Christian Churches of God

[096]

 

 

 

 

La Distinction dans la Loi

 

(Édition 3.5 19950318-19990614-20080128-20180325)

 

 

 

Ce document d’étude examine la distinction entre la loi morale et la loi sacrificielle. Cette distinction fait partie des fondements des activités de la Genèse. Ce document d'étude traite également des aspects plus larges des Lois de Dieu. Les distinctions spécifiques faites par les Réformateurs sont énumérées comme les Articles de Foi, depuis la Seconde Convention Helvétique jusqu’aux Articles Méthodistes de Religion de 1784, en passant par les Trente-neuf Articles de l'Église Anglicane de 1571 et d'autres articles importants de la Réforme. Ces déclarations sont importantes en soi.

 

 

 

    

Christian Churches of God

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 La Distinction dans la Loi [096]

 

Certains éléments du Christianisme moderne tentent d'affirmer que la Loi est abolie d'après une lecture incorrecte des Épîtres de Paul dans le Nouveau Testament. Cette affirmation est erronée. Cette opinion est fondée sur une mauvaise compréhension de ce qui a été éliminé par le sacrifice de Christ et cloué au stauros, le poteau ou la croix de Colossiens 2:14. Christ a annulé l'écriture (cheirographon) dans les ordonnances qui était contre nous (ou était contraire à nous ; voir l'Interlinéaire de Marshall, RSV) avec ses exigences. Elle a été ôtée du chemin et clouée au stauros.

 

Quelle est donc cette écriture ? Qu'est-ce qui a été ôté du chemin par le sacrifice de Christ ?

 

Ce n'était certainement pas la Loi de Dieu. La distinction faite par les Apôtres montre que les Commandements faits par Dieu étaient essentiels (voir ci-dessous). Le cheirographon est un document d'endettement. D’après l'utilisation du grec dogmasin, c'est un système de règlements qui constitue la Loi Mosaïque (Éphésiens 2:15). La relation entre Dieu et Sa Loi est importante. 

 

Dieu est

 

 

Sa Loi est

 

 

Juste

(Esdras 9:15)

 

Juste

(Ps. 119:172)

 

Parfait

(Matt. 5:48)

 

Parfaite

(Ps. 19:7)

 

Saint

(Lév. 19:2)

 

Sainte

(Rom. 7:12)

 

Bon

(Ps. 34:8)

 

Bonne

(Rom. 7:12)

 

Vérité

(Deut. 32:4)

 

Vérité

(Ps. 119:142)

 

 

Dieu est immuable. De même, Christ est aussi le même hier, aujourd'hui et demain (Hébreux 13:8), car il a la plénitude de la nature divine (Colossiens 1:19 ; 2:9). La Loi possède les qualités essentielles de Dieu, provenant de Sa nature même, et elle est écrite dans le cœur des élus. La Loi est juste, vraie et bonne (Néh. 9:13). Les élus sont circoncis dans le cœur parce qu'ils participent à la nature divine (2Pierre 1:4) et s'efforcent d'avoir toute la plénitude (pleroma) de Dieu (Éphésiens 3:19), comme l'a fait Christ. Tous les autres sont requis d'observer les Lois de Dieu. Ils sont punis pour ne pas avoir changé (KJV) ; autrement dit, parce qu'ils n'observent aucune loi (RSV ; Psaume 55:19). Bénis sont ceux qui marchent dans la Loi du Seigneur (Psaume 119:1). La Loi est accomplie en nous qui marchons selon l'esprit (Romains 8:4). Ce ne sont pas les auditeurs de la Loi qui sont justes, mais ceux qui obéissent (Romains 2:13).

 

L'observance des Commandements de Dieu est essentielle à l'amour et à la connaissance de Dieu (1Jean 2:3,4 ; 3:22 ; 5:3) et de Christ (Jean 14:15,21) et pour recevoir et conserver l'Esprit Saint (Jean 14:21 ; 1Jean 3:24 ; Actes 5:32), et aux bénédictions de Dieu (Apocalypse 22:14). La transgression ou le relâchement ou l'enseignement du relâchement ou de la transgression des Commandements a été interdit par Christ (Matthieu 5:19).

 

Matthieu 5:19 Celui donc qui supprimera l'un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. (LSG)

 

Le fait est que Paul parlait dans les textes non seulement de deux corps de loi, mais aussi d'un troisième ouvrage qui a été perdu pendant quelques siècles. L'ouvrage a été appelé par lui ergon nomou et traduit comme les Œuvres de la Loi. Elle était en fait un autre corps de textes qui s’est perdu pendant près de deux mille ans. Il a été trouvé parmi les Manuscrits de la Mer Morte et est examiné dans Les Textes des Œuvres de la Loi - ou MMT (No. 104).

 

Paul a enseigné que ni la circoncision ni l’incirconcision ne comptent, mais l'observation des Commandements de Dieu l’est (1Cor. 7:19). Il est donc peu probable qu'il va ensuite se contredire dans Colossiens ou Galates (par exemple, Galates 3:10). Il parle donc de deux corps de loi.

 

La loi qui a été accomplie par Christ au Calvaire devait donc être une d'un type qui n'a pas été changé mais accompli. La distinction habituelle est celle de la Loi Morale et de la Loi Cérémonielle. La Loi Morale constitue les Dix Commandements. La prétendue Loi Cérémonielle est appelée la Loi de Moïse. On montrera que la distinction est inadéquate. Le texte sur les Œuvres de la Loi montre un secteur principal de malentendu qui détruit la position antinomienne du Christianisme moderne. La distinction est rendue plus évidente par la comparaison suivante. 

