96:4 ; 135:5) sont les Bene Elyon ou fils du Très-Haut. Ils ont ainsi une seule et même origine qui est du Dieu Très-Haut. Celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés ont une seule et même origine (Hébreux 2:11, voir ci-dessous). Christ et l'Armée sont des frères. Christ nous confessera devant Dieu et devant ceux dans les cieux (Psaume 22:22 ; Hébreux 2:12 ; Apocalypse 3:5). Il existe donc une interaction entre Christ et les autres membres de l'Armée, où ceux-ci ont une responsabilité et une connaissance des activités liées à la création. Ils forment un Conseil des Elohim ou des Dieux de la Justice. Cette compréhension est ancienne en Israël (voir aussi Leopold Sabourin SJ, The Psalms: Their Origin and Meaning, Alba House, New York, pp. 72-74 pour des notes sur ce conseil).

 

Christ faisait partie de ce Conseil, mais il a été envoyé dans la création comme l'Agneau et, de ce fait, il a été oint comme elohim au-dessus de ses collègues [compagnons] (Psaume 45:6-7 ; Hébreux 1:8-9). Il y avait donc un temps où il était au même niveau et remplissait ou exécutait des fonctions similaires à celles du reste de l'Armée. La Bible a beaucoup à dire à propos de leur organisation en tant qu’Armée. L'information est éparpillée, cependant, et elle doit être rassemblée, précepte sur précepte, règle sur règle, etc. (Ésaïe 28:10,13).

 

Nous savons que Christ a été le premier engendré de toue la création. Il a organisé ou créé les trônes, les dominations, les principautés, les autorités. En lui, toutes choses tiennent ensemble ou subsistent (Colossiens 1:16-17).

 

Il est ainsi l’un des elohim, mais il est désormais leur Grand Prêtre. Le Conseil est identifié dans le Nouveau Testament comme étant une structure composée d'environ trente êtres. Cependant, nous savons que le conseil du Sanhédrin a été établi avec soixante-dix anciens, et nous savons également qu'ils étaient identifiés comme soixante-douze êtres. Cette structure a été étendu aux anciens de l'Église à partir de l'ordination des soixante-dix dans Luc 10:1,17 – où les soixante-dix sont en réalité soixante-dix [deux] ou hebdomekonta [duo]. Nous verrons plus loin que les nations ont été réparties entre les soixante-dix [membres] de l'Armée sous leur responsabilité. Le Livre de l'Apocalypse donne la structure du noyau interne des trente. Ce groupe nous renseigne considérablement sur l'organisation de l'Armée.

Apocalypse 4:1-11 Après cela, je regardai, et voici, une porte était ouverte dans le ciel. La première voix que j'avais entendue, comme le son d'une trompette, et qui me parlait, dit : Monte ici, et je te ferai voir ce qui doit arriver dans la suite. 2 Aussitôt je fus ravi en esprit. Et voici, il y avait un trône dans le ciel, et sur ce trône quelqu'un était assis. 3 Celui qui était assis avait l'aspect d'une pierre de jaspe et de sardoine ; et le trône était environné d'un arc-en-ciel semblable à de l'émeraude. 4 Autour du trône je vis vingt-quatre trônes, et sur ces trônes vingt-quatre vieillards assis, revêtus de vêtements blancs, et sur leurs têtes des couronnes d'or. 5 Du trône sortent des éclairs, des voix et des tonnerres. Devant le trône brûlent sept lampes ardentes, qui sont les sept esprits de Dieu. 6 Il y a encore devant le trône comme une mer de verre, semblable à du cristal. Au milieu du trône et autour du trône, il y a quatre êtres vivants remplis d'yeux devant et derrière. 7 Le premier être vivant est semblable à un lion, le second être vivant est semblable à un veau, le troisième être vivant a la face d'un homme, et le quatrième être vivant est semblable à un aigle qui vole. 8 Les quatre êtres vivants ont chacun six ailes, et ils sont remplis d'yeux tout autour et au-dedans. Ils ne cessent de dire jour et nuit : Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout Puisant, qui était, qui est, et qui vient ! 9 Quand les êtres vivants rendent gloire et honneur et actions de grâces à celui qui est assis sur le trône, à celui qui vit aux siècles des siècles, 10 les vingt-quatre vieillards se prosternent devant celui qui est assis sur le trône et ils adorent celui qui vit aux siècles des siècles, et ils jettent leurs couronnes devant le trône, en disant : 11 Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire et l'honneur et la puissance ; car tu as créé toutes choses, et c'est par ta volonté qu'elles existent et qu'elles ont été créées. (LSG)

 

Le trône de Dieu est entouré de quatre créatures vivantes aux têtes distinctes : celle d'un lion, d'un taureau, d'un aigle et d'un homme. Elles ont six ailes. Les êtres dotés de six ailes sont les séraphins. Ces êtres sont mentionnés en Ésaïe 6:2,6. Ils avaient le pouvoir de purger/purifier le péché pour préparer les prophètes (Ésaïe 6:7). Ces êtres ont été chargés de préparer Ésaïe à porter les messages concernant la dispersion dès Ésaïe 6:8, mais aussi celui de la réunion (rassemblement) à partir d'Ésaïe 40:3,6.

