Christian Churches of God
				[B10vii]
				
				 
				
				
				Le Pasteur d’Hermas 
				Partie 7
				
				(Édition 2.0 
				20000414-20060722-20221006) 
				
				Achèvement de Similitude 9, Similitude 10, Conclusion et Résumé.
				
				
				
				
								
								
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				 Le Pasteur d’Hermas Partie 7 [B10vii]
				
				
				Chapitre XIV
				Et je dis : Seigneur, si ceux 
				qui sont en cet état font pénitence, et que renonçant à l’amour 
				de ces femmes, ils retournent vers ces vierges, et se remettent 
				sous leur puissance, ne seront-ils point reçus dans la maison du 
				Seigneur ? Ils y seront reçus, me répondit-il, pourvu que, 
				rompant tout commerce avec ces femmes, ils reprennent l’esprit 
				des vierges, et se conforment à leurs œuvres. C’est pour cela 
				qu’on a interrompu le bâtiment pour donner lieu à ceux qui 
				feront pénitence, d’y être reçus ; mais s’ils refusent de la 
				faire, ils seront rejetés pour toujours, et d’autres prendront 
				leurs places. Je rendis grâces au Seigneur pour toutes ces 
				faveurs, de ce que s’étant laissé toucher de compassion sur tous 
				ceux qui avaient été marqués de son nom, il nous avait envoyé 
				l’Ange de la pénitence à nous qui l’avons offensé, et de ce 
				qu’il avait renouvelé nos esprits qui se trouvaient déjà dans 
				une véritable langueur, et qui n’avaient plus d’espérance pour 
				le salut. Et je lui dis : Seigneur, apprenez-moi présentement 
				pourquoi cette tour est bâtie non sur la terre, mais sur la 
				pierre et sur la porte. Tu ne me fais cette question, me 
				répondit-il, que parce que tu es sans raison et sans 
				intelligence. Seigneur, lui dis-je, le peu de connaissance que 
				j’ai de toutes ces choses me met dans la nécessité de vous en 
				demander l’explication ; et toutes vos réponses sont grandes, 
				magnifiques, et fort au-dessus des faibles lumières des hommes. 
				Écoute-moi donc, me répondit-il : le nom du Fils de Dieu est 
				grand, et immense, et c’est lui qui porte toute la terre. Si 
				donc, lui dis-je, c’est le Fils de Dieu qui soutient toutes les 
				créatures, pourquoi ne soutient-il pas ceux qu’il a appelés 
				lui-même qui portent son nom, et qui marchent dans la voie de 
				ses préceptes ? Et ne vois-tu donc pas, me répondit-il, qu’il 
				soutient ceux qui le servent de tout leur cœur ; il est tout 
				leur appui, il protège volontiers ceux qui ne rougissent point 
				de son nom, comme eux-mêmes le confessent généreusement.
				
				
				Chapitre XV
				Et je lui dis : Seigneur, 
				dites-moi le nom de ces vierges, et des femmes qui étaient 
				vêtues de robes noires. Écoute, me répondit-il : Voici les noms 
				des principales vierges qui se tenaient aux coins de la porte. 
				La première s’appelle la foi ; la seconde, l’abstinence ; la 
				troisième, la puissance ; la quatrième, la patience. Quant aux 
				autres qui ne sont pas si considérables que ces premières, voici 
				leurs noms : la simplicité, l’innocence, la chasteté, la gaieté, 
				la vérité, l’intelligence, la concorde, la charité. Quiconque 
				donc porte ces noms, et celui du Fils de Dieu, peut entrer dans 
				l’héritage céleste. Écoute à présent les noms de ces femmes qui 
				étaient vêtues de robes noires. Il y en a parmi celles-là quatre 
				principales, la perfidie, l’intempérance, l’incrédulité, la 
				volupté. Voici les noms des autres : la tristesse, la malice, le 
				plaisir, la colère, le mensonge, la folie, la vanité, la haine. 
				Celui qui est animé de ces passions, verra à la vérité le 
				royaume de Dieu, mais il n’y entrera point. Seigneur, lui 
				dis-je, quelles sont ces pierres qu’on a tirées d’un lieu 
				profond pour les faire entrer dans la structure de la tour ? Et 
				il me dit : Les dix premières qui ont été mises dans le 
				fondement, c’est le premier siècle ; les vingt-cinq suivantes, 
				c’est le second siècle, qui est celui des hommes justes. Les 
				trente-cinq autres sont les Prophètes du Seigneur, et ses 
				ministres ; et enfin les quarante dernières, ce sont les Apôtres 
				et ceux qui ont annoncé la naissance du Fils de Dieu. Pourquoi 
				donc, lui dis-je, Seigneur, ces vierges, après avoir passé les 
				pierres par la porte, les ont-elles présentées pour être 
				employées dans la structure de la tour ? Et il me dit : C’est 
				parce que ces premiers ont conservé ces esprits, et qu’ils ne se 
				sont point séparés les uns des autres, ni les esprits des 
				hommes, ni les hommes des esprits, qui se sont trouvés en eux 
				jusqu’au jour du repos. Car si ces pierres se fussent trouvées 
				dépourvues de ces esprits, elles n’auraient point été jugées 
				propres à être reçues dans la tour.
				
				
				Chapitre XVI
				Et je lui dis : Seigneur, 
				faites-moi connaître les autres explications. Que veux-tu savoir 
				? me répondit-il. Pourquoi, lui répartis-je, ces pierres ont été 
				tirées d’un lieu profond, et employées ensuite dans la structure 
				de cette tour, puisqu’elles étaient déjà animées de l’Esprit 
				Saint. Il était nécessaire, me dit-il, qu’avant que d’être 
				admises dans l’édifice, elles fussent élevées par le moyen de 
				l’eau, et elles ne pouvaient autrement entrer dans le royaume de 
				Dieu, qu’en se dépouillant de l’infirmité de leur première vie. 
				Après donc être sorties de cet état de mortalité, elles ont été 
				marquées du sceau du Fils de Dieu, et sont entrées dans le 
				royaume du ciel. Car avant que l’homme ne reçoive le nom du Fils 
				de Dieu, il est comme dévoué à la mort ; mais aussitôt qu’il a 
				été marqué de ce sceau, il passe de la mort à la vie. Or ce 
				sceau n’est autre chose que l’eau dans laquelle les hommes 
				descendent encore redevables à la mort, mais d’où ils sont 
				ressuscités à la vie ; et ce sceau leur a été annoncé, et ils y 
				ont eu recours pour avoir droit au royaume du ciel. Et je lui 
				dis : Pourquoi donc, Seigneur, outre ces premières pierres, en 
				a-t-on tirées quarante autres déjà marquées de ce sceau ? Et il 
				me répondit que les Apôtres et les Docteurs qui avaient prêché 
				le nom du Fils de Dieu, étant morts dans sa foi, et revêtus de 
				sa puissance, ils avaient prêché à ceux qui étaient morts avant 
				eux, et leur avait donné ce sceau. Ils sont donc descendus avec 
				eux dans l’eau, et en sont sortis de nouveau ; mais ils eu sont 
				sortis pleins de vie ; et quant à ceux qui étaient morts 
				auparavant, à la vérité ils y sont entrés morts, mais ils en 
				sont sortis vivants. Ainsi c’est par les Apôtres qu’ils ont reçu 
				la vie et connu le Fils de Dieu, et ainsi figurés par ces 
				pierres, ils ont été élevés avec eux de ce lieu profond, et sont 
				entrés dans la structure de la tour tout entiers, et sans avoir 
				été taillés, parce qu’ils étaient morts dans une grande chasteté 
				et une parfaite justice, et qu’il n’y avait que ce sceau qui 
				leur manquait. Voilà l’explication de ces pierres.
				