 

 

Le Décalogue était

 

La Loi Sacrificielle ou Cérémonielle était

1. Donné par Dieu par l’intermédiaire de l'Ange au Sinaï (Ex. 20: 1,22 ; Deut. 4:12,13 ; 5:22) ;

1. Énoncée par YHVH ; écrite par Moïse (Ex. 24:3,4,12) ; donnée en plus des Commandements (Ex. 24:12) ;

2. Écrit par Yahovah (Ex. 31:18 ; 32:16) ;

2. Écrite par Moïse (Ex. 24:4 ; Deut. 31:9) ;

3. Sur des pierres (Ex. 24:12 ; 31:18) ;

3. Dans un Livre (Ex. 24:4,7 ; Deut. 31:24) ;

4. Remis par Yahovah à Moïse (Ex. 31:18)

4. Remise par Moïse aux Lévites (Deut. 31:25,26) ;

5. Déposé par Moïse dans l'Arche (Deut. 10:5) ;

5. Déposée par les Lévites à côté de l'Arche (Deut. 31:26) où elle était un témoin contre Israël.

 

Le Décalogue

 

La Loi Sacrificielle ou Cérémonielle

6. Traite des préceptes moraux (Ex. 20:3-17) ;

6. Traite avec des questions rituelles cérémoniales (à partir de son utilisation dans Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome) ;

7. Révèle le péché (Rom. 7:7) ;

7. Prescrit des offrandes pour les péchés (voir Lévitique) ;

8. Montre que le fait de transgresser la loi est le péché (1Jean. 3:4) et que le salaire du péché est la mort (Rom. 6:23).

8. Sa transgression n'est point un péché parce qu'elle est supprimée (Éph. 2:15) ; de là, là où il n'y a point de loi, il n'y a point non plus de transgression (Rom. 4:15).

9. Nous devons observer la loi entière (Jacques. 2:10) ; nous ne devons pas enfreindre le moindre [des commandements] de la Loi (Matt. 5:19)

9. Les Apôtres n'ont pas donné un tel commandement (instruction ou commission ; diesteilametha) d’observer la loi (Actes 15:24) ;

10. Parce que cette loi nous jugera (Jacques 2:12) ;

10. Nous ne devons pas être jugés en l'observant (Col. 2:16) ;

11. Le Chrétien qui observe cette loi est béni dans ce qu’il fait (Jacques. 1:25) ;

11. Nous ne sommes pas justifiés par la loi, mais par la foi ;

12. C'est la loi parfaite de liberté (Jacques 1:25 ; cf. Jacques 2:12) parce que la loi est parfaite (Ps. 19:7) ;

12. La liberté vient de la foi, et non de la justification par la loi (Gal. 5:1,3).

13. Cette loi a été établie par la foi en Christ (Rom. 3:31) ; elle n'a pas été détruite (Matt. 5:17) ;

13. Christ a supprimé (aboli) la division de la loi (Éph. 2:15) ; la dette (Col. 2:14) ; et la structure (Gal. 3:19).

14. Christ devait amplifier la loi  et la rendre honorable (Ésaïe. 42:21) ;

14. Christ a effacé l'acte des ordonnances qui étaient contre nous (Col. 2:14).

15. Nous savons que la loi est spirituelle (Rom. 7:14 cf. v. 7).

15. Cette loi est d'une ordonnance charnelle (Héb. 7:16). Dieu a permis qu’Israël ait des lois par lesquelles ils ne pourraient pas vivre à cause de leur pollution (Ézéch. 20:25). Cette loi n'a rien rendu parfait.

 

La structure charnelle de la loi sacrificielle et les symboles physiques ont dû être répétés annuellement jusqu'à ce que Christ ait payé une fois pour toutes nos péchés.

 

La loi sacrificielle devait être entièrement enlevée afin que nous puissions élever notre relation avec Dieu à un niveau entièrement spirituel. Ce n'est qu’à travers Christ et par le don de l'Esprit Saint que cela pouvait se faire, car nous sommes nous-mêmes les sacrifices vivants du système, en donnant notre vie par amour les uns pour les autres.

 

Le Décalogue est l’explication des deux Grands Commandements auxquels dépendent toute la Loi et les Prophètes (cf. Le Premier Grand Commandement (No. 252) et Le Deuxième Grand Commandement (No. 257)).

 

Ainsi, il y a donc une distinction dans la Loi et cette distinction soutient clairement la loi morale. La loi morale de Dieu est spirituelle, étant parfaite, comme Christ l'a établie, honorée et amplifiée par la foi, et elle confère la liberté.

 

Elle a été écrite par le doigt de Dieu et est appelée la Loi Royale (Exode 31:18 ; Jacques 2:8). Nous sommes jugées par cette loi que Christ a amplifiée dans son intention. Ainsi, la convoitise est équivalente à l'adultère. La loi tout entière est plus grande, et non moindre, dans son impact sur les justes. Les prophètes ont interprété cette ‘loi morale’ telle qu’elle est inscrite et enchâssée dans les Deux Grands Commandements et les Dix Commandements qui les expliquent. Ainsi, ladite ‘loi cérémonielle’ est, en réalité, sous-divisée en ‘loi sacrificielle’ et en commentaire législatif qui interprète la ‘loi morale’.