 

Le mot Séraphin est le pluriel de sârâph (SHD 8314) qui signifie brûlant et, par extension, venimeux comme un serpent (voir Strong). Le sens de brûlant est aussi associé à leur couleur cuivrée. Ils sont ainsi les serpents ardents de feu des cieux. Les peuples de l’Orient les désignaient comme des dragons. Cette compréhension était de notoriété publique, tant en Israël que dans tout le monde antique. Les anciens Britanniques, plus spécifiquement les Gallois et les Cornouaillais, utilisaient le terme dragon comme synonyme de roi, et l'emblème du Pays de Galles reste jusqu'à ce jour le Dragon Rouge. Le Dragon Rouge est identifié comme le Chérubin Protecteur qu’est Satan (Apocalypse 12:3). Leur nom provient de la racine hébraïque sâraph (SHD 8313) qui veut dire mettre le feu ou s'enflammer. Ces êtres sont des éléments clefs de l'Armée céleste. Ils sont les archanges. Les six ailes dénotent leur rang et leur fonction. Les ailes sont réparties en trois paires. Il semble que le nombre d'ailes puisse représenter leur fonction, peut-être en raison de leur proximité avec Dieu et, donc leurs responsabilités de messagers ainsi que leurs fonctions d'enseignement et d’administration.

 

Les archanges ont toujours été représentés en quatre divisions. Le Livre d'Hénoc les nomme : Michel (celui responsable ou en charge de la meilleure partie de l'humanité), Gabriel (responsable ou en charge des serpents, du Jardin et des Chérubins), Uriel (l'ange des tonnerres et des tremblements de terre, i.e. Apocalypse 11:13,16 ; 16:18) et Raphaël (signifiant Dieu a guéri ; il est l'ange des esprits des hommes, c'est-à-dire l'Ange de la Résurrection). Le nom Raphaël est peut-être une référence à la brèche créée par Satanel quand il s'est rebellé et a perdu le nom ou le suffixe el et donc son rang. Satan a été ainsi destitué de son rôle de Chérubin Protecteur. Le nom Raphaël peut également se référer à la réconciliation opérée par la résurrection.

 

Les noms des anges principaux incluent aussi Raguel (qui tire vengeance sur le monde et les luminaires, c'est-à-dire un autre Ange de l'Apocalypse) et Saraqael (il est responsable des esprits qui poussent les hommes à pécher, c'est-à-dire qu'il est l'ange de la fosse sans fond) (Knibb, The Ethiopic Book of Enoch, Oxford Clarendon, 1982, Vol. 2, Ch. 20.1-2, pp. 106-107). Il y avait six anges, ce qui correspond au nombre mentionné dans l’ouvrage Shepherd of Hermas comme étant au cœur de la création. Le Berger de Hermas identifie Michel comme l'archange présent au Sinaï qui a donné la loi. Le livre des Actes des Apôtres identifie l'être présent lors de l'Exode comme étant le Christ. Ainsi, en rapprochant ces éléments des textes de Daniel 10:13,21 ; 12:1, Jude 9 et Apocalypse 12:7, où il est le capitaine de l'armée du Seigneur – fonction attribuée au Christ –, il n'est pas surprenant que l'Église primitive a eu tendance à identifier le Christ à Michel avant l'incarnation.

 

Le symbolisme des têtes des créatures entourant le trône de Dieu peut être élucidé en se référant à l'Ancien Testament, où les Chérubins sont mentionnés, soit à Ézéchiel 10:1-20 (voir le document La Signification de la Vision d'Ézéchiel (No. 108)) pour une explication). Ils y sont identifiés comme des Chérubins par recoupement avec Ézéchiel 1:1-28. Cette structure des Chérubins était reproduite au niveau des [êtres à] quatre ailes. Ainsi, la fonction semble elle aussi être reproduite par fonction ou subdivision. Nous pouvons en déduire que le symbolisme des quatre animaux se rapporte aux Chérubins entourant le trône de Dieu. Deux de ces Chérubins ont été placés au Jardin d'Éden (Genèse 3:24).

 

Quelle est donc la fonction des têtes des animaux ? La réponse se trouve dans les étendards de bataille d'Israël et la répartitions des tribus décrites dans Nombres, chapitres 10 et 11. Le Tabernacle était une réplique ou une ombre du système céleste. Le Conseil des anciens était disposé autour du tabernacle. L'Esprit du Seigneur a été placé sur eux et ils ont prophétisé tout comme Moïse, qui était au centre de l'activité de Dieu pour la création physique (voir Nombres 11:24-25). En plus des soixante-dix [anciens], il y avait aussi deux prophètes, Eldad et Médad, qui étaient restés dans le camp et y ont prophétisé, portant ainsi le nombre à soixante-douze en termes physiques (Nombres 11:26-30). Dieu et Christ en sont les ajouts spirituels.

 

Ainsi, le Tabernacle se trouvait au centre de l'Armée d'Israël. À l'intérieur du Tabernacle se trouvaient le Saint des Saints et l'Esprit du Seigneur. Moïse et Aaron étaient en charge du Saint des Saints. Moïse a été fait Elohim pour Pharaon et par conséquent occupait ce poste (Exode 7:1). Aaron était le Grand Prêtre. Cette organisation préfigurait la relation entre Dieu et le Christ.