				
				Chapitre XVII
				Et je lui dis : Seigneur, 
				instruisez-moi présentement sur ces montagnes : pourquoi 
				sont-elles plusieurs et de différentes figures ? Écoute, me 
				dit-il. Ces douze montagnes que tu vois sont les douze nations 
				[tribus] qui sont répandues sur toute la terre. Le Fils de Dieu 
				leur a été annoncé par ceux qu’il leur a envoyés lui-même. Mais, 
				dis-je, pourquoi sont-elles de différentes couleurs [et formes] 
				? Écoute : Ces douze montages sont donc les douze nations 
				répandues sur toute la terre. Et elles varient en prudence et en 
				intelligence. Aussi nombreuses que sont les variétés des 
				montagnes que tu as vues, il y a aussi des diversités d'esprit 
				et d'intelligence parmi ces nations. Je te découvrirai aussi les 
				sentiments et les actions de chacun de ces peuples. Seigneur, 
				lui dis-je, faites-moi comprendre comment, ces montagnes étant 
				si différentes les unes des autres, cependant les pierres qu’on 
				en a tirées ont pu s’ajuster dans la structure de la tour ; en 
				sorte qu’elles ne paraissaient toutes que d’une même couleur, et 
				que celles qu’on a prises des montagnes n’aient pas moins 
				d’éclat que celles qui ont été élevées de ce lieu profond. 
				C’est, me répondit-il, que toutes les nations qui sont sous le 
				ciel ont entendu et cru, et qu’elles ont toutes été appelées 
				d’un seul nom, qui est celui du Fils de Dieu. Après donc avoir 
				été marquées de son sceau, elles ont toutes reçu la même 
				sagesse, les mêmes sentiments ; elles n’ont plus eu qu’une même 
				foi et une même charité ; et avec le nom du Fils de Dieu, elles 
				avaient encore les divers esprits de ces vierges. C’est pour 
				cela que la tour paraissait n’être que d’une seule couleur et 
				qu’elle brillait d’un éclat semblable à celui du soleil ; mais 
				après qu’elles ont toutes été réunies dans un même sentiment, 
				elles n’ont plus formé qu’un même corps. Quelques-uns cependant 
				se sont souillés et ont été rejetés du nombre des justes, et se 
				sont replongés dans leur premier état ; ils sont devenus plus 
				criminels qu’ils n’étaient auparavant.
				
				
				Chapitre XVIII
				Comment, lui dis-je, sont-ils 
				plus criminels après avoir connu le Seigneur ? Et il me 
				répondit : Celui qui ne le connait point, s’il vit dans le 
				désordre, n’est coupable que des péchés qu’il commet par sa 
				malice ; mais celui qui le connaît doit s’abstenir de toutes 
				sortes d’actions mauvaises, et s’exercer de plus en plus dans la 
				pratique du bien. Car si celui qui devait pratiquer le bien 
				l’abandonne au contraire pour suivre le mal, ne parait-il pas 
				plus coupable que celui qui, ne connaissant point encore la 
				grandeur de Dieu, tombe dans le péché ? Aussi de tels hommes 
				sont-ils destinés à servir de proie à la mort : mais pour ceux 
				qui ont reçu la connaissance du Seigneur, et qui ont même été 
				témoins de ses merveilles, s’ils mènent une vie criminelle, ils 
				en seront doublement punis et tomberont pour toujours sous 
				l’empire de la mort. Ainsi donc que tu as vu ces pierres 
				rejetées de l’édifice et livrées ensuite à des esprits cruels et 
				funestes, et la tour tellement purifiée qu’elle semblait être 
				bâtie d’une seule pierre ; c’est ainsi que l’Église, après 
				qu’elle aura été purifiée, qu’on en aura rejeté les méchants, 
				les hypocrites, les scélérats, les incrédules, tous ceux enfin 
				qui ont vécu dans le péché et dans toutes sortes de dérèglements 
				; c’est ainsi, dis-je, qu’elle ne formera plus qu’un corps, 
				qu’un esprit, qu’un cœur, et qu’elle n’aura plus qu’une même foi 
				et qu’une même charité. Alors le Fils de Dieu trouvera sa joie 
				au milieu de ses serviteurs, et il recevra avec une joie pure 
				son peuple. Seigneur, lui dis-je, toutes ces choses sont grandes 
				et admirables ; mais à présent découvrez-moi la force et la 
				vertu de chacune de ces montagnes, afin que tous ceux qui 
				croient en Dieu, après avoir entendu ce que vous me direz, 
				honorent son saint et redoutable nom. Écoute, me répondit-il, 
				quelle est la diversité de ces montagnes qui sont les douze 
				nations de la terre.
				
				
				Chapitre XIX
				Quant à la première montagne 
				qui était noire, ce sont les hommes apostats, qui après avoir 
				cru ont abandonné Dieu, vomissant contre lui d’horribles 
				blasphèmes trahissant ses serviteurs. Il n’y a point de 
				pénitence pour eux et ils ne doivent attendre que la mort : 
				c’est pour cela qu’ils sont noirs, parce qu’ils sont la race des 
				impies. Pour la seconde montagne qui était aride et stérile, ce 
				sont ceux qui, n’ayant eu qu’une foi feinte, ont été des maîtres 
				d’erreur et d’impiété, et ils sont auprès de ces premiers ; car 
				ils n’ont porté comme eux aucun fruit de justice. Et de même que 
				cette montagne est stérile et sans fruit, ces hommes de même ont 
				le nom de chrétiens ; mais leur foi est vaine et la vérité ne 
				porte en eux aucun fruit. Cependant ils peuvent encore être 
				reçus à la pénitence, pourvu qu’ils se hâtent de l’embrasser ; 
				car s’ils diffèrent, ils seront comme les premiers enveloppés 
				dans la mort. Pourquoi, Seigneur, lui dis-je, ceux-ci 
				pourront-ils encore faire pénitence, et les autres ne le 
				pourront-ils ? car ils sont tous presque également coupables des 
				mêmes crimes. Les uns, me répondit-il, peuvent encore trouver 
				lieu à la pénitence, parce qu’ils n’ont pas vomi de blasphèmes 
				contre Dieu, ni trahi ses serviteurs, quoique par l’avidité de 
				s’enrichir ils aient trompé les hommes en les flattant dans 
				leurs désirs criminels ; c’est pourquoi ils souffriront quelques 
				peines. Cependant ils pourront se purifier par la pénitence, 
				parce qu’ils n’ont point prononcé de blasphèmes contre Dieu [ni 
				trahi ses serviteurs].
				
				
				Chapitre XX
				Quant à la troisième montagne 
				qui portait des ronces et des épines, ce sont ceux qui ont cru. 
				Les uns étaient riches, et les autres engagés dans une infinité 
				d’affaires ; car les richesses sont marquées par les ronces ; et 
				les épines marquent la multitude des affaires. Ceux donc qui 
				contractent ces engagements extérieurs ne se joignent point aux 
				serviteurs de Dieu ; mais ils s’égarent en se jetant dans des 
				embarras qui étouffent en eux la piété. Et ceux même qui sont 
				riches évitent avec le même soin de s’unir avec les serviteurs 
				de Dieu, de crainte qu’ils n’exigent d’eux quelque secours ; 
				aussi n’entreront-ils que très difficilement dans le royaume de 
				Dieu. Car de même que ceux qui sont déchaussés ne marchent 
				qu’avec peine au milieu des ronces ; ainsi ces sortes de gens 
				n’entrent que difficilement dans le royaume de Dieu. Cependant 
				ils peuvent encore être tous reçus à la pénitence, pourvu qu’ils 
				se hâtent de la faire, afin que, par les bonnes œuvres qu’ils 
				feront dans la suite, ils réparent celles qu’ils auraient dû 
				pratiquer dans les premiers temps de leur vie. Car si après 
				avoir fait pénitence, ils font le bien, ils vivront ; au lieu 
				que s’ils persévèrent dans leurs anciens désordres, ils seront 
				livrés à ces femmes qui leur ôteront la vie. 
				
				
				Chapitre XXI
				Quant à la quatrième montagne 
				qui produisait une grande quantité d’herbes, dont la partie 
				supérieure était verte et les racines arides, dont quelques-unes 
				séchaient aussitôt qu’elles venaient à être frappées des ardeurs 
				du soleil : ce sont ceux qui ont cru ; mais dont les uns ont une 
				foi chancelante, et les autres ont le Seigneur sur les lèvres 
				sans l’avoir dans le cœur. C’est pour cela que, semblables à ces 
				herbes dont les racines sont arides, ils n’ont en eux aucun 
				principe de vie ; car ils ne vivent qu’en paroles, mais leurs 
				œuvres sont mortes. Ils ne sont ni morts ni vivants, aussi bien 
				que ceux dont la foi est incertaine et chancelante ; car ils ne 
				sont ni verts, ni arides, c’est-à-dire, ni morts, ni vivants. Et 
				de même que ces herbes se sont séchées aussitôt qu’elles ont été 
				frappées du soleil, de même ces chrétiens chancelant au moindre 
				bruit de persécution, pour se mettre à couvert, ils retournent 
				au culte des idoles, et rougissent de porter le nom de leur 
				Dieu. De tels hommes ne sont ni morts, ni vivants : cependant 
				ils peuvent encore vivre s’ils font promptement pénitence ; car 
				autrement ils sont déjà livrés à ces femmes qui leur ôteront la 
				vie.
				