 

L'échec de ne pas comprendre cette distinction est l'erreur fondamentale du Christianisme moderne, qui est, par nature, intrinsèquement antinomien et Gnostique. Le Christianisme a cherché à tort à éliminer la Loi de Dieu suite à une mauvaise compréhension des textes de Paul et des références au Ergon Nomou ou les Œuvres de la Loi. En tirant cette conclusion et en englobant tous les aspects du Pentateuque dans ladite loi cérémonielle, ils ont pu plaire aux tribus païennes et introduire les systèmes des cultes du Soleil et des Mystères. Le Sabbat a pu être alors changé au dimanche et le système d’Easter/Pâques a remplacé la Pâque.

 

L'observance des Commandements de Dieu et du Témoignage de Jésus Christ est essentielle pour hériter l'arbre de vie, comme nous le voyons à Apocalypse 14:12 et 22:14. La loi des commandements contenue dans les ordonnances (Éphésiens 2:15 ; Colossiens 2:14) était l’ombre des bonnes choses à venir (Hébreux 10:1), et elle a été annulée pour sa faiblesse et son inutilité (Hébreux 7:18 ; 10:3). Elle a été donnée à cause de la transgression, étant ordonnée par des anges à travers un médiateur (Galates 3:19). Nous avons donc affaire au système d'expiation sous la loi sacrificielle qui était nécessaire dû à notre échec continuel à observer la structure et l'intention de la Loi. Pour cette raison, la circoncision d'un adulte baptisé était un signe physique d'identification avec une nation qui était elle-même spirituelle, et qui transcendait les limites d'une nation physique. Par conséquent, elle ne procurait rien d’autre que des aspects spirituels de l'individu (cf. le document d'étude La Purification et la Circoncision (No. 251)).

 

Le mythe suivant est que la Loi a été établie au Sinaï. La loi morale de Dieu n'a pas été établie au Sinaï. Elle a existé dès la création, provenant de la nature de Dieu. Le péché a existé avant que la Loi ne soit donnée à Moïse (Romains 5:13), ainsi les conséquences de la Loi étaient déjà connues depuis Adam, car le péché n'est pas compté là où il n'y a aucune loi. Là où le péché a augmenté sous la Loi à partir du Sinaï, la grâce a abondé (Romains 5:15-21). Le péché est contre Dieu d’après Sa nature (Psaume 51:4).

 

Satan a péché en se rebellant contre Dieu et en mentant à Ève, contrairement à la volonté de Dieu, volant ainsi les couronnes d’Adam et d’Ève et la dévotion due à Dieu. Satan a transgressé le Premier, Cinquième, Sixième, Huitième, Neuvième et Dixième Commandement (Genèse 3:1-4 ; Ésaïe 14:13-14 ; Ézéchiel 28:2-10). Par la suite, Satan a mis en place des représentations physiques de démons, et en a fait des objets d'adoration et profanant le nom de Dieu, transgressant ainsi le Deuxième et le Troisième Commandement.

 

Au temps de Christ, il était compris que Satan et les démons ont quitté leur premier état, commettant la fornication avec les filles des hommes, transgressant ainsi le Septième Commandement (Genèse 6:4 ; 1Cor. 11:10 ; Jude 6 ; voir en particulier New English Bible (Nouvelle Bible anglaise) pour une formulation plus claire de Jude 6 ; voir également les MMM, la Genèse Apocryphe et 1Énoch). Par le biais de faux systèmes religieux, Satan et les démons ont attaqué le Quatrième Commandement. Ainsi, la Loi est une relation théorique entre des entités non-physiques aussi bien que des entités physiques. Elle est ainsi spirituelle, alors que l'humanité est charnelle, étant vendue au péché (Romains 7:7,14), comme le sont les démons qui sont coupés de Dieu. L’individu converti se délecte de la Loi de Dieu en son for intérieur (Psaume 119:1 et suiv. ; Romains 7:22). Ils ne sont pas redevables à la chair, mais envers l'Esprit, en tant que [des] Fils de Dieu (Romains 8:9-17).

 

L'humanité a péché par transgression des Premier, Deuxième, Huitième et Dixième Commandements dans le Jardin d'Éden (Genèse 3:17) (cf. aussi les documents d’étude La Doctrine du Péché Originel Partie 1 : Le Jardin d'Éden (No. 246) et La Doctrine du Péché Originel Partie 2 Les Générations d'Adam (No. 248)).

 

Caïn a péché et transgressé les Sixième et Dixième Commandements lorsqu’il a tué son frère Abel (Genèse 4:7-8). Caïn et Abel sont représentatifs de Christ et de Satan dans l'Armée. Le sacrifice pastoral d'Abel est plus acceptable pour Dieu, car il symbolise le sacrifice personnel de Christ plutôt que les produits alimentaires obtenus de la terre par Caïn. Les symboles sont spirituels (cf. le document d'étude Le Végétarisme et la Bible (No. 183)).

 

Les Nephilim ont péché par le meurtre et la violence avant le Déluge et Dieu les a jugés et détruits (Genèse 6:4-5, 11-13).

 

Hénoch est parvenu au repos de Dieu par une justice positive, démontrant ainsi le système du Sabbat (Genèse 5:22-24) (cf. aussi le document d'étude Les Témoins (No. 135)) pour plus d'information concernant Hénoch). La création est un témoignage positif du Sabbat et des Jours Saints (Genèse 1:1-2:3). Par les saisons de récoltes, ils reflétaient le Plan de Dieu depuis la création.