 

Les tribus ont été arrangées ou réparties en douze divisions autour du Tabernacle. La tribu de Lévi constituait le sacerdoce. Joseph a été divisé en deux tribus pour l’héritage du droit d'aînesse, à savoir Éphraïm et Manassé. Les douze tribus étaient organisées en quatre divisions. La division du nord comprenait Dan, Aser et Nephtali. La division orientale comprenait Juda, Issacar et Zabulon. La division du sud comprenait Ruben, Siméon et Gad. La division occidentale comprenait Éphraïm, Manassé et Benjamin. Chacune des douze tribus avait son étendard propre à lui. Les symboles des quatre divisions coïncidaient avec les quatre symboles des tribus principales. Juda était la première des tribus (Nombres 10:14). Venaient ensuite, dans l’ordre de l’énumération : Issacar, puis Zabulon. Ainsi, la division orientale, était la première division en ordre de marche. Le symbole de Juda était un lion. Le Tabernacle suivait ensuite.

 

La deuxième division dans l’ordre de marche était Ruben, suivi de Siméon et Gad. Cette division était identifiée à l'homme dans le système du sud (voir Ézéchiel 1 pour l’orientation). La division occidentale était Éphraïm, puis Manassé et Benjamin. Le symbole de la division occidentale était un taureau. La division du nord était Dan, Aser, Nephtali et le symbole de la division du nord était un aigle. Dan a été aussi associé à un serpent ou à un scorpion. Cette division du nord était la dernière en ordre de marche d'Israël (Nombres 10:25) et, de ce fait, le scorpion était approprié comme signe de bataille. Le ‘dard’ d'Israël, comme ils le concevaient, était dans sa queue.

 

Les promesses faites aux tribus ont également une importance pour leur identification (Genèse 49:1-28).

 

Les divisions du sacerdoce étaient aussi établies au nombre de vingt-quatre, (tout comme les divisions de la nation). De la sorte, deux divisions ont été créées pour chaque tribu. Ceci est une allégorie pour l'assignation de deux Chérubins par unité. Il y avait deux Chérubins de chaque côté de l'arche et le propitiatoire (Exode 25:18 à 26:31 ; 37:8-9). Ceci est également représenté par la transfiguration, où on a vu Christ avec Moïse et Élie. Christ occupe la place du propitiatoire, en tant que Grand Prêtre. Moïse et Élie sont représentés comme des Chérubins Protecteurs, ou ils assument la fonction de ces êtres, remplaçant les deux positions laissées vacantes lors de la rébellion par Satan, et comme nous le verrons, de l’être à tête de lion, ou Aion. Les vingt-quatre divisions représentaient le sacerdoce dans le Temple, comme nous le voyons dans les divisions énumérées dans 1Chroniques 24:7-19. Les vingt-quatre représentaient également les divisions du tabernacle céleste, comme nous le voyons d'Apocalypse 4:1 et suiv.

 

D’après Apocalypse 4 et 5, nous voyons que le Conseil céleste des anciens était composé de vingt-quatre anciens. Ils étaient répartis autour du trône. Ils étaient vêtus de vêtements blancs et des couronnes d'or (Apocalypse 4:4). Les sept esprits de Dieu se tenaient devant le trône, comme sept lampes de feu. Devant le trône s’étendait une mer de verre, semblable à du cristal. Les quatre créatures vivantes se trouvaient près du trône et tout autour. Ainsi, ces êtres partageaient l'autorité avec Dieu, et leurs divisions entouraient le trône. Nous observons ici une distinction : les anciens occupent une position devant le trône en tant que conseil, alors que les quatre êtres vivantes partagent les fonctions de l'autorité qui leur est conférée. Nous pouvons déduire, d’après les positions décrites dans les prophéties d'Ézéchiel 1 et 10 et la disposition autour du tabernacle de Nombres 10 que les archanges commandent les quatre divisions de l'Armée céleste. Le principe de deux [représentants] par tribu pour le tabernacle indique qu'il existe douze divisions célestes au sein des quatre zones ou quadrants administratifs.

 

Le Conseil intérieur représente la fonction de jugement. D’où l'injonction :

Tu n'insulteras point les dieux (elohim), et tu ne maudiras point le prince de ton peuple (Exode 22:28).

 

La fonction de jugement incombe au Conseil, sous l’autorité de Christ. Cette fonction s'étendait au Sanhédrin également. Ainsi, les elohim sont ceux qui exercent le jugement. Nous ne pouvons pas déduire de ce groupe une structure hiérarchique fixe. En effet, il semble que les elohim ont reçu une responsabilité déléguée de superviser les prières des saints (Apocalypse 5:8). De ce fait, notre jugement doit d'une certaine manière être associé à notre interaction avec ce Conseil. Cette structure n'implique pas un ordre ou une hiérarchie, mais plutôt une simple prise de décision basée sur l’interaction collective.

 

Partie 4 : La Guerre de Propagande dans les Cieux

On peut déduire d’Ézéchiel 1 et 10 que les Chérubins exercent une autorité déléguée sur les quatre quadrants. Nous retrouvons ce symbolisme dans le monde antique à travers le minotaure, l'aion, les génies et les titans ou l'Armée déchue. Ces symboles étaient présents chez les Crétois, les Grecs, les Persans et, plus généralement, chez les peuples Orientaux.

 

Comme on peut s'y attendre dans toute guerre, un système de propagande est à l’œuvre. Satan a établi un système fondé sur la duperie (tromperie) et il est appelé le père du mensonge (Jean 8:44). Il est le prince de la puissance de l'air (Éphésiens 2:2). Le pseudologon mentionné à 1Timothée 4:2 pourrait ne pas désigner de simples mensonges, mais plutôt un esprit ou discours faux qui se substitue à l'Esprit Saint ou à l'émanation de Dieu, et dont Christ était le représentant en tant que logos.