				
				Chapitre XXII
				Quant à la cinquième montagne 
				qui était raboteuse et couverte d’herbes vertes : ce sont ceux 
				qui ont cru à la vérité ; mais qui ne se soumettent que 
				difficilement, qui sont hardis et présomptueux, voulant paraître 
				tout savoir quoiqu’ils ne sachent rien en effet. Et c’est à 
				cause de cette audace que la sagesse les a abandonnés pour faire 
				place à la témérité et à l’arrogance. Ils se regardent comme des 
				personnes sublimes et remplies de prudence ; et quoiqu’ils ne 
				soient qu’erreur et que folie, ils veulent passer pour les 
				docteurs des autres. Mais leur vanité en a fait tomber plusieurs 
				; car l’audace et la vaine confiance sont les moyens 
				infaillibles dont le démon se sert pour les perdre. Aussi 
				plusieurs d’entre eux ont-ils été rejetés. Mais quelques-uns 
				ayant reconnu leur erreur ont fait pénitence et se sont soumis à 
				ceux qui étaient plus capables de les instruire. D’autres 
				peuvent aussi revenir par la pénitence ; car ils étaient plutôt 
				imprudents que méchants. Si donc ils font pénitence, ils vivront 
				en Dieu ; autrement ils habiteront avec ces femmes qui 
				exerceront sur eux tout ce qu’elles ont de méchanceté.
				
				
				Chapitre XXIII
				Quant à la sixième montagne 
				qui était remplie de petites et de grandes fentes : elle 
				signifie ceux qui ont cru. Les petites fentes, ce sont ceux qui 
				ont entre eux des procès et des querelles, qui les rendent 
				languissants dans la foi. Mais plusieurs de ceux-là ont fait 
				pénitence, et les autres même la feront aussi, après qu’ils 
				auront entendu mes préceptes ; car leurs différents sont de peu 
				d’importance, et ils se soumettront sans peine à la pénitence. 
				Quant aux grandes fentes : ce sont ceux qui, semblables à des 
				pierres fort dures, conservent le ressentiment des injures et 
				exercent entre eux des haines et des inimitiés secrètes. Ainsi 
				ils ont été rejetés de la tour et ne sont point entrés dans la 
				structure. De tels hommes auront du mal à vivre. Dieu, notre 
				Seigneur, l’arbitre et le souverain Maître de tout l’univers, ne 
				veut point qu’on garde souvenir des injures, et lui-même se 
				laisse aisément fléchir par ceux qui lui font un aveu sincère de 
				leurs péchés. Mais pour l’homme, comme il est faible, 
				languissant, mortel et sujet au péché, il ne relâche rien de la 
				colère qu’il conçoit contre un autre, comme s’il était en son 
				pouvoir de le conserver, ou de le perdre. Pour moi donc qui suis 
				envoyé pour présider à la pénitence, je vous exhorte d’étouffer 
				ces sentiments, s’ils se trouvent en vous, et de recourir à la 
				pénitence. Et le Seigneur guérira vos anciennes blessures, si 
				vous vous purifiez de ce démon : autrement il vous livrera à la 
				puissance de cet esprit malin qui vous donnera la mort.
				
				
				Chapitre XXIV
				Quant à la septième montagne 
				où l’on voyait des herbes vertes et excellentes, toute la 
				montagne dans une grande fertilité, toutes sortes d’animaux qui 
				s’y nourrissaient des herbes qu’elle produisait, et ces herbes 
				qui se renouvelaient avec d’autant plus d’abondance et de beauté 
				que ces animaux en consumaient davantage. Ce sont ceux qui ont 
				toujours conservé la foi dans la simplicité et la bonté de leur 
				cœur, n’ayant entre eux aucun différent, se réjouissant des 
				vertus de leurs frères, et qui, animés de l’esprit des vierges, 
				sont toujours prêts à faire du bien à tout le monde et à 
				partager avec tous le fruit de leurs peines, sans le reprocher 
				et sans délibérer d’un moment. Dieu, voyant leur simplicité et 
				leur innocence, a répandu la bénédiction sur leurs travaux et a 
				favorisé toutes leurs entreprises. Moi donc qui suis l’Ange de 
				la pénitence, je vous exhorte, vous tous qui êtes dans ces 
				dispositions, d’y persévérer constamment, afin que votre race 
				subsiste dans tous les siècles des siècles. Car le Seigneur vous 
				a éprouvés, il a écrit votre nom avec le nôtre, et il a fait 
				découler sur toute votre race les richesses de son Fils, parce 
				que vous êtes tous animés de son Esprit. 
				
				
				Chapitre XXV
				Quant à la huitième montagne 
				sur laquelle il y avait plusieurs fontaines où toutes les 
				créatures du Seigneur venaient étancher leur soif, ce sont ceux 
				qui ont cru aux Apôtres, que le Seigneur a envoyé prêcher par 
				toute la terre. Ce sont encore certains Docteurs qui ont prêché 
				la foi avec sincérité et sans aucun mélange d’erreurs, et qui, 
				constamment attachés à la vérité et la justice selon qu'ils 
				avaient reçu l'Esprit Saint, n’ont jamais cédé aux désirs 
				criminels des hommes. C’est pourquoi ils ont leurs places 
				marquées parmi les Anges.
				
				
				Chapitre XXVI
				Quant à la neuvième montagne 
				qui était inculte et habitée par les serpents, ce sont ceux qui 
				ont cru, mais dont la conduite n’est point exempte de taches. Ce 
				sont des ministres qui s’acquittent mal de leur charge, pillant 
				les veuves et les orphelins, et s’appropriant à eux seuls les 
				aumônes qu’ils reçoivent sans en faire part aux autres. Si donc 
				ils ne renoncent à l’avarice, il n’y a point de salut à espérer 
				pour eux, et ils ne doivent attendre que la mort ; mais s’ils se 
				convertissent, et qu’ils s’acquittent plus dignement de leur 
				ministère, ils pourront obtenir miséricorde. Quant à ces pierres 
				qui ont été trouvées raboteuses, ce sont ceux qui ont rejeté le 
				nom du Seigneur sans retourner à lui davantage ; aussi sont-ils 
				semblables à cette terre inculte et déserte ; ils n’entrent 
				point en société avec les serviteurs de Dieu, ils se séparent 
				d’eux, et ont perdu la vie par l’attache qu’ils conservaient 
				pour des choses de nulle valeur. Et comme une vigne qu’on 
				abandonne, et qu’on cesse de cultiver, périt avec le temps, 
				devient sauvage et inutile à son maître, après que les herbes et 
				les épines en ont étouffé les sucs ; c’est ainsi que ces hommes 
				désespérants d’eux-mêmes, et s’étant encore rendus plus 
				criminels, ont été rejetés de Dieu comme des serviteurs 
				inutiles. Cependant ils peuvent encore être admis à la 
				pénitence, s’il paraît que ce n’est point du fond de leur cœur 
				qu’ils ont renoncé à la foi ; mais j’ignore s’ils pourront 
				obtenir le salut. Ainsi je dis qu’à présent si quelqu’un se 
				trouve coupable de ce crime, il fasse pénitence ; car pour ceux 
				qui renonceraient présentement à la foi, il est impossible que 
				dans la suite ils obtiennent le salut, au lieu que ceux qui y 
				ont renoncé autrefois, le désir qu’ils ont de faire pénitence 
				leur est imputé. Et celui qui veut faire pénitence doit se hâter 
				avant que la tour soit entièrement achevée. Autrement, il sera 
				livré à ces femmes qui le précipiteront dans la mort. Quant aux 
				serpents qui habitent ensemble sur cette montagne, ce sont ceux 
				qui sont dissimulés, trompeurs, et qui cherchent à se nuire les 
				uns les autres. 
				
				Car de même que le venin de 
				ces animaux est mortel aux hommes, de même les discours de tels 
				gens perdent et tuent ceux qui les écoutent. Ainsi ils sont 
				faibles dans la foi à cause du genre de vie qu’ils ont mené. 
				Quelques-uns d’entre eux cependant, après avoir fait pénitence, 
				ont obtenu le salut, et les autres pourront également l’obtenir 
				s’ils ont recours à la pénitence ; autrement ils recevront la 
				mort de la main de ces femmes dont ils ont la force et la 
				puissance. 
				
				
				Chapitre XXVII
				Quant à la dixième montagne 
				sur laquelle il y avait des arbres, qui de leur ombre couvraient 
				les troupeaux qui s’y reposaient, ce sont ceux qui ont cru, dont 
				quelques-uns sont des Évêques ou chefs de l’Église. Et d’autres 
				figurés par les pierres sont de simples fidèles qui ont toujours 
				exercé l’hospitalité à l’égard des serviteurs de Dieu, avec joie 
				et sans dissimulation. Ce sont ceux enfin qui président aux 
				différents ministères de l’Église, qui protègent les veuves et 
				les pauvres, et dont la conduite a toujours été pure et 
				irréprochable ; aussi sont-ils protégés de Dieu. Ceux qui se 
				sont comportés de la sorte acquerront beaucoup d’honneur devant 
				Dieu, et auront place parmi les Anges, s’ils continuent d’être 
				soumis au Seigneur jusqu’à la fin.
				