 

Cham ou peut-être Canaan, a brisé le Cinquième Commandement en déshonorant Noé (Genèse 9:20-27). Le commentaire de la Soncino montre qu'il y a division d'opinion parmi les autorités quant à savoir si Cham ou Canaan était le coupable, et si l'offense a impliqué une castration ou un acte pervers (Soncino : Rashi, Sforno).

 

Le Pharaon a péché en commettant l'adultère avec Saraï et en transgressant le Septième Commandement, bien qu'il fût ignorant de l'infraction par la duperie d'Abraham, qui a aussi péché par faux témoignage, en transgressant ainsi le Neuvième Commandement. Il a enfreint le Septième Commandement parce qu'il a envoyé sa femme en esclavage dans une relation adultère (Genèse 12:15-20). Sa progéniture a été punie par l'esclavage en Égypte pendant quatre cents ans (Genèse 15:13). Ainsi, deux principes sont établis ici. Premièrement, l'ignorance des Commandements de Dieu n'est pas une excuse. Deuxièmement, les élus sont tenus responsables de faire trébucher les nations ; ou d’échouer de les avertir (Ézéchiel 33:1-6).

 

Abimélec a également été placé en infraction avec la Loi par la tromperie d'Abraham. Cette fois, Dieu est intervenu (en sauvant Israël), car Abimélec ne s'était pas encore approché de Sara. Cependant, il a été averti qu'il était un homme mort parce qu'il avait pris la femme d'un autre homme (Genèse 20:3-4).

 

Autant le Pharaon qu'Abimélec étaient tous deux entièrement conscients d’avoir enfreint la Loi du Dieu Très Haut. Ainsi, l'octroi (le don) de la Loi à Israël au Sinaï était pour renforcer la Loi (morale) de Dieu, et fournir des ordonnances supplémentaires pour le gouvernement d'Israël, et pointer vers Christ.

 

Abraham a été soutenu par Dieu dans la guerre contre les nations suite à l'attaque des villes de la plaine parce qu'elles avaient transgressé les Sixième et Huitième Commandements, même si leur action impliquait les villes de Sodome et Gomorrhe sous la menace de destruction (Genèse 14:11-24). Il n'y a donc aucune acception de personnes avec Dieu (Deutéronome 1:17 ; 16:19 ; 2Samuel 14:14 ; 2Chron. 19:7 ; Proverbes 24:23 ; 28:21 ; Romains 2:11 ; Éphésiens 6:9 ; Colossiens 3:25 ; Jacques 2:1) ; (cf. le document d'étude L'Acception de Personnes (No. 221)).

 

Job ne voulait pas pécher et transgresser le Troisième Commandement en maudissant Dieu et donc mourir (Job 1:22 ; 2:9-10). Il est reconnu que Job a précédé la Loi au Sinaï. Par conséquent, le concept du péché (Job 2:10) a également précédé le Sinaï.

 

Ésaü a déshonoré son père en vendant son droit d'aînesse à Jacob qui l'a supplanté (Genèse 25:31-34), transgressant ainsi le Cinquième Commandement. Comme le Cinquième a été le premier à contenir une promesse, la perte du droit d'aînesse a été une punition. Dieu est donc intervenu pour maintenir ce principe même si Jacob avait enfreint le Dixième et allait enfreindre le Neuvième Commandement.

 

Moïse a été fait un elohim pour Pharaon (Exode 4:16 ; 7:1) parce que l'Égypte avait violé les Commandements.

 

Ceux qui ont péché sans la Loi étaient ceux qui n'avaient pas l'ensemble général de la Loi. Le péché existait avant le Sinaï mais, sans la Loi, le péché est mort (Romains 7:8). Paul laisse entendre que l'ignorance lui permet de se libérer de l’affirmation selon laquelle il était autrefois vivant sans la Loi, mais que le commandement est venu, le péché a repris vie et il est mort (Romains 7:9). Il est clair que tout le corps de la Loi était en vigueur quand il a écrit ce texte. En effet, rien n'avait été aboli à ce moment-là. La Nouvelle Alliance n'avait pas encore pris le relais de l'Ancienne lorsque la plus grande partie du Nouveau Testament a été écrite.  

Hébreux 8:13 En disant : une alliance nouvelle, il a déclaré la première ancienne ; or, ce qui est ancien, ce qui a vieilli, est près de disparaître. (LSG)

 

Elle était près de disparaître ou disparaîtra bientôt. Le chemin vers le lieu très saint n'était pas encore disponible. 

Hébreux 9:8 Le Saint Esprit montrait par là que le chemin du lieu très saint n'était pas encore ouvert, tant que le premier tabernacle subsistait. (LSG)

 

Le chemin ne pouvait être ouvert qu’avec la destruction du Temple en l'an 70 EC, et la dispersion de Juda. C'est le sens le plus complet du Signe de Jonas et de la prophétie des ‘soixante-dix semaines d’années’ dans Daniel 9:25 (consulter le document d'étude Le Signe de Jonas et l'Histoire de la Reconstruction du Temple (No. 013)), qui concernait la cessation de l'Ancienne et le début de la Nouvelle Alliance. La Nouvelle Alliance concernait donc la loi sacrificielle, qui ne pouvait être éliminée qu’avec le Temple. La Nouvelle Alliance était l'abolition des ordonnances sacrificielles, et non l'élimination de la Loi.