 

Les deux systèmes de propagande sont donc, d’une part la Bible en tant que prophétie révélée, et d'autre part, les systèmes païens, les cultes des mystères et les oracles. Ainsi, nous pourrions mieux comprendre la cosmologie céleste telle que vue par les anciens grâce à l'histoire et à l'archéologie.

 

Le système Mithra montre le symbolisme du taureau qui est tué où Perses (Perseus) tue le taureau tandis que d’autres systèmes d’étoiles le regardent ou y sont associés. La typologie de Mithra est en fait une observation du système céleste, non pas tel qu’il était au premier siècle, comme on pourrait s'y attendre, mais plutôt tel qu’il était plusieurs millénaires auparavant. Ce mythe est donc ancien et reflète une compréhension des batailles dans les cieux datant de plusieurs siècles avant la naissance de Christ.

 

Nous pouvons également déduire de ce symbolisme quelles divisions dans les cieux ont été associées à la rébellion. Le chérubin à tête d'homme était Satan. Il a essayé de supplanter le Père. De la même manière, Ruben, le premier-né d'Israël, a souillé le lit de son père en essayant de le supplanter et il a perdu son droit d'aînesse. Satan a entraîné un tiers de l'Armée et pas simplement un quadrant. Cela indique donc qu’une partie d'un autre système est impliquée. L'identité de ces derniers peut être déterminée à partir de l'histoire. La compréhension des cultes à mystères des systèmes Mithra et Aion a toujours peint l'Aion avec un serpent enroulé autour de l'Aion, et la tête du serpent dépassant au-dessus de celle de l'Aion (voir D. Ulansey The Origin of the Mithraic Mysteries, Oxford University Press, New York, 1989, plaques 1.4, 3.5, 5.2, 7.15). Nous pourrions ainsi déduire, d’après les cultes à mystères et les légendes qui leur sont associées concernant le système Aion que le deuxième élément de la rébellion était l'Aion ou le système à tête de lion.

 

Cela est également renforcé par un certain nombre de distorsions du symbolisme. L'Aion est également associé à la figure de la Gorgone. De plus, le système à tête d'homme est aussi dépeint par le serpent entrelaçant un être à tête de lion sur sa poitrine (Ulansey, ibid., plaque 7.19). La Gorgone est régulièrement représentée comme le côté opposé du personnage d'Aion (Ulansey, p. 33, etc.). Il semble que la Gorgone soit une représentation de l'autre moitié du système d’Aion. La Gorgone est l'élément opposé. On l'explique en termes bibliques comme la rébellion ou la division du deuxième quadrant, dont une partie de ceux-ci s’était jointe à Satan dans la rébellion. La légende de la Gorgone et de Persée est liée à la rébellion dans les cieux. Satan-Persée et l'Aion se sont rebellés, et un conflit interne a éclaté au sein du système Aion lui-même.

 

Loin d'être des mythes qui n'ont aucun rapport avec le modèle biblique, les mythes païens sont en réalité de véritables inversions de la guerre dans les cieux, racontéés du point de vue opposé. Ces informations ont donc une portée considérable pour la compréhension de la structure céleste.

 

Le zodiaque est associé à l'Aion (plate 7.15 et aussi plate 7.18 de Mithra) où il émerge de l'œuf des systèmes orientaux. Ulansey considère que nous avons affaire à un symbolisme mithriaque-orphique-aionique (p. 122). Les mystères orphiques sont également associés à Chronos et Phanès en ce qui concerne le temps. Le relief orphique de Modena représente Phanès enlacé par le serpent Chronos, sortant de l'œuf cosmique (Ulansey, l'image 7:17) qui doit être comparé au dieu à tête de lion standard de Mithra. Ulansey affirme que ce qui apparaît comme :

… des différences entre ces deux personnages disparaît lorsque l’on remarque, par exemple, que le zodiaque entourant le Phanès orphique apparaît également sur le corps du dieu… à tête de lion... et que la tête de lion du personnage mithriaque apparaît sur la poitrine du dieu orphique. Même l'œuf duquel Phanès est né semble être reflété par le globe sur lequel se tient le personnage mithriaque à tête de lion. En effet, nous savons à partir d'une inscription gravée sur le relief de Modena que, bien qu'il soit orphique à l'origine, il est à un moment entré en possession d'un initié mithriaque (p. 120).

 

Ulansey dit que l'identification entre Mithra et Phanès... est aussi explicitement attestée par une inscription trouvée à Rome, dédiée à Zeus-Hélios-Mithra-Phanès (p. 121).

 

L'Aion ou dieu hellénistique du temps, est clairement identifié avec ce système et avec le zodiaque (ibid.).

 

Le système de Mithra et le zodiaque qui lui est associé, ainsi qu'aux mystères babyloniens, est une contre-représentation du modèle biblique. Nous pouvons reconstituer le zodiaque en relation avec les tribus bibliques et nous verrons un modèle similaire mais différent de la structure identifiée par l'emplacement des tribus et les symboles qui leur sont associés. Ce sujet nécessite en soi un traitement séparé et sera avordé dans un avenir proche.

 

Les cultes à mystères qui ont pénétré le Christianisme via le système romain sont, en eux-mêmes, représentatifs de la représentation hellénistique de la structure céleste, telle que comprise après les périodes postérieures à l’époque du Déluge. Cela montre les batailles et la cosmologie de leur point de vue. Cette vue cosmologique est toujours présente dans la société moderne.