				
				Chapitre XXVIII
				Quant à la onzième montagne 
				où il y avait des arbres chargés de différents fruits, ce sont 
				ceux qui ayant embrassé la foi, se sont exposés à la mort pour 
				le Nom du Seigneur et l’ont endurée après plusieurs tourments, 
				avec joie et de tout leur cœur. Et je lui dis : Pourquoi, 
				Seigneur, tous ces arbres portent-ils des fruits, mais 
				quelques-uns plus beaux que les autres ? Écoute, me 
				répondit-il : ceux qui ont souffert pour le Nom du Seigneur ont 
				acquis beaucoup d’honneur devant Dieu. Car tous leurs péchés 
				sont effacés, parce qu’ils ont été livrés à la mort pour le Nom 
				du Fils de Dieu. Mais, écoute encore pourquoi les fruits qu’ils 
				portent sont différents, et les uns plus excellents que les 
				autres. Car ceux qui ayant été trainés devant les tribunaux, et 
				interrogés sur leur foi, n’ont point renié le Seigneur, mais ont 
				souffert avec joie pour sa cause ; ceux-là, dis-je, ont acquis 
				un plus grand degré de gloire devant le Seigneur, et sont 
				figurés par ces fruits excellents. Mais pour ceux qui, toujours 
				timides et incertains dans leur foi, ont délibéré dans leur cœur 
				s’ils confesseraient ou renieraient le Seigneur, quoique 
				cependant ils aient souffert pour son Nom ; ils sont marqués par 
				ces fruits moins excellents, parce qu’ils ont ouvert leur cœur à 
				cette pensée ; car elle est mauvaise et impie, et les rend aussi 
				criminels que ceux qui renieraient leur maître. Vous donc qui 
				trouvez en vous ces pensées, prenez garde qu’elles ne s’y 
				affermissent, et que vous ne perdiez l’espérance de vivre en 
				Dieu : car si vous voulez souffrir pour son Nom, il faut que 
				vous honoriez le Seigneur en lui rendant grâces de ce qu’il vous 
				a jugés dignes de porter son Nom, et d’obtenir une entière 
				rémission de vos péchés. Bien loin donc de vous affliger, ne 
				devez-vous pas plutôt vous estimer heureux. Cependant si 
				quelqu’un de vous souffre persécution, vous croyez qu’il fait 
				une grande chose. Le Seigneur vous procure la véritable vie, et 
				vous ne le comprenez pas. Car vous étiez comme accablés sous le 
				poids de vos péchés, et si Dieu ne vous eût point fait la grâce 
				de souffrir pour son Nom, vous n’eussiez eu pour partage que la 
				mort. Je vous le dis donc à vous tous qui balancez encore à nier 
				ou à confesser que le Seigneur est votre Dieu. Publiez-le 
				hautement, de peur qu’en le niant, vous ne soyez jetés dans les 
				tourments que sa justice vous prépare. Car si parmi toutes les 
				nations on a coutume de punir les serviteurs qui renient leur 
				maître, quel traitement ne devez-vous point attendre de celui 
				qui est l’arbitre souverain de toutes les créatures ? Bannissez 
				donc de votre cœur ces sortes de pensées, afin que vous puissiez 
				vivre éternellement en Dieu.
				
				
				Chapitre XXIX
				Quant à la douzième montagne 
				qui était blanche, ce sont ceux qui ont reçu la foi avec une 
				sincérité pareille à celle des enfants, et qui bien loin 
				d’ouvrir leur cœur à l’impiété, n’en ont même pas connu le nom, 
				mais se sont toujours conduits avec une grande simplicité. De 
				tels hommes habiteront sans doute dans le royaume de Dieu, parce 
				qu’ils n’ont violé ses commandements en aucune rencontre, et que 
				durant toute leur vie ils sont demeurés fermes dans les mêmes 
				sentiments. Ils seront donc plus grands devant Dieu que tous 
				ceux dont je t’ai parlé ; car il aime tous ceux qui imitent la 
				simplicité des enfants, et il les met au-dessus de tous les 
				autres. Que vous êtes donc heureux si vous éloignez de vous 
				l’esprit de malice et d’impiété, et que vous marchiez dans 
				l’innocence, car vous serez les premiers dans le royaume de 
				Dieu. 
				
				Après qu’il eut achevé de 
				m’expliquer ce qui regardait ces montagnes, je lui dis : 
				Seigneur, instruisez-moi à présent sur ces pierres qui après 
				avoir été apportées d’un champ sont entrées dans la structure de 
				la tour en la place de celles qui en ont été rejetées. 
				Instruisez-moi encore sur ces pierres rondes qu’on a ajoutées 
				dans la suite, et sur celles qui sont restées rondes jusqu’à 
				présent.
				
				
				Chapitre XXX
				Écoute maintenant ce que je 
				te vais dire à l’égard des pierres, qui après avoir été 
				apportées du champ sont entrées dans la structure de la tour en 
				la place de celles qui avaient été rejetées. Elles étaient au 
				pied de cette montagne blanche. Ceux donc qui sont figurés par 
				cette montagne ont cru et ont passé leur vie dans l’innocence ; 
				ainsi le maître de la tour les a fait placer dans l’édifice. Car 
				il a prévu qu’en les y mettant, elles conserveraient leur 
				blancheur, et qu’aucune de leur partie se noircirait davantage. 
				Que s’il eût apporté le même soin à l’égard des pierres qu’on 
				avait tirées des autres montagnes, il n’eût pas eu besoin de 
				visiter la tour de nouveau, et d’en ôter les mauvaises pierres. 
				Or tous ceux qui ont cru et qui doivent croire dans la suite 
				sont blancs, parce qu’ils ne forment tous qu’un même corps, et 
				ils sont heureux, parce qu’ils aiment la justice. Pour ce qui 
				est des pierres rondes et éclatantes, elles sont toutes tirées 
				de cette montagne blanche. Ceux-là ont cru, mais l’attachement 
				qu’ils conservaient pour leurs richesses a tant soi peu étouffé 
				et obscurci en eux les lumières de la vérité ; c’est pour cela 
				que ces pierres étaient rondes. Cependant ils ne se sont jamais 
				éloignés de Dieu, et il n’est jamais sorti de leur bouche aucune 
				parole mauvaise, mais au contraire l’équité, la vertu et la 
				vérité ont éclaté dans toute leur conduite. Dieu donc ayant 
				reconnu par la disposition de leur cœur qu’ils pouvaient être 
				utiles à la vérité et la favoriser, les a affermis pour toujours 
				dans l’éclat de la justice, et a permis qu’ils perdissent une 
				partie de leurs biens, et non pas tout, afin que, de ce qui leur 
				en resterait, ils en pussent faire de bonnes œuvres et se 
				procurer le salut ; car ils sont aussi de la race des Justes. 
				Ainsi ces pierres qui les figuraient ont été tant soi peu 
				taillées et placées ensuite dans la structure de la tour.
				
				
				Chapitre XXXI
				Quant aux autres qui sont 
				restées rondes jusqu’à présent, et qui n’ont point été trouvées 
				propres à entrer dans l’édifice, parce qu’elles n’avaient pas 
				encore reçu le sceau, elles ont été remises dans le lieu d’où on 
				les avait tirées, car elles se sont trouvées extrêmement rondes 
				; c’est la race des Justes qui rendent à Dieu la gloire qui lui 
				est due. Mais il faut qu’ils se dépouillent de l’amour du siècle 
				présent et de leurs vaines richesses ; et alors ils entreront 
				dans le royaume de Dieu ; car ils en font nécessairement 
				partie : cette race innocente a été bénie du Seigneur, et aucun 
				d’entre eux n’en sera exclus. Et quoique quelqu’un d’eux soit 
				tenté par le démon, et qu’il succombe sous les efforts de ce 
				malin esprit, il retournera néanmoins tout aussitôt vers le 
				Seigneur son Dieu. Moi donc qui suis l’Ange de la pénitence, je 
				vous déclare heureux, vous tous qui vivez dans l’innocence comme 
				des enfants, parce que Dieu pour récompense vous élèvera en 
				honneur. Or je vous le dis à vous tous qui avez été marqués de 
				son sceau, marchez dans la simplicité, ne conservez point le 
				souvenir des injures ; ne soyez point persévérant dans le mal, 
				et que personne ne conserve de l’aigreur contre celui qui l’a 
				offensé. Mais songez plutôt à apporter des remèdes à ces sortes 
				de ruptures, et bannissez-les d’entre vous, afin que le 
				véritable Pasteur trouve sa joie en vous ; et il la trouvera si 
				toutes les brebis sont saines. Car s’il s’en trouve 
				quelques-unes égarées par de semblables causes : malheur alors 
				aux Pasteurs, et si les Pasteurs sont eux-mêmes dispersés, 
				comment lui rendront-ils compte de leurs troupeaux ? diront-ils 
				pour s’excuser, que les troupeaux les ont maltraités ? on ne les 
				croira point ; car il ne peut se faire que des Pasteurs 
				souffrent quelque chose de la part de leurs troupeaux ; et leur 
				mensonge au contraire ne servira qu’à augmenter leur punition. 
				Moi-même je suis Pasteur, et je dois rendre compte un compte 
				très rigoureux de vous tous.
				