 

Les aspects plus larges des Lois de Dieu 

L'affirmation selon laquelle les Dix Commandements étaient la seule partie du corps de la Loi de Dieu, sous la rubrique de la loi morale qui existait avant le Sinaï, est incorrecte.

 

Les Dix Commandements sont les points clés de la Loi au sein des Premiers Deux Grands Commandements et qui sont développés dans leur intégralité par la Loi et les Prophètes.

 

Les lois sur l'alimentation existaient déjà avant le Déluge. Noé connaissait la distinction dans les catégories d'animaux purs et impurs données par Dieu dans les spécifications pour l'Arche (Genèse 7:2-3). En conséquence, les dispositions des lois sur l'alimentation ont été faites dès la création. Les distinctions ont été faites et ont été vues depuis Adam jusqu’à Abel (voir ci-dessus). L'affirmation selon laquelle les lois sur l'alimentation sont observées par ceux qui judaïsent montre une profonde ignorance des bases scientifiques et environnementales des lois sur l'alimentation et de leur place dans la création (consulter le document d'étude Les Lois sur l'Alimentation (No. 015)).

 

De même, l'affirmation selon laquelle les lois sur la dîme étaient liées aux lois sacrificielles données au Sinaï est également fausse. Abraham a donné la dîme à Melchisédek de Salem environ quatre cents ans avant la Loi au Sinaï (Genèse 14:18-20) (cf. le document d'étude Le Prélèvement de la Dîme (No. 161)).

 

Il y a donc un aspect continuel (permanent) de la Loi qui va au-delà de la limite spécifique du Décalogue et qui couvre les aspects qui régulent la vie quotidienne d'Israël et de la planète. Le Messie doit établir la structure mondiale à la fin de l'âge et, à ce titre, il rétablira les Sabbats, les Nouvelles Lunes (Ésaïe 66:20) et les Fêtes (Zacharie 14:16-19 ; voir aussi Ézéchiel 45:1 et suivants et 46:1 et suivants). Ainsi, Lévitique 23 a un effet continu et les nations seront forcées d'observer la Loi.

 

Christ est le même hier, aujourd'hui et demain (Hébreux 13:8) ; de là, il ne changera pas les conditions des Jours Saints qu'il imposera au peuple. De même, les nations sont exigées d'observer les Sabbats de la terre et la terre aura son repos en raison de l'échec d'observer ces lois physiques. La connexion entre la Loi et les conséquences sera restaurée.

 

Il y a donc une distinction claire entre les Lois de Dieu et la loi qui a été abolie par Christ. Celle-ci peut seulement avoir été la loi sacrificielle avec ses obligations rituelles. Les ordonnances sacrificielles ne réglementaient pas les Sabbats, lesquels faisaient partie intégrante du Décalogue. Elles ont simplement dicté ce qui a été fait pendant les jours de Sabbat au cours de la période du Temple, comme un précurseur à la venue du Messie et de l'établissement d'un nouveau système dont elles étaient simplement explicatives. Ainsi, les Sabbats n'ont pas été éliminés à la mort du Messie. Les Sabbats sont devenus plus significatifs avec l'établissement de l'Église dont ils étaient l’interprétation. Le système de culte du dimanche est dérivé du système païen et des cultes du soleil et n'a rien à voir avec le Christianisme (cf. aussi le document d'étude Les Origines de Noël et d’Easter/Pâques (No. 235)).

 

La compréhension de la distinction dans la Loi entre le Décalogue et la loi sacrificielle est assez ancienne et assez significative. Les Réformateurs étaient spécifiques dans cette distinction. Une liste de nombreuses déclarations à cet effet figure dans la Publication des Adventistes du Septième Jour, Questions on Doctrine (Questions sur la Doctrine), (Review and Herald Publishing, 1957, (p. 131 et suiv.). Ces déclarations sont les suivantes :

 

La Seconde Confession Helvétique (1566), de l'Église Reformée de Zurich, et l’un des symboles les plus dignes de foi de tout le continent (Philip Schaff, The Creeds of Christendom (Les Credo de la Chrétienté), Vol. 1, pp. 391, 394, 395), au chapitre 12, "À propos de la Loi de Dieu," après avoir comparé la différence entre les lois "morales" et les lois "cérémonielles", dit à propos des lois morales : "Nous croyons que toute la volonté entière de Dieu et tous les préceptes nécessaires, pour chaque partie de cette vie, sont pleinement délivrés dans cette loi" (non pas que nous sommes justifiés par elle, mais que nous nous tournerons vers Christ par la foi). Les types et les représentations de la loi cérémonielle ont cessé. "L'ombre a cessé quand le corps est venu", mais la loi morale ne doit pas être dédaignée ou rejetée, et tous les enseignements contre la loi sont condamnés (voir Schaff, Vol. 3, pp. 854-856 (c’est nous qui soulignons)).

 

Trente-neuf Articles de Religion de l'Église Anglicane (1571). L'article VII stipule que "la loi de Dieu donnée par Moïse" concernant "les cérémonies et les rites" n’est pas obligatoire, "aucun homme Chrétien, quel qu’il soit, n'est libéré de l'obéissance aux commandements, qui sont appelés la loi morale." (Schaff, vol. 3, p. 491, 492) [ancienne orthographe conservée].

 

La Révision américaine des Trente-neuf Articles par l'Église Épiscopale Protestante (1801) est identique à la précédente. (Voir Schaff, vol. 3, p. 816.)