 

L’Ordre de la Création Physique

Dieu a donné la responsabilité de la création physique à l'Armée. Les nations ont été réparties aux fils de Dieu selon leur nombre qui, selon la tradition, était de soixante-dix, car il y avait traditionnellement soixante-dix nations dans la distribution établie par Dieu. Ce texte se trouve dans Deutéronome 32:8.

Deutéronome 32:8 Quand le Très Haut donna aux nations leur héritage, quand il sépara les enfants des hommes, il fixa les limites des peuples d'après le nombre des fils de Dieu. (Traduction de la RV)

 

Le terme Fils de Dieu (beny Eliym) figurait dans les textes en hébreu de 32:8 parmi les Manuscrits de la Mer Morte (MMM). La Septante (LXX) traduit le texte par anges de Dieu (aggelon Theou). Nous savons, d'après les preuves historiques, que le Texte Massorétique (TM) a été modifié quelque temps après Christ pour y lire les fils d'Israël. Cette version se retrouve dans la LSG, mais c'est manifestement incorrect, étant donné que la LXX et les découvertes des MMM se corroborent mutuellement et sont confirmées par d'autres sources littéraires. La raison pour laquelle le Texte Massorétique (TM) a été modifié semble avoir été pour restreindre la conception de la Divinité. Indépendamment de ce texte, selon l'Ancien Testament, il existe de multiples fils de Dieu parmi lesquels Christ en était un avant son incarnation.

 

Comme nous l'avons vu, les Fils de Dieu étaient organisés en une structure de gouvernement. Celle-ci était appelée le Conseil des Elohim ou le Conseil des Dieux de la Justice (voir aussi Sabourin, ibid.).

 

Les Psaumes font référence aux elohim sous de multiples formes dans de nombreux textes. L'Elohim d'Israël siégeait au sein de ce Conseil (Psaume 82:1) et ce Conseil devait être étendu pour inclure des humains (Psaume 82:6). Les élus devaient devenir la famille/maison du roi et, de là, des elohim, tout comme l'Ange de Yahovah qui est à leur tête (Zacharie 12:8). L'Ange de Yahovah était donc un Elohim (Genèse 48:15-16 ; Zacharie 12:8 ; voir aussi le document L'Ange de YHVH (No. 024)). Chaque fois que les elohim ou fils de Dieu étaient envoyés à l'humanité, ils étaient appelés ‘messagers’. C'est  le terme malak en hébreu ou aggelon en grec. Le mot ange signifie simplement ‘messager’. Ces anges étaient appelés Elohim, et aussi Yahovah, parce qu'ils étaient les messagers du Conseil et de Dieu Très-Haut, ou Yahovah des Armées. L'Ange de Yahovah était appelé ‘le Dieu-qui-voit’ par Agar (Genèse 16:7-13), de là, le texte du Nouveau Testament à Apocalypse 2:18,25. Il était désigné de manière interchangeable comme Elohim et comme l'Ange de Yahovah (Genèse 21:17-20).

 

Yahovah est un titre partagé, dérivé de Yahovah des Armées, qui est l’Unique Véritable Dieu. L'Ange de Yahovah est apparu au nom de l’unique Véritable Dieu, le Tout-Puissant, qui est Dieu le Père (par exemple, Genèse 17:1-3 ; 2Cor. 6:18 ; Apocalypse 15:3 ; 19:15 RSV ; 21:22), celui que personne n'a jamais vu (1Tim. 6:16 ; Jean 1:18 ; 17:3 ; 1Jean 5:20). À Genèse 18:2-3, trois êtres apparaissent. Tous trois sont désignés sous le nom de Yahovah. À Genèse 18:16-22, l’un de ces êtres, appelés Yahovah, est resté avec Abraham après que les deux autres soient partis pour Sodome. Ce YHVH se réfère alors à YHVH à la troisième personne en bénissant Abraham, indiquant ainsi que des êtres multiples portent le titre de Yahovah.

 

Les êtres appelés YHVH sont mentionnés au chapitre 19 comme des malak ou anges (Genèse 19:18 RSV ; à noter qu’il s’agit là de l’un des 134 changements (modifications) de Yahovah en Adonaï faits par les Sopherim). L'Ange de Yahovah est appelé Elohim et Yahovah en de multiples endroits dans l'Ancien Testament (voir le document L'Ange de YHVH (No. 024)). Il est le Dieu de la Maison de Dieu (El Bethel ; Genèse 28:11-21 ; 31:11-13). Cet elohim a été oint comme elohim ou Grand Prêtre sur la maison de Dieu (Psaume 45:6-7 ; Hébreux 1:8-9 ; 3:6 ; 10:21). Il a béni Abraham et Isaac, de la même manière qu’Ismaël avait été béni par l'Ange de Yahovah, le Dieu-qui-voit (Genèse 35:1-13). Il était la face ou le visage de Dieu, identifié comme un elohim. Cependant, Osée dit clairement qu'il était autant un elohim qu'un ange et un elohim de l'Armée (Genèse 32:24-30 ; Osée 12:3-5). Cet elohim des armées (ha Sabaoth) est le capitaine de l'Armée du Seigneur (ou des armées des Cieux) dont il est question dans Josué 5:15 (voir aussi Matthieu 24:30-31 ; 1Thess. 4:16 ; Jude 14 ; Apocalypse 19:13-14). Il fit à Josué l’ordre de retirer ses sandales, comme il l’avait fait pour Moïse quand il lui a donné la loi au Sinaï. On l’appelait l'Ange du Seigneur ou Yahovah et, ici, comme un ange en tant que Capitaine de l'Armée du Seigneur (c'est-à-dire le Capitaine de l'Armée). L'Ange de Yahovah a conduit Israël dans le désert. 1Corinthiens 10:1-4 identifie cet être comme le Christ, tout comme l’a fait Étienne dans Actes 7:30-38.