				
				Chapitre XXXII
				Pensez-y donc pendant que la 
				tour est encore en construction. Le Seigneur habite au milieu de 
				ceux qui aiment la paix ; et qu’y a-t-il de plus aimable que 
				cette paix ? Mais il s’éloigne de ceux qui par la corruption de 
				leur cœur ils entretiennent les dissentions et les disputes. 
				Rendez-lui donc votre esprit dans sa première intégrité, et tel 
				que vous l’avez reçu de ses mains. Car si vous donnez à un 
				foulon un habit qui soit entier, vous exigez qu’il vous le rende 
				de même. Mais s’il vous le rapporte déchiré, ne vous mettez-vous 
				pas aussitôt en colère, et ne l’accablez-vous pas de reproches, 
				en lui disant : Je vous ai donné mon habit très entier : 
				pourquoi l’avez-vous déchiré, et mis hors d’état de pouvoir me 
				servir ? Car, par votre faute, il m’est devenu absolument 
				inutile. N’est-ce pas là le langage que vous tiendriez à ce 
				foulon qui aurait déchiré votre habit ? Si donc vous vous 
				affligez pour un simple habit, et que vous vous plaignez de ce 
				qu’on ne vous le rend point son entier, quel traitement ne 
				devez-vous point attendre du Seigneur, si après avoir reçu de 
				lui un esprit sain et capable de le servir, vous l’avez rendu 
				entièrement inutile, en sorte que Dieu qui en est le maître ne 
				puisse plus s’en servir à aucun usage ? car vous l’avez rendu 
				inutile dès que vous en avez corrompu l’excellence. Le Seigneur 
				ne vous traitera-t-il donc pas de même, en punition de ce crime 
				? Oui, certainement, lui répondis-je, il traitera ainsi tous 
				ceux qui conserveront en eux le souvenir des injures qu’on leur 
				aura faites. Ne méprisez donc point sa clémence, ajouta-t-il, 
				mais remerciez-le plutôt avec action de grâces de ce qu’il 
				souffre vos désordres avec tant de patience, et qu’en cela il 
				imite si peu votre conduite. Faites pénitence, car vous en 
				tirerez une grande utilité.
				
				
				Chapitre XXXIII
				Moi, le Pasteur et l’Ange de 
				la pénitence, j’ai fait voir et expliqué aux serviteurs de Dieu 
				tout ce qui est écrit dans ces livres. Si donc vous écoutez mes 
				paroles, que vous y ajoutiez foi, que vous les preniez pour 
				règle de votre vie, et que vous redressiez vos sentiers 
				corrompus, vous vivrez. Mais si vous persistez dans votre malice 
				et dans le souvenir des injures, vous ne pourrez espérer de 
				vivre en Dieu : voilà tout ce que j’avais ordre de te dire. 
				
				Ce Pasteur me dit alors : 
				M’as-tu demandé tout ce que tu voulais savoir ? Oui, Seigneur, 
				lui répondis-je. Pourquoi donc, dit-il, ne m’as-tu point 
				interrogé sur la forme de ces pierres qui ont été remises de 
				nouveau dans la structure de l’édifice, afin que je t’en donne 
				l’explication ? Seigneur, lui dis-je, je l’ai oublié. Écoute 
				donc à présent, me répondit-il, ce que j’ai à te dire touchant 
				ces pierres. Ce sont ceux qui viennent tout récemment d’entendre 
				ces préceptes et qui ont fait pénitence de tout leur cœur ; et 
				Dieu ayant reconnu que leur pénitence était parfaite et sincère, 
				et qu’ils seraient persévérants à la faire, a effacé leurs 
				anciens péchés. Et ces péchés étaient marqués par les 
				différentes figures de ces pierres qui ont été égalées, afin 
				qu’il n’y eût aucune difformité. 
				
				*************
				
				Similitude 9
				
				
				
				L’Esprit Saint (No. 117) 
				est un attribut de Dieu et est la puissance de Dieu. Il est la 
				Première partie de la création de Dieu afin de permettre aux 
				Fils de Dieu d'être créés et attachés au Père. Christ a dit : Si 
				vous m'avez vu, vous avez vu le Père (Jean 14:9). Par 
				conséquent, Christ possède également les mêmes caractéristiques 
				du Père, qui s'expriment à travers l’Esprit Saint (voir 
				
				
				
				Comment Dieu devint une Famille (No. 187)).
				           
				
				L'ange montre à Hermas les 12 montagnes de couleurs 
				différentes, qui représentent les 12 tribus d'Israël. De chaque 
				montagne, des morceaux sont apportés aux 12 vierges qui se 
				trouvent à la porte. Les morceaux sont donnés aux vierges qui 
				les portent à travers la porte. Comme les anciens du conseil des 
				24, les vierges sont placées 2 entre chacune des portes. Il y a 
				4 vierges à l'angle des portes, comme les 4 créatures vivantes. 
				De nouveau, comme pour la construction de la tour, qui a été 
				montrée dans les visions, il y a 6 hommes qui instruisent une 
				multitude d'hommes. Ce sont les séraphins sous Christ qui 
				instruisent les autres anges. Le Pasteur raconte ensuite que 10 
				pierres rectangulaires brillantes ont été placées. Ensuite, 25 
				pierres sont sorties de la fosse, puis 35 autres avec le rocher 
				et la porte (2 = Dieu et Christ). Cela symbolise le fait que le 
				rocher est Dieu et que la porte est Christ (nous devons passer 
				par Christ pour atteindre le Père). Les nombres 2+10+25+35=72. 
				C'est la même chose que le Conseil de Dieu et cela représente 
				les sacrifices des fêtes de l'année et le Conseil des Elohim, le 
				Sanhédrin ; le Conseil des Soixante-dix des Églises de Dieu et 
				la compilation des 144000 (voir 
				
				
				
				No. 120).   
				
				
				Les morceaux de la montagne perdirent leur couleur et 
				devinrent plus qu’un (apparence de blanc). De même que nous 
				sommes tous de tribus différentes, dans le Royaume de Dieu, il 
				n'y aura pas de couleur ; nous serons un (en allant vers la 
				pureté et en étant d'un seul accord, en étant semblables et en 
				étant tous tournés vers la perfection de Dieu). Les pierres de 
				la tour avaient l'aspect d'un monolithe (c'est-à-dire d'un seul 
				rocher, d'un seul pilier, d'une seule colonne). Tout dans la 
				tour doit être lisse. Cela représente l'Église avec Christ à sa 
				tête. Lorsque nous serons ressuscités, nous serons tous des 
				êtres spirituels, tous des fils de Dieu, et des représentants du 
				Gouvernement de Dieu, sous Christ (voir le document 
				
				
				
				Le Gouvernement de Dieu (No. 174)). 
				
				
				
				Le rocher et la porte sont le Fils de Dieu.  
				Nous savons que Dieu est le rocher sur lequel l'Église est 
				formée. Christ est la pierre angulaire (1Pierre 2:4) sur 
				laquelle elle est également construite. On peut donc se demander 
				pourquoi il est dit à Hermas que Christ est le rocher et la 
				porte. Il est logique que Christ soit la porte car, comme nous 
				l'avons dit plus haut, tous doivent passer par Christ pour 
				atteindre le Père. L'utilisation du terme "rocher" ici renvoie à 
				Daniel 2:44-45 et à la grande pierre taillée dans la montagne 
				par aucune main humaine, qui frappe l'idole, la détruit et 
				établit un empire qui durera éternellement. Christ et tous les 
				fils de Dieu sont plus anciens que toutes les créatures de la 
				création, car ils ont été les premiers de tous les êtres créés 
				par Dieu. Après que la terre fut devenue
				tohu et
				bohu, c'est-à-dire dévasté et chaotique (Gen. 1:1), Christ et 
				d'autres elohim furent envoyés pour remettre la terre en état, 
				car Christ était conseiller du Père dans l'œuvre de création de 
				Dieu. C'est pourquoi il est plus ancien (voir Similitude 5, 
				chapitre 6). La porte est nouvelle parce que Christ revient pour 
				marquer son Millénaire, et nous devons entrer par la Porte 
				(Christ) pour servir avec lui (voir 
				
				
				F043v, 
				
				
				
				vi, 
				
				
				F066v).
				
				Il est dit à Hermas que personne n'entrera dans le 
				Royaume de Dieu s'il ne reçoit pas son saint nom. Cela se fait 
				par le baptême et nous recevons tous de nouveaux noms, nous 
				sommes revêtus par l'imposition des mains et nos nouveaux noms 
				sont inscrits dans le Livre de Vie (Apoc. 20:12).
				