 

Les Articles irlandais de Religion (1615), qui auraient été composés par l'Archevêque Ussher, après avoir déclaré que la loi cérémonielle est abolie, disent : "Aucun homme Chrétien, quel qu’il soit, n'est libéré de l'obéissance aux Commandements qui sont appelés la loi Morale." (Voir Schaff, vol. 3, pp. 526, 541.)

 

La Confession de Foi de Westminster (1647), après avoir montré la différence entre la loi cérémonielle et la loi morale, et l'abrogation de la première et la perpétuité de la seconde, déclare au chapitre 19 que : "La loi morale est obligatoire pour tous pour toujours", non pas pour la justification, mais comme une règle générale de vie, afin de reconnaître la puissance d'habilitation de Christ. Cette loi continue d’être "une loi parfaite de justice." Et elle ajoute : "Dans l'évangile, Christ ne l'a pas dissoute de quelque façon que ce soit, mais il a grandement renforcé cette obligation." (Voir Schaff, vol. 3, pp. 640-644.)

 

La Déclaration de Savoie des Congrégations des Églises (1658). Il n'y a aucun changement au chapitre 19, "À propos de la Loi de Dieu," de la Confession de Westminster. (Voir Schaff, vol. 3, p. 718.)

 

La Confession Baptiste de 1688 (Philadelphie), basée sur la Confession de Londres, de 1677, n'a aucun changement par rapport à la Confession de Westminster, au chapitre 19, "À propos de la Loi de Dieu." Elle traite de la distinction entre la loi morale et la loi cérémonielle, et affirme qu'aucun Chrétien n'est libéré ou exempt de la loi morale. (Voir Schaff, vol. 3, p. 738.)

 

Les Articles Méthodistes de Religion (1784). Ces vingt-cinq articles, rédigés par John Wesley pour les Méthodistes américains, sont un abrégé (sic) des Trente-neuf Articles de l'Église Anglicane et déclarent : "Bien que la loi de Dieu donnée par Moïse, en tant que cérémonies et rites émouvants, ne soit plus obligatoire pour les Chrétiens, et que les préceptes civils qui en découlent, par nécessité, ne doivent pas être reçus dans n'importe quel Commonwealth, cependant, malgré cela, aucun Chrétien n'est libéré ou exempt de l'obéissance aux commandements dits la loi morale." (Voir Schaff, vol. 3, pp. 807,808.)

 

En référence à cette position, les Adventistes du Septième Jour soutiennent que : 

La position maintenue par les Adventistes du Septième Jour, quant à leur relation au Décalogue et leur distinction entre la loi morale et la loi cérémonielle, est pleinement soutenue par les croyances principales, les articles de foi et les catéchismes du Protestantisme historique. Le concept que le Décalogue a été aboli par la mort de Christ est relativement récent. Certainement, les pères fondateurs du Protestantisme ne l'ont pas enseigné, car cela est en conflit total avec leur croyance (SDA, Questions On Doctrine (Questions sur la Doctrine), pp. 131-134).

 

Le fait que l'on soit d'accord avec les pères fondateurs du Protestantisme devrait toujours être traité avec beaucoup de prudence, car ils avaient complètement tort, ils n’ont pas réussi à remonter au-delà d'Augustin d’Hippone dans leur Réforme. De ce fait, les Réformateurs ont échoué à restaurer les enseignements originaux de l'Église.

 

Ils ont échoué à établir le système correct d'adoration dans le cadre du Calendrier de Dieu (cf. le document d’étude Le Calendrier de Dieu (No. 156)) et ils ont ensuite échoué à établir la relation correcte entre la Loi de Dieu et la Distinction dans la Loi.

 

Une erreur spécifique qu'ils ont commise consistait en ce qu'ils ont échoué à corriger l'erreur de la Trinité, qui avait été introduite (créée) à partir des Conciles de Constantinople (381 EC) et de Chalcédoine (451 EC). La Réforme a donc échoué et ils ont ensuite été empêchés d'établir les Jours Saints par décret divin et une intervention divine.

 

Les Jours Saints et les Sabbats sont délibérément contestés. C'est une promesse que Dieu lui-même avait faite par l’intermédiaire des prophètes. Dieu a parlé par l'intermédiaire du prophète Amos et Il a comparé Israël des Derniers Jours à un panier de corbeille de fruits d'été (Amos 8:1 et suiv.).

 

La punition pour le refus d'obéir ou manque d’obéissance à Dieu est que les Sabbats et les Fêtes sont transformés en deuil. Cela est suivi par la famine d'entendre la parole de Yahovah (Amos 8:11-14). À cause de l'échec de comprendre la nature de l’Unique Véritable Dieu (Jean 17:3 ; 1Jean 5:20), les gens sont punis (Osée 8:5-9). Même les démons savent que Dieu est un et ils tremblent (Jacques 2:19). Les grandes choses de la Loi de Dieu ont été écrites pour Israël parce qu'ils les ont considérées comme étrangères par leur transgression du Premier Commandement et leur prolifération de péchés dans le culte (Osée 8:11-12 ; voir la Bible Interlinéaire et aussi La Loi et le Premier Commandement (No. 253)).