 

L'ange dans le buisson s'est identifié comme l'Elohi ou Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, qui était l'Ange de la Rédemption (Genèse 48:15-16). L'Ange de YHVH est appelé autant Yahovah qu'Elohim et ces titres sont interchangeables (d’après Exode 3:1-6,10-12). Il était aussi Yahovah en tant que l'Ange de Dieu dans la colonne de nuée (Exode 13:21 ; 14:19,24). Cet ange, qui a conduit Israël à travers la mer, était le Christ (1Cor. 10:1-4).

 

Zacharie 2:8 montre que Yahovah des Armées envoie cet être aux nations qui ont dépouillé Israël. Cet ange de Zacharie 2:3-9 est le Messie, en tant que Yahovah, et il est envoyé par Yahovah des Armées.

 

Il devrait être évident, à présent, que les Fils de Dieu se voient attribuer leur puissance et  leur position de Dieu. Ils siègent en Conseil avec le Dieu Très-Haut, pour objet de révérence, et avec le Messie pour Grand Prêtre (Psaume 86:8 ; 95:3 ; 96:4,5 ; 97:7,9 ; 135:5 ; 136:2 ; 138:1 ; Apocalypse 4:1 à 5:14).

 

Ces êtres forment le Conseil intérieur. Le Conseil intérieur compte trente êtres. Il est composé de vingt-quatre anciens placés sous la direction du Grand Prêtre qui est l'Agneau ou le Messie. Le Conseil compte quatre êtres vivants qui semblent avoir des fonctions administratives et sont liées au contrôle des situations au sein de l'Armée. Ce point sera examiné plus tard dans cette série (Apocalypse 4:1 à 5:14).

 

La mention des trois et des trente au sein d’Israël sous le règne de David (1Chron. 11:12,15) semble également être symbolique de la structure administrative des elohim intérieurs, à savoir Christ, Moïse et Élie (d’après Marc 9:4) à la tête des trente.

 

Dieu est donc le centre du Conseil. Il partage Son pouvoir avec Christ et l'Armée au moyen de Son Esprit Saint. Satan était l’un des deux Chérubins Protecteurs. Les quatre êtres vivantes et le Conseil exercent des fonctions au sein de l'Armée, liées à l'administration et au jugement. L'Armée tout entière est directement relié à Dieu par l'intermédiaire de l’Esprit Saint. Ainsi, le chef de tout homme est Christ et le chef de Christ est Dieu (1Cor. 11:3). Ce principe se reflète également au sein de l'Armée. Les fonctions délibératives du Conseil ne sont donc pas de nature hiérarchique.

 

Le Messie a été oint comme Grand Prêtre au-dessus de ses collègues (compagnons) (Psaume 45:6-7 ; Hébreux 1:8-9). Il est venu pour racheter l'humanité et réconcilier la création avec Dieu. Cela inclut l'Armée. La Bible est très claire sur le fait que Christ a la même origine que nous tous (enos pantes, KJV et RSV ; voir Interlinéaire de Marshall, enos = un ; pantes = certainement, de toute manière ; voir Thayer, p. 476, ils sont un entièrement, à tous égards. La version NIV le traduit par ‘de la même famille’ pour en limiter les implications). Celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés ont une seule et même origine (Hébreux 2:11). Christ déclare qu'il n'a pas honte de proclamer notre nom en tant qu’enfants que Dieu lui a donnés. Il nous proclame comme ses frères devant ses frères, chantant notre louange (litt. nous hymner) (Psaume 22:22). Il le fait dans l'église (ecclessia) ou la congrégation (SHD 6951 qâhâl, assemblée dans son aspect militaire) de ses frères, parce qu'il a confiance en Dieu qui ne lui a pas caché Sa face (Hébreux 2:11-13 ; voir Psaume 22:22-24 ; 2Samuel 22:3 ; Ésaïe 8:18 ; voir aussi la Bible Interlinéaire de Green). Hébreux 2:16 est traduit par il n’a pas pris la nature des anges dans la KJV. Mais nous voyons qu'ils sont ses frères, comme nous le sommes. La version RSV traduit le texte plus correctement par : Car sûrement ce n'est pas avec les anges qu'il est concerné, mais avec les descendants d'Abraham. Christ a été envoyé à l'humanité pour racheter le monde en tant qu’enfants d'Abraham. L'Armée loyale avait déjà prouvé sa loyauté. Pourquoi, en tant que fils de Dieu et frères de Christ, auraient-ils eu besoin de sa présence ? La rédemption devait avoir lieu parmi les hommes, en tant que chair et sang. Pour ce faire, Christ, en tant que Grand Prêtre oint, devait abandonner sa position et sa vie, en faisant confiance à Dieu. Il devait montrer sa fidélité (loyauté), sa confiance et qu'il était digne d'hériter le Sacerdoce Suprême et du Royaume. Il devait donner sa vie et mourir, et ce n'était possible qu’en tant qu’homme. Il nous a sanctifiés, nous et l'Armée [céleste], et nous a rachetés, ainsi que l'Armée, auprès Dieu (voir aussi Apocalypse 4:1 à 5:14, en particulier 5:5-14).