				Nous devons être aussi lisses qu'une pierre, avoir 
				l'apparence d'une pierre solide. Nous devons tous avoir la même 
				caractéristique, être sous un même joug, être en harmonie et 
				avoir le même esprit. "Si vous m'avez vu, vous avez vu le Père, 
				Étant d’un seul accord." Dieu et Christ sont d'un même accord, 
				en parfaite harmonie. Les hommes ne peuvent être trouvés dans le 
				Royaume de Dieu que si ceux-ci les ont revêtus de leurs 
				vêtements. Si nous ne recevons que le nom et que nous ne 
				recevons pas d'eux le vêtement, ils ne nous sont d'aucun 
				secours.  Les vierges 
				sont les PUISSANCES du Fils de Dieu. Si nous portons son nom 
				sans posséder sa puissance, c'est en vain que nous portons son 
				nom.
				
				En recevant et en vivant des fruits de l'Esprit, nous 
				sommes rendus forts et nous avons un seul esprit. Les vierges 
				sont les esprits (amour, joie, paix, patience, gentillesse, 
				bonté, foi, douceur et tempérance). On dit à Hermas que les 
				vierges sont les suivantes :
				
				Foi
				Abstinence, 
				Puissance et (2Tim. 1:7) Esprit d'amour, de force et 
				d'esprit sain.)
				Patience (étant les 4 vierges fortes aux portes)
				           
				
				Les autres sont les suivants :
				Simplicité
				Innocence
				Pureté
				Gaieté
				Vérité
				Intelligence
				Harmonie et
				Amour
				
				Les femmes vêtues de noir sont celles de Satan.
				Incrédulité
				Intempérance
				Désobéissance
				Tromperie (ce sont les 4 femmes les plus fortes)
				
				Les autres sont les suivants :
				Tristesse
				Malice
				Débauche
				Colère
				Fausseté
				Folie
				Médisance
				Haine
				
				Ceux qui portent ces noms ne verront pas le Royaume de 
				Dieu. Les ministres des Églises de Dieu qui entretiennent les 
				querelles de partis et les divisions dans les Églises de Dieu, 
				par la calomnie et les commérages, engendrent ce péché et seront 
				éliminés. Ainsi fut Sardes, au XXe siècle, qui dut être détruite 
				et dispersée.
				           
				
				La tour est l'Église ; les vierges sont les Esprits 
				Saints qui possèdent les caractéristiques et la nature de Dieu, 
				c'est-à-dire la puissance de Dieu. Christ, par son héritage et 
				son obéissance au Père céleste, a reçu ces puissances.
				
				Pour être cohéritiers, nous devons obéir à Dieu le 
				Père, garder Ses commandements et développer Ses 
				caractéristiques (les fruits de Son Esprit) (voir 
				
				
				
				Les Fruits de l’Esprit Saint (No. 
				
				146)), 
				et avoir le même esprit que Christ et le Père afin de pouvoir un 
				jour aider les humains pendant le règne Millénaire. À la fin, 
				Dieu sera Tout en Tous (1Cor. 12:6) et personne ne périra parce 
				que Dieu est parfait et que Son plan est parfait et que les
				
				
				
				
				Élus doivent devenir des Elohim (No. 001) 
				(voir Le Plan de Salut (No. 001A)).
				
				Nous savons que les Élus porteront le nom de Dieu 
				(Apocalypse 22:4) et qu'ils marcheront selon les Commandements 
				de Dieu, la Foi et le Témoignage de Jésus-Christ (Apocalypse 
				12:17 ; 14:12). Ce sont ceux qui lavent leurs robes, qui ont 
				droit à l'arbre de vie et qui peuvent entrer dans la ville par 
				les portes de la Cité de Dieu (Apocalypse 22:14). Christ est 
				devenu la pierre angulaire, et non le fondement de la Cité, 
				puisque Dieu était le rocher sur lequel la Cité était bâtie.
				
				Chapitre 14, Similitude 9, la référence du paragraphe, 
				"le nom du Fils de Dieu est grand, il ne peut être contenu, et 
				il soutient le monde entier. Si donc toute la création est 
				soutenue par le Fils de Dieu, que pensez-vous de ceux qu’il 
				appelle, qui portent le nom du Fils de Dieu, et qui marchent 
				dans Ses commandements ? 
				Voyez-vous quel genre de personne il soutient ? Ceux qui 
				portent son nom de tout leur cœur. Il est donc devenu pour eux 
				un fondement, et il les soutient avec joie, parce qu'ils n'ont 
				pas honte de porter son nom". 
				
				
				Les Fils de Dieu étaient une multitude et ont tous été 
				convoqués avec les Étoiles du Matin pour être présents devant 
				Dieu lorsqu'Il a créé la terre entière (Job 1:6 ; 2:1 ; 38:4-7 ; 
				Gen. 1:1 ; Prov. 30:4-5). Cette création devint
				tohu et
				bohu, c'est-à-dire 
				dévastée et chaotique (Gen. 1:2). Dieu a alors envoyé les elohim 
				sous l'être qui est devenu Christ pour la remettre en état (Gen. 
				1:3ss). Dieu a prévu que toute la Création adamique devienne 
				Elohim. Et il a prévu que la nation d'Israël serait créée à 
				partir des reins d'Abraham. Il avait désigné le Fils de Dieu qui 
				devait devenir le Messie comme l'Étoile qui devait sortir de 
				Jacob (Nombres 24:17). Il a ensuite désigné la Nation d'Israël 
				comme l’héritage de cette Étoile lorsqu'Il a attribué les 
				nations aux autres fils de Dieu (Deut. 32:8).
				
				Israël devait devenir la Vigne de Dieu où l’Esprit 
				Saint, en tant que Fils dans ce texte, est l'Esclave attribué à 
				la vigne et les autres fils, en tant qu'Anges de Dieu, sont 
				attribués avec lui au soutien de la vigne, comme nous le voyons 
				ici (voir aussi 
				
				
				
				Israël en tant que la Vigne de Dieu (No. 001C)). 
				
				Une erreur simple découlant du Pasteur ci-dessus est de 
				supposer que la description des douze montagnes qui font partie 
				de la tour et qui représentent les douze tribus d'Israël est une 
				pour chaque tribu. Ces caractéristiques sont tirées de Genèse 49 
				et de Deutéronome 33 et seraient alors réparties comme suit.
				
				Noire comme la suie : 
				Les apostats, les blasphémateurs, les traîtres et les 
				gens sans foi ni loi. Elle pourrait être attribuée à la Tribu de 
				Siméon.
				
				Nue, sans herbe, sans fruit de justice, mais peut se 
				repentir rapidement. Elle pourrait être attribuée à la Tribu de 
				Ruben.
				
				Épines et ronces, recherche la richesse et vagabonde ; 
				(la Tribu d'Asher).
				
				L'herbe à moitié fanée, à moitié verte. Ils ont Dieu 
				sur leurs lèvres mais pas dans leur cœur. Les paroles sont 
				vivantes, les œuvres sont mortes ; (la Tribu de Nephtali).
				
				L'herbe verte, mais raboteuse. Ils sont croyants, mais 
				ils sont lents à apprendre et peuvent être stupides (la Tribu de 
				Gad).
				
				Plein de fentes de différentes dimensions, d'herbes, de 
				plantes qui ne poussent pas vigoureusement, mais qui sont 
				pourries. Ils s'accusent les uns les autres, mais ils se 
				repentiront ; (la Tribu d'Issachaar).
				
				Des pâturages joyeux avec une végétation florissante, 
				les créatures sont abondantes. La vie y est simple et douce ; 
				(la Tribu de Joseph).
				
				Pleines de sources, les apôtres et les docteurs (la 
				Tribu de Juda).
				
				Pas d'eau avec des serpents mortels. Les possessions 
				sont acquises par leur ministère, mais ils peuvent encore se 
				repentir (la Tribu de Dan).
				
				Grand arbre, entièrement ombragé avec des moutons qui 
				se reposent et ruminent. Ils servent Dieu et reçoivent les 
				serviteurs de Dieu. Ils sont protégés (la Tribu de Lévi).
				
				Des bois touffus, des arbres qui produisent des fruits. 
				Ils ont souffert au nom de Christ (la Tribu de Zabulon).
				
				Entièrement blanche, belle et joyeuse. Pure et 
				infantile (la Tribu de Benjamin).
				 
				Ce serait tout à fait injuste pour les tribus et 
				l'explication est bien plus complexe. On remarque que les 
				descriptions se réfèrent aux nations qui les composent. Ce sont 
				les caractéristiques des nations qui entrent dans les douze 
				tribus de manière égale et séparée.
				