 

Le lien entre les Fêtes et les sacrifices noté dans Deutéronome 12:8-14 a été supprimé ainsi que le lien entre les sacrifices et le Sabbat hebdomadaire. On ne peut pas lier le Calendrier Sacré et les Fêtes et la loi sacrificielle sans appliquer le même concept à tous les autres aspects de la Loi. Tout le système de gouvernement de Dieu a été libéré du système sacrificiel, incluant les systèmes des Jours Saints. La Pâque elle-même a été introduite avant que la Loi n’ait été donnée au Sinaï. Tout le processus entier d'introduction des élus au sein du Christianisme est basé sur la séquence des Jours Saints et ce, jusqu'à la Deuxième Résurrection ou Résurrection Générale. Ils ne peuvent pas être abolis avant le Dernier Grand Jour. Chaque Fête représente une partie continue du Plan de Dieu qui est toujours en cours. Elles font partie, par définition, du système de récolte qui fonctionne et se déroulent encore (cf. le document d'étude Les Fêtes de Dieu en rapport avec la Création (No. 227)).

 

La Loi était l'ombre des choses à venir (Hébreux 10:1). L'ombre montre la réalité ; elle n'en est pas enlevée. Cette ombre était liée spécifiquement au sacrifice (Hébreux 10:1-10) et non aux Fêtes. Les Églises Catholiques et Protestantes comprennent toujours que les premières Fêtes doivent être observées. Elles ont confondu la Pâque avec le système païen d’Easter/Pâques et comptent incorrectement la Pentecôte à partir d’Easter/Pâques ; cependant, elles ne discutent pas leur nécessité. En raison de leur compréhension erronée de la doctrine du Royaume de Dieu, et du refus de la restauration physique lors du Millenium et de la Deuxième Résurrection, elles ne comprennent pas les Fêtes postérieures.

 

Le repas du 14 Nisan, qui est devenu le Dîner du Seigneur, a été joint à la Pâque et observé à l'extérieur des villes tel qu'exigé par Deutéronome 16:5-7 (cf. les documents d’étude La Pâque (No. 098), Les Disputes Quartodécimanes (No. 277) et La Lune et le Nouvel An (No. 213). Le Dîner du Seigneur a été institué et observé par Christ. Il précède la Pâque, étant la nuit du 14 Nisan. Le sacrifice de la Pâque, qui était Christ, a lieu le 14 Nisan et le repas de la Pâque a lieu le 15. Les deux soirées doivent être observées à l'extérieur des villes, avec les sept jours entiers de la Fête des Pains sans Levain. Le Dîner du Seigneur est donc un événement annuel lié à la Pâque et aux Pains sans Levain.

 

La Bible déclare que les imperfections des Fêtes sont causées par ceux qui, dans le Corps, s'abandonnent pour le gain à l'erreur de Balaam et périssent dans la rébellion de Coré (Jude 11-12). Autrement dit, ils enseignent pour un salaire et pervertissent les Fêtes et la compréhension de la Loi et du Témoignage. Il n'y a aucune lumière en eux (Ésaïe 8:20, KJV) ou aube (RSV). Ils sont deux fois morts et déracinés. Ces gens, dépourvus de l'Esprit, causent des divisions dans les Derniers Jours (Jude 19). La rébellion de Coré est donc un processus continu contre la parole de Dieu (cf. le document d'étude Les Nicolaïtes (No. 202)).

 

Christ est capable d'empêcher les élus de tomber et de les présenter devant Dieu, notre Sauveur (Jude 24-25 ; voir l'Interlinéaire RSV de Marshall). Cependant, les divisions sont permises au sein du Corps de Christ pour qu'il puisse être rendu manifeste qui a la vérité et l'approbation de Dieu (1Cor. 11:19). L'argument selon lequel le texte de Galates 3:10 élimine les Fêtes montre une ignorance de la nature pré-Sinaïtique de la création et des Sabbats. La restauration des Fêtes sous peine de famine est une adjonction nécessaire au commencement du Millenium (Zacharie 14:16-19). Christ ne change pas d'avis. Il restaure les Fêtes parce qu'il exige qu'elles soient célébrées.

 

Les Églises de Dieu, incluant Christ et l'Église Apostolique (Matthieu 26:17-20 ; Luc 2:41,42 ; 22:15 ; Jean 2:13,23 ; 5:1 ; 7:10 ; 10:22 ; Actes 18:21 (KJV) ; 19:21 ; 20:6,16 ; 24:11,17) ont célébré les Fêtes depuis deux mille ans, à l'exception d'une Église du XIXe siècle. Les éléments de l'Église observant le Sabbat en Europe qui ont cessé d'observer les Commandements ou qui sont tombés en apostasie ont alors perdu les Fêtes (voir les documents d’étude Le Rôle du Quatrième Commandement dans l’Histoire des Églises de Dieu Observant le Sabbat (No. 170) et aussi La Loi de Dieu (No. L1) et la Série sur la Loi (Nos. 252-263)).

 

Comme Christ et les autres Apôtres et Presbyteri, Paul a observé les Fêtes, comme nous l’avons vu dans Actes. Il ne les a donc pas abolies et ne pouvait d’ailleurs pas le faire. Le Temple a été choisi comme un Temple des sacrifices (2Chron. 7:12), après les Tabernacles à Hébron et de Silo. Cependant, les Fêtes n'étaient pas liées au Temple. Le Seigneur a choisi Sion pour Sa demeure (Psaume 132:13-14), mais ce choix a été suspendu pendant l'errance de l'Église dans le désert jusqu'au retour du Messie. Cette action a été préfigurée par les quarante ans sous la colonne de feu et de nuée dans le désert (cf. aussi le document d'étude Les Grandes Lignes de la Chronologie de L’Âge (No. 272)). C'était une indication spécifique que Christ indiquerait le centre d'adoration par l’intermédiaire des élus.