 

Sur quelle autorité biblique affirme-t-on que Christ est d’une seule et même origine ou d’une cause différente de celle de l'Armée et de nous tous, qui sommes des produits du Père ? N'avons-nous pas tous un seul Père, notre créateur ? (Mal. 2:10). Christ n'est pas Celui qui est l’Unique Véritable Dieu, Eloah, le Dieu Très-Haut (Deutéronome 32:8 ; Proverbes 30:4-5 ; Jean 17:3).

 

Christ est le seul Dieu né (Jean 1:18), établi comme elohim au-dessus de ses collègues [compagnons] (Psaume 45:6-7 ; Hébreux 1:8-9). Ce terme de monogenes theos ou ‘seul Dieu né’ (voir ci-dessus) est traduit par ‘fils unique’ par les Trinitaires et les Binitaires. Christ était l’un des Fils de Dieu, mais il a été le seul à déposer sa position et sa forme pour devenir humain (Philippiens 2:6-8 RSV) en tant que le seul elohim ou theos né (voir le document La Préexistence de Jésus Christ (No. 243)). Il était, jusqu'à ce moment-là, le premier engendré ou prõtotokos de toute la création (Colossiens 1:15). Il était destiné à devenir le premier engendré d'entre les morts (Colossiens 1:18). Il est le commencement de la création de Dieu (Apocalypse 3:14). Dieu l'a introduit dans le monde (Hébreux 1:6). Il est le seul elohim ou theos né, mais le premier engendré de la création et le premier engendré des morts. Il a accédé à la position de Fils de Dieu en puissance dès sa résurrection d'entre les morts (Romains 1:4).

 

La question de l'adoption ne se pose pas pour aucun de ceux des Elohim de l'Armée [céleste]. Ils sont tous Fils de Dieu en vertu de l'extension de l'Esprit Saint (voir les documents L'Esprit Saint (No. 117) et Consubstantiel au Père (No. 081)).

 

La rébellion entraîna la chute de nombreux Fils de Dieu, qui perdirent leur puissance et leur grâce. Ils avaient l'Esprit Saint, comme nous l'avons, c’est-à-dire par la grâce de Dieu. Christ détient cette puissance par la grâce de Dieu.

 

L'elohim d'Israël, à savoir Jésus Christ, a été oint comme elohim par Son elohim au-dessus de ses collègues (compagnons) (Hébreux 1:8-9 ; voir Psaume 45:6-7). L'affirmation par le Binitarisme selon laquelle Christ est l’un des deux Dieux qui seraient de vrais Dieux à partir du commencement, coéternels et coégaux, est contraire à l'Écriture. Christ et la création ont une seule et même origine, à savoir qu’ils sont les produits de l’Unique Véritable Dieu qui a envoyé Son fils Jésus Christ pour racheter la création (Jean 17:3 ; 1Jean 5:20). Aucun homme n'a vu Dieu ou ne peut voir Dieu parce qu'Il demeure dans une lumière inaccessible et ne peut être vu par des humains. Lui seul est immortel (Jean 1:18 ; 1Tim. 6:16).

 

C'était la vue de l’Église primitive, mais celle-ci est interprétée de manière à y inférer un adoptionnisme.

 

L'ouvrage de la fin du premier ou du début du deuxième siècle, Le Berger de Hermas, a été, à l'origine, inclus dans le canon dans de nombreuses régions de l'Église (voir le document La Bible (No. 164)). Irénée, de l'école de Jean, le cite comme étant Écriture. Cette œuvre déclare (voir Sim. v. et ix, 1,12) selon les termes de Harnack (Hist. of Dogma (Histoire de Dogme) [tr. ang.] I. 191 n. ; voir Burn, Adoptionism, ERE, Vol. I, p. 103).

‘L'Esprit Saint – on ne sait pas avec certitude s'il est identifié au chef des archanges – est considéré comme le Fils de Dieu préexistant, qui est plus âgé que la création, voire qui était le conseiller de Dieu lors de la création. Le Rédempteur est l'homme vertueux choisi par Dieu, avec lequel cet Esprit de Dieu était uni. Comme Il n'a pas souillé l'Esprit, mais l'a constamment gardé comme compagnon, et qu’il a accompli l’œuvre à laquelle la Déité l'avait appelé, faisant même plus qu'il ne lui était commandé, il fut, en vertu d'un décret divin, adopté comme fils et élevé à [une grande autorité et seigneurie (megale ezousia kai kuriotes)]’.

 

Nous voyons ici la vue avancée avec prudence par Harnack, qui associe le Christ préexistant et l'Esprit Saint, faisant des deux le Chef des Archanges qui a alors été joint au fils humain de Marie. C'est une vue incorrecte de la structure biblique et du Berger de Hermas. L’Église primitive considérait que Christ était un Fils de Dieu et l'Archange de Yahovah dont il est question dans l'Ancien Testament. Juda et quelques branches de l’Église primitive comprenaient que le Messie était Michel (cf. Daniel 10:13,21 ; 12:1 ; Jude 9 ; Apocalypse 12:7). Les implications du nom et des fonctions de Raphaël pourraient aussi être associées au Messie. Raphaël signifie simplement ‘Dieu a guéri’. Le message de la résurrection est aussi impliqué dans le nom, et les responsabilités se rapportent aussi à celles du Messie. Le Messie a la responsabilité des esprits des hommes dès la résurrection et le jugement. La compréhension de cette activité était au moins présente chez les anciens Hébreux.