				La réponse est que les douze tribus sont données aux 
				Apôtres comme le noyau des nations du monde. Les nations sont 
				ensuite appelées dans chaque tribu et portent toutes ces 
				caractéristiques. Ces groupes sont énumérés dans le chapitre 7 
				de l'Apocalypse. Le nombre des 144 000, qui sont constitués des 
				72 sacrifices majeurs de chaque année au cours des 2000 ans 
				(comme indiqué ci-dessus (et dans la Partie VI)) (voir No.
				
				
				
				
				120), est de 12 000, par 
				tribu, la Grande Multitude étant également attribuée à chaque 
				tribu. Ces élus, qui ne peuvent être dénombrés globalement, sont 
				attribués à une tribu, la tribu de Joseph étant divisée et la 
				tribu de Manassé séparée, et la tribu de Dan étant incluse avec 
				Éphraïm pour conserver la tribu composite de Joseph et permettre 
				à Lévi de prendre part aux 12 000. 
				
				Dan reçoit également le jugement de la nation d'Israël 
				comme promesse de droit d'aînesse. Éphraïm s'est également vu 
				promettre le droit d'aînesse du statut de compagnie/groupe de 
				Nations comme point central de la conversion des Gentils (Gen. 
				48:15-16).  
				
				
				SIMILITUDE DIXIÈME : CONCERNANT LE REPENTIR ET L'AUMÔNE
				
				
				Chapitre I
				Après que j’eus écrit ce 
				livre, l’Ange qui m’avait confié à ce Pasteur entra dans la 
				maison où j’étais, et, s’étant assis sur mon lit, le Pasteur se 
				mit à sa droite. L’Ange m’appela ensuite et me dit : Je t’ai 
				confié, toi et ta maison, à ce Pasteur, afin que tu pusses 
				ressentir les effets de sa protection. Il est vrai, Seigneur, 
				lui répondis-je. Si donc, ajouta-t-il, tu veux être à couvert de 
				toutes sortes de vexations et de violences, et que tu désires 
				réussir dans tout ce que tu pourras dire ou faire selon les 
				règles exactes de la justice et de l’équité, tu dois marcher 
				dans la voie des préceptes qu’il t’a donnés et tu triompheras de 
				toute iniquité. Car si tu gardes ces préceptes tu te verras 
				au-dessus de toutes les attaques de la cupidité et de tous les 
				attraits du siècle présent ; et tout ce que tu entreprendras te 
				réussiras selon tes désirs. Rends-toi l’imitateur de sa sagesse 
				et de sa modestie. Publie à tout le monde que ce Pasteur est 
				grand devant Dieu, et comblé de toutes sortes d’honneurs ; qu’il 
				préside à un ministère plein de puissance, et qu’il s’en 
				acquitte avec une autorité absolue. C’est à lui seul qu’est 
				confié le ministère de la pénitence dans toute l’étendue de la 
				terre. Ce Pasteur ne te paraît-il pas revêtu d’une grande 
				puissance ? Cependant vous mépriser tout le pouvoir qu’il exerce 
				sur vous avec tant de sagesse et de modération. 
				
				
				Chapitre II
				Je lui dis : Seigneur, 
				demandez-lui si depuis qu’il est dans ma maison je n’ai rien 
				fait contre mon devoir, ou si je l’ai offensé en quelque chose. 
				Je sais, me répondit-il, que tu n’as rien fait et que tu ne 
				feras rien de mal, et je ne te parle ainsi que pour t’engager à 
				persévérer ; car le Pasteur m’a rendu des témoignages très 
				avantageux de ta conduite. Mais tu diras ces choses aux autres 
				fidèles, afin que ceux qui ont fait, ou qui doivent faire 
				pénitence, entrent dans tes sentiments ; que le Pasteur me rende 
				d’eux le même témoignage qu’il m’a rendu de toi, et que je 
				puisse le rende de même au Seigneur. Quant à moi, Seigneur, lui 
				dis-je, je publie devant tout le monde les merveilles de Dieu, 
				et j’espère que tous ceux qui les aiment, mais qui ont péché 
				auparavant, feront pénitence lorsqu’ils en entendront parler, et 
				qu’enfin ils recouvreront la vie. Acquitte-toi donc de ce 
				ministère, ajouta-t-il, et le consomme entièrement. Tous ceux 
				qui observeront les préceptes de ce Pasteur auront la vie et lui 
				procureront à lui-même beaucoup d’honneur devant Dieu. Mais 
				quant à ceux qui les rejetteront, ils se priveront eux-mêmes de 
				la vie en se déclarant les ennemis du Pasteur, et se livreront à 
				la mort ; car chacun d’eux sera coupable de sa propre perte. Or 
				je te dis ces choses afin que tu gardes ces préceptes et que tu 
				y trouves le remède à tous tes péchés.
				
				
				Chapitre III
				Je t’ai envoyé ces vierges 
				afin qu’elles habitassent avec toi ; car je me suis aperçu 
				qu’elles te témoignaient beaucoup d’affabilité. Elles te seront 
				d’un grand secours pour observer ces préceptes ; car sans elles 
				on ne peut les observer. Tu vois qu’elles se plaisent fort avec 
				toi, et je leur ordonnerai encore de ne s’écarter pas un seul 
				moment de ta maison. Aie soin seulement de purifier ta maison ; 
				car elles aiment à habiter dans une maison pure, étant 
				elles-mêmes pures, chastes, industrieuses et agréables aux yeux 
				du Seigneur. Si donc tu as soin que ta maison soit pure, elles 
				resteront avec toi ; mais s’il y survient la moindre souillure, 
				elles se retireront : car ces vierges ne peuvent subsister avec 
				la plus petite tache. Je lui dis : Seigneur, j’espère me rendre 
				si agréable à leurs yeux, qu’elles se feront un plaisir de 
				rester toujours dans ma maison et qu’elles ne se plaindront pas 
				plus de moi que le Pasteur à qui vous m’aviez confié. Alors 
				l’Ange dit au Pasteur : Je vois bien que ce serviteur de Dieu 
				veut vivre et garder ces préceptes, et qu’il mettra ces vierges 
				dans une demeure exempte de toute souillure. Après avoir 
				prononcé ces paroles, il me mit de nouveau entre les mains du 
				Pasteur, et ayant appelé ces vierges, il leur dit : Comme je 
				vois que vous vous faites un plaisir d’habiter dans la maison de 
				cet homme, je le recommande à vos soins, lui et sa maison, et 
				vous ordonne de ne vous en éloigner en nulle manière. Et ces 
				vierges reçurent cet ordre avec beaucoup de satisfaction.
				
				
				Chapitre IV
				Ensuite il me dit : 
				Acquitte-toi généreusement du ministère dont je t’ai chargé, 
				annonce à tout le monde les merveilles de Dieu, et tu recevras 
				la récompense de tes travaux. Quiconque donc marchera dans ces 
				préceptes vivra et sera heureux tous les jours de sa vie. Ceux 
				qui négligeront de les observer auront la mort pour partage, 
				après avoir mené une vie malheureuse. Dis à tous les fidèles qui 
				sont en état de faire de bonnes œuvres de s’y exercer ; car ils 
				trouveront une grande utilité dans la pratique de ce devoir. 
				Dis-leur encore qu’il ne faut laisser personne dans la misère ; 
				car celui qui est dans le besoin et dont toute la vie est 
				occupée à souffrir se trouve dans une dure et affreuse 
				situation. Quiconque donc en tire un autre d’une semblable 
				nécessité se procure à lui-même une joie bien grande ; puisqu’un 
				homme ainsi accablé éprouve des tourments et des chagrins 
				pareils à ceux que ressent celui qui est chargé de fers. 
				Plusieurs même n’ayant pas eu la force de supporter de 
				semblables maux s’en sont délivrés par une mort volontaire. 
				Celui donc qui connaît la misère d’un tel homme et ne l’en 
				retire pas commet un grand péché et se rend coupable de son 
				sang. Faites donc de bonnes œuvres, vous qui avez reçu des biens 
				du Seigneur, de peur qu’en différant à un autre temps, la tour 
				ne se trouve achevée ; car c’est pour vous qu’on a interrompu 
				l’édifice. Si donc vous ne vous hâter de faire le bien, la tour 
				recevra sa dernière perfection, et vous en serez exclus. Après 
				que l’Ange se fut ainsi entretenu avec moi, il se leva de dessus 
				le lit, et prenant le Pasteur et les vierges, il s’en alla. Il 
				me dit cependant qu’il me renverrait le Pasteur et les vierges.
				
				************
				
				Similitude 10
				Si nous 
				observons les Commandements de Dieu et les développements qui 
				s'y rapportent, tous les désirs et les plaisirs du monde nous 
				seront soumis, et le succès nous accompagnera dans toute bonne 
				œuvre. Dites à tous que Dieu est grand, que Christ est le 
				président désigné, doté d'un grand pouvoir et puissant dans sa 
				fonction. C'est à lui et à ce pasteur, en tant qu'autorité 
				angélique dans le monde entier, qu'a été confié le pouvoir de se 
				repentir. Partagez ces paroles avec d'autres afin qu'ils 
				puissent se repentir et avoir les mêmes sentiments que ceux qui 
				se sont repentis. On ne peut pas suivre les commandements sans 
				les vierges de l’Esprit Saint. Ce sont des éléments des Sept 
				Esprits. Si notre maison est pure, elles resteront, mais si elle 
				est souillée, ne serait-ce qu'un peu, les vierges partiront.
				