 

Sous les Apôtres, l'Église célébrait les Fêtes dans des emplacements divers, bien que Paul ait cherché à retourner à Jérusalem pour la Fête mentionnée dans Actes 18:21 ; 19:21 (voir KJV ; la Bible Interlinéaire). Actes 20:6 montre que Paul a observé les jours des Pains sans Levain à Philippes, ayant été retardé. Il a ensuite cherché à être à Jérusalem pour la Pentecôte (Actes 20:16). Tant les Juifs que les Chrétiens ont célébré les Fêtes dans la dispersion. Les Fêtes ont précédé le Temple et lui ont succédé. Seul le sacrifice est central au Temple. Cependant, le sacrifice a également eu lieu ailleurs, aussi bien durant la période du Temple qu'après sa destruction, pendant la captivité babylonienne. Le Temple à Éléphantine a assumé les fonctions du sacrifice jusqu'à ce que le Temple soit reconstruit sous le règne de Darius II. Le Temple d’Éléphantine a été alors détruit par une attaque (voir Pritchard, The Ancient Near East (L'Ancien Proche-Orient), vol. I, pp. 278-282). Les lettres araméennes dans l'œuvre de Pritchard, traduites par Ginsberg, montrent les archives de la directive de la Pâque à l'empire mentionnée dans Esdras (consulter le document d'étude Le Signe de Jonas et l'Histoire de la Reconstruction du Temple (No. 013)).

 

Les contributions à la restauration du Temple sont mentionnées, comme le sont les circonstances de la destruction du Temple à Éléphantine, durant la 14ème année de Darius II. Les Gouverneurs de Juda avaient également un contrôle politique sur les prêtres (sacrificateurs) à Éléphantine. Les textes montrent que le sacrifice n'a jamais cessé au moment de la destruction de Jérusalem, et le Temple a été restauré à Jérusalem lors de la reconstruction  du Temple à cet endroit. Le sacrifice a cessé avec la Nouvelle Alliance et la destruction finale du Temple à Jérusalem, mais les Fêtes ont continué dans la dispersion. L'Église a célébré les Fêtes sous la persécution pendant deux mille ans.

 

Un autre Temple a été également construit en Égypte, à Léontopolis, dans le Nome d'Héliopolis, par le Grand Prêtre (Souverain Sacrificateur), Onias IV. Ce temple a été prophétisé par Dieu par l'entremise d'Ésaïe (Ésaïe 19:19). Il a été fermé sur ordre de Vespasien en l’an 71 EC, après la destruction du Temple de Jérusalem, bien qu’il ait continué à offrir des sacrifices à cet endroit depuis sa construction à peu près vers l’an 160 AEC (avant l'ère courante).

 

Les élus sont jugés par leur connaissance de l’Unique Véritable Dieu. La compréhension de la Loi découle de la connaissance de Dieu et elle devient enracinée dans l'esprit et le cœur de l'individu. Le problème n'est pas le Sabbat ou les Fêtes ou la Loi. C'est le fait que Dieu le Père est l’Unique Véritable Dieu (Jean 17:3 ; 1Jean 5:20) et que Lui seul est immortel (1Tim. 6:16). Si nous ne nous accrochons pas à cette vérité, nous serons enlevés des élus et nous serons livrés à une forte illusion et à la croyance dans le mensonge (2Thess. 2:11). L'Interlinéaire de Marshall traduit ce verset comme une opération de l'erreur afin qu'ils croient à un mensonge. Ils ne peuvent plus s'aider eux-mêmes. Ils sont simplement enlevés des élus et leur compréhension leur est enlevée. Ils ne peuvent pas comprendre, même s'ils voulaient voir l'erreur.

 

Toute la compréhension des élus est fondée sur leur relation avec l’Unique Véritable Dieu et leur connaissance de Dieu et de Son Fils, Jésus Christ (Jean 17:3 ; 1Jean 5:20). La transgression du Premier Commandement assure que les Fêtes sont enlevées. Elles ne peuvent pas être célébrées, même si ceux qui sont dans l'erreur désirent les observer. Dieu interviendra à long terme. Pour ceux qui observent la Loi, les Fêtes sont un rappel nécessaire du Plan de Dieu. De plus, la restauration obligatoire de Christ dans son système montre que les Fêtes sont exigées et qu’elles sont en effet une bénédiction pour ses disciples.

 

L'enlèvement des Dix Commandements des exigences de la Loi et leur confusion avec la loi sacrificielle appelée la loi cérémonielle provient d'une profonde ignorance des enseignements de Christ et des Apôtres, à tel point que même les Réformateurs Protestants ne sont pas tombés dans cette erreur. C'est une caractéristique de la faiblesse spirituelle, de l'erreur et de l'échec de l'Église dans les Derniers Jours. Cette faiblesse est visible dans les promesses faites aux Églises aux chapitres 2 et 3 d'Apocalypse où l'Église de Sardes est morte et l'Église de Laodicée est vomie. Aucune de ces Églises n'entre dans le Royaume de Dieu. Seul un petit nombre de leurs membres entrent dans la Première Résurrection.

 

La progéniture (semence) de la femme, qui est l'Église, ce sont ceux qui observent les Commandements de Dieu et qui gardent le Témoignage ou la Foi de Jésus Christ (Apocalypse 12:17 ; 14:12). Consulter aussi le document d'étude L'Amour et la Structure de la Loi (No. 200).

 

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