 

Les théologiens, et apparemment Harnack lui-même, comprennent mal la relation entre l'Esprit Saint et les Fils de Dieu. Dans chaque cas, ils tentent de postuler qu’un seul Fils de Dieu existait avant la création physique et l'incarnation, alors que ce n'est pas la position biblique et que c'est faux (Genèse 6:4 ; Job 1:6 ; 2:1 ; 38:4-7). Ils échouent à comprendre que l'Esprit Saint est la puissance de Dieu qui confère le statut de fils et la nature de Dieu à tous, tant à ceux dans les cieux qu'aux élus. Nous participons tous à la nature divine (2Pierre 1:4).

 

Les Fils de Dieu constituent un ordre entier d'êtres, dont Christ en était un parmi plusieurs de ces êtres. Ils semblent s'étendre à une structure plus grande de l'Armée céleste au-delà du Conseil, se chiffrant à mille. Job dit que l'un des mille rachèterait l'homme (Job 33:23-34). Ceux de l'Armée céleste ont été envoyés comme messagers. Ils sont nos frères (Apocalypse 12:10). Nous serons égaux avec eux dans le Royaume (Luc 20:36). Nous serons des enfants de Dieu (Matthieu 5:9) et elohim (ou theoi) (Zacharie 12:8 ; Jean 10:34-36) et l'Écriture ne peut pas être anéantie.

 

Dans les passages de Job 40:15-41:34, nous voyons la référence aux êtres nommés Behemoth et Léviathan. Il ne faut pas y voir de simples allusions à des animaux comme l'hippopotame et le crocodile. Compte tenu du contexte dans lequel ils sont évoqués, il s'agit très probablement d'une référence directe aux Étoiles du Matin qui sont enfermées à cette planète et chargées de la diriger en tant que le Aion, représenté par Behemoth, et Satan, représenté par Léviathan (voir également le Commentaire sur Job F018vii). Toute l’Armée Déchue (les anges déchus) est enfermée ici sous les ordres de ces deux êtres. Ils ont reçu le pouvoir de régner, et sont placés sous le contrôle général de Satan de l’an 3973 AEC à 2027 EC, soit une période de six mille ans de la création, symbolisés par les six jours ouvrables de la semaine, du dimanche au vendredi. Cette ère étant révolue, ils seront ensuite jetés en prison, enfermés dans la Fosse du Tartaros pendant la durée du Millénaire sous le règne de Christ. Christ sera la nouvelle Étoile du Matin de la Terre. Le Septième Jour, le Sabbat, issu du Quatrième Commandement, symbolise le Règne Millénaire du Messie qui s’étendra de 2027 à 3027. Cette période sera suivie de la Deuxième Résurrection qui aura lieu de 3028 à 3127. À partir de l'année du Jubilé entre le Jour des Expiations 2026 et celui de 2027, nous verrons l'arrivée des Témoins Énoch et Élie conformément à Apocalypse 11:3-19. Christ arrivera quant à lui 1264 jours plus tard, en 2030. À compter de 2027, Satan et l'Aion éradiqueront les religions qu'ils ont eux-mêmes créées, lesquelles étaient basées sur le paganisme babylonien et plus tard, romain (Dan. Chap. 2 (F027ii), comme nous le voyons ci-dessus. Cette purge culminera avec l'anéantissement total du Vatican et du système romain sur la planète, ainsi que de toutes les fausses religions à l'échelle mondiale (Nos. 141D_3, 141D_3A ; 141D_3B ; 141F ; 288 ; 288_2).

 

Les Fils de Dieu, que nous comprenons comme étant l'Armée angélique, ont été institués et envoyés en tant qu’esprits serviteurs pour exercer un ministère pour nous (Hébreux 1:14) afin que nous puissions hériter du Royaume de Dieu. Ni eux ni nous ne sommes diminués par cette activité de Dieu. Une telle notion relève de la propagande satanique.

 

Les affirmations selon lesquelles l'Ange de Yahovah est un Elohim sont constantes tout au long de l'Ancien Testament et sont renforcées par le Nouveau Testament.

 

Les élus humains reçoivent l'Esprit d'adoption, en tant qu’enfants de Dieu, lequel s’accomplit pleinement avec la rédemption de notre corps (Romains 8:15,23 ; 9:4 ; Galates 4:5 ; Éphésiens 1:5 ; voir le document Né de Nouveau (No. 172)). La manifestation finale des Fils de Dieu ne s'est pas encore produite, elle est encore à venir, et nous attendons cette phase qui se produira lors de la résurrection (Romains 8:19-23). Ainsi, les Fils de Dieu s’étendent sur l’ensemble des phases de la création.

 

Il est aussi absurde de suggérer que ceux de l'Armée ne sont pas des Fils de Dieu, que de suggérer que nous ne sommes pas et ne serons pas des Fils de Dieu en puissance dès la résurrection d'entre les morts, comme Christ l'était (Romains 1:4). Ceux de l'Armée ont été des Fils de Dieu dès leur création. Nous sommes des fils par adoption. Ils ont reçu l'Esprit Saint dès le début. Nous l'avons reçu lors de notre baptême. Chacun le reçoit par la grâce de Dieu. Christ est aussi dépendant de Dieu pour la vie éternelle que nous le sommes tous. Nous avons tous une seule et même origine, à savoir Eloah, l’Unique Véritable Dieu (voir les documents L'Esprit Saint (No. 117), Sur l'Immortalité (No. 165), La Déité de Christ (No. 147) et La Préexistence de Jésus Christ (No. 243)).

 

 

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