				Quiconque 
				suit ces commandements a la vie sauve. Faites de bonnes actions, 
				car Dieu récompensera ceux qui font ces choses.
				
				
				Conclusion
				Bien 
				qu'il y ait quelques erreurs de traduction dans le document, 
				telles que la référence à l’Esprit Saint en tant que 
				“lui” 
				
				[c’est-à-dire une personne dans le document anglais] et 
				plusieurs interprétations dérivées des traducteurs trinitaires 
				dans les choses mentionnées. Le Pasteur d'Hermas est un livre de 
				la Bible qui devrait être traduit correctement et placé dans la 
				Bible où il a autrefois aidé les gens à apprendre comment se 
				conduire dans la foi et vivre une vie pour Dieu. Il y a beaucoup 
				de leçons puissantes à tirer de ce livre, et il devrait 
				maintenant être partagé avec les Chrétiens qui marchent dans les 
				merveilleuses paroles de Dieu et qui vivent les Commandements et 
				suivent l'exemple que Christ a donné pour nous lorsqu'il était 
				sur la terre.
				(voir 
				
				
				Le Genre de l'Esprit Saint (No. 155))
				
				
				Résumé
				Le Pasteur d'Hermas est un Document Monothéiste Unitarien qui suit 
				exactement l’unitarisme monothéiste de la Bible. Il développe 
				les Commandements et la Loi de Dieu (L1) à un niveau supérieur 
				dans l'Église de Dieu sous Christ. 
				En lisant Hermas, on devrait comprendre pourquoi, au 
				vingtième siècle, Dieu a déclaré les systèmes de Sardes et de 
				Laodicée morts et tièdes (Apoc. 3:1, 15,16) et les a vomis de sa 
				bouche, à cause de leur hérésie, de leurs commérages, de leurs 
				calomnies, de leurs diffamations et de leur refus d’observer
				
				
				
				Le Calendrier de Dieu (No. 156). 
				
				Hermas a été retiré au cinquième siècle de la distribution générale parce 
				qu'il ne pouvait pas être falsifié ou modifié pour permettre à 
				la théologie gnostique antinomienne et à la théologie 
				
				
				
				Binitaire-Trinitaire (No. 076)
				
				
				qu'elle avait développée de progresser universellement. Il suit 
				le modèle théologique des Évangiles tel qu'il apparaît dans le 
				Résumé et l'Harmonie des Évangiles dans 
				
				
				
				F043vi. Il n'y a qu'un Unique Véritable 
				Dieu qu'aucun homme ne peut voir ou n'a jamais vu. "Il n'y a pas 
				d'être égal ou coéternel à cet être nommé Eloah (ou Elahh 
				en chaldéen (voir Esdras ch. 4-7)). Le nom est singulier et 
				n'admet aucune pluralité que ce soit (voir 
				
				
				
				
				Les Noms de Dieu (No. 116) et 
				
				
				
				Le Nom de Dieu dans l'Islam (No. 054)). Il n'a rien de coexistant avec lui-même, comme le 
				dit Irénée ([Ps. 33:6]. (Adv. Haer., 
				III, viii, 3)), sur la base de la Théologie Chrétienne primitive 
				des textes bibliques (voir 
				
				
				
				La Théologie de la Divinité des Premiers Temps (No. 127)). Il s'agit du Dieu du Temple de Jérusalem 
				et du 
				
				
				
				Dieu que nous Adorons (No. 002). Tous les autres points de vue sont idolâtres, étant 
				Polythéistes. Ceci est expliqué dans le 
				
				
				
				
				Shema (No. 002b), 
				qui constitue la base de la Théologie de l'Écriture. Toute autre 
				théologie élevant l'un de l’Armée, y compris Christ, est 
				idolâtre. Aucun homme n'a jamais vu Dieu, ni entendu Sa voix. Il 
				réside dans une lumière inaccessible. La Bible indique 
				clairement que toute personne ayant une vision de Dieu autre que 
				monothéiste est exclue du royaume de Dieu (Deut. 6:4-5 ; Jean 
				1:18 ; Jean 17:3 ; 1Tim. 6:16 ; 1Jean 5:20). La connaissance de 
				l’Unique Véritable Dieu et de Jésus-Christ qu'il a envoyé est 
				essentielle à 
				
				
				
				La Vie Éternelle (No. 133) des élus. C'est pourquoi il est appelé le Très-Haut, ou Elyon. 
				Voir 
				
				
				
				Le Premier Commandement : Le Péché de Satan (No. 153).
				 
				Création
				La Création 
				(B5) 
				a été faite selon l'Omniscience de l’Unique Véritable Dieu. Le 
				terme "Unique Véritable Dieu" signifie qu'il n'y a qu'un 
				Seul Être qui est un Véritable Dieu. Il est le seul Dieu. Il 
				existait par lui-même et était donc immortel (Jean 5:26 ; 1Tim. 
				6:16). Il a créé tous les fils de Dieu qui sont une classe 
				d'êtres appelés Elohim (Elahhin chaldéen) ou Dieux, 
				traduits Theos (sing.) et Theoi (pl.) en grec. Aucun de ces 
				Elohim n'est un Véritable Dieu car ils ont été créés par 
				l’Unique Véritable Dieu Eloah qui, lorsqu'il a créé la classe 
				d'êtres appelée Elohim, est devenu Ha Elohim ou Le Dieu en tant 
				que Centre de la création spirituelle liée par l’Esprit Saint. 
				Il a accordé à Christ d’avoir la vie en lui-même qu'il ne 
				possédait pas depuis sa création (Jean 5:26 et 
				
				
				
				
				L'Immortalité (No. 165)). Le grec koïnique inventé par les LXX anciens de Juda à Alexandrie pour 
				traduire l'AT sous le nom de Septante (LXX), et le grec du NT, 
				qui utilise les LXX, désignaient Ha Elohim par Ton Theon 
				au cas accusatif et les elohim subordonnés au cas nominatif par 
				theos ou theoi sans l'article défini. Ce fait est ignoré par la 
				plupart des traducteurs (cf. 
				
				
				
				Comment Dieu devint une Famille (No. 187)). Il est important de comprendre ce qui 
				est dit dans les textes bibliques et les Dithéistes, Binitaires, 
				Trinitaires et Unitariens Radicaux font un mauvaise usage des 
				Écritures pour tromper l'humanité (Déformation 
				par les Binitaires et les Trinitaires de la Théologie de la 
				Divinité des Premiers Temps (No. 127B)). L'effet net est que si l'on adhère à ces fausses 
				doctrines, on est éloigné de l'ex anastasin ou de 
				
				
				
				
				La Première Résurrection (No. 143A).
				 
				Dieu a créé l'univers et lorsqu'Il a créé la planète Terre (B5) 
				et le système solaire, Il a convoqué tous les Fils de Dieu et 
				leurs Étoiles du Matin pour qu'ils soient présents (Job 38:4-7 ; 
				Prov. 30:4-5). Satan était parmi eux avec toute l'Armée (Job 1:6 
				; 2:1). Satan s'était vu attribuer la Terre comme son domaine 
				sur lequel il était l'elohim (2Cor. 4:4) et 
				
				
				
				
				Lucifer, Porteur de Lumière et Étoile du Matin (No. 223)) 
				; (F043vi). 
				
				
				
				
				La Loi
				Les instructions de Christ dans Hermas développant les Deux Grands 
				Commandements et les Dix Commandements se développent comme 
				suit. 
				
				Les Dix 
				Commandements avec Deux Grands Commandements :
				
				Premier 
				Grand : Aime le Seigneur ton Dieu de 
				tout ton cœur, de tout ton esprit et de tout ton être (No. 252). 
				
				
				
				Les quatre premiers représentent l'amour envers Dieu :
				 
				Deuxième Grand : Aime ton prochain comme 
				toi-même (No. 257). 
				Les six derniers représentent l'amour du 
				prochain :
				 
				Les douze 
				commandements de l'Hermas tirés de l'enseignement de Christ :
				(Premier 
				et Deuxième Grands Commandements à éprouver en activité dans le 
				cadre des Dix Commandements).
				 
				Voir 
				
				
				
				La Loi de Dieu (No. L1).
				
				Les Lois de Dieu ne peuvent en aucun cas être ignorées ou supprimées, et 
				les Antinomiens ne pouvaient s'accommoder d'Hermas pour toutes 
				les lois et raisons susmentionnées
				
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